Lycée Louis-le-Grand
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Entrée principale du lycée Louis-le-Grand. | ||||
Généralités | ||||
---|---|---|---|---|
Création | 1er octobre 1563 | |||
Pays | France | |||
Académie | Paris | |||
Coordonnées | 48° 50′ 53″ nord, 2° 20′ 40″ est | |||
Adresse | 123 rue Saint-Jacques 75005 Paris | |||
Site internet | http://www.louislegrand.org | |||
Cadre éducatif | ||||
Type | Établissement public local d'enseignement (EPLE) | |||
Proviseur | Jean Bastianelli | |||
Matricule | 0750655 E | |||
Population scolaire | 1 822 élèves en 2016-2017 | |||
Formation | Lycée général (S et L) CPGE scientifiques, économiques littéraires et Classe Technologique (STI2D) | |||
Langues étudiées | allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, grec ancien, hébreu, latin, russe, vietnamien, coréen | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris Géolocalisation sur la carte : Paris | ||||
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Le lycée Louis-le-Grand[1], établissement d'enseignement secondaire et supérieur public, s'élève le long de l'ancien cardo de Lutèce, au 123 de la rue Saint-Jacques dans le 5e arrondissement de Paris, en plein cœur du Quartier latin. Son origine remonte au XVIe siècle, puisqu'il fut fondé en 1550 comme collège jésuite dans l'hôtel parisien de Guillaume du Prat, évêque de Clermont (d'où son nom d'origine : Collège de Clermont).
Sous la Ve République, 3 présidents de la République et 9 premiers ministres ont étudié au lycée Louis-le-Grand.
Les élèves du lycée Louis-le-Grand sont souvent appelés des « magnoludoviciens », et l'établissement est couramment désigné sous le sigle « LLG ».
Sommaire
1 Histoire
1.1 Le collège des jésuites
1.2 Le chef-lieu de l'université
1.3 Le lycée à partir de 1790
2 Le lycée aujourd'hui
2.1 La situation actuelle
2.2 Les classes
2.3 Le musée scientifique
2.4 La Maison des Lycéens
2.5 Le Cycle pluridisciplinaire d'études supérieures
3 Quelques chiffres
3.1 Classement du lycée
3.2 Le concours général
3.3 Classement des CPGE
4 Direction
5 Personnalités liées
5.1 Enseignants
5.2 Anciens élèves
6 Images
7 Notes et références
8 Annexes
8.1 Bibliographie
8.2 Articles connexes
8.3 Liens externes
Histoire |
Le collège des jésuites |
- 1550-1594 : Collège de la Compagnie de Jésus.
Guillaume du Prat, évêque de Clermont, qui avait rencontré Claude Le Jay, au concile de Trente invite les jésuites à ouvrir un collège dans son hôtel parisien (1550). Il soutient financièrement cette fondation d'un don de 6 000 livres en vue d'assurer la subsistance de six « pauvres escholiers ».
Cet hôtel sera la cellule initiale du collège de la Compagnie de Jésus. Toléré par l'Université, mais sans autorisation formelle de sa part, l'établissement reçoit des lettres patentes du roi et ouvre ses portes le 1er octobre 1563. Le succès dépasse rapidement toutes les espérances, les élèves se présentent en nombre important, et il faut agrandir le collège, en achetant et annexant les maisons mitoyennes de la rue Saint-Jacques.
Pourtant, le Collegium Societatis Iesu, que les élèves désignent sous le nom de Collège de Clermont, a rencontré dès sa création de nombreux obstacles.
En effet, par une originalité surprenante à l'époque, le nouveau collège, tout en ayant une orientation pédagogique moderne et adaptée à la demande humaniste de l'époque, a décidé de donner à ses externes un enseignement gratuit. Le résultat est immédiat : on accuse les jésuites de dépeupler les collèges de l'Université de Paris. Dès 1564, le Recteur de l'Université Jean Prévot défend aux pères de rouvrir le collège ; un procès s'engage auquel s'intéresse tout le royaume. En attendant une conclusion qui ne vient pas, les Jésuites reçoivent l'autorisation provisoire d'enseigner : un provisoire qui va durer trente ans et qui va permettre au Collège de Clermont de rayonner d'un éclat toujours plus vif.
- 1594-1618 : interdiction.
En 1594, le roi Henri IV est frappé d'un coup de couteau par Jean Châtel et on découvre que l'auteur de ce geste a été autrefois élève du collège de Clermont. Malgré les vives protestations de Jean Châtel lui-même, les membres du Parlement décident que les jésuites sont responsables de son crime[2]. La Compagnie de Jésus est interdite une première fois, ses membres bannis, leur collège mis sous séquestre, les biens et les meubles vendus.
En 1594, Henri IV installe la Librairie royale au collège de Clermont. Elle y reste jusqu'en 1603.
En 1603, le roi accorde à nouveau aux jésuites la permission de s'établir en France. En 1606, ils reprennent possession de leur collège de la rue Saint-Jacques, mais à condition de ne pas y enseigner. Puis ils reçoivent l'autorisation de donner un cours de théologie par semaine. Enfin, des lettres patentes du 20 août 1610 accordent au Collège de Clermont le droit de s'engager dans toutes les branches de l'enseignement.
Toujours opposée à la Compagnie de Jésus, l'université de Paris engage une vigoureuse action auprès du Parlement de Paris qui, dans un arrêt du 22 décembre 1611, interdit aux jésuites d'enseigner à Paris : il faudra attendre le 15 février 1618 pour que soit enfin autorisée, conformément aux lettres patentes de 1610, la réouverture du collège.
- 1618-1762 : du collège de Clermont au collège Louis-le-Grand.
Dès lors, bénéficiant de la protection officieuse du roi, le Collège de Clermont s'achemine, de 1618 à 1682, vers son apogée. En 1682, le Collège parvient à la consécration suprême. Le Roi-Soleil lui accorde son patronage officiel : l'établissement reçoit le nom de Collegium Ludovici Magni, Collège de Louis le Grand. Dès lors, l'établissement, bien qu'il n'ait encore jamais été agréé par l'Université de Paris, donne un enseignement fort apprécié à plus de 3 000 élèves. Toute l'organisation de l'enseignement secondaire est mise au point à cette époque suivant le Ratio Studiorum des Jésuites, avec la répartition en 6 classes de niveau, le découpage disciplinaire, des cours de physique et de chimie.
- 1700-1873 : l'École des Jeunes de langues à Louis-le-Grand.
L’École des Jeunes de langues a été établie en 1669 par Colbert pour former des interprètes en turc, arabe et persan. Elle est rattachée au Collège de Clermont (futur Lycée Louis-le-Grand) en 1700[3], puis absorbée en 1873[4] par l'École spéciale des Langues orientales (fondée en 1795, aujourd'hui Institut national des langues et civilisations orientales[5]).
Le chef-lieu de l'université |
L'année 1762 voit la victoire du Parlement de Paris et de l'Université sur Louis le Grand. À la suite de la banqueroute du père Antoine Lavalette, la Compagnie de Jésus, que l'on a rendue responsable des dettes du père, commet en effet l'imprudence de porter l'affaire devant la grande chambre du Parlement de Paris. Le 3 mai 1762, le Collège de Louis-le-Grand reçoit donc l'avis officiel d'avoir à congédier sans délai maîtres et élèves. Les jésuites sont expulsés et leurs ennemis s'installent triomphalement dans les murs du vieux collège. Le 21 novembre 1763, Louis-le-Grand est consacré chef-lieu de l'université de Paris.
28 collèges de Paris sont rassemblés à Louis le Grand : Collège d'Arras, collège d'Autun, collège de Bayeux,
collège de Beauvais (ou Dormans), collège de Boissy, collège des Bons-Enfants, collège de Bourgogne, collège de Cambrai, collège des Cholets,collège de Cornouailles, collège de Dainville, collège des Dix-Huit (ou de Notre-Dame), collège de Fortet, collège de Hubant (ou de l’Ave Maria), collège de Justice, collège de Laon, collège du Mans, collège de Maître Gervais, collège Mignon (ou Grandmont), collège de Narbonne, collège de Presles, collège de Reims, collège Sainte-Barbe, collège Saint-Michel, collège de Séez, collège de Tours, collège de Tréguier, collège du trésorier.
Le collège Saint-Michel fut fondé par les familles Chanac et la famille du marquis de Pompadour (correspondance du marquis de Hautefort et de Pompadour)[réf. insuffisante].
Le roi Louis XV devient le second fondateur du collège : l'établissement obtient de mettre sur son sceau les armes royales, d’azur aux trois fleurs de lys d’or. Sur la grande porte sont désormais sculptées les effigies de Louis XIV et de Louis XV.
Bien qu'il partage avec le Recteur les vastes locaux de la rue Saint-Jacques, le nouveau principal décide d’entreprendre une véritable révolution pédagogique qui va relancer la guerre avec l’université de Paris. En 1766, il institue le concours de l'agrégation, qui est testé d’octobre à décembre à Louis-le-Grand. Allant plus loin encore, il organise dans les locaux du collège royal une École normale, préparant à l’agrégation (et c’est ainsi qu'avant de s'installer rue d’Ulm, l’École normale supérieure fonctionna pendant plus de quatre-vingts ans à Louis-le-Grand).
Une bibliothèque est constituée à partir de 1770 dans les locaux à partir de celle du recteur Jean-Gabriel Petit de Montempuis, des livres qui étaient déjà sur place dans le collège et des bibliothèques des collèges rattachés : l'ensemble forme l'embryon de la future Bibliothèque de la Sorbonne.
Ulcérée par ce nouvel attentat contre ses franchises séculaires, l’université de Paris se déchaîne en une guerre de douze années, avant de rendre les armes en 1778. Pendant ce temps, le collège traverse victorieusement toutes les campagnes menées contre lui devant l’opinion ; le nombre de boursiers passe de 465 en 1781, à 494 en 1788, puis 550 en 1789. À cette époque, les élèves restent au collège pour toute la durée de leurs études : après le baccalauréat, ils ont la possibilité de choisir entre la préparation de l’agrégation, les études de médecine, les études de droit et celles de théologie.
C’est ainsi que le jeune Robespierre, entré en qualité de boursier à l’âge de onze ans, quitta le collège à vingt-trois ans muni de son diplôme d’avocat et récompensé pour ses brillantes études par un prix exceptionnel de 600 livres.
Le lycée à partir de 1790 |
En 1790, la ferveur enflamme les étudiants attributaires d'une bourse d'étude. Cent cinquante d’entre eux courent, volontairement ou non, aux frontières de la « patrie en danger », certains passeront plusieurs années sous les drapeaux de la République, jusque vers 1796. Sous la houlette de son proviseur Jean-François Champagne, un ancien élève d'origine modeste, boursier devenu enseignant, puis proviseur, peut-être dès après la mort en 1794 de Denis Bérardier, grand-maître temporel et député du clergé, et qui restera en fonction jusqu'en 1810, Louis-le-Grand traversera, avec des hauts et des bas, toutes les vicissitudes de cette période, un cas unique en France pour ce type d'établissement.
De 1792 à 1794, une partie des locaux du collège nouvellement rebaptisé collège Égalité est occupée par trois mille soldats, puis par une prison politique où les victimes de la Terreur attendent le départ pour l’échafaud. Les livres sont temporairement transférés au « dépôt Louis-la-Culture » (église Saint-Paul-Saint-Louis) mais reviennent progressivement dès 1796.
Dès le début de la Révolution, tous les collèges de Paris avaient été fermés, à la seule exception du Collège Égalité. En 1797, il devient l'Institut central des boursiers sous le nom de Prytanée français et tout ce qui reste des quarante collèges parisiens de l’Ancien Régime y est regroupé.
En 1801, prenant à son tour le chemin suivi par Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, le Premier Consul, Napoléon Bonaparte, rend visite à l'établissement que l’on appelait le Collège de Paris depuis la division du Prytanée en plusieurs collèges en 1800. En 1802, sur proposition du ministre de l’intérieur Jean-Antoine Chaptal, l’établissement reçoit le titre de « lycée de Paris ». Premier établissement en France à recevoir ce titre de lycée, il devient en 1805 le « Lycée impérial ».
Désormais, les appellations vont se modifier au rythme des secousses de l’histoire de France : lycée Louis-le-Grand à la Première Restauration, l’établissement redevient collège royal de Louis le Grand à la Seconde Restauration. La préposition qui semblait faire du collège la propriété exclusive du Roi-Soleil disparaît en 1831.
Quant à la Bibliothèque, elle est déplacée à la Sorbonne à partir de 1823.
Les journées de juin 1848 font disparaître à son tour l’adjectif royal puis reparaître le titre de lycée. Un bref moment, élèves et maîtres demandent à la jeune et éphémère République de baptiser leur établissement lycée national. Ils ne sont pas écoutés ; on préfère à cette appellation le nom de lycée Descartes.
Dès 1849, cependant, un arrêté ministériel rétablit l’ancien titre : lycée Louis-le-Grand. Le Second Empire apportera sa petite touche personnelle et fera de l’établissement le lycée impérial Louis-le-Grand. Rebaptisé par l’autorité municipale, de 1870 à 1873, lycée Descartes, l’établissement de la rue Saint-Jacques redevient enfin, et définitivement, lycée Louis-le-Grand en mars 1873. On peut d'ailleurs noter que les deux nomenclatures Louis le Grand et Louis-le-Grand sont valables. L'architecte de la façade actuelle est Charles Le Cœur.
Médaille Napoléon III empereur, Lycée impérial Louis-le-Grand (1862) Graveur : Armand Auguste Caqué, avers.
Médaille Napoléon III empereur, Lycée impérial Louis-le-Grand (1862) Graveur : Armand Auguste Caqué, revers.
Médaille en bronze, 68 mm, signée Laviolle, éditée pour le 4e centenaire de l'école, en 1962. Avers.
Médaille en bronze, 68 mm, signée Laviolle, éditée pour le 4e centenaire de l'école, en 1962. Revers.
Le lycée aujourd'hui |
La situation actuelle |
Depuis le début du XXe siècle, le lycée Louis-le-Grand a connu d'importants travaux. 1995 marque le début d'une vaste entreprise de rénovation qui donne au lycée son aspect actuel.
Le lycée, actuellement dirigé par Jean Bastianelli, accueille plus de 1 800 élèves (environ 920 élèves en secondaire et 900 élèves en classes préparatoires (CPGE)). Parmi les classes préparatoires, les classes scientifiques regroupent 60 % des élèves CPGE, tandis que les classes littéraires représentent 25 % et les classes commerciales 15 % des élèves. Presque 10 % des élèves sont de nationalité étrangère (on compte plus de 40 nationalités différentes, en particulier dans les sections du secondaire dites européenne et orientale). Le lycée est également doté d'un internat d'une capacité d'accueil de 339 élèves, garçons et filles, inscrits en classes préparatoires.
Les classes |
Le lycée Louis-le-Grand compte une quarantaine de classes, principalement scientifiques ; il y a environ 920 élèves répartis dans 25 classes pour le second cycle et environ 900 étudiants répartis dans 21 classes préparatoires aux grandes écoles.
En seconde, on dénombre sept classes de même niveau, proposant des enseignements d'exploration tels que les sciences économiques et sociales (SES), Littérature et Société, les Méthodes et Pratiques scientifiques (MPS) et l'initiation aux sciences de l'ingénieur (ISI), depuis 2007 ; on trouve en option le grec ancien et le latin. En première et en terminale, il y a chaque fois sept classes scientifiques dont deux à profil sciences de l'ingénieur (SI) (seule une moitié de la classe suit l'option SI), une classe littéraire et une classe technologique scientifique (STI2D : sciences et technologies de l'industrie et du développement durable). À ces deux niveaux, on peut noter des distinctions entre les classes : la S1 est traditionnellement considérée comme une classe « d'élite »[réf. nécessaire] (notamment en mathématiques où les élèves suivent un programme particulièrement poussé) ; la S6, qui va de la seconde à la terminale, est une section européenne. Elle comprend quatre heures d'enseignement renforcé en LV1-Anglais et une heure de SVT en anglais, en plus par semaine[6].
Il existe aussi depuis 2007 une section orientale chinoise dans laquelle entrent de droit tous les élèves qui étudient le chinois en LV2 ou en LV1. Les élèves de cette section sont dispersés sur plusieurs classes et se retrouvent pour les cours de chinois. On distingue un groupe scolaire normal destiné à ceux qui ont démarré l’apprentissage du chinois en 4e et un groupe avancé pour ceux qui ont déjà une bonne pratique de la langue. Les élèves suivent de plus 1 h/semaine de mathématiques en chinois ; cet enseignement est déconnecté des cours habituels de mathématiques. Cela permet d’approfondir l’étude de la langue et de s’initier au vocabulaire scientifique en chinois ; il débouche en terminale sur une épreuve orale optionnelle au baccalauréat que les élèves obtiennent avec la mention « orientale chinoise ».
En ce qui concerne les classes préparatoires aux grandes écoles, le lycée accueille la filière scientifique (en première année quatre MPSI et deux PCSI et en seconde année 5 classes de MP (4 MP* et 1 MP), 3 de PC* et une de PSI*), la filière littéraire (deux lettres supérieures — hypokhâgnes — et deux premières supérieures — khâgnes — A/L classique) et la filière économique ECS (première et deuxième année).
Le musée scientifique |
Lors d'une rénovation des locaux dans les années 1970, Pierre Provost, alors professeur agrégé de sciences physiques au lycée, a eu l'idée visionnaire pour l'époque, de préserver l'ancien matériel expérimental des laboratoires de sciences physiques (aussi bien celui qui servait pour les recherches des enseignants que celui qui avait un rôle didactique).
La Maison des Lycéens |
Pour promouvoir les clubs, soutenir des actions lycéennes et mettre en place des réunions culturelles et des festivités, une organisation à but non lucratif, la Maison des Lycéens du lycée Louis le Grand ou MDL Louis le Grand, a été mise en place à la rentrée 2013-2014. Cette association, dont le fonctionnement est assuré par les élèves eux mêmes, a pour principal objectif de permettre à ceux qui le souhaitent, qu'ils soient étudiants ou bien membres de la communauté éducative, de concourir à la vie du lycée dans les domaines culturels, sociaux et sportifs, au travers d'actions diverses et variées. Elle travaille souvent de pair avec le Conseil des délégués pour la vie lycéenne du lycée Louis le Grand.
Le Cycle pluridisciplinaire d'études supérieures |
Une partie du Cycle pluridisciplinaire d'études supérieures (CPES) de PSL se déroule à Louis-le-Grand[7]. Créé par PSL et le Lycée Henri-IV, le CPES constitue une formation d'excellence unique en France, combinant :
- le meilleur des classes préparatoires aux grandes écoles : intensité et qualité des cours, encadrement et suivi pédagogique, effectifs limités ;
- le meilleur des premiers cycles universitaires : apprentissage de l’autonomie, diversité des choix de spécialisation, la formation par la recherche.
Le reste de la formation s'effectue principalement dans les établissements de PSL du quartier Latin : Lycée Henri-IV, École normale supérieure, École des Mines, ESPCI...
Quelques chiffres |
Classement du lycée |
En 2017, le lycée se classe 6e sur 109 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 18e au niveau national[8]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[9].
Le concours général |
Dès la création du concours général en 1744, le lycée Louis-le-Grand y obtient d’excellents résultats. Par exemple, Baudelaire obtint un prix dans la composition de vers latins[réf. nécessaire].
2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de lauréats | 11 | 13 | 16 | 16 | 18 | 10 | 21 | 9 | 9 | 10 | 24 | 21 | 19 | 24 | 17 | 11 | 20 | 26 |
Classement des CPGE |
Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles.
En 2018, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2017 :
Filière | Élèves admis dans une grande école* | Taux d'admission* | Taux moyen sur 5 ans | Classement national | Évolution sur un an |
---|---|---|---|---|---|
ECS[10] | 25 / 47 élèves | 53 % | 69 % | 7e sur 91 | 3 |
Khâgne A/L[11] | 20 / 105 élèves | 19 % | 24 % | 2e sur 36 | |
MP / MP*[12] | 134 / 206 élèves | 65 % | 62 % | 4e sur 113 | 2 |
PC*[13] | 68 / 110 élèves | 62 % | 67 % | 3e sur 106 | |
PSI*[14] | 38 / 45 élèves | 84 % | 87 % | 3e sur 118 | |
Source : Classement 2018 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2017). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP. Pour les khâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon et EDHEC). En filières scientifiques, ce sont de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui ont été retenues selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST). |
Direction |
Julien Girard (1868-1878) ;- Lucien Chattelun (1938-1941) ;
- Gibelin (1941-1955) ;
Boyé (1942-1944, intérim) ;- Raymond Schiltz (1955-1968) ;
- Albert Praud (1968-1969) ;
- Paul Deheuvels (1969-1991) ;
- Yves de Saint-Do (1991-1997) ;
- Joël Vallat (1997-2012)[15] ;
- Michel Bouchaud (2012-2015)[16] ;
- Jean Bastianelli (depuis 2015)[17].
Personnalités liées |
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Enseignants |
Par ordre alphabétique :
- Henri Abraham
- Claude d'Abzac-Epezy
- Michel Alexandre
- Ferdinand Alquié
- Hubert Aupetit
- Jean Bagot
- Jules Barni
- Alexandre Beljame
- André Bellessort
- Denis Bérardier
- Georges Bidault
- Henri Bocquillon
- Alain Boissinot
- Casimir Bonjour
- Émile Borel
- Étienne Borne
- Pierre Bouillon
- Jean-Claude Bouquet
- Hubert Bourgin
- Auguste Burdeau
- Félicien Challaye
- René Castel
- Bernard Chambaz
- Marc-Antoine Charpentier
- François Châtelet
- Jean-Philibert Damiron
- Xavier Darcos
Marcel Déat[18]
- Anne-Marie Delcambre
- Eugène Despois
- Constant Dubos
- Alain Etchegoyen
- Léon Feugère
- Philippe Forget
- Louis Gallouédec
- Auguste Geffroy
- Jean Gaston Darboux
- Rémy Knafou
- André Lagarde
- Louis Lavelle
- Henri-Léon Lebesgue
- Jules Lemoine
- Chrétien-Siméon Le Prévost d'Iray
- Michel Le Tellier
- Lucien Poincaré
- Charles Porée
- Hippolyte Rigault
- Raoul Rochette
- Romain Rolland
- Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire
- Paul Tuffrau
- André Warusfel
Anciens élèves |
Hommes et femmes de lettres, philosophes
- Donald Adamson
- Alexandre Adler
- Alain-Fournier
- Armand Albert-Petit
- Auguste Angellier
- Jean-Henri Azéma
- Souleymane Bachir Diagne
- Charles Barbara
- Charles Barbier de Meynard
- Maurice Bardèche
- Charles Baudelaire
- Émile Beaussire
- Joseph Bédier
- Frédéric Beigbeder
- Alain de Benoist
- Roger Bernard
- Lucien Bianco
- Marc Bloch
- Robert Brasillach
- Pierre Brossolette
- Ferdinand Brunetière
- Pierre Bourdieu
- Paul Bourget
- Eugène Burnouf
- Michel Butor
- Henry Carnoy
- Félix Castan
- René Castel
- Aimé Césaire
- Georges Chapouthier
- Patrice Chéreau
- Pierre-Robert de Cideville
- René Clair
- Paul Claudel
- Michel Cournot
- Jean-Loup Dabadie
- Léon Daudet
- Régis Debray
- Eva Barois de Caevel
- Émile Delavenay
- Jacques Derrida
- Jérôme Deschamps
- Denis Diderot
- Maurice Druon
- Oswald Ducrot
- Georges Dumézil
- Auguste Dupouy
- Émile Durkheim
- Claude Esteban
- René Étiemble
- Octave Feuillet
- Paul Fort
- Paul Gadenne
- Maurice de Gandillac
- Antoine Gandon
- Théophile Gautier
- Georges Goyau
- Jean Guéhenno
- Paul Guth
- Louis Hachette
- Claude Hagège
- Jean-Barthélemy Hauréau
- Victor Hugo
- Dominique Jamet
- Joseph Kessel
- Henri Laoust
- Valery Larbaud
- Lefranc de Pompignan
- Bernard-Henri Lévy
- Émile Littré
- René Lote
- Jean-François Lyotard
- Quentin Meillassoux
- Robert Merle
- Maurice Merleau-Ponty
- Molière
- Dominique Pradelle
- Charles Péguy
- Bertrand Poirot-Delpech
- Charles Porée
- Cardinal de Retz
- Claude Ribbe
- Olivier Rolin
- Jacqueline de Romilly
Romain Rolland, prix Nobel 1915- Robert Rumilly
- Le marquis de Sade
- Philippe-Joseph Salazar
- Jean de Santeul
- Léopold Sédar Senghor
Jean-Paul Sartre, prix Nobel 1964- Pierre-Henri Simon
- Jean-René Suratteau
- Paul Tuffrau
- Alberto Velasco
- Joseph Vendryes
- Jean Wahl
- Voltaire
- Odon Vallet
- Jean-Pierre Vernant
Artistes
- Frédéric Auguste Bartholdi
- Pierre Bonnard
- Edgar Degas
- Eugène Delacroix
- Claude Domec
- François Flameng
- Théodore Géricault
- Fabien Lévy
- Georges Méliès
- Jacques Rigaut
- Lucien Simon
- Ludovic-Alexandre Vidal
Scientifiques
Maurice Allais, prix Nobel d'économie 1983- Jean Claude Ameisen
Henri Becquerel, prix Nobel de physique 1903- Jean Becquerel
- Eugène Belgrand
- Jean Bernard
- Irénée-Jules Bienaymé
- Alfred Binet
- Jean-Baptiste Biot
- Jean Cavaillès
- Michel Chasles
- Yves Colin de Verdière
- Paul Desains
- Émile Desvaux
- Charles Ferton
- Évariste Galois
- Eugène Goblet d'Alviella
- Daniel Gourisse
- Jacques Hadamard
- Félix d'Hérelle
- Charles Hermite
Laurent Lafforgue, médaille Fields 2002- Gabriel Lamé
- Hervé Le Guyader
- Louis Leprince-Ringuet
Pierre-Louis Lions, médaille Fields 1994- Benoît Mandelbrot
- Arthur Morin
- Paul Painlevé
- Charles Pellat
Laurent Schwartz, médaille Fields 1950- Jean-Claude Sikorav
- Georges Skandalis
Cédric Villani, médaille Fields 2010- Claude Viterbo
- Étienne Wolff
Jean-Christophe Yoccoz, médaille Fields 1994
Personnalités politiques
Ridha Grira, ministre tunisien
Kamel Ben Naceur, ministre tunisien
Paul Biya, second président de la République du Cameroun
Jacques Chirac, 22e président de la République française
Maurice Couve de Murville, 3e Premier ministre français
Michel Debré, 1er Premier ministre français
Božidar Đelić, vice-président serbe
Paul Deschanel, 11e président de la République française
Camille Desmoulins, révolutionnaire français
Charles-François Dumouriez, général et ministre des Affaires étrangères
Laurent Fabius, 9e Premier ministre français
Valéry Giscard d'Estaing, 20e président de la République française
Jean Jaurès, 1er président du Parti socialiste français
Alain Juppé, 15e Premier ministre français
Pierre Mendès France, 126e président du Conseil des ministres français
Pierre Messmer, 5e Premier ministre français
Alexandre Millerand, 12e président de la République française
Milan Ier de Serbie, roi de Serbie
Nicolas Ier de Monténégro, 1er roi de Monténégro
Maurice Papon, ministre du budget[19]
Alain Poher, président de la République française par intérim
Raymond Poincaré, 10e président de la République française
Georges Pompidou, 19e président de la République française
Michel Rocard, 11e Premier ministre français
Léopold Sédar Senghor, 1er président de la République du Sénégal
Maximilien de Robespierre, révolutionnaire français
Louis Antoine de Saint-Just, révolutionnaire français
Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement
Autres personnalités
- François Audouze
- François Annat
- Pierre Alviset
- Bernard Barberon
- Philippe Boisse
- Thierry Breton
- Arthur Chassériau
André Citroën[20]
- Moncef Cheikhrouhou
- André Defline
- Thomas Elek
- Louis Fréron
- Pierre Fitremann
- Gaston Juchet
- Rémy Knafou
- Mokhtar Latiri
- Robert Linhart
Jacques Lusseyran[21]
- André Michelin
- Jean-Charles Naouri
- Cardinal de Retz
- Thomas Piketty
- Claude Poullart des Places
- Saint François de Sales
- Frédéric Saint-Geours
- Louis Vallin
- Jacques Vergès
- André Weinfeld
- Kevin Tran
Images |
La cour d'Honneur du lycée, au mois de mars.
Collège puis lycée Louis-le-Grand, rue Saint-Jacques.
Notes et références |
Aurel Ramat, Le Ramat typographique, éditions Charles Corlet, 1994, 127 pages (ISBN 2-85480-468-6 et 978-2854804683), fournit à la page 63 les exemples suivants : « J’aime Louis le Grand (lui-même) » et « J’aime Louis-le-Grand (le lycée) ».
Copie de l’Édit signé le 7 janvier 1595 par Henri IV à Poitiers, in Charles Sauvestre, Instructions secrètes des Jésuites, p. 164-166, Ed. Dentu, 1878.
Gustave Dupont-Ferrier 1925. Du Collège de Clermont au Lycée Louis-le-Grand (1563-1920), Tome III, p. 354-356.
Gustave Dupont-Ferrier 1925. Du Collège de Clermont au Lycée Louis-le-Grand (1563-1920), Tome III, p. 391-398.
Historique sur le site de l’INALCO.
La section européenne et la section de langue orientale, publié sur le site louislegrand.org (consulté le 10 juillet 2018)
« Filière Humanités » (consulté le 4 octobre 2016)
Classement Départemental et National des lycées français
Méthodologie du classement national des lycées français
Classement 2018 des prépas ECS
Classement 2018 des prépas A/L
Classement 2018 des prépas MP
Classement 2018 des prépas PC
Classement 2018 des prépas PSI
Olivier Rollot, « Entrer en prépa : un entretien avec Joël Vallat, proviseur du lycée Louis-le-Grand, à Paris », sur orientation.blog.lemonde.fr, 26 janvier 2011.
Fabrice Acquilina, « Michel Bouchaud, ancien proviseur du lycée Louis-le-Grand (2012-2015) : « Nous allons former les élites de la région », sur lexpress.mu, 7 février 2016.
Céline Carez, « Paris : dans le secret de l’entrée à Henri-IV et Louis-le-Grand », sur leparisien.fr, 26 mai 2016.
À droite de la droite, Presses universitaires du Septentrion, 212, pages 449-465. (ISBN 9782757403693).
« Maurice Papon une carrière française », sur lemonde.fr, 19 septembre 2002
Historique du lycée par Paul Deheuvels, proviseur de 1969 à 1991. Consulté le 30 mars 2008.
Cécile Hochard, « Journal des Volontaires de la Liberté: Le Tigre », Musée de la Résistance et de la Déportation à Besançon (consulté le 10 mars 2014)
Annexes |
Bibliographie |
Du Collège de Clermont au Lycée Louis-le-Grand (1563-1920), Gustave Dupont-Ferrier, Éditions de Boccard, 3 vol., 1921-1925
Le lycée Louis le Grand, Maurice Donnay, éditions Gallimard (NRF), collection Collèges et Lycées, 1939
Les Heures difficiles de Louis-le-Grand (1939-1945) Témoignages, auto-édité par Hubert Legros, 1997 (ISBN 2-9511994-0-6)
Le Lycée Louis-le-Grand, ouvrage collectif, édition Gérard Klopp, 1997 (ISBN 2-906535-06-0)
Bruno Frappat, Pouvoir « Mao-spontex » à Louis-le-Grand, Le Monde, 3 mai 1969, [lire en ligne].
Articles connexes |
- Collège de Beauvais
- Collège d'Harcourt
Liens externes |
- Site officiel
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- Liste des professeurs de classe préparatoire scientifique
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