Ajaccio
Pour le vin, voir Ajaccio (AOC).
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Vue du centre-ville d'Ajaccio. | |||||
Blason | Logo | ||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Corse (préfecture) | ||||
Circonscription départementale | Corse-du-Sud (préfecture) | ||||
Arrondissement | Ajaccio (chef-lieu) | ||||
Canton | Chef-lieu de cinq cantons | ||||
Intercommunalité | Pays Ajaccien | ||||
Maire Mandat | Laurent Marcangeli 2014-2020 | ||||
Code postal | 20000, 20090 | ||||
Code commune | 2A004 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ajacciens | ||||
Population municipale | 68 462 hab. (2015 ) | ||||
Densité | 835 hab./km2 | ||||
Population aire urbaine | 105 096 hab. (2015) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 41° 55′ 36″ nord, 8° 44′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 790 m | ||||
Superficie | 82,03 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Corse
Géolocalisation sur la carte : Corse-du-Sud
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.ajaccio.fr | ||||
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Ajaccio est une commune française, préfecture du département de la Corse-du-Sud, préfecture de la Corse et siège de la collectivité territoriale de Corse. Son aire urbaine comptait 105 096 habitants en 2015.
« Cité impériale » et autrefois « cité du corail », la capitale corse est aussi connue pour être la première ville française libérée durant la Seconde Guerre mondiale, le 9 septembre 1943.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Localisation
1.2 Communes limitrophes
1.3 Géologie et relief
1.4 Hydrographie
1.5 Climat
1.6 Voies de communication et transports
1.6.1 Voies routières
1.6.2 Transports en commun
1.6.3 Aéroport
1.6.4 Port
1.6.5 Voies ferroviaires
2 Urbanisme
2.1 Morphologie urbaine
2.2 Quartiers
2.3 Logement
3 Toponymie
4 Histoire
4.1 Antiquité
4.2 Époque médiévale et génoise
4.3 Le rattachement à la France
4.4 Époque contemporaine
5 Politique et administration
5.1 Administration municipale
5.2 Tendances politiques et résultats
5.3 Liste des maires
5.4 Intercommunalité
5.4.1 Origines
5.4.2 Création
5.5 Cantons
5.6 Sécurité
5.7 Jumelages
6 Économie
6.1 Tertiaire
6.2 Industries
6.3 Énergie
7 Population et société
7.1 Démographie
7.2 Enseignement
7.3 Manifestations culturelles et festivités
7.4 Santé
7.5 Sports
7.6 Vie militaire
8 Culture locale et patrimoine
8.1 Lieux et monuments
8.1.1 Citadelle
8.2 Patrimoine naturel
8.3 Personnalités liées à la commune
8.4 Dialecte ajaccien
8.4.1 Le génois
8.4.2 L'aghjaccinu
8.5 Culture populaire
8.5.1 Cinéma
8.5.2 Musique
8.6 Héraldique
9 Voir aussi
9.1 Bibliographie
9.2 Liens externes
10 Notes et références
10.1 Notes
10.2 Références
Géographie |
Localisation |
La ville se situe dans la partie sud de la Corse, bordée par la mer Méditerranée. Elle possède une position avantageuse par rapport au reste de l'île. Elle est implantée en position d'abri sur la côte occidentale de l'île.
La commune en elle-même s'étend sur la rive nord du golfe d'Ajaccio, entre la Gravona et la pointe de la Parata, incluant les îles Sanguinaires. De nombreuses plages et criques bordent son territoire dont la partie ouest est particulièrement accidentée (point culminant : 790 mètres).
La baie d'Ajaccio.
Îles Sanguinaires.
Îles Sanguinaires.
Hauteurs d'Ajaccio
Communes limitrophes |
Géologie et relief |
Hydrographie |
- La Gravona marque la limite orientale de la commune.
Climat |
Une station existe depuis le 1er mars 1944 à l'aéroport à 41,91806, 8,79278, à 5 m d'altitude[1].
La ville possède un climat méditerranéen. L'ensoleillement moyen annuel est de 2 726 heures.
On note d'importantes variations climatiques locales, en particulier concernant l'exposition aux vents et les précipitations totales, selon que l'on se situe dans le centre urbain, près de l'aéroport ou des îles Sanguinaires. Les précipitations moyennes annuelles sont de 645,6 mm à la station de Campo dell'Oro et de 523,9 mm à celle de la Parata, la troisième plus sèche de France métropolitaine[2]. La chaleur et la sécheresse de l'été sont quelque peu tempérées par la proximité de la mer Méditerranée, sauf lorsque souffle le sirocco. En automne et au printemps, de violents épisodes pluvio-orageux peuvent se produire. Les hivers sont doux et la neige assez rare. Ajaccio est la ville de France qui détient, sur la période de référence 1971-2000, le record du nombre d'orages, avec une moyenne de 39 jours d'orage par an[3].
Le 14 septembre 2009, la ville fut frappée par une tornade d'intensité F1 sur l'échelle de Fujita. Il n'y eut que peu de dégâts (notamment des panneaux publicitaires arrachés, des tuiles envolées, des voitures retournées et des vitres cassées) et aucune victime.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 4,1 | 4,2 | 5,4 | 7,3 | 11 | 14,1 | 16,7 | 17,2 | 14,8 | 11,7 | 7,7 | 5,2 | 10 |
Température moyenne (°C) | 8,9 | 9,1 | 10,3 | 12,3 | 16,1 | 19,4 | 22,2 | 22,8 | 20,2 | 16,8 | 12,6 | 9,9 | 15,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 13,6 | 13,9 | 15,2 | 17,3 | 21,1 | 24,7 | 27,7 | 28,3 | 25,6 | 21,8 | 17,4 | 14,7 | 20,1 |
Record de froid (°C) date du record | −7 1981 | −8,1 1986 | −5,6 1971 | −1,7 1956 | 3 1960 | 6,8 1980 | 9,2 1954 | 9,1 1956 | 7,6 1977 | 1,6 1974 | −3,2 1998 | −4,9 1980 | |
Record de chaleur (°C) date du record | 22,4 1997 | 25,3 1979 | 29,6 2001 | 32,2 2012 | 34,6 2008 | 38,5 2013 | 40,3 1983 | 39,5 1988 | 40 1975 | 35 1988 | 29,4 1967 | 22,7 1989 | |
Nombre de jours avec gel | 4 | 3 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 | 11 |
Ensoleillement (h) | 144 | 159 | 218 | 211 | 290 | 318 | 360 | 333 | 251 | 188 | 132 | 120 | 2 726 |
Précipitations (mm) | 61,8 | 56,4 | 57,2 | 63,8 | 38,8 | 23,2 | 9,7 | 20,2 | 53,7 | 92 | 94,9 | 67,6 | 639,3 |
Record de pluie en 24 h (mm) date du record | 65,5 1951 | 48,9 1966 | 49,2 2001 | 55,7 1974 | 147,6 2008 | 60,9 1953 | 64 1964 | 51,7 1959 | 78,7 1974 | 81,9 1977 | 70,2 1990 | 52 1990 | 147,6 2008 |
Relevé pluviométrique en 2008 (mm) | 61 | 17 | 46 | 26 | 237 | 39 | 0 | 0 | 56 | 130 | 216 | 96 | 925,8 |
Relevé pluviométrique en 2009 (mm) | 104 | 58 | 93 | 56 | 5 | 4 | 0 | 1 | 35 | 58 | 115 | 122 | 648,8 |
Relevé pluviométrique en 2010 (mm) | 126 | 65 | 57 | 51 | 65 | 72 | 3 | 30 | 5 | 87 | 187 | 113 | 860,8 |
Relevé pluviométrique en 2011 (mm) | 46 | 49 | 59 | 29 | 6 | 50 | 32 | 0 | 49 | 40 | 61 | 85 | 507,1 |
Voies de communication et transports |
Voies routières |
La ville est accessible par la RT 21 (ex-RN 193) depuis Bastia et Corte, par la RT 40 (ex-RN 196) depuis Porto-Vecchio, Bonifacio et Sartène et par la RD 81 depuis Calvi et Vico.
Ces principaux axes, ainsi que les routes secondaires menant aux villages périurbains, relient Ajaccio par le nord, le site de la cité impériale formant un cul de sac obstrué par la mer au sud. Seuls le cours Napoléon et le boulevard du Roi-Jérôme permettent de traverser la ville.
Cela explique avec la forte densité urbaine les problèmes importants de circulation et de stationnement rencontrés, notamment aux heures de pointe et durant la saison touristique estivale. Une rocade de contournement traversant plusieurs quartiers est en voie d'achèvement.
La ville est distante, par route[7], de :
- 21 km de Sarrola-Carcopino ;
- 31 km de Sari-d'Orcino ;
- 33 km de Santa-Maria-Siché ;
- 38 km de Bastelica ;
- 39 km de Coti-Chiavari ;
- 41 km de Bocognano ;
- 51 km de Vico ;
- 59 km de Zicavo ;
- 68 km de Propriano ;
- 80 km de Corte ;
- 80 km de Sartène ;
- 108 km d'Aléria ;
- 125 km de Porto-Vecchio ;
- 130 km de Bonifacio ;
- 137 km de Cervione ;
- 141 km de L'Île-Rousse ;
- 149 km de Bastia ;
- 154 km de Saint-Florent ;
- 154 km de Calvi ;
- 189 km de Rogliano.
Transports en commun |
Les Transports en commun d'Ajaccio (TCA) offrent un service de 11 lignes urbaines, 1 ligne "citadine" pour des liaisons de proximité et 8 lignes périurbaines, dont la fréquence varie selon la fréquentation des lignes (intervalle de 30 minutes pour les plus importantes)[8].
Un parc relais de 300 places a été construit à Mezzana sur la commune voisine de Sarrola-Carcopino dans le but de promouvoir l'intermodalité entre les voitures et les transports en commun[9]. Il a été inauguré le 12 juillet 2010[10].
Par ailleurs la municipalité a évoqué l'introduction d'un tramway ou d'un tram-train entre la gare de Mezzana en zone périurbaine et la gare d'Ajaccio située dans le centre. La mise en place de navettes maritimes reliant le port et différents quartiers est aussi à l'étude.
Aéroport |
La ville est desservie par un aéroport d'Ajaccio-Napoléon-Bonaparte, aéroport international, siège d'Air Corsica, compagnie aérienne corse. Il relie Ajaccio à un certain nombre de villes de France continentale (notamment Paris, Marseille, Nice, Lyon, Bordeaux, Lille, Toulouse, Clermont-Ferrand, Brive, Brest, Rennes, Caen)..., et d'Europe, Londres, Genève, Amsterdam, Bruxelles, Rome, Barcelone etc de par sa fonction touristique. C'est le premier aéroport de Corse en termes de trafic. Il a accueilli - en 2012 - 1 218 705 passagers[11].
Port |
Le port d'Ajaccio est relié au continent français de manière quotidienne (Marseille, Toulon et Nice). Des liaisons saisonnières existent vers la Sardaigne (Porto Torres) de même qu'un service saisonnier dessert Calvi et Propriano[12]. Les trois compagnies de navigation assurant ces liaisons sont Corsica Linea, La Méridionale et Corsica Ferries.
Ajaccio est devenu également une escale de croisière notable (avec 909 752 passagers en 2011), de loin la première de Corse et la deuxième de France (derrière Marseille, mais devant Nice/Villefranche-sur-Mer et Cannes). L'objectif est à terme qu'Ajaccio devienne le premier port français pour les croisières mais également que la ville devienne une tête de pont pour les départs[12].
La fonction portuaire de la ville est aussi constituée par le commerce, la plaisance et la pêche artisanale (3 ports)[12]. Autrefois, le port d'Ajaccio était chaque jour le lieu de départ de dizaines de corailleurs pour de longs mois à la recherche de leur marchandise près des côtes d'Afrique du Nord.
Voies ferroviaires |
La gare d'Ajaccio, appartenant aux Chemins de fer de Corse, se situe près du port, square Pierre-Griffi et permet de relier en train Corte, Bastia (durée : 3 h 25 min) et Calvi (par correspondance).
Deux arrêts facultatifs :
- l'arrêt des Salines, au nord de la ville, dans le quartier du même nom.
- l'arrêt Campo dell'Oro, à proximité de l'aéroport.
Urbanisme |
Morphologie urbaine |
Si la commune d'Ajaccio a une vaste superficie (82,03 km2), seule une partie est urbanisée. De ce fait, l'unité urbaine d'Ajaccio se localise dans l'est de la commune, sur une bande littorale formant un arc de cercle très densément peuplé. Le reste du territoire communal est naturel, avec un habitat peu important et assez diffus. La périurbanisation se développe au nord et à l'est de l'agglomération.
Le noyau urbain originel, à proximité de l'ancienne plaine marécageuse des Cannes, s'est effacé au profit de la ville génoise, articulée à proximité de la Punta della Lechia. Celle-ci a subi divers aménagements, notamment sous Napoléon, qui est à l'origine des deux grandes artères structurantes actuelles (Cours Napoléon orienté nord-sud, Cours Grandval dans le sens est-ouest).
Mais Ajaccio a connu un véritable boom démographique dans les années 1960, ce qui explique que 85 % des logements sont postérieurs à 1949[13]. Cela se ressent dans l'urbanisme de la ville, très marqué par les grands ensembles de barres et de tours en béton, en particulier sur les hauteurs (Les Jardins de l'Empereur) et dans le nord de la ville (front de mer, Les Cannes, Les Salines) entre autres. Une dichotomie apparaît dans le paysage, entre la ville ancienne et d'imposants immeubles modernes. Ajaccio donne ainsi l'image d'une ville construite sur deux niveaux différents.
Quartiers |
10 quartiers sont comptabilisés par la municipalité[14].
Cannes-Binda : quartier populaire du nord de la ville, constitué de grands ensembles, classé ZUS avec Les Salines, faisant l'objet d'une politique de rénovation urbaine
Centre Ville : cœur touristique de la ville, constitué de ruelles commerçantes et de grandes artères de circulation
Casone : quartier bourgeois à population aisée, situé dans l'ancienne station d'hiver sur les hauteurs de la ville sud.
Les Jardins de l'Empereur : cité classée ZUS sur les hauteurs de la ville, constituée de grands ensembles dominant le centre-ville
Mezzavia : quartier du nord de la ville, marqué par plusieurs lotissements ainsi que par des zones d'activités commerciales et économiques et le stade Ange-Casanova
Octroi-Sainte Lucie : il constitue la partie nord du centre-ville, près du port et de la gare SNCF
Pietralba : quartier populaire du nord-est de la ville, classé ZUS
Résidence des Îles : quartier du sud de la ville près de la touristique route des Sanguinaires, dans un environnement de qualité
Saint-Jean : ensemble d'immeubles abritant une population aux revenus modestes, à proximité du noyau urbain historique de la ville, classé ZUS
Les Salines : quartier populaire du nord-est de la ville, constitué de grands ensembles, classé ZUS avec Les Cannes, faisant l'objet d'une politique de rénovation urbaine
Vazzio : quartier du nord-est de la ville, à proximité de l'aéroport, de la centrale EDF et du stade François-Coty
Logement |
Ajaccio a toujours souffert d'un déficit chronique en offre de logements, dû à un manque d'espace, ce qui a profité aux communes périurbaines. Au cours des années 1960 et plus tard encore, le développement urbain s'est réalisé au gré des opportunités foncières sans réflexion préalable sur un choix d'aménagement urbain global et tranchant avec la qualité de la trame urbaine du centre ancien, reflet d'une époque et du souci de l'esthétique urbaine. Actuellement un effort est réalisé dans le renouvellement urbain du centre ancien et des quartiers d'habitat social.
Un développement important de l'offre de logements est possible dans le quartier du Vazzio, de Saint-Joseph ainsi que sur les hauteurs du quartier Pietralba qui sont situés à l'est de la ville. En outre, un développement urbain est également possible le long de la rocade extérieure au nord de la ville. Plus au sud, le long de la route des Sanguinaires, située entre mer et montagne, un développement de l'offre de logements existe sur les quelques parcelles encore disponibles et en particulier sur le secteur de Vignola qui envisage aussi d'accueillir des activités de hautes technologies et un centre de thalassothérapie. Enfin, pour répondre à l'attractivité de la ville et à la demande de logements qui en résulte, d'autres secteurs selon les dispositions du plan local d'urbanisme (PLU) en cours d'élaboration pourraient s'ouvrir à l'urbanisation tout en privilégiant la densité urbaine plutôt que l'étalement urbain contraire au développement durable.
Une zone d'aménagement concerté (ZAC) dont les contours restent à préciser est aussi prévue en plein cœur du quartier des Salines et les terrains dits de la gare-amirauté en continuité du centre-ville ont vocation à devenir à plus long terme, après les études d'un aménagement urbain adéquat, un nouveau quartier, emblème du renouveau urbain d'Ajaccio.
Toponymie |
En corse, le nom de la commune est Aiacciu, ou plus rarement Aghjacciu (dans la vallée de la Gravona notamment).
Plusieurs hypothèses ont été émises quant à l'étymologie du nom Ajaccio (Aiacciu en corse, Addiazzo sur les vieux documents). Parmi celles-ci, la plus prestigieuse prétend que la ville aurait été fondée par le héros grec légendaire Ajax qui lui aurait donné son nom. D'autres explications sont cependant bien plus réalistes. Par exemple, le nom Ajaccio pourrait être apparenté au toscan agghiacciu (enclos à brebis). De même, aghja est en corse l'aire où l'on bat le blé. Une autre explication, étayée par des sources byzantines voisines de l'an 600 nomment la ville Agiation, suggérant une origine grecque du mot, agathè pouvant signifier « bonne fortune » ou « bon mouillage » (racine également à l'origine du nom de la ville d'Agde).
"Remarques concernant le nom de la ville :
À l'origine, on trouve Adjacium, mentionné au Ve siècle dans la cosmographie de Ravenne (...) Adjacium, du latin ad-jacere (être situé prés) semble avoir désigné le port (près de la mer). Le nom de la localité est attesté sous les formes Agiation entre 667 et 670, Aiazo entre 1311 et 1320[15]. Aux XVIe et XVIIe siècles, le nom a été transcrit en français sous la forme "La Hiace" (...) Ajaccio, forme italienne, est le nom de la ville génoise, prononcé Aiaccio (...) Dans les pieves avoisinantes on emploie encore de nos jours le toponyme Aghjacciu (l'aghjacciu, enclos à bétail) du verbe corse ghjace/ghjacia qui correspond au français gésir, et qui lui-même est issu du verbe latin de le deuxième conjugaison jacere, pris dans le sens de "être étendu, couché" (...) Dans le reste de l'ile, on dit Aiacciu, prononciation corse du nom de la ville génoise. C'est cette forme qu'il convient d'adopter comme étant consacrée par un usage largement majoritaire. Cela ne disqualifie nullement Aghjacciu qui garde sa valeur sémantique et qui doit conserver toute sa vigueur dans les territoires de l'intérieur immédiat où, d'ailleurs, les habitants de la ville sont appelés l'Aghjaccinchi. C'est pourquoi nous avons proposé : Aiacciu (Aghjacciu)." D'après PM Agostini, I nomi di i nostri locchi, p. 102 et 103, 1990.
Les habitants d'Ajaccio sont appelés les Ajacciens (Aiaccini ou Aghjaccinchi par les Corses de l'intérieur. On note également "Ajacciotti" pour -habitants du bourg- dans une correspondance de P.Paoli : "Avrebbero potuto entrare nel Borgo; ma gli Ajacciotti non si meritano da noi violenze". Pasquale Paoli al Conte Rivarola, Corti, 2 dicembre 1763. In, Lettere di Pasquale Paoli : con note e proemio di N. Tommaseo. G. P. Vieusseux ed. Firenze, 1846.)
Noter, à titre anecdotique, le livre intitulé Agiacsiò, il romanzo della Corsica, de Guido Milanesi, Milano Montadori ed 1940.
Histoire |
Antiquité |
La ville n'est pas mentionnée par le géographe grec Ptolémée d'Alexandrie au IIe siècle apr. J.-C., malgré la présence d'une localité nommée Ourkinion dans la Cinarca voisine. Or c'est vraisemblablement à cette époque que la ville d'Ajaccio connut son premier développement. En cette période de prospérité au sein du bassin méditerranéen (la Pax Romana), le besoin d'un véritable port à même d'accueillir de grands bâtiments à l'aval des différentes vallées qui aboutissent dans le golfe se fit probablement sentir (d'importantes découvertes archéologiques sous-marines récentes d'embarcations romaines tendent à le confirmer).
D'autres fouilles menées récemment ont permis la découverte d'importants vestiges paléochrétiens de nature à considérablement réévaluer à la hausse la taille de l'agglomération ajaccienne dans la deuxième partie de l'Antiquité et au début du Moyen Âge. La ville était en tous cas suffisamment notable pour être déjà le siège d'un diocèse, mentionné par le pape Grégoire le Grand en 591. La cité était alors située plus au nord que l'emplacement choisi plus tard par les génois, à l'emplacement des quartiers actuels de Castel Vecchio et Sainte-Lucie.
Époque médiévale et génoise |
Il est établi qu'à partir du VIIIe siècle la ville, à l'instar de la plupart des autres communautés côtières corses, déclina fortement et disparut presque complètement. Néanmoins, on sait qu'un château et une cathédrale étaient toujours en place en 1492 et que cette dernière ne fut démolie qu'en 1748.
À la fin du XVe siècle, les Génois désireux d'affirmer leur domination sur le sud de l'île décidèrent de rebâtir la ville d'Ajaccio. Plusieurs sites furent alors considérés : la Pointe de la Parata (non retenue car trop exposée aux vents), l'ancienne ville (considéré finalement comme insalubre à cause de la proximité de l'étang des Salines), enfin la Punta della Lechia sur laquelle le choix a été arrêté.
Les travaux débutèrent le 21 avril 1492. La ville se développa rapidement et devint le chef-lieu de la province du Delà Des Monts (plus ou moins l'actuelle Corse-du-Sud), Bastia demeurant le chef-lieu de l'île entière.
D'abord une colonie peuplée exclusivement de Génois, la ville s'ouvre lentement aux Corses, même si pratiquement jusqu'à la conquête française, les Ajacciens légalement citoyens de Gênes, se distingueront très volontiers des paesani insulaires, ces derniers habitant principalement le Borgu, faubourg à l'extérieur des remparts de la cité (l'actuelle rue Fesch en était l'artère principale).
Le rattachement à la France |
Ajaccio fut occupée par les Français de 1553 à 1559, puis passa définitivement à la France en 1769 : après avoir vaincu l'armée royale à Borgo en octobre 1768, les patriotes de Pascal Paoli sont écrasés en mai 1769 à Ponte-Novu.
La ville fut faite par Napoléon Ier, qui en était originaire, le chef-lieu de l'unique département de l'île au détriment de Bastia. C'est au cours des XIXe et XXe siècles qu'Ajaccio rattrapa son retard sur cette dernière et devint la ville la plus peuplée de l'île.
Au XIXe siècle, Ajaccio est une station d'hivernage très prisée de la haute société de l'époque, particulièrement anglaise, à l'instar de Monaco, Cannes, Nice. Une église anglicane fut même bâtie.
Le premier bagne pour enfants de France fut construit à Ajaccio en 1855 : la colonie horticole de Saint Antoine. C'était une colonie correctionnelle pour jeunes délinquants, (de 8 à 20 ans) établie en vertu de l'article 10 de la loi du 5 août 1850. Près de 1200 enfants venus de toute la France y séjournèrent jusqu'en 1866, date de sa fermeture. Cent soixante d'entre eux y périrent, victimes des conditions sanitaires déplorables et de la malaria qui infestait les zones insalubres, qu'ils étaient chargés d'assainir[16].
En 1862, Ajaccio cède une partie de son territoire, conjointement avec Alata, pour former la nouvelle commune de Villanova[17].
Époque contemporaine |
Le 9 septembre 1943, Ajaccio se soulève massivement contre l'occupant nazi[18] et devient ainsi la première ville française libérée de la domination allemande. Le général de Gaulle se rend à Ajaccio le 8 octobre 1943, et déclare : "Nous devons sur le champ tirer la leçon de la page d'histoire que vient d'écrire la Corse française. La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France ; ce qu'elle a fait éclater de ses sentiments et de sa volonté, à la lumière de sa libération, démontre que ce sont les sentiments et la volonté de la Nation tout entière".
Durant toute cette période, aucun juif n'a été exécuté ni déporté en Corse grâce à la protection accordée par ses habitants et son administration[réf. souhaitée]. Cette particularité permet aujourd'hui à la Corse de prétendre à devenir juste parmi les nations, titre qu'aucune région n'a encore eu (en France, la seule collectivité territoriale à avoir obtenu ce titre est la commune altoligérienne du Chambon-sur-Lignon). Le dossier est en 2010 en cours d'étude[19].
Depuis le milieu du XXe siècle, Ajaccio a connu un développement important. La cité impériale a connu un accroissement démographique et un étalement urbain considérable. Aujourd'hui chef-lieu de la Corse et principale agglomération de l'île, elle cherche à s'affirmer comme une véritable métropole régionale[20].
Politique et administration |
Administration municipale |
Ajaccio a été successivement :
- un chef-lieu de district du département de Corse, de 1790 à 1793 ;
- chef-lieu du département du Liamone, de 1793 à 1811 ;
- chef-lieu du département de Corse, de 1811 à 1975 ;
- chef-lieu de la région puis de la collectivité territoriale de Corse, depuis 1970, et du département de la Corse-du-Sud, depuis 1976.
Tendances politiques et résultats |
Liste des maires |
Intercommunalité |
Ajaccio fait partie depuis décembre 2001 de la communauté d'agglomération du Pays ajaccien (CAPA) avec neuf autres communes (Afa, Alata, Appietto, Cuttoli Corticchiato, Peri, Sarrola Carcopino, Tavaco, Valle di Mezzana et Villanova).
Origines |
La communauté d'agglomération du Pays ajaccien est née d’une volonté politique forte formalisée autour d’orientations stratégiques claires et précises ;
renforcer l’identité commune entre mer et montagne,
libérer les forces vives du territoire pour s’engager dans les voies de la modernité,
maintenir et développer les solidarités territoriales et sociales pour venir en aide aux plus fragiles,
célébrer les atouts et le potentiel d’un pays riche d’histoire et de culture, pour renforcer sa notoriété spontanée,
écrire le présent sans oublier notre passé et en pensant toujours à rendre meilleur et possible le futur des générations à venir,
Les lois fondatrices de l’intercommunalité à fiscalité propre :
Créée par la loi du 12 juillet 1999 sur le renforcement de l’intercommunalité dite loi Chevènement, la communauté d’agglomération est un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre, c’est-à-dire qu’il prélève un impôt. La communauté d’agglomération a pour objectifs d’associer les communes au sein d’un espace de solidarité pour développer les aires urbaines et de développer la solidarité financière par la mise en commun des produits de la taxe professionnelle prélevée auprès des entreprises. L’action de la communauté d’agglomération s’inscrit également dans les directives de deux autres textes fondateurs de l’aménagement du territoire ; la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain dite loi Gayssot du 13/12/2000 et la loi d’orientation et d’aménagement durable du territoire dite loi Voynet du 25/06/1999.
Création |
De juin à décembre 2001, le marathon de la concertation.
Les élus municipaux du Pays Ajaccien ont engagé un véritable marathon politique. En moins de sept mois, plus de 30 réunions sont organisées avec la participation notamment des cabinets Klopfer et Durand.
Ces mois de débats, d’échanges d’idées, de collecte d’information, d’élaboration de synthèse, renforcent la conviction des élus et leur volonté de construire un niveau d’administration politique du territoire capable avec les autres collectivités dont les communes, le Département et la Région de construire l’avenir du territoire avec la « qualité de vie » comme ligne directrice.
15 décembre 2001, l’arrêté de création du préfet
La communauté d'agglomération du Pays ajaccien (CAPA) constituée par un arrêté du préfet en se compose des dix communes suivantes : Afa, Ajaccio, Alata, Appietto, Cuttoli Corticchiato, Peri, Sarrola Carcopino, Tavaco, Valle di Mezzana et Villanova.
Elle compte 65 000 habitants (INSEE 99) soit 54,8 % de la population du département de la Corse du Sud.
27 mai 2004, la mise en place du conseil de développement
Le Conseil de développement, constitué de 38 membres de la société civile, se met en place pour participer à la définition et aux choix des grandes orientations de la politique communautaire.
18 novembre 2004 le projet de territoire
Fruit d’une réflexion collective, Le projet de Territoire, présenté en séance publique, est adopté à l’unanimité par le Conseil communautaire.
13 janvier 2005 le contrat d’agglomération
La signature du premier contrat d’agglomération 2005-2006 avec l’État et la Région permet à la communauté de s’inscrire dans une phase opérationnelle et concrète, pour permettre d’améliorer de façon continue la qualité du service public rendu à l’usager par la réalisation d’équipements structurants et la mise en œuvre de services à la population.
Cantons |
Ajaccio est le chef-lieu de sept cantons :
- Ajaccio-1
- Ajaccio-2
- Ajaccio-3
- Ajaccio-4
- Ajaccio-5
- Ajaccio-6
- Ajaccio-7
Sécurité |
Ajaccio est une ville relativement calme du point de vue de la petite délinquance, se classant en 2007 au 21e rang des agglomérations supérieures à 20 000 habitants les plus sûres, même si la ville possède un certain nombre de quartiers défavorisés[21].
Jumelages |
Palma de Mallorca (Espagne).
La Maddalena (Italie)
Économie |
La ville est, avec Bastia, le centre économique, commercial et administratif de la Corse. Son aire urbaine de près de 105 000 habitants s'étend sur une part importante de la Corse-du-Sud, de part et d'autre du golfe d'Ajaccio et remontant la vallée de la Gravona. Son activité est avant tout orientée vers le tertiaire et les services.
Tertiaire |
Le secteur tertiaire représente de loin le principal pourvoyeur d'emplois de la ville. Ajaccio est un centre administratif, regroupant les services communaux, intercommunaux, départementaux, régionaux et préfectoraux.
C'est aussi un centre commercial, avec les rues commerçantes du centre-ville, les zones d'activités périphériques, dont celle de Mezzavia (hypermarché Géant Casino), le long de la rocade (hypermarchés Carrefour et E.Leclerc), ainsi que le centre commercial Atrium sur la commune voisine de Sarrola-Carcopino (hypermarché Auchan).
Le tourisme constitue un des aspects important de l'économie, articulé entre le tourisme balnéaire estival, le culturel, ainsi que la pêche.Nombre d'hôtels, aux caractéristiques diverses, maillent le territoire communal.
Le palais des congrès d'Ajaccio a vocation à développer le tourisme d'affaires[20].
Ajaccio est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie d'Ajaccio et de la Corse-du-Sud. Elle gère le port de commerce d’Ajaccio, le port de commerce de Bonifacio, le port de commerce de Porto-Vecchio, le port de commerce de Propriano et le port de plaisance Tino Rossi. Elle gère aussi l'aéroport d'Ajaccio Napoléon Bonaparte[22], et l’aéroport de Figari Sud Corse ainsi que le palais des congrès et le Centre du Ricanto.
Industries |
Le secteur secondaire est encore peu développé, mis à part l'aéronautique (Corse Composites Aéronautiques CCA), plus grosse entreprise de l'île avec 135 employés répartis sur deux sites[23]. Les sites de stockage GDF et d'Antargaz, dans le quartier du Vazzio, sont classés à risque Seveso.
Énergie |
La centrale EDF du Vazzio, moteurs diesel au fioul lourd, fournit le sud de l'île en électricité.
Le canal de la Gravona était chargé d'acheminer les eaux de consommation de la ville aujourd'hui celle-ci est alimentée principalement par le bassin de compensation d'ocana dont l'eau est issue du barrage de tolla.
Population et société |
Démographie |
Le développement démographique d'Ajaccio a connu une certaine hausse à partir des années 1950. Cela s'explique par l'exode rural et l'installation d'immigrés notamment d'origine pied-noir, sarde, italienne, maghrébine, portugaise et française du continent.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1615. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par
sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un
recensement réel tous les cinq ans[24],[Note 1].
En 2015, la commune comptait 68 462 habitants[Note 2], en augmentation de 4,46 % par rapport à 2010 (France hors Mayotte : +2,44 %).
Enseignement |
Ajaccio est le siège de l'Académie de Corse.
La ville d'Ajaccio compte[27]:
- 18 écoles maternelles (16 publiques et 2 privées)
- 17 écoles primaires (15 publiques et 2 privées)
- 6 collèges
- 5 publics
- Collège Arthur-Giovoni
- Collège des Padule
- Collège Laetitia-Bonaparte
- Collège Fesch
- EREA
- 1 privé : Institution Saint-Paul
- 5 publics
- 3 lycées d'enseignement général
- 2 publics
- Lycée Laetitia-Bonaparte
- Lycée Fesch
- 1 privé : Institution Saint-Paul
- 2 publics
- 2 LEP
- Lycée Finosello
- Lycée Jules-Antonini
L'enseignement supérieur est encore peu développé mis à part les BTS et l'IFSI, l'université de Corse se situant à Corte. Un établissement de recherche de l'INRA est également implanté sur Ajaccio[28].
Manifestations culturelles et festivités |
- La ville dispose de deux ports de plaisance, le port Tino-Rossi (320 anneaux) et le port Charles-Ornano (835 anneaux), garantissant une escale bien abritée et de qualité pour les marins sur la côte ouest de la Corse. Ajaccio est la seule cité de l'île à disposer également d'un casino.
- Les principales animations se concentrent au centre-ville et sur la route des Sanguinaires (cinémas, bars, discothèques entre autres).
Santé |
Ajaccio possède 3 sites hospitaliers :
- l'Hôpital de la Miséricorde, construit dans les années 1950, se situe sur les hauteurs du centre-ville. C'est le principal établissement de santé de la région.
- l'annexe Eugénie.
- l'hôpital psychiatrique de Castelluccio, à 5 km à l'ouest du centre-ville, accueille également des services de cancérologie et de long séjour[29].
Afin de répondre aux besoins de développement de l'offre hospitalière, actuellement enserrée dans des locaux devenus inadaptés, il est prévu de construire un nouvel hôpital regroupant les différents services actuels sur le site de Stiletto à l'est de la ville.
Sports |
Ajaccio est pour la première fois une étape du célèbre Tour de France de l'édition 2013. C'est chaque année le lieu de départ ou d'arrivée du Tour de Corse automobile.
Les infrastructures sportives, assez diverses, sont bien développées sur l'ensemble de la ville. Ainsi, Ajaccio est une cité pluridisciplinaire en matière sportive. Football, volley, handball : dans toutes ces disciplines, les clubs de la ville évoluent ou ont évolué au plus haut niveau national.
Football :
- le club de l'AC Ajaccio, le club le plus populaire de la ville évolue en championnat de France de football de Ligue 2 depuis 2014-2015 au stade François-Coty, stade municipal de 10 500 places, situé au nord-est de la ville. L'AC Ajaccio a évolué 13 saisons en Ligue 1 (1967-1973, 2002-2006, 2011-2014).
- le Gazélec Football Club Ajaccio, qui évolue en championnat de France de football de Ligue 2 depuis 2016 (relégué de Ligue 1 à l'issue de la saison 2015-2016), joue quant à lui au stade Ange-Casanova, situé dans le quartier de Mezzavia, au nord de la ville. Ce dernier compte 4 100 places.
- Le GFC Ajaccio Volley-Ball évolue en Ligue A dans le nouveau palais des sports et des spectacles d'Ajaccio de 2 000 places inauguré en septembre 2013 et baptisé U Palatinu. Il a remporté la coupe de France 2016 et 2017 ainsi que la Super Coupe en 2016, face au champion de France, Paris.
GFC Ajaccio Handball a évolué en Division 1 durant deux saisons au début des années 2000- GFC Ajaccio Basket-Ball.
Hippodrome des Vignetta.
Vie militaire |
Unités ayant été stationnées à Ajaccio :
163e Régiment d'Infanterie, 1906
173e Régiment d'Infanterie- La Base d'aéronautique navale d'Aspretto pour hydravions de 1938 à 1993
Culture locale et patrimoine |
Ajaccio dispose d'un potentiel touristique varié, possédant aussi bien un cadre culturel dans le centre de la ville qu'un patrimoine naturel à travers la mer Méditerranée, ses criques et ses plages, ainsi que la réserve Natura 2000 que constituent les îles Sanguinaires.
Lieux et monuments |
Citadelle |
La citadelle du XVIe siècle est l'œuvre du maréchal de Thermes et de son successeur, Giordano Orsini. Elle fut édifiée pour l'essentiel de 1554 à 1559. Les fortifications avec fossés, fermées au public, sont inscrites au titre des Monuments historiques[30].
« La citadelle jolie, régulière, fut élevée par le maréchal de Thermes, conquérant plus heureux qu'illustre, chevalier bien effacé par ses deux barbares lieutenan[t]s le montagnard corse Sampiero et le corsaire Dragut, amiral de Soliman alors allié de la France. L'inscription trouvée dans une ancienne maison voisine de la citadelle porte : Henri II, par la grâce de Dieu roi de France et seigneur de l'île de Corse, l'an de grâce 1554. »
— Antoine Claude Valery in Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, 1837 - p. 167.
- De nombreux monuments sont consacrés à Napoléon:
- Monument commémoratif de Napoléon Ier
- La maison dans laquelle il naquit et vécut, est maintenant un musée national : le Musée de la Maison Bonaparte
- La chapelle impériale abrite les sépultures de ses parents, ainsi que de ses frères et sœurs.
- Monument commémoratif de Napoléon Ier
- La vieille ville et le Borgu sont typiquement méditerranéens avec leurs rues étroites et pittoresques.
Cathédrale, ou cathédrale Santa Maria Assunta, de la Renaissance, dépendant du diocèse d'Ajaccio, dans laquelle Napoléon a été baptisé, avec son orgue de Cavaillé-Coll[31].- Chapelle Saint-Antoine de la Parata.
- Le Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts abrite une très importante collection de peintures italiennes de la Renaissance.
Église Saint-Roch, néoclassique sur projet de l'architecte ajaccien Barthélémy Maglioli (1885).- Église Saint-Erasme, rue Forcioli-Conti.
- Le Musée A Bandera Musée d’Histoire Corse Méditerranéenne.
- La bibliothèque municipale conserve de nombreux incunables des XVe et XVIe siècles.
- Le palais Lantivy, sur le cours Napoléon, palais italien siège de la préfecture de Corse.
- Le quartier dit « des étrangers » comporte nombre d'anciens palaces, de villas et de bâtiments autrefois construits pour les hivernants anglais à la Belle époque, comme l’église anglicane ou le Grand Hôtel Continental. Certains des bâtiments sont en mauvais état de conservation et très dégradés, d'autres ont été détruits pour l'édification d'immeubles modernes. Le quartier conserve tout de même une belle architecture et reste très agréable à visiter.
Maison Bonaparte
Monument Napoleon - Place De Gaulle
Vue de la citadelle
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption
Église Saint-Roch, cours Napoléon
La plage Saint-François
Golfe d'Ajaccio (1884)
tableau de Pierre Ucciani.
- Le square Pierre-Griffi (devant la gare ferroviaire), héros de la Résistance corse, l'un des membres de la mission secrète Pearl Harbour, première opération lancée en Corse sous l’occupation pour coordonner la résistance.
- La statue du commandant L'Herminier (devant la gare maritime), commandant du sous-marin Casabianca qui participa activement aux combats pour la libération de la Corse dès septembre 1943.
- Ancien hôtel de luxe du XIXe, le Cyrnos Palace (sur le cours Grandval), célèbre palace de la belle époque dans le quartier des étrangers, aujourd'hui transformé en logements sociaux.
Patrimoine naturel |
Archipel des Sanguinaires:
- La route des Sanguinaires longe toute la côte sud de la ville, après la plage Saint-François. Elle est bordée de belles villas et de criques et plages. En bordure de la route se situe le cimetière d'Ajaccio, avec la tombe de Tino Rossi.
- Au débouché de la route des Sanguinaires se situe la pointe de la Parata avec à proximité l'archipel des Sanguinaires et son phare.
Golfe d'Ajaccio.
Les iles sanguinaires et la Parata vues depuis le sentier des crêtes.
Le long du sentier des crêtes : le rocher à la tête de mort.
- Le sentier des Crêtes, qui part du centre-ville permet une randonnée facile et offre de splendides panoramas sur le golfe d'Ajaccio. Les rives de ce dernier sont parsemées d'une multitude de plages et petites criques idéales pour la baignade et la plongée sous-marine.
- De nombreux petits sentiers à travers le maquis maillent le territoire de la commune.
Personnalités liées à la commune |
Don Gratio Rossi (1725-1800), général des armées de la République, né et décédé à Ajaccio.
Antoine François de Rossi (1726-1800), général des armées de la République, né à Ajaccio.
Camille de Rossi (1727-1794), général des armées de la République, frère du précédent, né à Ajaccio , guillotiné sous la Terreur.
Jean-Baptiste Bertolosi (1749-1828) : général né à Ajaccio
Charles Bonaparte (1746-1785) : père de l'empereur Napoléon Ier
Letizia Bonaparte née Ramolino (1750-1836) : mère de l'empereur Napoléon Ier
- Cardinal Joseph Fesch (1763-1839) : oncle de l'empereur Napoléon Ier, demi-frère de Laetizia Ramolino
Félix Baciocchi (1762-1841) : général et beau-frère de l'Empereur Napoléon 1er, né à Ajaccio ;
Napoléon Bonaparte (1769-1821) : empereur des Français, né à Ajaccio ;
Joseph Marie Levie (1773-1812), général des armées de la République et de l'Empire, tombé au champ d'honneur lors de la campagne de Russie.
Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863) : général des armées de la République et de l'Empire; maréchal de France, né à Ajaccio ;
Antoine Pugliesi-Conti (1827-1908) : préfet né et mort à Ajaccio ;
Ange Muracciole (1835-1904) : homme politique mort à Ajaccio ;
Simon Ucciani (1838-....) : avocat, conseiller municipal d'Ajaccio, conseiller général (1877), magistrat (nommé conseiller honoraire à la cour d'appel de Paris), né à Ajaccio ;
Joseph Balesi (1850-1911) : homme politique mort à Ajaccio ;
Pierre Ucciani (1851-1939) : peintre né à Ajaccio ;
Michel Zévaco (1860-1918) : écrivain et journaliste né à Ajaccio ;
Philippe Leca (1862-18..) : avocat, conseiller municipal d'Ajaccio, conseiller général (1890-1895), magistrat
Dominique Pugliesi-Conti (1863-1926) : homme politique mort à Ajaccio ;- Séverin Cafferra dit Séverin (1867-1929) mime né à Ajaccio ;
François Coty (1874-1934) : industriel et homme politique né à Ajaccio ;
Don Sauveur Paganelli (1888-1979) : haut fonctionnaire et résistant mort à Ajaccio ;
Tino Rossi (1907-1983) : chanteur et acteur né à Ajaccio ;
Pierre Ambrogiani (1907-1985) : peintre né à Ajaccio ;
Joseph Lambroschini (1907-1985) : est un résistant, diplomate et ambassadeur de France Corse décédé le 30 mai 1993 à Ajaccio.
Achille Peretti (1911-1983), homme politique français, Compagnon de la Libération
Fred Scamaroni (1914-1943) : haut fonctionnaire et résistant, né et mort à Ajaccio, Compagnon de la Libération ;
Félix Ciccolini (1916-2010) : homme politique mort à Ajaccio ;
Roger Grosjean (1920-1975) : archéologue mort à Ajaccio ;
Jean Lanfranchi (1923-2012) : footballeur mort à Ajaccio ;
Léonard de Raemy (1924-2000) : photographe suisse mort à Ajaccio ;
Paul Silvani (1928-2013) : journaliste et historien mort à Ajaccio ;
Claude Érignac (1937-1998) : préfet assassiné à Ajaccio ;
Albert Vanucci (1947-) : international français de football.
Antoine Sollacaro (1949-2012) : avocat assassiné à Ajaccio
Jérôme Ferrari (1968-) : écrivain et prix Goncourt 2012
Isabelle Ciaravola (1972-): danseuse étoile née à Ajaccio.
Frédéric Noto (1973-2001) : boxeur assassiné à Ajaccio
Alizée (1984-) : chanteuse née à Ajaccio
Rémy Cabella (1990-) : international français de football né à Ajaccio.
Wahbi Khazri (1991-) : international tunisien de football né à Ajaccio.
Dialecte ajaccien |
Le génois |
Le génois a été la langue des premiers ajacciens de 1492, ce n'est que cent ans plus tard que des familles de toute la Gravona, Prunelli, Cinarca et Ornano se sont installés à Ajaccio et ont contribué au changement du parler local.
L'aghjaccinu |
- Le parler des ajacciens est nommé l'aghjaccinu.
Culture populaire |
Cinéma |
Films tournés à Ajaccio :
1927 : Napoléon, film d'Abel Gance, un des derniers grands succès français du cinéma muet- 1954 : Corsican Holiday, film de Douglas Rankin (court-métrage)
- 1955 : Napoléon, film franco-italien de Sacha Guitry
- 1961 : Casabianca (Pirate Submarine), film de Georges Peclet
- 1962 : Adieu Philippine, film de Jacques Rozier
- 1997 : Les Randonneurs, film français de Philippe Harel.
- 1998 : Les Sanguinaires, film de Laurent Cantet.
- 2001 : The Amazing Race, série américaine réalisée par Elise Doganieri et Bert Van Munster (saison 6 épisode 9).
- 2004 : L'Enquête corse, film d'Alain Berbérian.
- 2004 : Trois petites filles, film français de Jean-Loup Hubert.
- depuis 2006 : Mafiosa, série télévisée de Hugues Pagan.
- 2008 : Les plages d'Agnès, film d'Agnès Varda : port
- 2008 : Joueuse, film de Caroline Bottaro
- 2013 : Les Apaches, film de Thierry de Peretti
2014 : Les Francis, film de Fabrice Begotti
Musique |
Chant politique et populaire du 19° siècle : L'Ajaccienne.
1967 : Ajacciu bellu de Tino Rossi[32].
Héraldique |
Le blason d'Ajaccio se blasonne ainsi : D'azur à une colonne sommée d'une couronne d'argent, accostée et supportée par deux lions affrontés d'or, le tout posé sur une terrasse de sinople.
|
En 1575, le Sénat de Gênes avait concédé à la cité d'Ajaccio des armoiries « d'azur » à la colonne d'argent surmontée des armes de Gênes, accostée de deux lévriers blancs.
Voir aussi |
Bibliographie |
Histoire d'Ajaccio, sous la direction de Francis Pomponi, La Marge édition, 1992.
Liens externes |
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Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat
- Notice Cassini
- Académie de Corse
(fr) Site de la ville d'Ajaccio
(mul)Site de l'office de tourisme d'Ajaccio
(fr) le patrimoine de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Petit, B. Acloque, Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Corse.- Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17511/1, un "plan des mouillages situés au fond du Golfe d'Ajaccio" de 1849 et une planche de 1851 comprenant quatre figures relatives au fanal de la citadelle d'Ajaccio.
Les archives de la gestion des travaux à la maison Bonaparte, à la chapelle, à la bibliothèque et au musée du cardinal Fesch à Ajaccio sous le Second Empire sont conservées aux Archives nationales (France).- Ajaccio : Découvrir le patrimoine bâti
Notes et références |
Notes |
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau
des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999,
que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les
communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc.
pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée
par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références |
Fiche du poste 20004002, contenant les données publiques de la station Météo-France, consulté le 24 octobre 2015
Météo France
Site de MétéoFrance.
« Données mensuelles de janvier 2008 pour Ajaccio », sur www.meteociel.fr (consulté le 24 décembre 2009)
« Conditions climatiques de la ville de Ajaccio dans la Haute-Corse », sur site de Météo France (consulté le 11 janvier 2010)
« Relevés climatiques d'Ajaccio 1971-2000 », sur météo france (consulté le 7 janvier 2012)
[1] Itinéraires ViaMichelin
Transport en commun d’Ajaccio (TCA)
Communauté d'agglomération du Pays ajaccien
www.ca-ajaccien.fr et version en cache Google
(www.ortc.info)
Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ajaccio et de la Corse du Sud
"La France des villes", de Fabriès-Verfaillie et Stragiotti, 2000
Site Officiel de la ville d’Ajaccio
Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - page 287 - (ISBN 2600028838).
« Histoire du bagne »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Notice Cassini d'Ajaccio
Préfecture de Corse : la libération de la Corse
Le Figaro : Des Corses veulent que l'île soit «Juste parmi les nations»
"La France des villes" de Fabriès-Verfaillie et Stragiotti, 2000
Le Figaro
CCI d'Ajaccio : aéroport
Corses Composites Aéronautiques
L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
Académie de Corse
La France des villes" de Fabriès-Verfaillie et Stragiotti, 2000
Castelluccio - Établissement Public de Santé
Notice no PA00099062, base Mérimée, ministère français de la Culture
Ajaccio, cathédrale, Orgue de la cathédrale de Cavaillé-Coll (1849) - Cicchero (1997)
Notice de Ajacciu bellu sur Rate Your Music
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