Zimbabwe







République du Zimbabwe


Republic of Zimbabwe (en)











Drapeau
Drapeau du Zimbabwe.


Blason
Armoiries du Zimbabwe.




Description de l'image Zimbabwe (orthographic projection).svg.














Devise nationale
Unité, liberté, travail.
Unity, freedom, work.

Hymne national
Kalibusiswe Ilizwe leZimbabwe





















Administration
Forme de l'État
République présidentielle
Président de la République
Emmerson Mnangagwa
Langues officielles
anglais, chewa, cisena, kalanga, khoïsan, nambya, ndau, ndébélé, shangani, shona, langue des signes, sotho du Sud, chitonga, tswana, venda, xhosa[1]
Capitale
Harare

17° 50′ S, 31° 03′ E























Géographie
Plus grande ville
Harare
Superficie totale
390 245 km2
(classé 60e)
Superficie en eau
1 %
Fuseau horaire
UTC +2













Histoire
Indépendance
Du Royaume-Uni
Déclarée puis reconnue
11 novembre 1965
(comme Rhodésie du Sud)
17 avril 1980
(comme Zimbabwe)

















Démographie
Gentilé
Zimbabwéen

Population totale (juillet 2017[2])

13 805 084 hab.
(classé 72e)
Densité
35 hab./km2

















Économie

PIB nominal (2015)

13,91 milliards USD[2] (141e)

IDH (2016)

en augmentation 0,516 (Faible  ; 154e)
Monnaie
Dollar américain et autres monnaies[N 1] (USD​)





















Divers
Code ISO 3166-1
ZWE, ZW​
Domaine Internet
.zw
Indicatif téléphonique
+263
Organisations internationales
Union africaine (juin 1980)



Le Zimbabwe ou Zimbabwé[3], officiellement république du Zimbabwe[2], est un pays d'Afrique australe. Enclavé, le pays est entouré au sud par l’Afrique du Sud, le Botswana à l’ouest, le Mozambique à l’est et la Zambie au nord. La frontière avec cette dernière est naturelle et dessinée par le Zambèze. La capitale politique et économique, Harare, est située dans le nord-est du pays et a le statut de ville-province. Y résident 1,6 million d'habitants, 2,8 avec l'aire urbaine, sur les 14,2 que compte le pays. Les langues officielles sont l’anglais, le shona et le sindebele ; la monnaie était le dollar zimbabwéen jusqu'à son remplacement par le dollar américain à la suite de la crise de la monnaie en avril 2009. Le pays est membre de l'Union africaine. Il a été membre du Commonwealth jusqu'en 2003. Il est actuellement candidat à une réintégration.


Ancienne colonie britannique, le Zimbabwe a changé de nom à plusieurs reprises depuis son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni, survenue le 11 novembre 1965 : d'abord appelé Rhodésie du Sud en tant que colonie, il devient la Rhodésie puis Zimbabwe-Rhodésie avant d'adopter son nom définitif le 17 avril 1980, tiré du nom de la cité médiévale du Grand Zimbabwe. Le dirigeant actuel est Emmerson Mnangagwa, à la suite de la démission forcée de Mugabe le 21 novembre 2017 en raison d'un pronunciamiento militaire, alors qu'il présidait le pays depuis 1987.


Le produit intérieur brut du Zimbabwe est estimé à 9,242 milliards de $ par le Fonds monétaire international en 2011, ce qui le classe au 132e rang sur la liste des pays par PIB. De plus l'économie a subi une grave récession durant les années 2000, notamment à la suite de la Deuxième guerre du Congo à laquelle l'armée zimbabwéenne (de) a participé et qui a nécessité de lourdes dépenses qui ont affaibli le pays. En 2014, le Zimbabwe est classé 155e sur 190 pays dans la liste des pays par indice de développement humain[4] et est soutenu par le Programme alimentaire mondial. Le pays est régulièrement frappé par des sécheresses et des inondations dévastatrices[5].




Sommaire






  • 1 Toponymie


  • 2 Géographie et environnement


    • 2.1 Situation et topographie


    • 2.2 Climat et environnement


    • 2.3 Transport


      • 2.3.1 Transport ferroviaire


      • 2.3.2 Aéroports






  • 3 Histoire


    • 3.1 Premiers peuples du territoire


    • 3.2 Présence portugaise


    • 3.3 Colonisation britannique


    • 3.4 Contrôle britannique


    • 3.5 Indépendance


    • 3.6 Ère Mugabe (1980-2017)


      • 3.6.1 Coup d'État de novembre 2017




    • 3.7 Ère Mnangagwa (depuis 2017)




  • 4 Politique et organisation sociale


    • 4.1 Décolonisation et conflits avec les descendants de colons


    • 4.2 Provinces




  • 5 Forces armées


  • 6 Démographie


    • 6.1 Langues


    • 6.2 Religions




  • 7 Économie


  • 8 Éducation


  • 9 Culture


  • 10 Codes


  • 11 Notes et références


    • 11.1 Notes


    • 11.2 Références


    • 11.3 Bibliographie




  • 12 Voir aussi


    • 12.1 Articles connexes







Toponymie |


Article connexe : Toponymie du Zimbabwe.


Géographie et environnement |


Article détaillé : Géographie du Zimbabwe.


Situation et topographie |




Carte du Zimbabwe.


Le Zimbabwe est un pays d'Afrique australe dépourvu d'accès à la mer, et partage ses 3 066 km de frontières avec la Zambie au nord-ouest (797 km), l'Afrique du Sud au sud (225 km), le Botswana au sud-ouest (813 km) et le Mozambique à l'est (1 231 km). Il est très proche de la Namibie mais en est séparé par une portion du territoire botswanais. Il se situe entre les 15e et 23e parallèles sud en latitude et les 25e et 34e méridiens est en longitude.


Le pays couvre une superficie totale de 390 757 km2 dont 1 % de terres immergées, chiffres qui n'ont pas évolué depuis son indépendance en 1980. Il ne comprend ni enclave à l'étranger ni possession outre-mer. Il est classé 61e dans la liste globale des pays par superficie, et 26e d'Afrique. C'est un pays de hauts plateaux. Son point culminant est le mont Inyangani situé dans les régions montagneuses de l'est et qui atteint 2 592 m, alors que son point bas se situe à 162 m d'altitude. La majeure partie du pays se situe sur un plateau central s'étirant du sud-ouest au nord-ouest où l'altitude varie entre 1 200 et 1 600 m. Environ 20 % du pays atteint moins de 900 m d'altitude.


Au niveau hydrographique, le lac Kariba et le fleuve Zambèze délimitent la majeure partie de la frontière avec la Zambie au nord-ouest. Les chutes Victoria, près de la ville de Livingstone en Zambie, font partie du fleuve et sont considérées comme parmi les plus grandes et les plus impressionnantes du monde avec 1 700 m de largeur et jusqu'à 108 m de hauteur. Elles sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1989.


Les ressources naturelles comprennent le charbon, le chrome, l’amiante, l’or, le nickel, le cuivre, les minerais de fer, le vanadium, le lithium, l’étain, et les métaux du groupe du platine.



Climat et environnement |




Des girafes et un zèbre du Parc national de Matopos.


Le Zimbabwe possède un climat tropical tempéré par l'altitude, avec une saison des pluies qui s'étend de fin octobre à mars. Les paysages sont composés de savanes sèches ou arborées et de forêts tropicales sempervirentes dans les régions moites et montagneuses de l'est. Le fait qu'il soit situé sur des hauts plateaux est la raison pour laquelle il bénéficie d'une température moyenne annuelle de 25 °C, relativement faible par rapport à ses voisins d'Afrique australe. Le climat le plus froid peut donner des températures entre 12° et 15° durant l'hiver austral, entre juin et septembre, mais pendant cette période, le plus souvent, sont observées des températures entre 19° et 21°, températures qui s'expliquent par l'altitude (souvent supérieure à 1 000 mètres) du pays. Pendant les périodes estivales, le thermomètre ne dépasse jamais les 30°. Le record du mois le plus froid remonte au mois d'août 1986, pendant lequel des températures de 11° et 12° furent enregistrées. Le record de chaleur est de 31° à Bulawayo, en janvier 2008.


On trouve, parmi la flore, du teck, de l'acajou, du knobthorn, du msasa et du baobab. Les fleurs les plus présentes sont l'hibiscus, le lis d'araignée, le leonotis, le cassia, le wisteria et le dombeya. La faune est composée de nombreux mammifères dont l'hippopotame, le rhinocéros, le babouin, la girafe, le koudou, le zèbre, le phacochère, le porc-épic, le blaireau, la loutre, le lièvre ainsi que de nombreuses autres, soit un total d'environ 350 espèces de mammifères différentes. Le rhinocéros noir est en danger d’extinction en raison du braconnage. Le plus grand des lézards, le varan, peut être trouvé dans de nombreuses rivières, au même titre que certaines espèces de crocodiles. Il y a aussi plus de 500 espèces d'oiseaux comme le turdidé, le barbican, le méropidé, le foudi, le rossignol, le bouscarle, la pintade, le coucou foliotocol, le tétra et le faisan. Le Zimbabwe possède donc une riche biodiversité, même s'il abrite également un grand nombre d'espèces conventionnelles de la flore et faune africaine tropicale. On y compte également 131 espèces de poissons dont la plus répandue est le poisson tigre goliath.


De larges surfaces du Zimbabwe étaient autrefois couvertes de forêts, et représentaient le bush africain, au sein duquel on trouvait une vie sauvage importante. La pauvreté, la croissance démographique et le manque de combustible ont mené à une déforestation extensive qui, avec le braconnage, ont considérablement réduit le nombre de représentants de la faune et de la flore du pays. La déforestation a également mené à l'érosion des sols et à la survenue régulière de sécheresses, diminuant la fertilité des terres.




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Transport |



Transport ferroviaire |


Article détaillé : Transport ferroviaire au Zimbabwe.


Aéroports |



Carte des aéroports du Zimbabwe


Bulawayo

Bulawayo
Bulawayo

Hararé

Hararé
Hararé

Victoria Falls

Victoria
Falls
Victoria
Falls





Histoire |


Article détaillé : Histoire du Zimbabwe.


Premiers peuples du territoire |


Articles connexes : Khoïsan et Empire du Monomotapa.



Peintures rupestres préhistoriques au Zimbabwe.





Ruines du Grand Zimbabwe.


La présence des premiers habitants en Afrique australe, les Khoïsan, est attestée plus de 8 000 ans avant notre ère, notamment par les œuvres picturales préhistoriques retrouvées sur de nombreux sites de la région. Plus tard, vers 500, arrivent d'Afrique centrale les artisans du fer et agriculteurs Bantous Gokomere qui s'installent sur le lieu du futur Monument national du Grand Zimbabwe, berceau du peuple des Shonas, qu'ils ont vraisemblablement édifié entre le IXe et le XIIIe siècle. Les Bantous forcent sur cette même période la majorité de l'ethnie San, peuple nomade de l'Afrique australe, à émigrer à l'ouest ou à être réduits en esclavage.


La cité de Grand Zimbabwe accueille jusqu'à 20 000 habitants et son organisation sociale est structurée autour d'une monarchie, d'une caste dirigeante et d'une armée. L'influence de la dynastie des Shonas décline soudainement durant le XVe siècle, du fait notamment de la surpopulation, cause de maladies et de contestation du pouvoir en place. Vers 1420, la dynastie des Torwa s'installe à Khami et fonde leur royaume, successeur direct du Grand Zimbabwe, en 1480. D'autres membres issus de la civilisation de Grand Zimbabwe à la tête desquels se trouve le roi Mwene Mutapa, fondent un autre état shona plus au nord : l'empire du Monomotapa. Celui-ci prospère jusqu'en 1629, date à laquelle il est battu par l'empire portugais dont il devient le vassal la même année.



Présence portugaise |


Articles détaillés : Histoire de la Rhodésie du Sud et Fédération de Rhodésie et du Nyassaland.

Le début XVIe siècle, voit l'arrivée des Portugais qui investissent le plateau rhodésien par la vallée du Zambèze.


En 1684, la dynastie Torwa est renversée par le clan Changamire qui fonde l’empire Rozwi.


En 1690, les Portugais sont finalement expulsés par les troupes du Monomatapa. Mais le domaine de l’ancien empire est dorénavant limité à la vallée du Zambèze.



Colonisation britannique |


En 1840, un État militaire ndébélé est fondé. Il est dirigé par Mzilikazi du clan zoulou Xumalo sur les décombres de l’empire Rozwi. En 1852, le royaume ndébélé de Mzilikazi est reconnu par la République sud-africaine.


En 1854, l’explorateur David Livingstone parvient aux Chutes Victoria. Puis en 1870-1880, les territoires shonas et ndébélés sont explorés par des Européens dont Frederick Courtney Selous et Thomas Baines.


En 1888, est marquée par la concession Rudd par le roi Lobengula qui cède à la BSAC de Cecil Rhodes l’ensemble des terres situées entre les fleuves Zambèze et Limpopo.


Entre 1893 et 1894, c'est la première guerre anglo-matabélée (en). Les Matébélés sont battus sur la Shangani et à Bembesi mais anéantissent la patrouille britannique du major Allan Wilson sur la Shangani. Vaincu Lobengula s'enfuit et décède début 1894.


En 1895, le territoire baptisé « Rhodésie » en l’honneur de Cecil Rhodes est administré (en) complètement par la BSAC.



Contrôle britannique |


En 1901, une division administrative est créée entre les territoires du nord du Zambèze baptisés Rhodésie du Nord et ceux au sud baptisés Rhodésie du Sud.


En 1923, l’administration de la BSAC prend fin. L’intégration à l’Afrique du Sud de la Rhodésie du Sud est un échec. Cette dernière prend alors le statut de colonie autonome. Londres conserve la mainmise sur l’administration de la Rhodésie du Nord et le Nyassaland.


Entre 1953 et 1963, le territoire fait partie de la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland regroupant la Rhodésie du Sud, la Rhodésie du Nord (Zambie) et le Nyassaland (Malawi). Les colons et les compagnies minières soutiennent ce regroupement afin de préparer une indépendance sous domination "blanche", sur le modèle sud-africain[6].



Indépendance |


En 1964, la fédération est dissoute. La Rhodésie du Nord rebaptisée Zambie et du Nyassaland rebaptisée Malawi, toutes deux déclarent leur indépendance. En 1965, la déclaration unilatérale d’indépendance de la Rhodésie du Sud est décrétée par le gouvernement blanc dirigé par Ian Smith.


En 1970, la république de Rhodésie est proclamée.


En 1978, des accords internes ont lieu entre gouvernement rhodésien et mouvements nationalistes noirs modérés pour la mise en place d’une nouvelle assemblée et d’un gouvernement multiracial. En 1979, l’État éphémère de Zimbabwe-Rhodésie est créé, puis réintégré au Royaume-Uni, avant que les accords de Lancaster House préparent l’indépendance du Zimbabwe et une redistribution des terres après 10 ans.



Ère Mugabe (1980-2017) |





Robert Mugabe, président du Zimbabwe de 1987 à novembre 2017.


En 1980, quinze ans après la déclaration unilatérale d’indépendance de Ian Smith, les Britanniques accordent l’indépendance à la Rhodésie du Sud qui prend le nom de Zimbabwe, membre du Commonwealth. L’ancien chef de guérilla Robert Mugabe est le nouveau Premier ministre. Au niveau africain, l'indépendance du Zimbabwe (ex-Rhodésie du Sud) est tardive, pour un pays pourtant vaste, doté d'une population assez importante. Avant cette indépendance, les Portugais étaient partis du Mozambique et de l'Angola en 1975.


Entre 1980 et 1983, une « guerre civile » a lieu entre les deux mouvements nationalistes noirs ZANU (Shonas) et ZAPU (Matabélés et Ndébélés).


En 1987, après une modification de la constitution, Robert Mugabe devient le président du Zimbabwe au 31 décembre. Dans les années 1990, plusieurs évènements accentuent l’autoritarisme du régime.


En 2000, les premières expropriations de fermes appartenant à des Blancs ont lieu. Mugabe est désavoué lors d’un référendum sur une réforme constitutionnelle. En 2002, Robert Mugabe gagne l’élection présidentielle lors d’un scrutin dont l’honnêteté est contestée. En 2003, une grave crise agraire et politique éclate à la suite de l’expropriation par Mugabe des fermiers blancs. L’État installe sur les terres réquisitionnées des proches du régime, officiellement anciens combattants de la guerre d’indépendance. Ceux-ci n’ont cependant pas les connaissances ni le matériel nécessaires pour cultiver leurs lopins et beaucoup de terres restent en friches. Crise politique quand les mouvements d’opposition comme la MDC sont réprimés et les élections truquées. À la suite d'une campagne intensive des mouvements des droits de l’Homme, des Britanniques et de l’opposition, le Commonwealth impose des mesures de rétorsion contre les principaux dirigeants du Zimbabwe. Au sein du Commonwealth, Mugabe reçoit cependant le soutien de plusieurs pays africains et dénonce des mesures prises à l’instigation des pays « blancs » (Canada, Grande-Bretagne, Australie). L’opposition locale du MDC est réprimée. En 2004, conséquence de la réforme agraire, l'ancien grenier à blé de l'Afrique ne peut plus subvenir à ses besoins et 70 % de la population se retrouve sans emploi. Le Zimbabwe se retire du Commonwealth. Le pays est alors au bord de la famine, famine que les milices gouvernementales cherchent à dissimuler[7].


En 2005, le parti de Robert Mugabe, la ZANU, remporte les élections législatives sur fond de violence et de fraudes électorales face à un MDC divisé et affaibli. Entre 120 000 et 1 500 000 habitants des bidonvilles d'Harare, bastions de l'opposition, sont expulsés à la fin du printemps lors de la destruction de leurs habitations sur ordre du gouvernement. Adoption d'une réforme constitutionnelle restreignant les droits de propriété et permettant au gouvernement de priver n'importe qui de passeport pour des raisons « d'intérêt national ». Afin de gagner l'appui de la population, Mugabe persécute la minorité ndébélés. Nombre d'entre eux fuient en Afrique du Sud. On empêche les propriétaires de terres d'aller en appel au sujet de leur expropriation. Création d'un Sénat de 66 membres. Le Sénat est soupçonné d'être une simple chambre d'enregistrement au service du président Mugabe. L'inflation dépassait les 1 000 % en 2006, et les 100 000 % en 2007. L'exode de la population vers les pays voisins s’accélère.


En 2008, les élections présidentielles et législatives du 29 mars constituent un revers pour la ZANU. Le MDC remporte la majorité absolue des sièges à l'Assemblée nationale (109 élus contre 97 élus à la ZANU). Publiés le 2 mai, le résultat de l’élection présidentielle est contesté. En obtenant officiellement près de 48 % des suffrages en dépit des fraudes, Morgan Tsvangirai devance néanmoins Robert Mugabe (43 %). Lors de la campagne du second tour, le pays est le théâtre de violences politiques continues marquées par des atrocités commises par la police contre des membres de l'opposition et leur famille mais aussi par l’arrestation de ses principaux chefs[8]. Dans ce climat de terreur, Morgan Tsvangirai décide à cinq jours du second tour de l’élection présidentielle de boycotter celle-ci, permettant ainsi à Robert Mugabe d’être réélu[9]. L’inflation dépassant les 10 millions % en rythme annuel : l'édition de billets de 100 milliards de dollars zimbabwéens (environ 3 EUR fin juillet 2008) est nécessaire. La population est contrainte de revenir à une économie de troc et à la marche à pied : il n'y a plus de diesel pour faire rouler les bus[10],[11].
De plus, depuis le mois d'août, une épidémie de choléra sévit dans le pays ; elle a déjà fait, selon l'OMS, 2 971 morts, ainsi que 56 123 personnes contaminées (chiffres officiels au 27 janvier 2009). Toujours d'après l'OMS, jusqu'à la moitié des 12 millions de Zimbabwéens sont susceptibles de contracter la maladie en raison de l'insalubrité des conditions de vie dans le pays[12].
En 2009, En raison de la pression de l'ONU quant aux fraudes concernant l'élection présidentielle, Robert Mugabe décide de partager le pouvoir avec son opposant et rival Morgan Tsvangirai, dont le parti est le Mouvement pour le changement démocratique (MDC)[13].
En avril 2010, Mugabe reçoit le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, avec lequel il conclut huit accords commerciaux entre les deux pays. Cette visite n'est pas bien perçue par l'opposition et par le reste du monde[14].


Le 16 mars 2013, le Zimbabwe a adopté par référendum une nouvelle Constitution qui a pour but affiché de moraliser la vie politique. Le président Robert Mugabe et son premier ministre Morgan Tsvangirai appelaient à voter oui. Théoriquement le texte limite les prérogatives présidentielles, mais le chef de l'État conserve le pouvoir de nommer tous les acteurs importants. Seule la durée de la fonction a été réduite à deux mandats de cinq ans[15].



Coup d'État de novembre 2017 |


Article détaillé : Coup d'État de 2017 au Zimbabwe.



Manifestation le 19 novembre 2017.


En raison de l'âge avancé du président Robert Mugabe, qui célèbre ses 93 ans en février 2017, la question de sa succession est devenue un enjeu important dans le milieu politique zimbabwéen. Robert Mugabe, ayant révélé qu'il souhaitait voir son épouse Grace Mugabe lui succéder, a écarté du parti ZANU-PF et du gouvernement les rivaux potentiels de cette dernière. Grace Mugabe, connue pour ses goûts de luxe et sa brutalité, est toutefois impopulaire. Le 4 novembre, Robert Mugabe annonce qu'il souhaite que son épouse devienne vice-présidente. Le 5 novembre, celle-ci lui demande publiquement de lui céder directement la présidence de la République. Le limogeage du vice-président Emmerson Mnangagwa le 6 novembre 2017 a ainsi pour objectif de conforter la première dame, mais déplaît aux forces armées du Zimbabwe[16].


Le 15 novembre 2017, le général Sibusiso Moyo annonce à la télévision nationale prendre le contrôle des rues afin « d'éliminer des criminels proches du président Mugabe » et affirme que l'armée ne mène pas de coup d'État contre le gouvernement[17]. Robert Mugabe et sa femme Grace sont placés en résidence surveillée par l'armée. L'Afrique du Sud, inquiète pour Robert Mugabe, envoie deux émissaires pour rencontrer la famille de ce dernier ainsi que les responsables militaires. L'Union africaine, l'Union européenne ou le Nigeria lancent un appel à la paix. Néanmoins aucun signe d'anarchie n'est détecté depuis[18],[19].


Le 16 novembre 2017, Robert Mugabe continue de se considérer comme le seul dirigeant légitime du Zimbabwe et refuse la médiation du prêtre catholique Fidelis Mukonori[20]. Cependant, le 21 novembre 2017, pour devancer la procédure de destitution lancée à son encontre, il démissionne[21].


Le bilan présidentiel de Robert Mugabe est très négatif. Laissant un pays ruiné, où un parti unique (le ZANU-PF) domine tous les secteurs du pays depuis plusieurs décennies, il est également critiqué pour les violations des droits de l'homme et de la liberté d'expression perpétrées sous son régime[22].



Ère Mnangagwa (depuis 2017) |


Emmerson Mnangagwa regagne le Zimbabwe le 22 novembre 2017 et déclare qu'« aujourd'hui, nous voyons naître une nouvelle démocratie »[23]. Emmerson Mnangagwa est désigné président intérimaire et doit prêter serment dans les deux jours[24]. La date du serment est cependant repoussée au 24 novembre 2017. Il conserve ses fonctions jusqu'à la tenue de l'élection présidentielle de 2018[25]au cours de laquelle il envisage de porter les couleurs du Zanu-PF et est donc le candidat favori à sa propre succession[25].



Politique et organisation sociale |


Article détaillé : Politique au Zimbabwe.

Le Zimbabwe est officiellement une république présidentielle, dans laquelle le droit de vote est accordé à tous les citoyens de plus de 18 ans. Le président est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement.


Le régime de Robert Mugabe est accusé de graves violations des droits de l'homme.



Décolonisation et conflits avec les descendants de colons |


Article détaillé : Racisme au Zimbabwe.

Le président Mugabe mit en œuvre une réforme agraire en 2000 visant essentiellement les grands fermiers du pays, spécifiquement les fermiers blancs qui avaient été maintenus sur leurs terres au moment de l’indépendance. Certains propriétaires terriens ont tenté de s'opposer à l'expropriation de leurs terres en saisissant la Southern African Development Community court, néanmoins le gouvernement rejetta toutes accusations de discriminations en affirmant que les redistributions de terre visaient à corriger des inégalités. En effet, alors que l'indépendance du pays remonte a 20 ans, environ un tiers des terres du pays étaient en la possession des fermiers blancs descendants de colons[26]. De nombreuses violences ont émaillé toute la période de mise en application de la réforme agraire, provoquant au moins 30 morts. Le gouvernement a pris le parti d'étouffer les suites judiciaires de ces violences, notamment en forcant à la démission Anthony Gubbay (en), président de la Cour suprême, après qu'il eut tranché une affaire en faveur de fermiers blancs[27]. Robert Mugabe et son parti furent confrontés à des accusations de complicité à l'international, notamment dans la presse, également par une décision de justice d’un tribunal régional pour l’Afrique australe de décembre 2008[26].


La réforme agraire, conjuguée à la corruption et au népotisme généralisés, eurent des conséquences catastrophiques sur la situation alimentaire du pays[28]. Après les élections truquées de 2002, le pays fut suspendu de sa participation au Commonwealth. En conséquence de cet événement et de la levée de boucliers que cette politique avait provoquée dans le monde, les autorités zimbabwéennes dénoncèrent un complot des « pays blancs » (notamment ceux du Commonwealth, le Canada, le Royaume-Uni, et Australie). En 2005, il restait encore environ 400 fermiers blancs au Zimbabwe, sur 4 500 avant la réforme agraire. Le président Mugabe exprima alors son souhait de les « chasser » à court terme. En 2005, le parti au pouvoir, le ZANU-PF lança une campagne appelée « Tous les Blancs dehors en 2005 ».


En juillet 2007, Mugabe et son parti, le ZANU-PF, proposèrent au parlement de voter une loi qui interdit toute fusion, restructuration ou acquisition d’une entreprise si 51 % de son capital n’était pas en possession de Zimbabwéens noirs[29]. Puis, en septembre 2008, un accord conclu avec l’opposition du MDC fit quelque peu marche arrière sur la confiscation des fermes des Blancs, bien que le ministre de la Justice affirma le contraire[30], que l’accord souligne le caractère raciste-colonialiste de la répartition précédente des terres, et qu’aucune restitution ne se ferait en tant que telle[31].


En décembre 2008, le Zimbabwe rejeta le jugement du tribunal de la Communauté de développement d'Afrique australe qui avait estimé que les confiscations de terres menées au Zimbabwe étaient discriminatoires[32],[26], racistes et illégales et que les fermiers devaient être dédommagés[33]. En juin 2011, en vertu de la disposition prévoyant l'application des décisions du tribunal de la SADC dans les pays membres, la Haute cour de Pretoria en Afrique du Sud, saisie par d'anciens fermiers zimbabwéens expropriés, jugea que les biens appartenant à l'État zimbabwéen dans le pays pouvaient être saisis et mis en vente afin d'indemniser les victimes d'expropriation. En application de cette décision, trois propriétés du gouvernement zimbabwéen en Afrique du Sud furent saisies en vue de leur vente par enchère publique[33].


En octobre 2017, Chris Mutsvangwa (en), président de la Zimbabwe National Liberation War Veterans Association (ZNLWVA), organisation groupant des Noirs qui avaient combattu militairement le régime rhodésien, demande le retour des Blancs expatriés et leur offre de prendre part au prochain gouvernement, le G40 (en) (Generation 40) ayant, selon lui, fait du pays une terre brûlée[34].



Provinces |




Carte détaillée des provinces et villes du Zimbabwe.


Article détaillé : Provinces du Zimbabwe.

Le pays est divisé en 8 provinces :




  • Manicaland ;


  • Mashonaland central ;


  • Mashonaland occidental ;


  • Mashonaland oriental ;


  • Masvingo ;


  • Matabeleland septentrional ;


  • Matabeleland méridional ;


  • Midlands.


Le Zimbabwe compte aussi deux villes qui ont le statut de province : Bulawayo et Harare.



Forces armées |


Le Zimbabwe dispose d'une force de défense (en) constituée de 29 100 actifs et de 21 800 paramilitaires sous ses drapeaux.


Le commandant en chef est le président de la République. Les forces armées disposaient en 2006 d'un budget de 60 millions de dollars, soit 3,8 % du PNB[35].



Démographie |


Article détaillé : Démographie du Zimbabwe.

La population du pays est estimée à 14,55 millions d’habitants en 2016[36], un triplement depuis 1960. Ravagé par le sida, l’épidémie a fait baisser l’espérance de vie depuis les années 1980 jusqu' au début des années 2000 avant que celle-ci ne remonte dans les années suivantes vers 60 ans[37]. Le taux de mortalité est remonté au niveau élevé de 17,9 pour mille, soit un niveau comparable à celui de l'Afrique australe (17 pour mille). Le nombre moyen d'enfants par femme, ou indicateur conjoncturel de fécondité est de 3,15, correspondant à un taux de natalité de 27,7 pour mille. Le taux d'accroissement démographique est donc ralenti à environ 1 % par an ou 9,8 pour mille[38].


Au moins 99 % de la population est constituée de noirs africains, liés surtout aux ethnies Shona et Ndébélé. Il y avait 140 000 blancs (appelés Rhodésiens) en 1986, mais la politique agraire de reprise des terres et le racisme ambiant font descendre ce chiffre à environ 30 000 en 2013, essentiellement des descendants de colons britanniques, afrikaners et portugais.



Langues |


Article détaillé : Langues au Zimbabwe.

Les principales langues sont[39] :



  • l'anglais — dont l'usage est national : 80 % de la population parle anglais ou a des notions d'anglais[réf. nécessaire],

  • le ndébélé, le shona (ou sa proche variante du sud, le lozi) — largement parlés, et longtemps les seules à bénéficier du statut de « langues officielles »[40].


Cependant la nouvelle Constitution de 2013 reconnaît désormais 16 langues officielles[41] et ajoute aux trois premières :



  • le kalanga, le ndau (ou shona du sud) — langues activement soutenues dans l'éducation ;

  • le chewa (ou chichewa), le chitonga, le shangani (ou tsonga), le tswana, le venda — langues dispersées ;

  • le nambya et la langue des signes zimbabwéenne — langues minoritaire en développement ;

  • le chibarwe, le tsoa (ou tschwa, variante du tswana) — langues en danger d'extinction ;

  • le khoïsan, le sotho du Nord et le xhosa — autres langues minoritaires issues d'ethnies frontalières.


Deux autres langues bantoues minoritaires ont un usage vigoureux mais ne sont pas reconnues : le dombe (proche du nambya reconnu au Zimbabwe) et le kunda (plus proche du nyungwe reconnu au Mozambique que du chichewa reconnu au Zimbabwe). Un pidgin bantou est également utilisé comme langue secondaire.


Enfin l'afrikaans est parlé par environ 50 000 personnes, en partie par des blancs, mais aussi par des noirs et métis zimbawéens (dont 4 500 de langue maternelle), et le gujarati est parlé par environ 19 000 personnes d'origine indienne (surtout venues lors de l'ancienne colonisation britannique).



Religions |


Les principales religions sont le christianisme (87 %), dont 2/3 à 3/4 de protestants et 1/4 à 1/3 de catholiques, l'animisme (4 %) et l'islam (1 %). Les personnes sans religion représentent environ 8 % de la population[42].


Un mouvement en faveur au retour des valeurs et croyances africaines, telles qu'elles existaient avant l'arrivée des Européens est présent, mais minoritaire, et est compris dans les 8 % de personnes sans religion ou autres : le président Mugabe lui-même ne semble pas particulièrement encourager ce mouvement. Tout au plus, il semble rechercher, comme d'autres Zimbabwéens, un compromis, qui ressemblerait au Kimbanguisme, autrefois présent au Zaïre (aujourd'hui république démocratique du Congo). Une partie des Zimbabwéens furent marqués par les idées marxistes, implantées autrefois au Mozambique voisin et en Angola, qui encourageaient l’athéisme, ces deux pays étant aussi en lutte contre des Blancs (les Portugais) pour obtenir l'indépendance. Au Zimbabwe, le combat pour l'indépendance s'étala entre 1965 et 1980. Les personnes sans religion sont des noirs Shonas ou Ndébélé qui rejettent la religion des Blancs (le christianisme), ou des citoyens qui ne croient plus en un dieu ou une religion, et qui pensent que les ravages du SIDA au Zimbabwe sont une injustice. Le SIDA fait peur, et n'encourage pas le fait religieux. Le pourcentage d'agnostiques (personnes qui doutent de l'existence de Dieu) est lui aussi important. Contrairement aux autres pays africains, la religion est très discrète au Zimbabwe, et reste un choix personnel.



Économie |


Article détaillé : Économie du Zimbabwe.















Économie du Zimbabwe[43]
PIB
13,8 milliards de dollars US courants
2015
PIB par habitant
890 dollars US valeur PPA/habitant
2015



Les chutes Victoria.


L'implication du pays dans la guerre en république démocratique du Congo a pesé lourd sur l’économie du pays, mais en échange Mugabe et les hauts fonctionnaires zimbabwéens ont fait fortune grâce aux minerais du Congo (cobalt, diamant, etc.).




5 dollars du Zimbabwe, 1983.


L'inflation était de 32 % en 1998, 59 % en 1999, 208 % en février 2002 de 1 042,9 % en mai 2006, et de plus de 100 000 % en janvier 2008. Le taux d'inflation annuel (entre juillet 2007 et juillet 2008) atteint environ 231 000 000 %, ceci étant considéré non plus comme de l'inflation mais comme de l'hyperinflation.


Le secteur de l'agriculture a souffert d’une répartition des terres mal engagée en 1999 et 2000. En 1996, 4 500 fermiers blancs possédaient encore à cette date environ 30 % des terres cultivables du pays (contre 47 % en 1980) cultivant blé, arachides et tabac et dont le chiffre d’affaires représentait plus de 50 % du PIB. Surnommé le grenier à blé de l’Afrique, le pays participait en tant que fournisseur de denrées au Programme alimentaire mondial (PAM). Depuis, par l’expropriation des fermiers blancs, la moitié de ces terres ont été morcelées ou redistribuées en dépit du bon sens à des amis du régime ou à des fermiers noirs sans la connaissance technique pour gérer des exploitations. De nombreux blancs ont alors émigré vers l’Australie, la Zambie, l’Afrique du Sud ou l’Angleterre. Le pays est au palmarès des huit premiers producteurs de coton d'Afrique de l'est, du sud et du nord au milieu des années 2010. C'est également le septième au palmarès des producteurs africains de thé au début de la décennie 2010, dominé par le Kenya.


Le Zimbabwe est aussi un grand pays minier (or, platine, diamant, chrome). L’exploitation faite à l’aide de capitaux privés s'est effondrée, une grosse partie de l’exploitation se fait maintenant clandestinement. De nouvelles mines de diamants ont été découvertes en 2006. Le minerai est revendu clandestinement en Afrique du Sud. Les officiels zimbabwéeens tiennent néanmoins a s'assurer l'essentiel de la contrebande et n'hésitent pas à traquer la population.[réf. nécessaire]


Pour sa part, le président Mugabe voit dans la raison de cette crise économique les sanctions imposées au pays par les États-Unis et l’Union européenne en raison des atteintes aux droits de l’homme.





Air Zimbabwe.


Le 31 juillet 2006, le gouvernement annonce la réévaluation de 99 000 % de sa monnaie[44]. De nouvelles coupures sont alors mises en circulation et durant trois semaines, les deux auront cours. Cette réévaluation ne devait cependant en rien enrayer la grave crise économique, où le taux de chômage est d’environ 70 %. La raison d’être de cette opération est très vraisemblablement purement cosmétique, en faisant croire que les prix ont baissé. C’est ainsi que dans une publicité télévisée du gouvernement, on voit une femme au foyer annoncer qu’un pain « ne coûte désormais plus que 200 dollars » alors qu’auparavant il coûtait 200 000 $. Une autre raison est que pour certaines transactions, les systèmes informatiques n'arrivaient plus à gérer des chiffres trop élevés.


Le Zimbabwe a battu un nouveau record d’inflation en janvier 2007 à 1 593 % en rythme annuel, quelques jours après l’annonce du limogeage du ministre des Finances, Herbert Murerwa, remplacé par Samuel Mumbengegwi[45]. L’inflation pour le mois de mars 2007 serait de 2 200 %.


En août 2007, 2 litres d'huile de cuisine coûtent 400 000 dollars zimbabwéens, environ 2,8 US$ ou 2 . La devise américaine s’échange officiellement contre 252 ZWD mais vaut près de 100 000 000 000 ZWD au marché noir (juillet 2008).


En janvier 2008, le taux de l’inflation annuel atteint le chiffre record de 100 580,2 % alors que le taux de chômage approche les 80 %[46]. Le dollar zimbabwéen ayant perdu toute sa valeur, les échanges se font de plus en plus souvent en rand sud-africain, en pula du Botswana ou en dollar américain.


En juillet 2008, le taux de l’inflation annuel atteint 231 000 000 %[47].


Afin de combattre l'inflation, l'utilisation du dollar américain a été légalisée au début de l'année 2009, ce qui a permis de diminuer l'inflation.


En janvier 2009, à la suite d'une trop grande inflation, le dollar zimbabwéen est abandonné et la monnaie officielle du Zimbabwe devient le dollar américain. À la suite de cet événement, les prix chutent en un mois de 3,1 %[48].


Le secteur touristique est également en crise et les touristes occidentaux évitent le pays, inquiets à cause des sentiments antiblancs. Le gouvernement compte cependant attirer des touristes chinois mais ceux-ci devraient difficilement combler le vide laissé par des touristes occidentaux détenteurs de devises.


Le secteur touristique est en développement depuis 2011. Le nombre de touristes et les recettes associées sont en progrès: En 2015, le pays a accueilli plus de 2 millions de touristes et généré 886 millions de dollars[49].


La Chine est le premier partenaire économique du Zimbabwe : elle achète 28 % de ses exportations et en est le premier investisseur. À partir de 2002, alors que les États-Unis et l'Union européenne frappent le pays de sanctions, la Chine y accroit son influence, avec des prêts et des dons. En 2015, le président Xi Jinping y fait une visite officielle, amorçant un plan de coopération de 5,6 milliards de dollars, notamment dans les mines, les travaux publics et les terres. Au niveau diplomatique, la Chine bloque toutes les sanctions visant le pays au conseil de sécurité des Nations unies. Historiquement, la Chine avait soutenu le ZANU contre le pouvoir blanc pro-occidental de Ian Smith et l'actuel président Emmerson Mnangagwa a été formé en Chine dans les années 1960, tissant des réseaux qui ont grandi au fil des années[50].



Éducation |


Depuis les années 1980 les pouvoirs publics maintiennent des efforts soutenus en matière de lutte contre l’analphabétisme. Le Zimbabwe affiche désormais le taux d'alphabétisation le plus élevé d'Afrique selon les Nations Unies. Il s’élevait en 2010 à 92 % de la population[51]


Le Plan stratégique de l'éducation 2016-2020 (Education sector strategic plan 2016-2020) met l'accent sur la scolarisation de tous les enfants, en prenant en compte tout particulièrement les communautés et les groupes présentant des vulnérabilités importantes[52].



Culture |


Articles détaillés : Culture du Zimbabwe et Cuisine zimbabwéenne.


Codes |


Le Zimbabwe a pour codes :



  • FV, selon la Liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;


  • ZI, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;


  • ZIM, selon la liste des codes pays du CIO ;


  • .zw, selon le code des domaines internet ;

  • ZW, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;

  • ZW, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;

  • ZWE, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;

  • ZWE, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-3 (liste des codes pays).



Notes et références |



Notes |





  1. Le dollar du Zimbabwe n'est plus utilisé depuis que le gouvernement a suspendu la monnaie pour cause d'hyperinflation. À la place de cette monnaie circulent actuellement le dollar américain (US$), le rand sud-africain (R), le pula botswananais (P), la livre sterling (£) et l'euro (€). Le dollar américain a été adopté comme monnaie officielle pour les transactions gouvernementales.




Références |





  1. « Constitution du Zimbabwe (1980) », Parlement du Zimbabwe.


  2. a b et c(en) Central Intelligence Agency, « Zimbabwe — The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le 21 février 2018).


  3. « Recommandation concernant les noms d'États, d'habitants, de capitales, de sièges diplomatiques ou consulaires (liste établie par le ministère des affaires étrangères et européennes) », sur legifrance.gouv.fr.


  4. (en) « HUMAN DEVELOPMENT REPORT 2015 Work for Human Developmenturl » [PDF], sur hdr.undp.org.


  5. « Après la sécheresse, le Zimbabwe dévasté par les inondations », Reuters,‎ 3 mars 2017(lire en ligne).


  6. Saïd Bouamama, Figures de la révolution africaine, La Découverte, 2014, p. 127.


  7. 'Zimbabwe never had food shortages before. Mugabe has caused this famine', telegraph.co.uk, 18 avril 2004


  8. « Nouvelles atrocités contre des opposants au Zimbabwe » « Copie archivée » (version du 24 juillet 2018 sur l'Internet Archive), Libération, 13 juin 2008.


  9. « Au Zimbabwe, l'opposition réduite au boycott » « Copie archivée » (version du 24 juillet 2018 sur l'Internet Archive), Libération, 23 juin 2008.


  10. [1]


  11. [2]


  12. [3] « L'épidémie de choléra désormais hors de contrôle », l'Express, 28 janvier 2009.


  13. « Zimbabwe: signature d'un accord historique de partage du pouvoir », sur Le Point.fr, 15 septembre 2008.


  14. « Ahmadinejad et Mugabe font cause commune contre l’Occident - Afrik.com », sur afrik.com, 23 avril 2010.


  15. Courrier international, no 1168 du 21 au 27 mars 2013, p. 20.


  16. « Grace Mugabe prend l’avantage dans la guerre de succession au Zimbabwe », sur Le Monde, 6 novembre 2017(consulté le 6 décembre 2017).


  17. « Zimbabwe : l'armée intervient contre des «criminels» proches de Mugabe », Le Figaro, 15 novembre 2017


  18. « Le Zimbabwe se réveille dirigé par des militaires », Le Monde, 15 novembre 2017


  19. Couverture en direct du coup d'État de 2017, Le Monde, 15 novembre 2017


  20. « Zimbabwe. Mugabe résiste aux pressions de l’armée, qui veut l’écarter », sur ouest-france.fr, 16 novembre 2017(consulté le 16 novembre 2017).


  21. « Zimbabwe : le président Mugabe démissionne après 37 ans de pouvoir », FIGARO,‎ 21 novembre 2017(lire en ligne).


  22. Caroline Dumay, « Investi président, Emerson Mnangagwa hérite d'un Zimbabwe en ruine », Le Figaro, samedi 25 / dimanche 26 novembre 2017, page 10.


  23. « De retour au Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa appelle au rassemblement - RFI », sur RFI Afrique, 2017(consulté le 22 novembre 2017).


  24. « As it happened: Mugabe resigns », sur BBC News (consulté le 21 novembre 2017).


  25. a et b« Au Zimbabwe, le triomphe du « crocodile » Emmerson Mnangagwa », sur la-croix.com, 22 novembre 2017(consulté le 22 novembre 2017).


  26. a b et cBBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe vows to defy land ruling


  27. BBC NEWS ¦ Africa ¦ Upset over latest Zimbabwe farm death


  28. BBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe’s famished fields


  29. BBC NEWS ¦ Africa ¦ Mugabe vows to save sick economy


  30. BBC NEWS ¦ Africa ¦ What’s the lie of Zimbabwe’s land?


  31. BBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe Deal: Key Points


  32. Mike Campbell (Pvt) Ltd and Others v Republic of Zimbabwe (2/2007) [2008] SADCT 2 (28 novembre 2008)


  33. a et bAfrique du Sud : Un tribunal répare le tort fait à des fermiers zimbabwéens expropriés, Afrique en ligne, 8 juin 2011


  34. New Zimbabwe, 29 octobre 2017, « Zimbabwe so ravaged it needs Rhodesian expertise and the West to recover, say war veterans », en ligne.


  35. Site officiel du ministère de la Défense du Zimbabwe, consulté le 19 janvier 2013.


  36. https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/zi.html CIA World factobbok, 2016


  37. « Zimbabwe - Espérance de vie à la naissance (année) - Statistiques », sur perspective.usherbrooke.ca.


  38. INED, Tous les pays du monde, 2008


  39. « Zimbabwe », sur ethnologue.com.


  40. « Zimbabwe's 16 official languages », Bulawayo24 News, 30 janvier 2013 [4]


  41. Constitution (final draft, 2013, p. 22) [5]


  42. (en) « Religion & Public Life - Pew Research Center », sur features.pewforum.org.


  43. Banque mondiale


  44. « Le Zimbabwe raye trois zéros sur ses billets, les problèmes demeurent », sur yahoo.com, 6 août 2006.


  45. « Economie - Actualité économique, conjoncture, entreprises, expansion », sur LExpansion.com.


  46. Le taux officiel d’inflation au Zimbabwe dépasse 100 000 %


  47. « Zimbabwe: 231.000.000% d'inflation », sur liberation.fr, 9 octobre 2008.


  48. [6]


  49. http://www.zimbabwetourism.net/index.php/download/tourism-trends-statistics-2015-annual-report/


  50. Tanguy Berthemet, « Au Zimbabwe, Mugabe se cramponne à la présidence », Le Figaro, samedi 18 / dimanche 19 novembre 2017, page 7.


  51. « Zimbabwe leads in Africa literacy race », Daily Nation,‎ 4 juillet 2010(lire en ligne).


  52. (en) « Search results | Planipolis », sur planipolis.iiep.unesco.org (consulté le 23 août 2017).




Bibliographie |


  • Roland Pichon, Le drame rhodésien. Résurgence du Zimbabwe, Idoc, 1975


Voir aussi |


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Articles connexes |



  • Symboles du Zimbabwe

  • Toponymie du Zimbabwe

  • Président de la République du Zimbabwe




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