Craiova





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ROU DJ Craiova CoA.png

Craiova - Prefectura judetului Dolj02.jpg










Nom officiel

(ro) CraiovaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom local

(ro) CraiovaVoir et modifier les données sur Wikidata





































Géographie
Continent

EuropeVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays

Flag of Romania.svg RoumanieVoir et modifier les données sur Wikidata
Județ

Dolj
Chef-lieu

Craiova (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Capitale de

DoljVoir et modifier les données sur Wikidata
Superficie

81,41 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude

90 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées

44° 20′ 00″ N, 23° 49′ 00″ EVoir et modifier les données sur Wikidata

Craiova.png













Démographie
Population

269 506 hab. (2011)Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité

3 310,5 hab./km2 (2011)

















Fonctionnement
Statut

Municipalité de Roumanie (en), Chef-lieu de județ (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Chef de l'exécutif

Mihail Genoiu (d) (juin 2017)Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages

Patras, Kuopio, Lyon, Nanterre, Shiyan, Skopje, Vratsa, Figueras, FerrareVoir et modifier les données sur Wikidata













Identifiants
Code postal

200008–200820Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

www.craiova.roVoir et modifier les données sur Wikidata






Craiova (/kra'jo.va/, écrit auparavant Kpaioвa en caractères slavons) est une ville de Roumanie et le chef-lieu du județ de Dolj. Elle est située près de la rive gauche du Jiu, en Olténie centrale, à mi-chemin entre les Carpates méridionales et le Danube et à 184 km à l'ouest de Bucarest. Sa population s'élevait à 269 506 habitants en 2011[1].




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Économie


  • 3 Monuments


    • 3.1 Basilique Saint-Démètre


    • 3.2 Palais des Bans


    • 3.3 Parc Nicolae-Romanescu


    • 3.4 Musée d'art


    • 3.5 Théâtre national de Craiova




  • 4 Éducation


  • 5 Sport


  • 6 Politique


  • 7 Jumelages


  • 8 Personnages célèbres


  • 9 Notes et références





Histoire |


Craiova, qui occupe le site du castrum romain de Pelendava, est la capitale de l'Olténie. Selon Alexandru Xenopol, Nicolae Iorga, Constantin C. Giurescu, Ionaşcu et Zirra, l’Olténie a vu passer, lors des Invasions barbares, les Gépides, les Huns, les Goths, les Onoghoures, les Slaves, les Avars, les Petchénègues et les Coumans (qui se sont christianisés et ont intégré l’aristocratie locale de bans, de boyards, de joupans et de voïvodes). Parmi les Valachies à majorité proto-roumaine dont témoignent les dénominations comme Blahnița, les Slaves ont fondé, dans la région de Craiova, des Sklavinies, dont proviennent les noms slaves de Gorj (vers la montagne) et Dolj (vers la plaine). La population slave a été assimilée par les romanophones au début du Moyen Âge, à l’époque du premier Empire bulgare qui domina la région entre 681 et 1241[2]. Pendant ce temps, des liens, notamment religieux, ont été maintenus avec l’Empire byzantin (attesté par la présence de pièces de monnaie byzantines des IXe et XIIe siècles, mais la région est pillée par les Mongols et Tatars pendant leur invasion en Europe de 1241. Après leur retrait, qui laisse les seigneuries locales exsangues, l'Olténie est partagée entre plusieurs petits voévodats (les plus influents dans la région sont ceux de Litovoi et d'Ioan qui changent plusieurs fois de vassalité entre les royaumes Hongrois et Bulgaro-Valaque).


Au Moyen Âge les anciens bans d'Olténie étaient à l'origine issus de la famille Craiovești. En Roumanie, beaucoup de toponymes en...ești sont le pluriel des patronymes en...escu et rappellent l’allégeance des personnes concernées à un fondateur (marchand, fermier libre, boyard, voïvode ou hospodar) : ainsi, Craiovești est le pluriel de Craiovescu, patronyme rappelant l’allégeance à un Crai (prince). Comme la plupart des vieilles villes de Valachie, il existe des légendes liés au prince Rodolphe Bessaraba (dans des chroniques du XVIe siècle[3]) où Craiova est décrite comme Citadelle du Jiu ayant un pârcălab (bourgmestre) et gouvernée par le Ban (dont le plus connu est Michel le Brave qui fut ensuite voïvode de Valachie). Les bans avaient droit de battre monnaie portant leur propre effigie : le mot roumain ban (argent, monnaie, centime) désigne encore aujourd'hui le centime du Leu roumain (la monnaie du pays).


En 1395, Craiova fut probablement le lieu de la victoire du prince de Valachie Mircea Ier de Valachie sur Bajazet Ier, sultan des Ottomans.


Fréquemment désigné sous le nom de "cité" après la première moitié du XVIe siècle, la région de Craiova a été toujours considérée comme une région économique importante de Valachie et de la Roumanie dans son ensemble. Pendant l'occupation par les Habsbourgs de l'Olténie (1718-1739), Craiova décline en raison des pressions économiques et de l'augmentation du centralisme, malgré les protestations des boyards de Craiova. En 1761, sous le règne du prince Constantin Mavrocordat, les bans se déplacèrent à Bucarest, laissant des kaymakams — gouverneurs provinciaux — pour les représenter à Craiova.


À l'époque du prince Emanuel Giani Ruset, la capitale de la Valachie fut provisoirement établie à Craiova (1770-1771), regardé comme un lieu de refuge pendant la guerre russo-turque de 1768-1774. Une grande partie de la ville fut incendiée par le pacha rebelle Osman Pazvantoğlu en 1800.


Pendant la révolution roumaine de 1821, les habitants de l'actuel județ de Dolj rejoignirent en grand nombre les Pandoures de Tudor Vladimirescu, contribuant à la marche révolutionnaire sur Bucarest. Costache Romanescu, un citoyen de Craiova, figurait parmi les chefs du gouvernement provisoire pendant la révolution roumaine de 1848. Les deux derniers souverains de Valachie, Gheorghe Bibescu et Barbu Dimitrie Știrbei, étaient issus d'une importante famille de boyards résidant à Craiova : la famille de Bibescu.


En 1900, Craiova représentait 43,1 % de l'industrie de l'Olténie ; on y dénombrait 924 sociétés industrielles (y compris 20 grands établissement industriels, employant 1.078 ouvriers). Le nombre de grands établissements industriels s'élevait à 40 en 1925. Le système bancaire se développa aussi au début du XXe siècle (il y avait alors 6 banques et 2 bureaux de change).


Comme toute la Roumanie, Craiova a subi les régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989, mais connaît à nouveau la démocratie depuis 1990.


Le 22 décembre 2009 est organisée pour la première fois, à Craiova sur l'esplanade du Théâtre National Marin Sorescu, une commémoration des héros de la révolution. À cette occasion, les autorités de Craiova proposent une dégustation de sarmale, de cassoulet roumain, de cozonac et de vin chaud.



Économie |


Craiova est un centre culturel, industriel et commercial important de la Roumanie, disposant d'un aéroport.


La ville est le principal centre de fabrication de l'ancien modèle Citroën commercialisé en France sous le nom d'Axel, en roumain Oltcit, repris par Daewoo de 1994 à 2007 et maintenant par Ford. Mais c'est la construction électrique et ferroviaire qui ont fait connaître la ville dans le monde, à travers Electroputere, repris par Softronic produisant essentiellement des locomotives et rames de trains et tramways. C'est également le siège de Pan Group, grand producteur agroalimentaire roumain spécialisé dans la boulangerie et la pâtisserie.



Monuments |


Le monument le plus ancien préservé dans les environs de Craiova est le monastère de Cosun-Bucovăț. Bien que la dalle inaugurale date du 3 décembre 1572, la cartographie ancienne le mentionne dès 1483. En termes d'architecture, il est caractérisé par la synthèse du style valaque local et d'éléments byzantins.


Le manoir des Vorvoreni (casa Vorvorenilor), siège actuel de la présidence de la région d'Olténie, est un palais construit par l'architecte D. Maimarolu ; il présente l'influence tardive de la Renaissance française, caractérisé par des toits mansardés, ornements nombreux et les moulures, les intérieurs richement décorés.


Un autre grand bâtiment est l'ancienne Banque de commerce, aujourd'hui l'Hôtel de ville de Craiova, conçu par l'architecte Ion Mincu, et terminé en 1916 par son élève Constantin Iotzu . Le bâtiment dispose d'un intérieur décoré de stuc, vitraux, mosaïques à la vénitienne et ferronneries. L'ancien Palais d'administration, siège de la préfecture du județ de Dolj, est une création de l'architecte Petre Antonescu et a été construit entre 1912-1913.



Basilique Saint-Démètre |


La basilique Saint-Démètre est construite par les boyards Craioveşti : son principal fondateur est le prince Barbu Craiovescu. La première mention documentaire date de 1645, citant « la basilique princière de Craiova », mais d'autres sources la dénomment « Băneasa ». Elle a été reconstruite à partir de 1651 par le hospodar Matei Basarab, puis réparée par le grand boyard Petru Obedeanu en 1690, et par son fils Constantin Obedeanu en 1724. Auprès de la basilique fonctionné la plus ancienne école d'Olténie (après N.Iorga). En 1765, elle est devenue le siège du diocèse de Râmnic consacré à la république monastique du Mont-Athos. Sécularisé en 1849, elle a été laissée en ruines jusqu'en 1889. Entre 1889 et 1893 le roi de Roumanie Carol Ier et son épouse Élisabeth financent sa reconstruction par l'architecte français André Lecomte de Nouy.


En 1939, la basilique Saint-Démètre devient le siège de la Métropolie de Craiova. Elle abrite des reliques censées provenir des saints suivants : le hiérarque Niphon et les martyrs Démètre de Mésie, Serge et Bacchus de Rasafa et Tatiana.



Palais des Bans |




Palais des Bans.


Le Palais des Bans (Casa Băniei) est le plus ancien bâtiment civil à Craiova, construit à la fin du XVe siècle par les Craioveşti et reconstruit en 1699 par le hospodar Constantin Brancovan. De la construction initiale, une partie de la cave subsiste.


Depuis 1850, le bâtiment devint le siège de différentes institutions de la ville : Palais de Justice, Lycée des frères Buzeşti, Archives de l'État et, depuis 1933, le Musée d'ethnographie de l'Olténie qui abrite aussi des expositions temporaires d'art contemporain, des colloques, des salons du livre ou du film ethnographique.



Parc Nicolae-Romanescu |




Pont suspendu du parc Nicolae Romanescu.


C'est le principal parc de la ville, conçu par l'architecte français Édouard Redont. En 1900, les plans du parc ont reçu la médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris (1900). L'aménagement a commencé en 1901 et a été achevé en 1903. Il est le troisième plus grand parc urbain en Europe. On trouve dans ce parc un pont suspendu mobile, qui relie les deux collines encadrant le lac central, et des installations culturelles, gastronomiques et sportives.



Musée d'art |




Musée d'Art de Craiova.


Ouvert à l'été de 1954, le palais du collectionneur Ioan Mihai abrite aujourd'hui le Musée d'Art, l'un des plus prestigieux en Roumanie, comprenant également la pinacothèque "Alexandru et Aristia Aman", qui a ouvert à Craiova en 1908, conformément à la volonté de ces deux philanthropes. Cette collection comprend des peintres néerlandais, flamands, italiens et français, surtout du XVIIIe siècle, ainsi que des œuvres de Theodor Aman, des arts décoratifs roumain et étranger, et autres dons qui ont considérablement enrichi son patrimoine. Le palais présente également des miroirs vénitiens, des lustres en verre de Murano, des colonnes et escaliers en marbre de Carrare, des tapisseries en soie de Lyon et des meubles de style. Il a été classé en 1947 comme monument historique de Roumanie.



Théâtre national de Craiova |


Le Théâtre national de Craiova a été fondé en 1850 : à l'époque, alors qu'il était dirigé par Costache Caragiale et Costache Mihăileanu, il jouait surtout des classiques, en particulier Shakespeare et Molière.




Théâtre national.


En 1854, l'institution a été confiée à Theodor Teodorini, artiste dramatique formé en France et en Italie, travaillant avec des acteurs comme Aristița Romanescu, Constantin Sergiu, Romuald Bulfinschi, Mişu Fotino et Remus Comăneanu.


Sous le régime communiste, la création et la programmation étaient étroitement encadrées, mais le théâtre "Marin Sorescu" a préservé autant que possible le répertoire classique et roumain avec des acteurs comme George Cozorici, Amza Pellea, Silvia Popovici, Constantin Rauţki, Victor Rebengiuc, Dumitru Rucăreanu ou Sanda Toma et avec leur professeur, le directeur Vlad Mugur.



Éducation |




Université de Craiova.


L'université de Craiova est un centre universitaire important en Roumanie. Il existe de nombreux lycées à Craiova, les plus importants étant les établissements Carol Ier, Frères Buzești, Elena Cuza, Stefan Velovan, Odobleja.


La ville a aussi une faculté de Médecine, une faculté de mécanique ainsi qu'une faculté de chimie.



Sport |


La ville a également un club de football, Universitatea Craiova, et un stade, appelé Ion Oblemenco. Ce nom vient d'un grand footballeur originaire de Craiova.



Politique |

















































Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité

Les données manquantes sont à compléter.
1996
2004
Vasile Bulucea

PSM (en) (jusqu'en 2000), puis PDSR
 
2004
2012
Antonie Solomon

PSD (jusqu'en 2008) PDL
 
2009
2012
Mărinică Dincă

PDL
par intérim
2012
2012
Antonie Solomon

PDL
 
2012
en cours

Lia Olguța Vasilescu

PSD
 



Jumelages |


La ville de Craiova est jumelée avec[4] :




  • Drapeau de la Finlande Kuopio (Finlande)


  • Drapeau de la Macédoine Skopje (Macédoine)


  • Drapeau de la France Nanterre (France)


  • Drapeau de la Bulgarie Vratsa (Bulgarie)


  • Drapeau de la République populaire de Chine Shiyan (Chine)


  • Drapeau de la Grèce Patras (Grèce)


La ville a également un partenariat renforcé avec les villes de Drapeau de la France Lyon (France) et d'Drapeau de la Suède Uppsala (Suède).



Personnages célèbres |


Voir la catégorie : Naissance à Craiova.

À Craiova sont nés :




  • Constantin Argetoianu, ancien premier ministre


  • Corneliu Baba, peintre


  • Gheorghe Bibescu, hospodar de Valachie


  • Lola Bobesco, violoniste


  • Adrian Cioroianu, historien, politicien


  • Constantin Coandă, ancien ministre et premier ministre, le père du savant Henri Coandă

  • Nicolae Coculescu


  • George Constantinescu, scientifique, ingénieur et inventeur


  • Diana Dondoe, mannequin


  • Titu Maiorescu, ancien premier ministre et ministre des affaires étrangères


  • Jean Negulesco, réalisateur et scénariste


  • Nicolae Petrescu-Găină, caricaturiste du début du 20e siècle.


  • Petrache Poenaru, inventeur du Stylo-plume


  • Constantin Sănătescu, ancien premier ministre


  • Francisc Șirato, peintre


  • Nicolae Titulescu, politicien, président de la Société des Nations en 1930 et 1931


  • Ion Țuculescu, peintre


  • Nicolae Vasilescu-Karpen, ingénieur, pionnier de la télégraphie et de la téléphonie



Notes et références |


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Sur les autres projets Wikimedia :







  1. (ro) « Tab8. Populația stabilă după etnie – județe, municipii, orașe, comune », sur recensamantromania.ro.


  2. Васил Н. Златарски, История на българската държава през средните векове, Част I, II изд., Наука и изкуство, София 1970, p. 323


  3. Giurescu, p. 44


  4. Orașe Înfrățite




  • Istoria Craiovei, Editura Scrisul Românesc, 1977.

  • Florea Firan, Alexandru Firescu, Craiova, Ghidul orașului, Editura Sport-Turism, 1982.

  • Documentare statistică privind evoluția economică și socială a municipiului Craiova, Dolj County Statistical Office, 1992.
















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