Wole Soyinka
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Naissance | 13 juillet 1934 Abeokuta, Nigeria |
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Activité principale | dramaturge, romancier, poète, essayiste |
Distinctions | Prix Nobel de littérature (1986) |
Langue d’écriture | Anglais |
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Genres | théâtre, roman, récit autobiographique, poésie, essai |
Wole Soyinka, né à Abeokuta le 13 juillet 1934, est un écrivain nigérian. Il est le premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature, qu'il reçoit en 1986.
Sommaire
1 Biographie
2 Son œuvre
3 Récompenses
3.1 Prix Nobel de littérature
3.2 Autres récompenses
4 Œuvres
4.1 Théâtre
4.2 Romans
4.3 Recueils de nouvelles
4.4 Récits autobiographiques
4.5 Recueils de poésie
4.6 Essais
4.7 Opéra
5 Production théâtrale en France
6 Notes
7 Voir aussi
7.1 Bibliographie
7.2 Filmographie
7.3 Liens externes
Biographie |
Après des études aux universités d'Ibadan et de Leeds, Soyinka travaille au Royal Court Theatre de Londres. Par la suite, il fonde plusieurs troupes théâtrales au Nigéria dont « 1960, Masks drama troupe » et occupe de nombreux postes universitaires à Ibadan, Ife et Lagos.
En 1952, Soyinka crée l'association « The Pyrate » à l'université d'Ibadan afin de combattre la mentalité coloniale. En 1962, il oppose au célèbre concept de négritude, fondé par Aimé Césaire et repris par Léopold Sédar Senghor, le concept de « tigritude » à propos duquel il dira « qu'un tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore[1]. » Il participe à une conférence controversée sur le sujet au sein de l'université Makerere (Ouganda), en 1962. L'auteur est emprisonné au Nigéria entre 1967 et 1969 pour avoir soutenu le mouvement d'indépendance du Biafra[2]. Après sa libération, il reste au Nigéria et enseigne aux départements d'art dramatique d'Ife et Ibadan. Il voyage aussi à travers le monde pour mettre en scène ses pièces, donner des conférences et éditer des magazines littéraires comme Transition.
Au milieu des années 1970, alors qu'il est fellow au Churchill College, de l'université de Cambridge, il écrit sa première tragédie sacrificielle, La Mort et l'écuyer du roi, qui traite des questions du colonialisme, de l'interventionnisme et explore les limites du relativisme culturel, à travers un événement historique de l'histoire coloniale nigériane[3]. L'auteur la met lui-même en scène en 1976 à Chicago et au Lincoln Center de New York en 1987.
En 1994, il est contraint à l'exil après avoir été condamné à mort par le gouvernement de Sani Abacha. Il ne peut rentrer au pays qu'après la mort du dictateur, en 1998[1]. Il s'implique également au Parlement international des écrivains[4] et a présidé la Communauté africaine de culture (CAC) à partir de 2006[5].
Le 25 septembre 2010, il annonce la création de son parti, le Democratic Front for a People's Federation (DFPF, Front démocratique pour une fédération des peuples)[6], en vue des élections générales, prévues soit en janvier 2011, soit en avril 2011[7].
En 2014, il signe la préface d'une anthologie intitulée Africa39: New Writing d'Afrique du Sud du Sahara, mettant en avant 39 jeunes écrivains africains, dans le cadre du projet Africa39[8]. L'Union internationale humaniste et éthique l'honore du prix de l'Humaniste international de l'année[9], mais, malade, il ne peut se rendre à la remise du prix au Congrès du monde humaniste à Oxford et se voit contraint d'envoyer une version enregistrée de son discours[10]. Le 12 juin, il révèle dans une conférence de presse au Centre culturel d'Abeokuta, dans l'État d'Ogun, qu'il vient de sortir victorieux de sa lutte contre le cancer du côlon et qu'il souhaite mettre sa notoriété à profit pour encourager la prévention contre tout type de cancer[11].
Suite à l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis d'Amérique en 2017, Soyinka déchire sa carte verte en signe de protestation, renonçant ainsi au privilège du droit à la résidence permanente aux États-Unis alors qu'il y enseignait dans plusieurs universités[12], et se réinstalle alors au Nigéria[13]. Interrogé sur son geste au Salon du Livre de Paris, il dénonce l'instrumentalisation d'une « vague de xénophobie latente qui existe dans toutes les sociétés » et compare la politique anti-migratoire de Trump aux expulsions d'étrangers perpétrées par le gouvernement nigérian pendant la crise du pétrole de 1983[14],[15].
En mars 2017, il est accueilli comme professeur au sein de la Faculté d'humanités de l'université de Johannesbourg[16].
Son œuvre |
Soyinka s'est essayé à toutes les formes d'écriture. Il rend compte de la complexité du continent africain dont il restitue, sur le plan littéraire, la grandeur ancestrale et « l'âme noire ». Son œuvre, polymorphe et occidentalisée, est essentiellement rédigée en anglais et s'inspire des mythes et du folklore yoruba dont il est issu. L'auteur a souvent recours à l'analepse et recherche dans sa prose un certain symbolisme[17]. Parfois fragmentaire et sensible à l'expérimentation, son style s'enrichit d'intrigues remarquablement construites et mêle légende, fantaisie et noirceur[17]. D'un pessimisme historique profond, ses textes tournent essentiellement autour du thème de la liberté bafouée et du concept de « viol des nations[18] ».
Ses productions théâtrales combinent généralement la tradition du spectacle africain à l'art classique et moderne du théâtre occidental. Parmi ses pièces les plus connues, on compte notamment Le Lion et la perle (1959) qui dépeint la vie de villageois ordinaires sur un mode humoristique, La Danse de la forêt (1960), écrite en l'honneur de l'indépendance nigériane, la comédie Les Tribulations de frère Jéro (1960), La Route (1965) qui met en parallèle accidents de voiture et forces divines et la satire politique La Récolte de Kongi (1965). Suivent Un sang fort (1966) qui prend pour figure centrale le bouc émissaire, Fous et spécialistes (1970) qui évoque la guerre du Biafra, Bacchae (1973), transposition en Afrique des Bacchantes d'Euripide, La Métamorphose de Jero (1973) et La Mort et l'écuyer du roi (1975). Opera Wonyosi (1981) s'inspire de L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht.
Soyinka est aussi l'auteur de nombreux recueils de poésie et de romans comme Les Interprètes (1965), satire féroce de la société nigériane pleine d'humour et d'ironie. Une Saison d'anomie (1973) revisite quant à lui le mythe d'Orphée dans le cadre des massacres commis au Biafra durant les années 1960. On doit également à l'auteur un récit autobiographique : Aké (1982) et quelques études critiques telles que Mythes, littérature et le monde africain (1976) dans laquelle il expose ses théories artistiques et revient sur sa conception de la littérature africaine.
Récompenses |
Prix Nobel de littérature |
Wole Soyinka a été le premier auteur africain et la première personnalité noire à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1986. L'Académie suédoise salue ainsi un « écrivain qui met en scène, dans une vaste perspective culturelle enrichie de résonances poétiques, une représentation dramatique de l'existence[18]. » À propos de cette récompense, il déclare : « Il y a des gens qui pensent que le prix Nobel vous rend insensible aux balles, pour ma part, je ne l'ai jamais cru[1]. »
Autres récompenses |
Prix Manhae de littérature, en 2005.- Prix de l'Humaniste international de l'année 2014 décerné par l'Union internationale humaniste et éthique.
Œuvres |
Théâtre |
Keffi's Birthday Treat (1954)
The Invention (1957)
The Swamp Dwellers (1958)Publié en français sous le titre Les Gens du marais, suivi de Un sang fort et de Les Tribulations de frère Jéro, Paris, P.J. Oswald, 1971 ; réédition, Paris, Harmattan, 1986
The Lion and the Jewel (1959)Publié en français sous le titre Le Lion et la Perle, Yaoudé, Édition C.L.É., 1968
The Trials of Brother Jero (1959)Publié en français sous le titre Les Tribulations de frère Jéro, précédé de Les Gens du marais, et de Un sang fort, Paris, P.J. Oswald, 1971 ; réédition, Paris, Harmattan, 1986
A Dance of the Forests (1960)Publié en français sous le titre La Danse de la forêt, Paris, P.J. Oswald, 1971 ; réédition dans une nouvelle traduction sous le titre La Ronde de la forêt, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1991
My Father's Burden (1960)
The Strong Breed (1964)Publié en français sous le titre Un sang fort, précédé de Les Gens du marais, et suivi de Les Tribulations de frère Jéro, Paris, P.J. Oswald, 1971 ; réédition, Paris, Harmattan, 1986
Before the Blackout (1964)
Kongi's Harvest (1964)Publié en français sous le titre La Récolte de Kongi, Paris, Éditions Silex, 1988
The Road (1965)Publié en français sous le titre La Route, Paris, Hatier, 1988
Madmen and Specialists (1970)Publié en français sous le titre Fous et Spécialistes, Ivry, Éditions Nouvelles du Sud/Centre National des Lettres, 1993
The Bacchae of Euripides (1973)Publié en français sous le titre Les Bacchantes d'Euripide: Rite de communion, Paris, Éditions Silex, 1989
Camwood on the Leaves (1973)Publié en français sous le titre Du rouge sur les feuilles de cam, Ivry, Éditions Nouvelles du Sud/Centre National des Lettres, 1992
Jero's Metamorphosis (1973)Publié en français sous le titre La Metamorphose de frère Jéro, Paris, Éditions Présence africaine, 1984
Death and the King's Horseman (1975)Publié en français sous le titre La Mort et l'Écuyer du roi, Paris, Hatier, 1986
Opera Wonyosi (1977)
Requiem for a Futurologist (1983)Publié en français sous le titre Requiem pour un futurologue, Ivry, Éditions Nouvelles du Sud/Centre National des Lettres, 1993
Sixty Six (1984)
A Play of Giants (1984)
From Zia with Love (1992)
A Scourge of Hyacinths (1992), opéraPublié en français sous le titre La Barrière de jacinthes, Genève, Édition Zoé, 1999
The Beatification of Area Boy (1996)
Document of Identity (1999), pièce radiophonique
King Baabu (2001)Publié en français sous le titre Baabou roi, Arles, Actes-Sud Papiers, 2005
Romans |
The Interpreters (1964)Publié en français sous le titre Les Interprètes, Paris, Éditions Présence africaine, 1979
Season of Anomy (1972)Publié en français sous le titre Une saison d'anomie, Paris, Belfond, 1987 ; réédition, Livre de poche no 9582, 1993
Recueils de nouvelles |
A Tale of Two (1958)
Egbe's Sworn Enemy (1960)
Madame Etienne's Establishment (1960)
Récits autobiographiques |
The Man Died: Prison Notes (1971)Publié en français sous le titre Cet homme est mort, Paris, Belfond, 1986
Aké: The Years of Childhood (1981)Publié en français sous le titre Aké, les années d'enfance, Paris, Belfond, 1984 ; réédition, Livre de poche no 9561, 1993
Ibadan: The Penkelemes Years: a memoir 1946-65 (1989)Publié en français sous le titre Ibadan, les années pagaille. Mémoires : 1946-1965, Arles, Actes Sud, 1997
Isara: A Voyage around Essay (1990)Publié en français sous le titre Isara : périple autour de mon père, Paris, Belfond, 1993
You Must Set Forth at Dawn (2006)Publié en français sous le titre Il te faut partir à l'aube, Arles, Actes Sud, 2007
Recueils de poésie |
Idanre and other poems (1967)
A Big Airplane Crashed Into The Earth (ou Poems from Prison) (1969)
A Shuttle in the Crypt (1971)
Ogun Abibiman (1976)Publié en français sous le titre Cycles sombre, recueil français composé à partir de Idanre and other poems, A Shuttle in the Crypt et Ogun Abibiman, Paris, Silex, 1987
Myth, Literature and the African World (1976)
Mandela's Earth and Other Poems (1988)Publié en français sous le titre La Terre de Mandela, Paris, Belfond, 1989
Early Poems (1997)
Samarkand and Other Markets I Have Known (2002)
Essais |
Towards a True Theater (1962)
Culture in Transition (1963)- Neo-Tarzanism: The Poetics of Pseudo-Transition
Art, Dialogue, and Outrage: Essays on Literature and Culture (1988)
From Drama and the African World View (1976)
The Credo of Being and Nothingness (1991)
The Burden of Memory – The Muse of Forgiveness (1999)
Opéra |
- 1994, 1999 (en entier), sur une musique de Tania León, Le Maléfice des jacinthes (A Scourge of Hyacinths) est le premier opéra dont le livret soit tiré d'une pièce de Wole Soyinka
Production théâtrale en France |
1971 : Les Anges meurtriers de Conor Cruise O'Brien, mise en scène Joan Littlewood, Théâtre de Chaillot (en tant que comédien)[19]
1977 : Un sang fort, mise en scène Jean-Luc Jeener
1986 : La Métamorphose de Frère Jéro, mise en scène Wole Soyinka
2016 : Baabou Roi, mise en scène Fabien Bassot
2017 : Baabou Roi, mise en scène Philippe Zarch
Notes |
Le Monde des livres du 2 novembre 2007.
Notice biographique portée sur l'édition La mort et l'écuyer du roi parue dans la collection « Monde Noir » en 2002.
(en) Andrew Gumbel, « Wole Soyinka on how he came to write Death and the King's Horseman », sur the Guardian, 7 avril 2009(consulté le 10 septembre 2018)
(en) « Wole Soyinka, Writer | Townsend Center for the Humanities », sur townsendcenter.berkeley.edu (consulté le 10 septembre 2018)
« Grioo.com : Alioune Diop fondateur de la maison d'édition Présence Africaine », Grioo.com, 3 mai 2010(lire en ligne)
« Le Prix Nobel Wole Soyinka crée son parti au Nigeria », sur https://www.lemonde.fr/, Le Monde, septembre 2010(consulté le 24 octobre 2010).
Nigeria : Les élections générales entre janvier et avril 2011, sur afrique.kongotimes.info, consulté le 24 octobre 2010.
(en) Margaret Busby, « Africa39: how we chose the writers for Port Harcourt World Book Capital 2014 », The Guardian, 10 avril 2014(lire en ligne).
(en) « Wole Soyinka wins International Humanist Award », Humanists UK, 10 août 2014(lire en ligne)
(en-US) « Wole Soyinka's International Humanist Award acceptance speech - full text | IHEU », IHEU, 12 août 2014(lire en ligne)
(en) « Wole Soyinka opens up on health status, says "I have cancer" [PHOTO] - Daily Post Nigeria », Daily Post Nigeria, 25 novembre 2014(lire en ligne)
James Barma, « Wole Soyinka sur Donald Trump : "Il surfe sur la xénophobie latente" », Le Point Afrique, 27 mars 2017(lire en ligne).
« L'ECRIVAIN NIGERIAN SOYINKA A JETE SA CARTE VERTE », SenePlus, 2 décembre 2016(lire en ligne).
« Wole Soyinka, prix Nobel de littérature, quitte l'Amérique de Donald Trump », FIGARO, 2 avril 2017(lire en ligne).
« Pour Wole Soyinka, les États-Unis de Trump ressemblent au Nigeria de 1983 – JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, 27 mars 2017(lire en ligne).
(en) « News & Events - Nobel Laureate prize winner, Prof Wole Soyinka, joins UJ », sur www.uj.ac.za (consulté le 10 septembre 2018)
Article Encarta sur Wole Soyinka.
Article de Denise Coussy sur Wole Soyinka in Le Nouveau Dictionnaire des auteurs, de tous les temps et de tous les pays, édition Laffont-Bompiani, Paris, 1994, volume 2, page 3031.
« Wole Soyinka | Les Archives du Spectacle », sur Les Archives du Spectacle (consulté le 24 août 2018)
Voir aussi |
Bibliographie |
(en) James Gibbs, Ketu H. Katrak et Henry Louis Gates, Jr. (dir.), Wole Soyinka : a bibliography of primary and secondary sources, Greenwood Press, Westport (Conn.), Londres, 1986, 107 p. (ISBN 0-313-23937-1)
(en) Biodun Jeyifo (dir.), Perspectives on Wole Soyinka : freedom and complexity, University Press of Mississippi, Jackson (Miss.), 2001, XXII-242 p. (ISBN 1-57806-335-3)
(en) Biodun Jeyifo, Wole Soyinka : politics, poetics, and postcolonialism, Cambridge University Press, 2004, XXXIII-322 p. (ISBN 0-521-39486-4)
(en) Mpalive-Hangson Msiska, Postcolonial identity in Wole Soyinka, Rodopi, Amsterdam, New York, 2007, XXXVII-176 p. (ISBN 978-90-420-2258-4)
(en) K. Rajkumar, Wole Soyinka as a play-writer, Creative Books, New Delhi, 2007, 176 p.- Christiane Fioupou, La route : réalité et représentation dans l'œuvre de Wole Soyinka, Rodopi, Amsterdam, 1994, 390 p. (ISBN 90-5183-731-3)
- Michèle Lurdos, Côté cour, côté savane, le théâtre de Wole Soyinka, Presses universitaires de Nancy, Nancy, 1990, 133 p. (ISBN 2-86480-399-2)
- Jean-Jacques Ngor Sene, Mythe et rituel dans la production théâtrale de Wole Soyinka ou La matrice d'une conscience sociale toujours en éveil, Université de Haute-Bretagne, Rennes 2, 1999, 454 p. (thèse de doctorat d'Études anglaises)
- Alain Ricard, Wole Soyinka ou l'Ambition démocratique, Silex, Paris ; les Nouvelles éd. africaines, Lomé, 1988, 79 p. (ISBN 2-7236-0953-7)
- Eliane Utudjian Saint-André, Le théâtre anglophone du Nigeria, du Ghana et de la Sierra Leone. Evolution des formes des origines à la fin du XXe siècle, Paris, éditions Karthala, 2007.
Filmographie |
Wole Soyinka poète citoyen : Nigéria juillet et novembre 1989, film de Bankolé Bello, produit en 1990 par 5 Continents, la Sept, FR3, BB film and Video, Ateliers de Diffusion Audiovisuelle et 5 Continents, 52 min (VHS)
Liens externes |
(en) (pl) Le pidgin dans les œuvres dramatiques de Wole Soyinka
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