Electro





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Electro






















Origines stylistiques
Musique électronique, funk, hip-hop[1]
Origines culturelles
Début des années 1980[1] ; Europe, Japon et États-Unis (New York et Détroit)
Instruments typiques
Synthétiseur (keytar), boîte à rythmes (TR-808 et TR-909), vocoder, talkbox, échantillonneur
Popularité
Élevée durant les années 1980, faible durant les années 2000

Genres dérivés


Baile funk, funktronica, Miami bass, techno, breakbeat, house, electropop


Genres associés


Electroclash, electro house, ghettotech




L'electro (apocope d'electro-funk ou electro-boogie[2],[3]) est un genre de musique électronique directement influencée par l'utilisation d'une boîte à rythmes[4],[5]TR-808 et de quelques samples dérivés du funk[6],[7].




Sommaire






  • 1 Caractéristiques


  • 2 Histoire


    • 2.1 Origines


    • 2.2 Premières années


    • 2.3 Electro contemporain




  • 3 Artistes et labels


  • 4 Notes et références





Caractéristiques |


Le terme « electro » définit un genre de musique électronique. Son tempo moyen varie entre 120 et 140 BPM, sa rythmique syncopée étant fondamentalement construite sur le modèle de base « kick-snare-kick-kick-snare-kick » dont l'exemple-type est le morceau Numbers de Kraftwerk. L'electro est ainsi une musique explicitement « machinique ». En fonction de l'influence musicale du moment et de l'inspiration du musicien s'y greffe une ligne de basse de quelques notes (souvent sans portamento) qui vient renforcer le côté saccadé et « robotique » de la rythmique et/ou une combinaison de nappes mélodiques évoquant la science-fiction ou des univers aquatiques (typiques chez Drexciya et nombre de musiciens de Détroit tels Juan Atkins ou Aux 88). À Détroit, il est également fait référence au style electro par l'expression « techno bass ».


Tout comme le terme « techno » qui a, un temps, servi à désigner de manière générique toute musique électronique dansante, le terme « electro » est depuis quelques années utilisé en ce sens, et ce plus particulièrement dans les pays francophones. La profusion des genres et sous-genres dans les musiques électroniques et la popularité grandissante de ces sonorités impose, notamment aux médias généralistes, de recourir à des étiquettes englobant des styles parfois très éloignés les uns des autres. « Cette culture à l'intérieur de laquelle se sont déployées ces nouvelles pratiques musicales et artistiques, cette scène qui a su si rapidement adopter les outils de son temps, c'est ce que l'on a appelé techno dans les années 1990, les musiques électroniques au cours de la décennie suivante et aujourd'hui l'electro[8]. »



Histoire |



Origines |


À l'origine, l'electro est créée sur les premières boîtes à rythme inventées par Dave Smith. Elle devient cependant une branche dérivée du hip-hop. En plus de l'appellation « electro-funk », le genre est désigné au début des années 1980 sous les autres termes d'« electro hip-hop », de « robot hip-hop » et de « robot funk ». La paternité du style est traditionnellement attribuée à Afrika Bambaataa et son titre Planet Rock qui marie les scansions du rappeur avec des samples des morceaux Trans-Europe Express et Numbers de Kraftwerk[9]. Donc, l'electro peut être perçue comme une paternité de la musique électronique populaire inventée par les Kraftwerk des années 1970. Fortement conditionnée par l'utilisation d'instruments synthétiques (boite à rythme, vocoder, synthétiseurs), cette fusion entre le rap et la musique électronique populaire du groupe Kraftwerk, en plus d'influences funk et disco, a une grande influence sur les toutes premières compositions de la house et de la techno.



Premières années |





Afrika Bambaataa avec DJ Yutaka de la Zulu Nation, en 2004, Japon.


À la suite du déclin de la musique disco à la fin des années 1970, de nombreux musiciens funk comme Zapp & Roger se lancent dans l'expérimentation des talk boxes et l'utilisation de caisses plus lourdes et distinctes. Le boogie joue un rôle pendant les premières années formatives de l'electro, notamment la chanson Feels Good d'Electra (Emergency Records – EMDS-6527)[10], la production post-disco You're the One for Me de D. Train (Prelude – PRL D 621)[10], Thanks to You de Sinnamon (Becket – BKD 508)[10] et On A Journey (I Sing The Funk Electric) d'Electrik Funk (Prelude – PRL D 541)[10]. L'electro émerge finalement comme genre de fusion entre différents styles, incluant funk, boogie mélangé à l'electropop japonais et allemand, inspiré par la vision futuriste d'Alvin Toffler, des films d'arts martiaux, et des musiques de jeux vidéo. Les premiers pionniers du genre sont Kraftwerk et la Yellow Magic Orchestra (YMO)[11].


En 1980, YMO est le premier groupe à faire usage de la boîte à rythme programmable TR-808[12],[13]. Cette même année, le membre de la YMO Ryuichi Sakamoto fait paraître Riot in Lagos, considéré comme un premier exemple de la musique electro[14],[15] et précurseur de l'instrumentation (grosse caisse et sonorité) du genre[16]. Cette chanson inspirera clairement les futurs groupes et artistes electro comme Afrika Bambaataa[16] et Mantronix[15].


En 1982, le producteur originaire du Bronx Afrika Bambaataa fait paraître le titre Planet Rock, qui mêle des éléments extraits de la chanson Trans-Europe Express de Kraftwerk, de la chanson Numbers (de l'album Computer World de Kraftwerk publié en 1981)[3], et de chansons de la Yellow Magic Orchestra comme Riot in Lagos (de l'album B-2 Unit de Sakamoto publié en 1980)[16],[17]. Planet Rock est largement considéré comme le point culminant du genre electro[18],[19]. Une autre chanson importante, publiée cette année, Nunk de Warp 9 utilise « une imagerie inspirée des jeux d'ordinateur, de jeux vidéo, des cartoons, de la sci-fi et du hip-hop[18]. » 1982 est une année prolifique pour l'electro avec la sortie de chansons de groupes et musiciens tels que Planet Patrol, Warp 9, Man Parrish, George Clinton (Computer Games), Grandmaster Flash and the Furious Five, Tyrone Brunson, The Jonzun Crew et Whodini[18]. En 1983, Hashim compose la chanson electro funk Al-Naafiysh (The Soul) qui deviendra la première chanson publiée au label Cutting Record en novembre 1983[20]. À cette période, Hashim s'inspire des chansons Hip Hop, Be Bop (Don't Stop) de Man Parrish, She Blinded Me With Science de Thomas Dolby, et Planet Rock d'Afrika Bambaataa[21]. Al-Nafyish est plus tard ajoutée à la compilation Kings of Electro (2007) de Playgroup[22].


Bambaataa et des groupes comme Planet Patrol, Jonzun Crew, Mantronix, Newcleus, Warp 9 et Cybotron inspirent ensuite des genres tels que la techno de Détroit, le ghettotech, le breakbeat, le drum and bass et l'electroclash. Les premiers producteurs du genre electro genre (notamment Arthur Baker[23], John Robie et Shep Pettibone) ajoutent des éléments issus du mouvement freestyle latino (ou simplement freestyle) ; Lotti Golden et Richard Scher (producteurs de Warp 9) mêlent electro, funk, et hip-hop à des éléments de musique latine[18]. Le DJ Eddie Fowlkes adopte un style appelé electro-soul, caractérisé par une ligne de basses prédominante et un breakbeat electro[24]. Les productions electro-soul de Kurtis Mantronik pour Joyce Sims lancent le mélange entre new jack swing et éléments de hip-hop et de soul[25].


À la fin des années 1980, le genre décline avec l'émergence de la culture rap et hip-hop[11]. Baker, Pettibone, Golden et Scher sont les seuls résistants[26].



Electro contemporain |


Depuis la fin des années 1990, le terme « electro » est également utilisé pour décrire deux autres genres de fusion de l'electro : l'electroclash mêlant techno et new wave[27],[28] et l'electro house[29],[30],[31].



Artistes et labels |


Les artistes et groupes notables représentatifs du genre incluent : Afrika Bambaataa, Aux 88, Anthony Rother, DMX Krew, Dopplereffekt, Drexciya, Kraftwerk, Imagination, Marboss, Midnight Star, Model 500, Newcleus, Ryuichi Sakamoto, World Class Wreckin' Cru, et Yellow Magic Orchestra.


En parallèle, les labels représentatifs du genre incluent : Direct Beat, Electrofunk Records, Murder Capital, Satamile Records, Underground Resistance, et Viewlexx.



Notes et références |




  1. a et b(en) Ishkur, « Ishkur's guide to Electronic Music », 2005(consulté le 4 octobre 2014).


  2. (en) « Electro-Funk > WHAT DID IT ALL MEAN ? », sur Electrofunkroots.co.uk (consulté le 23 décembre 2009).


  3. a et b(en) « Rap meets Techno, with a short history of Electro », sur globaldarkness.com (consulté le 18 juillet 2011).


  4. (en) Gavin Weale, « The Future Sound Of Electro », sur electroempire.com, 2001(consulté le 18 juillet 2011).


  5. (en) Simon Reynolds, Energy Flash: A Journey Through Rave Music and Dance Culture, Soft Skull Press, 2013, The dominant style at Hard Summer, provided by artists like Zedd, Erol Alkan and Bloody Beetroots, is what's been tagged 'electro house', although to my ears it has little relationship with either house or electro (in the original eighties 808-bass-bumping sense)..


  6. (en) Susie Dent, The Language Report, 2003, Electro itself is a musical style blending "funk & synthesizers with elements of hip-hop".


  7. (en + langue non reconnue : 'p + langue non reconnue : p) « Electro – What Does It Mean? », sur electroempire.com, 1995.


  8. Jean-Yves Leloup, Digital Magma : De l'utopie des rave parties à la génération MP3


  9. Peter Shapiro, Modulations, une histoire de la musique électronique (lire en ligne), p. 279.


  10. a b c et dSean Albiez David Pattie, Kraftwerk: Music Non-Stop, A&C Black, 2011, 2011(ISBN 9781441191366), p. 728.


  11. a et b(en) « Electro » (consulté le 4 octobre 2014), Despite its successes (documented in full on Rhino's four-disc Electric Funk set), the style was quickly eclipsed by the mid-'80s rise of hip-hop music built around samples (often from rock records) rather than musical synthesizers..


  12. (en) Mickey Hess, « Icons of hip hop: an encyclopedia of the movement, music, and culture, Volume 1 », ABC-CLIO, 2007(ISBN 0-313-33903-1, consulté le 29 mai 2011), p. 75.


  13. (en) Jason Anderson, « Slaves to the rhythm: Kanye West is the latest to pay tribute to a classic drum machine », CBC News, 28 novembre 2008(consulté le 29 mai 2011).


  14. Frank Broughton, La historia del DJ / The DJ's Story, Volume 2, Ediciones Robinbook, 2007(ISBN 84-96222-79-9, lire en ligne), p. 121.


  15. a et b(en) « Kurtis Mantronik Interview », Hip Hop Storage, juillet 2002(consulté le 25 mai 2011).


  16. a b et c(en) David Toop, « A-Z Of Electro », The Wire, mars 1996(consulté le 29 mai 2011).


  17. (en) William Eric Perkins, « Droppin' science: critical essays on rap music and hip hop culture », Temple University Press, 1996(ISBN 1-56639-362-0, consulté le 26 mai 2011), p. 12.


  18. a b c et d(en) Toop, p. 146 Erreur de référence : Balise <ref> non valide ; le nom « Toop-2000 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents


  19. (en) Sicko, D., Techno Rebels: The Renegades of Electronic Funk, Billboard Books, 1999 ( (ISBN 978-0823084289)), p. 73.


  20. (en) Kellman, A. (2007). All Media Guide, consulté le 7 septembre 2007, Hashim Biography.


  21. (en) Electro Empire. (2000). ElectroEmpire, consulté le 5 septembre 2007, Hashim interview.


  22. (en) (en) r2003688 sur AllMusic


  23. (en) When The Planet Rocked. Electrofunkroots.co.uk, consulté le 18 juin 2008.


  24. (en) SB King, « The Fader », The Fader, nos 16-17,‎ 2003, p. 188.


  25. Peter Shapiro, The Rough Guide to Hip-Hop, Rough Guides, 2005, 2nd éd. (ISBN 1843532638), p. 2005.


  26. (en) Miami Gets Put On the Musical Map. Electroempire.com.


  27. (en) D. Lynskey, « Out with the old, in with the older », 22 mars 2002(consulté le 16 février 2011).


  28. (en) The Electroclash Mix by Larry Tee|Music Review | Entertainment Weekly


  29. (en) « Music Definitions - House music : styles »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), DJ Cyclopedia, 3345, Electro house : Sometimes resembles tech house, but often influenced by the 'electro' sound of the early 1980's, aka breakdancing music, via samples or just synthesizer usage.


  30. (en) « Electro House », Tumblr (consulté le 12 juin 2012), p. It was in the early 2000s when a big movement of electroclash being mixed with synthpop. Meanwhile, tech house was also becoming more known and gaining some serious buzz. When the two were combined that is when Electro House came to be the way it is now. ... 'Satisfaction' was one of those songs that people would have stuck in their head for days. This song still continues to receive a lot of attention even now. It won world wide rewards as well as make Benny Benassi the father of Electro House.


  31. (en) music2electro, « Electro House of Style Music », HubPages,‎ ., Many people want to find out exactly where did this style of music emerge from. There isn't any factual evidence to prove anything. As with most music history, it isn't certain... It is noted that about ten years ago there was a large revolutionary time in electro music being mixed with pop. At the same time tech house was gaining popularity. When the two were mixed that is when Electro House came to be the way it is now.




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