Académie de France à Rome






























Académie de France à Rome

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Situation
Création

1666
Siège

Rome
Coordonnées
41° 54′ 30″ N, 12° 28′ 57″ E
Dirigeant

Muriel Mayette-Holtz


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Académie de France à Rome

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Académie de France à Rome

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L'Académie de France à Rome, est une institution artistique française située dans la villa Médicis sur la colline du Pincio à Rome et dédiée à l'accueil en résidence pour une période donnée, en son sein ou hors les murs, de jeunes artistes afin de développer leurs projets créatifs.


L’Académie est souvent nommée « Villa Médicis » par métonymie, en référence au palais l’hébergeant.




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Fondation


    • 1.2 Villa Médicis




  • 2 Les directrices et directeurs


  • 3 Élèves


    • 3.1 Rémunération


    • 3.2 Controverses




  • 4 Notes et références


  • 5 Annexes


    • 5.1 Bibliographie


    • 5.2 Articles connexes


    • 5.3 Liens externes







Histoire |



Fondation |





Char des artistes de l'Académie de France au carnaval de Rome en 1748[1].


Fondée en 1666 par Colbert, l'Académie de France à Rome est d'abord située dans une maison sur les pentes du Janicule près du monastère de Sant'Onofrio. Elle déménage en 1673 au palais Caffarelli (it) puis en 1684 dans le palais Capranica, aujourd'hui théâtre Valle. En 1725, elle s'établit au palais Mancini[2], sur le Corso, jusqu'au Directoire.



Villa Médicis |


En 1803, Napoléon Bonaparte transfère l'Académie de France à Rome à la villa Médicis. L'intention du futur empereur des Français est de perpétuer une institution menacée un temps par la Révolution et, ainsi, de permettre aux jeunes artistes de pouvoir continuer d'approcher et de copier les chefs-d’œuvre de l'Antiquité ou de la Renaissance puis de s'en inspirer pour leurs « envois de Rome ». Ces travaux annuels, envoyés et jugés à Paris, constituent des exercices obligés pour tous les pensionnés.


Au début, la villa et ses jardins sont dans un triste état et doivent être rénovés pour accueillir l'ensemble des lauréats du prix de Rome. Ces derniers y font alors un séjour de trois à cinq ans selon les disciplines.


Après une première interruption du concours pendant la Première Guerre mondiale, les activités reprennent alors que se succèdent à la direction de l'institution Denys Puech, lauréat du prix de Rome en 1884, et auteur d'un buste du Duce, le sculpteur Paul Landowski, puis le musicien Jacques Ibert. En 1941, Mussolini confisque le lieu à la France. L'Académie se replie à la villa Paradisio à Nice, puis à Fontainebleau jusqu'en 1945.




S. M. l'Empereur du Brésil, Pedro II, visitant les ateliers de l'Académie de France, à Rome.


Concours et prix de Rome sont supprimés en 1968 par André Malraux (le dernier grand prix d'architecture prend fin dès 1967, les évènements de 1968 empêchant son bon déroulement)[3]. L'Académie des beaux-arts à Paris et l'Institut de France perdent alors la tutelle de la villa Médicis au profit du ministère de la Culture et de l'État[4]. Dès lors, les pensionnaires n'appartiennent plus seulement aux disciplines traditionnelles (peinture, sculpture, architecture, gravure sur médailles ou sur pierres fines, composition musicale) mais aussi à des champs artistiques jusque-là négligés ou nouveaux (histoire de l'art, archéologie, littérature, scénographie, photographie, cinéma, vidéo et même cuisine). Les artistes sont recrutés, non plus sur concours, mais sur dossier et pour des séjours variant de six à dix-huit mois voire, plus rarement, deux ans.


Le bâtiment et ses dépendances ont fait l'objet d'une nouvelle campagne de réhabilitation et de modernisation dont la restauration de la façade sur les jardins constitue l'étape la plus spectaculaire. Ces travaux se sont déroulés entre 2004 et 2007 sous la direction de Richard Peduzzi.


Depuis quelques années, la villa Médicis s'ouvre sur l'extérieur et présente expositions et spectacles élaborés par ses pensionnaires. Il est également possible pour les visiteurs de louer des chambres de la villa[5].



Les directrices et directeurs |





  • 1666-1672 : Charles Errard


  • 1673-1675 : Noël Coypel


  • 1675-1684 : Charles Errard


  • 1684-1699 : Matthieu de La Teullière


  • 1699-1704 : René-Antoine Houasse


  • 1704-1725 : Charles-François Poerson


  • 1725-1737 : Nicolas Vleughels


  • 1737-1738 : Pierre de L'Estache


  • 1738-1751 : Jean-François de Troy


  • 1751-1775 : Charles-Joseph Natoire


  • 1775          : Noël Hallé


  • 1775-1781 : Joseph-Marie Vien


  • 1781-1787 : Louis Jean François Lagrenée


  • 1787-1792 : François-Guillaume Ménageot


  • 1792-1807 : Joseph-Benoît Suvée


  • 1807          : Pierre-Adrien Pâris


  • 1807-1816 : Guillaume Guillon Lethière


  • 1816-1823 : Charles Thévenin


  • 1823-1828 : Pierre-Narcisse Guérin


  • 1829-1834 : Horace Vernet


  • 1835-1840 : Jean-Auguste-Dominique Ingres


  • 1841-1846 : Jean-Victor Schnetz


  • 1847-1852 : Jean Alaux


  • 1853-1866 : Jean-Victor Schnetz


  • 1866-1867 : Joseph-Nicolas Robert-Fleury


  • 1867-1873 : Ernest Hébert


  • 1873-1878 : Jules Eugène Lenepveu


  • 1879-1884 : Louis-Nicolas Cabat


  • 1885-1890 : Ernest Hébert


  • 1891-1904 : Jean-Baptiste-Claude-Eugène Guillaume


  • 1905-1913 : Charles-Emile-Auguste Durand, dit Carolus-Duran


  • 1913-1921 : Albert Besnard


  • 1921-1933 : Denys Puech[6]


  • 1933-1937 : Paul-Maximilien Landowski


  • 1937-1960 : Jacques Ibert


  • 1961-1977 : Balthazar Klossowski de Rola, dit Balthus


  • 1979-1985 : Jean Leymarie


  • 1985-1994 : Jean-Marie Drot


  • 1994-1997 : Jean-Pierre Angremy, dit Pierre-Jean Rémy


  • 1997-2002 : Bruno Racine


  • 2002-2008 : Richard Peduzzi


  • 2008-2009 : Frédéric Mitterrand


  • 2009-2015 : Éric de Chassey


  • 2015-2018 : Muriel Mayette-Holtz[7]




Élèves |


Sous la Direction de Vleughels

Au début de juin 1728, le directeur de l'époque, Nicolas Vleughels, signale au duc d’Antin, directeur général des bâtiments, l'arrivée à Rome de nouveaux élèves. Il s'agit de Carle Van Loo et de ses neveux François et Louis. Certains, comme François Boucher n'ont pu obtenir la pension royale, et sont inscrits comme comme élèves libres. C'est ainsi qu'en parle Vleughels : « Il y a encore un nommé Boucher, garçon simple et de beaucoup de mérite ; presque hors de la maison, il y avait encore un petit trou de chambre ; je l’ay fourré là […] Il est vrai que ce n’est qu’un trou, mais il est à couvert[8]. ». A leurs départs il écrit ceci dans une lettre du 5 mars 1732 : « C. Vanloo est un habile homme, et il n’est jamais sorti de l’Académie de meilleur sujet, si ce n’est un pauvre garçon, François Boucher, qui, sous votre bon plaisir, resta quelques années à l’Académie, et qui est retourné à Paris très habile[9]. » Et dans une autre lettre, datée du 14 août de cette même année, il place François Boucher, avec les Van Loo, Natoire et Bouchardon, au rang des meilleurs élèves de l’Académie[10].



  • Francesco Piranesi (vers 1758-1810)


Rémunération |


Selon le journal l'Express, la rémunération mensuelle du directeur de l'Académie de France à Rome est de 5 000  auxquels s'ajoutent 4 000  de défraiements ainsi que la résidence[11].



Controverses |


En 2014, la nomination de Julie Gayet au jury de la villa Médicis, proposée par Éric de Chassey, est finalement rejetée[12],[13].



Le 2 juillet 2015, Éric de Chassey, arrivant au terme de son mandat de trois ans, une controverse médiatique le présente comme nommé directeur de l'école des beaux-arts de Paris[14],[15] la direction de l'Académie est appelée à changer[16]. La controverse rebondit en septembre suivant[17] quand Muriel Mayette-Holtz est nommée directrice, une pétition titrée « Un mauvais casting » dénonce son incompétence et une nomination d'Ancien Régime. Elle est reprise par la presse[18],[19],[20] on peut y lire :



« Elle ne connaît aucun des domaines artistiques et intellectuels présentés à la Villa Médicis. Bref, elle ne peut être là que pour de mauvaises raisons[21]. »




Notes et références |




  1. D'après les dessins et gravures de Joseph-Marie Vien. Le Magasin pittoresque, 1842.


  2. L'Académie de France à Rome : le palais Mancini, L'Histoire par l'image, Réunion des musées nationaux.


  3. Malraux avait déjà envisagé, une première fois et sans succès, la suppression du concours du prix de Rome en 1962.


  4. L'Institut de France réagit à cet état de fait, dès 1975, en organisant chaque année le concours du grand prix d'architecture de l'Académie des beaux-arts qui existe encore aujourd'hui.


  5. Michaël Moreau, « À quoi sert la Villa Médicis ? : Dans les coulisses d'une institution à bout de souffle », Revue du crieur, no 2,‎ octobre 2015, p. 34 (ISBN 978-2-7071-8798-7)


  6. Prix de Rome en 1884, il sculpte un buste de Benito Mussolini alors qu'il dirige la villa Medicis.


  7. Fin de mandat pour Muriel Mayette-Holtz


  8. Fenaille 1925, p. 31.


  9. Correspondance des directeurs de l’Académie de France à Rome.


  10. Fenaille 1925, p. 35.


  11. « Ces postes qui valent de l'or », L'Express n° 224-225 mai-juin 2008, p. 49.


  12. « La nomination de Julie Gayet au jury de la Villa Médicis rejetée », Le Monde, 15 janvier 2014.


  13. « Villa Médicis: après la polémique sur Julie Gayet, le site Internet modifie discrètement son communiqué de presse », Le Huffington Post, 15 janvier 2014.


  14. « François Hollande: un homme sous influence », Gala, 2 juillet 2015.


  15. Voir sur lepoint.fr.


  16. Voir sur lesechos.fr.


  17. Décret de nomination du 9 septembre 2015


  18. Voir sur lemonde.fr.


  19. Voir sur telerama.fr.


  20. Voir sur next.liberation.fr.


  21. Voir sur lefigaro.fr.



Annexes |



Bibliographie |



  • Alessandro Franchi-Verney, L’Académie de France à Rome, 1666-1903, Paris, Fischbacher, 1904

  • Henry Lapauze, Histoire de l'Académie de France à Rome, Paris, Plon, 1924, 2 tomes

  • Marc Bayard, Émilie Beck Saiello et Aude Gobet (dir.), L’Académie de France à Rome. Le palais Mancini : un foyer artistique dans l’Europe des Lumières (1725-1792), Presses universitaires de Rennes, 2016 (ISBN 978-2-7535-4287-7)

  • Jérôme Delaplanche (dir.), 350 ans de création : les artistes de l'Académie de France à Rome de Louis XIV à nos jours, catalogue d’exposition (Rome, Académie de France à Rome - Villa Médicis, 14 octobre 2016-15 janvier 2017), Milano : Officina Libraria, 2016. (ISBN 978-88-99765-08-8)

  • François Fossier, Le séjour des grands prix de Rome à la Villa Médicis, Paris, L'Harmattan, 2018, 234 p. (ISBN 9782343141503)



Articles connexes |



  • Pierre Julien

  • Prix de Rome

  • Villa Médicis


  • L'Incognito, roman d'Hervé Guibert, dans lequel l'auteur raconte sa vie à l'Académie entre 1987 et 1989


  • La Légèreté, bande dessinée de Catherine Meurisse, Dargaud, avril 2016



Liens externes |




  • Le site de la villa Médicis permet, entre autres, d'obtenir la liste de tous les pensionnaires dans toutes les disciplines, des origines à nos jours.


  • Liste des pensionnaires entre 1800 et 1890 sur le site des Archives de l'Académie de France à Rome au XIXe siècle



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