Noël
Cet article concerne la fête de Noël. Pour l'article spécifique sur la naissance de Jésus de Nazareth, voir Nativité. Pour les homonymes, voir Noël (homonymie).
Noël | |
Le grand sapin de Noël de Strasbourg en 2014. | |
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Type | Fête religieuse et culturelle |
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Lié à | L'Avent. |
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Noël est une fête d'origine romaine célébrée chaque année, majoritairement dans la nuit du 24 au 25 décembre ainsi que le 25 toute la journée. En tant que fête chrétienne, elle commémore la naissance de Jésus de Nazareth. Avant la christianisation de l'Occident, elle était appelée Dies Natalis Solis Invicti et correspondait au jour de naissance de Sol Invictus. La date du 25 décembre a été fixée comme grande fête du soleil invaincu (Sol Invictus) par l'empereur romain Aurélien[1] qui choisit ainsi comme date le lendemain de la fin des Saturnales mais qui correspond aussi au jour de naissance de la divinité solaire Mithra[2]. Aurélien souhaite en effet unifier religieusement l'empire[3],[4],[5], en choisissant cette date il contente les adeptes de Sol Invictus et du culte de Mithra tout en plaçant la fête dans la continuité des festivités traditionnelles romaines.
La célébration de Noël en tant que jour de naissance de Jésus de Nazareth a conduit à la christianisation progressive de ce « Noël païen »[6],[7],[8]. La première mention d'une célébration chrétienne à la date du 25 décembre a lieu à Rome en 336[7]. Le christianisme s'ajoute ainsi à la liste des religions rendant un culte à Noël. À la suite de l'édit de Thessalonique interdisant les cultes païens, la fête de Noël (du latin Natalis) devient même exclusivement chrétienne[9]. Après la chute de l'Empire romain d'Occident, la fête de Yule est remplacée de la même manière lors de la christianisation des peuples germains et scandinaves. Noël devient une des fêtes chrétiennes les plus importantes durant la période médiévale et est diffusée dans le reste du monde lors de la colonisation et de l'occidentalisation contemporaine. Néanmoins, sa célébration n'étant pas exigée par des sources bibliques et conservant toujours de nombreux éléments païens, elle est rejetée par les groupes chrétiens les plus radicaux[10],[11],[12].
Aujourd'hui, la fête de Noël s'est fortement sécularisée et n'est plus nécessairement célébrée comme une fête religieuse. Le jour de Noël est férié dans de nombreux pays ce qui permet le regroupement familial autour d'un repas festif et l'échange de cadeaux. Le second jour de Noël (26 décembre) est également un jour férié dans plusieurs pays du nord de l'Europe (Pologne, Royaume-Uni, Pays-Bas, pays scandinaves) ainsi qu'en France, dans les trois départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle[13]. Cela permet également la participation aux messes de Noël pour ceux qui célèbrent la fête sous sa forme religieuse. Après Pâques, Noël est en effet la deuxième fête la plus importante du calendrier liturgique chrétien. Noël est une des trois Nativités célébrées par l'Église catholique, les deux autres étant celle de Jean le Baptiste, le 24 juin, et celle de Marie, le 8 septembre[14].
La période entourant Noël est appelée « temps des fêtes » au Canada francophone et « fêtes de fin d'année » (ou plus simplement « les fêtes ») en Europe quand on y inclut les célébrations du Nouvel An[15][réf. insuffisante]. Depuis le milieu du XXe siècle, cette période perd son aspect chrétien tout en maintenant vivante la tradition de la fête. Dans cet esprit, Noël prend une connotation folklorique, conservant le regroupement des cellules familiales autour d'un repas et l'échange de cadeaux autour du sapin traditionnel. Hors des foyers elle donne lieu à l'illumination des rues, maisons et magasins et à l'organisation de marchés de Noël. C'est également une période importante sur le plan commercial.
Sommaire
1 Étymologie
2 Origines
2.1 Antiquité proche-orientale
2.2 Occident romain
3 Histoire
3.1 Début de l'ère chrétienne
3.2 Moyen Âge
3.3 À partir de la Renaissance
4 Célébration
4.1 Animations
4.2 Arbres de Noël
4.3 Spectacles de Noël
4.4 Veillée de Noël
4.5 Père Noël
4.6 Cadeaux
4.7 Décorations
4.8 Marchés de Noël
4.9 Célébration rituelle chrétienne
4.9.1 Église catholique
4.9.1.1 Avent et célébrations
4.9.1.2 Crèche de Noël
4.9.2 Église protestante
4.9.3 Église évangélique
5 Point de vue des évangiles chrétiens
5.1 Selon Luc
5.2 Selon Matthieu
5.3 Date imprécise
5.4 Fixation de la fête
5.4.1 Aspect doctrinal
6 Célébration du second jour de Noël
7 Nom de famille et prénom
8 « Joyeux Noël » dans toutes les langues
9 Notes et références
10 Bibliographie
11 Annexes
11.1 Musique classique
11.2 Articles connexes
11.3 Liens externes
Étymologie
Le mot Noël est attesté dès le XIIe siècle[16],[17]. D'après le Trésor de la langue française informatisé[17], ses deux plus anciennes occurrences connues se trouvent, l'une (Noel) dans le Comput de Philippe de Thaon, daté de 1113 ou 1119[18] ; et l'autre (Naël) dans le Voyage de saint Brendan de Benedeit[19], daté du premier quart du XIIe siècle[20],[21].
Le mot Noël partage la même étymologie que le terme équivalent dans la plupart des grandes langues romanes (italien natale ; occitan nadal, nadau ; catalan nadal ; portugais natal)[Notes 1], ainsi qu'avec les langues celtiques, à savoir, l'adjectif latin natalis signifiant « de naissance, relatif à la naissance » (de natus « né »), d'abord associé au mot latin dies « jour » dans la locution natalis dies « jour de naissance » réduite à natalis par substantivation de cet adjectif en [natále(m)], utilisé en latin ecclésiastique pour désigner la Nativité du Christ.
Ensuite [natále(m)] va subir une évolution phonétique avec la chute du [e] final, l'allongement et la palatalisation du [a] tonique non entravé, puis lénition (sonorisation) en [d] du [t] intervocalique (d’où le provençal Nadal), fricatisation en [đ] puis amuïssement, donnant la forme Nael. Dans cette position le [a] prétonique aurait dû s’affaiblir en e muet mais, dans un mot du vocabulaire religieux, soumis à des influences savantes, il y a eu effort pour le maintenir et, par dissimilation, il a abouti à [o]. Autrement dit, l’o de Noel, en face de Nael, est lié à la dissimilation des deux a de natal-[22], d'abord devenu *nadal (cf. occitan Nadau, Nadal, catalan Nadal « Noël »), ensuite *nathal, puis *naal, après la lénition de la consonne intervocalique [t], qui s'est finalement totalement amuïe en langue d’oïl[23] (tout comme dans NATIVU > naïf, doublet de natif, emprunt savant, également MUTARE > muer, dérivé savant mutation, MATURU > mûr, savant mature, etc.).
C'est la seule étymologie admise aujourd'hui par les linguistes et les lexicographes[Note 1].
En français standard, Noël se prononce [nɔɛl] et le tréma sur le e : ë, apparu en 1718, note la diérèse[17],[24]. Les prononciations dialectales [nwεl] et [nwal] sont attestées[17].
Nom propre[25] de la fête chrétienne de la nativité du Christ, Noël prend une majuscule à l'initiale[16],[17], majuscule qu'il conserve au pluriel[25]. Le substantif Noël est masculin[16],[17] ; mais, probablement[17],[25] par ellipse de fête de[16], il est féminin lorsqu'il est employé avec l'article défini singulier[25],[26] : la, et sans épithète[25],[26] ni complément[26].
Les langues celtiques possèdent un terme issu d'un étymon commun, comme le français et d'autres langues romanes, c'est-à-dire le latin natalis également, ce qui donne en brittonique : le cornique Nadelik, le gallois Nadolig et le breton Nedeleg (cf. patronyme Nédélec), sur un radical commun *Nadal-, avec lénition [t] > [d], suivi d'un suffixe brittonique. Le gaélique (irlandais et écossais) possède une forme Nollaig, dans laquelle l'amuïssement de l'intervocalique s'est effectué de la même manière qu'en français.
En revanche, les langues germaniques recourent à divers étymons pour désigner cette fête. L'anglais Christmas[27] remonte à un vieil anglais attesté tardivement crīstes mæsse[28], l'ancien anglais mæsse ayant selon le site Oxford living Dictionaries édité par Oxford University Press sens de « célébration ». En allemand, Noël se dit Weihnachten[29] et repose sur un ancien datif pluriel dans l'expression en vieux haut allemand ze wîhen nachten « dans les nuits sacrées », d'où wîhennachten > Weihnachten qui date de l'époque du paganisme germanique[30], où l'on organisait des fêtes sacrées les nuits d'hiver autour du solstice. On trouve cette même transposition d'une fête païenne à une fête chrétienne chez les peuples scandinaves dans le terme qui signifie Noël : islandais jól, norvégien, suédois, danois jul.
De sorte que, même si Noël est effectivement lié originellement à la renaissance du soleil lors du solstice d'hiver, le mot français ne doit son étymologie ni au celtique, ni au germanique, mais bien au latin, dans le culte romain du Sol Invictus avec la fête officielle du dies natalis solis invicti « jour de la naissance du soleil invaincu » et c'est ce natalis extrait de son contexte païen qui constitue l'origine ultime du terme Noël.
Origines
Aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l'année est né Jésus-Christ. Noël ne fait pas partie des fêtes suivies par les premiers chrétiens et ne figure pas dans les listes publiées par Irénée de Lyon et Tertullien[31]. Étant donné que, d'après les récits bibliques de Noël, les troupeaux sont dehors avec leurs bergers, on peut en déduire que la naissance de Jésus ne s'est en tout cas pas située en hiver[32]. Au IVe siècle, la date du 25 décembre a été choisie comme date pour la fête de Noël, principalement dans le but de la substituer aux fêtes païennes qui étaient d'usage à l'époque, comme la fête de la renaissance du Soleil Invaincu (Sol Invictus), le solstice d'hiver et les Saturnales romaines qui avaient toutes lieu à la période du 25 décembre[33],[34]. Le document le plus ancien mentionnant cette date du 25 décembre est le Chronographe de 354 (faisant référence à des recensions remontant au moins à 336)[35].
Bien avant l'apparition du christianisme, l'époque du solstice d'hiver était déjà une période charnière de l'année, qui regroupait de nombreuses croyances païennes relatives à la fertilité, la maternité, la procréation et l'astronomie. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations. Ces traditions antiques ont de nombreux points de similitude avec la fête chrétienne.
Antiquité proche-orientale
Certaines traditions et des symboles associés au Noël chrétien sont attestés dans d'autres cultes qui ont précédé le christianisme : le jour de l'année choisi par l'Église, la grotte, les bergers.
Dans le culte mithraïque apparu en Perse, la fête la plus importante – le Mithragan – se serait déroulée chaque année le jour du solstice d'hiver, jour célébrant la naissance de la divinité et la victoire de la lumière sur les ténèbres[36]. Selon une tradition mithraïque née en Asie mineure, Mithra serait né « jaillissant du rocher » (petrogène) ou d'une grotte – élément éminemment lié au culte de cette divinité – tandis que des bergers assistent à cette naissance miraculeuse[37] dans un récit qui influencera ceux de la naissance de Jésus pour l'adapter aux thèmes païens[38],[34]. Il est possible qu'une tradition plus ancienne, d'origine mithraïque et mazdéenne, présentant la mère de Mithra – Anahita (ou Anahid) – comme vierge[39] ait également influencé les premiers auteurs chrétiens.
Dans les célébrations du culte mithraïque, fortement développé dans l'empire gréco-romain aux IIIe et IVe siècles, le 25 décembre correspondrait à la célébration du Natalis Invicti, la naissance du soleil invaincu qui reprend ses forces et fait regagner le jour sur la nuit[40].
Dans le judaïsme, la fête de hanoucca, qui commémore la réinauguration du Temple de Jérusalem profané par les Grecs anciens, a été fixée au 25 du neuvième mois lunaire, nommé Kislev, (calendrier hébraïque) au voisinage du solstice d'hiver. Le premier livre des Maccabées insiste sur l'importance de cette date et de cette célébration.
Selon Robert Turcan, les traditionnelles représentations de la Vierge à l'Enfant (thème relatif à l'enfance de Jésus et non à sa seule naissance) puisent quant à elles leurs origines dans les représentations de la déesse égyptienne Isis allaitant Horus enfant[41].
Occident romain
Dans la Rome antique, les citoyens fêtaient les Saturnales : d'abord du 17 au 21 décembre, puis plus tard du 17 au 24 décembre, les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s'offraient toutes sortes de cadeaux. Les gens sacrifiaient aussi symboliquement un mannequin représentant un jeune homme, pensant ainsi transmettre la vitalité du personnage à la nouvelle année.
Il est à noter que la fixation à la date du 25 décembre du solstice d'hiver est due à une erreur commise par l'astronome Sosigène d'Alexandrie, lors de la réforme du calendrier à l'initiative de Jules César en 46 av. J.-C., qui fixa le début des saisons avec un retard de un ou deux jours par rapport à la réalité[42].
La fête des sigillaires, « ancêtre » de la Saint Sylvestre, concluait les festivités à la fin du mois de décembre. Pendant ce temps de bascule vers l'an neuf, les gens s'offraient des menus-cadeaux de terre cuite, les esclaves devenaient les maîtres et inversement.
À partir du règne d'Aurélien (270-275), les Romains fêtent officiellement le Sol Invictus (Soleil invaincu) au moment du solstice d'hiver qui commençait la nouvelle année, annoncée par le rallongement des jours. Ce culte, qui reprend des aspects de la mythologie d'Apollon et du culte de Mithra, s'est répandu aux IVe et IIIe siècles av. J.-C. et se concluait par le sacrifice d'un taureau, le Sol Invictus correspondant à la naissance du jeune dieu solaire qui, reprenant les traditions mithraïques, était censé surgir d'un rocher ou d'une grotte sous la forme d'un enfant nouveau-né.
Histoire
Les premiers chrétiens ne fêtaient donc pas la naissance de Jésus-Christ comme le font les chrétiens d'aujourd'hui. Théologiquement, la royauté du Christ n'étant pas de ce monde, certains comme Origène (milieu du IIIe siècle) refusent de célébrer cette naissance comme il était ainsi fait à l'époque pour un souverain temporel (roi, empereur, pharaon, reine).
Il aura fallu attendre plus de trois siècles et demi pour que Noël devienne une fête religieuse officielle et encore deux siècles pour que cette fête soit généralisée.
Début de l'ère chrétienne
Pendant près de trois siècles, les chrétiens ne semblent pas avoir célébré d'autre fête annuelle que Pâques. Progressivement va apparaitre le désir d'historiciser la naissance de Jésus-Christ. C'est à partir du IVe siècle, une fête de la conception et de la naissance de Jésus-Christ, traduites par l'Épiphanie et Noël, va prendre place à côté des fêtes plus anciennes de Pâques et de la Pentecôte dans le calendrier liturgique chrétien en composition[43]. Le premier à « affirmer avec clarté » que Jésus serait né un 25 décembre aurait été Hippolyte de Rome, dans son commentaire au Livre du prophète Daniel, écrit vers 204[44].
Attestée à Rome, sous le pontificat de l'évêque Libère, une fête de l'incarnation du Sauveur se déroule le 25 décembre[45] à l'occasion de laquelle l'évêque rassemble les chrétiens dans la basilique nouvellement construite au Vatican, achevée en 354, dans un cadre plus général qui apparaît comme celui de la constitution d'un calendrier liturgique destiné à concurrencer, à Rome, les réjouissances païennes[46]. Les Pères de l'Église ne se sont pas opposés à ce syncrétisme à propos de la Nativité, considérant que ce choix calendaire ne pouvait donner lieu à des hérésies théologiques et qu'il confirmait la venue du Messie annoncé comme l'« astre levant[47] » et comme le « soleil de justice » par le prophète Malachie[48]. Noël s'est ainsi substituée aux célébrations de la fête païenne d'autant plus aisément que, les références bibliques aidant, s'est développée pour qualifier métaphoriquement le Christ nouveau-né toute une symbolique du « vrai soleil », du « nouveau soleil » resplendissant sur le monde[49]. Le Noël chrétien peut ainsi être vu comme une contre-fête opposée par les chrétiens au Noël païen[50]. Cependant, cette thèse de contre-fête est actuellement remise en question par certains historiens car si la fête du Sol Invictus encadrée par les Saturnales et les calendes de janvier est bien attestée, ils considèrent les preuves de sa célébration à la date spécifique du 25 décembre, avant celle de Noël, comme faibles[51],[52]. La célébration chrétienne de Noël est peut-être venue combler un vide : « l'impression reste que, pour les chrétiens, les deux fêtes (le 25 décembre et le 6 janvier) s'ajoutent aux traditionnelles célébrations des Saturnales et des calendes. Au lieu de rompre avec les pratiques anciennes, la tentation est donc forte d'allonger la durée festive en lui consacrant près de quinze jours »[53]. Il est donc possible que le choix du 25 décembre comme date commémorative de la naissance de Jésus-Christ, au IVe siècle, « ne répond pas à la préoccupation de neutraliser une fête païenne mais plutôt à un souci de profiter du symbolisme cosmique et de l'évidence du solstice pour tous les fidèles… Les Pères de l'Église auraient donc choisi le 25 décembre justement parce que cette date, pourtant riche de significations cosmiques, ne coïncidait pas avec une grande fête païenne »[54].
Puis les célébrations du temps de la nativité vont progressivement s'étendre, à l'instar du cycle pascal, avec une période de préparation de deux à quatre semaines — l'Avent —, puis une période qui se poursuit jusqu'à la conclusion du cycle avec la célébration de la présentation de Jésus au Temple qui prend place le 2 février à la Chandeleur.
N'ayant pas de correspondance avec le calendrier hébraïque, à la différence des deux autres fêtes qui suivent ainsi le calendrier lunaire, la célébration de la naissance de Jésus-Christ suivra le calendrier solaire, ce qui ne sera pas sans poser de problèmes dans la détermination de l'année liturgique[43].
En 425, l'empereur d'Orient Théodose II codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël.
Cette commémoration se répand progressivement en Gaule et en Orient[55].
Moyen Âge
Clovis est baptisé le soir de Noël d'une année comprise entre 496 et 499.- En 506, le concile d’Agde fait de Noël une fête d’obligation.
- En 529, l’empereur Justinien en fait un jour chômé.
- En 800, Charlemagne est couronné empereur par le pape le jour de Noël.
- En 1066, Guillaume le Conquérant est couronné roi d'Angleterre à l'abbaye de Westminster le jour de Noël.
Au Ve siècle sous le pontificat de Grégoire le Grand, la messe de minuit se célèbre déjà. Au VIIe siècle, l'usage s'établit à Rome de célébrer trois messes : la vigile (veillée) au soir du 24 décembre, la messe de l'aurore et la messe du jour le 25 décembre. Les quarante jours qui précèdent Noël deviennent les « quarante jours de saint Martin » en l'honneur de saint Martin de Tours.
La fête de Noël continue progressivement à se répandre en Europe : fin du Ve siècle en Irlande, au VIIe siècle en Angleterre, au VIIIe siècle en Allemagne, au IXe siècle dans les pays scandinaves, aux IXe et Xe siècles dans les pays slaves. La fête s'inscrit dans le calendrier liturgique et implique une période de jeûne, l'Avent. Les gens décorent leur maison de houx et de verdure, ils s'habillent de neuf. En dehors de la messe de minuit qui marque le début de l'année liturgique, se multiplient des célébrations collectives (notamment la fête des Fous au cours de laquelle on élit le pape, l'évêque des fous, l'abbé des sots, personnages qui sont, pour une durée déterminée, rois de Noël[56]), de nombreuses réjouissances (chants et danses, divers jeux de hasard ou d'adresse, notamment les dés) et de copieux repas (plats à base de bœuf ou d'oie engraissée)[57]. Les enfants, souvent costumés, forment des bandes de guisarts (déguisés en ancien français) qui vont de maison en maison, chanter et présenter leurs vœux, recevant en échange des fruits, gâteaux ou quelques pièces de monnaie[58].
Aux alentours de l'an mil, l'Église s'appuie sur l'importance du temps de Noël pour imposer aux seigneurs belliqueux une période de paix forcée, la Trêve de Dieu.
À partir du XIIe siècle, la célébration religieuse est accompagnée de drames liturgiques, les « mystères » qui mettent en scène l'adoration des bergers ou la procession des mages. Ces drames liturgiques se jouent primitivement dans les églises, puis gagnent les parvis.
À partir de la Renaissance
Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons (mise en scène occasionnelle et passagère de la Nativité non plus sur des peintures, fresques, mosaïques ou bas-reliefs mais avec des statues « indépendantes ») font leur apparition dans les églises et les couvents au XVIe siècle, d'abord en Italie[59]. Elles se répandent dans les demeures d'aristocrates au XVIIe siècle, époque à laquelle Noël devient non seulement une fête religieuse célébrée à l'église mais aussi une fête familiale plus intime[60].
Dans les pays réformés, les célébrations de Noël, fête jugée trop païenne ou trop catholique[61], sont limitées. Interdites en Angleterre à partir de 1647, elles sont rétablies en 1660 mais restent mal vues de la majorité du clergé anglais. En Amérique du Nord à Boston, les premiers colons interdisent les célébrations de Noël. L'interdit sera levé en 1681.
Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que l'aristocratie, les bourgeois et les artisans font de Noël un jour sacré de la famille. Au cours de la première révolution industrielle, se met en place un processus qui associe cadeaux, commerce et moments de générosité envers les enfants. Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas à l'Angleterre victorienne puis à l'Amérique de Roosevelt, que l'on doit la forme contemporaine de la célébration familiale de Noël avec son sapin et ses cadeaux emballés. Ce rituel apparaît en Allemagne au début du XIXe siècle, sous l'influence notamment du pasteur germanique Friedrich Schleiermacher à l'origine de la théologie du sentiment et qui prône une nouvelle sensibilité noëlique centrée sur l'enfant. Selon le théologien allemand, la joie de l'enfant « devrait s'exprimer non pas dans les églises autour d'éléments controversés et arrangés de la vie du Christ, mais au sein de la famille à travers l'expérience sensible de la présence divine »[62].
En 1893, l'Église catholique enrichit le temps de Noël en instaurant la fête de la Sainte Famille le dimanche qui suit immédiatement Noël. Avec l'amélioration progressive du niveau de vie, la fête centrée autour des enfants et des cadeaux se diffuse à cette époque dans les couches populaires[63].
Avec la mondialisation des échanges culturels et la laïcisation de la société, les festivités liées à Noël prennent progressivement un caractère profane et familial[64] et sont de plus en plus déconnectées de l'interprétation religieuse. Noël est néanmoins un jour férié dans certains pays[65] et donne parfois lieu à des vacances scolaires[66] permettant le rassemblement des familles.
De nos jours, il est interdit de fêter Noël en Somalie et dans le sultanat de Brunei[67].
Célébration
Durant la période de Noël il est de coutume d'offrir des cadeaux et d'exprimer sa solidarité envers les démunis. Le don est présent dans de nombreuses traditions, comme celle de servir un repas au premier pauvre croisé au jour de Noël, ou dans l'exceptionnelle générosité des aumônes accordées aux mendiants à la sortie de l'office célébré durant la nuit de Noël.
La popularité de cette fête a fait que Noël est devenu un patronyme et un prénom dans de nombreuses langues parlées par les peuples chrétiens.
Noël est redevenue généralement une fête profane où des membres d'une même famille se retrouvent et s'échangent des cadeaux entre eux selon un rituel très répandu en Occident : décoration de son habitation et de l'arbre de Noël (sapin dans les pays froids ou tempérés) ; installation, le soir du 24 décembre pour le réveillon de Noël, de bas sur la cheminée ou des chaussures de tous les membres de la famille au pied de l'arbre ; ouverture des cadeaux quelques heures après, souvent le matin du 25 décembre ; repas constitué d'une dinde de Noël et se terminant par une bûche de Noël, etc. Ce rituel se retrouve également à l'échelle d'une population locale avec la décoration des rues et vitrines de magasins des villes et villages dès le début du mois de décembre, la venue du père Noël sur les marchés ou dans les écoles maternelles, ou en janvier par la galette des Rois, qui fête l'arrivée des rois mages auprès de l'enfant Jésus.
Ces traditions sont très largement admises et partagées par la majorité des chrétiens pratiquants qui personnalisent leur fête religieuse par l'ajout d'une crèche et, pour les catholiques, la célébration de la Nativité pendant la messe de minuit ; quelques-uns y voient cependant un détournement de la fête de Noël. Déchristianisé, ce jour devient, pour certaines familles, la fête où les parents célèbrent leurs enfants : ils manifestent leur amour par des cadeaux sans raison (contrairement aux anniversaires, fêtes individuelles, etc.)[68], même si pour l'enfant le cadeau est parfois associé à un comportement jugé conforme[69]. La célébration de cette fête est ainsi à l'origine des controverses de Noël.
D'autres grandes religions connaissent des fêtes où les parents remercient leurs enfants d'exister. Mais les instances catholiques expriment depuis longtemps leur désapprobation devant la tournure mercantile que prend cette fête. Exceptionnellement cette désapprobation a pu prendre des aspects spectaculaires, comme le 23 décembre 1951 où une effigie représentant le père Noël a été brûlée sur le parvis de la cathédrale de Dijon par des paroissiens[70].
Plusieurs Églises ne fêtent pas Noël, l'assimilant à une fête païenne[11],[12],[71]. Noël est parfois considéré comme une fête commerciale[72]. L'achat massif de cadeaux de Noël a pour effet un pic dans la consommation, notamment sur les secteurs du jouet, du loisir, de l'alimentation et de la restauration. En réponse à cette frénésie d'achats, une journée mondiale sans achat, programmée le plus souvent le 25 novembre, est organisée par les adbusters afin de dénoncer l'aspect économique de cette fête, et par extension la consommation de masse en général.
Enfin, l'affaiblissement des pratiques chrétiennes a paradoxalement fait attiser les tenants d'une fête radicalement laïcisée ou, à l'inverse, ceux d'un Noël multicultuel[73].
Animations
Les animations de Noël sont nombreuses et variées. Certaines sont plus symboliques et récurrentes que d'autres comme les arbres de Noël, les spectacles de Noël et les marchés de Noël. Toutes ont pour objectif premier d'apporter le rêve et la magie associés à Noël, en partie pour les enfants.
Arbres de Noël
Deux types d'arbres de Noël sont aperçus : les arbres de Noël privés (généralement internes aux entreprises) et les arbres de Noël publics.
Les arbres de Noël privés sont généralement composés de spectacles, et d'animations mettant en scène des protagonistes déguisés : Des lutins de Noël, la mère Noël, le Père Noël… Les arbres de Noël publics sont différents : un sapin de Noël de grande taille à proximité d'un marché de Noël avec, parfois, un Père Noël qui accepte de poser pour des photos.
Spectacles de Noël
Les spectacles de Noël sont souvent privés. Pour les comités d'entreprise quelques semaines avant Noël ou tout simplement pour le grand public. Le principe étant de donner du rêve aux enfants, sur la thématique de Noël, en leur racontant des histoires grandeur nature, en distribuant des papillotes; Les personnages animant cet événement étant déguisés. À la Place-des-Arts de Montréal, la tradition des Fêtes consiste en la présentation du ballet Casse-Noisettes de Tchaïkovski dans la mise en scène de Fernand Nault. Les représentations ont lieu de la mi-décembre jusqu'au 31 décembre. Les Grands ballets canadiens ont une fondation, la fondation Casse-Noisettes, qui permet aux enfants plus démunis d'assister au spectacle. De plus, avant chaque représentation, un comédien récite l'histoire de Casse-Noisettes aux enfants afin de leur permettre de mieux comprendre ce qui se passera sur scène. À ce moment-là, un tirage s'effectue parmi les enfants qui ont entre 6 et 10 ans, dans le but de choisir quelqu'un qui jouera le rôle d'une souris dans la scène de la bataille des soldats-jouets contre le roi des souris.
Veillée de Noël
La soirée du 24 décembre est dans la très grande majorité des cas, passée en famille.
En France, les trois-quarts des Français considèrent que Noël est d'abord une fête familiale ou commerciale[74]. Ce repas de Noël est le repas festif, constitué notamment de la dinde de Noël, de fruits de mer, de foie gras et qui se termine traditionnellement par la bûche de Noël, un dessert en forme de petite bûche ; ce dernier est souvent un gâteau roulé recouvert de crème au chocolat, parfois il s'agit d'une glace. Cette bûche rappelle la tradition ancienne où l'on mettait au feu une grosse bûche en début de soirée. Cette bûche était choisie pour sa taille et sa qualité car elle devait brûler pendant toute la veillée.
Dans d'autres régions du monde, le menu traditionnel de ce repas est tout différent. Au Japon[75], les couples fêtent généralement Noël sous la forme d'une soirée romantique au restaurant, ou à la maison en famille pour ceux qui ont de jeunes enfants. En Europe de l'Est (Pologne), ce repas est strictement « maigre », donc végétarien ; aucune viande, aucune charcuterie n'est servie lors du repas de soirée du Noël. On sert les viandes seulement lors du déjeuner de la journée suivante, le premier jour des fêtes de Noël consacré au strict cercle de la famille entre les enfants et parents. Ce n'est que le deuxième jour de ces fêtes qu'on se rend en visite, allant déjeuner ou dîner chez la famille élargie (oncles, tantes) ou chez les amis.
Père Noël
Chargé d'apporter des cadeaux, il est représenté comme un vieil homme pourvu d'une longue barbe blanche et d'une houppelande rouge. Cette image est accompagnée de tout un folklore : traîneau volant tiré par des rennes, lettre de demande de cadeaux à son intention, son sac rempli de jouets, etc.
Ce personnage est notamment popularisé par Charles Dickens et ses cinq Livres de Noël, dont la publication du premier, Un chant de Noël (A Christmas Carol, dans sa version originale), remonte à 1843. La première mention du « père Noël » en français est trouvée en 1855 sous la plume de George Sand[76]. Une de ses premières représentations date de 1868, dessinée par Thomas Nast pour Harper's Weekly[77]. À l'origine le personnage est habillé soit en vert soit en rouge, au gré de la fantaisie des illustrateurs.
S'il est inspiré du saint Nicolas chrétien, notamment par ses habits, il peut également être assimilé à Julenisse, un lutin scandinave qui avait la même fonction à la fête de la mi-hiver, jul, en norvégien, (ou « Jol » ou « Midtvintersblot » correspond au solstice d'hiver) et aidait aux travaux de la ferme.
Cadeaux
Les présents s'échangent le jour de Noël avec les personnes réunies sous le même toit, et dans les jours qui suivent avec la famille et les amis proches. Ces cadeaux sont bien emballés dans des papiers aux motifs colorés. Ils sont ouverts le matin de Noël, ou parfois à la fin de la veillée de Noël. Pour les enfants, ces cadeaux sont essentiellement des jouets et Noël est la période où les marchands de jouets réalisent l'essentiel de leurs ventes.
La tradition de faire des cadeaux se maintient hors de tout contexte chrétien. Gérald Berthoud, professeur d'anthropologie culturelle et sociale à l'Université de Lausanne, l'explique ainsi : « La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle. Même si nous vivons fondamentalement dans une société marchande, il y a dans [l']échange de cadeaux [à Noël] quelque chose qui est de l'ordre du don et qui est universel dans son principe : ils créent, maintiennent et consolident des liens ; ils constituent en quelque sorte une matrice du social[78]. »
Décorations
Présentes, aussi bien à l'intérieur des habitations que dans les rues, elles donnent un air de fête. Elles sont souvent lumineuses pour pouvoir être allumées dès la nuit tombée.
Le sapin de Noël, toujours présent à l'intérieur des habitations, est chargé de décorer et de regrouper les cadeaux de Noël dans les familles. La plus ancienne trace écrite en rapport avec une tradition d'arbre de Noël viendrait d'Alsace : à Strasbourg en 1492[79] ou à Sélestat en 1521[80],[81], voire en Allemagne[79]. Certains auteurs font le rapprochement avec les mystères, pièces de théâtre jouées dans les églises ou sur les parvis : au temps de Noël, on représentait les récits bibliques de la Création du monde, et un sapin figurait l'arbre de vie planté au milieu du paradis terrestre. Cet arbre était décoré d’oblatas (offrandes, petites friandises figurant les hosties), et de pommes représentant le fruit défendu, objet du premier péché.
Cependant, la tradition d'un arbre décoré est beaucoup plus ancienne puisque les Celtes décoraient déjà un arbre, symbole de vie au moment du solstice d'hiver[82]. Les Scandinaves faisaient de même pour la fête de Jul, qui avait lieu à peu près à la même date que Noël. L'installation de cet arbre sera d'ailleurs considérée comme une pratique païenne jusqu'au milieu du XXe siècle par l'Église catholique. Interdit en URSS dans le cadre de la politique antireligieuse d'État, le sapin de Noël est à nouveau autorisé par Joseph Staline à partir de 1934, mais à condition d'être dressé désormais pour célébrer le Nouvel An.
En France, cette tradition d'abord confinée à l'Alsace est popularisée par les Alsaciens émigrés vers la « France de l'intérieur » après la guerre de 1870[83].
Marchés de Noël
Le marché de Noël se compose d'échoppes habituellement en bois et construites pour l'occasion, qui proposent des petits articles de décoration, des jouets et des cadeaux souvent artisanaux. En France, la tradition des marchés de Noël, vivante dans l'Est (Alsace), s'est répandue dans le reste du pays au cours des années 1990.
Les marchés de Noël s'étendent généralement de fin novembre à fin décembre.
Historiquement, ils présentent des produits artisanaux dédiés à Noël. Ce type de manifestation perdure dans le temps même si la nature des produits a tendance à devenir de plus en plus industrielle et hétéroclite.
Célébration rituelle chrétienne
La plupart des Églises chrétiennes célèbrent Noël le 25 décembre de leur calendrier liturgique respectif, qui peut correspondre à une date différente du calendrier civil. Pour les Églises orthodoxes, dont le calendrier liturgique est basé sur le calendrier julien, cette date correspond au 7 janvier du calendrier civil actuel. L'Église catholique romaine, les Églises protestantes et les Églises chrétiennes évangéliques célèbrent Noël le 25 décembre du calendrier grégorien, qui est le calendrier civil actuel. Le jour de la saint Emmanuel a été fixé tardivement dans l'empire romain d'Occident, vers le milieu du IVe siècle.
C’est à partir du IIIe siècle que certaines communautés chrétiennes cherchent à situer dans l’année la date de naissance de Jésus. De nombreuses dates furent proposées : 6 janvier (correspondant à l'Épiphanie, date choisie par les Basilidiens vers la fin du IIe siècle et reprise par les communautés chrétiennes d’Orient), 28 mars (mention dans De Pascha Computus, un calendrier des fêtes datant de 243), 18 novembre (date proposée par Clément d'Alexandrie[84])… Le 25 décembre marquait depuis Aurélien (v.270) l'anniversaire du Sol Invictus. Pour des raisons symboliques, et dans un souci de christianiser les anciennes fêtes païennes, cette date fut progressivement étendue à tout l'Occident latin. Dans le christianisme, cette date correspond donc à la fête de la naissance du Christ, mais pas à son anniversaire. Les Églises orthodoxes, qui ont conservé le calendrier julien, célèbrent Noël le 25 décembre de ce calendrier, ce qui correspond au 7 janvier du calendrier grégorien et au solstice d'hiver du calendrier égyptien. Seule l'Église apostolique arménienne a conservé la date précise du 6 janvier comme jour de la fête de Noël[85].
Constituant avec Pâques une des grandes fêtes chrétiennes, Noël s'est progressivement chargé de traditions locales, mélanges d'innovations et de maintien de folklore ancien, au point de présenter l'aspect d'une fête profane populaire possédant de nombreuses variantes, dans le temps comme dans l'espace. L'association de la mémoire d'une naissance a facilité la place centrale prise par la famille dans le sens et le déroulement de cette fête. L'Église catholique romaine insiste par exemple sur cet aspect depuis l'instauration en 1893 de la fête de la « Sainte Famille », le dimanche suivant le 25 décembre. Les cadeaux, sous forme d'étrennes, semblent être une réminiscence des cadeaux effectués lors des fêtes romaines des Saturnales, en décembre (strenae)[86].
Église catholique
Noël est la deuxième des cinq fêtes cardinales de l'année liturgique catholique.
Avent et célébrations
L'Avent est la période liturgique qui englobe les quatre dimanches qui précèdent Noël. Depuis le XIXe siècle au Nord de l'Europe, plus récemment en France, les chrétiens préparent 4 bougies. Chaque dimanche ils allument une bougie, puis une de plus chaque dimanche suivant. Ces bougies symbolisent la lumière qui va renaître le soir de Noël. Ces bougies sont souvent réunies sur un même support, le plus courant ayant une forme de couronne sur laquelle se répartissent les bougies. Cette couronne est appelée couronne de l'Avent. Dans les pays du Nord de l'Europe et aux États-Unis, une telle couronne, sans bougie, peut être suspendue à l'extérieur de la porte d'entrée des habitations. Elle est généralement faite de petites branches feuillues tenues par des rubans colorés.
De cette période est née la tradition du calendrier de l'Avent : il consiste en une grande planche en carton prédécoupée, dans laquelle s'ouvrent des petites fenêtres, une par jour depuis le 1er décembre jusqu'à Noël (24 jours). Chaque fenêtre contient une phrase de l'Évangile (version chrétienne), ou une petite confiserie ou un jouet (version profane).
D'un point de vue liturgique, les communautés de religieux et certaines églises catholiques, lors des Vêpres précédant Noël, respectent les anciennes grandes antiennes Ô et l'hymne Veni, Veni, Emmanuel (en)[87]. Généralement chantées entre le 17 et le 23 décembre, elles symbolisent un crescendo d'attente quant à l'arrivée du Messie. Certaines traditions, particulières à ces antiennes, sont parfois encore bien vivaces.
Chez les catholiques, la messe de minuit, le 24 décembre au soir, célèbre la Nativité de Jésus. Traditionnellement elle commençait à minuit ; aujourd'hui[Quand ?] elle a lieu de plus en plus souvent en début de soirée. Le calendrier liturgique catholique prévoit un cycle de quatre messes pour Noël, les messes de Noël. La messe de minuit est la deuxième.
Crèche de Noël
La crèche met en en scène la naissance de Jésus décrite dans le Nouveau Testament avec quelques symboles populaires ajoutés : sur une table, ou à même le sol, une étable miniature est bâtie dans laquelle des personnages (en terre cuite souvent) sont disposés. Ils représentent les parents de Jésus, les bergers réunis autour du nouveau-né et les animaux qui les accompagnent : les moutons des bergers, l'âne qui a porté la Vierge, et le bœuf qui occupait l'étable. Parfois s'y ajoutent les anges qui ont annoncé la naissance aux bergers.
La première crèche aurait été réalisée par François d'Assise en 1223 à Greccio, en Italie ; ç'aurait été une crèche vivante, c'est-à-dire incarnés par de vraies personnes. Depuis le XVIIIe siècle, la tradition de la crèche s'est perpétuée dans tout le monde catholique et en a largement débordé au cours du XIXe siècle. En Provence, des personnages nouveaux ont été ajoutés : les santons. Ils figurent souvent les métiers traditionnels du XIXe siècle ou les scènes de la vie quotidienne de la région. Les rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar, trois érudits de l'époque de Jésus, sont représentés en route vers cette même étable, mais leur arrivée n'est célébrée qu'à l'Épiphanie. Ils symbolisent l'universalité de l'événement qu'est la naissance de Jésus.
Avec la tournure de déchristianisation de Noël, au Canada et aux États-Unis, un village de Noël est placé sous le sapin dans les familles où on préfère ne pas mettre de crèche. On retrouve alors des petits bâtiments de céramiques (école, église, maisonnettes, magasins, etc.) représentant un village décoré pour Noël et couvert de neige. On les dépose sur un tapis d'ouate pour faire comme si le sol était enneigé. Parfois, certains y ajouteront un chemin de fer et installeront un petit train électrique qui passe par le village. Dans les familles chrétiennes, il y a quelquefois combinaison de la crèche et du village de Noël.
Église protestante
Certaines Églises protestantes célèbrent aussi un culte de Noël dans la soirée du 24 décembre. C'est le cas des Églises luthériennes scandinaves. Mais la majorité des protestants préfère célébrer le culte de Noël le 25 décembre au matin, aux mêmes horaires qu'un culte dominical. Les protestants[Lesquels ?] adopteront le sapin dès la Réforme de 1560 comme symbole de l'arbre du paradis.
Église évangélique
La fête de Noël est célébrée par la majorité des chrétiens évangéliques[88][réf. insuffisante],[89][réf. insuffisante],[90][réf. insuffisante]. Elle est un rappel de la grâce de Dieu et de la naissance du Sauveur Jésus. Lors d'une réunion, soit le 24 décembre ou le 25 décembre, le message sera souvent lié à la nativité et l'impact de cet évènement dans la vie de ceux qui ont accepté Jésus, qui ont vécu la nouvelle naissance.
Point de vue des évangiles chrétiens
Traditionnellement, la fête de Noël est la solennité de la nativité de Jésus-Christ, la fête commémorative chrétienne de la naissance de Jésus de Nazareth qui, d'après les Évangiles selon Luc[91] et selon Matthieu[92] serait né à Bethléem. Les historiens hésitent pour leur part entre Bethléem et Nazareth sans qu'une des hypothèses parvienne à s'imposer[93].
Seul l’Évangile selon Luc raconte cette naissance[94]. L’Évangile selon Matthieu[95] ne fait que l'évoquer mais trace une généalogie à Jésus, tandis que les Évangiles selon Marc et selon Jean[96] débutent le récit de sa vie par sa rencontre avec Jean le Baptiste.
Selon Luc
L’Évangile selon Luc présente la naissance de Jean le Baptiste et de Jésus de Nazareth dans une mise en parallèle[97]. Le récit de la naissance de Jésus au chapitre II raconte[98] :
« 1En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. 2Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. 3Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. 4Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, 5afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. 6Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, 7et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. 8Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. 9Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur. 10Mais l'ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie : 11c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. 12Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. 13Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu et disant : 14Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée ! 15Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléhem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. 16Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. 17Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. 18Tous ceux qui les entendirent furent dans l'étonnement de ce que leur disaient les bergers. »
L'épisode de l'annonciation aux bergers - traditionnellement méprisés dans le monde antique et considérés comme impurs dans l'Antiquité juive[99] - reprend le motif de l'adoration de l'« Enfant-Roi » découverts par des pâtres, motif récurrent dans les récits de naissance de la mythologie gréco-romaine, à l'instar des naissances de Pâris, d'Œdipe ou encore de Romulus[97]. L'on rencontre également des bergers dans les récits de la naissance de Mithra[37]. Le rédacteur propose la notion d'un Messie caché aux puissants et aux savants et découvert par des gens simples, dont les titres de « Sauveur » et de « Seigneur » - habituellement réservé à l'empereur - suggèrent qu'il réussira à imposer une paix là où les légions de Rome ont échoué[97].
Selon Matthieu
Dans l’Évangile selon Matthieu[100], l'accent est mis sur la naissance miraculeuse de Jésus :
« 1. 18Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble. 19Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. 20Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit ; 21elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. 22Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : 23Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, dont le nom d'Emmanuel sera donné, ce qui signifie Dieu avec nous. 24Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui. 25Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.
2. 1Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, 2et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. »
Hérode le Grand meurt, selon les sources, en -4 ou -1 et il lui est attribué l'épisode Massacre des Innocents[101] ce qui fait de lui le « candidat » le plus probable qui est mentionné dans ce passage. Cette présentation du massacre est une réactualisation de l'histoire de la persécution par Pharaon de Moïse, quoiqu'il s'appuie peut-être sur une base historique[102].
Date imprécise
Historiquement, ni l'année ni le jour de la naissance de Jésus de Nazareth ne sont connues. Les Évangiles ne donnent aucune précision quant à la date de sa naissance.
Les dates retenues concernant l'année de naissance de Jésus peuvent osciller entre 9 et 2 avant notre ère[103]. Les Évangiles selon Matthieu et selon Luc la situent sous le règne d'Hérode le Grand dont le long règne s'achève en 4 avant notre ère[104]. L'estimation généralement retenue par les historiens actuels va de 7[105] à 5 avant notre ère[106].
Il est paradoxal que Jésus de Nazareth puisse être né « avant Jésus Christ » : l'origine de l'ère commune est en effet censée être la naissance du Christ. Mais ce début de l'ère chrétienne (l'Anno Domini), qui ne s'est imposé progressivement en Europe qu'à partir du Ier millénaire[106], a été fixé d'après les travaux du moine Denys le Petit réalisés au VIe siècle. Ces travaux sont erronés, comme l'a montré Paul Matteï[107]. Si le calendrier historique a été précisé depuis, son origine conventionnelle n'a pas été modifiée.
Fixation de la fête
La naissance de Jésus — la « Nativité » — est traditionnellement fêtée le 25 décembre, à Noël, mais cette date est entièrement conventionnelle et n'est pas considérée par les chrétiens comme l'anniversaire de Jésus : ils fêtent l’événement de la naissance, et non le jour de cette naissance. Il s'agit d'une démarche théologique et non historique. Dans cette optique, l'exactitude et la correspondance des dates avec la réalité historique sont des éléments accessoires[108].
La fête de la naissance du Christ le 6 janvier, le jour de l'Épiphanie, pourrait trouver son origine au sein de certaines communautés chrétiennes d'Égypte au IIIe siècle qui privilégiaient non pas la commémoration de la naissance physique de Jésus mais la première manifestation de la divinité du Christ[109]. Il semble que les basilidiens célébraient dès cette époque le baptême de Jésus à cette date[110], d'autres sectes gnostiques célébraient plutôt les noces de Cana (premier miracle) ou l'adoration des mages qui symbolise la reconnaissance divine du nouveau-né par le monde entier[111] mais la question du choix de ces dates reste débattue[112]. Certains chrétiens gnostiques calculaient que Jésus était né trente-trois ans (nombre symbolique en raison de sa valeur doublement trinitaire) avant ces manifestations. Cette interprétation suscitait une grande polémique car cette date correspondant aussi à celle de sa mort et ne correspondait à la Passion du Christ à la fête de Pâques, aussi des chrétiens d'Afrique du Nord comme Tertullien proposèrent comme date de naissance et de mort le 25 mars (correspondant à l'équinoxe dans le calendrier romain)[108].
Le premier concile de Nicée en 325 condamne l'hérésie arienne pour qui Jésus ne peut être du Père et du Saint-Esprit du fait de sa naissance et de sa chair mortelle. La fête de l'épiphanie le 6 janvier commémorant la descente du Fils de Dieu au milieu de sa création et le baptême du Christ, l'Église latine a certainement voulu à partir de ce concile réaffirmer la divinité du Christ en déplaçant la fête de la Nativité le 25 décembre pour la dissocier de la coutume hérétique de commémorer l'apparition du Christ lors de son baptême[113]. Une autre explication du choix de cette date est l'influence de Sextus Julius Africanus, auteur de la première chronique universelle conçue dans une optique chrétienne. Cet écrivain chrétien considère que l'incarnation de Jésus ne se produit pas à sa naissance le 25 mars mais à sa conception neuf mois plus tôt, le 25 décembre[114].
La date aurait été fixée dans l'Occident latin au IVe siècle, possiblement en 354[115], pour coïncider avec la fête romaine du Sol Invictus[116], célébrée à cette date à l'instar de la naissance du dieu Mithra, né un 25 décembre[117] ; le choix de cette fête permettait une assimilation de la venue du Christ – « Soleil de justice » – à la remontée du soleil après le solstice d'hiver[118]. Avant cette date, la Nativité était fêtée le 6 janvier et l'est encore par la seule Église apostolique arménienne, alors que l’Église catholique romaine y fête aujourd’hui l’Épiphanie ou Théophanie[119].
Selon la tradition catholique, c'est le pape Libère qui, en 354, aurait institué la fête de la Nativité à Rome le 25 décembre, date du Natalis Invicti[120]. Beaucoup de dates étaient proposées pour la naissance du Messie et il est admis que la popularité des fêtes de Mithra au solstice d'hiver dans l'Empire romain ait joué un rôle dans le choix de la date[120].
Les Églises orthodoxes fêtent quant à elles Noël le 25 décembre du calendrier qu'elles suivent (calendrier julien ou grégorien) et le baptême du Christ le 6 janvier. Le Noël de l'Église apostolique arménienne est également célébré le 6 janvier partout dans le monde à l'exception de Jérusalem où elle le fête le 19 janvier[121].
Dans la seconde moitié du VIIe siècle, la fête de l'Annonciation (annonce faite à la Vierge Marie de sa maternité divine par l'archange Gabriel) est fixée symboliquement le 25 mars, neuf mois avant celle de Noël[122].
Aspect doctrinal
Dans une allocution du 16 décembre 2004, Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras explique le choix d'une date proche du solstice d'hiver :
« Les évangélistes dont un sur quatre seulement propose un récit de la naissance de Jésus étaient bien incapables d’en situer la date exacte. Excellente pédagogue, l’Église, en Occident, a fixé en 353 la célébration de Noël au moment de la fête païenne du solstice d’hiver. Le signe est magnifique. Les rayons du soleil sont au plus bas de leur déclin. Progressivement le jour va s’imposer à la nuit. La lumière va triompher. Le Christ naissant est alors loué et accueilli comme la lumière qui brille dans les ténèbres, comme le jour qui se lève sur l’humanité engourdie et endormie. Il est le jour nouveau qui pointe à minuit. »
Cette métaphore du Christ identifié à une lumière nouvelle qui va éclairer le monde est déjà présente dans l'évangile selon Jean (8:12). Elle est reprise fréquemment dans les homélies du temps de Noël, par exemple celle du pape Benoît XVI à l'occasion de Noël 2007[123] :
« Dans l’étable de Bethléem, le ciel et la terre se rejoignent. Le ciel est venu sur la terre. C’est pourquoi, de là émane une lumière pour tous les temps ; c’est pourquoi, là s’allume la joie. »
Célébration du second jour de Noël
Le second jour de Noël (26 décembre) est célébré et est un jour férié dans plusieurs pays d'Europe, surtout, mais pas exclusivement, dans le nord de l'Europe (Pologne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, pays scandinaves). Au Royaume-Uni, c'est le Boxing Day (du mot box qui signifie boîtes, en référence au fait que les employeurs offraient un cadeau de Noël à leurs employé).
Aux Pays-Bas, cette fête s'appelle le Tweede kerstag (nl). En Allemagne, le Zweiter Weihnachtsfeiertag.
Dans le calendrier chrétien, le 26 décembre est le jour de la fête de la Saint Étienne. Bien que les journées coïncident, les origines des célébrations du second jour de Noël ne sont pas celles de la Saint-Étienne. La tradition proviendrait probablement des célébrations sur douze jours de Noël appelées les Christmastides, ou Temps de Noël, période définie par la liturgie, qui s'étend de la nuit de Noël le 25 décembre (la veille de Noël fait partie de l'Avent) à la Douzième nuit (en), veille de l'Épiphanie (5 janvier).
Nom de famille et prénom
Il est difficile d'attester du moment où « Noël » devient un nom de famille, mais une trace est trouvée dès le Moyen Âge. En plus des noms issus de la forme française de ce mot, il faut ajouter les noms issus de diverses langues parlées localement (par exemple Nadal ou Nadau dans les langues d'oc, Nedeleg en breton) qui sont aussi à l'origine de noms de famille. Quelques exemples :
- Robert Noël, chevalier qui accompagne Guillaume le Conquérant en Angleterre en 1066, et devient seigneur de Gainsborough.
- Jean Noël, anobli par Charles VI en 1415 et mort à Azincourt[124].
- Nedelec est un nom de famille attesté en Bretagne dès le XVIe siècle[125].
- Divers migrants en Nouvelle-France sont recensés avec ce nom, dont un François Noël en 1657 et un Joseph-Ozanie Nadeau (originaire de l'Angoumois) vers 1660[126].
- Dans son Dictionnaire de la Mayenne, Alphonse-Victor Angot évoque un dominicain de Laval, François Noël qui écrivait au milieu du XVIIe siècle sous le nom de plume de François Silatan.
« Joyeux Noël » dans toutes les langues
- En Afrique
Afrikaans : Geseënde Kersfees
Berbère : Massilul Ameggaz
Kabyle : Massilul Ameggaz
Arabe : Milad majid wa aam said ! (« Noël Béni et joyeuse année »)
Malgache : Arahaba tratry ny Noely
- En Amérique
Haïtien : Bon nwèl
Anglais : Merry Christmas (ou « Merry Xmas ») (États-Unis et Canada)
Espagnol : Feliz Navidad
Portugais : Feliz Natal
Quechua : Allinlla Raymi
Français québécois : Joyeux Noël (ou « Bon temps des fêtes »)
- En Asie
Arabe : Milad majid wa aam said ! (« Noël Béni et joyeuse année »)
Bengali : Subha baradina
Chinois : 圣诞快乐 (shèng dàn kuài lè)
Coréen : 메리 크리스마스 (Meli keuliseumaseu)
Gujarati : Meri Krisamasa
Hindi : Meri Krisamasa
Indonésien : Selamat Hari Natal
Japonais : メリークリスマース (merī kurisumāsu , importé de l'anglais « Merry Christmas ») (les ー peuvent être totalement ou partiellement supprimés)
Cinghalais : සුභ නත්තලක් (subha nattalak)
Kannada : Merri Krismas
Tagalog : Maligayang Pasko
Turc : Noeliniz kutlu olsun
- En Europe
Albanais : Gëzuar Krishtlindiet
Allemand : Fröhliche Weihnachten
Anglais : Merry Christmas
Arménien : Շնորհավոր Սուրբ Ծնունդ (Shnorhavor Surb tsnund)
Biélorusse : Z Kaliadami
Breton : Nedeleg Laouen
Bulgare : Tchestito Rojdestvo Hristovo
Catalan : Bon nadal ou Bones festes
Cornique : Nedelek lowen
Croate : Sretan Boźić
Danois : Glædelig Jul
Espagnol : Feliz Navidad
Espéranto : Ĝojan Kristnaskon
Estonien : Häid Jõule
Finnois : Hyvää Joulua
Gaélique : Nollaig Shona Dhuit
Galicien : Bo Nadal
Gallois : Nadolig Llawen
Géorgien : Shoba
Grec : Καλά Χριστούγεννα (Kala Khristouguenna)
Hongrois : Boldog karácsonyt
Irlandais : Nollaig Shona
Islandais : Gleðilegt Jól
Italien : Buon Natale
Latin : Felicem diem Nativitatis
Luxembourgeois : Schéi Chrëstdeeg
Macédonien : Sreken Bozik
Monégasque : Festusu Natale
Néerlandais : Vrolijk Kerstfeest
Norvégien : Gledelig Jul
Polonais : Wesołych Świąt
Portugais : Feliz Natal
Romanche : Belas festas da Nadal
Roumain : Crăciun Fericit
Russe : С Рождеством (S rojdyèsstvom)
Serbe : Христос се роди / Hristos se rodi
Slovaque : Veselé Vianoce
Slovène : Srecen Bozie
Suédois : God Jul
Tchèque : Veselé vánoce (sur les cartes de vœux de Nouvelle Année, on utilise une formule de politesse française sans doute en usage en France au XVIIIe siècle « Pour féliciter »)
Ukrainien : З Рiздвом Христовим (Z rizdvom khrystovym)
- En France
Alsacien : Fràliche Wihnorde
Basque : Eguberri On
Breton : Nedeleg laouen
Catalan : Bon Nadal
Corse : Bon Natale
Créole : Bon Nwèl (Guadeloupe), jénwèl (Martinique), zwayé Noèl (Île de la Réunion)- Flamand (Nord) : vrolyke Kerstfeest, vrolyken Kerstdag
Franc-comtois : Bon Nâ, Noué
Gallo : Boun Noué
Gascon : Bon Nadau
Lothringerdeutsch/Lothringer Platt : Frohe Wihnàcht, Frohe Winachde, Freliche Wihnochde, Frohe Weihnachten, Scheener Chreschdaa.
Niçois : Bouòni Calèna
Normand : Bouon Noué
Occitan : Bon Nadal ou Polit Nadal
Poitevin : Boune Nàu
Provençal : Bon Nouvé, Nadau ou encore Calèndo (en hommage aux Calendes de janvier romaines, qui désignaient le Jour de l'an)
Savoyard : Bones Chalendes (cf l'explication pour le provençal)
- En Océanie
Hawaïen : Mele Kalikimaka
Māori : Meri Kirihimete
Tahitien : Ia ora'na no te noere
Notes et références
Cependant nombre d'explications qui ne reposent sur aucun argument solide, se retrouvent dans certaines publications, par exemple : celle qui le voit dériver du latin novella « nouvelles » (c'est-à-dire latin vulgaire *novella, ce terme n'étant pas attesté). Noël ! Noël ! était effectivement au Moyen Âge le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un événement heureux (Martyne Perrot, Éthnologie de Noël, une fête paradoxale, éd. Grasset, 2000, extrait en ligne) quel qu'il soit, mais le [v] intervocalique ne s'est pas amuï en français, d'où *novella > nouvelle (information) ; ou encore celle qui fait remonter Noël au gaulois noio « nouveau » et hel « soleil » (à savoir *noio et *hel), et signifierait « nouveau soleil »(ibid.), voire au francique neu helle « nouvelle clarté »(Daniel Baril, « Joyeux Noio hel : le paradoxe des souhaits de Noël », Le Devoir, 15 décembre 2006 lire en ligne), à savoir le vieux bas francique *neu helle, cette langue n'étant pas attestée. Or, la forme exacte du terme gaulois n'est pas *noio, mais nouiio(s), autrement novio-, proche parent du latin nouus (novus)(Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance 2003, p. 235.) et il n'existe aucun terme gaulois *hel signifiant « soleil », la nature exacte du mot gaulois pour désigner le soleil, sonno-, sunno-, *sūl ou *swel est certes discutée, mais elle conserve nécessairement le s- initial du mot indo-européen primitif, tout comme le latin sol, solis. La forme inventée *hel résulte d'une erreur d'interprétation à partir du breton heol « soleil » (ancien breton houl, gallois haul, vieux cornique heuul) qui remontent tous au brittonique *sāulio-(Xavier Delamarre, op. cit. p. 277-278.) contemporain et proche du gaulois, la mutation [s] > [h] est une mutation postérieure propre au brittonique, mais jamais attestée en gaulois, cf. *succo- « porc, groin de porc », d'où français soc (de la charrue) par métaphore de l'instrument qui fouit la terre comme l'animal, alors que le brittonique *succo- a donné le gallois hwch, le cornique hoch et le breton houc'h « porc ». Le gaélique conserve comme le gaulois [s] initial, ex. : irlandais socc « groin, soc de charrue » (cf. Georges Dottin, La Langue gauloise : grammaire, textes et glossaire, volumes I et II, C. Klincksieck, 1920 et Xavier Delamarre, op. cit. p. 284.). L'étymologie par le francique neu helle est tout autant injustifiée, neue Helle « nouvelle clarté » étant de l'allemand moderne et de toute façon non usitée pour désigner cette fête. Quant au vieux bas francique, il a pour descendant le néerlandais, et la locution exacte correspondante serait nieuwe helderheid dans cette langue, alors que Noël se dit Kerst(mis).
L'espagnol castillan utilise en revanche une forme plus savante navidad, issue du latin classique nativitas.
CNDP.fr/Musagora | Le culte de Sol Invictus | La crise du IIIe siècle : 270-275 Aurélien : « En pleine anarchie militaire et politique, il s'agit pour l'empereur Aurélien de resserrer les liens entre les différentes parties de l'empire : grâce à l'instauration du culte solaire Sol Invictus Élagabal, il vise à trouver une certaine unification religieuse et politique. La numismatique montre bien en effet combien l'image du Sol Invictus, Soleil victorieux écrasant l'ennemi sous ses pieds, pose l'image de l'empereur vainqueur et invincible. En 274, il fait construire au Champ de Mars un temple consacré au Soleil, templum solis, dont la structure rappelle celle du temple de Baalbeck. La grande fête du « Soleil Invaincu » avait lieu le 25 décembre, soit la date du solstice d'hiver selon le calendrier julien, ce jour était célébré tous les ans par des jeux du cirque : c'était le Dies Natalis Solis Invicti, « Jour de naissance du Soleil Invaincu ». »
Émile Biémont, Rythmes du temps : Astronomie et calendriers, De Boeck Supérieur, 1999, p. 258.
ESSAI SUR LE RÈGNE DE L’EMPEREUR AURÉLIEN (270-275) - TROISIÈME PARTIE. — LE GOUVERNEMENT INTÉRIEUR. LES RÉFORMES - CHAPITRE V. — LA RÉFORME RELIGIEUSE - Texte numérisé par Marc Szwajcer.
Musagora (SCÉRÉN-CNDP) - Le culte de Sol Invictus ː « En pleine anarchie militaire et politique, il s'agit pour l'empereur Aurélien de resserrer les liens entre les différentes parties de l'empire : grâce à l'instauration du culte solaire Sol Invictus Élagabal, il vise à trouver une certaine unification religieuse et politique. »
Direction des Usages Numériques (DUN) de l'Université de Strasbourg - Université Ouverte des humanités - La notion de dieu solaire - Simon Knaebel ː « Il était également obligé d’unifier son empire sur le plan religieux. Le culte de l’empereur qui avait atteint son extrême avec l’empereur César Auguste au début de notre ère, commence à se déliter. Par quel culte va-t-il le remplacer ? Il trouve la réponse notamment, dans le culte d’Apollon et dans le culte de Mitra, mais aussi dans tout ce bassin mésopotamien qui regorge de religions du soleil. Il invente donc cette notion de Sol Invictus, qui n’est pas une religion d’État, mais une religion dans l’État. Ce n’est pas un monothéisme - le soleil Dieu unique - mais c’est une religion qui se superpose aux autres religions. Il s’agit d’un syncrétisme dont le Sol Invictus constitue l’essentiel. Ce n’est plus Aurélien qui est Dieu, mais le Sol Invictus auquel il se réfère. »
Ouest France - États d'âme - Noël est né bien avant Jésus - 16 décembre 2014 - François Vercelletto.
Portail de la liturgie catholique édité par le Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS) de la Conférence des évêques de France - Qu’est ce que Noël ? - Mgr Robert Le Gall : « Elle fut instituée à Rome, avant 336, et fixée au 25 décembre dans le but de christianiser les fêtes païennes du Natalis Invicti, c’est-à-dire du soleil qui, au solstice d’hiver, se remet à grandir en force et en éclat ; le Christ, selon l’expression du livre de Malachie est « le Soleil de justice » (3, 20). »
Portail de la liturgie catholique édité par le Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS) de la Conférence des évêques de France - Noël, le 25 décembre : le passage d’un culte païen à la célébration chrétienne - Père Norbert Hennique : Le choix de la date du 25 décembre pour célébrer la Nativité de Jésus a ainsi permis de « christianiser » le culte païen du « soleil invaincu » en célébrant le Messie annoncé par le prophète Malachie (4,2) comme le « Soleil de justice » ou encore par le Christ comme la « Lumière du monde » selon le verset de saint Jean (8,12).
Vatican.va (site officiel du Saint-Siège) - AUDIENCE GÉNÉRALE de BENOÎT XVI du mercredi 23 décembre 2009 - Dans la chrétienté, la fête de Noël a pris une forme définitive au IVe siècle, lorsqu'elle prit la place de la fête romaine du « Sol invictus », le soleil invincible; ainsi fut mis en évidence que la naissance du Christ est la victoire de la vraie lumière sur les ténèbres du mal et du péché.
Site officiel des Témoins de Jéhovah - Pourquoi les Témoins de Jéhovah ne fêtent pas Noël ? - Faut-il vraiment faire de Noël toute une histoire ? ː « Beaucoup continuent de fêter Noël alors qu’ils savent que cette fête tire ses origines de coutumes et de rites païens, et non de la Bible. »
La véritable origine de Noël - David C. Pack, L’Église de Dieu restaurée.
Les Origines de Noël et des Pâques - Les Églises Chrétiennes de Dieu (Christian Churches of God).
Article L. 3134-13 du Code du travail (consulté le 19 décembre 2016).
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Martyne Perrot, Sous les images : Noël !, Le Seuil, 2002 (ISBN 978-2-0205-3866-4).
Exemple en France : Code du travail : Fêtes légales et jours fériés - service-public.fr.
Exemple en France : Le calendrier scolaire - Ministère de l'Éducation nationale.
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Cet aspect sociologique de Noël est détaillé dans le documentaire Noëls Noëls de Marie Françoise Desmeuzes diffusé en 1998
Cf. par exemple les paroles de la chanson Petit Papa Noël.
« Le Père Noël supplicié » - Claude Lévi-Strauss, Les Temps modernes no 77 de 1952, site de l'Université du Québec à Chicoutimi.
Noël : Baal & Asherah: le roi soleil et sa compagne - Blog Deconstruire Babylone (auteur inconnu).
Les sens de Noël - Jacqueline Remy, L'Express, 19 décembre 2002.
Jérôme Ripoull, Les bons comptes de Noël ou la fête qui ne fait pas de cadeau, Rocher, 2007, p. 140.
Sondage CSA/I-télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, réalisé les 21 et 22 décembre 2006 auprès de 1 003 personnes selon la méthode des quotas, cité par LCI, [2], consulté le 10 août 2010.
(en) Christmas in Japan - Shizuko Mishima, About.com.
Cf. Alain Rey (dir), op. cit. p. 2380.
Couverture de Harper's Weekly du 3 janvier 1863 - Histoire-fr.com [image].
Cité par Michel Audétat dans L'Hebdo no 50, décembre 1996.
Sélestat ? Strasbourg ? D'où vient le tout premier sapin de Noël ? - Jean-Laurent Cassely, Slate, 31 décembre 2012.
L'Alsace historique : Et alors… Noël ! - Daniel Ehret, Alsace visites guidées.
Les premières mentions écrites de l’arbre de Noël dans les archives de la Ville de Sélestat - Hubert Meyer, Semantic.fr (voir archive).
Le culte millénaire du soleil - Joël Perrenoud (voir archive).
Pourquoi un épicéa à Noël ? - ONF.
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Dom Guéranger, L'année liturgique : Le temps de Noël, édition de 1900, chapitre premier : historique du temps de Noël [lire en ligne] (numérisation : abbaye Saint-Benoît de Port-Valais).
Voir sur le portail du Centre National de Ressources Textuelles, l'étymologie du mot « étrenne ».
Site de la province dominicaine de France (page spécifique aux grandes antiennes de Noël).
[3] .
[4].
[5].
Lc 2,4.
Mt 2,1.
cf Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des Évangiles, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le monde de la Bible, 2000, p. 202.
Ainsi certains chercheurs avancent que « la recherche exégétique a en effet démontré depuis longtemps que la localisation de sa naissance à Bethléem doit être considérée comme un élément d'un récit de formation du christianisme primitif sur le plan littéraire » ; Klaus Bieberstein, Les lieux de mémoire de l'évangile, in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2004, p. 670.
Lc 1.
Mt 1.
Mc 1 et Jn 1.
Daniel Marguerat, Des dieux enfants à l'enfant Dieu : dans les évangiles, in Le Monde de la Bible no 191, décembre 2009, p. 28.
Lc 2. 1-18.
Nomades, marginaux, brigands pour les Romains et voleurs pour les Juifs, les bergers jouissaient d’une très mauvaise réputation, à la limite de la sauvagerie ; cf. Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire, éd. Gallimard, 1998, p. 195.
Mt 1,18-25 et Mt 2,1-2.
Mt 2,16.
Marie-Françoise Baslez, Bible et Histoire, éd. Gallimard/Fayard, 1998, p. 188 ; Paul Veyne Païens et chrétiens devant la gladiature, in Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, Tome 111, no 2, 1999, p. 895 article en ligne.
Quelques historiens et exégètes placent la naissance et mort de Jésus entre les années mentionnées parmi lesquels les chercheurs anglo-saxons : D. A. Carson, Douglas J. Moo et Leon Morris. An Introduction to the New Testament. Grand Rapids, MI: Zondervan Publishing House, 1992, 54, 56 ; Michael Grant, Jesus: An Historian's Review of the Gospels, Scribner's, 1977, p. 71 ; John P. Meier, A Marginal Jew, Doubleday, 1991–, vol. 1:214 ; E. P. Sanders, The Historical Figure of Jesus, Penguin Books, 1993, p. 10–11, et Ben Witherington III, « Primary Sources », Christian History 17 (1998) No. 3:12–20.
Même si le recensement de la Judée, également évoqué dans l'évangile selon Luc, eut lieu après la déposition d'Hérode Archélaos en 6 de notre ère, quand Publius Sulpicius Quirinius était gouverneur de Syrie, cf. Ernest Renan, Vie de Jésus, Paris, Michel Lévy, 1864, tome 1, p. 232-235 [lire en ligne].
Pierre Geoltrain, Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII
Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit. p. 201.
Paul Matteï, Le christianisme antique de Jésus à Constantin, éd. Armand Collin, coll. U, 2008, p. 61.
Józef Naumowicz « La date de naissance du Christ d'après Denys le Petit et les auteurs chrétiens antérieurs », Studia Patristica 35, 2001, p. 292-296.
Simon Mimouni et Pierre Maraval, Le christianisme des origines à Constantin, éd. PUF/Nouvelle Clio, 2007, p. 448.
Cf. Epiphane de Salamine, Haer., II, 27, in Patrologiæ Græcæ, vol. 41, p. 936.
Cf. Clément d'Alexandrie, Stromates 1,21,146,1-2. cité par Paul Mattéï, Le christianisme antique de Jésus à Constantin, éd. Armand Colin, 2008, p. 260.
Simon Mimouni et Pierre Maraval, Le christianisme des origines à Constantin, éd. PUF/Nouvelle Clio, 2007, p. 448.
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Desroche Henri. Halsberghe (Gaston H.), The Cult of Sol Invictus, in Archives des sciences sociales des religions, 1973, vol. 36, no 1, p. 176, résumé en ligne.
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baptême de Jésus dans le Jourdain, évènement qui, pour les plus anciennes Églises préromaines, était l'acte par lequel le Christ a commencé sa mission d'évangélisation.
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- Nadine Cretin, Les Noëls des provinces de France, Le Pérégrinateur éditeur, Toulouse, 2013 (ISBN 978-2-9103-5259-2) [présentation en ligne]
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Robert Le Gall, « Année liturgique et vie spirituelle », La Maison Dieu, no 195 (1993) p. 197–210
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Xavier Tilliette, Les philosophes lisent la Bible, Cerf, 2001, prix du Cardinal-Grente de l'Académie française
- Philippe Walter, Mythologie chrétienne. Fêtes, rites et mythes du Moyen Âge, éd. Imago, 2003
Claude Lévi-Strauss, « Le Père Noël supplicié », in Les Temps modernes, no 77, 1952, p. 1572-1590 [lire en ligne] [PDF]
Annexes
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Musique classique
Heinrich Schütz, Weihnachts-Historie, SWV 435 (1664).
Marc-Antoine Charpentier, Pastorale sur la Naissance de N.S. Jésus-Christ, H 483 (1684).
Alessandro Scarlatti, Cantata pastorale per la natività di Nostro Signore Gesu Cristo (1705).
Johann Mattheson, Das Größte Kind in einem Oratorio auff weynacht (1720).
Jean-Sébastien Bach, Weihnachtsoratorium, BWV 248-I à 248-VI (1734).
Camille Saint-Saëns, Oratorio de Noël, opus 12 (1858).
Arthur Honegger, Une Cantate de Noël (1953).
Articles connexes
- Noël en musique
- Chant de Noël
- Noël varié
- Dans le monde
- Noël par pays
- Noël copte
- Noël des campeurs
- Pendant la fête
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