Louis Faidherbe





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Officier général francais 3 etoiles.svg Louis Faidherbe

Louis Faidherbe
Le général Faidherbe. 1884.
Huile sur toile par Marie-Madeleine Rignot-Dubaux.

Naissance

3 juin 1818
Lille, France
Décès

28 septembre 1889(à 71 ans)
Paris, France
Origine

Drapeau de la France France
Grade

Général de division
Conflits

Guerre franco-prussienne de 1870
Faits d'armes

Siège du fort de Médine,
Bataille de Pont-Noyelles,
Bataille de Bapaume (1871)
Distinctions
Grand chancelier de la Légion d'honneur
Autres fonctions

Gouverneur du Sénégal, Sénateur

Louis Léon César Faidherbe, né le 3 juin 1818 à Lille et mort le 28 septembre 1889 à Paris, est un militaire, un administrateur colonial, principalement du Sénégal et un homme politique français. Il commanda l'Armée du Nord pendant la guerre de 1870-1871 et fut élu député puis sénateur du Nord à partir de 1871.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Enfance et formation


      • 1.1.1 Formation et débuts militaires




    • 1.2 Gouverneur du Sénégal (1854-1861 et 1863-1865)


      • 1.2.1 Conquête et pacification du Sénégal




    • 1.3 Commandement en Algérie et retour au Sénégal


      • 1.3.1 Amélioration de l'économie du Sénégal


      • 1.3.2 Travaux linguistiques et ethnographiques




    • 1.4 La guerre de 1870-1871


    • 1.5 Carrière politique




  • 2 Hommages et distinctions


    • 2.1 Distinctions


    • 2.2 Hommages posthumes


      • 2.2.1 En France


      • 2.2.2 Au Sénégal






  • 3 Œuvres


    • 3.1 Bibliographie


    • 3.2 Articles connexes


    • 3.3 Liens externes




  • 4 Notes et références





Biographie |



Enfance et formation |


Louis Faidherbe est issu d'un milieu modeste. Il naquit rue Saint-André dans une maison du Vieux-Lille[1]. Son père, qui avait été volontaire en 1794 et blessé au combat, était alors fabricant de bonneterie. Il commença ses études au collège de Lille. Ses aptitudes en mathématiques lui permirent d'obtenir une bourse pour entrer au collège royal de Douai.



Formation et débuts militaires |




Maison natale de Faidherbe, rue Saint-André


En 1838, il entra à l'École polytechnique puis en 1840 à l’École d'application de l'artillerie et du génie de Metz dont il sortit officier en 1842. Sous-lieutenant au 1er Régiment du génie en 1842, il servit lors de la conquête de l'Algérie de 1842 à 1847, notamment lors de l'expédition du Chélif. Il participa également à la fortification de Bou Saada.


Il fut envoyé à la Guadeloupe de 1848 à 1849, et de nouveau en Algérie de 1849 à 1852 où en tant que capitaine, il participa à l'expédition dans le Djurjura sous les ordres du général Camou, à celle de Petite Kabylie sous les ordres du général de Saint-Arnaud et à celle du massif de Bougie dirigée par le général Bosquet. Ses aptitudes et son énergie le firent remarquer et il fut envoyé au Sénégal. Il y fut promu chef de bataillon à l'âge de trente-six ans. Le 16 décembre 1854, il fut nommé gouverneur de la colonie[2].



Gouverneur du Sénégal (1854-1861 et 1863-1865) |


Article connexe : Bataille de Logandème.


Conquête et pacification du Sénégal |


Il entreprit de pacifier le pays, repoussa les Toucouleurs à l'est du Haut-Sénégal (1855-1863), et s'opposa à El Hadj Omar qui assiégeait le fort de Médine et prit la ville le 18 juillet 1857. Il repoussa les Maures au nord et annexa le pays Ouolof (traité de mai 1858).


À la bataille de Logandème (18 mai 1859), il combattit les Sérères pendant le règne de Maad a Sinig Coumba Ndoffène Famak Diouf. Sous ses ordres, Fatick fut brûlé[3],[4].


Il était le premier organisateur de l'Armée noire en 1857 ; il fut nommé colonel du génie en 1860.


L'annexion du Cayor (1861-1865) permit de dégager la route reliant Saint-Louis à la presqu'île du Cap-Vert.



Commandement en Algérie et retour au Sénégal |


En 1861, malade, il sollicita son retour en métropole, il est alors colonel. Promu général en 1863, on lui donna le commandement de la subdivision de Sidi-bel-Abbès en Algérie. Il repartit pour le Sénégal en tant que gouverneur en 1863 et fut promu général de brigade le 20 mai 1863. Il quitta la colonie en 1865.



Amélioration de l'économie du Sénégal |




Le pont Faidherbe vu de l'île de Saint-Louis du Sénégal


Avec peu de moyens, il jeta les bases de la future Afrique-Occidentale française. Il étendit l'influence française très au-delà du Sénégal, travailla à développer l'économie locale et fut le créateur du port de Dakar. Il assuma pleinement son rôle de « colonisateur ».


Pendant la pénurie de coton causée par la guerre de Sécession américaine à partir de 1861, il favorisa des plantations qui fournirent annuellement 50 tonnes de coton brut jusqu'en 1868. Le sud du bassin du Niger est alors jugé éventuellement porteur par les Français en Afrique occidentale[5].


Il favorisa le développement économique de la colonie et projeta la ligne de chemin de fer de Dakar au Niger qui sera entreprise à partir de la fin du XIXème siècle. Il promut la distribution d'eau potable à Saint-Louis par le projet de l'usine des eaux de Mbakhana, qui devait être finalement inaugurée en 1885.



Travaux linguistiques et ethnographiques |


Il s'intéressa aux dialectes locaux, aux coutumes et rédigea plusieurs travaux d'ethnographie et de géographie sur l'Afrique occidentale, ainsi qu'un Annuaire du Sénégal en quatre langues : français, wolof, toucouleur et soninké.


Faidherbe dirigea, en 1871, une mission scientifique en Haute-Égypte.



La guerre de 1870-1871 |





Bapaume, statue du général Faidherbe.


En 1867, il était général commandant la subdivision de Bône. En 1870, la déclaration de guerre le surprit à Lille, où il effectuait un séjour de convalescence.


Léon Gambetta le nomma général de division le 23 novembre et lui confia le commandement de l’Armée du Nord en remplacement du général Bourbaki. Cette armée était forte de 45 000 hommes, le général Farre en était le chef d'état-major, le général Lecointe commandait le 22e corps d'armée et le général Paulze d'Ivoy le 23e.


Sa contre-offensive sur Amiens échoua à la bataille de Villers-Bretonneux, le 27 novembre 1870. À la bataille de l'Hallue des 23 et 25 décembre et à celle de Bapaume, le 3 janvier 1871, il ne parvint pas à exploiter l'ouverture qu'il s'était créée et finalement ne put empêcher l'irruption allemande vers Paris à la suite de la bataille de Saint-Quentin. En janvier, il battit en retraite à l'abri des places fortes de Cambrai et Lille, sans être vraiment inquiété par von Gœben, mais son action permit au Nord-Pas-de-Calais, encerclé, de résister jusqu'à la capitulation.


Dans ses Bases d'un projet de réorganisation d'une armée nationale, 1871, il critique vivement le Second Empire et la plupart des généraux de l'Empire, qu'il juge responsables de la défaite.



Carrière politique |


Après la défaite de 1871, il fut élu député du département de la Somme le 8 février mais démissionna en raison de ses fonctions militaires. Il fut réélu le 2 juillet par les départements de la Somme, du Pas-de-Calais et du Nord. Il opta pour ce dernier et siégea dans les rangs des républicains. Il démissionna une seconde fois parce qu'il pensait que l'assemblée outrepassait le mandat qu'elle avait reçu du peuple. Le 8 octobre 1871, il devint Conseiller général du Nord pour le Canton de Lille-Centre. Il fut candidat républicain, aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, dans ce département mais il échoua. Il fut plus heureux au renouvellement triennal du 5 janvier 1879 et fut élu sénateur du département du Nord et le resta jusque 1888. Républicain, il siégea toujours à gauche et s'opposa au boulangisme.



Hommages et distinctions |



Distinctions |


  • En 1871, une souscription fut ouverte dans le département de la Somme pour lui offrir une épée d'honneur.

  • Le 28 février 1880, il fut promu grand chancelier de la Légion d'honneur.

  • Il fut décoré de l'Ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie).

  • A Pont-Noyelles (Somme) : un monument commémoratif de la bataille de l'Hallue, dit « Colonne Faidherbe », a été érigé en 1872, à la sortie du village, en allant vers Albert.


Hommages posthumes |




Timbre français honorant Louis Faidherbe.


De nombreuses villes ont rendu hommage à Faidherbe en nommant une voie ou en érigeant un monument à sa mémoire. Toutefois, il se développe dans les années 2010 une campagne militante de contestation qui demande la suppression des références positives à la colonisation et le retrait des statues[6].



En France |




Statue à Lille



  • À sa mort, le 29 septembre 1889, le gouvernement lui décerna des funérailles nationales. Après une imposante cérémonie aux Invalides, son corps fut transporté à Lille.


  • Albert : un « Monument patriotique » à la mémoire du général Faidherbe et de l'Armée du Nord fut érigé à mais, il fut détruit pendant la Première Guerre mondiale.


  • Amiens : un des boulevards intérieurs porte le nom de boulevard Faidherbe.


  • Arras : un des boulevards du centre ville porte le nom de boulevard Faidherbe.

  • Cambrai : un boulevard porte le nom de boulevard Faidherbe.


  • Bapaume : statue du général Faidherbe.


  • Cholet : Boulevard du General Faidherbe.


  • Douai : un des boulevards du centre ville porte le nom de boulevard Faidherbe.


  • Lille :

    • un lycée porte le nom de lycée Faidherbe.


    • Monument au général Faidherbe, statue équestre.

    • Rue Faidherbe qui relie la gare à l'opéra.




  • Onnaing : une rue porte son nom à l'angle de la rue Scouflaire.


  • Malo-les-Bains : Avenue Faidherbe donnant sur la place Turenne


  • Quesnoy-sur-Deûle : Rue Faidherbe au lieu-dit : le Vingtième Siècle.


  • Paris :

    • Une rue porte le nom de Faidherbe dans le 11e arrondissement.

    • Une station de métro (ligne 8) porte le nom de Faidherbe-Chaligny.


      Inscription au Panthéon, Paris



    • au Panthéon, sous l'urne où repose le cœur de Léon Gambetta, une inscription rend hommage aux généraux de la guerre de 1870:





« A la mémoire des généraux d'Aurelle de Paladines, Chanzy et Faidherbe, des colonels Denfert-Rochereau et Teyssier ainsi que des officiers et soldats des armées de terre et de mer qui en 1870-1871 ont sauvé l'honneur de la France. »





  • Saint-Quentin : une avenue du centre-ville porte le nom d'avenue Faidherbe.


  • Savigny-sur-Orge : Rue Faidherbe.

  • Tours : Une rue porte le nom du Gérél Faidherbe


  • Valence : rue du Général-Faidherbe.


  • Villeneuve-sur-Yonne : une rue du Général-Faidherbe honore sa mémoire.



  • Un arbre d'Afrique porte le nom de Faidherbia albida.


  • Émile Zola cite à deux reprises son nom dans son roman La Débâcle.



Au Sénégal |




Statue à Saint-Louis du Sénégal.




  • Dakar : une rue porte son nom.


  • Saint-Louis : le pont reliant l'île où est construite la ville au continent porte depuis 1865 le nom de pont Faidherbe, il fut reconstruit en fer en 1897 et rénové à plusieurs reprises Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2000). Sur la place principale, sa statue est érigée en 1886 en son honneur où est inscrit : « À son gouverneur L. Faidherbe, le Sénégal reconnaissant »[6].



Œuvres |




  • Notice sur la colonie du Sénégal, 1859 ;


  • L'Avenir du Sahara et du Soudan, 1863 ;


  • Vocabulaire d'environ 1 500 mots français avec leurs correspondants en ouolof de Saint-Louis, en poular (toucouleur) du Fouta, en soninké (sarakhollé) de Bakel, 1864; Saint-Louis, Imprimerie du Gouvernement, 1864, 70 p.

  • « Étude sur la langue kéguem ou sérère-sine », Annuaire du Sénégal et dépendances pour l’année 1865, Saint-Louis, Imprimerie du Gouvernement, 1865, p. 173-242

  • Collection complète des inscriptions numidiques, 1870 ;


  • Bases d'un projet de réorganisation d'une armée nationale, 1871 ;


  • Campagne de l'Armée du Nord en 1870-1871, édition E. Dantu, Paris, 1871 ;


  • Épigraphie phénicienne, 1873;

  • « Dictionnaire de la langue poul, augmenté par le Docteur Quintin », in Bulletin de la Société de Géographie, septembre-octobre 1881, p. 332-354


  • Grammaire et vocabulaire de la langue poul à l'usage des voyageurs dans le Soudan avec une carte indiquant les contrées où se parle cette langue, Paris, Maisonneuve et Cie, 1882 (2e édition), 165 p.


  • Langues sénégalaises : wolof, arabe-hassania, soninké, sérère, notions grammaticales, vocabulaires et phrases, E. Leroux, 1887, 267 p.



Bibliographie |



  • Henry Bordeaux, Les Gouverneurs du Sénégal, SPEP, 1960.

  • Alain Coursier, Faidherbe, 1818-1889 : Du Sénégal à l'armée du Nord, Tallandier, 1989, 229 p. (ISBN 2235018882)

  • André Demaison, Louis Faidherbe, Plon, Paris, 1932, 282 p.

  • Georges Hardy, Louis Faidherbe, Éditions de l'Encyclopédie de l'Empire français, coll. Les grands coloniaux, Paris, 1947, 156 p.


  • (en) Conley Barrows Leland, Général Faidherbe, the Maurel and Prom Company, and French Expansion in Senegal, University of California, Los Angeles, 1974, XXI-t.1, p. 1-519 ; t.2, p. 520-976, (Thèse).


  • (en) David Wallace Robinson Jr, Faidherbe, Senegal and Islam, New York, Columbia University, 1965, 104 p. (Thèse).



Articles connexes |


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  • Guerre franco-allemande de 1870

  • Bataille de l'Hallue

  • Colonne Faidherbe

  • Bataille de Bapaume (1871)

  • Bataille de Saint-Quentin (1871)

  • Pont Faidherbe

  • Monument aux morts de la guerre de 1870 en France



Liens externes |



  • Faidherbe


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Notes et références |





  1. Voir plaque de sa maison natale.


  2. Adolphe Robert et Gaston Cougny du Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889


  3. Klein, Martin A., Islam and Imperialism in Sénégal - Sine-Saloum, 1847–1914, Edinburgh University Press, 1968, p. 55-59


  4. Diouf, Cheikh, Fiscalité et Domination Coloniale : l'exemple du Sine: 1859-1940, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (2005)


  5. « La question du coton et les essais de culture cotonnière », par Maurice Zimmermann, Annales de Géographie 1904, tome 13, numéro 67, p. 88 à 91


  6. a et bFanny Pigeaud, « Le collectif «Faidherbe doit tomber» veut déboulonner un symbole du colonialisme », mediapart.fr, 12 juin 2018(consulté le 13 juin 2018)





























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