Master (France)
Pour les articles homonymes, voir Master.
Master (France).mw-parser-output .entete.universite{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/42/Picto_infobox_book.png")} | |
Zone concernée | Europe |
---|---|
Établissements concernés | Université |
Entrée dans la formation | |
Accès | Licence |
Niveau d'entrée requis | 180 ECTS |
Fin de la formation | |
Nombre d'années | 2 ans |
Diplôme de sortie | Master |
Niveau d'études de sortie (nomenclature circulaire 1967) | Bac+5, Titre RNCP niveau I |
Grade de sortie | Master |
Système | |
Indicateurs | |
modifier |
Dans le système éducatif français, le master est à la fois un diplôme national de l’enseignement supérieur et un grade universitaire, validant un deuxième cycle de l’enseignement supérieur, soit cinq années d’études en moyenne après le baccalauréat.
Le diplôme national de master est délivré par un établissement public telle une université, deux ans après l’obtention d'une licence (il vaut 300 ECTS). Il confère le grade du même nom. Le grade de master peut être délivré par des établissements non universitaires comme les écoles d’ingénieurs.
Le nom « master » s’inspire du master’s degree, c’est-à-dire la maitrise dans les systèmes universitaires anglo-saxons.
Sommaire
1 Historique
2 Diplôme national de master
2.1 Objectifs
2.2 Organisation
2.3 Domaines et mentions
2.4 Règles d'accès au master
3 Grade de master
3.1 Diplômes donnant droit au grade de master
4 Notes et références
5 Annexes
5.1 Articles connexes
5.2 Bibliographie
5.3 Liens externes
Historique |
Durant l’existence de l’Université impériale, trois grades sont mis en place : le baccalauréat, la licence et le doctorat. Cette gradation est ensuite peu à peu oubliée.
Créée en 1966, la maitrise est délivrée au terme du deuxième cycle des études supérieures universitaires. Les étudiants titulaires d’une maitrise peuvent alors poursuivre des études au sein d’un troisième cycle menant soit en un an à un diplôme d'études supérieures spécialisées (créé en 1977), afin d’ « acquérir des connaissances approfondies dans des domaines particuliers complémentaires de la formation dispensée en deuxième cycle ainsi que d’acquérir des techniques destinées à favoriser l’exercice d’un type d’activité déterminé », soit au doctorat après une année d’enseignement d’approfondissement et de stage d’initiation à la recherche menant au diplôme d'études approfondies (créé en 1964 en sciences et 1974 dans les autres disciplines), puis normalement trois années de recherche conduisant à la rédaction d’une thèse.
En 1998, le rapport Pour un modèle européen d'enseignement supérieur de Jacques Attali propose la création d’une « nouvelle maitrise »[1]. Puis la déclaration de Bologne le 19 juin 1999 vise à construire un « espace européen de l'enseignement supérieur ». Quelques mois plus tard, sous le ministère de Claude Allègre, un mastaire est créé en tant que grade universitaire, et s’ajoute aux grades préexistant[2]. Son but est « de rassembler sous une appellation unique un ensemble de diplômes et de titres, de niveau comparable, délivrés au nom de l’État et bénéficiant de sa garantie ». Il est conféré aux titulaires d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DÉSS), d’un diplôme d’études approfondies (DÉA), ou d’un diplôme d’ingénieur. En 2001, certaines écoles de commerce obtiennent le droit de le dispenser, sous contrôle de la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion[3].
Le positionnement de ce grade est réaffirmé en 2002 par Jack Lang, avec la réforme LMD qui structure toutes les formations de l’enseignement supérieur avec les grades de licence, master (nouveau nom du mastaire) et doctorat[4],[5]. À cette époque, l’Académie française préconise l’emploi du terme de « maitrise » ou de « magistère »[6]. Dans le même temps, le diplôme national de master est créé[7],[8]. Le master professionnel remplace le diplôme d’études supérieures spécialisées et le master recherche remplace le diplôme d’études approfondies. Quant à la maitrise, elle existe toujours formellement, sous la forme d’un diplôme intermédiaire. Les masters pouvaient être délivrés conjointement avec des écoles d’ingénieurs[9].
Avec la loi relative aux libertés et responsabilités des universités de 2007, le grade de master est institué deuxième cycle de l’enseignement supérieur[10]. En 2013, la loi relative à l'enseignement supérieur et à la recherche punit l’utilisation non autorisée du terme « master », ce qui est déjà le cas des appellations « universités », « baccalauréat », « licence », « doctorat »[11]. En 2014, un cadre national des formations définit la délivrance des diplômes nationaux de licence, de licence professionnelle et de master, et abroge la distinction entre “master professionnel” et “master recherche”[12].
Diplôme national de master |
Objectifs |
Le deuxième cycle associe formation générale et formation professionnelle, et doit permettre aux étudiants de compléter leurs connaissances, d’approfondir leur culture et les initier à la recherche scientifique[13]. La formation dispensée en vue du diplôme national de master comprend des enseignements théoriques, méthodologiques et appliqués et comprend obligatoirement une ou plusieurs périodes d'expérience professionnelle (stages, contrats, service civique, etc.). Elle comprend également une initiation à la recherche et, notamment, la rédaction d’un mémoire ou d’autres travaux d’études personnels. Le diplôme de master valide également l’aptitude à maitriser au moins une langue vivante étrangère.
En 2010, les diplômes de master destinés à former aux métiers de l’enseignement (professeurs des premier et second degrés, professeur documentaliste et conseiller principal d'éducation avant qu’ils ne passent les concours) font leur apparition[14].
Organisation |
Le diplôme de master n'est délivré que par les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP). Il peut faire l’objet d’une cohabilitation entre un EPSCP et un autre établissement public d’enseignement supérieur[15]. De même, seules les universités peuvent délivrer le diplôme intermédiaire de la maitrise à la fin de la première année[16].
Le diplôme de master sanctionne un niveau correspondant à l’obtention de 120 crédits européens (ECTS)[17]. D’après le principe sur lequel repose le système européen de transfert et d'accumulation de crédits, selon lequel le travail à fournir par un étudiant à plein temps pendant une année universitaire correspond à soixante crédits, la préparation du master dure deux années universitaires (ou quatre semestres) après l’obtention de la licence ; cette durée n’est cependant pas explicitement énoncée par les textes réglementaires.
Le contenu des enseignements, les modalités de contrôle des connaissances, d’entrée et de progression sont définies par chacune des universités. Au terme du contrat d'établissement, celles-ci soumettent à accréditation leur offre de formation auprès du ministère chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche. Les programmes de master maintiennent l'équilibre entre des enseignements théoriques, méthodologiques, pratiques et appliqués (arrêté du 1er août 2011). La place de la période d'expérience professionnelle (PEP) est rendue obligatoire en master (soit en 1re, soit en 2e année)[18]. Cette période d'expérience professionnelle est souvent placée au quatrième et dernier semestre, soit en entreprise, soit en laboratoire de recherche, donnant lieu à la rédaction d’un mémoire dont l'évaluation est désormais obligatoire.
Pour accéder au diplôme de master, les étudiants doivent posséder le diplôme national conférant le grade de licence dans un domaine compatible avec celui du diplôme national de master, ou le cas échéant passer une procédure de validation des acquis.
Contrairement à la licence, la possibilité de seconde session d’examen, de compensation ou de redoublement n’est pas mentionnée dans le texte réglementaire.
Domaines et mentions |
Depuis la réforme LMD, les masters sont classés en domaines et en mentions. Les domaines sont choisis par chaque université, d'abord librement (premières habilitations 2003-2006) puis, à partir de 2007, dans une liste de quatre domaines nationaux, qui est figée par le cadre national des formations en 2014[12] :
- Arts, lettres, langues
- Droit, économie, gestion
- Sciences humaines et sociales
- Sciences, technologies, santé
De la même façon, en 2013, il existait 7 700 masters, dont 1 841 en mentions et 5 806 en spécialités[19]. À partir de 2014, les mentions sont réglementées au niveau national et doivent être choisies parmi les 253 d'une liste placée en annexe de l'arrêté[20] (cf. ci-dessous).
- Acoustique
- Actuariat
- Administration économique et sociale
- Administration et échanges internationaux
- Administration et liquidation d’entreprises en difficulté
- Administration publique
- Aéronautique et espace
- Agrosciences, environnement, territoires, paysage, forêt
- Analyse et politique économique
- Anthropologie
- Archéologie, sciences pour l’archéologie
- Architecture, urbanisme, paysage
- Archives
- Arts de la scène et du spectacle vivant
- Arts plastiques
- Arts, lettres et civilisations
- Arts
- Astrophysique, astronomie, planétologie
- Audiovisuel, médias interactifs numériques, jeux
- Automatique, robotique
- Bio-géosciences
- Bio-informatique
- Biochimie, biologie moléculaire
- Biodiversité, écologie et évolution
- Biologie du développement
- Biologie intégrative et physiologie
- Biologie moléculaire et cellulaire
- Biologie structurale, génomique
- Biologie végétale
- Biologie-santé
- Biologie, agrosciences
- Biologie
- Biomécanique
- Biotechnologies
- Calcul haute performance, simulation
- Chimie et sciences des matériaux
- Chimie et sciences du vivant
- Chimie moléculaire
- Chimie physique et analytique
- Chimie
- Cinéma et audiovisuel
- Civilisations, cultures et sociétés
- Communication des organisations
- Communication publique et politique
- Communication, publicité
- Comptabilité - contrôle - audit
- Conservation-restauration des biens culturels
- Contrôle de gestion et audit organisationnel
- Création artistique
- Création littéraire
- Création numérique
- Culture et communication
- Danse
- Démographie
- Design
- Didactique des langues
- Didactique des sciences
- Direction de projets ou établissements culturels
- Droit administratif
- Droit bancaire et financier
- Droit civil
- Droit comparé
- Droit constitutionnel
- Droit de l’économie
- Droit de l’entreprise
- Droit de l’environnement et de l’urbanisme
- Droit de l’immobilier
- Droit de la propriété intellectuelle
- Droit de la santé
- Droit des affaires
- Droit des assurances
- Droit des collectivités territoriales
- Droit des libertés
- Droit du numérique
- Droit du patrimoine
- Droit européen
- Droit fiscal
- Droit international
- Droit notarial
- Droit pénal et sciences criminelles
- Droit privé
- Droit public des affaires
- Droit public
- Droit social
- Droit
- Économétrie, statistiques
- Économie appliquée
- Économie de l’entreprise et des marchés
- Économie de l’environnement, de l’énergie et des transports
- Économie de la santé
- Économie des organisations
- Économie du développement
- Économie du droit
- Économie du travail et des ressources humaines
- Économie et management publics
- Économie industrielle et des réseaux
- Économie internationale
- Économie sociale et solidaire
- Économie
- Électronique, énergie électrique, automatique
- Énergétique, thermique
- Énergie
- Entrepreneuriat et management de projets
- Épistémologie, histoire des sciences et des techniques
- Ergonomie
- Esthétique
- Éthique
- Ethnologie
- Éthologie
- Études culturelles
- Études du développement
- Études européennes et internationales
- Études sur le genre
- Finance
- Finances publiques
- Français langue étrangère
- Génétique
- Génie civil
- Génie des procédés et des bio-procédés
- Génie industriel
- Génie mécanique
- Géographie, aménagement, environnement et développement
- Géographie
- Géomatique
- Géopolitique
- Géoressources, géorisques, géotechnique
- Gestion de l’environnement
- Gestion de patrimoine
- Gestion de production, logistique, achats
- Gestion des ressources humaines
- Gestion des territoires et développement local
- Histoire de l’art
- Histoire de la philosophie
- Histoire du droit et des institutions
- Histoire, civilisations, patrimoine
- Histoire
- Humanités et industries créatives
- Humanités numériques
- Humanités
- Immunologie
- Industries culturelles
- Information et médiation scientifique et technique
- Information, communication
- Information, documentation
- Informatique
- Ingénierie de conception
- Ingénierie de l’image, ingénierie du son
- Ingénierie de la santé
- Ingénierie des systèmes complexes
- Ingénierie nucléaire
- Innovation, entreprise et société
- Instrumentation, mesure, métrologie
- Intelligence économique
- Intervention et développement social
- Journalisme
- Justice, procès et procédures
- Langues et sociétés
- Langues étrangères appliquées
- Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales
- Lettres et humanités
- Lettres
- Littérature générale et comparée
- Logique
- Management de l’innovation
- Management des PME-PMI
- Management des systèmes d’information
- Management et administration des entreprises
- Management et commerce international
- Management public
- Management sectoriel
- Management stratégique
- Management
- Marketing, vente
- Mathématiques appliquées, statistique
- Mathématiques et applications
- Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales - MIASHS
- Mathématiques
- Mécanique
- Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises - MIAGE
- Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), 1er degré
- Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), 2e degré
- Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), encadrement éducatif
- Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), pratiques et ingénierie de la formation
- Métiers du livre et de l’édition
- Microbiologie
- Mode
- Mondes anciens
- Mondes contemporains
- Mondes médiévaux
- Mondes modernes
- Monnaie, banque, finance, assurance
- Muséologie, muséo-expographie
- Musicologie
- Nanosciences et nanotechnologies
- Neurosciences
- Nutrition et sciences des aliments
- Optique, image, vision, multimédia
- Patrimoine et musées
- Pharmacologie
- Philosophie
- Physique appliquée et ingénierie physique
- Physique du vivant
- Physique fondamentale et applications
- Physique
- Politiques comparées
- Politiques publiques
- Psychanalyse
- Psychologie : psychopathologie clinique psychanalytique
- Psychologie clinique, psychopathologie et psychologie de la santé
- Psychologie de l’éducation et de la formation
- Psychologie sociale, du travail et des organisations
- Psychologie
- Qualité, hygiène, sécurité
- Relations internationales
- Réseaux et télécommunication
- Risques et environnement
- Santé publique
- Santé
- Science politique
- Sciences cognitives
- Sciences de l’eau
- Sciences de l’éducation
- Sciences de l’information et des bibliothèques
- Sciences de l’océan, de l’atmosphère et du climat
- Sciences de la matière
- Sciences de la mer
- Sciences de la Terre et des planètes, environnement
- Sciences des religions et sociétés
- Sciences du langage
- Sciences du médicament
- Sciences du vivant
- Sciences économiques et sociales
- Sciences et génie des matériaux
- Sciences et techniques des activités physiques et sportives ― STAPS
- Sciences et technologie de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement
- Sciences sociales
- Sociologie
- STAPS : activité physique adaptée et santé
- STAPS : entraînement et optimisation de la performance sportive
- STAPS : ingénierie et ergonomie de l’activité physique
- STAPS : management du sport
- Théâtre
- Théologie catholique
- Théologie protestante
- Tourisme
- Toxicologie et éco-toxicologie
- Traduction et interprétation
- Traitement automatique des langues
- Traitement du signal et des images
- Transport, mobilités, réseaux
- Urbanisme et aménagement
- Ville et environnements urbains
Règles d'accès au master |
L'ensemble des masters français est visible sur la plateforme du Ministère, trouvermonmaster.gouv.fr. Le diplôme de master est accessible aux étudiants après un dépôt de candidature: l'accès est donc sélectif en 1re année. Toutefois, les titulaires de licence qui ne trouveraient pas de place en master peuvent obtenir une proposition d'inscription alternative s'ils sollicitent le rectorat[21]. Il n'y a pas de sélection en 2e année (sauf pour les candidats extérieurs) depuis 2016 (seuls les étudiants n'ayant pas satisfait aux exigences de 1re année n'accèdent pas en 2e année).
La question de la sélection des étudiants au diplôme de master (en première ou deuxième année) avait fait l’objet d'âpres débats. Le Conseil d’État avait jugé illégale la sélection en février 2016[22],[23]. Un décret publié en mai 2016 avait dressé une liste des 40 % de master autorisés à sélectionner en 2e année[24],[25] mais il n'avait pas empêché de nouveaux recours en justice. En décembre 2016, une loi instaure la sélection à la première année dès 2017[26],[27],[28].
Grade de master |
Diplômes donnant droit au grade de master |
Le grade de master est conféré par l’État aux titulaires du diplôme national de master[29], ainsi qu'aux titulaires de certains diplômes particuliers :
diplôme d'études approfondies[29] ;
diplôme d'études supérieures spécialisées[29] ;
diplôme d’ingénieur[29] ;- diplôme de fin d’études délivré par un des instituts d’études politiques[29] ;
diplôme de formation approfondie en sciences médicales[29] ;
diplôme de formation approfondie en sciences pharmaceutiques[29] ;
diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques[29] ;
diplôme d’État de sage-femme[29] ;
certificat de capacité d'orthophoniste[29] ;
diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée[29] ;- diplômes propres de l’université Paris-Dauphine, des école normale supérieure et de l’École nationale supérieure Louis-Lumière[29],[30] ;
diplôme d’État d’architecte[31] ;
diplôme d’État d'infirmier anesthésiste [32] ;- diplôme de fin d’études des écoles de commerces spécialement habilitées[33] ;
diplôme d’études fondamentales vétérinaires[34] ;
diplôme national supérieur d'arts plastiques[35] ;- diplômes de créateur industriel et de designer textile de l'École nationale supérieure de création industrielle[36] ;
- diplôme de l’École nationale supérieure des arts décoratifs[37] ;
diplôme national supérieur d'expression plastique[38] ;
diplôme supérieur de comptabilité et de gestion[39] ;- diplômes du conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris[40] ;
- diplôme de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr[41] ;
- diplôme de management et contrôle du trafic aérien et diplôme d’ingénierie des systèmes électroniques de la sécurité aérienne de l’école nationale de l'aviation civile[42].
Dans le cas des écoles de commerce, la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion évalue les diplômes visés par l'État qui peuvent délivrer le grade de master[43].
En 2014, un cahier des charges définit les critères devant être pris en compte lors de l’examen d’une demande visant à ce qu’un diplôme confère le grade universitaire de licence ou de master. Ainsi, l’autorisation ministérielle à conférer le grade de master repose sur certains points, dont les suivants :
- La capacité de l’établissement à mettre en œuvre le cursus conduisant au diplôme ;
- L’organisation du cursus et des moyens d’enseignement et de formation mis en œuvre et plus particulièrement :
- l'organisation des formations sous forme de parcours, les volumes horaires d'enseignement, de travail personnel, les modalités de contrôle des connaissances ;
- la déclinaison en semestres et en unités d’enseignement et la mise en œuvre du système européen d’unités d'enseignement capitalisables et transférables (ECTS) ;
- les modalités pédagogiques permettant l’accueil et l’accompagnement de publics diversifiés, garantissant le droit à l’égalité des chances et prévoyant l’évaluation des connaissances et des compétences ;
- l’équilibre entre connaissances scientifiques, compétences transversales et compétences professionnelles en lien avec les objectifs de formation ;
- les moyens pédagogiques spécifiques dévolus à l’acquisition, au minimum, de la maitrise d’une langue vivante étrangère ;
- les modalités de mise en place de l’initiation à la recherche, en liaison avec les projets ultérieurs de l'étudiant ;
- Des aptitudes et des compétences visées pour le futur diplômé :
- la capacité à conduire, dans la discipline considérée, une démarche innovante et un projet en autonomie ;
- la capacité à conduire un projet dans un cadre collaboratif et à assumer la responsabilité d’une conduite de projet ;
- l’adaptabilité à différents contextes professionnels et culturels, y compris dans une démarche ouverte à l’international ;
- une initiation à la recherche et la formalisation de ce travail d’initiation en liaison avec l’équipe pédagogique et en fonction de ses projets ultérieurs, qui peut passer par différents supports de communication, dont l’écrit[44].
Notes et références |
Attali 1998
Décret no 99-747 du 30 août 1999 relatif à la création du grade de mastaire, en vigueur de 1999 à 2002 et Rapport au Premier ministre relatif au décret no 99-747 du 30 août 1999 relatif à la création du grade de mastaire, consultés sur Légifrance
Décret no 2001-295 du 4 avril 2001 portant création de la commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion, consulté le 9 novembre 2014 sur Légifrance
Décret no 2002-604 du 25 avril 2002 modifiant le décret no 99-747 du 30 août 1999 relatif à la création du grade de master, consulté sur Légifrance
Décret no 2002-481 du 8 avril 2002 relatif aux grades et titres universitaires et aux diplômes nationaux et décret no 2002-482 du 8 avril 2002 portant application au système français d’enseignement supérieur de la construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur, devenus en 2013 l’article D613-3 du code de l’éducation
« mastaire », sur www.academie-francaise.fr, 28 mars 2002
Décret no 2002-603 du 25 avril 2002 modifiant le décret no 84-573 du 5 juillet 1984 relatif aux diplômes nationaux de l’enseignement supérieur
Arrêté du 25 avril 2002 relatif au diplôme national de master
« Universités-grandes écoles : la saison des alliances », sur www.letudiant.fr/educpros, 18 juin 2009
Article L612-1 du code de l’éducation
Article L731-14 du code de l’éducation anciennement loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l’enseignement supérieur
Arrêté du 22 janvier 2014 fixant le cadre national des formations conduisant à la délivrance des diplômes nationaux de licence, de licence professionnelle et de master
Article L612-5 du code de l’éducation
« circulaire no 2009-1037 du 23-12-2009, Mise en place des diplômes nationaux de master ouverts aux étudiants se destinant aux métiers de l'enseignement - rentrée universitaire 2010 »
Arrêté du 25 avril 2002 relatif au diplôme national de master, Article 7
Arrêté du 25 avril 2002 relatif au diplôme national de master, Article 9
Arrêté du 25 avril 2002 relatif au diplôme national de master, Article 3
Article 9 de l’arrêté du 22 janvier 2014 fixant le cadre national des formations conduisant à la délivrance des diplômes nationaux de licence, de licence professionnelle et de master
Nathalie Brafman, « Geneviève Fioraso : "Notre objectif, faire disparaître 5 800 spécialités de master" », Le Monde, 30 janvier 2013(lire en ligne)
Arrêté du 4 février 2014 fixant la nomenclature des mentions du diplôme national de master
Article L612-6 du code de l’éducation, articles D612-36-2 et D612-36-3 du code de l’éducation
Camille Stromboni, « Université : la sélection en master illégale pour le Conseil d'État », sur www.letudiant.fr/educpros, 10 février 2016
« CE, 10 février 2016, Mme D… M. A…nos 394594, 394595 »
Camille Stromboni et Baptiste Legout, « Sélection en master : la liste des M2 sélectifs (enfin) publiée », sur www.letudiant.fr/educpros, 27 mai 2016
Décret no 2016-672 du 25 mai 2016 relatif au diplôme national de master
Camille Stromboni et Adrien de Tricornot, « Najat Vallaud-Belkacem promet une loi pour réformer la sélection en master », Le Monde, 12 septembre 2016(lire en ligne)
Camille Stromboni, « Sélection en master : l’examen du texte débute au Sénat », Le Monde, 12 octobre 2016(lire en ligne)
Loi no 2016-1828 du 23 décembre 2016 portant adaptation du deuxième cycle de l’enseignement supérieur français au système Licence-Master-Doctorat et décret no 2017-83 du 25 janvier 2017 relatif aux conditions dans lesquelles les titulaires du diplôme national de licence non admis en première année d’une formation de leur choix conduisant au diplôme national de master se voient proposer l’inscription dans une formation du deuxième cycle
; Article D612-34 du code de l’éducation
Arrêté du 22 juillet 2016 relatif à l'attribution du grade de master aux titulaires du diplôme de l'Ecole normale supérieure de Cachan
Article R672-5 du code de l’éducation anciennement décret no 2005-734 du 30 juin 2005 relatif aux études d’architecture
Article D636-69-1 du code de l’éducation
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Bulletin officiel spécial no 4 du 20 juin 2013, 2. Liste des diplômes des établissements d'enseignement supérieur technique privés et consulaires vises par le ministre charge de l'enseignement supérieur et conférant a leurs titulaires le grade de master
Arrêté du 20 avril 2007 relatif aux études vétérinaires
« Arrêté du 23-8-2010, attribution du grade aux titulaires du diplôme national supérieur d'arts plastiques délivré par l'École nationale supérieure des beaux-arts »
« Bulletin officiel n° 35 du 30 septembre 2010 »
« Arrêté du 23-8-2010, attribution du grade aux titulaires du diplôme délivré par l'École nationale supérieure des arts décoratifs »
« Arrêté du 23-8-2010, attribution du grade aux titulaires du diplôme national supérieur d'expression plastique délivré par les établissements d'enseignement supérieur d'arts plastiques (formulation L. 75-10-1) »
Décret no 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable qui a succédé au décret no 2010-1423 du 17 novembre 2010 attribuant le grade de licence aux titulaires du diplôme de comptabilité et de gestion et le grade de master aux titulaires du diplôme supérieur de comptabilité et de gestion
« Arrêté du 31-5-2010, Attribution du grade de master aux titulaires des diplômes de deuxième cycle »
Arrêté du 10 avril 2003 relatif à l'attribution du grade de master aux officiers diplômés de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, arrêté du 22 février 2006 relatif à l’attribution du grade de master aux officiers diplômés de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr et arrêté du 27 février 2014 relatif à l'attribution du grade de master aux officiers diplômés de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr
« Arrêté du 26 juin 2012, attribution du grade aux titulaires du diplôme de management et contrôle du trafic aérien délivré par l'École nationale de l'aviation civile » et « Arrêté du 26 juin 2012, attribution du grade aux titulaires du diplôme d’ingénierie des systèmes électroniques de la sécurité aérienne délivré par l'École nationale de l'aviation civile »
Dominique Mongie, « Le grade de master des écoles de commerce », L'Etudiant, 15 mars 2017(lire en ligne)
Arrêté du 22 janvier 2014 relatif au cahier des charges des grades universitaires de licence et de master
Annexes |
Articles connexes |
Système éducatif français, études supérieures en France
- Liste des diplômes en France
Université en France, liste des universités en France
Processus de Bologne, réforme Licence-Master-Doctorat
Système européen de transfert et d'accumulation de crédits (ECTS)- Master (diplôme ou grade universitaire)
- Magistère (diplôme)
Maitrise en administration des affaires, MBA en France
Bibliographie |
- Jacques Attali, Pour un modèle européen d’enseignement supérieur : rapport à M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, Ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, décembre 1998, 75 p. (lire en ligne)
Liens externes |
[1], site Trouver mon master, portail de recensement officiel des Masters français.
- Portail de l’éducation
- Portail des universités
- Portail des universités françaises