Canoë-kayak
Fédération internationale | ICF |
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Sport olympique depuis | 1936 (sport de démonstration en 1924) |
Le canoë-kayak est une activité physique de loisir ou sportive, pratiquée avec des embarcations propulsées à la pagaie, notamment le canoë, le kayak, le raft, ou la pirogue. Cette activité est également désignée par « sports de pagaie ».
Le canoë-kayak se pratique en loisir (tourisme nautique, pratique individuelle ou associative) ou en compétition, dans les milieux d'eau calme (étangs), d'eau vive (rivières) et maritime (estuaires, mer). La sécurité implique la maîtrise du bateau, un entraînement technique et physique, l'équipement, l'information préalable des conditions du parcours (météo, état du parcours), l'encadrement… variables selon le type de pratique.
Sommaire
1 Historique
2 Technique sportive
3 Organisation de l'activité
4 Pratiques
4.1 Loisir
4.1.1 Randonnée nautique
4.1.2 Kayak de mer
4.1.3 Freestyle
4.1.4 Wave-ski et Kayak surf
4.2 Compétition
4.2.1 Pratique féminine
4.2.2 Course en ligne
4.2.3 Slalom
4.2.4 Descente
4.2.5 Kayak-polo
4.2.6 Marathon
4.2.7 Les pirogues (Dragon Boat, Va'A, Waka, Vaka)
4.2.8 Merathon (Ocean Racing)
4.2.9 War canoë
4.2.10 Autres pratiques
5 Matériels
6 Sécurité
7 Annexes
7.1 Notes et références
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
Historique |
Le terme français « canoë-kayak » apparait au milieu du XXe siècle[1]. Formé à partir des mots canoë et kayak, il rassemble plusieurs activités de sport ou loisir réalisées non seulement avec un canoë ou un kayak, mais plus généralement avec toute embarcation propulsée par des pagaies (sports de pagaie), telle que la pirogue et le bateau-dragon, le radeau pneumatique (raft) ou le wave-ski. Le canoë-kayak se distingue ainsi de l'aviron (sport), activité réalisée avec des embarcations propulsées avec des avirons (rames).
L'intégration en Occident au XXe siècle du canoë, du kayak, du raft et de la pirogue dans une discipline sportive globale, ainsi que la redéfinition linguistique avec l'invention de ce terme composé, ont certainement participé à la réappropriation de ces pratiques ancestrales issues d'autres cultures[2].
Le canoë est originaire d'Amérique du Nord, où les Amérindiens s'en servaient comme embarcation de transport ; la propulsion et la direction étant assurées par une pagaie simple. Le kayak nous vient des Inuits, en particulier des Aléoutes ; utilisé notamment pour la chasse, il était manœuvré à l'aide d'une pagaie simple ou double. La distinction entre canoë et kayak tient donc plus du type de pagaie et de la position d'assise qu'au nombre de ses occupants : il y a des canoës monoplaces et des kayaks à deux, quatre ou dix places par exemple.
On trouve d'autres pratiques de la pagaie à travers les temps, les peuples, les régions : pirogues (Afrique, Amériques), va’a (Polynésie), vaka (îles Cook). Les embarcations mues à la pagaie sont parmi les plus anciens moyens de déplacement humains, utilisant les chemins d'eau, bien longtemps avant la roue sur les chemins de terre.
Elles sont pratiquées pour divers autres usages : moyen de transport, fêtes traditionnelles, annexes à de plus grandes embarcations, loisirs de promenades, de sport à sensation, de glisse.
Les pratiques de canoë-kayak ont beaucoup évolué depuis la fin du XXe siècle, se diversifiant notamment pour les activités de loisir et sport, aidées par l'emploi de nouveaux matériaux et procédés de fabrication dans les embarcations elles-mêmes, mais également dans la pagaie ou les accessoires de sécurité. Initialement en écorce ou en peau tendue sur une armature de bois, canoës et kayaks furent construits en toile tendue sur armature métallique, en bois latté, en métal, et désormais surtout en plastiques et matériaux composites (fibre de verre, carbone, Kevlar). Les embarcations ont pris des formes et équipements propres à de nouvelles pratiques, plus exigeantes (free-style, haute rivière, mer…) ou grand public (embarcations non pontées — c'est-à-dire que le pagayeur est assis dessus et non plus dedans —, avec ou sans autovideur…). La forme actuelle des canoës et kayaks dépend plus de la pratique à laquelle ils sont destinés, et de préférences individuelles, que de leur origine. Ainsi, il est souvent facile de confondre un canoë avec un kayak. Seule la position assise ou à genoux du pagayeur — et la pagaie double ou simple — permet de les différencier aisément.
La pratique de compétition en eau calme débute en Angleterre en 1865. La France (1869) et l'Amérique du Nord (1871) suivent. La fédération internationale est créée en 1924 ; elle organise les premiers championnats d'Europe en 1933 et les championnats du monde en 1938. Le programme olympique comprend des courses en eau calme depuis 1936.
En eau vive, la première compétition se tient en 1939 en Allemagne. La Coupe du monde est créée en 1945 et le slalom en eau vive est inclus au programme olympique en 1972.
Le premier championnat du monde de descente de rivière est couru en 1959 sur la Vézère (France).
Technique sportive |
Le canoë-kayak d'eau calme se pratique avec deux types d'embarcations qui obligent le kayakiste ou le céiste à adopter des techniques différentes, même si très souvent les concepts sont les mêmes.
Propulsion en kayak : le kayakiste est assis sur un siège bas au fond du bateau. Ses pieds reposent sur des cales fixes (en loisir) ou réglables, ou une barre communément appelée « cale-pied » ou « barre à pied ». Le kayakiste pagaie alternativement des deux côtés[3], chassant l'eau vers l'arrière. Mais c'est en fait surtout le pagayeur qui se tire vers l'avant sur l'eau où il s'est ancré avec la pagaie, et transmet le mouvement au bateau via son tronc, par contact de ses fesses et poussée de ses pieds. Propulsion et direction sont assurées simultanément. Des actions correctives (coup de pagaie au large, en arrondi) peuvent être nécessaires. Explications techniques en commentaire[4]
Sur les kayaks de course en ligne, le kayakiste a les genoux plus relevés, et ses pieds commandent une barre de gouverne qui traverse le cale-pied, et actionne par des poulies un gouvernail.
Propulsion en canoë : le pagayeur est installé assis sur un siège, un pouf ou un barreau, les genoux au fond du bateau. En compétition, on utilise des calages au niveau des genoux et des hanches. Le mouvement de pagayage est un peu différent du kayak. Notamment, la pagaie simple (à une pale) n'est (normalement!) utilisée que d'un côté, et il faut donc « redresser » la direction. Ceci est assuré par un 'redressement', soit en faisant gouvernail à l'arrière (débutants, loisir), soit en « col de cygne », ou (« coup en J »[5] (freine moins, pas d'à-coup)[6].
En canoë de course en ligne, le céiste a une position dite « en tchèque », un genou au fond du bateau, l'autre en « fente avant », qui permet de produire un effort plus intense.
La difficulté du mouvement, notamment en compétition, et en particulier en canoë/position tchèque, est compliquée par l'instabilité des bateaux, très profilés, combinée à la recherche de performance pour aller le plus vite possible. Le kayakiste ou céiste, en constante situation de précarité, doit gérer l'équilibre. Même les meilleurs au monde ont des pertes d'équilibre, surtout dans les fins de courses avec la fatigue. Voir l'article Course en ligne.
Aux techniques de propulsion décrites ci-dessus s'ajoutent d'autres techniques pour agir sur la direction et l'équilibre (« manœuvres »), souvent associées pour réaliser des « figures » de styles, mais aussi pour gérer la navigation (tactiques, sécurité).
Par exemple : la manœuvre de l'« appel » consiste à utiliser une pale de la pagaie qui agit passivement en incidence à l'avant du bateau pour tourner rapidement. L'écart (en canoë) consiste à déplacer le bateau latéralement; la propulsion circulaire permet de corriger activement la direction ; les appuis, en suspension ou en poussée, permettent de stabiliser une gîte excessive voire redresser le bateau ; l'esquimautage permet de retourner complètement le bateau chaviré sans sortir du bateau ; l'ancrage permet d'accrocher le bateau dans un virage pour empêcher de déraper ; la chandelle est une figure consistant à soulever l'avant ou l'arrière du bateau, souvent à la faveur d'une vague ; le soleil est une chandelle aboutissant au pivotement vertical complet du bateau ; le freestyle comporte de nombreuses figures similaires au surf. En rivière, un bac consiste à traverser un courant en oblique ; un stop courant consiste à s'arrêter sur le bord ou derrière un caillou en faisant demi-tour ; une reprise de courant consiste, une fois arrêté vers l'amont, à repartir dans le courant ; une lettre à la poste combine une reprise et un stop-courant.
Propulsion, manœuvres et dangers font l'objet de descriptions théoriques[7].
Organisation de l'activité |
Le canoë-kayak recouvre le sport de compétition olympique, des disciplines compétitives non olympiques et les pratiques de loisir et de tourisme libre ou commercial.
La Fédération française de canoë-kayak (FFCK) catégorise les activités de canoë et de kayak en fonction de la nature du milieu aquatique où elles sont pratiquées : eau vive, eau calme, mer.
- L'eau vive (EV) correspond aux milieux aquatiques de types rivière ou fleuve avec des mouvements d'eau dus à la pente et aux rochers du torrent, ayant un effet direct plus ou moins fort sur l'embarcation : rapides, marmites, drossages, vagues, tourbillons; les classes officielles de difficulté en EV vont de classe 1 à 6, niveau extrême possible en conditions rares. À partir de cl.4, la reconnaissance des passages est nécessaire.
- L'eau calme permet rapidement d'agir sur la maniabilité de son embarcation en maîtrisant l'éventuel courant faible et le vent : des barrages peuvent présenter des dangers, ils sont à reconnaître, et souvent nécessitent un portage.
- La mer rassemble les activités en océan, mer ou estuaires de fleuves, où les informations sur la météo, les marées et les courants sont nécessaires.
La FFCK et les fédérations européennes proposent une échelle de compétences dans les trois milieux de pratique sous forme de Pagaies Couleurs - Euro Paddel Pass - , certifiées dans les écoles françaises de canoë-kayak labellisée. Des manifestations de loisir et des compétitions sont organisées.
Pratiques |
Loisir |
Randonnée nautique |
Le kayak est monoplace ou biplace, le canoë se pratique seul, à deux, voire trois à huit personnes, embarcations privées, d'associations, ou en location. Les formes sont en général polyvalentes volumineuses et assez stables. C'est une pratique touristique ou de loisir vert, surtout estivale ou occasionnelle, sur les rivières calmes, comme les parcours de l'Ardèche, la Dordogne, la Vézère, le Tarn, l'Hérault, etc. mais aussi sur les étangs et lacs…
Kayak de mer |
Cette discipline permet de découvrir les bords de mer (tourisme, raids) ou de réaliser des courses (Merathon, Marathon). Elle se pratique avec des kayaks très longs (cinq mètres en moyenne), souvent munis d'une dérive et quelquefois d'une voile, avec des compartiments fermés par des trappes permettant de recevoir des vivres, tentes, sacs de couchage. Le kayak est immatriculé aux affaires maritimes[8], le kayakiste de mer peut donc pêcher, alors que les kayaks définis comme « engins de plage » ne le permettent pas.
Freestyle |
En eau vive, le rodéo ou freestyle se pratique avec un kayak ou un canoë monoplace sur des spots (vagues ou rouleaux formés par le courant), on parle alors de freestyle, et le pratiquant utilise les mouvements d’eau et le relief pour effectuer des figures. Les pratiquants de cette discipline se réunissent souvent sous forme de team où ils organisent ensemble de nombreux festivals réunissant concerts, spectacle aquatique ainsi qu’aérien.
Les pratiquants dénommés « freestylers » ou « rodéomans » n’hésitent pas à parcourir plusieurs centaines de kilomètres à la recherche du spot parfait. Les plus connus en France sont Hawaï-sur-Rhône, Charnay…
Wave-ski et Kayak surf |
Sur une plage à vagues, le wave-ski consiste à enchaîner le plus de figures, à l’instar du freestyle. Cette discipline est un compromis entre surf et kayak. Le kayakiste est assis sur une planche et les pieds encastrés dans des foot-straps. Le kayak-surf est davantage un bateau — on y entre ; il a généralement la forme d'un « sabot » — qu'une planche.
Compétition |
Les compétitions sont gérées essentiellement par la Fédération internationale de canoë (FIC), reconnue par le CIO et l'AGFIS.
Le canoë-kayak est un sport olympique depuis 1936 grâce à la course en ligne (la vitesse sur 200 m, 500 m et 1 000 m en couloirs de bassin plat, la finale est accessible à travers des courses éliminatoires). Le slalom a été pour la première fois discipline olympique en 1972 puis a disparu jusqu’en 1992 et les Jeux olympiques de Barcelone (le slalom en bassin d'eau vive ; le parcours de 300 m à 400 m contre la montre comprend des passages de portes qui peuvent entraîner des pénalités en cas de passage incorrect).
Les disciplines non olympiques sont la descente et plus récemment le freestyle, le wave-ski et le kayak-polo. La FIC gère la descente de rivière d'eau vive contre la montre, le kayak-polo, le dragon-boat, le marathon, le freestyle, le kayak-surf, le rafting dans certains pays, et le canoë à voile.
Des discussions concernant le va’a (pirogue à balancier du Pacifique) sont en cours.
En France, les pratiquants en compétition sont classés par catégories basées sur l'âge.
Ces catégories sont les suivantes :
- poussin : 9 et 10 ans ;
- benjamin : 11 et 12 ans ;
- minime : 13 et 14 ans ;
- cadet : 15 et 16 ans ;
- junior : 17 et 18 ans ;
- senior : 19 à 34 ans ;
- vétéran : à partir de 35 ans. La catégorie vétéran est organisée par tranches d’âges de cinq années (ex. : 35 à 39 = V1 ; 40 à 44 = V2).
Outre ces catégories d'âge, il existe une catégorie spécifique nommée « handikayak », spécifique aux pratiquants handicapés.
Pratique féminine |
Les épreuves féminines de canoë monoplace slalom et sprint feront leur apparition aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 bien qu'elles soient déjà existantes aux Championnats du Monde et aux Championnats d'Europe[9].
Elles étaient apparues lors des Championnats du Monde 2009 et 2010. Les épreuves de canoë dames biplace et monoplace 200 m et 500 m étaient alors des épreuves de démonstration.
Jusqu'en 2012, les femmes ne pouvaient concourir dans les disciplines du canoë et avaient déjà 2 fois moins de courses que les hommes dans le kayak sprint. Ce sport est encore loin de la parité, puisqu'aux derniers Jeux de Londres en 2012, les femmes ne pouvaient participer qu'à une seule épreuve contre trois pour les hommes en slalom. En sprint, deux tiers des 12 catégories étaient masculines[9].
La raison pour laquelle le canoë était interdit aux femmes est la suivante : "concourir sur un ou les genoux déformerait le bassin et engendrerait des risques pour de futures grossesses"[10].
Course en ligne |
Sur un plan d’eau calme, neuf concurrents répartis en couloirs doivent parcourir une distance donnée afin de franchir en premier la ligne d’arrivée (comme c'est également le cas en aviron (sport)). En compétition, on distingue deux types de distances :
- la vitesse : 200 ou 500 mètres pour les femmes et 200 ou 1 000 mètres pour les hommes ;
- le fond : 5 000 mètres pour tous.
Par ailleurs, les embarcations peuvent être monoplaces, biplaces ou quadruples (on parle alors respectivement de K1, K2 ou K4 pour les kayaks et de C1, C2 et C4 pour les canoës).
Slalom |
Sur des eaux turbulentes, les concurrents doivent parcourir une distance d’environ trois cents mètres et négocier dix-huit à vingt-cinq portes dans un minimum de temps. Il y a plusieurs types de portes : les portes vertes qui se franchissent dans le sens du courant, les portes rouges qui se franchissent à contre-courant les porte en « sky » qui sont sur deux piquets. On doit passer entre les portes sans les toucher, dans le sens de la descente pour les vertes, en remontée pour les rouges. Chaque touche donne une pénalité de 2 points, tandis qu'une porte franchie de manière incorrecte (ou qui n'est pas franchie) entraîne 50 points de pénalité. Les pénalités sont ajoutées au temps réalisé qui est converti en points (1 point = 1 seconde). Il existe différents types d’embarcations pour pratiquer le slalom : le kayak monoplace (le kayakiste est assis dans le bateau), le canoë monoplace C1 (le céiste est à genoux dans son embarcation et utilise une pagaie simple à une pale), le canoë biplace C2. D’une manière générale les embarcations des slalomeurs de compétition sont en aramide (ou Kevlar) ou fibre de carbone ou un mélange des deux : les progrès techniques des dernières années ont fait que la conception des bateaux de slalom est sans cesse marquée par l’avènement de nouvelles formes et volumes. les bateaux actuels mesurent entre 3,5 m et 3,7 m.
Descente |
Sur eau vive moyennement turbulente, le compétiteur doit aller le plus vite possible d’un point à un autre de la rivière (c’est une course contre la montre), il s’agit de bien choisir sa trajectoire en fonction des courants et des obstacles naturels que forment les rochers. Il existe deux types de courses : la descente « course classique » de moins de 30 minutes, et la descente « sprint » d’une distance de 500 m à 1 000 m et d'un durée comprise entre 30 secondes et 2 minutes 30 secondes ; une course sprint se déroule en deux manches, deux fois le même parcours.
Kayak-polo |
Sur plan d’eau calme, le kayak-polo est un sport collectif qui voit s’opposer deux équipes de cinq joueurs sur des périodes de deux fois dix minutes. C’est un sport spectaculaire où il faut associer aisance en bateau avec adresse au ballon et esprit d’équipe. On peut le comparer à du water-polo mais dans un bateau.
Marathon |
Le marathon est une course de longue distance sur plan d’eau ou rivière avec la possibilité d’effectuer deux ou trois portages. Les épreuves durent deux ou trois heures voire plus.
Les pirogues (Dragon Boat, Va'A, Waka, Vaka) |
Originaire des îles du Pacifique Sud, c’est une embarcation qui peut comporter jusqu’à huit pagayeurs.
Diverses embarcations traditionnelles survivent, avec même des compétitions dont :
- le Va’a (pirogue polynésienne à balancier) en tête de file pratiqué en France jusqu’à huit pagayeurs par embarcation, mais aussi le Waka (pirogue maorie), le Vaka (pirogue des îles Cook) ;
- le Dragon Boat (embarcation chinoise, avec un équipage d’une vingtaine de pagayeurs).
Merathon (Ocean Racing) |
Sur un parcours en mer, le mérathon est une course longue distance en kayak de mer, surf-ski ou en pirogue.
War canoë |
Le Canada est le seul pays au monde à avoir dans sa liste d'embarcations de compétition un canoë de quinze rameurs. Communément appelé « war canoë » il provient des premiers habitants de l'Amérique, les Iroquois par exemple qui se déplaçaient sur les rivières canadiennes pour faire la guerre. Leur bateau était semble-t-il très rapide et semblable au C-15. Bien sûr, aujourd'hui ce dernier est conçu exclusivement pour la course et a subi des refontes majeures pour optimiser sa vitesse.
Le bateau est en fait un grand canoë de quatorze rameurs (sept gauchers, sept droitiers) et d'un barreur debout à l'arrière. Ce dernier s'occupe de la direction, mais occupe aussi le poste de chef de bateau (souvent l'entraîneur). C'est une embarcation rapide considérant son poids, et le bois est encore le matériau le plus répandu et le plus prisé pour ces embarcations.
Les courses de war canoë sont très impressionnantes en raison de la grosseur des bateaux qui coursent dans les mêmes couloirs que le reste des bateaux.
Autres pratiques |
- Le handikayak
La position assise en kayak mono ou biplace permet la pratique à des handicapés moteurs des membres inférieurs et du dos. Des modèles de kayak stables avec des dossiers et des sièges bien formés existent dans le commerce et en location. Il est assez facile d'adapter le siège avec les matériaux modernes.
Les malvoyants profitent des biplaces, des aveugles pratiquent le C2 en eau vive.
Des précautions particulières concernent les personnes sensibles au froid.
Des moniteurs sont formés par la FFCK pour l'accueil des handicapés (complément handikayak).
- Kayak neige
Anecdotiques, des équipements ont été construits à partir d'une paire de ski, de raquettes à neige, avec pagaies modifiées, pour glisser sur la neige, voire faire des randonnées[11].
Canoë béton : anecdotique aussi, mais il existe des challenges de canoë construits en béton.
Matériels |
Les bateaux utilisés en loisir et tourisme sont essentiellement le canoë, le kayak et le raft, en matériaux rigides, tendus sur ossature (les pliants) ou gonflables. Les bateaux sont ouverts avec un espacé interne fermé faisant flottabilité, et des sièges ou fixation moulées.
Les bateaux de compétition recourent aux résines synthétiques armés de tissus de verre ou de carbone/kevlar, plus légers, avec des formes plus fines mais moins robustes.
Les pagaies sont en bois, en résine/fibres, ou en polyéthylène selon l'usage.
S'ajoutent divers accessoires, dont le gilet de sécurité (flottabilité 30 a 70N – 3-7KgF), le casque (pour la rivière, le K-polo), la jupe (ou jupette) pour fermer l'hiloire (trou d'homme) (pour la rivière, la mer, le K-polo) ; des vêtement isothermes (en rivière et mer : par exemple combinaisons néoprène similaire à celles de plongée, bottillons…)
Sécurité |
Outre les aspects spécifiques (notamment en mer), quelques précautions générales pour naviguer en eau calme : le port du gilet de sécurité (selon les normes en vigueur[12]) et autres équipements adaptés à sa taille, le port – si nécessaire – de lunettes de soleil contre la réverbération de l'eau, et autres protections de la peau et de la tête (crème solaire, couvre-chef), notamment en randonnée et en mer.
La difficulté d'une rivière (à naviguer en CK) est appréciée sur une échelle de « classe » I à VI partiellement subjective en fonction des obstacles (vagues, rochers, branches), de la vitesse et du débit du courant (pente), de la notion d'engagement[13]… La classe I correspond à un plan d'eau ou quasi sans courant, tandis que la classe VI correspond à des passages torrentueux très difficiles voire réputés infranchissables ou très exposés. On désigne en chiffre romain la difficulté globale du parcours, complétée de chiffre(s) arabe (par ex par ex III-4, ou III(4,5+) correspondra à une classe III sur l'ensemble du parcours, avec un ou plusieurs passages en classe 4 voire un passage en classe 5/6).
Cette classification est similaire à celle utilisée par des nageurs en eau-vives[14], mais ne s'applique pas aux difficultés de la navigation en mer.
Annexes |
Notes et références |
Dictionnaire Le Grand Robert, 2001. Prononcé [kancekajak]
Voir Jacques Gleyse, « Colonisation ou métissage dans les pratiques corporelles : le « texmex » ou le « hamburger » ? », Corps et culture, no 6/7, 2004. consulter en ligne et Gérard Richez et Josy Richez Battesti, « Les composantes patrimoniales du canoë récréatif au Canada », Norois, no 199, 2006. consulter en ligne
Une main est fixe sur le manche, l'autre coulisse d'un tiers de tour à chaque coup de pagaie dans un sens puis dans l'autre
La force de traction du kayak contrairement à ce que l'on peut croire n'est pas créée par les bras qui sont en fait accessoires au mouvement. Toute la force vient de deux axes très efficaces du corps humain, soit les jambes et le tronc. Rapidement, le mouvement peut être disséqué en trois parties. Le « catch » qui consiste à entrer une palme de la pagaie dans l'eau avec vigueur et avec le bon angle pour permettre une bonne prise dans l'eau. Ensuite vient le « bloc » qui consiste à bloquer ses bras, durcir son tronc et à l'aide de sa jambe du côté de la palme utilisé amorcer une traction en poussant sur la barre. L'effet escompté est de pousser la hanche qui fera tourner le tronc. Cela avec la synergie du bloc des bras permettra à la pagaie de tirer de l'eau. L'image que les entraîneurs utilisent pour décrire le mouvement est que la pagaie doit entrer à chaque coup dans un bloc de béton fendu pour y laisser passer la pagaie. Celui-ci ne bougera pas, c'est le kayak qui va avancer avec l'aide de la traction du tronc et de la hanche. Finalement, le mouvement est finalisé par la « sortie » qui consiste à relever le coude à la fin du mouvement de jambe pour préparer l'autre coup.
le poignet se tord pour que la face arrière de la pale se retrouve à l'extérieur
Le mouvement est amorcé par la hanche du côté de la pagaie (on ne pagaie que d'un côté en canoë) qui avance au maximum vers l'avant. Le but est d'aller chercher le plus de distance possible vers l'avant. Ensuite, le canoéiste laisse tomber son poids dans l'eau. Au moment où la pagaie est complètement immergée, il se relève. Par le fait même il tirera son bateau à l'aide de cet appui dans l'eau. Dès que ce mouvement s'amorce, il commence déjà à prévoir le prochain en propulsant à nouveau sa hanche vers l'avant. La direction est assurée par des coups plus au large ou un effet de gouvernail par levier au moyen du coup de poignet à la fin du coup (« coup en J » ou « courant J »).
Topo théorique sur le Kayaks - STAPS de Franche-Compté
[1]
« Le canoë veut s'ouvrir aux femmes à partir des JO 2020 », Eurosport, 18 novembre 2013(lire en ligne)
« Edition du soir Ouest France », sur www.ouest-france.fr (consulté le 4 mai 2017)
http://www.kayak-extreme.com/Inventions.html Invention du kayak neige en 2005
normes en vigueur / CK rhone alpes
Difficulté des rivières en Canoe-Kayak
Classes de parcours de NEV
Articles connexes |
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