Grand Est





« Grand-Est » redirige ici. Ne pas confondre avec Grand Est français.






















































































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Grand Est
Logo de la région.
Administration

Pays

Drapeau de la France France

Préfecture

Strasbourg

Départements et collectivités territoriales

Ardennes (08)
Aube (10)
Marne (51)
Haute-Marne (52)
Meurthe-et-Moselle (54)
Meuse (55)
Moselle (57)
Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Vosges (88)

Cantons
200

Communes
5 152[1]

Conseil régional

Conseil régional du Grand Est

Président

Jean Rottner (LR)
2017-2021

Préfet

Jean-Luc Marx

ISO 3166-2
FR-GES
Démographie

Gentilé
Aucun
(Alsaciens)
(Champenois ou Champardennais)
(Lorrains)

Population
5 559 051 hab. (2015)
Densité 97 hab./km2

Rang (population)

6e sur 18

Langues
régionales

Alsacien
Champenois
Francique lorrain
Lorrain roman
Géographie

Superficie
57 441 km2

Rang

5e sur 18
Localisation

Localisation de Grand Est
Liens

Site web

grandest.fr


Le Grand Est[2] est une région administrative française résultant de la fusion des anciennes régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne[Note 1]. Elle compte 5 559 051 habitants[3] en 2015 et réunit, sur 57 441 km2, des territoires de l'Europe rhénane (le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et l'Est des Vosges) à l'est et des territoires du bassin parisien (les Ardennes et la Marne) à l'ouest, séparés par la diagonale du vide (qui inclut majoritairement des territoires de la Haute-Marne, de l'Aube et de la Meuse).


Sa plus grande ville est Strasbourg qui est aussi le chef-lieu de la région[4]. L'Eurométropole de Strasbourg, qui accueille plusieurs institutions internationales, est la plus grande intercommunalité de la région. Elle est suivie par la communauté urbaine du Grand Reims, Mulhouse Alsace Agglomération[5], la Métropole du Grand Nancy[6] et Metz-Métropole qui comptent toutes plus de 200 000 habitants.


La région Grand Est, qui regroupe les régions culturelles et historiques d'Alsace, de Lorraine et de Champagne, se partage entre une zone de tradition latine et une zone de tradition germanique[Note 2]. L'Alsace-Moselle est par ailleurs soumise à un droit local qui se substitue au droit général français dans certains domaines depuis 1919. Ce territoire, berceau de La Marseillaise, a eu une influence considérable dans la construction nationale française sous la Troisième République par le revanchisme que sa perte, à la suite de la défaite face à la confédération prussienne, a provoqué. Sur le plan culturel, des traditions vivaces comme la fête de la Saint-Nicolas, le lapin de Pâques ou encore les marchés de Noël sont communes à une partie importante de la population du Grand Est.


La région a une forte dimension industrielle. Frontalière avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne et la Suisse, elle est particulièrement ouverte aux marchés internationaux. Le Rhin, à l'est, est la colonne vertébrale de la mégalopole européenne et l'axe majeur des échanges économiques du continent. Il a le statut de fleuve international depuis le congrès de Vienne (1815). Les ports fluviaux de Strasbourg, Mulhouse, Metz et Nancy permettent ainsi le transfert de marchandises directement vers et depuis les ports de Rotterdam et Anvers situés sur la « rangée nord-européenne », par le Rhin, la Moselle et le réseau des canaux, tandis que l'EuroAirport, aéroport franco-suisse et unique plateforme aéroportuaire binationale au monde, complète cette connexion à l'international.


Sa création ne s'est pas faite sans opposition, surtout en Alsace[7],[8] où elle reste particulièrement vivace[9],[10],[11],[12],[13].


La région est susceptible d'évoluer dans sa forme en suite du rapport du préfet Jean-Luc Marx[14] lequel recommande une fusions des deux départements alsaciens et l'octroi à la nouvelle entité de nouvelles compétences venues de l’État et de la région[15],[9], avec possibilité d'une extension au département de la Moselle. Une mission en ce sens a effectivement été confiée à la Ministre Jacqueline Gourault[16]. Une telle évolution interroge et inquiète toutefois les élus des autres départements sur le maintien éventuel de l'Alsace dans le Grand Est et le devenir même de la région[17],[18],[19],[20].




Sommaire






  • 1 Toponymie


  • 2 Géographie


    • 2.1 Situation


    • 2.2 Hydrographie


    • 2.3 Démographie


      • 2.3.1 Cinq grandes agglomérations


        • 2.3.1.1 Strasbourg


        • 2.3.1.2 Nancy


        • 2.3.1.3 Metz


        • 2.3.1.4 Mulhouse


        • 2.3.1.5 Reims




      • 2.3.2 Agglomérations d'importance moindre




    • 2.4 Climat


    • 2.5 Topographie et géologie




  • 3 Environnement


    • 3.1 Régions naturelles


    • 3.2 Parcs et sites naturels


      • 3.2.1 Parc naturel régional des Ballons des Vosges


      • 3.2.2 Parc naturel régional de Lorraine


      • 3.2.3 Parc naturel régional des Vosges du Nord


      • 3.2.4 Parc naturel régional des Ardennes


      • 3.2.5 Parc naturel régional de la forêt d'Orient


      • 3.2.6 Parc naturel régional de la Montagne de Reims


      • 3.2.7 Parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne






  • 4 Économie


    • 4.1 Énergie


      • 4.1.1 Nucléaire


      • 4.1.2 Transition énergétique






  • 5 Transports


    • 5.1 Infrastructures aéroportuaires


    • 5.2 Infrastructures fluviales


    • 5.3 Infrastructures ferroviaires


    • 5.4 Infrastructures routières


    • 5.5 Infrastructures urbaines et périurbaines


      • 5.5.1 Tramway et tram-train


      • 5.5.2 Trolley


      • 5.5.3 Bus à haut niveau de service


      • 5.5.4 Vélo en libre-service






  • 6 Histoire


    • 6.1 Acte III de la décentralisation


    • 6.2 Création de la région


    • 6.3 Vers une évolution institutionnelle de la région ?




  • 7 Culture


    • 7.1 Langues


    • 7.2 Saint-Nicolas


    • 7.3 Marchés de Noël


    • 7.4 Sites culturels du patrimoine mondial


    • 7.5 Sports


    • 7.6 Musées


      • 7.6.1 Musées d'art


      • 7.6.2 Musées d'histoire locale


      • 7.6.3 Musées techniques et industriels


      • 7.6.4 Autres musées






  • 8 Politique et administration


    • 8.1 Chef-lieu


    • 8.2 Conseil régional


    • 8.3 Autres directions régionales de l'État


    • 8.4 Institutions internationales


    • 8.5 Le droit local en Alsace-Moselle




  • 9 Identité visuelle


  • 10 Notes et références


    • 10.1 Notes


    • 10.2 Références




  • 11 Voir aussi


    • 11.1 Bibliographie


    • 11.2 Articles connexes


    • 11.3 Liens externes







Toponymie |




Carte de la région avec ses départements, montrant les provinces et États qui existaient sur son territoire au XVIIIe siècle.


  •      Champagne

  •      Duché de Lorraine

  •      Alsace

  •      Duché de Bar

  •      Trois-Évêchés

  •      Sarrewerden

  •      Salm-Salm

  •      Bourgogne

  •      Principauté de Liège

  •      Luxembourg français

  •      Autres




Le nom provisoire retenu par la loi était « Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine », une juxtaposition des noms des anciennes régions par ordre alphabétique. Ce nom temporaire est parfois abrégé en ALCA ou ACAL dans les médias.


Le nouveau nom définitif « Grand Est » a fait l'objet d'un décret en Conseil d'État le 28 septembre 2016[21], sur proposition du conseil régional de la région fusionnée [22] qui a soumis la dénomination au débat et au vote en séance plénière le 29 avril 2016, cette dénomination ayant été adoptée avec 104 voix[23].


Le nom Grand Est permet également de faire subsister les trois régions historiques. Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, dont les noms apparaissent sur le logo de la grande région, constituent le Grand Est de la France. Les habitants de la nouvelle région n'ont pas de dénomination particulière : ils demeurent Alsaciens, Champenois ou Champardennais et Lorrains.


Avant le débat au conseil régional, le nom a été soumis à des sondages et d'un plébiscite par internet.



  • D'une manière générale, les médias utilisent spontanément le nom « Grand Est » pour désigner la nouvelle région fusionnée[24],[25],[26].

  • Une consultation conjointe de France 3 Champagne-Ardenne et France 3 Lorraine montre que le nom « Région Grand Est » arrive en tête parmi les sondés[27] avec 29,38 % des votes. Un autre sondage de L'Est républicain place également le nom « Grand Est » en tête avec 43 % des votes[28]. D'autres noms comme « Nord-Est »[29], « Grand Est Europe »[29], « Cœur d'Europe »[29], « Austrasie »[30], « Eurorégion Est »[29], « Lotharingie »[31] ou encore « Est Europe »[29] ont également été évoqués.

  • Bien que le nom « Grand Est » soit arrivé largement en tête au sein de la population, le comité d'experts qui avait pour mission de recenser et de filtrer les propositions de nom, l'a exclu et a choisi de soumettre au vote trois noms inédits[32] dont la pertinence est remise en question[33],[34],[35].

  • L’exécutif régional s’est finalement réuni lundi 14 mars et a acté à l’unanimité l’intégration « Grand Est[36] » dans les propositions aux citoyens. Les quatre noms retenus étaient donc les suivants[37] :

    • « Rhin-Champagne », dont la première partie fait référence au Rhin. Le fleuve délimite la région à l'est et ses affluents (notamment la Moselle et l'Ill) traversent l'Alsace et la Lorraine. La seconde partie fait référence à la Champagne qui couvre l'ouest de la région. Ce nom aurait une bonne image à l'international[35].

    • « Acalie », un néologisme issu de l'acronyme ACAL[35].

    • « Nouvelle-Austrasie », inspiré du nom d'un royaume mérovingien : l'Austrasie.

    • « Grand Est », un nom rappelant la situation géographique de la nouvelle entité territoriale en France.



  • À la suite du vote de la population par Internet, l'appellation « Grand Est » a été plébiscitée avec plus de 75 % des suffrages sur les 277 000 votes enregistrés[38].



Géographie |



Situation |





Metz, Mulhouse, Nancy et Strasbourg, des villes de l'Europe rhénane.


La région est limitrophe de la Belgique et du Luxembourg au nord, de l'Allemagne au nord-est et à l'est, de la Suisse au sud-est, de la Bourgogne-Franche-Comté au sud, et de l'Île-de-France et des Hauts-de-France à l'ouest. Le point central de la région est situé à Void-Vacon, à l’angle des rues Jeanne-d’Arc et de Strasbourg[39]. À l'est, elle est bordée par le Rhin, axe majeur de la communication et des échanges économiques en Europe, qui a le statut d'eaux internationales depuis le congrès de Vienne (1815). L'usage du fleuve est piloté par la commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) siégeant à Strasbourg.


La région est à cheval entre le Bassin parisien à l'ouest et l'Europe rhénane à l'est, ces deux zones étant séparées par la diagonale du vide ou diagonale des faibles densités qui la traverse.



Hydrographie |




Bassins-versants français.


Le Grand Est s'étend sur les bassins-versants de la Seine, de la Meuse et du Rhin[Note 3],[Note 4]. La gestion de la Seine est confiée à l'Agence de l'eau Seine-Normandie, tandis que celle du Rhin et la Meuse relève de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse, sise à Metz.
La Marne et l'Aube sont les principaux affluents de la Seine, tandis que la Moselle et l'Ill sont les principaux affluents du Rhin, dans la région.


La Meuse prend sa source en Champagne-Ardenne, au Châtelet-sur-Meuse.


Les grands lacs de Seine, situés pour partie en Champagne-Ardenne, contribuent à la régulation de la Seine, avant qu'elle ne rejoigne Paris.


La nappe phréatique rhénane dans la plaine d'Alsace, et plus généralement dans le fossé rhénan constitue la plus grande réserve d'eau douce d'Europe. Le Saulnois présente des mares salées remarquables, uniques en France continentale[40], où poussent des plantes halophiles telles que la salicorne.



Démographie |


Article détaillé : Démographie du Grand Est.



Densité de population.


La région compte 5 559 051 habitants (population municipale au 1er janvier 2015) d'après le journal officiel[3]. La population est essentiellement concentrée à l'est, dans la partie rhénane, le long du Rhin, de ses affluents (la Moselle en Lorraine et l'Ill en Alsace) et de ses sous-affluents. La partie située dans le bassin parisien à l'ouest est moins peuplé et plus rurale. La diagonale du vide (ou diagonale des faibles densités), qui traverse la France de l'Ardenne aux Pyrénées, atteint dans la région ses plus faibles densités de population dans la Meuse (31 hab./km2), dans l'Aube (51 hab./km2) et en Haute-Marne (29 hab./km2). Le département des Ardennes est couvert lui aussi par la diagonale du vide mais sa population réside majoritairement à l'ouest dans le bassin parisien. Le département des Vosges est dans une situation similaire, la partie ouest étant occupée par la diagonale du vide mais l'est appartient au sillon mosellan, partie lorraine de l'Europe rhénane. À l'inverse, les départements du Haut-Rhin (214 hab./km2) et du Bas-Rhin (231 hab./km2), situés en bordure du Rhin, font partie des départements les plus densément peuplés de France. Cette densité de population est encore plus forte en plaine d'Alsace, ces deux départements étant couverts par des massifs montagneux à l'ouest et au sud.





























































Département Population Densité
Départements dont la population est majoritairement située
dans l'Europe rhénane :

Meurthe-et-Moselle (54)
732 153 hab.
140 hab./km2

Moselle (57)
1 045 154 hab.
168 hab./km2

Bas-Rhin (67)
1 112 815 hab.
232 hab./km2

Haut-Rhin (68)
760 134 hab.
214 hab./km2

Vosges (88)
373 560 hab.
64 hab./km2
Départements dont la population est majoritairement située
dans l'ex-espace urbain de Paris :

Ardennes (08)
279 715 hab.
54 hab./km2

Marne (51)
570 817 hab.
70 hab./km2
Départements dont la population est majoritairement située
dans la diagonale des faibles densités :

Aube (10)
308 094 hab.
51 hab./km2

Haute-Marne (52)
180 673 hab.
29 hab./km2

Meuse (55)
191 530 hab.
31 hab./km2












Comparaison des départements de la région



Source INSEE[41].



L'évolution de la population est positive, elle montre une progression depuis 1968. Cette évolution est toutefois très inégale, les régions frontalières de la partie rhénane connaissent une nette progression de leur population tandis que le reste de la région connaît une stagnation, voire un déclin démographique.





























Évolution démographique de la région Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
2014

2015
4 966 097 5 184 984 5 231 888 5 277 946 5 386 884 5 490 092 5 539 035 5 554 645 5 559 051

Sources : Historique des populations légales depuis 1968 Source : Insee.

Les aires urbaines de Metz, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg dépassent les 250 000 habitants. Reims, située à l'extrême-ouest fait partie du bassin parisien[42]. Les quatre autres, villes de l'Europe rhénane situées de part et d'autre du, massif des Vosges, font partie de la mégalopole européenne. Les aires urbaines de moindre taille mais dépassant les 100 000 habitants sont celles de Thionville, Troyes, Colmar, Charleville-Mézières ainsi que l'aire urbaine de Sarrebruck-Forbach.




Les communes de plus de 20 000 habitants dans la grande région.


Sur le plan strictement administratif, voici la liste des communes de plus de 20 000 habitants avec leur population en 2015 :





  • Strasbourg (67) : 277 270 habitants


  • Reims (51) : 184 076 habitants


  • Metz (57) : 117 492 habitants


  • Mulhouse (68) : 110 370 habitants


  • Nancy (54) : 105 162 habitants


  • Colmar (68) : 70 284 habitants


  • Troyes (10) : 60 928 habitants


  • Charleville-Mézières (08) : 47 847 habitants


  • Châlons-en-Champagne (51) : 45 268 habitants


  • Thionville (57) : 40 665 habitants


  • Haguenau (67) : 34 846 habitants


  • Épinal (88) : 31 938 habitants


  • Schiltigheim (67) : 31 767 habitants


  • Vandœuvre-lès-Nancy (54) : 29 923 habitants


  • Illkirch-Graffenstaden (67) : 26 605 habitants


  • Saint-Dizier (52) : 25 182 habitants


  • Épernay (51) : 23 169 habitants


  • Chaumont (52) : 22 333 habitants


  • Forbach (57) : 21 639 habitants


  • Montigny-lès-Metz (57) : 21 430 habitants


  • Sarreguemines (57) : 21 236 habitants


  • Saint-Louis (68) : 20 401 habitants


  • Saint-Dié-des-Vosges (88) : 20 079 habitants




Cinq grandes agglomérations |




La métropolisation du Grand Est autour de grandes aires urbaines dont la dynamique est pilotée par diverses formes d'établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).


L'acte III de la décentralisation renforce essentiellement deux types de collectivités : la région grâce à la loi NOTRe et l'intercommunalité grâce à la loi MAPTAM. Le premier volet a donné lieu à la création de la grande région tandis que le second est axé sur les grandes agglomérations régionales. La région Grand Est compte en effet cinq grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants au centre de grandes aires urbaines dépassant toutes 250 000 habitants. Il s'agit de Strasbourg, Metz, Nancy, Mulhouse et Reims.

































Ville intra-muros
Unité urbaine 2015
(habitants)[43]
Aire urbaine 2015

(habitants)


Strasbourg 461 101 780 515
Nancy 285 659 435 336
Metz 285 268 389 612
Mulhouse 246 511 285 449
Reims 212 949 322 264

Ces agglomérations concentrent l'essentiel des services déconcentrés de l'État, des zones commerciales, des infrastructures culturelles, des zones industrielles, des technopoles, des ports fluviaux et des infrastructures aéroportuaires. Afin de piloter la dynamique de ces grandes agglomération (politique de l'habitat, de mobilité, aménagement du territoire, etc.), une partie importante des communes qui les composent se sont donc regroupées au sein des cinq établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) suivants (population municipale au recensement de 2015) :




  • Strasbourg Eurométropole (487 299 habitants) ;

  • La communauté urbaine du Grand Reims (294 724 habitants) ;


  • Mulhouse Alsace Agglomération (272 985 habitants) ;

  • La Métropole du Grand Nancy (256 558 habitants) ;

  • La communauté d'agglomération de Metz Métropole (220 793 habitants).


Parmi ces intercommunalités, quatre ont choisi de coordonner leur action dans le cadre de territoires plus vastes. Ainsi la métropole du Grand Nancy et celle de Metz se sont regroupées avec d'autres structures intercommunales[44] au sein du pôle métropolitain du sillon lorrain tandis que de l'autre côté des Vosges, Strasbourg Eurométropole et Mulhouse Alsace Agglomération ont fondé le pôle métropolitain Strasbourg-Mulhouse-Colmar.



Strasbourg |

Articles détaillés : Strasbourg, unité urbaine de Strasbourg et Strasbourg Eurométropole.

L'agglomération strasbourgeoise est située dans le département du Bas-Rhin et compte 461 101 habitants en 2015, au cœur d'une aire urbaine de près de 1 200 000 habitants (780 515 habitants pour la partie française). Elle est centrée sur la commune de Strasbourg et sur l'Eurométropole de Strasbourg. Cette dernière fait partie de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, qui compte 931 760 habitants sur un territoire de 2 445 km2 représentant 107 communes. Parmi les principaux projets de cet Eurodistrict figure le projet de l'Écocité « Strasbourg – Métropole des deux rives » visant à établir une métropole transfrontalière, à travers notamment le développement des transports publics transfrontaliers.


Les serments de Strasbourg du 14 février 842 sont considérés comme l'« acte de naissance de la langue française »[45],[46],[47]. Johannes Gutenberg y commence ses premiers travaux sur l'imprimerie entre 1434 et 1444. Son université est fondée en 1538. La ville devient française en 1681 et la Marseillaise y est écrite par Rouget de Lisle dans la nuit du 25 au 26 avril 1792. Sous domination allemande entre 1871 et 1918, la ville est la capitale de l'Alsace-Lorraine (Reichsland Elsaß-Lothringen). Strasbourg connait alors à cette époque d'importants bouleversements urbanistiques grâce notamment à la volonté du gouvernement berlinois qui veut faire d'elle la vitrine du savoir-faire allemand. Sa Neustadt (nouvelle ville) est l'un des plus beaux exemples de l'architecture germanique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.


Aujourd'hui Strasbourg est le chef-lieu de la région mais aussi le siège de multiples institutions européennes et internationales et à ce titre, elle est une des capitales de l'Union européenne. Elle est ainsi l’une des seules villes avec Genève, La Haye, Montréal et New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays[48]. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris[49]. Le port autonome de Strasbourg est le deuxième port fluvial de France. Strasbourg est aussi, deuxième place bancaire et financière[50] et, en raison de la présence des sièges du Conseil de l’Europe et du Parlement européen et de 75 ambassades et représentations diplomatiques, la seconde place diplomatique de France après Paris[51].


Son centre-ville, situé sur la Grande Île, est entièrement inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, deuxième cathédrale la plus visitée de France avec plus de 4 millions de visiteurs par an[52], ainsi que le quartier de la Petite France[53].


Strasbourg est aussi une ville étudiante de dimension internationale[54] grâce à son université qui est la seule de France en dehors de Paris à figurer dans le top 100 du classement de Shanghai et qui a accueilli dix-huit prix Nobel mais aussi grâce à ses grandes écoles dont le Cuej, l'École nationale d'administration, Sciences Po, l'EM, l'INSA, l'International Space University ou encore l'ISEG Business & Finance School. Strasbourg est une importante ville de garnison avec, entre autres, le Centre de formation interarmées au renseignement, l'état-major du corps de réaction rapide européen, le commandement du renseignement, l'état-major de la 2e brigade blindée, la 2e compagnie de commandement et de transmissions et le 291e Jägerbataillon allemand.


Sur le plan culturel, Strasbourg n'est pas en reste avec de nombreux établissements de rayonnement national. Le théâtre national de Strasbourg, l'opéra national du Rhin, la bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, seconde bibliothèque patrimoniale de France[55], ainsi que de nombreux établissements culturels municipaux.




Nancy |

Articles détaillés : Nancy, unité urbaine de Nancy et Métropole du Grand Nancy.

L'agglomération nancéienne, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et à 150 km à l'ouest de Strasbourg, est centrée sur la commune de Nancy et le Grand Nancy, seconde métropole régionale à compter du 1er juillet 2016[6]. En 2015, elle compte 285 659 habitants[56], au cœur d'une aire urbaine de 435 336 habitants. Fondée au XIe siècle par Gérard d'Alsace, Nancy devient peu après la capitale du duché de Lorraine et le reste jusqu'au rattachement de celui-ci au royaume de France en 1766. Le 5 janvier 1477, René II met fin aux ambitions de Charles le Téméraire lors de la bataille de Nancy. La capitale ducale bénéficie d'une période de prospérité sous le dernier duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski, qui y fait construire la célèbre place Stanislas, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO avec les places de la Carrière et d'Alliance.


L'urbanisation de Nancy est originale : au cœur initial de la ville édifiée au Moyen Âge fut jouxtée, sous le règne de Charles III, la ville-neuve, un projet urbanistique particulièrement innovant pour l'époque. Ces deux villes étaient fortifiées indépendamment : les huit portes fortifiées encore présentes aujourd'hui, dont la plus ancienne est la fameuse porte de la Craffe (xive siècle), en sont le témoignage. Les deux villes furent reliées au xviiie siècle par le complexe urbanistique voulu par Stanislas. La ville possède un riche patrimoine préservé par l'intermédiaire d'un vaste secteur sauvegardé de 166 hectares, englobant la vieille-ville, l'ensemble XVIIIe et la ville-neuve. Le palais des Ducs de Lorraine ainsi que l'église des Cordeliers, lieu de sépulture des ducs, furent classés dès 1840, sur la première liste des Monuments Historiques. Nancy connaît un important essor démographique après le rattachement de l'Alsace et de la Moselle à l'Allemagne en 1871 avec l'installation de nombreux optants, parmi lesquels un grand nombre d'intellectuels et d'industriels. Grâce à l'École de Nancy, la cité ducale devient à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle l'un des principaux foyers de l'Art nouveau, mouvement artistique dont elle conserve aujourd'hui de nombreux bâtiments classés dont le plus emblématique est la villa Majorelle. Ce riche passé artistique et historique a fait de Nancy une ville de musées avec le Musée Lorrain, le Musée des Beaux-Arts, le Museum-Aquarium et le Musée de l'École de Nancy, et de culture avec notamment l'opéra national de Lorraine mais aussi le Zénith, le ballet National de Lorraine et le théâtre de la Manufacture. C'est aussi une ville verte avec de nombreux parcs dont les plus connus sont le parc de la Pépinière, situé juste derrière la place Stanislas, et le parc Sainte-Marie qui a accueilli l'exposition internationale de l'Est de la France en 1909. Par ailleurs, Nancy devrait devenir, d'ici 2020, la plus grande commune thermale de France[57].


L'agglomération de Nancy est aujourd'hui un important centre universitaire grâce aux nombreuses facultés et ses neuf[58]écoles d'ingénieurs de l'Université de Lorraine (dans le top 300 du classement de Shanghai), dont elle abrite le siège et la plus grande partie des infrastructures, mais aussi des écoles telles que le campus franco-allemand de Sciences Po Paris, AgroParisTech, l'école nationale supérieure d'architecture ou encore l'alliance Artem qui regroupe l'école des Mines, l'ICN et l'école nationale supérieure d'art. Elle abrite aussi un important pôle de santé publique et universitaire et privé. Le technopôle de Nancy-Brabois, l'un des premiers aménagés en France, est un lieu privilégié pour l'implantation des complexes universitaires et hospitaliers, ainsi que pour les entreprises. Nancy est d'ailleurs le siège de plusieurs directions régionales de l'État et de grands groupes comme EDF ou Pertuy Construction, et la 5e place financière de France[59]. C'est également une ville de garnison avec la Direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interarmées et la Base aérienne 133 Nancy-Ochey.




Metz |

Articles détaillés : Metz, unité urbaine de Metz et communauté d'agglomération de Metz Métropole.

L'agglomération messine est située au nord-est de la région et à 150 km à l'ouest de Strasbourg, dans le département de la Moselle. Elle est centrée sur la commune de Metz, préfecture du département de la Moselle et de l'ancienne région Lorraine, et la communauté d'agglomération de Metz Métropole. Elle comptait 285 268 habitants en 2015 au centre d'une aire urbaine de 389 612 habitants. Cette cité, dont les fondations remontent à avant l'époque gallo-romaine, a longtemps été au cœur de tensions politiques et économiques entre les mondes français et allemand.


Au début du Moyen Âge, Metz devient la capitale du royaume franc d'Austrasie, ainsi qu'un centre commercial et culturel de premier ordre, notamment car étant le berceau de la dynastie carolingienne. Au temps du Saint-Empire germanique, la ville s'érige en république autonome, enrichie par le commerce et la rente. Convoitée puis conquise par le Royaume de France, elle perd son indépendance mais devient un réel enjeu stratégique qui en fait une des principales places fortes du royaume ; pour Vauban, elle « défend l'État ». L'annexion allemande survint en 1871, après la toute première prise de la ville par l'ennemi : la résistance multiséculaire de la cité lui avait valu le surnom de pucelle. Le début du XXe siècle est alors marqué par une modernisation urbaine aux allures germaniques. La physionomie de la ville est alors partagée entre une vieille-ville classique et gothique, accueillant la cathédrale Saint-Étienne, et le quartier impérial, une nouvelle ville représentative de l'architecture wilhelmienne[60]. Après-guerre, Metz verra un développement et un accroissement démographique continus jusque dans les années 2000 ; ce développement s'accompagne d'un forte poussée urbaine et de la création de la première université moderne de la ville en 1969. L'urbanisation massive va aussi être le terreau de la mise en place d'une politique d’écologie urbaine[61],[62],[Note 5] depuis les années 1980, matière dont la ville est pionnière en France .


Aujourd'hui, l'agglomération voit se développer des lieux consacrés à l'art contemporain, comme le centre Pompidou-Metz ou la plateforme TCRM-Blida et, en parallèle, un pôle centré sur les activités et les technologies de l’information et de la communication. Le pôle universitaire de Metz, uni depuis 2012 à celui de Nancy sous le nom d'Université de Lorraine, s'accompagne de l'implantation sur le technopôle d'écoles prestigieuses comme l'ENSAM ParisTech, CentraleSupélec, l'école nationale d'ingénieurs et GeorgiaTech Lorraine. Dans les années 2010, des politiques de grands travaux permettent encore de moderniser massivement la ville et de contribuer à son développement et son rayonnement. Malgré le départ et la dissolution de plusieurs unités dans le cadre de la réforme de la carte militaire, Metz reste une importante ville de garnison avec, entre autres, l'état-major interarmées de la zone de défense et de sécurité Est, la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information, le 3e régiment de hussards, le détachement du 6e régiment du matériel et le 1er régiment du service militaire volontaire.




Mulhouse |

Articles détaillés : Mulhouse, unité urbaine de Mulhouse et Mulhouse Alsace Agglomération.

L'agglomération mulhousienne[63] située à 100 km au sud de Strasbourg, compte 246 511 habitants[64] qui résident à 45 % (110 370 habitants) intra muros[65] et à 55 % (136 141 habitants) dans sa banlieue, ce qui provoque une importante migration pendulaire. Elle est centrée sur la commune de Mulhouse et sur la communauté d'agglomération appelée Mulhouse Alsace Agglomération (M2A). Son aire urbaine compte 285 449 habitants et la zone d'emploi regroupe 432 083 habitants[66]. Elle fait partie de RegioTriRhena, la plate-forme trinationale (France, Allemagne, Suisse) de coopération politique dans la région du sud du Rhin Supérieur regroupant 2,3 millions d'habitants. C'est la ville de France métropolitaine qui a la plus forte proportion de jeunes[67]. «Archétype de la ville fabriquée par les flux migratoires»[68] depuis la révolution industrielle, Mulhouse est une ville très cosmopolite [69]. La ville est située à proximité de l'Allemagne et de la Suisse. L'aéroport international Bâle-Mulhouse-Fribourg est le plus important du Grand Est français tandis que les ports de Mulhouse-Rhin, troisième port fluvial de France, permettent un transport de conteneurs direct entre l'agglomération et le port de Rotterdam.


Mulhouse a longtemps été une cité-État calviniste : la République de Mulhouse[70]. Propulsée dans l'aventure industrielle en 1746 et « réunie » à la France en 1798[71], elle devint un des premiers pôles industriels d'Europe[72]. Cette identité industrielle se traduit culturellement, Mulhouse possède ainsi plusieurs musées d'envergure mondiale[73],[74] : la Cité de l'automobile[75], le musée EDF Electropolis[76] et la Cité du train[77]. L'Opéra national du Rhin et le Ballet de l'Opéra national du Rhin se produisent à La Filature et au théâtre de la Sinne. Mulhouse a vu naître et grandir le capitaine Alfred Dreyfus[78], dont l'affaire a coupé en deux la France entière. Terre de la Réforme[79], Mulhouse accueille en son cœur le temple Saint-Étienne qui est l'édifice protestant le plus haut de France[80] tandis que la tour de l'Europe, qui domine le centre-ville est le plus grand gratte-ciel du Grand Est. Du fait de la présence de l'industrie spatiale, Mulhouse est membre de la communauté des villes Ariane.




Reims |

Articles détaillés : Reims, unité urbaine de Reims et Grand Reims.

L'agglomération rémoise est située dans le département de la Marne et se trouve excentré de la capitale Strasbourg. Centrée sur la commune de Reims et formant une partie de la communauté urbaine du Grand Reims, elle compte 212 949 habitants au recensement de 2015, au cœur d'une aire urbaine de 322 264 habitants. Desservie par l'axe Paris - Strasbourg, Reims se situe en limite occidentale de la Champagne crayeuse. C'est la seule des cinq grandes agglomérations de la région à être située dans le grand bassin parisien, les quatre autres faisant partie de l'Europe rhénane.


Reims est surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois ». En effet, c'est sur le futur emplacement de Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois de France pendant plus de dix siècles à partir de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'art et d'histoire et compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le champagne, inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise.




Agglomérations d'importance moindre |


D'autres agglomérations, moins peuplées que les cinq citées précédemment, ont aussi une influence sur la structuration du territoire à un niveau plus local. Deux d'entre elles dépassent les 100 000 habitants. Les communes qui les composent sont regroupées au sein des intercommunalités suivantes ː



  • la communauté d'agglomération de Troyes Champagne Métropole (169 663 habitants en 2015), qui est centrée sur la ville de Troyes, préfecture du département de l'Aube. La ville-centre compte 60 928 habitants dans une unité urbaine de 136 330 habitants et une aire urbaine de 194 504 habitants. L'agglomération de Troyes est très connue pour ses magasins d'usine. Elle est située dans la diagonale du vide dont elle constitue le plus grand pôle urbain dans la région ;

  • la communauté d'agglomération Portes de France-Thionville (78 892 habitants) centrée sur la ville de Thionville, sous-préfecture du département de la Moselle. Thionville est située à mi-distance de Metz et de Luxembourg (ville) et compte 40 665 habitants au centre d'une unité urbaine de 132 722 habitants et d'une aire urbaine de 135 864 habitants. Ancienne cité sidérurgique au nord du sillon mosellan, elle tire profit de sa proximité avec le grand-duché de Luxembourg dont elle fut l'une des principales villes jusqu'en 1659, avant de devenir française.



Trois autres intercommunalités ne disposent pas d'une unité urbaine de plus de 100 000 habitants mais sont néanmoins au centre d'une aire urbaine de plus de 100 000 habitants. Il s'agit des EPCI suivants :



  • la communauté d'agglomération d'Ardenne Métropole (125 076 habitants) centrée sur Charleville-Mézières, la préfecture du département des Ardennes. La ville-centre, issue de la fusion en 1966 de cinq communes dont Charleville et Mézières, compte 47 847 habitants dans une unité urbaine de 59 465 habitants et une aire urbaine de 104 765 habitants en 2015. Comme Reims, elle fait partie du Grand bassin parisien ;

  • la communauté d'agglomération de Colmar Agglomération (113 975 habitants) centrée sur la ville de Colmar, préfecture du Haut-Rhin. La ville-centre comptait 70 284 habitants en 2015, dans une unité urbaine de 95 712 habitants et une aire urbaine de 131 644 habitants. Elle est située au cœur de la plaine d'Alsace, au pied du massif des Vosges. Colmar revendique le titre de « capitale des vins d'Alsace ». Ville natale d'Auguste Bartholdi et de Hansi, elle possède un riche patrimoine historique et culturel avec le quartier de la Petite Venise, la collégiale Saint-Martin (surnommée Cathédrale Saint-Martin), le musée Unterlinden ou encore la Gare. C'est aussi une ville de garnison avec la présence du 152e régiment d'infanterie et du Régiment de marche du Tchad, implanté sur l'ancienne base aérienne 132 Colmar-Meyenheim. Comme le reste de la plaine d'Alsace, elle fait partie de l'Europe rhénane ;

  • la communauté d'agglomération de Forbach Porte de France (78 290 habitants en 2015) centrée sur Forbach qui structure l'est du département de la Moselle. L'unité urbaine de Sarrebruck-Forbach (partie française) compte 83 895 habitants et l'aire urbaine 100 238 habitants. Avec sa voisine Sarrebruck, capitale de la Sarre (Allemagne), elle forme une importante conurbation transfrontalière dont la forme institutionnelle, l'Eurodistrict SaarMoselle, comprend près de 700 000 habitants.



On peut également citer, dans un sens strictement administratif, la Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne Cités-en-Champagne (80 835 habitants en 2015) dont la ville-centre est la préfecture du département de la Marne et conserve des sièges administratifs du fait de son statut d'ancienne préfecture de la région Champagne-Ardenne.



Climat |





Climats dans le Grand Est :


  •      Climat montagnard

  •      Climat océanique dégradé

  •      Climat semi-continental

  •      Zone soumise à l'effet de foehn



Le massif des Vosges ainsi que le Jura alsacien ont un climat sous influence montagnarde. La végétation est composée essentiellement de conifères qui laissent place aux pâturages et plantes basses des hautes-chaumes au niveau des crêtes des Vosges.


La partie ouest de la Champagne est soumise à un climat de type océanique dégradé, tandis que sa partie est connait un climat semi-continental. C'est dans cette zone de transition qu'a pu se développer le vignoble de Champagne, le plus septentrional de France. Le climat du reste de la région est également de type semi-continental. C'est le cas pour le sillon Lorrain, pour le nord de la plaine d'Alsace et pour la partie sud de cette dernière située face à la trouée de Belfort.


Le centre de la plaine d'Alsace, situé entre les Vosges à l'ouest et la Forêt-Noire à l'est, est également située dans la zone climatique semi-continentale mais elle est soumise à l'effet de foehn qui rend son climat particulier. Ce phénomène se traduit par une pluviométrie moindre et des températures plus élevées l'été. L'influence de l'effet de foehn se ressent depuis le nord-est de la région mulhousienne (aux environs de Cernay) jusqu'au sud-est de Strasbourg (aux environs d'Obernai), là où l'altitude des Vosges qui font face à la plaine, est la plus élevée. C'est dans cette zone que s'étend la partie la plus importante du vignoble d'Alsace. La partie la plus exposée, appelée les collines sèches et située aux alentours de Rouffach, abrite des espèces animales et végétales liées au climat méditerranéen, une partie de la zone est protégée au sein de la réserve naturelle régionale des Collines de Rouffach. Le même phénomène est à l'origine des pelouses steppiques du nord de la forêt de la Hardt et de la forêt de Nonnenbruch.


Nicolas Hulot, ministre de l'environnement, lance un appel en faveur de la protection du climat: « je ne peux m’accommoder d'un futur où les températures pourraient atteindre 55 °C dans l'est de la France »[81] (voir aussi Grand Est#Énergie).



Topographie et géologie |




Les ressources minières en Alsace et dans trois départements lorrains.




Le Grand Ballon, point culminant de la région.




Lac du Schiessrothried dans les Hautes-Vosges.


Le principal massif marquant le paysage est celui des Vosges, situé entre la Lorraine et l'Alsace. Le point culminant de ce massif qui est aussi le point culminant de la région est le Grand Ballon avec 1 424 mètres d'altitude. Les Vosges montent progressivement en altitude en partant du côté lorrain mais laissent brutalement place à la plaine d'Alsace sur le versant oriental. C'est sur ce versant que se trouvent les sommets les plus élevés. La plaine d'Alsace située entre les Vosges, la Forêt-Noire et le Jura a une altitude moyenne de 200 mètres. Deux massifs de moindre importance occupent une partie du territoire de la région. Le Jura alsacien qui culmine à 816 mètres d'altitude au Glaserberg, situé à la frontière avec la Suisse, et la partie méridionale du massif ardennais qui culmine à 504 mètres d'altitude à la Croix-Scaille, située à la frontière avec la Belgique.


Bordée à l'est par le Rhin, la région est arrosée par la Meuse, la Moselle, la Meurthe, la Marne, la Saône et l'Ill. La Moselle prend sa source dans les Vosges et traverse le sillon lorrain tandis que l'Ill prend sa source dans le Jura alsacien et traverse la plaine d'Alsace ; ces deux rivières sont des affluents du Rhin. Les lacs naturels les plus importants sont le lac de Gérardmer, le lac d'Alfeld, le lac de Longemer, le lac Blanc, le lac de Retournemer et le lac des Corbeaux. Ils sont moins étendus que les retenues utilitaires comme le lac de Kruth-Wildenstein, le lac de Michelbach, le réservoir de Bouzey, le lac de Madine et le lac de Pierre-Percée. Les principaux lacs artificiels sont les « Grands lacs de Seine ».


Le sous-sol de la région possède plusieurs ressources exploitées qui sont présentes dans le bassin potassique d'Alsace, le bassin ferrifère lorrain, le bassin salifère lorrain, le bassin houiller lorrain, le bassin houiller de la vallée de Villé et le bassin sous-vosgien. Un grand nombre de minerais (argent, cobalt, plomb, arsenic ou encore cuivre) sont exploitées dans le Val d'Argent, dans les Hautes-Mynes du Thillot et dans d'autres points du massif des Vosges. Du pétrole est exploité de façon industrielle entre 1740 et 1964 à Pechelbronn. Le vaste fossé rhénan s'étend sur tout l'est, dans la plaine d'Alsace.


Cette grande variété de reliefs, d'espace aquatiques et de nature des sols conjuguée aux particularités climatiques locales permet l'épanouissement d'une flore et d'une faune abondante et fortement diversifiée. Des dents de mammifères, trouvées à Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine, figurent parmi les plus vieux restes de mammifères connus au monde[82].


Articles connexes : Géologie de l'Alsace et Géologie de la Lorraine.


Environnement |


Articles connexes : ODONAT Grand Est et AFB Grand Est.

Devant le souhait exprimé par la région et les administrations régionales d'avoir un interlocuteur unique en face d'elles, les fédérations de protection de la nature d'Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine se sont fédérées au sein de France Nature Environnement Grand Est[83].


Le bureau régional de l'agence française pour la biodiversité, récemment créée, est implanté à Marly, près de Metz. Mais aucune agence régionale de la biodiversité en tant que telle n'est pour l'instant en place; la réflexion est en cours[84]. Par ailleurs, la mission des agences de l'eau (Rhin-Meuse -sise à Châtel-Saint-Germain, près de Metz- et Seine-Normandie) est élargie à la protection de la biodiversité, non seulement aquatique, mais terrestre en général[85].



Régions naturelles |


Article connexe : Régions naturelles du Grand Est.


Parcs et sites naturels |


La région compte plusieurs parcs naturels au sein desquels la faune et la flore sont protégées.



Parc naturel régional des Ballons des Vosges |


Le parc naturel régional des Ballons des Vosges, à cheval sur quatre départements : Haut-Rhin, Haute-Saône, Vosges et Territoire de Belfort, et couvrant près de 3 000 km2 est le plus grand de la région et l'un des plus vastes de France. Il abrite une faune et une flore importante : chouette de Tengmalm, faucon pèlerin, grand tétras, linaigrette gracile, œillet superbe, canneberge, droséra mais également des grands prédateurs tel le lynx boréal et le loup gris et d'autres grands mammifères comme le cerf élaphe, le chamois, le daim, le cerf sika, le cerf de Virginie, le chevreuil et le sanglier. Le parc englobe des espaces diversifiés comme les Hautes-Vosges et leurs versants boisés, les vallées vosgiennes, haut-rhinoises et comtoises, le plateau des Mille Étangs, le pays sous-vosgien et le piémont viticole alsacien mais également des milieux naturels rares, tels que les hautes-chaumes, les tourbières, les hêtraies-sapinières, les forêts collinéennes de chênes et de hêtres, les pelouses calcaires, les cours d’eau, les lacs et les étangs. Le castor, qui avait disparu, a été réintroduit et est présent notamment dans la vallée de la Doller, mais aussi dans d'autres rivières issues du massif[86]. Le dernier bouquetin du massif a été abattu dans la vallée de Munster en 1798[87],[88], l'animal n'a pas été réintroduit depuis. Le lynx boréal a été réintroduit dans les années 1980-1990 mais malgré sa densité à 1,5 à 2 lynx/100 km2, sa population se reconstitue semble encore fragile notamment en raison d'un braconnage persistant et des risques liés à la circulation automobile. Le loup gris a fait officiellement son retour dans les Vosges, le 8 juillet 2011, dans le secteur du Ventron et du col du Bonhomme[89]. Le suivi hivernal 2011-2012 a confirmé l'existence de la Zone de Présence Permanente des Hautes-Vosges s'étendant sur les départements du Haut-Rhin, des Vosges et de la Haute-Saône[90]. La présence de louveteaux a été enregistrée fin août 2013, dans la partie Haut-Rhinoise du parc[91]. Ils seraient nés en mai 2013[92], ce qui en fait la première reproduction confirmée en France en dehors des Alpes[93]. La colonisation du massif se poursuit désormais vers le nord et l'ouest et le nombre de loups augmente d'année en année.




Parc naturel régional de Lorraine |


Article détaillé : parc naturel régional de Lorraine.

Le parc naturel régional de Lorraine s'étend sur 2 100 km2 dans les départements de la Meuse, de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle. Il n'est pas continu mais coupé en deux parties et couvre davantage des zones rurales que des zones naturelles protégées. Les zones protégées sont des pelouses calcaires, des vallons forestiers, des mares salées, prairies humides, étangs et cours d’eau.



Parc naturel régional des Vosges du Nord |


Le parc naturel régional des Vosges du Nord qui couvre 1 276 km2 est à cheval sur les départements du Bas-Rhin et de la Moselle. Il fait partie de la Réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald et n'est pas centré sur le massif vosgien (dont les sommets sont à plusieurs dizaines de kilomètres plus au sud), mais seulement sur sa périphérie. Les Vosges du Nord étant considérées aussi bien comme la marche septentrionale du massif des Vosges que la part méridionale du massif de la Vasgovie. Il regroupe plusieurs milieux forestiers tels que la hêtraie, la chênaie, l'aulnaie ou encore la pinède sur tourbe qui abritent notamment le pic noir, l'aspérule odorante, le mélampyre des prés et le populage des marais. Les nombreux ruisseaux, étangs, marais, roselières, friches ainsi que les rares tourbières à sphaignes réunies au sein de la Réserve des Rochers et Tourbières du Pays de Bitche, abritent eux aussi une faune et une flore très particulière : potamots, renoncules, libellules, grèbes, locustelle et l'épipactis des marais, une gracieuse orchidée terrestre. Les forêts affectionnent les grès du Buntsandstein, caractéristiques des sols des Vosges du Nord.



Parc naturel régional des Ardennes |


Article détaillé : parc naturel régional des Ardennes.

Le parc naturel régional des Ardennes couvre 1 160 km2 dans le département des Ardennes. Il est essentiellement boisé et composé de chênes, hêtres, charmes, et bouleaux[94]. De grands mammifères s'y maintiennent, tel que le cerf élaphe, ou le sanglier (un des emblèmes de ce domaine de l'ancienne déesse celte Arduinna).



Parc naturel régional de la forêt d'Orient |


Article détaillé : parc naturel régional de la forêt d'Orient.

Le parc naturel régional de la forêt d'Orient s'étend sur 715 km2 dans le département de l'Aube. Ce parc abrite en son sein de grands lacs-réservoirs. Le lac Amance, le lac du Temple et le lac d'Orient font partie du système de régulation du débit de la Seine mis en place depuis le milieu des années 1960 et abritent une faune avicole abondante et très variée.



Parc naturel régional de la Montagne de Reims |


Article détaillé : parc naturel régional de la Montagne de Reims.

Le parc naturel régional de la Montagne de Reims s'étend sur 530 km2 dans le département de la Marne. On y trouve la plus importante concentration de hêtres tortillards d'Europe.



Parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne |


Article détaillé : parc naturel régional de la Montagne de Reims.

À ces parcs naturels déjà existants devrait s'ajouter le futur parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne, devant couvrir 615 km2 partagés avec la région Bourgogne-Franche-Comté. Il aura pour but de protéger la forêt de Châtillon-sur-Seine, la forêt d'Arc-en-Barrois et la forêt d'Auberive, représentatives d'une forêt de feuillus de plaine.



Économie |


Articles détaillés : Économie de l'Alsace, Économie de la Champagne-Ardenne et Économie de la Lorraine.

L'économie repose essentiellement sur l'industrie, l'agriculture et le tourisme[réf. nécessaire]. Avec 7 591 salariés, l'usine PSA de Mulhouse est le premier site industriel de la région [95] et le sixième de France, suivi par l'usine PSA de Trémery (3 442 salariés), ArcelorMittal Atlantique et Lorraine à Florange (2 650 salariés), La SOVAB/usine Renault de Batilly (2 440 salariés) et Schaeffler France à Haguenau (2 156 salariés). Le secteur automobile est donc le premier employeur industriel de la région. Dans ce secteur, l'entreprise Bugatti, de Molsheim, est spécialisée dans les automobiles de luxe tandis que l'allemand Smart dispose d'une usine à Hambach.
Dans le secteur aérospatial, Clemessy, basée à Mulhouse, développe l’informatique industrielle du contrôle-commande du remplissage pour le lanceur Ariane ainsi que la séquence synchronisée du compte à rebours. Toujours dans l'industrie lourde, l'Alsace dispose d'une forte tradition ferroviaire[96]. Cet héritage est toujours présent de nos jours avec De Dietrich Ferroviaire (groupe Alstom) à Reichshoffen, Lohr Industrie à Duppigheim et Geismar à Colmar.


Dans le domaine des produits de luxe, l'entreprise Lalique est présente à Wingen-sur-Moder et la maison Pierre Hermé présente dans le monde entier dispose toujours de sa manufacture de chocolats et de macarons en Alsace, à Wittenheim. Il y a également la cristallerie de Saint-Louis, propriété d'Hermès et renommée dans le monde entier qui fait partie de la richesse de ces produits de luxe.


La banque coopérative Crédit mutuel a son siège à Strasbourg. L'agglomération strasbourgeoise accueille plusieurs sièges sociaux notamment l'équipementier Le coq sportif à Entzheim, Puma France à Illkirch-Graffenstaden, Steelcase à Schiltigheim et Adidas France à Strasbourg. Le siège et l'usine du fabricant de chaussures Mephisto se trouvent à Sarrebourg.


Dans le secteur de Saverne, l'entreprise de matériels agricoles Kuhn emploie 1 450 salariés[97]. L'entreprise Caddie, installée à Drusenheim, exporte elle ses chariots de supermarché dans le monde entier et son nom est devenu une antonomase pour l'ensemble des produits similaires. Une usine du groupe Sony est située à Ribeauvillé.


Dans le secteur tertiaire, la plateforme aéroportuaire internationale de l'Euroairport représente environ 6 500 emplois[98]. Avec les ports rhénans, elle donne à la région, une ouverture internationale forte en matière de fret et de déplacements professionnels.


La région compte plusieurs pôles de compétitivité dont notamment :



  • le pôle Alsace Biovalley (anciennement innovations thérapeutiques) à vocation mondiale qui concerne les sciences de la vie, les biotechnologies, la pharmacie. Ce pôle rassemble 81 entreprises dont la géographie va de Brest/Lyon à l'Allemagne et la Suisse[99] ;

  • le pôle automobile du futur axé autour des constructeurs PSA Peugeot Citroën, Bugatti, FAM Automobiles, Dangel Automobiles, Lohr Industries et Alstom Transport. En 2008, le budget alloué en recherche et développement s'est établi à 440 millions d'euros[100] ;

  • le pôle Fibres-Energivie axé sur les fibres naturelles qui concerne des entreprises de Lorraine et d'Alsace mais aussi de Franche-Comté[101] ;

  • le pôle Materalia, axé sur les matériaux et procédés, dispose d’implantations à Metz et Charleville-Mézières. Ses priorités stratégiques sont les marchés de l’énergie, de l’aéronautique, de l’automobile et du médical et développe l’excellence technologique de ses territoires sur les techniques clés : la métallurgie et les procédés, les nanomatériaux, les composites, les nouveaux procédés de fabrication, le développement durable[102].


Le pôle TIC Rhénatic[103], regroupe 120 entreprises dans le domaine des nouvelles technologies et représente 2 500 emplois. Ce sont principalement des entreprises de robotique, bureautique, intelligence artificielle, numérisation de l'information, télématique, autoroute de l'information, communication interactive par fibre optique, câblodistribution, téléphonie et de transmission par satellite.


L'Alsace et la Lorraine sont respectivement les première et troisième régions brassicoles de France. Le Grand Est est, de très loin, la première région productrice de bière du pays avec cinq des huit grandes brasseries françaises : Kronenbourg, l'Espérance, Meteor, Licorne et Champigneulles. L'Alsace est aussi la première région française productrice de houblon. La Lorraine est la première productrice de mirabelles au monde. Elle assure en effet près de 80 % de la production mondiale. La région compte également deux des plus grands vignobles français : le vignoble de Champagne qui s'étend sur 34 500 hectares[104] et le vignoble d'Alsace qui s'étend sur 15 527 hectares, ainsi qu'un autre, beaucoup plus petit, le vignoble lorrain.



Les agglomérations de Nancy et Metz sont celles qui dépendent le plus de l'emploi public avec respectivement 40,7 % et 39,8 % d'emplois dans les services non marchands[105]. À l'inverse, Mulhouse, suivie de Strasbourg ont la proportion d'emplois publics la plus faible. Hormis Mulhouse, toutes ont une proportion d'emplois dans le secteur marchand inférieure à la moyenne nationale[105]. Malgré la crise industrielle, avec 17,5 % d'emplois industriels[105] (contre 10 % au niveau national), Mulhouse reste l'agglomération la plus industrialisée de la région, suivie de Reims (11,3 %), aucune des autres grandes agglomérations ne dépassant la moyenne nationale[105]. Dans le secteur des emplois scientifiques, techniques et de support aux entreprises, aucune des grandes agglomérations de la région ne dépasse la moyenne nationale (13 %), seule Strasbourg s'en approchant avec 12,8 %[105]. C'est également l'agglomération strasbourgeoise qui offre le plus d'emplois tertiaires dans la totalité du secteur marchand. À l'inverse, toujours dans le secteur tertiaire, avec 20,8 % d'emplois dans le commerce, le tourisme et les transports, Nancy est la seule agglomération à ne pas dépasser la moyenne nationale[105]. Le tableau ci-dessous montre la répartition de l'emploi dans les grandes agglomérations de la région [105] :




















































Industrie (%) Commerce, tourisme
et transports (%)
Emplois scientifiques,
techniques et de support (%)
Emplois publics et
non marchands (%)
Metz 8,3 22,3 10,3 39,8
Mulhouse 17,5 23,4 10,7 30,1
Nancy 7,7 20,8 11,1 40,7
Reims 11,3 23,6 11,2 34,1
Strasbourg 9,9 23,8 12,8 32,1
Moyenne des grandes
agglomérations françaises
10,0 22,0 13,0
32,0


Énergie |


Articles connexes : Méthanisation et Énergie en Alsace.

Même si rien ne semble les rapprocher, énergie et effet de serre sont en fait intimement liés. Cela explique l'importance prise par les questions relatives à l'énergie de nos jours. En ne partant pas des hypothèses portées par l'accord de Paris, qui limite le réchauffement à 1,5°C, mais en adoptant les hypothèses d'un scénario que l'on pourrait qualifier de « business as usual », les périodes de canicules pourraient durer jusqu'à deux mois en continu, entre mai et octobre, dès 2050, et des records de température[Note 6] de 55 °C pourraient tomber dans le Grand Est à cette date. « On va dans le mur [...], mais les mesures qui empêcheraient cela tardent à se mettre en place »[106]. Depuis le 1er janvier 2017, ATMO Grand Est[107] reprend la relève des organismes de mesure de la qualité de l’air qui existaient en Alsace, Champagne-Ardenne et en Lorraine. Cet organisme ne se contente pas de mesurer la qualité de l’air dans la région, il tient également à jour les statistiques sur les émissions de gaz à effet de serre, et sur l’énergie.


En 2016, le Grand Est a consommé 42,4 TWh d'électricité[108], et 74 TWh de gaz[109]. En 2017, la région a consommé 78 TWh de gaz. Huit sites de méthanisation ont permis d'injecter 74 GWh (soit 0,074 TWh) de gaz[110].



Nucléaire |




Centrale nucléaire de Cattenom, en Lorraine.


La région compte quatre centrales nucléaires :




  • centrale nucléaire de Fessenheim ;


  • centrale nucléaire de Cattenom ;


  • centrale nucléaire de Chooz ;


  • centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine.


En 2014, le nucléaire a fourni 85,9 TWh d'électricité (avec toutefois une chaleur perdue de 174,4 TWh)[111].


En 2016, le nucléaire a délivré une quantité d'énergie électrique s'élevant à 83,5 TWh (avec une chaleur perdue correspondant à 169,5 TWh, la cogénération nucléaire pourrait limiter ces pertes thermiques)[112].


Après plusieurs retard, la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim doit intervenir au cours de l'année 2019[113]. Cette fermeture reste tributaire de la mise en service de l'EPR de Flamanville, dont la mise en service est prévu à partir de 2020[114],[115].


Le stockage des matières nucléaires est une activité présente au travers des centres de stockage de Morvilliers, de l'Aube et également de Cigéo.


Article connexe : Gestion des déchets dans le Grand Est.


Transition énergétique |


La région s’associe à l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) pour mettre en œuvre localement la transition énergétique[116], dans le cadre du plan Climaxion. Selon la région et l'ADEME, il faudrait mener à bien la rénovation thermique de 38 700 logements par an d'ici 2050[117]. Avec Oktave[118], le rythme de la rénovation des maisons individuelles devrait atteindre 1500 par an[117].


La fédération nationale des associations d'usagers des transports souligne la volonté de la région d'améliorer le transport ferroviaire[119], qui participe de la transition énergétique, eu égard à sa très grande efficacité énergétique. Le bon développement du transport intermodal constitue également un atout[120]. L'association Greenpeace propose à la région du Grand Est de développer fortement l'énergie solaire photovoltaïque[121],[122], ce d'autant plus que des panneaux solaires photovoltaïques sont produits en Alsace depuis cinq ans[123]. Le panorama 2016 des énergies renouvelables dans la région est disponible[124], en attendant qu’ATMO Grand Est publie ses propres études au niveau régional.


Les énergies renouvelables recensées dans la région sont les énergies hydroélectrique, éolienne, solaire, géothermique, ainsi que la biomasse.
L’énergie éolienne est tout particulièrement bien développée en Champagne-Ardenne (et dans une moindre mesure en Lorraine, où le vent couvrait déjà fin 2011 environ 10 % de la consommation d'électricité en Lorraine[125]), à tel point que le Grand Est représente près du quart des capacités éoliennes en France[126],[108]. En 2014, l'éolien a délivré 4,0 TWh d'électricité[111].


Article connexe : Énergie éolienne en Champagne-Ardenne.

L’hydroélectricité est principalement représentée en Alsace, le long du Rhin. Mentionnons également la centrale de pompage de Revin, en Champagne-Ardenne, qui assure un rôle de régulation du réseau électrique.


L'association Alter Alsace Énergies anime le défi des « familles à énergie positive »[127] dans le Grand Est[128].



Transports |


Articles détaillés : Transports en Alsace, Alsace#Les transports, Transports en Champagne-Ardenne, Transports en Lorraine et FNAUT Grand Est.

Les trois observatoires régionaux des transports[Note 7] existant actuellement se sont rapprochés pour n'en plus former qu'un seul[129]. On apprend d'ores et déjà que le Grand Est est la région de France où le transport intermodal est le plus développé[120].


En 2014, les transports routiers ont consommé, dans le Grand Est, 49,5 TWh sous forme de carburant, tandis que les autres transports ont consommé 2,0 TWh (0,9 TWh sous forme électrique, et 1,1 TWh sous forme de carburant)[111]. En 2016, les transports routiers ont consommé 48,6 TWh, les autres transports ayant consommé 0,7 TWh sous forme électrique et 0,95 TWh sous forme de carburant[112],[Note 8]. L' Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie Grand Est préconise la diminution des déplacements, mesure de sobriété, l'utilisation de modes de transport plus respectueux de l'environnement ainsi que l'optimisation des modes de transport actuellement employés[130].


Selon Jean-Marc Jancovici, les véhicules routiers électriques sont environ 2,5 plus efficaces que les véhicules routiers thermiques, à performance égale[131]. Avec cette hypothèse, si la totalité des véhicules routiers étaient mus par l'électricité, il faudrait donc, toujours à performance égale et avec les chiffres de 2014, 49,5/2,5 soit 19,8 TWh/a pour que la mobilité routière devienne entièrement électrique, soit 23 % des 85,9 TWh/a fournis par le nucléaire dans la région en 2014. C'est là un ordre de grandeur.



Infrastructures aéroportuaires |




Le terminal de l'aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg.


Avec un trafic de 7,06 millions de passagers[132] et plus de 100 000 tonnes de fret en 2015, l'aéroport international Bâle-Mulhouse-Fribourg, dont le nom commercial est Euroairport, est de très loin le premier aéroport de la région. La région dispose aussi deux autres aéroports, de taille nettement plus modeste : L'aéroport de Strasbourg-Entzheim et l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine. Ces deux aéroports ont transporté respectivement 1,19 millions de passagers et 255 390 passagers en 2015. L'aéroport Châlons-Vatry, dit aussi Paris-Vatry, se situe à 25 km de Châlons-en-Champagne et à 135 km de Paris.



Infrastructures fluviales |




Le port autonome de Strasbourg.


La région compte cinq grands ports fluviaux. Le port autonome de Strasbourg base son activité sur le Rhin et est le deuxième port fluvial de France après le port autonome de Paris[133]. Le port de l'Aube de Nogent-sur-Seine constitue le quatrième port fluvial français. Le Nouveau port de Metz et le port de Nancy basent leur activité sur la Moselle canalisée. Le Nouveau port de Metz est le premier port céréalier de France et le sixième port fluvial français[134].



Infrastructures ferroviaires |


Articles connexes : TER Grand Est, Liste des gares du Grand Est et Réseau ferroviaire d'Alsace-Lorraine.

La grande région est traversée par la ligne à grande vitesse Est européenne. Le premier tronçon de cette ligne à grande vitesse, reliant Paris à Baudrecourt, a été mis en service en juin 2007 tandis que le second tronçon (entre Baudrecourt et Vendenheim) est ouvert le 3 juillet 2016. En Alsace-Moselle, les trains roulent à droite, héritage de l'annexion allemande, alors que dans le reste de la France, les trains roulent à gauche, selon le modèle britannique (voir Saut-de-mouton#Sauts-de-mouton entre l'Alsace-Moselle et le reste de la France). Sur la LGV Est, les trains roulent à gauche sur la totalité du trajet, y compris en Alsace-Moselle. Le Grand Est est également traversé par les lignes classiques Paris – Nancy – Strasbourg et Paris – Troyes – Chaumont – Mulhouse. Les deux autres principaux axes ferroviaires de la région sont Bâle – Mulhouse – Strasbourg ( – Metz – Luxembourg) et Nancy – Metz – Luxembourg, avec plus de 20 000 trajets quotidiens.


Grâce à la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, les TGV Marseille – Lyon – Francfort-sur-le-Main transitent par l'Alsace (Mulhouse et Strasbourg).


La plus grande gare de triage de France se trouve à Woippy, au nord de Metz. Deux autres importantes gares de triage sont situées à Hausbergen, près de Strasbourg, et à Mulhouse-Nord. La grande région compte plusieurs terminaux de transport combiné notamment à Champigneulles (près de Nancy) et à Strasbourg-Port-du-Rhin. La nouvelle région reprendra les réseaux TER Alsace (75 000 voyageurs par jour), TER Lorraine (65 000 voyageurs par jour) et TER Champagne-Ardenne (10 000 voyageurs par jour).


Le projet d'interconnexion entre TGV et TER à Vandières (déplacement de la gare de Lorraine TGV) serait abandonné[135],[136].


Dans le cadre des contrats de plan, la région du Grand Est, et dans une moindre mesure l'État, vont s'engager dans l'entretien des petites voies ferrées[137]. La région va moderniser la ligne TER Charleville-Mézières – Givet et électrifier la ligne Paris – Troyes – Belfort (entre Gretz et Troyes)[138]. Les négociations conduites avec l'État conduisent au transfert de la gestion de trois « trains d'équilibre du territoire » à la région, à savoir Paris – Troyes – Belfort, Reims – Dijon, et Hirson – Metz[139] : la Fédération nationale des associations d'usagers des transports y voit la volonté d'« améliorer considérablement le service » offert au voyageur[119]. La région du Grand Est veut faire des économies, en ouvrant le transport ferroviaire de passagers à la concurrence, selon Reporterre[140].


À partir de mai 2017, et pour la première fois depuis 1980 sur la ligne Strasbourg – Lauterbourg, des liaisons Strasbourg – Wörth, sans changement de train à la frontière (Lauterbourg), seront proposées le week-end[141]. Depuis Wörth, Karlsruhe est aisément accessible par les transports en commun (voir modèle de Karlsruhe).


La région proteste contre la réorganisation des dessertes TGV de l’Est vers le Sud de la France. En particulier, la SNCF souhaiterait supprimer les liaisons entre la Lorraine et le Sud de la France, ce que la région n'accepte pas[142],[143].



Infrastructures routières |


La grande région possède un vaste réseau autoroutier constitué de :



  • l'A4 dessert les villes de Reims, Verdun, Metz, Saint-Avold, Sarreguemines, Saverne et Strasbourg ;

  • l'A5 dessert les villes de Troyes, Bar-sur-Aube, Chaumont et Langres ;

  • l'A26 dessert les villes de Reims, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François et Troyes ;

  • l'A30 dessert les villes de Florange, Fameck, Hayange et Longwy ;

  • l'A31 dessert les villes de Thionville, Metz, Pont-à-Mousson, Nancy et Toul ;

  • l'A33 dessert les villes de Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, Dombasle-sur-Meurthe et Lunéville ;

  • l'A34 dessert les villes de Reims, Rethel, Charleville-Mézières et Sedan en direction de Liège ;

  • l'A35 dessert les villes de Strasbourg, Sélestat, Colmar et Mulhouse ;

  • l'A36 dessert les villes de Thann, Mulhouse, Illzach et Ottmarsheim ;

  • l'A304, de Charleville-Mézières en direction de Charleroi-Bruxelles, dessert la ville de Rocroi ;

  • l'A313 dessert la ville de Pont-à-Mousson ;

  • l'A314 et l'A315 desservent la ville de Metz ;

  • l'A320 dessert la ville de Forbach ;

  • l'A330 dessert la ville de Nancy ;

  • l'A340 dessert les villes d'Haguenau et de Brumath ;

  • l'A344 dessert la ville de Reims ;

  • l'A351 dessert la ville de Strasbourg ;

  • l'A352 dessert la ville de Molsheim.


Le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg, dans le Kochersberg, est à l'étude.


Le projet de l'A31bis, qui a fait l'objet d'un débat public organisé en 2015 dans toute la Lorraine, est en cours d'étude.


Ce réseau autoroutier est complété par d'autres axes nationaux d'envergure comparable à des autoroutes, notamment la RN4 qui lie Paris à Strasbourg via Nancy par un tracé largement à 2×2 voies (parfois même doublé par des autoroutes) dans la région :



  • la RN4 dessert les villes de Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc, Toul, Nancy, Lunéville, Sarrebourg, Saverne et Strasbourg ;

  • la RN57 dessert les villes de Charmes, Épinal et Remiremont ;

  • la RN59 dessert les villes de Lunéville, Baccarat, Raon-L'Étape, Saint-Dié-des-Vosges et Sélestat ;

  • la RN83 dessert les villes de Sélestat et Colmar.


Enfin, la Voie sacrée qui relie Verdun à Bar-le-Duc est un axe historique majeur.



Infrastructures urbaines et périurbaines |




Un tramway (transport urbain, à droite), et tram-train (transport périurbain, à gauche) dans les rues de Mulhouse.



Tramway et tram-train |


Les agglomérations de Strasbourg, Mulhouse et Reims possèdent chacune un réseau de tramways. Le premier tramway de Strasbourg a été mis en service en 1878 avant de cesser son activité en 1960 ; la première ligne du nouveau tramway de la capitale alsacienne est inaugurée en 1994. Le premier tramway de Reims a circulé de 1881 à 1939 ; le tramway actuel fonctionne depuis 2011. À Mulhouse, un premier tramway est construit à partir de 1882 et a fonctionné jusqu'en 1957. Depuis 2006, un tramway circule à nouveau dans la plus grande ville du Haut-Rhin. Les voies du tramway mulhousien sont connectées au réseau ferré national et un tram-train circule aussi bien en ville que sur les voies de la SNCF. Le choix du tram-train s'explique essentiellement par les caractéristiques urbaines de l'agglomération mulhousienne avec une part importante de sa population située dans sa banlieue et dans sa couronne périurbaine.


Ces trois réseaux de tramways se découpent de la manière suivante :



  • le réseau de tramway de Strasbourg (6 lignes urbaines : A, B, C, D, E et F) ; il dessert également la ville de Kehl en Allemagne ;

  • le réseau de tramway de Mulhouse (3 lignes urbaines : 1, 2, 3, ainsi qu'une ligne de tram-train) ;

  • le réseau de tramway de Reims (2 lignes urbaines : A et B).


En plus de ces réseaux, on peut également mentionner :



  • la Saarbahn, tram-train transfrontalier reliant Lebach (Sarre, Allemagne) à Sarreguemines en Moselle ;

  • la ligne 10 du tramway de Bâle dessert la commune de Leymen dans le Haut-Rhin sans discontinuité depuis 1910. Et depuis décembre 2017, la ligne 3 a son terminus à la gare de Saint-Louis.



Trolley |


La ville de Nancy a choisi d'opter pour un mode de transport différent du tramway, le transport léger guidé de Nancy qui s'organise en une ligne unique. Ce système particulier, jugé comme plus adapté à la morphologie urbaine de Nancy (dénivelé), a permis de réutiliser les anciennes infrastructures du trolley. Ce mode de transport n'est pas un transport sur rails, contrairement aux tramways, mais un transport sur pneumatiques comme le sont les trolleys classiques à la différence que dans le cas nancéien ce trolley est guidé par un rail central sur une partie du réseau et non guidé sur le reste.


Le remplacement du moyen de transport actuel par un tramway sur fer est envisagé à l'horizon 2022/2023[144].



Bus à haut niveau de service |




Ligne A du BHNS de Metz.


L'agglomération de Metz possède un réseau de BHNS mis en service le 5 octobre 2013. Il est composé de deux lignes structurantes. L'agglomération de Nancy a créé trois lignes de BHNS en complément de sa ligne de trolley. La ligne 2 a été mise en service le 24 août 2013 et la ligne 3 le 1er septembre 2014. Strasbourg a quant à elle créé une ligne BHNS complémentaire au réseau de tramway, nommée « ligne G », mise en service en novembre 2013. En septembre 2013, Mulhouse a également mis en service une ligne BHNS en complément de son réseau de tramway : la « ligne 4 ».




  • Mettis (deux lignes urbaines : MA et MB).


  • BHNS de Nancy (trois lignes urbaines : lignes 2, 3 et 4).


  • BHNS de Strasbourg (une ligne urbaine : Bus G).


  • BHNS de Mulhouse (ligne 4 Mulhouse-Kingersheim-Wittenheim).



Vélo en libre-service |




Station vélOstan à Nancy.


Les agglomérations suivantes disposent systèmes de vélos en libre service avec plusieurs stations réparties dans la ville :




  • VéloCité à Mulhouse (40 stations) ;


  • VélOstan à Nancy (29 stations) ;


  • Vélhop à Strasbourg (41 stations) ;

  • Vélomet' à Metz (trois stations).



Histoire |


Articles détaillés : Histoire de l'Alsace, Histoire de la Champagne-Ardenne et Histoire de la Lorraine.


Acte III de la décentralisation |


La région est issue de la fusion des anciennes région Alsace, région Champagne-Ardenne et région Lorraine suivant l'acte III de la décentralisation (2013). Selon France Stratégie, institution rattachée au Premier ministre, la fusion de ces trois régions est économiquement cohérente[145] pour tous les départements et en dehors de cette fusion seule l'intégration du Territoire de Belfort mais aussi de l'Aisne renforcerait encore cette cohérence[145]. Les CESER des régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine de 2015 ont fourni un rapport[146] incluant les contrastes dans la situation économique (PIB, spécialisation, commerce extérieur, enseignement, recherche et innovation), sociale (formation, démographie, répartition des revenus et pauvreté, emploi, chômage, emploi frontalier, qualité de vie), et environnementale (gestion des déchets, énergie, transport et mobilité, utilisation des sols, qualité de l'air et de l'eau, biodiversité). Aucun de ces rapports n'analysent ni le coût de fonctionnement de la nouvelle région, ni le risque de déséconomie d'échelle.




Manifestation en Alsace contre la fusion.


Toutefois cette fusion a fait l'objet de débats, notamment en Alsace, ou elle s'est heurté à une opposition farouche, tant de la part des élus que de la population. Elle a ainsi donné lieu à plusieurs manifestations rassemblant à chaque fois plusieurs milliers de personnes. Sur le plan politique, les députés PS alsaciens Armand Jung et Philippe Bies étaient favorables à la fusion administrative avec la seule Lorraine, mais ne se prononcent pas sur la fusion avec la Champagne-Ardenne. Deux députés UMP des Ardennes votent pour la fusion[147], alors que Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, est contre une fusion avec l'Alsace[148]. Les députés lorrains sont très partagés : ont voté pour la fusion les onze députés du PS, et contre, les dix députés UMP[149]. En ce qui concerne le projet de faire une fusion Alsace-Lorraine, les conseillers régionaux lorrains de gauche étaient plutôt pour alors que ceux de droite (UMP et FN) étaient plutôt contre[150],[151].


L'acte III de la décentralisation s'articule en deux volets :



  • le volet de cette réforme appelé « NOTRe » et institué par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, se concentre sur la répartition des compétences[152] ;

  • l'autre volet de cette réforme appelé « MAPTAM » et institué par la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles touche lui à l'organisation des grandes intercommunalités de la région dont il renforce le rôle.


Strasbourg est choisie comme siège de région par la loi (alinéa I.4° de l'article 2 de la loi du 16 janvier 2015). C'est le seul des chefs-lieux des nouvelles régions pour lequel c'est le cas. Plusieurs élus lorrains et champenois ont alors critiqué ce choix fait sans concertation locale[153].


L'instauration d'un droit d'option dans la loi relative à la délimitation des régions permettra également au Territoire de Belfort de se prononcer, après le 1er janvier 2016, pour une intégration à la nouvelle région[154], évoquée par certains élus[155],[156],[157],[158].


Dans un rapport intitulé La démocratie locale et régionale en France [159], le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a par ailleurs critiqué cette réforme territoriale, les rapporteurs se montrant « préoccupés par l’absence de véritable consultation des collectivités locales avant le vote de la loi entrée en vigueur le 1er janvier 2016, ainsi que par le déséquilibre financier entre les collectivités territoriales dû à un système inadapté de péréquation et à une recentralisation au niveau national des décisions fiscales locales ».



Création de la région |


Le conseil régional est élu le 13 décembre 2015. La région est officiellement créée le 1er janvier 2016 et Philippe Richert devient président le 4 janvier 2016. L'organisation d'une consultation sur le nouveau nom est votée par le conseil régional le 25 janvier 2016.
Quatre noms sont soumis au vote internet du 14 mars au 1er avril : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie et Grand Est.


Les résultats sont les suivants :



  • Grand Est : 75 % ;

  • Nouvelle-Austrasie : 10,4 % ;

  • Rhin-Champagne : 9,8 % ;

  • Acalie : 4,8 %.


Philippe Richert annonce sa démission le 30 septembre 2017. Jean-Luc Bohl assure l’intérim jusqu’à l’organisation de nouvelles élections[160]. Jean Rottner est élu nouveau président de la région le 20 octobre 2017.



Vers une évolution institutionnelle de la région ? |


La disparition administrative de l'Alsace n'étant pas du tout acceptée par une grande majorité de ses habitants et de ses élus[7],[8],[9],[12],[161],[162], au point que l'on parle couramment d'un « malaise alsacien »[163],[164], des initiatives visant à ressusciter l'ancienne région Alsace se font jour régulièrement. Une fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin est à l'œuvre comme préalable à cette possible révision de la nouvelle région Grand Est, à l'initiative des Conseils départementaux des deux ensembles[10],[165],[166].


Pour le président de la république Emmanuel Macron, il est hors de question de revenir sur le découpage régional. En revanche, en réponse aux appels des élus et de la société civile alsacienne, il a indiqué qu'il verrait d'un bon œil la fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin dans l'objectif de former une « entité » alsacienne, aux compétences élargies[10],[11]. Une mission en ce sens a effectivement été confiée au Préfet Jean-Luc Marx en février 2018[167].



Ce dernier a rendu son rapport le 20 juin 2018[168], dont les conclusions ont été rendues publiques le 3 août 2018[169], celui-ci y indique :



« À l’issue de ces semaines d’échanges denses et de préparation assidue, je suis conduit à une double certitude : il existe un véritable « désir d’Alsace », une quête de connaissance et de reconnaissance dont le contenu n’est certes pas seulement institutionnel. L’Alsace culturelle, linguistique, historique, climatique… existe et nombre de ses habitants aspirent à être identifiés à ce territoire ; les territoires objets de mon rapport présentent des spécificités que l’État peut reconnaître, valoriser dans l’intérêt de ses habitants comme de la communauté nationale. (...)[169] »



Ce rapport ambitieux[170],[171] ouvre donc la voie à une concertation pour la création d'une collectivité à statut spécifique, au sein du Grand Est au moins dans un premier temps[172], débutant par la fusion des départements avec l'octroi de nouvelles compétences[173].


Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires, a été mandatée par le premier Ministre pour mener les concertations qui devraient aboutir en octobre 2018[174],[175]. L'intéressée affirme à l'occasion des discussions que « le gouvernement fera tout pour que cela aboutisse »[176],[177], malgré l'opposition marquée de la Région et surtout de son président, Jean Rottner, à autre chose qu'une éventuelle simple fusion des départements au sein du Grand Est et sans nouvelle compétence[16].


Le rapport fait donc sérieusement bouger les lignes dans le débat institutionnel au sein même de la nouvelle région[178] et ouvre la voie à une évolution institutionnelle par rapport à la réforme de 2015[179].


Cette évolution probable interpelle et inquiète toutefois nombres d'élus des autres départements, qui y voient un risque sur le devenir et la subsistance même du Grand Est, à moins de bénéficier eux-mêmes des mêmes prérogatives[180],[18],[20].


Un projet de fusion des départements lorrains de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle au sein du Grand Est a ainsi été lancée par le Président de ce dernier département Mathieu Klein[181], mais a été aussitôt rejeté fermement par son homologue mosellan qui écarte toute idée de fusion avec quiconque[182],[183], quoique la question de l'extension des nouvelles compétences éventuellement déléguées à l'Alsace au département de la Moselle soit directement posée dans le rapport[169].


Certains élus et responsables politiques mosellans de diverses sensibilités ont de leur côté profité de ce rapport pour relancer aux côtés de leurs confrères Alsaciens l'idée d'un éventuel « décrochage » du Grand Est et la création d'une région Alsace-Moselle[184],[185]. Cet objectif vient principalement d'une volonté de sauvegarder le droit local d'Alsace-Moselle et de nombreux points communs tel que les langues, la formation professionnelle, l'économie transfrontalière, et la culture régionale. L'idée encore minoritaire trouve en effet un écho croissant auprès des populations concernées depuis la création de la Grande Région[186].


Le 24 octobre 2018, la ministre Jacqueline Gourault annonce que « Le gouvernement est prêt à soutenir la création d’une collectivité alsacienne qui serait faite à partir des deux départements ». Cette collectivité resterait dans la région Grand Est mais bénéficierait - en plus des compétences des départements - de « compétences particulières qui sont dues au transfrontalier notamment et à l’identité alsacienne rhénane »[187].


Le 29 octobre 2018, le premier ministre Édouard Philippe, la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales Jacqueline Gourault, le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, la ministre chargée des transports Élisabeth Borne, le président du conseil régional du Grand Est Jean Rottner et les présidents des conseils départementaux du Bas-Rhin Frédéric Bierry et du Haut-Rhin Brigitte Klinkert ont signé un acte créant la « collectivité européenne d'Alsace »[188]. Cette nouvelle collectivité verra le jour le 1er janvier 2021. Le président du conseil départemental de la Moselle Patrick Weiten revendique également un « droit à la différenciation et à l’expérimentation »[189]. Cette évolution passe toutefois mal auprès des représentants des autres départements qui y voient le prélude au démembrement de la région malgré les assurances de l'Etat.[190]



Culture |


Articles détaillés : Culture de l'Alsace, Culture de la Lorraine et Culture dans le département des Ardennes.


Langues |


Articles détaillés : Allemand, Alsacien, Francique lorrain, Lorrain roman (dont welche), Champenois.


Saint-Nicolas |









Représentations de Wotan à gauche et de saint Nicolas à droite.





Le Mannele, brioche de la taille d'un petit pain préparée pour la Saint-Nicolas.


La Saint-Nicolas est une fête d'origine germanique, très populaire dans le Grand Est français, notamment en Lorraine car Saint patron de la région et qui s'y déroule le 6 décembre. Elle met en scène deux personnages: Nicolas de Myre, dit saint Nicolas, et le Père Fouettard (ou Hans Trapp). L'hypothèse majoritaire est que cette fête serait issue d'un syncrétisme entre les anciennes traditions païennes locales du culte de Wotan[191],[192],[193] et le christianisme nouvellement arrivé. Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas sont en effet repris du dieu germanique Wotan appelé aussi Wodan ou Odin, tout comme son caractère de « dieu vagabond », allant de village en village. Wotan était traditionnellement représenté sur son cheval Sleipnir, rôle repris par l'âne de saint Nicolas, et accompagné de deux corbeaux faisant le lien entre le dieu et les mortels et dont le rôle peut être rapproché de celui du Père Fouettard.



  • Saint Nicolas est accompagné d'un âne et habillé à la manière d'un évêque. Il porte une grande barbe blanche et porte une mitre et tient une crosse.

  • Le Père Fouettard est lui vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes et portant parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle, puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui leur donne, parfois, du charbon au lieu des friandises. Le Père Fouettard est parfois représenté avec des cornes et une queue.


Dans la plupart des écoles du Grand Est, saint Nicolas et le Père Fouettard passent visiter les jeunes enfants le 6 décembre et donnent parfois des friandises à ces derniers. Un défilé est organisé par les communes chaque année dans les rues de la ville, saint Nicolas traverse les villes sur son âne accompagné du Père Fouettard.


Lors de sa « tournée », saint Nicolas distribue traditionnellement des manneles, une orange, mandarine ou clémentine et du pain d'épices portant son effigie. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir et porteur d'un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie, l'accompagne, et distribue une trique (une branche de son fagot) aux enfants qui n'ont pas été sages et menace de les frapper. Saint Nicolas est censé voyager sur un âne ; aussi les enfants doivent-ils, le soir, préparer de la nourriture (foin, paille ou grain) pour l'animal. Au matin, ils trouvent les friandises (ou la trique, du charbon) à la place de ce qu'ils ont préparé pour l'âne.


À Saint-Nicolas-de-Port, le 6 décembre ou le samedi le plus proche a lieu un pèlerinage religieux dédié au saint patron des Lorrains.


En Alsace, une brioche spécifique à la Saint-Nicolas en forme de bonhomme est réalisée, elle s'appelle Männele à Strasbourg (Bas-Rhin) et en Moselle germanophone[194], Mannala à Mulhouse (Haut-Rhin)[195], Coualés dans les Vosges et Jean Bonhomme dans le Territoire de Belfort et les zones alentour.



Marchés de Noël |




Le marché de Noël de Mulhouse en Alsace, rebaptisé « les Étofféeries », fait la synthèse entre le marché de Noël traditionnel de la ville et la thématique de l'industrie textile.


Les marchés de Noël sont des marchés de plein air associés à la célébration de Noël et de la Saint-Nicolas. Ils se tiennent traditionnellement pendant la période de l'Avent. On y trouve tout ce qui touche aux fêtes de Noël et de Saint-Nicolas. Historiquement, les marchés de Noël étaient implantés en Europe Centrale et en Europe de l'Ouest dans des pays comme l'Autriche, la Suisse et l'Allemagne ainsi que dans l'est de la France, notamment en Alsace, en Lorraine et en Franche-Comté. Récemment, ils se sont diffusés dans l'ensemble de la moitié nord de la France. En France, des villes comme Strasbourg, Mulhouse, Colmar, Montbéliard et Metz auxquelles s'ajoute désormais Reims, sont réputées pour leurs marchés de Noël.



Sites culturels du patrimoine mondial |


Le Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit au patrimoine mondial plusieurs sites situés dans la région :



  • l'ensemble constitué par la place Stanislas, la place de la Carrière et la place d'Alliance, à Nancy, depuis 1983 ;

  • la Grande Île de Strasbourg, depuis 1988, périmètre agrandi à la Neustadt depuis juillet 2017[196] ;

  • la cathédrale Notre-Dame, la basilique Saint-Remi et le palais archiépiscopal du Tau, à Reims, depuis 1991 ;

  • au titre des chemins de Compostelle en France, deux autres édifices religieux : la basilique Notre-Dame de l'Épine et l'église Notre-Dame-en-Vaux de Châlons-en-Champagne, depuis 1998 ;

  • deux fortifications du réseau des sites majeurs de Vauban : la citadelle de Longwy et Neuf-Brisach, depuis 2008 ;

  • les coteaux, maisons et caves de Champagne, depuis 2015 ;

  • au titre l'œuvre architecturale de Le Corbusier, la manufacture Claude et Duval à Saint-Dié-des-Vosges, depuis 2016.



Sports |


Articles détaillés : Ligue du Grand-Est de football, Ligue du Grand Est de rugby.


Musées |



Musées d'art |



  • Le centre Pompidou-Metz.

  • Le Musée Unterlinden.

  • Le Musée des beaux-arts de Nancy.

  • Le Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg.


  • Musée de l'École de Nancy.


  • Musée des beaux-arts de Reims.


  • Musée des beaux-arts et d'archéologie de Châlons-en-Champagne.

  • Le Musée d'art moderne de Troyes.

  • Le Musée des beaux-arts de Troyes.



Musées d'histoire locale |




  • Musée Lorrain.


  • Musée alsacien.


  • Musée de l'Ardenne.


  • Musée de la Cour d'Or.

  • L'écomusée d'Alsace.


  • Musée d'art et d'histoire de Langres.



Musées techniques et industriels |


Industries :



  • La cité de l'automobile.

  • La cité du train.

  • Le musée EDF Electropolis.

  • Le musée de l'histoire du fer.

  • Le musée de la métallurgie ardennaise.

  • Le musée du pétrole de Merkwiller-Pechelbronn.

  • Le musée du sabotier à Soucht.


  • La Grande Place - Musée du cristal Saint-Louis.


  • Le musée du verre et du cristal à Meisenthal.


  • Le moulin de la Blies - Musée des techniques faïencières.

  • L'usine sidérurgique d'Uckange.


Mines :



  • L'écomusée des mines de fer de Lorraine à Neufchef.


  • La Mine, musée du carreau Wendel.

  • Les mines d'argent du massif de Neuenberg, Espace Musées en Val d'argent, musée minéralogique, musée du textile et musée du patrimoine minier à Sainte-Marie-aux-Mines.

  • La Mines d'argent de La Croix-aux-Mines.


  • Les Hautes-Mynes du Thillot. Anciennes mines de cuivre des ducs de Lorraine.

  • Le carreau du puits Rodolphe.

  • Le musée de l'ardoise de Fumay.



Autres musées |



  • Le Muséum-aquarium de Nancy.

  • La Maison de la Manufacture d'armes blanches du Klingenthal

  • La Maison de l'outil et de la pensée ouvrière.

  • Le Musée européen de la bière.

  • La Maison des Lumières Denis Diderot de Langres.

  • L'ouvrage du Simserhof et la citadelle de Bitche.

  • Ardennes :

    • Musée Arthur Rimbaud ;

    • Institut international de la marionnette ;

    • Musée Verlaine Juniville ;

    • Maison de la dernière cartouche ;

    • Manufacture royale de draps Le Dijonval ;

    • Musée du feutre ;

    • Ancienne usine d'armes de Nouzonville ;

    • Fortifications de Rocroi ;

    • Château de Sedan.



  • Marne :

    • Musée de l'aéronautique Bétheny ;


    • Musée automobile Reims Champagne ;


    • Musée de la Reddition, Seconde Guerre mondiale ;


    • Musée Saint-Remi de Reims, Reims, archéologie ;

    • Musée Guillaumet (Bouy) ;


    • Fort de la Pompelle, Première Guerre mondiale ;


    • Musée Garinet ;

    • Musée de la vigne et du vin, Le Mesnil-sur-Oger ;

    • Musée du cloître de Notre-Dame-en-Vaux (Châlons-en-Champagne) ;

    • Musée du terrain Vraux-Condé.





Politique et administration |



Chef-lieu |


Le chef-lieu de la région a été désigné avant même la fusion contrairement aux autres régions fusionnées pour lesquelles le conseil régional se prononcera ultérieurement. En effet, l'Assemblée nationale a désigné Strasbourg comme chef-lieu[197] et capitale, par la loi adoptée le 17 décembre 2014. Le conseil régional conservera toutefois la possibilité de déterminer la répartition exacte des différents services. Cette décision devra être adoptée à la majorité des trois cinquièmes avant le 1er juillet 2016.



Conseil régional |


Article détaillé : Conseil régional du Grand Est.



Séance plénière du conseil de la région ACAL le 4 janvier 2016.


Le conseil régional du Grand Est, créé par la loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral du 16 janvier 2015, est issu de la fusion des anciens conseils régionaux d’Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine. Le nombre de conseillers régionaux par section départementale en vue des élections de décembre 2015 est réparti de la manière suivante : 35 sièges pour le Bas-Rhin, 34 pour la Moselle, 25 pour le Haut-Rhin, 24 pour le département de Meurthe-et-Moselle, 19 pour la Marne, 14 pour les Vosges, 11 pour les Ardennes et pour l’Aube et 8 pour la Meuse et pour la Haute-Marne.


L’exécutif, l'administration et l'assemblée du conseil régional sont fixés à Strasbourg, le lieu de réunion pour l'assemblée plénière est quant à lui fixé sur le site de l'ancien conseil régional de Lorraine à Metz.


Par ailleurs, Châlons-en-Champagne pourrait accueillir les différentes commissions régionales[198].



Autres directions régionales de l'État |


Fin juillet 2015, l'État s'est prononcé sur la répartition des directions régionales des différents services déconcentrés[199] :




  • Nancy est le siège de l'Agence régionale de Santé (ARS) et conserve le rectorat de l'académie de Nancy-Metz, qui est le rectorat de région académique[200] ;


  • Metz est le siège de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) ainsi que de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) ;


  • Châlons-en-Champagne est le siège de la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DRAAF) ;


  • Reims et Strasbourg abritent leurs rectorats respectifs, qui ne sont pas des rectorats de région ;


  • Strasbourg est le siège de toutes les autres structures, comme la DRAC, la DIRECCTE ou encore l'INSEE.


D'autre part, le siège de la Zone de défense et de sécurité Est est à Strasbourg, les infrastructures, hors direction, restent néanmoins implantées à Metz[201].


De même, tous les anciens sièges régionaux conservent leur implantation, comme l'ancien siège de la DREAL Alsace à Strasbourg, de l'INSEE Lorraine et Champagne-Ardenne à Nancy et à Reims, de la DIRECCTE Lorraine à Metz ou de la DRAC Champagne-Ardenne à Châlons-en-Champagne. Leurs effectifs ont chuté et ils sont transformés en pôles dits « d'excellence », en fonction de leur spécificité territoriales.


Enfin, la Chambre régionale de Commerce et d'Industrie (CRCI) était pressentie à Nancy[202], déjà siège de la CCI Lorraine couvrant l'ensemble de l'ancienne région (alors que les autres CCI de la grande région ne couvrent généralement qu'un département, voire moins, comme en Alsace où 3 CCI coexistent (Strasbourg, Colmar, Mulhouse), en plus de la CCI Alsace), mais celle-ci est provisoirement installée à Strasbourg[203].



Institutions internationales |




Extérieur du Parlement européen.


La ville de Strasbourg accueille le Parlement européen, l'organe parlementaire de l'Union européenne ainsi que l'organe de contrôle de l'UE, le médiateur européen. Strasbourg est aussi le siège de la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) qui existe depuis 1815 et permet de gérer la navigation sur le Rhin. Le fleuve, cœur de la banane bleue et axe structurant de l'économie européenne est en effet soumis à un statut international. À l'échelle de la « Grande Europe », Strasbourg accueille le siège du Conseil de l'Europe (dont dépendent la cour européenne des droits de l'homme et la pharmacopée européenne, tous deux également implantés à Strasbourg). Le réseau informatique du système d'Information Schengen est piloté depuis Strasbourg.
La Commission internationale de l'état civil (CIEC) axée sur la coopération internationale en matière d'état civil et dont le but d'améliorer le fonctionnement des services nationaux d'état civil siège également à Strasbourg.



Le droit local en Alsace-Moselle |


Article détaillé : Droit local en Alsace et en Moselle.



Identité visuelle |


Le Grand Est s'est doté d'un logo reprenant les couleurs des logos des anciens conseils régionaux : vert pour la Champagne-Ardenne, jaune pour la Lorraine et bleu pour l'Alsace.



En revanche, la grande région n'a pas adoptée de blason[204] ni de drapeau. Elle utilise conjointement le drapeau administratif de l'Alsace (version utilisée précédemment par le conseil régional d'Alsace et non la version de 1948 adoptée par les préfets), le drapeau de la Lorraine et un drapeau reprenant le logo du conseil régional de Champagne-Ardenne[Note 9].




Notes et références |



Notes |




  1. Cette région était appelée simplement « Champagne » avant 1974.


  2. l'Alsace (hors Pays welche) et la Moselle germanophone


  3. Il faut aussi tenir compte que la Saône, affluent du Rhône, prend sa source en Lorraine.


  4. Pour trouver une autre commune de France dans le bassin-versant du Rhin, il faut aller en Bourgogne-Franche-Comté, aux Rousses.


  5. En matière d’écologie urbaine, le nouveau conseil municipal élu en 1971 se posa en réaction contre les opérations urbaines brutales de tabula rasa qui caractérisèrent l’après Seconde Guerre mondiale, autour de la figure de Jean-Marie Pelt, premier-adjoint, et engagea une politique urbaine de réhabilitation des quartiers anciens, de « piétonnisation » de l’hypercentre, et de développement des parcs et jardins.


  6. Température mesurée dans les conditions habituelles, sous abri, à 1 mètre du sol.


  7. Observatoire Régional des Transports et de la Logistique d’Alsace (ORTAL) en Alsace, Observatoire Régional des Transports et de la Logistique de Lorraine (ORT2L) en Lorraine, ainsi que l'Observatoire Régional des Transports (ORT) en Champagne-Ardenne.


  8. Remarque: les soutes internationales sont soustraites des approvisionnements en énergie d'un pays pour calculer sa consommation intérieure.


  9. Ce trois drapeaux flottent devant la Maison de la Région au Wacken à Strasbourg.



Références |





  1. Nicolas Deboudt, Vincent Greiner, Insee, « Un tiers de la population du Grand Est rassemblée dans les cinquante plus grandes communes », sur Insee, 2 janvier 2017(consulté le 13 novembre 2017).


  2. Décret no 2016-1262 du 28 septembre 2016 portant fixation du nom de la région Grand Est, publié au JO du 29 septembre 2016, Légifrance.


  3. a et bhttps://www.insee.fr/fr/statistiques/3292629?sommaire=3292701


  4. LOI no 2015-29 du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral (article 2)


  5. INSEE - Population de Mulhouse Alsace Agglomération : 266 518 habitants (2013)


  6. a et bDécret n° 2016-490 du 20 avril 2016 portant création de la métropole dénommée « Métropole du Grand Nancy », 20 avril 2016(lire en ligne)


  7. a et b« Grande Région : les Alsaciens rejettent la fusion », L'Alsace,‎ 24 octobre 2015(lire en ligne)


  8. a et b« Une réforme territoriale qui ne passe toujours pas », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ 17 mars 2017(lire en ligne)


  9. a b et c« L’Alsace n’a toujours pas digéré son intégration dans le Grand Est », le Monde,‎ 5 septembre 2018(lire en ligne)


  10. a b et c« Réforme territoriale, L’esquisse d’une nouvelle collectivité ? », sur http://c.lalsace.fr/, 9 novembre 2017(consulté le 9 novembre 2017)


  11. a et bL'Alsace- Quelle Alsace pour demain?


  12. a et b« Le "Malaise Alsacien" ne décroit pas », l'Alsace,‎ 21 février 2018(lire en ligne)


  13. « Unité alsacienne », L'Alsace,‎ 4 août 2018(lire en ligne)


  14. « Rapport au Premier Ministre - Mission Alsace Grand Est », 8 août 2018


  15. « Réforme institutionnelle
    Sur quoi va déboucher le rapport Marx ?
     », L'Alsace,‎ 9 août 2018(lire en ligne)



  16. a et bYolande Baldeweck, « L'Alsace dans l'antichambre de la réunification », Le Figaro,‎ 19 octobre 2018(lire en ligne)


  17. « Grand Est - politique
    Une fusion alsacienne qui dérange
     », Le Républicain Lorrain,‎ 11 août 2018(lire en ligne)



  18. a et b« "Pas question de Grand Est à deux vitesses" », L'Est Républicain,‎ 15 août 2018(lire en ligne)


  19. « Debord : « Nous veillerons à l’équité entre les départements » », Le Républicain Lorrain,‎ 24 août 2018(lire en ligne)


  20. a et b« Face aux revendications de l’Alsace, des élus de Lorraine craignent la fin du Grand Est », Lorraine Actu,‎ 10 septembre 2018(lire en ligne)


  21. Décret no 2016-1262 du 28 septembre 2016 portant fixation du nom de la région Grand Est, JORF no 227 du 29 septembre 2016, texte no 45, NOR INTB1614083D, sur Légifrance.


  22. « La carte des régions en 2015 », sur Vie Publique.


  23. « Grand Est : les élus ont approuvé le choix des citoyens - Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine », sur Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, 29 avril 2016(consulté le 30 avril 2016).


  24. Grand Est magazine No 1 : Invitation au voyage en région inconnue - L'Est républicain - 16/10/2015


  25. [Dossier : Les enjeux des élections régionales dans le Grand-Est, un partenariat France 3 et Le Monde - Le Monde et France 3 - 15/10/2015]


  26. Florian Philippot vote Metz comme capitale de la région Grand-Est, BFMTV, 5 octobre 2015.


  27. France 3 Champagne-Ardenne


  28. Est Républicain - ALSACE - LORRAINE - CHAMPAGNE-ARDENNE Choisissez un nom pour la grande région


  29. a b c d et eFrance 3 - Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : choisissez un nom pour votre nouvelle région


  30. France 3 région - Grand-Est plutôt qu'ALCA ou Austrasie - 06/11/2015


  31. Redécoupage: «La Lotharingie? On dirait le nom d'une maladie!» sur lefigaro.fr


  32. France 3 Alsace - Préférez-vous Acalie, Nouvelle Austrasie ou Rhin-Champagne ? - "Je pense qu'ils n'auraient pas été beaucoup à parier sur ce trio de tête", a dit Philippe Richert, le président (LR) de la région, après l'annonce des trois nominés. La preuve, selon lui, que les délibérations ont été "une démarche démocratique et citoyenne".


  33. France 3 Alsace - Les passions se déchaînent autour des trois noms possibles - Acalie, Rhin-Champagne ou Nouvelle Austrasie, les trois noms retenus pour faire l'objet d'un vote sur Internet, provoquent déjà de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans la rue. Avis négatifs, moqueurs ou vrais coups de cœur, c'est au choix...


  34. Europe1 Grand Est : les habitants se divisent sur le nouveau nom de leur région - Les habitants de l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine vont devoir trancher entre trois nouvelles appellations choisies par des experts, des élus et des citoyens tirés au sort. Trois appellations qui surprennent et qui sont loin de faire l’unanimité dans l'Est.


  35. a b et cLa JDD - "Acalie", "Nouvelle Austrasie", "Hauts-de-France" : polémique sur les noms des régions - Dans l'Est, aucun nom n'a la cote : Dans les deux cas, le nouveau nom n'efface pas l'ancien, qui restera en "sous-titre". Qu'importe, moins de 24 heures après ces annonces, les polémiques sont déjà là. Dans l'Est, tout le monde regrette le terme "Grand-Est", favori dans les sondages, mais non-retenu par le groupe de travail de la région.


  36. Région Acal : "Grand Est" est bien proposé au vote, L'Est républicain, consulté le 14 mars 2016.


  37. Site officiel de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine - Présentation des 3 noms proposés - Les 3 propositions de noms soumis à la consultation citoyenne ce lundi 14 mars 2016 sont : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie. Cette consultation citoyenne se terminera le vendredi 1er avril 2016 à minuit. Le nom qui emportera le plus d’adhésion des citoyens sera présenté au Conseil Régional en séance plénière puis soumis au Conseil d’État.


  38. AFP, « « Grand Est » proposé pour remplacer Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine », Le Monde,‎ 4 avril 2016(ISSN 1950-6244, lire en ligne).


  39. « Région Lorraine - Void-Vacon (Meuse) est l'épicentre de la nouvelle région Alca », sur estrepublicain.fr, 15 avril 2015


  40. Le patrimoine naturel du parc naturel régional de Lorraine sur pnr-lorraine.com


  41. https://www.estrepublicain.fr/actualite/2017/01/02/5-554-645-habitants-en-grand-est


  42. Agence d'urbanisme de la région de Reims


  43. Insee - Résultats du recensement de la population de 2015


  44. Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville Communauté d'agglomération Épinal-Golbey


  45. « Moyen Âge : l'affirmation des langues vulgaires » in Encyclopædia universalis [1]


  46. Bernard Cerquiglini, La naissance du français, Paris, Presses universitaires de France, 1991 (Que-sais-je ?) ; 3e éd. mise à jour, 2007


  47. Conférence de Claude Hagège au Musée historique de la ville de Strasbourg, p. 5 (lire en ligne) [2]


  48. Site de l'office de tourisme de Strasbourg et sa région


  49. [PDF] Étude comparative des villes européennes, pages 36 et 37.


  50. Élise Descamp, « L’Alsace, une région prospère et cosmopolite », La Croix, 25 février 2010.


  51. « 19 septembre 1987 : Strasbourg reste la deuxième ville diplomatique de France avec le soutien de l’Allemagne », ambafrance-de.org, 20 septembre 2012.


  52. « Top 10 des plus belles cathédrales de France », L’Express, 15 février 2016.


  53. Site internet de l'UNESCO


  54. Les chiffres-clés des universités d'Alsace 2007-2008[PDF], sur le site de l'Université de Strasbourg. Consulté le 23 janvier 2013.


  55. « Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg », Gallica, consulté le 25 février 2016.


  56. INSEE - Unité urbaine de Nancy (54701)


  57. « Nancy, la thermale », sur www.estrepublicain.fr (consulté le 4 janvier 2016)


  58. « Comparatif 2015 des écoles d’ingénieurs », sur www.usinenouvelle.com (consulté le 9 janvier 2016)


  59. « Insee - Territoire - Écoscopie de la Meurthe-et-Moselle », sur www.insee.fr (consulté le 25 février 2016)


  60. Niels Wilcken: Metz et Guillaume II. L'architecture publique à Metz au temps de l'empire allemand 1871-1918, Éditions Serpenoise, Metz, 2007.


  61. Vincent Berdoulay, Olivier Soubeyran: L'écologie urbaine et l'urbanisme: Aux fondements des enjeux actuels, éditions La Découverte & Syros, Paris, 2002 (note 20, p. 29)


  62. 30 ans d'écologie urbaine sur lefigaro.fr (consulté le 15/02/2014)


  63. La notion d'agglomération s'entend au sens de l'Insee soit un ensemble urbain incluant la ville-centre et sa banlieue.


  64. Insee - Résultats du recensement de la population de 2015 - Unité urbaine de Mulhouse


  65. Insee - Population de Mulhouse au recensement de 2015


  66. INSEE - Population de la zone d'emploi 2010 de Mulhouse (4208) au recensement de 2015


  67. INSEE - Caractéristiques de la population des principales villes de France


  68. Marie-Claire Vitoux, maître de conférence retraitée de l’Université de Haute-Alsace, spécialiste de l’histoire industrielle et de condition ouvrière au XIXe siècle à Mulhouse


  69. On recense en effet des Mulhousiens de 136 nationalités différentes, Les Dernières Nouvelles d'Alsace - édition du 11 juillet 2009 - A la croisée des cultures - Parmi les 192 nationalités reconnues par l'ONU dans le monde, 136 sont présentes à Mulhouse.


  70. La République de Mulhouse 1293 - 1798 - Site internet sur la République de Mulhouse réalisé par Frédérick Dollfus


  71. Voir le détail du traité de réunion de la république de Mulhausen à la république française


  72. Mulhouse, la belle industrielle, Les Échos no 19422 du 27 mai 2005, p. 112 Du textile à la mécanique, en passant par la chimie et l'électricité, l'industrie (…) On n'imagine pas un instant le « Manchester français » décidant comme Bilbao de faire oublier son passé industriel en construisant un musée d'art moderne.'


  73. Brochure des musées de Mulhouse - Page 2 - Né d’un héritage industriel exceptionnel, le patrimoine technique conservé dans les musées de Mulhouse force l’admiration des visiteurs venus du monde entier : automobiles de rêve, collection ferroviaire unique, histoire fascinante des rapports entre l’Homme et l’électricité, ensembles de matériels de production et de fabrication issus de l’impression sur étoffes et de l’impression de papiers peints, écomusées des techniques et savoir-faire, sont autant de cuivres, rouages, chromes, roues dentées, fines mécaniques et travail de la main de l’homme qui ont valu à Mulhouse et sa région le titre de Capitale européenne des musées techniques.


  74. FranceGuide - Tourisme - Mulhouse, capitale européenne des musées techniques - France Guide - Partie intitulée Mulhouse, L'Alsace autrement - Site internet édité par la Maison de la France


  75. Musée national de l'automobile Située à Mulhouse en Alsace, la Cité de l’automobile - Musée national - Collection Schlumpf - est le plus grand musée automobile du monde.


  76. Fondation EDF - Le Musée EDF électropolis Plus important musée consacré à l’électricité en Europe, il recueille les collections patrimoniales d’EDF afin d’offrir au plus large public une présentation à la fois historique, technique et sociologique de l’impact de l’électricité sur la société.


  77. La cité du train Située à Mulhouse en Alsace, la Cité du Train est le plus grand musée européen du chemin de fer.


  78. Ville de Mulhouse - Centenaire de la réhabilitation du Mulhousien Alfred Dreyfus - Alfred Dreyfus, l'homme - L'enfance d'Alfred Dreyfus


  79. Musée historique de Mulhouse, Service éducatif et culturel des musées de Mulhouse - Mulhouse sous l'ancien régime - 1525, la Réforme religieuse


  80. Site officiel de la ville de Mulhouse - Webcam de la place de la Réunion avec vue sur le temple Saint-Étienne et texte explicatif : « Au centre de la place, se trouve le temple Saint-Étienne, construit en 1866. Il est aujourd'hui classé monument historique. De nombreux concerts et manifestations s’y déroulent. Ses dimensions en font l'édifice protestant le plus haut de France. »


  81. Le Journal du dimanche en date du dimanche 29 juillet 2018; voir page 10 article intitulé « Il faut une union sacrée sur le climat ».


  82. mammifères sur pourlascience.fr


  83. FNE-Grand Est sur ami-hebdo.com


  84. regions-partenaires-7es-assises-nationales-de-biodiversite/ sur regions-france.org


  85. Voir par exemple Comité de bassin du 14 octobre 2016 sur eau-rhin-meuse.fr


  86. [PDF] Virginie Schmitt et le groupe d’études des mammifères de Lorraine, « Le castor européen (Castor fiber L.) en vallée de la Moselle depuis sa réintroduction en 1983 », CICONIA 31 (3), 2007, p. 117-131 [lire en ligne]


  87. Guy de Germiny, Seigneurs de montagne : mouflons, bouquetins et chamois du monde entier, Le Gerfaut, 1er janvier 1998, p. 124


  88. Revue scientifique de 1872 provenant de l'Université de Californie[réf. incomplète], p. 828 : « Le musée d'histoire naturelle de Colmar possède une paire de cornes provenant d'un bouquetin, Ibcæ alpinus, qui a été tué en 1798 dans le val de Munster, au Würzelstein, près de la Schlucht. »


  89. Thomas Pfeiffer, Alsace, le retour du loup, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2011(ISBN 9782716507967)


  90. Site conjoint Ministère de l'Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement et du Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire - Suivi des populations de loups - Bilan du suivi hivernal 2011-2012


  91. France 3 Lorraine - Des louveteaux entendus sur le massif Vosgien - Thierry Gelhaye - 30/08/2013


  92. Ferus - Loup : première reproduction dans les Vosges ! - 2 septembre 2013


  93. Site consacré au loup établi en commun par le Ministère de l'Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement et le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire -
    Première reproduction en-dehors des Alpes - 17.10.2013 - « Cet été et pour la première fois depuis le retour du loup en France, un évènement de reproduction a été détecté en-dehors des Alpes, au sein de la meute des Vosges (ZPP identifiée il y a deux ans), lors des opérations de hurlement provoqué. »



  94. Site du PNR des Ardennes. La forêt..


  95. Pascal Gateaud, Les 50 premières usines de France, 17 juillet 2013, L'Usine nouvelle, no 3340


  96. Le Train, une Passion Alsacienne 1839-2012 de Nicolas Stoskopf, Édition Vents d'Est (ISBN 979-10-90826-01-4)


  97. « Kuhn investit dans un nouveau centre logistique », Dernières Nouvelles d'Alsace, 29 janvier 2016.


  98. Mulhouse.fr - Euroairport


  99. Les pôles de Compétitivité, « Les pôles de Compétitivité - Accueil - Moteur de croissance et d'emploi », sur competitivite.gouv.fr


  100. « Des réponses stratégiques aux enjeux de la mobilité », sur Pôle Véhicule du Futur


  101. « polefibres.fr »


  102. « Materalia - Pôle de Compétitivité Matériaux », sur www.materalia.fr (consulté le 16 novembre 2015)


  103. Consortium Rhénatic


  104. Source CIVC


  105. a b c d e f et gINSEE - La nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : neuf grandes villes au cœur de l'Europe - 4. Services non marchands : une part importante de l’emploi à Nancy, Châlons-en-Champagne et Metz - Tableau de répartition des emplois par agglomération


  106. Sophie Roy, « Conférence sur le changement climatique - Strasbourg +4°C: on va sécher sur pied », Dernières Nouvelles d'Alsace, 15 juin 2018, p. 17.


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  144. tramway sur francebleu.fr


  145. a et bStrategies.gouv.fr - Note d'analyse - Réforme territoriale et cohérence économique régionale - Arno Amabile, Claire Bernard, Anne Épaulard et France Stratégie : Aucun département de la région Alsace – Lorraine – Champagne-Ardenne ne subit de force centrifuge, elle est donc parfaitement cohérente. Les déplacements de travailleurs comme les liens financiers sont relativement limités au sein de la région comme vis-à-vis des autres régions. Elle attire cependant l’Aisne et le Territoire de Belfort pour les liens d’actionnariat.


  146. CESER Alsace, Premiers éléments sur la situation économique, sociale et environnementale Alsace Champagne-Ardenne Lorraine - 2015, 2015, 114 p. (lire en ligne)


  147. Aurélie Jacquand, « Réforme territoriale : les députés UMP des Ardennes votent pour la fusion avec l’Alsace », sur France Bleu, 20 novembre 2014.


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  151. Pour le FN, "Metz doit être la future capitale" de l'Alsace-Lorraine, loractu.fr, 26 juin 2014


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  154. Code général des collectivités territoriales Article L4122-1-1 : Un département et deux régions contiguës peuvent demander, par délibérations concordantes de leurs assemblées délibérantes, une modification des limites régionales visant à inclure le département dans le territoire d'une région qui lui est limitrophe., Légifrance.


  155. AFP, Les élus du Territoire-de-Belfort pensent à un rattachement avec l’Alsace, Dernières Nouvelles d'Alsace, 5 juin 2014.


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  157. CCI - À Belfort et Mulhouse favorables au rattachement du Territoire à l’Alsace, L'Est républicain, 8 octobre 2014, édition abonné(e)s.


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  162. « Une lettre de neuf parlementaires au Président », L'Alsace,‎ 21 février 2018(lire en ligne)


  163. « Réforme institutionnelle : Rottner prend l’initiative », L'Alsace,‎ 13 mai 2018(lire en ligne)


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  165. L'ALSACE- Bierry et Klinkert misent sur l'appui de larcher


  166. « Réforme institutionnelle : Pour un « droit à agir » », l'Alsace,‎ 30 mai 2018(lire en ligne)


  167. « Le préfet Marx chargé d’une mission sur l’entité Alsace », L'Alsace,‎ 2 février 2018(lire en ligne)


  168. « Vers « un grand département d’Alsace » », L'Alsace,‎ 4 août 2018(lire en ligne)


  169. a b et c« Avenir institutionnel de l'Alsace Courrier du Premier ministre : Bierry et Klinkert saluent une étape décisive », L'Alsace, 3 aout 2018


  170. « Réforme territoriale
    Les pépites du rapport Marx
     », L'Alsace,‎ 26 août 2018(lire en ligne)



  171. « Rapport du préfet Marx - Avenir institutionnel de l’Alsace
    Fusion : le poids d'un département Alsace dans le Grand Est
     », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ 25 août 2018(lire en ligne)



  172. « Ries favorable à un département Alsace unique,"dans un premier temps" », L'Alsace,‎ 7 septembre 2018(lire en ligne)


  173. « L'Etat acte le "désir d'Alsace" », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ 4 août 2018(lire en ligne)


  174. « Jacqueline Gourault est désormais la Madame Alsace du gouvernement », France Info,‎ 4 août 2018(lire en ligne)


  175. « Avenir de l'Alsace : Première rencontre de Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry avec Madame Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur », Haut-Rhin Magazine,‎ 30/082018 (lire en ligne)


  176. « Avenir institutionnel de l’Alsace
    Jacqueline Gourault en quête de convergence
     », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ 15 septembre 2018(lire en ligne)



  177. « Politique / Avenir de l'Alsace
    [Vidéo] Jacqueline Gourault : "Le gouvernement fera tout pour que ça aboutisse"
     », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ 15 septembre 2018(lire en ligne)



  178. « Et si les départements des Ardennes et de la Marne demandaient de nouvelles compétences... »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), L'Union, 16 octobre 2018


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    Pourquoi les fronts se multiplient
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  182. « POLITIQUE
    Et si nos départements fusionnaient ?
     », Le Républicain Lorrain,‎ 23 août 2018(lire en ligne)



  183. « Fusion de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle : pourquoi ça ne se fera pas », Lorraine Actu,‎ 4 septembre 2018(lire en ligne)


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  186. « Metz - Un parti propose de créer une région Alsace-Moselle », RTL - 5 minutes,‎ 28 août 2018(lire en ligne)


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  201. « Réforme territoriale : Metz perd la direction de la Zone de défense - France 3 Lorraine », sur France 3 Lorraine (consulté le 14 janvier 2016)


  202. « L'essentiel Online - Les quatre CCI fusionnent et montrent la voie - Grande Région », sur L'essentiel (consulté le 12 janvier 2016)


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  204. Jean-Michel Cavalli, Une délibération officialisant le choix définitif du blason devait être prise en octobre 2016, Le Républicain lorrain, 21 juin 2016.




Voir aussi |


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Bibliographie |



  • Pascale Braun, Grand Est : l'Europe entre voisins, Correspondances lorraines, 2016 (ISBN 9782955264713 et 2955264717)

  • Jean-Marie Says, "Grand Est, Des provinces romaines aux régions, Histoire d'une fusion, Editions des Paraiges, 2016 (ISBN 9782375350218)


  • « La forêt » ;



Articles connexes |




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