Saint-Pierre (Martinique)
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Saint-Pierre, en arrière-plan la montagne Pelée. | |||
Héraldique | |||
Administration | |||
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Pays | France | ||
Région | Martinique | ||
Département | Martinique (sous-préfecture) | ||
Arrondissement | Saint-Pierre | ||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique | ||
Maire Mandat | Christian Rapha 2015-2020 | ||
Code postal | 97250 | ||
Code commune | 97225 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Pierrotains | ||
Population municipale | 4 177 hab. (2015 ) | ||
Densité | 108 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 14° 44′ 30″ nord, 61° 10′ 33″ ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 1 395 m | ||
Superficie | 38,72 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Liens | |||
Site web | saint-pierre-mq.fr | ||
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Saint-Pierre est une commune française et une sous-préfecture du département de la Martinique en région Martinique. Saint-Pierre est située à 31 km au nord de Fort-de-France sur la côte caraïbe au sud-ouest de la montagne Pelée. C'est la plus ancienne localité de la Martinique. Ses habitants sont appelés les Pierrotains (aussi écrit Pierrotins) et les Pierrotines.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Situation
1.2 Topographie
1.3 Hydrographie
1.4 Géologie
2 Histoire
2.1 Fondation de Saint-Pierre et colonisation française
2.2 Développement de Saint-Pierre et de la Martinique
2.3 Capitale économique et culturelle de la Martinique
2.4 Éruption de 1902 et destruction de Saint-Pierre
2.5 Reconstruction de Saint-Pierre
3 Toponymie
4 Population et société
4.1 Démographie
4.2 Politique et administration
4.3 Enseignement
4.4 Sports
5 Économie
6 Culture
6.1 Personnalités
6.2 Musique
6.3 Dans les arts
7 Patrimoine
7.1 Archéologie, monuments historiques (MH), label — Ville d'Art et d'Histoire — et sites
7.2 Musées
8 Notes et références
8.1 Notes
8.2 Références
9 Voir aussi
9.1 Article connexe
9.2 Lien externe
Géographie |
Situation |
La ville de Saint-Pierre est située sur le côte nord-ouest de l'île de la Martinique à 31 km au nord de Fort-de-France sur la côte caraïbe au sud-ouest de la montagne Pelée qui culmine à 1397 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le climat y est de type tropical.
Topographie |
La rade de Saint-Pierre est profonde et n'a à craindre que les vents de l'ouest. Elle constitue un excellent lieu de mouillage. Une partie de la rade, nommé le Plateau, possède des fonds avec moins de déclivité qui forment, relativement à ceux qui existent devant la ville, un exhaussement qui permet d'y mouiller par 24 brasses d'eau, en se tenant a deux encablures de la côte.
La ville de Saint-Pierre est bâtie au bord de la mer des Caraïbes, le long d'une plage de sable, et s'élève en amphithéâtre sur un terrain dont les pentes sont généralement peu rapides. Elle est traversée par une rivière, la Roxelane, qui la divise en deux parties formant, l'une, le quartier du Fort, en souvenir du fortin qu'y éleva d'Esnambuc à son arrivée, et l'autre, le quartier du Mouillage. Avant 1902, la ville se divisait en trois paroisses, celle du Fort, du Centre et du Mouillage, la rivière limitant la paroisse du Centre, au nord, et la rue du Petit-Versailles, numéros pairs, la limitant au sud.
La position topographique des quartiers de Saint-Pierre a une grande influence sur leur climat. Dans le quartier du Mouillage, les vents d'est sont interceptés par les mornes qui le cernent, à savoir, du sud au nord, le parapet de la batterie Sainte-Marthe (43 mètres), le morne d'Orange (124 mètres) et le morne Tricolore (195 mètres), d'où résulte une chaleur qui se trouve encore accrue par les rayons du soleil que les escarpements réfléchissent sur cette partie de la ville. Il en est de même pour le quartier du Centre que dominent le plateau Trouvaillant (153,70 mètres) et le morne Abel (140 mètres). Le quartier du Fort n'étant dominé par aucune hauteur voisine du côté de l'est, les vents de cette direction y soufflent avec liberté et tendent sans cesse à rafraîchir l'atmosphère.
Hydrographie |
Géologie |
Dans les environs de la montagne Pelée, les terres ne présentent que des débris de pierres-ponces mêlés aux détritus végétaux. Cette terre légère est d'un bon rapport et d'un travail facile.
Histoire |
Fondation de Saint-Pierre et colonisation française |
Le 15 septembre 1635[1],[2], le flibustier Pierre Belain d'Esnambuc débarque dans la rade de Saint-Pierre avec 150 colons de la colonie française de Saint-Christophe. Il installe ainsi la première colonie permanente dans l'île de la Martinique, le Fort Saint-Pierre de la Martinique (actuelle ville de Saint-Pierre), pour le compte de la couronne de France et de la Compagnie des îles d'Amérique.
Développement de Saint-Pierre et de la Martinique |
De ce premier établissement, les premiers colons de Martinique partent à la conquête du reste de l'île. Afin d'éviter de se soumettre au joug colonisateur, les derniers autochtones de Martinique, les Caraïbes, se seraient alors suicidés en se jetant d'une falaise au nord de la ville, nommée depuis le tombeau des Caraïbes. Il s'agit d'une interprétation erronée d'un épisode de la colonisation de Grenade par les Français, durant laquelle les Caraïbes, surpris lors d'une fête, préférèrent mourir ainsi, plutôt que sous les coups des assaillants. Durant les premières décennies de l'implantation française, l'île est productrice de denrées coloniales fournissant de forts profits : tabac (pétun), roucou, indigo, cacao. La crise du tabac de la seconde moitié du XVIIe siècle ruine les premiers planteurs qui se tournent vers la production de sucre.
Saint-Pierre est alors la capitale administrative de la Martinique puisqu'elle abrite le palais du Gouverneur. Un hôpital est établi à Saint-Pierre en 1665 : le prix de la journée y est fixé à cinq livres de tabac. En 1671, la ville est victime d'un incendie. En 1692, le palais du Gouverneur est transféré à Fort-Royal et Saint-Pierre perd son statut de capitale administrative, mais reste la capitale économique et le centre culturel de la Martinique jusqu'en 1902.
Une ordonnance du gouverneur, publiée en 1724, enjoint d'envoyer hiverner à Fort-Royal les navires en rade à Saint-Pierre à cause des ouragans. Saint-Pierre se dote d'une chambre de commerce et d'agriculture en 1760, qui envoie un député à Paris. Le grand ouragan de 1780 produit un raz-de-marée de 7,6 m qui inonde la ville en détruisant toutes les maisons et tue 9 000 personnes.
En 1789, les Pierrotins soutiennent le pouvoir révolutionnaire contre les békés, partisans de la royauté.
Capitale économique et culturelle de la Martinique |
La ville se développe grâce à l'industrie sucrière et au commerce des esclaves. Le port de Saint-Pierre attire alors des navires et marchands du monde entier. Une riche bourgeoisie commerçante prend essor, qui se fait construire des maisons de campagne au-dessus de Saint-Pierre, au Morne-Rouge, pour profiter de la fraîcheur le dimanche, et qui modernise la ville en la dotant d'équipements publics et de loisirs n'ayant rien à envier à ses modèles européens. Surnommée le Petit Paris, le Paris des Isles, la Perle des Antilles ou encore la Venise tropicale, la ville est alors le chef-lieu, mais aussi la capitale économique et culturelle de toutes les Antilles.
Dans son volume 3 de la France pittoresque, publié en 1835, Abel Hugo dresse une description détaillée de la ville de Saint-Pierre à son apogée :
« Cette ville forme deux paroisses distinctes, celle du Mouillage et celle du Fort. (…) Par sa position et son commerce, c'est la ville la plus importante des Antilles françaises : elle possède plus de 1800 maisons, formant environ 8 000 feux sans y comprendre la banlieue qui fait partie des deux paroisses. Ses rues nombreuses sont toutes pavées : des ruisseaux d'eau vive et abondante y entretiennent la fraîcheur et contribuent à la salubrité de l'air. Les maisons sont bien bâties et possèdent des fontaines alimentées, comme les fontaines publiques, par la rivière du Fort qui partage la ville en deux parties distinctes, dont l'une conserve le nom de Saint-Pierre, et l'autre prend le nom de paroisse du Fort. Le Mouillage, partie nord de Saint-Pierre, renferme 9 400 habitants. On y compte plus de 760 maisons, sans compter celles de la campagne. L'église est d'une belle construction. Ce quartier, particulièrement affecté au commerce, possède peu de monuments publics. On y remarque le ci-devant collège royal, dit des pères blancs, un couvent de dames, une maison d'éducation pour les jeunes filles et un hospice de charité et l'hôpital maritime. On y trouve d'assez jolies promenades, un marché et des bains publics. Plusieurs sucreries, un très grand nombre de maisons de plaisance et d'habitations à vivres, font partie de cette paroisse. La paroisse du Fort, située loin du commerce, est habitée par les personnes que leurs affaires n'appellent pas à commercer au Mouillage : sa population est de 13 600 hab. On y remarque, parmi les édifices publics, l'hôtel des douanes, le trésor, la salle de spectacle, l'hôtel du gouvernement, les greffes, les casernes, les prisons, le tribunal de première instance, un couvent des ursulines et la promenade dite le cours de Laustat, près de laquelle se trouve le jardin des plantes, établi en 1803, dans le but de naturaliser, à la Martinique, les plantes des Indes orientales. Une partie de ce jardin est consacrée à la culture des plantes médicinales, pour les pauvres. L'église du Fort, placée dans un lieu élevé, est bien bâtie ; le presbytère est vaste et se trouve au milieu de l'allée de Perinelle, qui conduit à la belle sucrerie de ce nom. Il y a, comme à la paroisse du Mouillage, un curé et deux vicaires. Depuis 1819, il existe une glacière à Saint-Pierre. »[3]
En 1900, Saint-Pierre, cas unique dans la région, possède un équipement particulièrement moderne : un réseau d'éclairage urbain électrique, un tramway hippomobile, une chambre de commerce, l'un des premiers asiles soignant les aliénés, un jardin botanique, un port particulièrement actif et un théâtre de 800 places construit en 1786 sur le modèle du grand théâtre de Bordeaux. Outre des spectacles divertissants que viennent voir des spectateurs aussi célèbres que Donatien-Marie-Joseph de Rochambeau ou de Ferdinand de Lesseps, ce théâtre sert également de lieu de réunions publiques, mais déficitaire, il est fermé en 1901.
Éruption de 1902 et destruction de Saint-Pierre |
Début avril 1902, des fumerolles apparaissent au sommet de la montagne Pelée, suivies d'une pluie de cendres et des grondements souterrains le 23 avril et d'un grand nuage de roches et de cendres qui s’échappe du sommet le 25 avril. Le 27 avril, jour du premier tour de l’élection législative, une forte odeur de soufre envahit Saint-Pierre. Le 2 mai, la montagne produit de fortes détonations, des tremblements de terre, et un panache noir de fumée s'élève qui masque le soleil. Bien que les événements soient inquiétants, l’administration souhaite que le second tour de l’élection législative se déroule normalement et les personnalités de la ville se partagent alors en partisans et adversaires de l’évacuation de la ville selon leurs opinions politiques. Les chutes de cendres s'intensifient le 4 mai et les routes vers le nord sont coupées à cause des ravines en crue, ce qui crée un début d’affolement de la population et les premiers départs. Le 5 mai, les rues de Saint-Pierre sont envahies de serpents fer-de-lance chassés des hauteurs par les cendres brûlantes et dont la morsure mortelle tue 50 personnes et plus de 200 animaux[4], alors qu'à l’embouchure de la rivière Blanche, l’usine sucrière Guérin est envahie pour les mêmes raisons par des myriades de fourmis et de scolopendres venimeux, avant d'être ensevelie sous plus de 6 m de boue brûlante, faisant 25 victimes. Au même moment, la mer se retire de 100 m et provoque un tsunami qui envahit le bas de Saint-Pierre. Des dizaines d’habitants ont déjà quitté Saint-Pierre et certaines voix recommandent une évacuation totale de la ville, mais en raison de la proximité du second tour des élections législatives partielles du dimanche 11 mai qu'il est trop compliqué de reporter, aucune mesure d'évacuation n'est mise en place par les autorités et les notables, tels le maire Rodolphe Fouché, le gouverneur Mouttet, le directeur du principal journal Les Colonies Marius Hurard ou le gros usinier Eugène Guérin qui minimisent le danger. Le jeudi 8 mai, jour de l'Ascension, à 7 h 52, une nuée ardente dévale le volcan vers Saint-Pierre à la vitesse de 670 km/h. Cette masse gazeuse et solide de plus de 1 000° C rase en quelques minutes toute la ville en tuant 26 000 personnes et en détruisant 40 navires dans la rade. Un prisonnier, Cyparis, protégé par les murs épais de sa cellule, put survivre à la catastrophe. Le cordonnier Léon Compère-Léandre aurait également survécu, protégé, lui aussi, par des murs épais[5]. Une seconde éruption, plus violente que la première, a lieu le 20 mai et finit de dévaster la ville.
Aux lendemains de la destruction de Saint-Pierre par la montagne Pelée, des gens venus des îles d'à côté et des communes voisines organisent un pillage systématique de la ville, sous le prétexte de retrouver leur famille. Un pillage officiel est ensuite organisé par l'État français, qui se dépêche de récupérer l'or et les numéraires des banques de Saint-Pierre. L'État délègue une commission chargée de récupérer les bijoux se trouvant sur les cadavres, avec la promesse de les restituer aux familles des défunts, mais la promesse n'est pas tenue. Les gens viennent à Saint-Pierre pour récupérer des fontaines, chercher du marbre, s'attribuer des statues et s'emparer des canons. La ville reste en cendres pendant plusieurs années, malgré l'affluence des dons venus de toute part, et sa grande rivale, Fort-de-France, lui ravit alors logiquement le titre de capitale économique et culturelle de l'île. La cité martyre tombe sous le coup de la loi du 15 février 1910 qui la raye de la carte des communes de France et qui confie son territoire à la gestion de la commune voisine du Carbet. Cette loi autorise la commune receveuse à vendre le patrimoine de la commune supprimée, et à en garder le bénéfice qui se dégage de la liquidation de cette dernière. Ainsi Saint-Pierre perd en grande partie la richesse de son patrimoine archéologique.
Reconstruction de Saint-Pierre |
Saint-Pierre redevient une commune en 1923 et la ville commence alors à renaître de ses cendres. Elle est progressivement reconstruite (la chambre de commerce est reconstruite à l'identique).
L'ensemble de la ville est labellisée ville d'Art et d'Histoire en 1990 par la ministère de la Culture et de la Communication. De ce fait, l'activité de Saint-Pierre est basée essentiellement sur le tourisme et notamment sur la plongée, le port présentant de nombreuses épaves de navires.
Toponymie |
Saint-Pierre doit son nom à l'apôtre éponyme, saint patron de son fondateur, Pierre Belain d'Esnambuc.
Population et société |
Démographie |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1765, premier recensement postérieur à la départementalisation de
1946. À partir de 2006, les populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee.
Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les
territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est
réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par
interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[7].
En 2015, la commune comptait 4 177 habitants[Note 1], en diminution de 5,6 % par rapport à 2010 (France hors Mayotte : +2,44 %).
Politique et administration |
Saint-Pierre est le siège d'une troisième sous-préfecture de la Martinique créée par le décret du 9 mai 1995 signé par le Premier ministre Édouard Balladur. C'est le chef-lieu de l'arrondissement de Saint-Pierre. La commune est actuellement le principal pôle administratif et commercial du nord caraïbe de la Martinique. En effet, en plus de la sous-préfecture, on trouve également à Saint-Pierre, un hôpital, un lycée professionnel, un centre des Impôts, une agence de la Caisse générale de sécurité sociale, de la Caisse d'allocations familiales, une antenne du conseil régional, une agence du Pôle emploi, mais aussi une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de la Martinique.
Saint-Pierre a cessé d'être une commune entre le 15 février 1910 et 1923, son territoire étant alors incorporé à la commune voisine du Carbet.
Enseignement |
- École maternelle publique Saint-Pierre ;
- École élémentaire publique Saint-Pierre A ;
- École élémentaire publique Saint-Pierre B - L.Philemond-Mont ;
- Lycée professionnel Saint-James ;
- Collège Louis-Delgrès.
Sports |
Équipements sportifs :
- Stade Paul-Pierre-Charles (quartier le Fort) ;
- Stade Gabriel-Suvélor (Bourg).
Clubs sportifs :
- L'Assaut de Saint-Pierre, football, athlétisme ;
- Tout' Sézon, football féminin.
Économie |
Une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de la Martinique est présente sur la commune de Saint-Pierre. L'industrie extractive est fortement implantée à Saint-Pierre, où elle procure une cinquantaine d'emplois directs et tout autant d'emplois indirects. Trois sociétés y exploitent des gisements de pouzzolane. Issue des coulées générées des éruptions de la montagne Pelée, cette pouzzolane y est ensuite traitée afin de produire annuellement plus d'un million de tonnes de sable lavé et de granulats destinés à la fabrication des bétons et mortiers pour le BTP. Très appréciée, la pouzzolane de Saint-Pierre peut également être introduite dans la fabrication du ciment, comme succédané partiel du clinker.
Culture |
Personnalités |
Pierre Belain d'Esnambuc, flibustier normand, qui y débarque en 1635 ;
Joseph Serrant (1767-1827), général français de la Révolution et de l’Empire, né à Saint-Pierre ;
Pierre César Dery (1768 ; mort au combat le 18 octobre 1812 à la bataille de Winkowo), général français de la Révolution et de l’Empire (nom gravé sous l'Arc de Triomphe) ;
Louis Delgrès, abolitionniste et antiesclavagiste. Héros de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe, mort sans capituler avec trois cents combattants au Matouba en 1802. « Pour que vive la liberté »[réf. nécessaire].
Pierre Louis d'Arnauld (1771-1832), général d'Empire ;
Étienne Mentor (1771-?), député de l'île de Saint-Domingue au Conseil des Cinq-Cents ;
Cyrille Bissette, ancien député et l'un des pères de l'abolition de l'esclavage en Martinique ;
Laure Sabès, en religion mère Marie de la Providence (1841-1911), religieuse, fondatrice des dominicaines missionnaires de Notre-Dame-de-la-Délivrande ;
Pierre-Marie Pory-Papy, abolitionniste et maire de Saint-Pierre en 1848 ;
Alfred Agnès, antiesclavagiste et maire de Saint-Pierre de 1848 à 1853 ;
Auguste-François Perrinon, abolitionniste et député de 1849-1850 ;
Joseph Desmazes, sénateur de la Martinique de 1876 à 1882 et ancien président du conseil général de Martinique ;
Marius Hurard, avocat et député de la Martinique de 1881 à 1893. Fondateur de l'école laïque en Martinique ;
Louis-Auguste Cyparis, l'un des survivants avec Léon Compère de l'éruption du 8 mai 1902 de la montagne Pelée en Martinique ;
Henri Lémery, premier Martiniquais de l'histoire membre d'un gouvernement en France. Ministre de la Justice en 1934. De 1917 à 1920, il est nommé successivement sous-secrétaire d'État au Commerce, à l'Industrie, aux Postes et Télégraphes, aux Transports maritimes et à la Marine marchande ;
Alcide Delmont (1874-1959), deuxième Martiniquais de l'histoire membre d'un gouvernement en France. Député et sous-secrétaire d'État aux Colonies du 3 novembre 1929 au 21 février 1930 et du 2 mars au 30 décembre 1930 ;
Victor Depaz, industriel et maire de Saint-Pierre en 1941 ;
Paul Pierre-Charles, maire de Saint-Pierre de 1945 à 1962 ;
Amédée Knight, ancien sénateur de la Martinique ;- Gilbert Gratiant, écrivain.
Parmi les victimes de l'éruption du 8 mai 1902, on compte :
René Bonneville, écrivain ;
Louis Mouttet, gouverneur, et son épouse ;
Marius Hurard, homme politique ;
Rodolphe Fouché, maire de la ville (7 avril 1901 au 8 mai 1902).
Musique |
Le groupe Les Léopards, originaire de Saint-Pierre, fut l’un des groupes de Kadans les plus populaires en Martinique dans le début des années 1970. Il s'agit du premier groupe martiniquais à avoir obtenu un disque d'or en 1976.
Dans les arts |
- L'écrivain martiniquais Raphaël Confiant consacre son roman Nuée ardente à la destruction de Saint-Pierre en 1902 ;
Patrick Chamoiseau y inscrit le début de l'action de son roman Texaco ; il a également écrit les textes du jeu vidéo Méwilo, dont l'action se déroule à Saint-Pierre un peu avant la catastrophe de 1902 ;
Albanie Burand a consacré un ouvrage sur la vie politique à Saint-Pierre ;
Raphaël Tardon parle des derniers jours avant l'éruption du 8 mai 1902 dans son roman La Cadeira ;- Salavina, beau-frère de René Bonneville, parle de la vie à Saint-Pierre avant 1902 dans Saint-Pierre, Venise tropicale ;
Marie-Reine de Jaham fait de Saint-Pierre et de ses alentours le pivot de son roman Les héritiers du Paradis, la quatrième partie de sa saga romanesque L’or des îles.
Patrimoine |
Archéologie, monuments historiques (MH), label — Ville d'Art et d'Histoire — et sites |
La prise en compte du patrimoine archéologique est assurée sur le territoire communal au moyen d'un arrêté préfectoral du 20 juin 2008[11] instituant des zones de présomption de prescriptions archéologiques (ZPPA). Dans le périmètre de ces zones, les projets d'aménagement sont présumés faire l'objet d'opérations d'archéologie préventive préalablement à leur réalisation. La principale synthèse concernant la recherche archéologique à Saint-Pierre a été publiée en 1999 dans la collection des Documents d'évaluation du patrimoine archéologique des villes de France[12].
La commune de Saint-Pierre est labellisée ville d'art et d'histoire depuis la signature de la convention avec le ministère de la Culture et de la Communication en 1990[13] et présente de nombreux vestiges de ses anciens bâtiments publics ou privés ruinés, dont certains sont protégés au titre des Monuments historiques[14] .
- La cathédrale de Notre-Dame-de-l’Assomption ou cathédrale Notre-Dame-du-Bon-Port auparavant appelée église du Mouillage reconstruite à l'initiative de Victor Depaz, avec le concours de monseigneur Lequien. Ce bâtiment fait l'objet de travaux de restauration depuis début 2015 sous la direction de monsieur Pierre Bortolussi, architecte en chef des monuments historiques[15]. Cet immeuble est inscrit au titre des MH ;
- La batterie Sainte-Marthe, immeuble inscrit MH ;
- Les ruines du Bureau du Génie, immeuble classé MH ;
- Les ruines de la Maison coloniale de santé, immeuble classé MH ;
- La poudrière Trouvaillant, inscription conservatoire au titre des MH ;
- L'habitation Perrinelle, immeuble inscrit MH ;
- Les ruines du théâtre, construit à la fin du XVIIIe siècle sur le modèle du grand théâtre de Bordeaux suivant la légende urbaine. Toutefois selon ses proportions, et son échelle architecturale, il est de dimensions beaucoup plus réduites que celui de la cité bordelaise. Il en va de même pour sa décoration et dans le traitement de l'ordre monumental qui est mis en œuvre sur sa façade principale. Immeuble classé MH ;
- Les ruines de l'église du Fort, immeuble classé MH ;
- Le cimetière du Fort, immeuble classé MH ;
- Les ruines de l'asile Bethléem, immeuble inscrit MH ;
- Les ruines de la rue Bouillé, immeuble inscrit MH ;
- Les ruines de la prison et le cachot de Cyparis, immeuble inscrit MH ;
- Les piliers du pont Verger, immeuble inscrit MH ;
- Le pont militaire, immeuble inscrit MH ;
- Le pont Roche sur la Roxelane, immeuble inscrit MH ;
- La mairie, labellisée « Patrimoine du XXe siècle » ;
- La maison Roy-Camille, labellisée « Patrimoine du XXe siècle » ;
- La rue Mont-au-Ciel ;
- La place Bertin ;
- L'ancienne bourse du commerce, actuel siège du Bureau du Patrimoine de la Ville (animatrice du patrimoine de la Ville d'Art et d'Histoire[16]) ;
- Les différentes fontaines (place Ernoult, rue Levassor, etc.) ;
- La distillerie Depaz où est produit le rhum Depaz ;
- Les épaves sous-marines ;
- Le quartier la Galère ;
- Le Fond Coré ;
- L'ancien jardin botanique, actuellement fermé pour travaux de restauration ;
- L'habitation Duchamp ;
- L'habitation Anse Latouche dont la plus grande partie se situe sur la commune du Carbet ;
- L'église Saint-Étienne-du-Centre, disparue.
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption.
Ruines du théâtre.
Ruines de l'asile Bethléem.
Cachot de Cyparis, l'un des deux survivants de l'éruption de 1902.
Musées |
Centre de découverte des sciences et de la Terre, habitation Perinnelle ;
Musée Franck-A. Perret, musée volcanologique, label Musée de France.
Notes et références |
Notes |
Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références |
« La Martinique devient française », Hérodote.
Revue historique de l'Ouest, Volume 15, Régis Marie, 1889.
Abel Hugo, France pittoresque, ou Description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France, Delloye éditeur, 3 vol., Paris, 1835.
Maurice Joseph-Gabriel, Martinique, terre d'éden, Éditions Roudil, 1979, p. 43.
Régis Menu, « Il était une fois un port… Saint-Pierre à la Martinique », Revue maritime, no 463, novembre 2003(lire en ligne).
L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015
MairesGenWeb : les maires de Saint-Pierre.
« Arrêté du 20 juin 2008 ».
Veuve (S.), en collaboration avec Delacourt-Léonard (M.), Guillaume (M.), Verrand (L.)., Saint-Pierre de la Martinique, Paris, Ministère de la culture et de la communication - (Documents d'évaluation du patrimoine archéologique des villes de France; 17), 1999, 216 p., 15 plans, 6 fig. p..
« Thèmes et outils pédagogiques », sur www.vpah.culture.fr (consulté le 9 avril 2015).
« La conservation des Monuments Historiques - Dac Martinique - Ministère de la Culture et de la Communication », sur www.culturecommunication.gouv.fr (consulté le 9 avril 2015).
« Saint-Pierre Cathédrale du Mouillage - Dac Martinique - Ministère de la Culture et de la Communication », sur www.culturecommunication.gouv.fr (consulté le 9 avril 2015).
« Ville d'art et d'histoire de Saint-Pierre - Bureau du Patrimoine » (consulté le 11 avril 2015).
Voir aussi |
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Article connexe |
- Liste des communes de la Martinique
Lien externe |
Site officiel.
- Portail des communes de France
- Portail de la Martinique