Michel Leiris





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Michel Leiris



Description de cette image, également commentée ci-après

Michel Leiris dans son bureau
du Musée de l'Homme en février 1984.






















Nom de naissance
Julien Michel Leiris
Naissance
20 avril 1901
Paris, Drapeau de la France France
Décès
30 septembre 1990(à 89 ans)
Saint-Hilaire (Essonne), Drapeau de la France France
Activité principale

écrivain, poète, ethnologue














Auteur
Langue d’écriture
français

Genres


autobiographie, essai, poésie,critique d'art


Œuvres principales





  • L'Afrique fantôme (1934)


  • L'Âge d'homme (1939)


  • La Règle du jeu (1948-1976)


  • Miroir de la tauromachie (1938)





Michel Leiris (Julien Michel Leiris), né le 20 avril 1901 à Paris 16e et mort le 30 septembre 1990 à 89 ans à Saint-Hilaire dans l'Essonne[1], est un écrivain, poète, ethnologue et critique d'art français.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Milieu familial


    • 1.2 Études


    • 1.3 De 1919 à la Seconde Guerre mondiale


    • 1.4 Pendant la Seconde Guerre Mondiale


    • 1.5 Après guerre


    • 1.6 À partir des années 1960


    • 1.7 Dernières années




  • 2 Œuvres


  • 3 Anecdote


  • 4 Participation ouvrage collectif militant


  • 5 Notes et références


  • 6 Bibliographie


  • 7 Filmographie


  • 8 Articles connexes


  • 9 Liens externes





Biographie |


Michel Leiris est né le 20 avril 1901 au sein d'une famille bourgeoise cultivée habitant au 41 rue d'Auteuil dans le 16e arrondissement de Paris. Sa famille le pousse contre son gré à faire des études de chimie alors qu'il est attiré par l'art et l'écriture. Il fréquente les milieux artistiques après 1918, notamment les surréalistes jusqu'en 1929. Il se lie d'amitié avec Max Jacob, André Masson, Picasso, etc. Son œuvre a marqué les recherches ethnographiques et ethnologiques.



En 1935, dans L'Âge d'homme, voici comme il se décrit :



« Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise, marque classique (si l'on en croit les astrologues) des personnes nées sous le signe du Taureau ; un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes. […] Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé ; mon teint est coloré ; j'ai honte d'une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante […]. »



— Je viens d'avoir trente-quatre ans, §1 in Michel Leiris, L'Âge d'homme, Gallimard, 1939.



Milieu familial |


Son grand-père paternel, Jacques Eugène Leiris (1819-1893), employé de commerce, a pris part aux journées de juin 1848[2].


Sa mère, Marie-Madeleine née Caubet (1865-1956), catholique fervente, a fréquenté la Sorbonne, parlait couramment l’anglais, mais n’exerça aucune fonction rémunérée.


Eugène Leiris (1855-1921), son père, travaille dès l’âge de quatorze ans. Il est agent de change d’Eugène Roussel (1833-1894) puis de son successeur Jacques Sargenton, caissier des titres de ce dernier, puis son fondé de pouvoirs. Établi à son compte, il est alors l’homme d’affaires de Raymond Roussel (fils d’Eugène Roussel et écrivain à qui Leiris voue une immense admiration). Eugène Leiris décède, le 16 novembre 1921, des suites d’une opération de la prostate. Max Jacob, retiré, fin juin 1921, au couvent des bénédictins de Saint-Benoît-sur-Loire, adresse, le 18 novembre 1921, ses condoléances à Michel Leiris. C'est la première des lettres qu’il lui adresse (deux par mois) au cours des deux années qui suivent. Les soixante-six lettres, dont cinquante-deux de novembre 1921 à décembre 1923, conservées par Leiris ont été publiées[3].


Eugène et Marie Leiris qui ont perdu une fille, Madeleine, élèvent quatre enfants : trois fils, Jacques, Pierre (dont les deux fils, François et Henri, décèdent au combat en novembre 1944), Michel et leur nièce Juliette, marraine de Michel. Elle est, pour lui, une sœur aînée, une seconde mère mais aussi, grâce à son excellente mémoire, celle qui lui permet de vérifier l’exactitude de ses souvenirs d’enfance. Juliette épouse, le 2 juin 1910, Gustave Jannet (1883-1935). Le couple vient habiter Paris, près de chez les Leiris, Michel peut ainsi continuer à voir sa sœur tous les jours.


Il épouse en 1926 Louise Godon (1902-1988)[1] surnommée Zette, fille « naturelle » de Lucie Godon qui a trois sœurs plus jeunes (Jeanne, Berthe et Germaine). Michel Leiris devient ainsi le beau-fils de Daniel-Henry Kahnweiler, le puissant marchand de tableaux (s'occupant de Picasso notamment), ami de Max Jacob, Georges Braque, Juan Gris, et théoricien du cubisme[4]. Chez les Kahnweiler, on rencontre régulièrement André Masson et ses amis, le critique d’art Maurice Raynal (1884-1954), Élie Lascaux et son épouse Berthe (1893-1984) (sœur de Lucie Godon), Suzanne Roger et son mari André Beaudin, le sculpteur Jacques Lipchitz, le musicien Erik Satie, le dramaturge Armand Salacrou et sa femme Lucienne, des écrivains et poètes Antonin Artaud, Charles-Albert Cingria (1883-1954), André Malraux et sa femme Clara.



Études |


Les parents de Michel Leiris s’installent, en 1904, au 8 rue Michel-Ange dans un quartier d’Auteuil. De 1906 à 1909, Michel fréquente, jusqu’à la classe de neuvième incluse, l’école privée mixte de la rue Michel-Ange.


Au mois d’octobre 1909, il entre au cours Kayser-Charavay, avenue Montespan, pour une année scolaire. En octobre 1910, il est en classe de septième, et l’année suivante en sixième, au cours Daguesseau, dirigée par l’abbé Llobet, rue Boileau.


Puis, en octobre 1912, il intègre le lycée Janson-de-Sailly pour y suivre les cours de cinquième. En juillet 1914, Michel termine sa quatrième avec le deuxième prix de français et le premier prix de récitation. En juillet 1916, il obtient, à la fin de sa classe de seconde, les premiers prix de composition française et d’exercices latins, mais, pour raison disciplinaire, il doit quitter le lycée Janson-de-Sailly. Sa famille le protège des nouvelles concernant la Première Guerre mondiale.


Au mois d’octobre 1916, il entre à l’école Vidal de la rue de Passy, pour y suivre la classe de première. Michel obtient en juillet 1917, la première partie du baccalauréat latin-langues, avec l’indulgence du jury. Il retourne, en octobre 1917, au cours Kayser-Charavay, pour suivre sa classe de philosophie. Il échoue, en juillet 1918, à la deuxième partie du baccalauréat. L’été 1918, les Leiris s’installent au 2 rue Mignet dans le seizième arrondissement de Paris. Michel suit des cours de philosophie dans une école privée, l'« école Descartes ». Il repasse, le 28 octobre 1918, la deuxième partie du baccalauréat (philosophie) qu’il obtient « tant bien que mal » d'après ses dires. Il découvre le jazz, le whisky, les boîtes de Montmartre et des chanteuses noires américaines, comme Bricktop, venues s'installer à Paris après la guerre.



De 1919 à la Seconde Guerre mondiale |


Dès 1919, Michel Leiris essaie d'avoir un emploi stable. Après deux tentatives comme employé de commerce aux magasins Peter Robinson et chez le commissionnaire Max Rosambert, il abandonne très rapidement.


Durant l’automne 1920, il prépare l’examen d’entrée à l’Institut de chimie. Le 15 décembre 1921, Michel Leiris commence son service militaire au fort d'Aubervilliers, puis à l’Institut Pasteur, où il termine ses deux ans de conscription.


Il habite encore chez sa mère, rue Mignet à Paris XVIe, et prépare, seulement pour la forme, un certificat de chimie. Le 15 décembre 1923, libéré du service militaire, il met fin à ses études de chimie. Il dira lui-même : « J’obéis à ma vocation — et renonçant aux vagues études que j’avais poursuivies jusqu’alors — je quittai le laboratoire où j’avais fini mon service […], décidé à consacrer toute mon activité à la littérature. »


Au mois d’octobre 1926, Michel Leiris est représentant en librairie, métier qui l’ennuie, mais lui laisse le temps d’écrire. Il adhère au syndicat CGT des V.R.P. (voyageurs représentants placiers). Marxiste, il est néanmoins sensible aux critiques de Souvarine à l'endroit du Parti Communiste Soviétique.


À vingt-huit ans, il obtient son premier emploi stable ; le 3 juin 1929, il entre à Documents, revue fondée en 1929, par Georges Bataille, Georges Henri Rivière, Carl Einstein et financée par le marchand d’art Georges Wildenstein, comme secrétaire de rédaction, succédant au poète et romancier, Georges Limbour, et précédant l'ethnologue, Marcel Griaule, à son retour d’Éthiopie. Une rencontre décisive pour sa carrière d’ethnographe.


De 1929 à 1935, il suit une psychanalyse sous la conduite d'Adrien Borel. Il ressent le besoin, pour la parachever, ou en constater l'échec, d'écrire une autobiographie : L'Âge d'Homme. Cette première œuvre est ensuite prolongée par les quatre tomes de La Règle du Jeu, rédigés de 1948 à 1976.


Avec l’appui de Georges Henri Rivière, sous-directeur du Musée d’ethnographie du Trocadéro depuis 1929, Leiris est officiellement recruté, en janvier 1931, par Marcel Griaule en tant qu’homme de lettres et étudiant en ethnologie faisant fonction de secrétaire archiviste de la Mission ethnographique, la « Mission Dakar-Djibouti ». Bien qu'il n'ait pas de formation d'ethnologue, l'intérêt qu'il a montré au cours de sa collaboration à la revue Documents pour les relations entre les sciences sociales et le marxisme lui vaut d'avoir été choisi pour cette expédition, une place dans celle-ci, que Luis Buñuel a dédaignée, restant disponible[5]. Michel Leiris tient le journal de bord de cette mission, mais qui est surtout son propre journal de route, publié sous le titre de L'Afrique fantôme, dont la tonalité est de plus en plus personnelle et intime.




La falaise de Bandiagara, au Mali, dans le Pays Dogon, où la Mission Dakar-Djibouti s'est longuement arrêtée.


La mission comprend, en 1931, six personnes : Marcel Griaule (chef de la mission), Marcel Larget, un naturaliste, chargé de l’intendance et second de la mission, Leiris, Éric Lutten (enquêtes sur les technologies et prises de vue cinématographiques), Jean Mouchet (études linguistiques) et Jean Moufle (enquêtes ethnographiques). Plus tard, André Schaeffner (musicologue), Abel Faivre (géographe et naturaliste), Deborah Lifchitz (1907-1943), linguiste, et Gaston-Louis Roux, recruté sur la recommandation de Leiris comme « peintre officiel de la Mission » chargé d’étudier et collecter des peintures éthiopiennes anciennes et d’en exécuter des copies. À ces personnes, il est essentiel d'ajouter Abba Jérôme Gabra Mussié, un grand lettré éthiopien qui sera à la fois l'interprète et l'informateur principal de Leiris à Gondar.


De retour à Paris, Leiris a du mal à se réadapter à la vie parisienne. Il habite encore — avec sa femme — chez sa mère, rue Wilhem.


Il se met à étudier l'ethnologie en suivant les cours de Marcel Mauss à l'Institut d'ethnologie, puis prend la responsabilité du Département d'Afrique noire du Musée d'ethnographie du Trocadéro (ancêtre du Musée de l'Homme).


Il fait un trait, comme Paul Nizan (dans Aden Arabie), sur le voyage comme mode d'évasion, en signant L'Afrique fantôme : monumental journal de voyage dans lequel il détourne les techniques d'enquête et de retranscription ethnographiques pour les appliquer à la description du quotidien et des conditions de travail de l'équipe de chercheurs. La publication de ce texte dans la collection « Les documents bleus » chez Gallimard en 1934 provoque la rupture avec Marcel Griaule qui craint que la révélation des méthodes brutales utilisées pour la collecte de certains objets sacrés ne porte atteinte à la réputation des ethnographes[6].


Leiris se donne comme mission d'obtenir les diplômes qui légitimeront ses activités. Son mémoire sur la langue secrète des Dogons présenté à l’École pratique des hautes études en sciences religieuses mais ajourné par Louis Massignon qui lui reproche de procéder par « explosions successives de pensée » et non par enchaînements discursifs, est soutenu en juin 1938. Entretemps, en janvier 1935, Leiris commence à suivre les cours sur les religions primitives de Maurice Leenhardt à l’EPHE et, à partir du mois de novembre, prépare une licence de lettres à la Sorbonne.


En 1936, il obtient un certificat d’histoire des religions (option religions primitives), mention bien, et le 21 novembre de la même année, un certificat de sociologie. En juin 1937, il décroche un certificat d’ethnologie (options linguistique et Afrique Noire), mention bien, et le 21 d’octobre le diplôme d’amharique de l’École nationale des langues orientales vivantes, mention bien. De 1937 à 1939, il participe aux travaux du Collège de Sociologie, fondé par Georges Bataille et Roger Caillois, qui, entre autres, s'emploie à « appliquer » les thèses sur le sacré de Marcel Mauss et de Robert Hertz aux faits sociaux et politiques contemporains[7].




Le fronton du musée de l'Homme avec les stances de Paul Valéry.


Au printemps de l’année 1938, désormais licencié de lettres, Leiris est nommé directeur de service au Laboratoire d’ethnologie du Muséum national d'histoire naturelle (c'est-à-dire au Musée de l'Homme), puis il entre comme chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) tout en demeurant affecté au Musée de L'Homme. Il en reste salarié jusqu’à sa retraite, en 1971.



Pendant la Seconde Guerre Mondiale |


Au mois d’août 1940, le linguiste Boris Vildé (1908-1942), l’anthropologue Anatole Lewitsky (1901-1942) et la bibliothécaire Yvonne Oddon (1902-1982) créent le « secteur Vildé » du réseau de résistance dit Groupe du musée de l'Homme.


Leiris entretient des rapports cordiaux avec le groupe, sans en faire partie, notamment pour préserver la sécurité et les intérêts de Kahnweiler – qui, comme juif, a dû quitter Paris et se réfugier dans le sud-ouest de la France – et de la galerie Simon (devenue galerie Louise Leiris en 1941[8]), mais Michel Leiris et son épouse abritent, sans aucune réserve, Deborah Lifchitz, juive d’origine polonaise, dans leur appartement de la rue Eugène-Poubelle. Cette collaboratrice de la Mission Dakar-Djibouti, amie et collègue de Denise Paulme au musée de L'Homme, meurt à Auschwitz après son arrestation par la police française, le 21 février 1942. Leiris dédiera à sa mémoire La Langue secrète des Dogons de Sanga au moment de sa publication en 1948.


Durant la fin de la guerre, il organisera également dans son appartement le 19 mars 1944 la lecture de la première pièce de théâtre de Picasso, Le Désir attrapé par la queue, regroupant une importante partie de l'intelligensia parisienne (Sartre, Beauvoir, Lacan, Reverdy…) sous la direction d'Albert Camus[9]


C'est au cours de ces années de guerre que prend forme La Règle du jeu, une vaste et méticuleuse entreprise autobiographique. Considéré comme l'un des plus grands prosateurs du XXe siècle (Claude Lévi-Strauss)[10], Leiris renouvelle totalement ce genre littéraire, le dégageant de la chronologie, disloquant celle-ci, et procédant par associations d'images, de mots et d'idées, et par analepses. En même temps qu'un travail de et sur la mémoire, c'est à une mise en abîme de l'écriture qu'il se livre alors : s'écrire, se décrire, se vivre en écrivant[11]. De 1948 à 1976, quatre tomes sont publiés : Biffures, Fourbis, Fibrilles, Frêle Bruit où, à l'image des longues phrases à périodes et parenthèses qui les parsèment, se lit une sorte de mise en boucle de soi - de soi et de son rapport au monde, aux autres, au langage – qui n'est pas sans évoquer les Essais de Montaigne[12].



Après guerre |




Michel Leiris en 1950.


En octobre 1942, Leiris rencontre Sartre au Havre. Les deux écrivains se sont auparavant mutuellement lus et appréciés, Leiris subjugué par La Nausée et Sartre impressionné par L'âge d'homme.


Cette rencontre sera décisive pour la pensée et l'écriture de Leiris, au point qu'il réalisera une longue préface à L'Âge d'homme (« De la littérature considérée comme une tauromachie »), marquée par la thématique sartrienne de la « littérature engagée ». Après la Libération, il devient membre de l'équipe fondatrice de la revue Les Temps modernes dirigée par Sartre. Il participe également, avec Alioune Diop, Aimé Césaire dont il devient l'ami, et Georges Balandier, à la fondation de la revue Présence africaine en 1945. Il écrit également des nouvelles et de nombreux poèmes.


Parallèlement, devenu ethnologue, et, à partir de 1943, chercheur du CNRS au Musée de l'Homme, il exercera une grande influence sur une nouvelle génération d'ethnologues comme Georges Condominas, Georges Balandier, Paul Mercier ou Gilbert Rouget.


Il est nommé Satrape du Collège de 'Pataphysique en 1957, et publie de nombreux textes dans la revue du Collège.


De tempérament mélancolique et angoissé, atteignant une profonde dépression, il tente en 1957 de se suicider, et reste quatre jours dans le coma, ce qu'il relatera dans le troisième tome de La Règle du jeu, Fibrilles.



À partir des années 1960 |


En 1960, Michel Leiris participe à la fondation et à la direction des Cahiers d’études africaines publiés par l’École pratique des hautes études (VIe section).


En juillet de la même année, prenant position contre le colonialisme, il est notamment un des premiers signataires du Manifeste des 121 - Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie, et également membre du Mouvement de la paix, publié en septembre dans différents périodiques, qui furent saisis ; vingt-neuf des signataires, dont Leiris, furent inculpés de provocation à l’insoumission et à la désertion.


Le 25 octobre 1960, année de l’accession à l’indépendance des colonies françaises d’Afrique noire et de Madagascar, une commission paritaire du CNRS se réunit en conseil de discipline pour examiner le cas des chercheurs signataires du « Manifeste des 121 ». Tentant de se défendre, Leiris affirme que sa vocation d’ethnologue le pousse à défendre les peuples qu’il étudie et dont il est « l’avocat désigné, celui qui plus que quiconque doit s’attacher à faire admettre leurs droits, sans excepter le droit de lutter à leur tour pour se constituer en nation. » Le 7 décembre, un blâme lui est infligé.


En janvier 1961, quelques mois après la sanction concernant la signature du « Manifeste des 121 », il est promu maître de recherche au CNRS


Jean Rouch conseille à Leiris en 1967 de postuler au grade de directeur de recherche au CNRS (ce qui lui prolonge de trois ans sa carrière). Il est nommé directeur de recherche en janvier 1968.


Il préside avec Simone de Beauvoir, l’association des amis du journal maoïste La Cause du peuple. Il s’associe au mouvement de mai 1968.


En 1968, il rejoint André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Paul Celan, Jacques Dupin et Louis-René Des Forêts au comité de rédaction de la revue L'Éphémère, jusqu'au dernier numéro en 1972.


Avec Robert Jaulin et Jean Malaurie, il assure durant l'année 1969 la critique des théories d’ethnologie dans le cadre de l’enseignement « critique » et « polémique » donné à la Sorbonne, parallèlement aux cours officiels d’ethnologie.


Il laisse, en plus de son œuvre autobiographique, d'importantes études de critique esthétique et d'ethnologie. Il a notamment travaillé sur la croyance en la possession — le culte des génies « zar » — dans le nord de l'Éthiopie, l'analysant dans une perspective proche du thème sartrien de la mauvaise foi existentielle et des travaux d'Alfred Métraux, dont il était un ami proche, sur le culte vaudou en Haïti.


En matière de critique d'art, Leiris est l’un des observateurs les plus aigus de son temps, et il s'est principalement intéressé à la peinture moderne figurative, consacrant des articles et des essais aux grands peintres « réalistes » du XXe siècle : Pablo Picasso, Wifredo Lam, André Masson, Alberto Giacometti ou Francis Bacon (dont on peut considérer qu’il fut le « découvreur »), avec qui il partagera une amitié dès 1966.


En 1980, Leiris refuse le Grand prix national des lettres.



Dernières années |


En novembre 1984, Michel et Louise Leiris font don au musée national d'art moderne (Centre Pompidou-Paris) de leur collection de peintures et sculptures, plus de deux cent-cinquante œuvres (de Picasso, Bacon, Giacometti, Braque, Ernst, Gris, Masson, Klee, Miró, Vlaminck, Derain, etc.)[13].
Quelques mois plus tôt, son bureau au musée de l’Homme lui est supprimé[14], une mesure rapportée fin septembre par l’assemblée des professeurs du Muséum national d'histoire naturelle, après les protestations et pétitions du personnel du musée.


Avec Jean Jamin, Leiris a fondé en 1986 au musée de l'Homme la revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie Gradhiva, aujourd'hui publiée par le Musée du quai Branly, ainsi que la collection « Les cahiers de Gradhiva » publiée aux éditions Jean-Michel Place. Son dernier entretien est accordé à Bernard-Henri Lévy le 18 septembre 1989[15].


Hospitalisé à l’Hôpital américain de Neuilly (du 7 au 20 novembre 1989) à la suite d'une crise cardiaque, il décède le dimanche 30 septembre 1990, à 9 h 15 du matin, dans sa maison de campagne à Saint-Hilaire (Essonne). Il est incinéré au crématorium du Père-Lachaise le 4 octobre, et ses cendres sont placées dans le caveau (97e division) où reposent Lucie (née Godon, 1882-1945) et son mari Daniel-Henry Kahnweiler (1884-1979), Jeanne Godon (1886-1973) et Zette (Louise Alexandrine) Leiris (née Godon le 22 janvier 1902 à Paris, fille de Lucie, morte à la clinique Hartmann de Neuilly-sur-Seine le 24 septembre 1988).


Leiris a légué ses biens à Amnesty International, à la Fondation des Droits de l’Homme, au Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). Sa bibliothèque, ses manuscrits littéraires et sa correspondance sont donnés à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, tandis que ses travaux et archives ethnographique, ses documents politiques sont déposés à la bibliothèque du Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France. Jean Jamin en est l'héritier littéraire.



Œuvres |



  • 1925 - Simulacre, Le Point cardinal

  • 1934 - L'Afrique fantôme

  • 1938 - Miroir de la tauromachie (essai)

  • 1939 - L'Âge d'homme

  • 1943 - Haut Mal (poèmes)

  • 1946 - Aurora (roman)

  • 1948 - Biffures (La Règle du jeu - I)

  • 1948 - La Langue secrète des Dogons de Sanga (deuxième édition : 1992)

  • 1951 - Race et Civilisation

  • 1955 - Fourbis (La Règle du jeu - II)

  • 1955 - Contacts de civilisation en Martinique et en Guadeloupe (édition électronique : mai 2008, https://dx.doi.org/doi:10.1522/030092220

  • 1958 - La Possession et ses aspects théâtraux chez les Éthiopiens de Gondar (deuxième édition augmentée : 1980)

  • 1961 - Nuits sans nuit et quelques jours sans jour

  • 1964 - Grande fuite de neige

  • 1964 - Miroir de la tauromachie, précédé de Tauromachies, G. L. M. impr. G. Lévis-Mano , illustré de André Masson, l'ouvrage est dédié à la mémoire de Colette Peignot

  • 1966 - Fibrilles (La Règle du Jeu - III)

  • 1966 - Brisées (recueil d'articles)

  • 1967 - Afrique noire : la création plastique (en collaboration avec Jacqueline Delange)

  • 1969 - Cinq études d'ethnologie

  • 1969 - Mots sans Mémoire (recueil de textes poétiques)

  • 1969 - Fissures

  • 1971 - André Masson, "Massacres" et autres dessins

  • 1974 - Francis Bacon ou la vérité criante

  • 1976 - Frêle Bruit (La Règle du Jeu - IV)

  • 1978 - Alberto Giacometti

  • 1980 - Au verso des images

  • 1981 - Le Ruban au cou d'Olympia

  • 1985 - Langage, tangage, ou ce que les mots me disent

  • 1987 - Francis Bacon

  • 1987 - Roussel l'ingénu

  • 1988 - À cor et à cri

  • 1988 - À propos de Georges Bataille, Tours, Fourbis

  • 1989 - Bacon le hors-la-loi

  • 1990 – Entre Augures (entretiens avec Jean Schuster)

  • 1990 - Miroir de la tauromachie (éditions de luxe, avec quatre lithographies signées de Francis Bacon)

  • 1991 - La Course de taureau (scénario et texte du commentaire du film de Pierre Braunberger - édition de Francis Marmande)

  • 1991 - Pierres pour un Alberto Giacometti

  • 1992 - Zébrage (recueil d'articles - édition de Jean Jamin)

  • 1992 - Journal 1922-1989 (édition de Jean Jamin)

  • 1992 - Operratiques (édition de Jean Jamin)

  • 1992 - Un génie sans piédestal (recueil de textes sur Picasso - édition de Marie-Laure Bernadac)

  • 1992 - C'est-à-dire (édition posthume d'entretiens réalisés en 1986 et 1987 avec Jean Jamin et Sally Price)

  • 1992 - L'Évasion souterraine (édition de Catherine Maubon)

  • 1994 - Journal de Chine (édition de Jean Jamin)

  • 1994 - L'Homme sans honneur. Notes pour le sacré dans la vie quotidienne (édition de Jean Jamin)

  • 1995 - Francis Bacon ou la brutalité du fait

  • 1996 - Miroir de l'Afrique (recueil posthume illustré comprenant ses principaux écrits d'ethnologie africaine - édition de Jean Jamin)

  • 1997 - Wifredo Lam (édition de Pierre Vilar)

  • 1998 - Roussel & Co. (édition de Jean Jamin & Annie Le Brun)

  • 2000 - Le Merveilleux (édition de Catherine Maubon)

  • 2000 - Correspondance Leiris-Paulhan, 1926-1962 (éditions de Louis Yvert)

  • 2001 - Max Jacob, Lettre à Michel Leiris (édition de Christine Van Rogger Andreucci)

  • 2002 - Ondes, suivi de Images de marque

  • 2002 - Correspondance André Castel-Michel Leiris, 1938-1958 (édition d'Annie Maïllis)

  • 2003 - La Règle du jeu (Bibliothèque de la Pléiade - édition de Denis Hollier)

  • 2004 - Échanges et correspondances, Bataille-Leiris (édition de Louis Yvert)

  • 2004 - Francis Bacon, face et profil (réédition 2008)

  • 2011 – Écrits sur l'art (recueil posthume de tous ses textes sur la peinture et la sculpture - édition de Pierre Vilar))

  • 2013 - Correspondance Jacques Baron-Michel Leiris, 1925-1973

  • 2014 - Glossaire j'y serre mes gloses, suivi de Bagatelles végétales [16]

  • 2014 - L'Âge d'homme précédé de L'Afrique fantôme (Bibliothèque de la Pléiade - édition de Denis Hollier)

  • 2015 - Cahier Dakar-Djibouti (avec Marcel Griaule, Gaston-Louis Roux, André Schaeffner, etc. - édition de Marianne Lemaire & Éric Jolly)[17].


Bon nombre de ces œuvres ont été traduites en allemand, anglais, italien, espagnol, portugais (Brésil), polonais, roumain, russe, japonais, chinois (mandarin), serbe.
L'Âge d'homme a figuré au programme de l'agrégation de lettres en 2005.
Plusieurs périodiques français ou étrangers (Europe, Littérature, Critique, Il Verri, L'ire des vents, Le Magazine littéraire, Sub-stance, Sulfur, Modern Literay Notes, Konteksty) ont consacré des numéros spéciaux à Michel Leiris.


Une revue essentiellement consacrée à l'œuvre de Michel Leiris a été fondée en 2007 par Jean-Sébastien Gallaire. Éditée par les Éditions les Cahiers, Cahiers Leiris ces cahiers publient dans chacune de leurs livraisons apériodiques des essais, des critiques et des correspondances et textes inédits.


Après la parution, sous la direction de Denis Hollier, de La Règle du jeu en 2003 dans la Bibliothèque de la Pléiade, la publication dans cette même collection et sous la même direction du deuxième volume des œuvres de Michel Leiris, comprenant L'Âge d'homme précédé de L'Afrique fantôme et de nombreux appendices, dont Miroir de la tauromachie, a été réalisée en novembre 2014.


Une grande exposition Leiris & Co : Picasso, Miró, Masson, Giacometti, Lam, Bacon..., à l'initiative de Laurent Le Bon, placée sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Marie-Laure Bernadac et Denis Hollier, avec Jean Jamin comme conseiller scientifique, a été programmée au Centre Pompidou-Metz ; elle a lieu du 3 avril au 14 septembre 2015, et a été accompagnée d'un important catalogue de 400 pages et de 350 illustrations, dirigé par Agnès de la Beaumelle, Marie-Laure Bernadac et Denis Hollier, réunissant quarante-cinq contributeurs, et co-édité par le Centre Pompidou-Metz et les Éditions Gallimard. Après avoir connu une fréquentation sans précédent au centre Pompidou-Metz (plus de 200 000 visiteurs en cinq mois), cette exposition s'est clôturée par un colloque international consacré à la vie et l'œuvre de Leiris, organisé par Denis Hollier et Jean Jamin les 10 septembre (au musée du quai Branly) et 11 septembre (au centre Pompidou-Metz), et dont les actes ont été publiés, sous le titre Leiris unlimited, en mars 2017 aux Éditions du Centre national de la recherche scientifique (CNRS Éditions).


Le nouveau Musée de l'Homme lui a rendu hommage l'après-midi du dimanche 20 mars 2016, dans le cadre de manifestations consacrées au "Printemps des poètes", par des lectures de poèmes ou d'extraits de son œuvre autobiographique, dits par Bruno Raffaelli de la Comédie française.



Anecdote |


Max Jacob prévient Leiris en février 1923 qu’il avait utilisé ses lettres pour le caractère d’un personnage d’un roman en cours (paru en mars 1924), L’Homme de chair et l’homme reflet, où l’on peut lire : « Maxime [Lelong] croyait de son devoir d’être ingénieur-chimiste […]. Il se détestait, se regardait aux glaces pour se détester davantage, rageait contre ses vêtements pauvres […]. Il souffrait de tout sans se l’avouer ou en le criant trop pour qu’on le prît au sérieux ».



Participation ouvrage collectif militant |



  • Hervé Bazin, Marc Beigbeder, Jean-Marie Domenach, Francis Jeanson, Michel Leiris, Jacques Madaule, Marcel Mer, Jean Painlevé, Roger Pinto, Jacques Prévert, Roland de Pury, J.H. Roy, Vercors et Louis de Villefosse (préf. Jean-Paul Sartre), L'Affaire Henri Martin : Commentaire de Jean-Paul Sartre (Collectif), Paris, Gallimard, coll. « nrf / Hors série Connaissance », 29 octobre 1953, 296 p. (ISBN 2070248364, présentation en ligne).


Notes et références |




  1. a et bArchives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 16/473/1901, avec mention marginale du décès (consulté le 27 mai 2012)


  2. Voir Jacques-Eugène Leiris, Jadis (Paris, Fourbis, 1990, préface de Michel Leiris : « Jours de juin »), et Louis Hinckert, « Archives d'une “ Afrique fantôme ” », dans L'Homme, no 195-196, 2010, p. 307-332.


  3. Voir Max Jacob, Lettres à Michel Leiris, Paris, Honoré Champion, 2001 (édition de Christine Van Rogger Andreucci).


  4. Voir ses Confessions esthétiques, Paris, Gallimard, 1963.


  5. Voir L. Moutot, Biographie de la revue Diogène : les « sciences diaginales » selon Roger Caillois, p. 68, Paris, L'Harmattan, 2006, (ISBN 2-296-01369-4).


  6. Voir notamment l'épisode du « vol du kono » relaté à la date du 6 septembre 1931 (épisode cité, entre autres, dans Benoît de L'Estoile, Le Goût des autres. De l'Exposition coloniale aux arts premiers, Flammarion, Paris, 2007, p. 142).


  7. Voir Jean Jamin, Un sacré Collège ou les apprentis-sorciers de la sociologie, dans les Cahiers internationaux de sociologie, vol. LXVIII, 1980, p. 5-30 ; et du même : Quand le sacré devint gauche, L'Ire des vents, 1981, no 3-4, p. 98-118.


  8. « Spoliations : la galerie Leiris mise en cause », sur Libération.fr, 30 juin 2001(consulté le 9 août 2017)


  9. Picasso par Roland Penrose (1958), collection Champs chez Flammarion nº 607 p. 394-398.


  10. Voir le témoignage de Claude Lévi-Strauss, « Une grâce miraculeuse », dans Le Nouvel Observateur du 11-17 octobre 1990.


  11. Voir Roger-Michel Allemand, Dictionnaire mondial des littératures, Paris, Larousse, 2002, p. 521-522


  12. Le rapprochement sera fait en première page et en titre (« Michel Leiris : the Modern Montaigne »), du Times Literary Supplement en date du 3 mars 1993, annonçant un long article de Richard Sieburth sur le Journal de Leiris, paru en septembre 1992.


  13. Voir Isabelle Monod-Fontaine, Agnès de la Beaumelle, Claude Laugier (eds), Donation Louise et Michel Leiris. Collection Kahnweiler-Leiris, Paris, Centre Georges-Pompidou, 1984


  14. Voir Jean Jamin, « L'air sec un peu », dans L'Homme, no 143, 1997, p. 79-82


  15. Bernard-Henri Lévy, « Archives : le dernier entretien de Michel Leiris », Site officiel de BHL,‎ 1989(lire en ligne)


  16. Édition apocryphe, qui mixe en un seul ensemble les différentes « gloses» inventées par Leiris et pubiées de son vivant dans quelques recueils, non approuvée par l'exécuteur testamentaire de Michel Leiris.


  17. Recueil de tous les textes, journalistiques et savants, abondamment illustrés par des photographies prises sur le terrain, auxquels la mission Dakar-Djibouti (1931-1933) a donné lieu . Ce recueil comprend quelques inédits de Michel Leiris, notamment sur le culte des génies zar en Éthiopie.



Bibliographie |




  • Aliette Armel, Michel Leiris, Paris, Fayard, 1997. [Biographie].

  • Nathalie Barberger, Le Réel de traviole (Artaud, Bataille, Leiris, Michaux et alii), Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2009.

  • Agnès de la Beaumelle, Marie-Laure Bernadac & Denis Hollier (eds), Leiris & Co : Picasso, Masson, Miró, Giacometti, Lam, Bacon..., Metz/Paris, Centre Pompidou-Metz/Éditions Gallimard, 2015, 400 p., 350 ill. (catalogue de l'exposition du même nom présentée au Centre Pompidou-Metz, d'avril à septembre 2015).

  • Bruno Blanckeman (éd.), Lectures de Leiris, L'Âge d'homme , Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004.


  • Alain-Michel Boyer, Michel Leiris, Paris, Éditions universitaires, 1974.


  • Robert Bréchon, L'Âge d'homme de Michel Leiris, Paris, Éditions L'Improviste, 2005, préface de Pierre Vilar.

  • Claude Burgelin, Les mal nommés (Duras, Leiris, Calet, Bove, Perec, Gary et quelques autres), Paris, Seuil, 2012.

  • Pierre Chappuis, Deux essais : Michel Leiris / André du Bouchet, Paris, Éditions José Corti, 2003.

  • Gérard Cogez, Leiris l'indésirable, Nantes, Éditions Cécile Defaut, 2010.

  • Collectif, Cahiers Leiris, Meurcourt, Éditions les Cahiers.


  • Jean Frémon, Michel Leiris face à lui-même, Paris, Éditions L'Échoppe, 2011.


  • Nicolas Grimaldi, Les Théorèmes du moi, Paris, Grasset, 2013.


  • (en) Seán Hand, Alter Ego. The Critical Writings of Michel Leiris, Oxford, Legenda, 2004.

  • Denis Hollier, Le Collège de sociologie, Paris, Gallimard, 1979 (2e édition revue et augmentée, Paris, Gallimard, 1995).

  • Denis Hollier & Jean Jamin (eds.), Leiris unlimited, Paris, CNRS Éditions, 2017.


  • Jean Jamin, Le Cercueil de Queequeg. Mission Dakar-Djibouti, mai 1931-février 1933, Paris, Les carnets de Bérose, fascicule 2, LAHIC/Ministère de la Culture, 2014.


  • Philippe Lejeune, Lire Leiris. Autobiographie et langage, Paris, Éditions Klincksieck, 1975.

  • Philippe Lejeune, Claude Leroy & Catherine Maubon (eds.), Michel Leiris ou De l'autobiographie considérée comme un art, Paris, Cahiers Ritm-Université Paris X, 2004.


  • Francis Marmande (dir.), « Exigence de Bataille, présence de Leiris », Paris, Textuel, n° 30, Paris 7-Denis Diderot, 1996.

  • Francis Marmande (dir.), Bataille-Leiris, l'intenable assentiment au monde, Actes du colloque tenu à Orléans en novembre 1997, Paris, Belin, 1999.

  • Catherine Maubon, Michel Leiris en marge de l'autobiographie, Paris, Éditions José Corti, 1994.


  • (de) Stephan Moebius, Die Zauberlehrlinge. Soziologiegeschichte des Collège de sociologie, Konstanz, 2006.

  • Annie Pibarot, Michel Leiris, des premiers écrits à « L'Âge d'homme », Nîmes, Théétète Éditions, 2004.

  • Guy Poitry, Michel Leiris, dualisme et totalité, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1995.

  • Jean-Jacques Queloz, Pour une poétique de Michel Leiris. « À cor et à cri », du journal à l'œuvre, Paris, Honoré Champion, 1999.

  • Roland H. Simon, Orphée médusé. Autobiographies de Michel Leiris, Paris, Éditions L'Âge d'homme, 1984.

  • Louis Yvert, Bibliographie des écrits de Michel Leiris – 1924 à 1995, Paris, Éditions Jean-Michel Place, 1996.



Filmographie |



  • Michel Leiris ou l'homme sans honneur, film de Christophe Barreyre et Jean Jamin, musique de Michel Portal, Paris, Les Films à Lou et Antenne 2, 1996, 52 minutes.


Articles connexes |



  • Surréalisme

  • Ethnologie

  • Mission Dakar-Djibouti

  • Musée de l'Homme

  • Autobiographie

  • Laure (écrivain)

  • Jean Jamin



Liens externes |


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Sur les autres projets Wikimedia :





  • Dossier consacré à l'auteur de La règle du jeu.

  • Le site Michel Leiris [1].


  • Bibliographie de Michel Leiris par Louis Yvert disponible en ligne sur le site de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet.

  • Dossier sur le fonds Leiris du LAS

  • Texte du livre de Philippe Lejeune : Lire Leiris, autobiographie et langage

  • Portraits de Michel Leiris

  • Quelques textes de Michel Leiris en accès ouvert dans Les Classiques des sciences sociales [2]

  • Direction des Publics du Centre Georges Pompidou, « Dossier pédagogique Michel Leiris : L'homme intégral », sur Centre Georges Pompidou, 2013(consulté le 21 mars 2015)

  • Leiris & Co. : Picasso, Masson, Miro, Giacometti, Bacon, etc. [3]

  • Le catalogue des archives littéraires de Michel Leiris à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet.


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