Burkina Faso
Burkina Faso
Drapeau du Burkina Faso. | Armoiries du Burkina Faso. |
Devise nationale | Unité - Progrès - Justice[1] |
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Hymne national | Ditanyè (l’Hymne de la victoire) |
Forme de l'État | République (Faso) |
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Président de la République | Roch Marc Christian Kaboré |
Premier ministre | Paul Kaba Thiéba |
Langues officielles | Français Le moré, le dioula et le peul ont le statut de langues nationales. |
Capitale | Ouagadougou 12° 22′ N, 1° 31′ O |
Plus grande ville | Ouagadougou |
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Superficie totale | 274 400 km2 (classé 73e) |
Superficie en eau | Négligeable |
Fuseau horaire | UTC +0 |
Indépendance | De la France |
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Date | 5 août 1960 |
Gentilé | Burkinabè ou Burkinabé[2] |
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Population totale (est. juillet 2017[3]) | 20 107 509 hab. (classé 61e) |
Densité | 73 hab./km2 |
IDH (2014) | 0,402[4] (faible ; 183e) |
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Monnaie | Franc CFA ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .bf |
Indicatif téléphonique | +226 |
Le Burkina Faso (prononciation : /buʁ.ki.na fa.so/), littéralement « Pays des hommes intègres », aussi appelé Burkina, anciennement république de Haute-Volta, est un pays d'Afrique de l'Ouest sans accès à la mer. Il est entouré par : le Mali au nord et à l'ouest, le Niger à l'est, le Bénin au sud-est, le Togo et le Ghana au sud et la Côte d'Ivoire au sud-ouest.
La capitale Ouagadougou est située au centre du pays. Le Burkina Faso est membre de l'Union africaine (UA), de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). C'est l'un des dix pays les moins développés du monde, avec un indice de développement humain de 0,402 en 2015[5].
Sommaire
1 Étymologie
2 Histoire
2.1 Période préhistorique
2.2 Période précoloniale
2.3 Période coloniale
2.4 Après l'indépendance
3 Géographie
3.1 Reliefs
3.2 Hydrographie
3.2.1 Le bassin de la Volta
3.2.1.1 Le Mouhoun (Volta Noire)
3.2.1.2 Le Nakambé (Volta Blanche)
3.2.1.3 Le Nazinon (Volta Rouge)
3.2.2 La Pendjari
3.2.3 Le bassin de la Comoé
3.2.4 Le bassin du Niger
3.3 Climat
3.4 Environnement
4 Populations
4.1 Peuls
4.2 Mossis
4.3 Bambaras
5 Politique et administration
5.1 Institutions
5.2 Politique
5.3 Subdivisions et administration régionale ou locale
6 Économie
7 Éducation
7.1 L'éducation de base
7.2 L'enseignement secondaire
7.3 L'enseignement supérieur
8 Culture
8.1 Langues
8.1.1 Le français langue officielle et administrative
8.1.2 Langues nationales
8.2 Religion
8.3 Fêtes et jours fériés
8.4 Festivals
8.5 Littérature
8.6 Cinéma
8.7 Presse culturelle
8.8 Musées
8.9 Sport
8.10 Nouvelles technologies
9 Statistiques et démographie
9.1 Données sur le territoire
9.2 Statistiques démographiques
9.2.1 Données sur la santé
9.3 Situation des femmes
9.4 Infrastructures et transports
9.4.1 Réseau routier
9.4.2 Voies ferrées
9.4.3 Aéroports
9.5 Codification et nomenclatures
9.6 Références
10 Annexes
10.1 Articles connexes
10.2 Bibliographie
10.3 Liens externes
Étymologie |
Ancienne colonie française, la Haute-Volta obtient l'indépendance le 5 août 1960. Le nom actuel du pays, Burkina Faso, date du 4 août 1984, sous la présidence du révolutionnaire Thomas Sankara. Combinaison de deux mots dans deux langues principales du pays, il signifie « la patrie des hommes intègres » — Burkina se traduisant par « intégrité, honneur » en moré, et Faso se traduisant par « territoire, terre ou patrie » en dioula. La Constitution nationale[6] nomme les habitants du Burkina Faso les Burkinabè (mot invariable en genre et en nombre), où le suffixe bè se traduit par « habitant » (homme ou femme) en peul. Le choix de ce mélange de langues (fondé sur trois langues ayant le statut de langues nationales avec le français) dans la dénomination du pays et de ses habitants traduit la volonté d'unification d'une société multi-ethnique (plus de 60 ethnies)[7]. Dans la francophonie, les habitants du Burkina peuvent être désignés comme Burkinabè (mot invariable en genre et en nombre), ou Burkinabés et Burkinabées[2].
On utilise les termes Burkina, Faso ou Burkina Faso dans les usages courants, et Burkina Faso dans les usages officiels. D'après la Constitution du Burkina Faso, « le Faso est la forme républicaine de l'État »[6]. Le terme « Faso » remplace donc le terme « république » : « république du Burkina Faso » ou « république du Burkina » ne sont pas employés à l'intérieur du pays. De même on utilise officiellement « président du Faso » au lieu de « président de la République ».
Histoire |
Ouagadougou Bobo-Dioulasso Kaya Banfora Dédougou Tenkodogo Koudougou Manga Fada N’Gourma Ouahigouya Ziniaré Dori Gaoua BURKINA FASO CÔTE D’IVOIRE MALI NIGER BÉNIN TOGO GHANA |
Période préhistorique |
Comme pour tout l'ouest de l'Afrique, le Burkina Faso a connu un peuplement très précoce, avec notamment des chasseurs-cueilleurs dans la partie nord-ouest du pays (12 000 à 5 000 ans avant l'ère chrétienne), et dont des outils (grattoirs, burins et pointes) ont été découverts en 1973. La sédentarisation est apparue entre 3 600 et 2 600 avant l'ère chrétienne avec des agriculteurs, dont les traces des constructions ont laissé envisager une installation relativement pérenne. L'emploi du fer, de la céramique et de la pierre polie s'est développé entre 1 500 et 1 000 avant l'ère chrétienne, ainsi que l'apparition de préoccupations spirituelles, comme en témoignent les restes d'inhumation découverts.
Des vestiges attribués aux Dogons ont été découverts dans la région du Centre-Nord, du Nord et du Nord-Ouest. Or ceux-ci ont quitté le secteur entre le XVe siècle et le XVIe siècle pour s'installer dans la falaise de Bandiagara. Par ailleurs, des restes de murailles sont localisés dans le sud-ouest du Burkina Faso (ainsi qu'en Côte d'Ivoire), mais leurs constructeurs n'ont à ce jour pas pu être identifiés avec certitude. Les ruines de Loropéni, situées près des frontières de la Côte d'Ivoire et du Ghana, sont aujourd'hui reconnues site du Patrimoine mondial.
Période précoloniale |
Avant la colonisation, le territoire actuel du Burkina Faso était partagé entre différents royaumes ou chefferies[8] :
- le Gurma, pays des Gurmantchés et des Bembas ;
- le Mossi, pays des Mossis ;
- le Gwiriko, pays des Bobo-Dioulas ;
- le Liptako, pays des Peuls, des Haoussas et des Bellas. On oublie souvent la période des Amoravides et Ibn tachfine ; il y a des récits historiques qui détaillent les conquêtes amazigh islamiques ayant fait allégeance au califat de Bagdad (Abbaside) qui étendirent le royaume almoravide jusqu'aux portes du nord du Congo[réf. nécessaire].
On trouve peu de témoignages sur cette époque au Burkina Faso. Toutefois, une chronologie des royaumes mossis existe.
Les Européens ont eu peu de contacts avec le Mossi, ainsi que l'on désignait ce territoire, et ils se sont produits peu avant la colonisation. Le compte-rendu Du Niger au Golfe de Guinée du voyage de Louis-Gustave Binger (1856-1936) relate son séjour, en juin 1888, chez Boukary, le frère du Moro Naba Sanem de Ouagadougou. Lequel Boukary devait devenir le Moro Naba Wobgho qui résista aux Français, avec des moyens bien limités devant leurs armes modernes. Binger décrit un royaume organisé suivant un système féodal[9].
Période coloniale |
En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l'actuel Burkina Faso est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l'Afrique-Occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal et Niger.
De nombreux habitants participèrent à la Première Guerre mondiale au sein des bataillons de tirailleurs sénégalais. En 1915 et 1916 a lieu la guerre du Bani-Volta pour protester contre les recrutements forcés. Près de 30 000 personnes furent tuées par les troupes de l'Afrique-Occidentale française. Le 1er mars 1919, Édouard Hesling devient le premier gouverneur de la nouvelle colonie de Haute-Volta. Celle-ci est démembrée le 5 septembre 1932 et le territoire est partagé entre la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger.
Le 4 septembre 1947, la Haute-Volta est reconstituée dans ses limites de 1932. Le 11 décembre 1958, elle devient la république de Haute-Volta, une république membre de la Communauté française, et elle accède à l'indépendance le 5 août 1960. Le nom Burkina Faso est adopté le 4 août 1984.
Après l'indépendance |
Le premier président de la république de Haute-Volta est Maurice Yaméogo (de l'ethnie mossi, qui rassemble plus de 50 % de la population). Le 4 janvier 1966, le lieutenant-colonel Aboubacar Sangoulé Lamizana (de l'ethnie samo) le remplace au pouvoir après un soulèvement populaire. Le 25 novembre 1980, un coup d'État militaire porte le colonel Saye Zerbo au pouvoir. Celui-ci est renversé en 1982 par un autre coup d'État militaire qui place le médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo à la tête de l'État et le capitaine Thomas Sankara (des ethnies peul et mossi) à la tête du gouvernement. Ce premier entre en conflit avec Sankara et le limoge de son poste de Premier ministre en mai 1983. Trois mois plus tard, le 4 août 1983, Thomas Sankara effectue un nouveau putsch et instaure le Conseil national de la révolution (CNR) d'orientation marxiste. Le 4 août 1984, le président Sankara rebaptise son pays Burkina Faso. Son gouvernement défend la transformation de l’administration, la redistribution des richesses, la libération de la femme, la mobilisation de la jeunesse et des paysans dans les luttes politiques, la lutte contre la corruption, etc.[10]
Le capitaine Blaise Compaoré (mossi) prend le pouvoir le 15 octobre 1987 à la faveur d'un coup d'État qu'aurait soutenu le président de la République française François Mitterrand[11]. Au cours de ces événements, il aurait fait assassiner son prédécesseur Thomas Sankara. La mort de ce dernier est sujette à controverses[12]. La période suivant le coup d'État est baptisée « Rectification » par Blaise Compaoré.
Une nouvelle constitution est adoptée par référendum et le 1er décembre 1991, Blaise Compaoré est élu président de la République (taux d'abstention : 74 %). Il est réélu en 1998, 2005 et en 2010.
Les violences policières et les meurtres d'opposants au président Blaise Compaoré scandent les décennies 1990 et 2000 : Dabo Boukary en 1990 ; deux étudiants en 1995 ; Flavien Nébié (12 ans) en 2000. Tous étaient militants ou manifestants[13]. Le Burkina Faso connaît aussi des mouvements d'émeutes : en 1998 après l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, en 2006 avec l'arrestation de certains étudiants à la suite d'une conférence de presse à l'université de Ouagadougou, en 2007-2008 contre le coût élevé de la vie[13]. En juin 2008, l'université de Ouagadougou connaît une grève massive, qui se solde par une reprise en main brutale de l'université par le pouvoir : suppression de toutes les prestations sociales étudiantes (bourses, restauration, résidences universitaires vidées en deux jours) après tirs à balles réelles sur les étudiants[14]. La révolte de 2011 secoue le pays en même temps que le Printemps arabe.
En 1999, à la suite de la loi ivoirienne de 1998 sur le domaine foncier rural, un conflit foncier a lieu à Tabou, en Côte d'Ivoire, entre Burkinabè et Ivoiriens. 17 000 d'entre eux fuient au Burkina Faso. En septembre 2000, de nouveau, un conflit foncier, à San-Pédro cette fois, provoque l'évacuation d'un millier de Burkinabè. Enfin, en 2001, à la suite de l'élection de Laurent Gbagbo, des émeutes se multiplient. 80 000 Burkinabés rentrent au Burkina Faso[15].
Le 30 octobre 2014, Blaise Compaoré fait face à un soulèvement populaire contre son projet de modification de l'article 37 de la loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels, afin de se représenter en 2015[16]. À la suite des émeutes, Blaise Compaoré quitte le pouvoir et le chef d'état-major des armées. Honoré Traoré annonce la création d'un « organe de transition », chargé des pouvoirs exécutif et législatif, dont l'objectif est un retour à l'ordre constitutionnel « dans un délai de douze mois »[17]. Le 1er novembre 2014, l'armée publie un communiqué qui affirme son soutien à Isaac Zida comme président de transition[18]. Honoré Traoré en est un des signataires, ce qui implique son renoncement au pouvoir[19]. Le 17 novembre 2014, le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition[20]. Il nomme Isaac Zida Premier ministre.
Le 17 septembre 2015, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) retiennent en otage le président et le Premier ministre et annoncent la dissolution du gouvernement transitoire[21]. Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de l'ancien président Blaise Compaoré, se proclame chef d'État, dans un climat de tensions importantes au sein du pays[22]. Le coup d'État entraîne la suspension du Burkina Faso parmi les membres de l'Union africaine[23]. Le 22 septembre 2015, l'armée entre à Ouagadougou pour exiger la reddition des putschistes[24]. Le jour-même, le chef des putschistes annonce que le président de la transition sera « remis en selle » après que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a demandé à son régiment de déposer les armes.
Le 23 septembre 2015, le président de la transition, à travers une allocution à la Nation annonce la fin du coup d'État et reprend son poste. Le Burkina Faso est réintégré comme membre de l'Union africaine fin septembre[25].
Le 30 novembre 2015, à la suite des élections présidentielles et législatives, Roch Marc Christian Kaboré (MPP) est élu au premier tour président du Burkina Faso avec 53,49 % des voix devant Zéphirin Diabré (UPC), qui récolte 29,65 % des voix, les 12 autres candidats se partageant le reste[26]. Il est le deuxième président civil depuis l'accès à l'indépendance du Burkina Faso après Maurice Yaméogo.
Le 15 janvier 2016 ont lieu les attentats de Ouagadougou[27], des hommes armés attaquent le bar Taxi Brousse, le restaurant Le Cappuccino et l'hôtel Splendid dans le centre de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Ces lieux sont fréquentés principalement par des occidentaux. L'attaque terroriste, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)[28] fait 30 morts[29]. En août 2017, une autre attaque djihadiste fait 16 morts à Ouagadougou[30]. Le 2 mars 2018, une double attaque terroriste visant l'état-major général des armées et l'ambassade de France à Ouagadougou fait 8 morts, tous des militaires et plus de 80 blessés (civils et militaires). Cette attaque a été revendiquée par le Groupe du soutien à l'islam et au musulman (GSIM).
Géographie |
Reliefs |
Deux grands types de paysages existent au Burkina :
- la plus grande partie du pays est couverte par une pénéplaine. Elle forme un relief très légèrement vallonné avec par endroit quelques collines isolées, ultimes vestiges d'un massif du Précambrien. C'est un paysage assez monotone, avec un sol le plus souvent coloré en ocre par la latérite. Il a un relief plat qui ne retient pas de grande quantité d'eau d'où l'insuffisance hydrique dans certaines régions ;
- la partie sud-ouest du pays forme un massif gréseux. Le point culminant du pays s'y trouve : le Tenakourou (749 m). Le massif est limité par des falaises très escarpées atteignant 150 m de haut : falaise de Banfora, pics de Sindou, cavernes de Douna, etc.
L'altitude moyenne est de 400 m et le différentiel entre les deux points extrêmes ne dépasse pas 600 m. Le Burkina Faso est donc un pays plutôt plat, avec quelques accidents de terrain localisés.
Hydrographie |
Quoique peu élevé et relativement peu arrosé, le Burkina a un réseau hydrographique assez important, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d'eau se rattachent à trois bassins principaux : les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger.
Le pays devait son ancien nom de Haute-Volta aux trois cours d'eau qui le traversent : le Mouhoun (anciennement Volta Noire), le Nakambé (Volta Blanche) et le Nazinon (Volta Rouge). Le Mouhoun est le seul fleuve permanent du pays avec la Comoé qui coule au sud-ouest.
Le bassin de la Volta |
Le plus important, il s'étend au centre et à l'ouest du pays sur une superficie de 178 000 km2. Il est constitué par trois sous-bassins majeurs : ceux du Mouhoun, du Nakambé et du Nazinon. Les eaux de ces bassins se rejoignent au centre du Ghana, où elles forment le lac Volta.
Le Mouhoun (Volta Noire) |
Seul cours d'eau permanent avec un bassin versant de 92 000 km2, il prend sa source sur le versant nord du massif gréseux de la falaise de Banfora, dans une région où les précipitations dépassent 1 000 mm par an. Il coule d'abord vers le nord-est puis s'infléchit brusquement vers le sud. Au confluent du Sourou, le bassin versant du Mouhoun et ses principaux affluents (Plandi, Kou, Voun Hou) fournissent un débit moyen de 25 m3/s. Ce débit est cependant très irrégulier. Le principal affluent du Mouhoun est le Sourou, rivière à pente peu accusée, qui draine l'ancienne plaine lacustre du Gondo dont le bassin versant est de 15 200 km2. Ce bassin, presque totalement sahélien ne produit que de faibles écoulements. À l'état naturel, lors des décrues, le Sourou alimentait le Mouhoun. Depuis 1984, les ouvrages de dérivation et de contrôle installés en amont de la confluence avec le Mouhoun permettent le stockage de 250 millions de m3 dérivés des crues d'hivernage et de restituer le surplus dans le cours aval du Mouhoun pendant la saison sèche. Changeant brusquement de direction après la boucle du Sourou, le Mouhoun coule vers le sud-est puis plein sud, formant frontière avec le Ghana. Il parcourt le pays sur une distance d'environ 860 km.
Le Nakambé (Volta Blanche) |
Il prend sa source à l'est de Ouahigouya, dans une région qui reçoit 500 à 600 mm d'eau par an. Il draine un bassin versant de 50 000 km2. Il draine toute la partie centrale et le nord du plateau central et ne coule que pendant la saison des pluies. Les premiers écoulements intermittents peuvent se produire en mai, mais ce n'est qu'en juillet/août que les débits deviennent permanents à la station de Wayen et se renforcent vers l'aval pour atteindre à Bagré un débit moyen de 145 m3/s en août.
Le Nazinon (Volta Rouge) |
Lui et son principal affluent, la Sissili, drainent la partie sud-ouest du plateau central avec un bassin versant de 20 000 km2. Leur régime hydrologique est très voisin de celui du Nakambé.
La Pendjari |
Il forme la frontière sud-est du Burkina avec le Bénin, reçoit en rive droite trois affluents (le Doudodo, le Singou et la Konpienga) dont les bassins versants totalisent 21 600 km2. Ces affluents apportent moins de 30 % du débit moyen de la Pendjari qui elle-même tarit complètement une année sur deux en avril à Porga au Bénin.
Le bassin de la Comoé |
La Comoé draine l'extrémité sud-ouest du pays sur un bassin versant de 18 000 km2 comprenant de nombreux affluents. Elle prend sa source dans les falaises autour de Banfora, notamment dans le village de Takalédougou. Son cours, coupé par des rapides et des chutes, communique avec des mares permanentes situées au pied de la falaise de Banfora, comme le lac de Tengrela. Les écoulements sont permanents.
La pluviométrie relativement abondante de ces régions confère aux rivières qui s'y trouvent un régime nettement soudanien avec une augmentation des débits dès le mois de juin et les débits de crue en août/septembre pouvant atteindre 500 m3/s.
Le bassin du Niger |
Il draine le nord-est et l'est du pays et a un bassin versant de 72 000 km2. Les affluents burkinabés du Niger les plus septentrionaux sont en grande partie endoréiques (le Béli, le Gorouol, le Goudébo et le Dargol) et peuvent provoquer des crues importantes. Par contre, les affluents soudano-sahéliens (la Faga, la Sirba, la Bonsoaga, le Diamangou et la Tapoa) ont des régimes un peu moins irréguliers et contribuent à la crise dite soudanienne du Niger qui se produit en septembre. Ces cours d'eau de faible débit ne forment souvent qu'un chapelet de mares.
Toutes les rivières du Burkina excepté le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé) sont temporaires : ne coulant que de juillet à octobre.
En dehors du réseau hydrographique, il existe des bassins fermés qui alimentent de nombreuses grandes mares ou lacs naturels, sans écoulement permanent ou temporaire, qui occupent les bas-fonds ou les espaces interdunaires : les lac de Tingrela, de Bam et de Dem, les mares d'Oursi, de Béli, de Yomboli et de Markoye. Les observations effectuées sur la mare d'Oursi et le lac de Bam laissent penser que le fond de ces lacs se colmate par des dépôts argileux.
Le manque d'eau est souvent problématique, surtout au nord du pays.
Climat |
Le Burkina Faso possède un climat tropical de type soudano-sahélien (caractérisé par des variations pluviométriques considérables allant d'une moyenne de 350 mm au nord à plus de 1 000 mm au sud-ouest) avec deux saisons très contrastées : la saison des pluies avec des précipitations comprises entre 300 mm et 1 200 mm et la saison sèche durant laquelle souffle l'harmattan, un vent chaud et sec, originaire du Sahara. La saison des pluies dure environ 4 mois, entre mai-juin et septembre, sa durée est plus courte au nord du pays.
On peut donc distinguer trois grandes zones climatiques :
- zone sahélienne au nord du pays : moins de 600 mm de pluviométrie par an et amplitudes thermiques élevées (15 à 45 °C) ;
- zone soudano-sahélienne entre 11° 3' et 13° 5' de latitude Nord. C'est une zone intermédiaire pour les températures et les précipitations ;
- zone soudano-guinéenne au sud du pays : plus de 900 mm de pluie par an et des températures moyennes relativement basses.
On distingue deux saisons inégales :
- une saison d'hivernage très courte de 3 à 4 mois (juin à septembre) ;
- une saison sèche de 8 à 9 mois (octobre à juin).
La rareté et la mauvaise répartition des pluies provoquent des migrations de plus en plus fortes des populations principalement du Nord et du Centre vers les villes, le sud-ouest du Burkina Faso et les pays de côte.
La température varie de 16 à 45 °C ; l'évaporation moyenne annuelle est estimée à 3 000 mm et la recharge annuelle de la nappe souterraine à 40 mm.
Environnement |
- Savane soudanienne occidentale
Populations |
Peuls |
Les Peuls au Burkina Faso ont pour principale zone d'implantation le Nord, à savoir les provinces du Soum, du Seno, du Yagha et partiellement celle de l'Oudalan)[31].
Mossis |
Bambaras |
Politique et administration |
Institutions |
La langue officielle est le français. De nombreuses langues nationales sont parlées dont les plus courantes sont le moré, le dioula, le gourmantché et le peul (voir la section « Langues »).
Depuis son indépendance en août 1960, le Burkina Faso a connu plusieurs régimes politiques : État de droit et État d'exception. À partir de 1991, le pays a officiellement opté pour un système politique démocratique en adoptant une constitution par voie référendaire et en organisant des élections présidentielles et législatives.
Aujourd'hui, des institutions républicaines sont mises en place :
- les élections du premier et du deuxième président de la IVe République respectivement en 1991, 1998, 2005 et 2010 ;
- les élections législatives en 1992, 1997, 2002, 2007 et 2012 ;
- l'installation de la Chambre des représentants ;
- la mise en place de l'appareil judiciaire ;
- il s'agit donc d'un État démocratique à trois pouvoirs qui sont :
- le pouvoir exécutif assuré par le gouvernement,
- le pouvoir législatif composé d'une Assemblée nationale et d'une Chambre des représentants,
- le pouvoir judiciaire.
En outre, d'autres institutions viennent consolider l'état de droit. Ce sont notamment :
- le Médiateur du Faso ;
- le Conseil économique et social (CES) ;
- le Conseil supérieur de la communication ;
- l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) ;
- et la Commission nationale de la décentralisation (CND).
Politique |
La Constitution du 2 juin 1991, adoptée par référendum, a instauré un régime semi-présidentiel à deux chambres ouvert au multipartisme :
- le président du Faso « (Faso » remplace le mot « république »), élu par le peuple pour cinq ans lors d'un scrutin à deux tours. Il ne devait pouvoir être réélu qu'une seule fois ;
- l'Assemblée nationale est la seule instance législative du pays. Elle peut être dissoute par le président du Burkina Faso ;
- la chambre des représentants qui avait un rôle consultatif se renouvelait tous les trois ans et a été dissoute le 23 janvier 2002. Mais la révision constitutionnelle du 11 juin 2012 a réintroduit une seconde chambre, le Sénat, qui n'est pas encore fonctionnel.
Il faut noter que depuis son adoption le 2 juin 1992, la constitution du Burkina Faso a été révisée à trois reprises respectivement en janvier 1997 pour lever le verrou de la limitation du mandat présidentiel, avril 2000 pour non seulement ramener la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans et aussi pour introduire à nouveau sa limitation à renouvelable une fois, janvier 2002[32].
Il existe également un conseil constitutionnel composé de dix membres et un conseil économique et social dont le rôle est purement consultatif.
Subdivisions et administration régionale ou locale |
Le territoire du Burkina Faso est divisé en 13 régions et subdivisé en 45 provinces, 350 départements, 359 communes de plein exercice dirigées par des maires élus et 8 000 villages environ.
Le Burkina Faso est divisé 13 régions administratives regroupant 45 provinces (qui étaient les anciennes subdivisions principales du pays mais ne sont plus des collectivités territoriales depuis le 2 juillet 2001).
Les régions sont dirigées administrativement par un gouverneur représentant l'État auprès du conseil régional et qui est lui-même représenté dans les provinces par des hauts-commissaires.
Les conseils régionaux réunissent les représentants des départements qui autrefois se réunissaient dans les conseils de province. Il n'y a plus, depuis 2011, d'assemblée consultative dans les provinces qui sont de simples intermédiaires administratifs entre les régions et les départements, les anciens conseils de province où étaient représentés les communes ayant été regroupés dans les conseils régionaux.
De plus les départements ont pour la plupart été érigés en municipalités de plein droit, et donc des collectivités territoriales, avec à leur tête un maire devant un conseil municipal. Selon le cas, les départements ont soit le statut de « commune urbaine », soit celui de « commune rurale ». Parmi les communes urbaines, les plus peuplées ont aussi le statut de « ville ». Toutefois légalement ces différents statuts sont tous des départements. Le département est la circonscription électorale de base pour toutes les institutions nationales et celles des collectivités territoriales.
Enfin de nombreuses fusions de communes ont eu lieu (avant ou après la création des départements, qui aujourd'hui presque partout ne comptent plus qu'une seule municipalité). Toutefois les communes urbaines les plus peuplées sont divisées en « arrondissements municipaux » (à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso), eux-mêmes divisés en « secteurs » administratifs. Les autres communes urbaines de plus de 2 000 habitants peuvent être aussi divisées en secteurs. Toutes les autres communes (urbaines ou rurales) sont ensuite divisées en « villages ».
Ni les arrondissements, ni les secteurs urbains, ni les villages ne sont des collectivités territoriales : ils servent essentiellement comme outils de planification et de développement et d'unités territoriales statistiques (celles-ci étant basées sur des sous-ensembles de population d'environ 1 000 habitants, selon l'Institut national de la statistique et de la démographie qui établit la nomenclature officielle de toutes les collectivités territoriales, des provinces et des autres plus petites unités territoriales statistiques).
Ainsi les « villages » concernent des territoires essentiellement ruraux à l'intérieur des communes, et qui peuvent rassembler de nombreux hameaux autour d'une petite agglomération rurale. Le Burkina Faso compte ainsi plusieurs milliers de villages ou secteurs urbains, dans lesquels peuvent subsister d'encore plus nombreux hameaux (à la population très changeante du fait des fortes migrations vers de plus grandes villes, ou de la croissance de la périphérie de ces villes sur d'anciens territoires ruraux, lesquelles absorbent alors leurs anciens hameaux voire des villages entiers).
Les arrondissements, secteurs ou villages peuvent aussi avoir localement des conseils consultatifs (conseils de quartier, conseils de villages traditionnels, etc.), qui ne sont pas des collectivités territoriales mais des associations (de droit privé, ou paritaire), qui peuvent parfois recevoir des subventions et d'autres moyens de la part des départements ou des régions pour certaines missions développées en partenariat, ou des financements privés de la part de leurs membres (certaines collectivités territoriales adhèrent à ces structures de coopération locale). Ces associations peuvent aussi avoir compétence couvrant d'autres territoires voisins (y compris faisant partie d'autres arrondissements ou départements).
En 2016, la frontière avec le Niger va être modifiée. Le Burkina Faso va gagner 14 villages[33].
Économie |
Le Burkina Faso est un pays en voie de développement, où l'agriculture représente 32 % du produit intérieur brut et occupe 80 % de la population active. Il s'agit principalement d'élevage mais également, surtout dans le sud et le sud-ouest, de cultures de sorgo, de mil, de maïs, d'arachides, de riz. Il a été le deuxième producteur africain de coton derrière l'Égypte[34], malgré l'aridité des sols. La filière coton, dans beaucoup de pays producteurs a pris de la vigueur, avec d'excellentes récoltes[35], même si sur le marché mondial, le cours de la livre de fibre était en 2015 autour de 0,70 dollar, relativement bas comparé au pic des 2 dollars la livre qu’il avait atteint en 2011[35]. Le pays était à la première place du palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des années 2010.
En 2017, le Burkina est classé 146e par le programme Doing business en ce qui concerne les affaires[36] et est le 134e pays où il fait le plus bon vivre (2017)[37]. Le Burkina Faso compte une très forte diaspora : par exemple, trois millions de Burkinabè vivent au Ghana[38], trois millions également vivent en Côte d'Ivoire et 1.5 million au Soudan[39]. Selon la banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, ces migrants rapatrient chaque année des dizaines de milliards de francs CFA au Burkina Faso. Depuis les expulsions du Ghana en 1967, cette situation provoque également des tensions avec les pays d'accueil. La dernière crise remonte aux événements de 2003 en Côte d'Ivoire, qui ont entraîné le retour ponctuel de 300 000 migrants. Le tiers de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté.
Il convient par ailleurs de citer quelques productions minières : cuivre, fer, zinc et surtout or (le pays vient[Quand ?] d'ouvrir sa cinquième mine).
À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes, investies dans plus de 8 000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet[40] multiplient les contrats avec des pays africains. Au Burkina, elles ont pour nom Axmin, Orezone Resources, Goldcrest Resources ou Etruscan Resources, et sont souvent présentes dans des pays voisins car le Burkina est un prolongement géologique de la riche zone aurifère du Ghana[41].
Le Burkina Faso est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine et de l'Autorité de Liptako-Gourma, qui est chargée de prévenir les crises alimentaires et les sécheresses par la coopération de chaque pays membre.
Quelques données économiques :
PIB : 10,678 milliards $ en 2015[42] ;- PIB par habitant : 640 $ en 2015[42] ;
- PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA) : 1 185 $ (2007, Québec, Institut de la Statistique) ;
- Taux de croissance réelle : 5,2 % en 2016[42] ;
- Taux d'inflation (indice des prix à la consommation) : 6,40 % (2006) ;
- Exportations : 1,591 milliard de dollars en 2011[43] ;
- Importations : 2,25 milliards de dollars en 2011[43].
Indice de développement humain (IDH) en 2012 : 183e sur 187 pays classés
Année | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 |
IDH | 0,232 | 0,259 | 0,282 | 0,290 | 0,300 | 0,325 |
Éducation |
L'analphabétisme est majoritaire au Burkina Faso[45]. C'est plus fréquent parmi les femmes[45]. La majorité des élèves sont des garçons[45].
Selon la loi 13-2007/AN[46] portant loi d'orientation de l'éducation, le système éducatif burkinabé est structuré de la façon suivante :
L'éducation de base |
Elle comprend l'éducation de base formelle et l'éducation de base non formelle. Elle est obligatoire pour tous les enfants de 6 à 13 ans. L'éducation de base formelle comporte trois niveaux :
- le premier niveau est l'éducation préscolaire de 3 à 6 ans. Ce niveau comprend trois sections. La petite section pour les enfants de trois à quatre ans, la moyenne section pour ceux de quatre à cinq ans et la grande section pour ceux de 5 à 6 ans ;
- le deuxième niveau est l'enseignement primaire de 6 à 12 ans. Il est sanctionné par le Certificat d'études primaires (CEP). Le taux de scolarisation au niveau primaire pour la période de 2007 à 2009 était de 64 % selon les données statistique de l'UNICEF[45]. Le taux brut de scolarisation est passé à 77,6 % en 2011 puis à 79,6 % en 2012[47]. Malgré ces progrès, un important nombre d'enfants n'ont pas toujours accès à l'éducation. En 2011/ 2012, 1 112 184 enfants de 6 à 11 ans sont hors du système scolaire[47] ;
- Le troisième niveau est l'enseignement post-primaire de 12 à 16 ans et est sanctionné par le Brevet d'études du premier cycle (BEPC).
Quant à l'éducation de base non formelle, elle comprend :
- l'alphabétisation et la formation pour le développement pour les personnes de plus de 15 ans qui apprennent à lire et à compter dans une des principales langues nationales ;
- l'éducation de base non formelle des jeunes et adolescents et les formules alternatives d'éducation de base non formelle. Elle prend en charge des enfants de 9 à 15 ans déscolarisés ou non scolarisés en leur donnant accès à un cycle complet d'éducation de base à dominante pratique et professionnelle en langues nationales articulées avec l'apprentissage du français d'une durée qui peut atteindre 4 ans.
L'enseignement secondaire |
L'enseignement secondaire est sanctionné par le baccalauréat et comprend trois voies :
- la voie générale : elle constitue un cycle unique de trois ans et permet d'obtenir le diplôme de baccalauréat de l'une des séries : A, C , D , F et E ;
- la voie technologique: elle est également un cycle unique de trois ans et débouche sur le diplôme de baccalauréat des séries E, F, G, H ;
- la voie professionnelle, encore appelé enseignement secondaire technique et professionnel (ESTP). Elle constitue le volet de formation professionnelle du système éducatif au secondaire et comporte trois (3) cycles à finalité d'insertion professionnelle. Elle comprend le cycle CAP (CEP + 4 ans), le cycle BEP (BEPC ou CAP + 2 ans) et le cycle Baccalauréat professionnel (BEP + 2 ans).
L'enseignement supérieur |
Il comprend les universités, les instituts et les grandes écoles. Le Burkina Faso compte quatre universités publiques :
- l'université de Ouagadougou, la doyenne des universités, créée en 1974 ;
- l'université Nazi Boni, créée en 1997 ;
- l'université de Koudougou créée en 2005, rebaptisé université Norbert Zongo le 30 novembre 2017 par le représentant du chef de l'État Chériff Sy ;
- l'université Ouaga II, créée en 2007.
Trois centres universitaires créés à l'intérieur du pays viennent en appui des quatre universités. Il s'agit de celui de Fada N'Gourma qui forme dans le domaine des mines, de celui de Ouahigouya qui forme dans le domaine du tertiaire et de la santé et de celui de Dédougou qui forme dans le domaine de l'agriculture[48].
Culture |
Langues |
Le français langue officielle et administrative |
Comme la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso a pour langue officielle le français.
Le français est la principale langue des institutions, des instances administratives, politiques et juridiques, des services publics, des textes et des communiqués de l'État, de la presse écrite et des écrivains. Il s'agit de la seule langue à l'écrit des lois, de l'administration et des tribunaux.
De plus, le Burkina Faso est membre de l'Organisation internationale de la francophonie de même que de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.
Selon une estimation de la CIA de 2003, seule 21,8 % de la population de 15 ans et plus sait lire et écrire[49], de plus le taux net (c'est-à-dire sur une classe d'âge donnée) de scolarisation, malgré une hausse constante depuis plusieurs années, n'est que de 47,70 % pour l'année scolaire 2005-2006[50] d'où le fait que le français ne soit compris que par environ 15 % de la population[51], dont seulement 5 % de francophones réels selon la Délégation générale à la langue française et aux langues de France[52]. Malgré la supériorité numérique des langues nationales, le statut de langue officielle et celui de langue internationale font en sorte que le français pèse progressivement de plus en plus dans la vie sociale et économique du pays. Le français jouit, sur le plan social, d'un statut de prestige associé à une participation au monde moderne[53]. Il s'agit de la langue de la promotion sociale.
Selon le dernier rapport de l'OIF[54], le français devient de plus en plus la langue première des burkinabè : ainsi, seules 20 947 personnes déclaraient le français comme première langue couramment parlée en 1985 (soit 0,42 % de la population du pays), 49 647 en 1996 (0,75 %), puis 151 184 en 2006 (1,66 %), dont 104 700 à Ouagadougou (soit 9,54 % des Ouagalais).
Selon André Magord et Rodrigue Landry, « Depuis quelques années, dans les villes principales telles que Ouagadougou, Bobo et Banfora, la langue française s'étend à d'autres situations de communication que celles juste décrites. Devant la dimension de plus en plus multilingue de ces villes, le français s'impose de façon croissante comme lingua franca chez les commerçants et lors des échanges liés à tous les petits métiers qui se multiplient dans ces grandes villes[55]. La langue française parlée n'est plus alors le français standard mais un français qui, sans la base de l'écrit, se transforme, se réinvente pour une part[56]. Cette expansion du français est relayée par l'affichage publicitaire très présent dans les villes et qui propose des slogans en français. Ces slogans deviennent vite populaires dans une société burkinabè à forte tradition orale. »[57] Cette variété de français endogène qui résulte d'une hybridation linguistique[58] est un pidgin en voie de créolisation[59].
Ainsi comme dans le pays voisin la Côte d'Ivoire est apparu un français populaire au Burkina Faso[60]. Dans ce français appelé parfois « français de Ouaga » et qui reste essentiellement une langue orale[61], s'est créé un certain nombre d'interférences entre le français standard et le français populaire du Burkina du fait de l'influence des langues africaines dans la pratique locale du français[62].
On assiste de plus en plus à des mariages mixtes constituant des familles dont la langue première est le français[63].
Enfin, l'Association des municipalités du Burkina Faso-AMBF de même que les villes de Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouagadougou, Tenkodogo, Banfora, Dédougou, Manga, Ouahigouya et Yako sont membres de l'Association internationale des maires francophones[64].
Langues nationales |
Il existe plus de 60 langues dont les principales sont : le moré langue parlée par les Mossis, le san parlé par les Samos, le peul parlé par les Peuls, le gourmantché parlé par les Gourmantchés dans l'Est du Burkina Faso, le dagara parlé par les Dagaras, le dioula qui est une langue commune à plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest (la Côte d'Ivoire, le Mali, la Guinée…) parlé par les Dioulas, le lobiri parlée par les Lobis, le marka ou soninké parlé par les Markas (Soninkés) communément appelés « Dafing », le bobo, le bwamu parlé par les Bwabas, le sénoufo parlé par les Sénoufos, le toussian parlé par les Toussians, le kassena et le lyélé parlées par les Gourounsis et le bissa parlé par les Bissas.
Religion |
Le quatrième recensement général de la population et de l'habitation du Burkina Faso a été réalisé sur le terrain au mois de décembre 2006[65]. Il a recensé 60,5 % de musulmans, 23,2 % de chrétiens (19 % de catholiques et 4,2 % de protestants), 15,3 % d'animistes, 0,6 % d'autres religions et 0,4 % de sans religion[65].
Religion | Pourcentage | Population |
---|---|---|
Musulmane | 60,53 % | 8 485 149 |
Catholique | 19,00 % | 2 664 236 |
Animiste | 15,34 % | 2 150 309 |
Protestante | 4,17 % | 585 154 |
Autres religions | 0,57 % | 79 485 |
Sans religion | 0,38 % | 52 929 |
Total | 100,00 % | 14 017 262 |
Fêtes et jours fériés |
Date | Nom français international | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | Fête civile internationale, célébrée par tradition à cette date dans le monde occidental | |
3 janvier | Soulèvement populaire | Fête civile anniversaire de commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier 1966, commémorée le même jour | |
8 mars | Journée internationale des femmes | Fête civile internationale, célébrée à cette date dans de nombreux pays | |
calendrier pascal | Lundi de Pâques | Fête chrétienne (la plus importante) de la résurrection de Jésus, célébrée par tradition du dimanche au lundi (entre le 23 mars et le 26 avril) lendemain de Pâques | |
1er mai | Fête du Travail | Fête civile internationale, célébrée à cette date dans de nombreux pays | |
calendrier pascal | Ascension | Fête chrétienne de l'élévation au ciel de Jésus ressuscité, célébrée par tradition le jeudi 40 jours après Pâques (inclus dans le compte) | |
calendrier pascal | Pentecôte | Fête chrétienne de la descente du Saint-Esprit parmi les apôtres, célébrée par tradition du dimanche au lundi 50 jours après Pâques | |
5 août | Fête de l'indépendance | Fête civile anniversaire de l'accession à l'indépendance (accordée en 1960 par la France) de la république de Haute-Volta qui devient le Burkina Faso, commémorée le même jour | |
15 août | Assomption de Marie | Fête chrétienne de l'élévation au ciel de Marie, mère de Jésus, célébrée par tradition à cette date dans le monde catholique occidental | |
1er novembre | Toussaint | Fête chrétienne de tous les saints (canonisés ou non), célébrée par tradition à cette date dans le monde chrétien occidental (souvent confondue avec la Commémoration des fidèles défunts le lendemain, sauf si c'est un dimanche, mais non fériée dans la plupart des pays) | |
1er novembre | Fête des FAN | Fête civile anniversaire de la fondation des Forces armées nationales, commémorée le même jour | |
11 décembre | Fête nationale | Fête civile anniversaire de la fondation la République de 1958 (alors encore appelée Haute-Volta et dans l'Union française) dans l'ancienne colonie française, commémorée le même jour | |
25 décembre | Noël | Fête chrétienne de la naissance de Jésus-Christ, célébrée par tradition à cette date dans le monde chrétien occidental | |
calendrier musulman | Mawlid | Mouloud | Fête musulmane de la naissance du prophète Mahomet, célébrée par tradition le 12 Rabia al awal (3e mois musulman) |
calendrier musulman | Aïd al-Adha | Tabaski | Fête musulmane (la plus importante) de la soumission d'Ibrahim à Dieu (et de célébration de la fin du mois de grand pèlerinage), célébrée par tradition 69 ou 70 jours après le début du mois de Ramadan (9e mois musulman), soit 30 jours après l'Aïd el-Fitr (ou « Aïd al-Saghir ») célébrant le 1er Chawwal (10e mois musulman) la rupture du jeûne, donc entre le 8 et le 13 Dhou al-hijja (12e mois musulman) |
Festivals |
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le plus grand festival de cinéma africain sur le continent a lieu tous les deux ans à Ouagadougou (février, années impaires).
Les Récréatrales, manifestation bisannuelle, constituent depuis 2002 un événement théâtral culturel majeur du Burkina Faso, avec le Festival international de théâtre et de développement (FITD). Étienne Minoungou en est l'initiateur.
Le Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO), a lieu lui aussi tous les deux ans, principalement les années paires (fin octobre - début novembre). C'est le plus grand salon de promotion de l'artisanat africain.
La Semaine nationale de la culture (SNC) a lieu également tous les deux ans à Bobo-Dioulasso durant une semaine. Elle constitue tremplin de la culture nationale ou régionale et de celle de la diaspora.
Le Festival Ciné Droits Libres pour les droits de l'homme et la liberté de la presse ; le Festival international des cultures urbaines Waga Hip Hop qui se déroule chaque année depuis 2000 ; le Festival international de théâtre et de marionnettes (FITMO) du professeur Jean Pierre Guingané ; le Festival Jazz à Ouaga ; les Nuits atypiques de Koudougou (NAK) ; le Festival international de théâtre pour le développement (FITD) ; le Festival Dilembu au Gulmu (FESDIG), etc.
Littérature |
Les débuts de la littérature burkinabé sont datés de 1962, avec Crépuscule des temps anciens, de Nazi Boni. La production ultérieure se répartit à parts égales entre romans et poésie, complétés de nouvelles, contes et pièces de théâtre[67].
Cinéma |
Le cinéma numérique ambulant est présent au Burkina Faso. Depuis 2003, le cinéma numérique ambulant a réalisé en Afrique plus de 5 000 projections pour des millions de spectateurs. De nouvelles unités de projection sont en cours de création.
Presse culturelle |
La presse culturelle tient une place de choix. On peut citer L'Observateur Dimanche, Sidwaya Mag Plus, Africa star et Évasion. Depuis deux ans, une association de jeunes journalistes culturels du nom de Planète Culture couvre les principaux festivals du pays.
Musées |
Le secteur muséal est en pleine évolution. On peut signaler principalement les musées suivants :
- à Ouagadougou :
- le musée de la musique, qui expose des instruments traditionnels de musique,
- le musée national,
- le musée des forces armées,
- le musée de l'eau, dans les environs de la ville,
- le musée de Manéga, à 55 km d'Ouagadougou,
- à Bobo-Dioulasso :
- le musée Sôgôssira Sanou,
- le musée de la musique d'hier et d'aujourd'hui,
- le centre culturel Sénoufo,
- à Gaoua :
- le musée des civilisations du Sud-Ouest,
- à Kaya :
- le musée de Kaya.
Sport |
Au Burkina Faso la vie sportive est dominée par le football qui est pratiqué par la majorité des jeunes. Le championnat national, le Fasofoot, est organisé chaque année et regroupe 16 équipes. Il y a aussi la coupe du Faso et la Supercoupe du Faso qui rythment la vie footballistique du pays. L'équipe nationale, les Étalons, est sacrée vice championne d'Afrique lors de la 29e édition de la Coupe d'Afrique des nations de football, en 2013.
Nouvelles technologies |
Des structures technologiques sont bien présentes pour promouvoir ou encore régulariser les Techniques de l'information et de la communication (TIC) au Burkina Faso.
L'ANPTIC (Agence nationale de promotion des TIC) au Burkina Faso qui a pour but d'être un incubateur d'entreprises technologiques de pointe et aider à la valorisation et à la diffusion des systèmes et produits des TIC conçus et réalisés localement tout en mettant au profit des établissements publics et privés de formation en informatique, des spécialistes afin de promouvoir des formations d'excellence.
L'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) qui a pour but de mettre en place un système de formalisation et de régularisation dans le domaine des nouvelles technologies[68].
Au pays des Hommes intègres, des incubateurs technologiques tels que BeogoLab[69], OuagaLab, des entreprises technologies comme Softnet Burkina[70], CFA Technologie[71] font la fierté nationale[72].
Statistiques et démographie |
Données sur le territoire |
- Date de l'Indépendance : 5 août 1960 (ancienne colonie française)
- Frontières politiques terrestres : 3 192 km (Mali 1 000 km ; Niger 628 km ; Côte d'Ivoire 584 km ; Ghana 548 km ; Bénin 306 km ; Togo 126 km)
- Littoral : 0 km
- Points culminants : de plus de 200 m à plus de 749 m
- Superficie : 274 200 km2
Statistiques démographiques |
- Population : 19 512 533 habitants (en 2016). 0-14 ans : 45,04 % ; 15-64 ans : 52,52 % ; + 65 ans : 2,44 %
- Densité : 71,16 hab./km2
- Taux de croissance de la pop. : 3,01 % (en 2016)
- Taux de migration : - 0,97 ‰ (en 2001)
Données sur la santé |
- Taux de mortalité : 11,96 ‰ (en 2014)
- Taux de mortalité infantile : 76,80 ‰ (en 2014)[3]
- Espérance de vie des hommes : 52,77 ans (en 2014)[3]
- Espérance de vie des femmes : 56,85 ans (en 2014)[3]
Situation des femmes |
- Taux de natalité : 44,42 ‰ (en 2014)
- Taux de fécondité : 5,93 enfants/femme (en 2014)[3]
Les mutilations génitales féminines sont interdites depuis 1996, mais pratiquées fréquemment[73]. Il y a une sous-représentation des femmes dans l'enseignement secondaire et supérieur, mais elles sont de plus en plus présentes[74]. Burkina Faso a ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes en 1984[75].
Il y a une soumission des femmes au mari[75].
L'analphabétisme des femmes est élevé[75].
La polygamie[75] est encore très présente. Les mariages précoces sont fréquents. Le mariage forcé est illégal dans le pays, mais la loi s'applique seulement aux mariages enregistrés à l'État[76]. Burkina Faso a l'un des taux de mariage forcé dans le monde les plus élevés[77]. Les filles qui accouchent peuvent souffrir de problèmes tels que la fistule obstétricale[78].
Infrastructures et transports |
Réseau routier |
Le réseau routier inventorié du Burkina Faso a une longueur totale de 61 367 km dont 15 272 km sont classés.
- Le réseau classé a fait l'objet d'une classification administrative et d'une classification technique. Cependant la majeure partie n'est pas bitumée mais en terre (souvent en latérite qui soulève beaucoup de poussière rouge au passage des véhicules).
- Le réseau non classé est constitué de pistes rurales.
Type de routes | Routes bitumées (RB) | Routes en terre | Pistes en terre | Total |
---|---|---|---|---|
Routes nationales | 3 483 | 2 447 | 567 | 6 697 |
Routes régionales | 90 | 2 345 | 1 156 | 3 581 |
Routes départementales | 46 | 4 243 | 705 | 4 994 |
Pistes rurales | 0 | 0 | 46 095 | 46 095 |
Total | 3 617 | 9 035 | 48 523 | 61 367 |
Voies ferrées |
Le Burkina Faso dispose d'un seul corridor ferroviaire qui le relie au port d'Abidjan en Côte d'Ivoire, c'est la liaison Kaya – Abidjan, longue de 1 252 km et répartie quasiment à longueur égale dans les deux pays. Pour la partie au Burkina Faso, la ligne Kaya – Niangoloko (à la frontière de la Côte d'Ivoire : 622 km) est elle-même divisée en deux sections :
Ouagadougou – Bobo-Dioulasso – Toussiana – Banfora – Niangoloko : 517 km ;
Ouagadougou – Kaya : 102 km.
Cette ligne ferroviaire est à écartement métrique et en voie unique sur la presque totalité de sa longueur. La charge maximum à l'essieu est de 17 tonnes et la vitesse d'exploitation est de 50 km/h pour les trains de passagers et de 30 km/h pour les trains de transport de marchandises.
Aéroports |
Le pays compte 33 aéroports, dont seulement un aéroport international, l'aéroport international de Ouagadougou (qui est un des deux seuls, avec l'aéroport de Bobo-Dioulasso depuis 2007, possédant des pistes goudronnées).
Codification et nomenclatures |
Le Burkina Faso a pour codes :
- BF, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- BF, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- BFA, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;
- BFA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- BUR, selon la liste des codes pays du CIO ;
- UV, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- XT, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.
Références |
On n’utilise plus l’ancienne devise de la Haute-Volta ni celle de la période révolutionnaire « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ! ».
« Toponymes publiés au JO du 24 septembre 2008 » [PDF], sur culturecommunication.gouv.fr.
(en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov.
(en) « Human development report 2015 » [PDF].
« À propos du Burkina Faso », sur Le PNUD au Burkina Faso (consulté le 3 mai 2017).
Constitution du Burkina Faso, site de la présidence du Faso.
Bernard Zongo, Parlons mooré, Paris, L'Harmattan, 2004 (réimpr. 2004, 2005), 215 p. (ISBN 978-2-7475-6802-9 et 2-7475-6802-4).
Histoire CE2. Institut pédagogique du Burkina Faso.
Un fac-similé de la partie de l’ouvrage de Binger relative au Mossi (3 Mo).
« Thomas Sankara ou la dignité de l’Afrique », Le Monde diplomatique, 1er octobre 2007(lire en ligne).
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(en) « Burkina Faso's Blaise Compaoré sacks his government », BBC News, 15 avril 2011.
Lila Chouli, « Contestations populaires au Burkina Faso : Le régime de Campaoré aux abois », Africavenir, publié le 31 mars 2011, consulté le 5 octobre 2012.
Lila Chouli, « La domestication des étudiants du campus de Ouagadougou : la crise de 2008 », Journal of Higher Education in Africa/Revue des études supérieures en Afrique, Vol. 7, no 3, 2009, p. 10.
Sylvie Bredeloup, « Réinstallation à Ouagadougou des « rapatriés » burkinabè de Côte d’Ivoire », Afrique contemporaine, De Boeck Supérieur, vol. 1, no 217, 2006, p. 185-201 (ISBN 9782804151164, DOI 10.3917/afco.217.0185, lire en ligne).
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« Direct – Burkina Faso : la transition toujours en tractations », sur liberation.fr, 31 octobre 2014.
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« Burkina Faso : l'armée soutient Zida pour conduire la transition » sur le site du Monde.
http://www.rfi.fr/contenu/ticker/burkina-faso-le-diplomate-michel-kafando-nomme-president-transition/.
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« Ce que l'on sait de l'attaque par des jihadistes d'un hôtel à Ouagadougou », sur francetv info.
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« Burkina : le bilan de l’attentat s’élève à 30 morts après le décès de la photographe Leïla Alaoui », Jeune Afrique avec AFP, 19 janvier 2016.
« Burkina : 16 morts dans une attaque contre un restaurant à Ouagadougou »,
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Les chiffres sont de 2006.
Annexes |
Articles connexes |
- Histoire du Burkina Faso
- Politique au Burkina Faso
- Culture du Burkina Faso
- Forces armées du Burkina Faso
- Alfred Ki-Zerbo
Bibliographie |
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Liens externes |
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