Talking Heads





Ne pas confondre avec la série télévisée britannique éponyme.



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Talking Heads



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Talking Heads sur scène à la Horseshoe Tavern de Toronto, le 13 mai 1978.





















Informations générales
Pays d'origine

Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre musical

New wave[1],[2], post-punk[3],[4], art punk[3],[5], pop rock[6],[7], art pop[3],[8]
Années actives

1974–1991
Labels

Sire Records, EMI, Warner Bros. Records







Composition du groupe
Anciens membres

David Byrne
Chris Frantz
Jerry Harrison
Tina Weymouth
Voir membres



Description de cette image, également commentée ci-après

Logo de Talking Heads.



Talking Heads est un groupe de rock américain, originaire de New York. Le nom « talking head » désigne en anglais un spécialiste intervenant à la télévision. Issu de la scène punk de New York et associé plus tard aux mouvements post-punk et new wave, le groupe existe entre 1974[9] et 1991 et a notamment joué au CBGB aux côtés de groupes tels que les Ramones, Television ou Patti Smith.


Le style musical new wave de Talking Heads combine des éléments de punk, avant-garde, pop, funk, world music et d'art rock. Le chanteur-compositeur David Byrne apporte des paroles ésotériques et fantasques aux chansons du groupe et accentue leur côté spectaculaire par son apport multimédia. David Byrne, Tina Weymouth et Chris Frantz se rencontrent à l'école de design de Rhode Island où ils décident de former leur premier groupe, The Artistics, en 1974. Pour autant le nouveau groupe se sépare rapidement pour ne se reformer que plus tard. En 1975, les trois comparses, désormais présentés sous le nom de Talking Heads, donnent leur premier concert au CBGB à New York. Mais c'est seulement en 1976 que le groupe est au complet avec l'arrivée du chanteur, guitariste et claviériste Jerry Harrison.


Le quatuor signe leur premier contrat chez Sire Records en 1977 et sortent peu de temps après leur premier single, Love Goes to Building on Fire. La même année l'album Talking heads: 77 paraît dans les bacs. Par ailleurs, les Talking Heads connaîtront un premier succès auprès du grand public en 1979 avec la sortie de leur deuxième album, More Songs about Building and Food. Composé de onze titres inédits, il est produit en collaboration avec le célèbre producteur Brian Eno. Cependant le véritable succès ne sera au rendez-vous qu'en 1980, avec l'album Remain in Light qui mélange le son Rock auquel s'ajoute des rythmes africains. Ce dernier album les projettera au sommet des charts britanniques et entraînant une tournée européenne et américaine.


En 2002, le groupe entre au Rock and Roll Hall of Fame. En 2011, Rolling Stone classe le groupe 100e de sa liste des 100 meilleurs groupes de tous les temps[10].




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Origines et débuts (1974–1977)


    • 1.2 Ère Brian Eno (1977–1980)


    • 1.3 Projets solo puis réunion (1981–1982)


    • 1.4 Succès et Stop Making Sense (1982–1984)


    • 1.5 Derniers albums et séparation (1984–1991)


    • 1.6 Post-séparation (depuis 1991)




  • 2 Influence et reconnaissance


  • 3 Membres


    • 3.1 Membres permanents


    • 3.2 Membres additionnels (concerts)




  • 4 Discographie


    • 4.1 Albums studio


    • 4.2 Albums live


    • 4.3 Compilations




  • 5 Vidéographie


  • 6 Notes et références


  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Articles connexes


    • 7.2 Liens externes







Biographie |



Origines et débuts (1974–1977) |


Au début des années 1970, Chris Frantz, Martina « Tina » Weymouth et David Byrne étudient à la Rhode Island School of Design. Vers 1974, Chris et David se rencontrent. Le premier est batteur, l'autre est guitariste et chanteur. Tous deux, ils forment un premier groupe nommé The Artistics (ou The Autistics selon l'humeur du jour)[11]. Byrne et Frantz y interprètent surtout des reprises, mais également quelques morceaux que David compose tels que Psycho Killer, I'm Not in Love ou encore Warning Sign (trois morceaux réinterprétés par Talking Heads ensuite). La plus grande fan du duo n'est autre que Tina Weymouth, petite amie du batteur Chris. Peu de temps après, le duo se dissout et les trois étudiants déménagent ensemble dans un loft du Lower East Side de New York[12].


Les deux amis forment donc un nouveau groupe encore sans nom, et cherchent sans résultat un bassiste. Chris demande alors à Tina, joueuse occasionnelle de guitare, d'apprendre la basse et de les rejoindre[3]. Quelques mois plus tard, au tout début de l'année 1975, le groupe s'est fait un petit repertoire et il est prêt à jouer sur scène. Il ne leur manque qu'un nom. C'est en fouillant dans un guide TV qu'un ami du groupe trouve le nom de Talking Heads, qui évoque les "têtes parlantes", c'est-à-dire les speakerines et autres présentateurs typiques de la télévision américaine. C'est au début de l'été caniculaire de 1975 que les Talking Heads se produisent pour la première fois sur scène. En fait, ils ouvrent en première partie pour le concert des Ramones au célèbre CBGB[9]. Là, ils jouent Psycho Killer, qui devient directement le morceau le plus identifiable du groupe. À cette époque, New York connait une véritable explosion musicale : The Ramones, Patti Smith, Tom Verlaine et son groupe Television, etc. Tous ces groupes participent à l'atmosphère arty-punk propice au développement d'un groupe comme Talking Heads. Les concerts ne manquent pas et le groupe commence à se créer une image, celle de trois étudiants en art bien habillés qui jouent un punk arty et intelligent (les fringues, la façon décousue de jouer et de chanter, les paroles en français de Psycho Killer...)


Au début de l'année 1976, le groupe enregistre ses premières démos pour le label CBS Records. Parmi celles-ci, des morceaux tels que Psycho Killer, First Week, Last Week/Carefree et Artists Only. Ces démos n'ont jamais été publiées officiellement mais un bootleg fait surface au début des années 1980. Le son du trio est de plus en plus construit, minimaliste, certes, mais plein de charme. Toujours en 1976, le groupe signe finalement avec le tout nouveau label de Seymour Stein, Sire (qui a également signé les Ramones). En décembre, un premier single est produit. Il s'agit de Love→Building on Fire qui sera publié en janvier 1977. À cette même période, un certain Jerry Harrison (clavier de Modern Lovers - le groupe de Jonathan Richman) est engagé comme second guitariste, choriste et clavier. Le groupe devenu quatuor enregistre son premier album entre avril et juillet, produit par Tony Bongiovi (le cousins de Jon Bon Jovi)[13].


Dans l'entre-deux, le groupe fait sa première tournée en Europe en tant que première partie des Ramones. L'album, intitulé Talking Heads: 77, sort début septembre et se voit porté par le single Psycho Killer[14]. Il est considéré comme un petit succès et détonne complètement face aux autres productions new-yorkaises beaucoup plus énergiques, sombres et punk. 77 sonne comme un mélange d'art rock, de pop-punk et de funk.



Ère Brian Eno (1977–1980) |




Talking Heads sur scène à the Horseshoe Tavern de Toronto (Canada), le 13 mai 1978.


Lors de la première tournée européenne de Talking Heads au milieu de l'année 1977, Brian Eno se présente à eux lors d'un concert à Londres. Il est impressionné par le groupe et devient rapidement un bon ami de David. Plus tard dans la même année, Eno rend hommage au groupe en écrivant la chanson King's Lead Hat dans son album Before and After Science. Le nom du morceau est une anagramme de « Talking Heads ». Pour l'enregistrement de leur disque suivant, les Talking Heads demandent à leur label Sire un nouveau producteur, quelques tensions de nature musicale ayant éclaté entre le groupe et le producteur Tony Bongiovi lors de l'enregistrement du premier album. C'est donc Brian Eno, ancien clavier de Roxy Music et récent collaborateur de David Bowie et de Robert Fripp, qui produit le nouvel album[15]. Dès mars 1978, direction les Bahamas et les studios Compass Point de Nassau pour enregistrer ce qui deviendra More Songs About Buildings and Food.


Avec Eno aux manettes, le son minimaliste du groupe se retrouve plus étoffé : les arrangements sont plus complexes, agrémentés d'électronique. Ce nouvel album mélange l'évidence rock du Velvet Underground au groove de Parliament/Funkadelic[2],[16],[7]. Il reste dans la continuité de 77, en y apportant donc une sensibilité un peu plus éclectique. Parmi les tours de force de l'album, on peut noter Found a Job[17] et son énergie débordante, ou encore la reprise d'Al Green, Take Me to the River qui permettra aux Talking Heads de connaitre leur premier véritable succès aux États-Unis (top 30)[7]. L'enregistrement de l'album marque deux points majeurs dans l'histoire de Talking Heads : l'introduction du producteur Brian Eno et du studio Compass Point qui servira de lieu d'enregistrement pour les cinq années à venir. Le reste de l'année voit le groupe parcourir le monde, cette fois en tête d'affiche. Leur album fonctionne bien et le groupe commence doucement à se créer une renommée mondiale.


Un nouvel album est déjà préconçu au tout début de l'année 1979. Le groupe l'enregistre directement et en quasi-intégralité dans le même loft new-yorkais qu'ils occupent tous ensemble depuis 1977. En l'espace de trois dimanches (jours choisis afin d'éviter les nuisances sonores urbaines, les camions étant interdits de circuler dans la rue), l'album est prêt à être mixé sous la houlette du "non-musicien" Eno. Au milieu de l'année, juste avant de partir en tournée, le groupe compose un drôle de morceau, inspiré de la musique africaine de Fela Kuti, avec l'aide de Brian Eno et de Robert Fripp. Construit comme un hommage polyrythmique au dadaïste Hugo Ball, en reprenant un de ses poèmes surréalistes, le morceau I Zimbra ouvre ce nouvel album nommé Fear of Music[18].


Le disque sort en août 1979. Les critiques le considèrent comme "le chef-d’œuvre" de Talking Heads. C'est l'album du groupe préféré de Lester Bangs, célèbre journaliste musical new-yorkais. L'album reprend le concept des deux premiers, mais en le poussant à l'extrême : la production est à la fois explosive et étouffante, les paroles de Byrne sont plus folles et paranoïaques qu'auparavant (cf. les chansons Animals ou Drugs) et les morceaux sont minimalistes au possible. La pochette du disque (signée Jerry Harrison) représente une plaque de métal noire, à contre-pied des pochettes de disques post-punk sortis à la même époque. À la fin de la même année sort également un album live promotionnel, reprenant la setlist des concerts de la tournée.


Début 1980, le groupe rembarque pour quelques mois direction Compass Point, à Nassau. Objectif : enregistrer un quatrième album. Le processus de création de ce nouvel album sera assez long. Les quatre membres du groupe sont rejoints à Nassau, au début du printemps 1980, par un Brian Eno assez peu enjoué à l'idée de produire à nouveau un album de Talking Heads. Pourtant, le groupe est parvenu à créer quelques plages instrumentales particulièrement funky en partant d'abord de I Zimbra et en s'inspirant toujours de la musique polyrythmique de Fela Kuti. Eno est finalement séduit par ce qu'il entend et décide de produire le nouvel album, dont le titre de travail est Melody Attack. Entre avril et août 1980, le groupe jamme, compose, retravaille et enregistre la matière brute. Brian Eno devient presque le cinquième membre du groupe (quitte à demander à Tina Weymouth, qui designe la pochette, de figurer en tant que tel dans les crédits du disque). De retour à New York, Byrne se retrouve avec des morceaux instrumentaux et doit lutter avec la page blanche. S'inspirant une nouvelle fois de la musique africaine, il décide d'écrire de façon aléatoire et absurde. Les overdubs sont enregistrés à la même période et le groupe invite Adrian Belew (ex-guitariste de Bowie et futur membre influent de King Crimson) pour qu'il pose sur les morceaux ses solos de guitare, ainsi que Nona Hendryx, chanteuse noire de soul, pour les chœurs et les harmonies.


L'album, nommé au final Remain in Light, sors en octobre 1980. Un clip, assez novateur, est réalisé par la chorégraphe et actrice américaine Toni Basil pour la chanson Once in a Lifetime. David Byrne y apparaît tel un prédicateur frénétique, effectuant de grands gestes. Le clip reste célèbre pour sa teinte d'étrangeté et permet au groupe une exposition à un public nouveau qui contribuera au succès du nouvel album. Dés le mois d'août, et avant même la sortie du disque, le groupe se lance dans une tournée de promo mondiale lors du festival Heatwave situé a Mosport, au Canada[19]. Afin de mieux développer en live la densité des arrangements du nouvel album, les Talking Heads font de nouveau appel à Adrian Belew à la guitare et aux chœurs masculins, Dolette McDonald aux chœurs féminins, Steve Scales aux percussions, feu Bernie Worell (ex-Parliament) aux claviers et Busta Jones à la basse (Tina jouant parfois quelques parties de clavier en plus de sa basse).


Remain in Light reste, à ce jour, l'album le plus dense et le plus complexe de Talking Heads[réf. nécessaire]. Il mélange beaucoup de genres et contribue à façonner la nouvelle image polyvalente du groupe[réf. nécessaire].



Projets solo puis réunion (1981–1982) |


Dans les premiers mois de 1981, juste après avoir terminé la tournée mondiale de Remain in Light au Japon, le groupe se sépare. D'un côté, le couple de Chris et de Tina qui en ont marre de devoir subir la dictature Eno-Byrne au sein d'un groupe qu'ils ont tout autant contribué à créer ; de l'autre, un David Byrne en quête d'indépendance qui s'allie au producteur Brian Eno. Entre deux, Jerry Harrison s’efface.


Chris et Tina sont mariés depuis 1978. Lors de vacances préliminaires aux sessions d'enregistrement de Remain in Light l'année précédente, le couple achète un appartement juste au-dessus du studio Compass Point. Ils partent donc là-bas avec en tête l'idée de produire un maxi ou deux, rien qu'eux deux. Là-bas, ils font la rencontre de nombreux autres musiciens, notamment Grace Jones (qui enregistre son album Nightclubbing), Lizzy Mercier Descloux (qui enregistre son album Mambo Nassau) ou encore Robert Palmer (qui a fait construire sa maison juste à côté du studio) et décident de créer leur propre projet sous le nom de Tom Tom Club[20]. Ils signent un contrat avec le gourou du reggae et directeur du label britannique Island Chris Blackwell et sortent leur premier album éponyme dans le courant de l'année. Se rendant compte de l'arrivée du rap comme un genre nouveau dans la musique, le couple y contribue en composant Wordy Rappinghood et Genius of Love, deux morceaux qui sont très souvent samplés et reproduits chez les artistes du genre[21].


De son côté, Jerry Harrison produit un maxi pour Nona Hendryx puis se lance en solo avec un premier album nommé The Red and the Black. Ce disque propose plus ou moins les mêmes sonorités que Remain in Light, le résultat sonne tout aussi polyrythmique mais en plus soul et funky encore[22], Harrison y appose notamment sa maîtrise des claviers. Sur son album figurent Nona Hendryx, Dolette McDonald et Bernie Worell, tous membres de la « formation étendue » de Talking Heads pour les tournées de la même période. Peu d'autres informations existent sur cette période de la carrière d'Harrison, l'album n'ayant pas été un grand succès.


Le membre de Talking Heads le plus productif de cette période n'est autre que David Byrne, profitant de l'année 1981 pour sortir deux albums et en produire un troisième. Il produit donc Mesopotamia pour ses amis du groupe The B-52's (sauf que les membres des B-52's ne seront pas entièrement satisfaits du travail de Byrne lors de l'enregistrement de leur troisième album, avorté au final en mini-LP). Le premier disque qu'il sort cette année-là n'est autre que My Life in the Bush of Ghosts, le projet collaboratif de Byrne avec son désormais grand ami Brian Eno. Produit entre 1979 et 1981, le disque propose une dizaine de plages instrumentales composées de samples vocaux (TV, radio, prédicateur, exorciste, récitation du Coran - ce qui leur vaudra des ennuis - ou encore diverses publicités) et de constructions polyrythmiques complexes tout droit venues d'Afrique[23]. L'album est novateur et très en avance sur son temps : il met en exergue la construction musicale avec l'usage intensif de samples et de motifs répétitifs dans le cadre du studio d'enregistrement. L'autre production majeure de l'année 1981, pour Byrne, est son premier disque solo, à savoir la bande-son du spectacle de danse orchestré par Twyla Tharp The Catherine Wheel. Ce disque mélange le côté expérimental de My Life avec le côté plus pop des premiers disques de Talking Heads.


Après cette pause de 1981, le groupe se reforme mi-1982 pour une nouvelle tournée. Ce sera leur dernier passage en Europe. Le groupe se retrouve donc de nouveau avec une formation étendue : les musiciens additionnels de la tournée 1980 sont réengagés, sauf pour Adrian Belew, qui est alors engagé dans la nouvelle version de King Crimson (l'album Discipline, sorte de continuation plus rock progressive à Remain in Light, sort en 1981). Bernie Worell lui non plus n'est pas disponible. Ils sont remplacés par Alex Weir à la guitare et Raymond Jones aux claviers. La première partie des concerts est souvent assurée par Tom Tom Club, qui assure dans le même temps sa toute première tournée mondiale. La setlist du concert de Talking Heads incluait alors Slink, morceau du premier album solo de Jerry Harrison, mais aussi My Big Hands, Big Blue Plymouth, What a Day That Was et Big Business, morceaux signés par David Byrne seul et extraits de la bande-son de The Catherine Wheel. Incluses également dans la setlist, les nouvelles compositions Swamp et Slippery People qui annoncent l'arrivée imminente d'un prochain album. Le groupe sera filmé par la BBC lors de leur concert londonien à Wembley, ce qui permettra à David Byrne de travailler avec la chaîne de télévision britannique pour créer une sorte de concert/documentaire agrémenté d'extraits visuels provenant de divers programmes télévisés censés illustrer le concert.


C'est également en 1982 que le label Sire profite de la pause discographique du groupe pour sortir un double album live, The Name of This Band is Talking Heads, documentant sur disques respectifs les concerts des époques 1977-1979 et 1980-1981.



Succès et Stop Making Sense (1982–1984) |


C'est dans le courant de l'année 1982 que les premiers morceaux d'un futur nouvel album sont écrits. L'influence nouvelle de Tom Tom Club se fait sentir dans les deux nouveaux morceaux écrits et joués dans les concerts de 1982. Swamp et Slippery People annoncent un album plus funky et pop que jamais, mais également moins dense et complexe que Remain in Light.


Quelques photos faites à la toute fin de 1982 montrent David Byrne arborant la pochette de la version collector du futur album réalisée par Robert Roschenberg, qui présente une pochette transparente et des collages de magazines divers dans toutes les couleurs, le tout avec un disque transparent. Les sessions d'enregistrement de l'album se terminent en février 1983 et le groupe s'autoproduit, évitant de retomber dans une dictature du son menée par le duo Eno/Byrne comme trois ans auparavant. L'album nommé Speaking in Tongues sort en juin de la même année.


Le groupe a enregistré l'album avec quelques musiciens additionnels, dont certains sont désormais devenus des habitués : Bernie Worell et Wally Badarou aux claviers, Dollette McDonald et Nona Hendryx aux chœurs, Steve Scales et David Van Tieghem aux percussions ainsi qu'Alex Weir à la guitare. Avec comme premier single Burning Down the House, chanson pop aux teintes P-Funk, le groupe se voit propulsé dans les charts américains et Speaking in Tongues atteint rapidement le million de ventes rien qu'aux États-Unis. Avec un tel succès, il paraît normal que la tournée qui s'ensuive paraisse d'envergure. Cependant, avec la naissance du premier fils de Chris et Tina, cette tournée doit pour le moment se limiter aux États-Unis. Ainsi donc, entre août et décembre 1983, le groupe parcourt le pays pour promouvoir leur nouvel album.


Cette tournée est particulière : le cinéaste Jonathan Demme assiste à l'un de leurs concerts et approche le groupe pour leur proposer de les filmer. Byrne accepte l'idée et la trouve très convenue, puisqu'il a travaillé au maximum le concept de spectacle vivant pour la performance des musiciens en s'inspirant du théâtre japonais kabuki et des mises en scène de son ami Robert Wilson. La tournée est baptisée Stop Making Sense (titre extrait des paroles de Girlfriend Is Better). Ainsi, Byrne démarre le concert seul sur scène, avec une guitare et une radio en guise d'accompagnement rythmique pour jouer une version ultra-épurée de Psycho Killer. La scène autour de lui est totalement vide. À chaque nouvelle chanson entamée, un musicien et son instrument fait son entrée sur scène, dans cet ordre : Tina Weymouth sur Heaven, Chris Frantz sur Thank You for Sending Me an Angel, Jerry Harrison sur Found a Job, Lynn Mabry et Edna Holt (petites nouvelles aux chœurs féminins) ainsi que Steve Scales sur Slippery People, puis finalement les deux derniers musiciens, Alex Weir accompagné de Bernie Worell, rejoignent le reste du groupe pour jouer une version triomphale de Burning Down The House. La disposition très visuelle du concert est donc plutôt propice aux prises de vue cinéma. C'est entre le 14 et le 16 décembre 1983 qu'est réalisé le film Stop Making Sense, de Jonathan Demme, filmant les trois derniers concerts de la tournée américaine de Talking Heads, au Pantages Theater de Los Angeles. Le clou du spectacle n'est autre que la chanson "titre", Girlfriend Is Better, pour laquelle Byrne chante et danse vêtu de son Big Suit, un costume gris aux dimensions gigantesques qui donne l'impression que le chanteur possède une toute petite tête sur un corps gigantesque.


Le concert est, dans son ensemble, très dansant. L'intervention de Jerry Harrison par intermittence de solos de claviers rend le tout également très funky.


Le film de Demme sort en salles le 24 avril 1984 et sera considéré par beaucoup de critiques comme le meilleur film musical jamais réalisé.


D'un point de vue purement discographique, 1983 voit également apparaître le second album de Tom Tom Club, Close to the Bone, qui sera en partie composé à partir de certaines idées rejetées lors de l'enregistrement de Speaking in Tongues. L'album est globalement décevant et ne sera jamais proprement édité en CD, sinon en disque bonus de la réédition du premier album éponyme en 2009. 1984 voit aussi apparaître la bande-son du film Stop Making Sense, sorte de mini-album live retouché par overdubs dans sa version originale. La version remastérisée de 1999 verra sortir un disque fidèle à la setlist et son du film, sans edits ou overdubs.



Derniers albums et séparation (1984–1991) |




David Byrne, l'un des fondateurs du groupe.


Après le tournage de Stop Making Sense, les Talking Heads s'embarquent en janvier 1984 pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande afin de jouer (sans le savoir) leurs derniers concerts, mais aussi les plus mauvais, selon Tina et David. Après ça, le groupe fait une courte pause. David Byrne va composer une bande-son uniquement composée de cuivres pour l'opéra de Robert Wilson, The Knee Plays. Chris et Tina, alias Tom Tom Club, donnent quelques concerts puis rejoignent les B-52's à titre de guests-stars lors du tout premier festival Rock'n'Rio en janvier 1985. Jerry Harrison compose un morceau nommé Five Minutes avec Bootsy Collins (bassiste de George Clinton) et Bernie Worell sous le pseudo "Bonzo Goes to Washington". Le morceau sample notamment un extrait de discours que Ronald Reagan a donné afin de tester des micros, qui annonçait que les États-Unis « allaient bombarder l'URSS dans les cinq minutes »[réf. nécessaire].


Fin 1984 et jusque mars 1985, le groupe enregistre un nouveau disque. Quelques démos non retenues pour Speaking in Tongues sont retravaillées et incluses dans ce nouvel opus. L'album est produit par le groupe lui-même à New York. Le mixage terminé, l'album nommé Little Creatures sort le 10 juin 1985[24]. Après les expérimentations polyrythmiques de Remain in Light et la new wave funky de Speaking in Tongues, le groupe retourne aux morceaux pop qu'il avait abandonnés en 1979. Les chansons parlent toujours de choses quotidiennes, mais les paroles en elles-mêmes ne sont plus autant absurdes qu'elles ont pu l'être dans le passé. En revanche, le groupe, toujours novateur dans le son, intègre des influences country et cajun dans des morceaux comme And She Was et le hit Road to Nowhere. Cette dernière chanson a fait germer une idée chez David Byrne, celle de réaliser un long-métrage sur une petite ville du Texas dans laquelle "rien ne se passe", si ce n'est un festival de l'originalité. Ce pitch sera la devise de Byrne qui réalisera, le reste de l'année 1985, son premier film.


1985 et 1986 voient donc Byrne s'occuper de ce film, qu'il nomme True Stories et qui sort en octobre de l'année 1986[25], avec notamment John Goodman dans le rôle principal, ce qui donne quelques scènes d'anthologie. Pour la bande-son, Byrne fait appel aux Talking Heads. L'album enregistré au début de l'année 1986 sort en juillet, quelques mois avant le film. Chaque morceau évoque une certaine scène du film. Dans le film, chaque chanson est chantée par les acteurs du film eux-mêmes. Seules Wild Wild Life, Love for Sale et City of Dreams apparaissent comme telles dans le film, c'est-à-dire chantées par Byrne. La musique est encore plus pop/rock que Little Creatures, avec la guitare qui est mise en avant. Les influences sont rock, country et même tex-mex, dans le morceau Radio Head (chanson qui donnera son nom au groupe anglais Radiohead[26]). David Byrne regrette, d'ailleurs, le fait que les chansons sorties sur l'album soient chantées par lui et pas par les membres de son casting. L'idée de base était pourtant de compléter l'album ainsi, mais les enregistrements ne furent jamais publiés en entier (seulement en faces B et dans certaines compilations) pour des raisons de droit. Une idée de tournée dans le même genre vint à l'esprit de Byrne, mais fut abandonnée pour des raisons évidentes de budget et de timing, chaque acteur ayant son propre agenda.


L'année suivante, Byrne se détache une nouvelle fois du groupe pour aller composer quelques morceaux avec Ryūichi Sakamoto et Cong-Su pour la bande son du film Le Dernier Empereur, de Bernardo Bertolucci[27], ce qui lui vaudra d'ailleurs un Oscar. La même année, Jerry Harrison produit Violent Femmes et pose les bases d'un futur album solo. Le couple de Tom Tom Club recommence lui aussi à travailler sur de nouvelles compositions, qui aboutiront un an plus tard à la sortie du très electro Boom Boom Chi Boom Boom, un album d'ailleurs plutôt faible provenant des compositeurs de Genius of Love. En début d'année 1988, Jerry Harrison sort son deuxième album solo, le très pop/rock Casual Gods. Le premier single Rev It Up se situe assez loin des expérimentations afrobeat de The Red and the Black, son premier album de 1981. Ce deuxième album connaît une certaine notoriété grâce au second single Man With a Gun, qui est utilisé dans certaines bandes-son de films.


À la fin de l'année 1987, les membres de Talking Heads se mettent d'accord pour enregistrer un nouveau disque et expérimenter un retour aux influences africaines. Afin d'avoir un maximum de musiciens provenant de nations différentes, le groupe décide d'enregistrer leurs nouvelles compositions aux studios Davout à Paris. Pour mieux assurer leur retour aux sons africains, le producteur Steve Lillywhite est appelé en renfort. Avant d'arriver en France, les musiciens de Talking Heads enregistrent une quarantaine de pistes instrumentales qui leur serviront de bases pour le futur album, déjà nommé Naked. Sur place, le groupe fait appel à divers musiciens : Johnny Marr (ex-Smiths) à la guitare, Kirsty MacColl aux chœurs, Mory Kanté aux percussion et Wally Badarou aux claviers (entre de nombreux autres artistes).


Les morceaux de l'album sont, pour la plupart, totalement improvisés, autant au niveau des mélodies que des textes et des paroles. La production se termine à New York, où le groupe enregistre les voix et quelques overdubs. L'album, terminé, sort en mars 1988. Il est plutôt bien accueilli par les critiques, qui le considèrent comme une sorte d'alternative pop à Remain in Light. Au cours de l'année 1988, le groupe se sépare officieusement et chaque membre travaille sur son projet solo : Jerry et son album Casual Gods, qu'il faut désormais promouvoir, Tom Tom Club et l'enregistrement de Boom Boom Chi Boom Boom, et puis David qui donne quelques interviews avant de se concentrer sur un premier véritable album solo. Aucune tournée ne sera annoncée pour promouvoir Naked, chaque membre ayant un agenda déjà surchargé. En 1989, Tom Tom Club donne un certain nombre de concerts pour promouvoir leur dernier album. Lors du concert à New York au Ritz, le 17 juillet, Steve Scales, Jerry Harrison et David Byrne interprètent Under the Boardwalk et Psycho Killer tous ensemble. Ce sera la dernière apparition du groupe au complet dans un concert véritable. La même année, David enregistre Rei Momo, son premier véritable album solo, qui regroupe une douzaine de morceaux dans des registres latinos différents (mambo, merengue, cha-cha-cha...). Il donne ensuite une tournée américaine et européenne, où il jouera pour la première fois des morceaux extraits des albums Little Creatures, True Stories et Naked.


En 1990, Jerry Harrison sort son troisième album solo, Walk on Water. Cet album sonne encore plus pop/rock que le précédent et se démarque donc définitivement des productions des Talking Heads. Il donnera quelques concerts en solo. L'été 1991, les Talking Heads sont invités à participer au festival Escape From New York aux côtés des Ramones, Patti Smith et Blondie. Tout le monde accepte, sauf David Byrne, qui est occupé à composer la bande-son du spectacle The Forest. Pire : lors d'une interview donnée sur la raison de l'absence annoncée de Talking Heads, Byrne annonce la dissolution définitive du groupe. Chris, Tina et Jerry sont outrés. Ils joueront ensemble au festival, mais sans David et sous le nom de Shrunken Heads (les têtes réduites). Plus tôt la même année, les Talking Heads ont eu le temps de composer un ultime morceau ensemble pour la bande-son du film de Wim Wenders Jusqu'au bout du monde, nommé Sax and Violins. Le clip présente uniquement David Byrne et Jerry Harrison ; pour une raison inconnue, Chris et Tina n'y figurent pas. Ce morceau signera en quelque sorte le testament du groupe.



Post-séparation (depuis 1991) |




Tina Weymouth, bassiste et fondatrice du groupe.


Après la dissolution du groupe, chaque membre se concentre sur sa carrière solo. En 1992 sort une compilation nommée Sand in the Vaseline qui retrace toute la carrière du groupe, de 1976 jusqu'à 1991, avec l'ajout de quelques morceaux inédits issus des sessions d'enregistrement du single Sax And Violins. Cette année-là, Tom Tom Club et David Byrne sortent également de nouveaux disques ; DarkSneakLoveAction pour les premiers et Uh, Oh pour le second. Les deux formations donnèrent de nombreux concerts et jouèrent quelques morceaux de Talking Heads (surtout Byrne, souvent dans des arrangements musicaux différents). De son côté, Jerry Harrison se retira de la vie de musicien actif et se consacra entièrement à la production (pour Violent Femmes, Fine Young Cannibals, No Doubt...). Entre 1993 et 1996, Tom Tom Club produit les disques de Happy Mondays et de Ziggy Marley sans sortir de nouveau disque, mais David Byrne sort un album éponyme en 1994, assorti d'une nouvelle tournée mondiale. En 1996, Chris, Tina et Jerry se retrouvent et parlent de reformer Talking Heads. Ils parlèrent de l'idée à David, qui refusa net. Les trois membres forment donc un nouveau groupe, nommé The Heads, et enregistrent un album nommé No Talking, Just Heads avec différents chanteurs à la place de Byrne (Debbie Harry de Blondie, Shaun Ryder de Happy Mondays...).


Le projet tourne court quand Byrne leur intente un procès. Le groupe eut tout de même le temps de faire une courte tournée, jouant les nouveaux morceaux comme les plus anciens. En 1997, David Byrne sort Feelings, nouvel album coproduit avec Morcheeba. Il enchaîne ensuite sur une longue tournée dans laquelle il réinterpréte un certain nombre de morceaux composés à l'époque de Talking Heads (I Zimbra, Psycho Killer, Making Flippy Floppy ou encore Take Me to the River), mais dans des arrangements trip-hop et électro. En 1999, à l'occasion de la ressortie remastérisée de Stop Making Sense en salles et en DVD, le groupe est très brièvement réuni le temps d'une conférence de presse (qui figure désormais en tant que bonus dans le DVD). L'ambiance est relativement électrique, Byrne n'ayant pas adressé directement la parole aux autres membres depuis presque huit ans.


En 2000, c'est au tour de Tom Tom Club de sortir un nouvel album, The Good, The Bad and The Funky. En 2001, Byrne sort Look Into the Eyeball et fait un carton avec le single Like Humans Do, morceau choisi par Microsoft pour illustrer le lecteur multimédia de leur nouveau système d'exploitation Windows XP. Tout cela est suivi d'une nouvelle tournée mondiale pour Byrne. Il apparaît même dans un épisode des Simpson ou il produit une chanson d'Homer et l'interprète dans le Big Suit de Stop Making Sense. En 2002, le groupe est introduit le 18 mars au Rock and Roll Hall of Fame, en même temps que leurs collègues des Ramones. Le quartette est de nouveau réuni pour recevoir le prix. Tout le monde s'exprime et le groupe est invité à jouer quelques classiques. Une fois de plus, l'ambiance n'est pas très détendue. Sur les images, Byrne est visiblement stressé. Ils jouent Psycho Killer mais aussi Burning Down the House et Life During Wartime avec leurs anciens collègues Steve Scales et Bernie Worell rappelés pour l'occasion. Comme l'ont dit plus tard Tina et Chris, "l'occasion était parfaite pour terminer dans la bonne humeur l'histoire de leur groupe" [28].


Depuis, David Byrne et Tom Tom Club n'ont pas arrêté de tourner. Mention spéciale à David qui, en 2008, pour promouvoir la sortie de l'album collaboratif Everything That Happens Will Happen Today avec Brian Eno, a parcouru le monde en jouant de nombreux morceaux datant de l'époque de Talking Heads qui n'avaient pas été rejoués depuis le début des années 1980 (ex. : Houses in Motion, Air, Cities ou Crosseyed and Painless...). Cette tournée est filmée et le film qui s'ensuit en 2009, Ride Rise Roar, n'est pas sans évoquer par bien des égards Stop Making Sense. En 2012, David compose un album en collaboration avec St. Vincent, Love This Giant, qui donne lieu, une fois encore, à une importante tournée. La même année, Tom Tom Club sort un nouvel EP, Downtown Rockers, avant de parcourir le monde une nouvelle fois.


De nos jours, Jerry Harrison fait de très rares apparitions en public, Chris et Tina sont assez actifs mais ne font plus que de très rares concerts avec Tom Tom Club. David Byrne reste, lui très actif, avec, en 2018, la sortie de son nouvel opus solo American Utopia et la tournée mondiale qui s'ensuit.



Influence et reconnaissance |


Les Talking Heads ont influencé nombre de formations majeures de la pop et du rock, notamment Duran Duran, Radiohead, qui tient son nom d'un morceau du groupe, et Arcade Fire.


Le critique Stephen Thomas Erlewine, de AllMusic, décrit les Talking Heads comme étant « l'un des groupes les plus encensés des années 80, tout en réussissant à gagner plusieurs hits pop »[3].


Quatre albums du groupe apparaissent dans la liste publiée en 2003 des 500 plus grands albums de tous les temps. Fear of Music se classe au soixante-seizième rang des 100 meilleurs albums, selon Channel 4.


Le titre Burning Down the House est utilisé dans le téléfilm américain Les Pirates de la Silicon Valley, le morceau This Must Be the Place (Naïve Melody) apparaît dans la bande originale du film Wall Street sorti en 1987 et de sa suite, Wall Street : L'argent ne dort jamais sorti, quant à lui, en 2010. Un autre film de Paolo Sorentino se nomme This Must Be the Place reprenant le titre de Talking Heads (avec Sean Penn dans le rôle-titre).



Membres |



Membres permanents |




  • David Byrne - chant, guitare

  • Chris Frantz - batterie


  • Tina Weymouth - basse


  • Jerry Harrison - guitare, claviers


Tina et Chris développeront, en parallèle, le projet musical Tom Tom Club.



Membres additionnels (concerts) |




  • Adrian Belew - guitare, chant (1980-1981)

  • Alex Weir - guitare (1982-1984)

  • Bernie Worrell - claviers (1980-1981 puis 1983-1984)

  • Steve Scales - percussions (1980-1984)

  • Busta « Cherry » Jones - basse (1980-1981)

  • Dollette McDonald - chant (1980-1982)

  • Lynn Mabry - chant (1983-1984)

  • Edna Holt - chant (1983-1984)

  • Raymond Jones - claviers (1982)



Discographie |



Albums studio |




  • 1977 : Talking Heads: 77


  • 1978 : More Songs About Buildings and Food


  • 1979 : Fear of Music


  • 1980 : Remain in Light


  • 1983 : Speaking in Tongues


  • 1985 : Little Creatures


  • 1986 : True Stories


  • 1988 : Naked



Albums live |




  • 1982 : The Name of This Band is Talking Heads


  • 1984 : Stop Making Sense



Compilations |




  • 1992 : Sand in the Vaseline: Popular Favorites


  • 2003 : Once in a Lifetime


  • 2004 : The Best of Talking Heads


  • 2005 : Talking Heads


  • 2006 : Bonus Rarities and Outtakes


  • 2007 : The Collection


  • 2009 : Same as It Ever Was



Vidéographie |




  • 1984 : Stop Making Sense de Jonathan Demme : show au Pantage Theater à Los Angeles en décembre 1983.


  • 1988 : Storyteller Giant (compilation 10 vidéo-clips)


  • 2011 : Chronology (compilation live 1975-1983, 2002)



Notes et références |





  1. Theo Cateforis, Are We Not New Wave? : Modern Pop at the Turn of the 1980s, University of Michigan Press, 2011, 2, 43, 73 p. (ISBN 0-472-03470-7).


  2. a et b(en) William Ricchini, « Napolitano Brings Out Best Of Heads », Philadelphia Media Network, 12 novembre 1996(consulté le 24 avril 2015).


  3. a b c d et e(en) Stephen Thomas Erlewine, « Talking Heads - Biography », AllMusic (consulté le 27 avril 2014).


  4. (en) Malcolm Jack, « Talking Heads – 10 of the best », The Guardian,‎ 21 septembre 2016(lire en ligne).


  5. (en) Stephen Holden, « MUSIC; They're Recording, but Are They Artists? », 28 février 1999(consulté le 17 juillet 2013).


  6. Craig, Eric Weisbard Marks, Spin Alternative Record Guide, Vintage Books, 1995(lire en ligne).


  7. a b et c(en) Simon Reynolds. Rip It up and Start Again: Postpunk 1978–1984. Penguin books (2005), page 163.


  8. (en) Jacqueline Edmondson, Music in American Life: An Encyclopedia of the Songs, Styles, Stars, and Stories that Shaped our Culture [4 volumes]: An Encyclopedia of the Songs, Styles, Stars, and Stories That Shaped Our Culture, 2017, « Talking Heads ».


  9. a et b(en) Talking Heads, Rock and Roll Hall of Fame.


  10. « 100 Greatest Artists of All Time », Rolling Stone, Rolling Stone, 2011(consulté le 8 janvier 2016).


  11. (en) Gittins, Ian, Talking Heads: Once in a Lifetime : the Stories Behind Every Song, Hal Leonard Corporation, 2004, p. 140 (ISBN 0-634-08033-4), (ISBN 978-0-634-08033-3).


  12. (en) Simon Reynolds. Rip It up and Start Again: Postpunk 1978–1984. Penguin books (2005) pages 159.


  13. (en) Andy Greene, « Flashback: Talking Heads Perform 'Psycho Killer' at CBGB in 1975 », Rolling Stone (consulté le 23 avril 2014).


  14. (en) William Ruhlmann, « Talking Heads 77 - Review », AllMusic (consulté le 23 avril 2014).


  15. « Brian Eno | Credits », Allmusic (consulté le 25 avril 2014).


  16. Angela M. Pilchak, Contemporary Musicians, vol. 49, Gale, 2005(ISBN 978-0-7876-8062-6), p. 77.


  17. (en) « Talking Heads – 10 of the best », sur The Guardian (consulté le 24 janvier 2018).


  18. (en) Simon Reynolds. Rip It up and Start Again: Postpunk 1978–1984. Penguin books (2005) page 163.


  19. Jim Robins, « Expanded Talking Heads climax Canadian new wave festival », The Michigan Daily,‎ 6 septembre 1980(lire en ligne).


  20. Mike Boehm, « x-Heads Say They Got Byrned : Split Still Miffs Frantz, Weymouth, Even Though Tom Tom Club Keeps Them Busy », Los Angeles Times,‎ 10 septembre 1992(lire en ligne).


  21. (en) John Bush, « My Life in the Bush of Ghosts », Allmusic (consulté le 25 avril 2014).


  22. (en) Robert Palmer, « THE POP LIFE », The New York Times,‎ 18 novembre 1981(lire en ligne).


  23. (en) Simon Reynolds. Rip It up and Start Again: Postpunk 1978–1984, Penguin books, 2005, p. 165.


  24. (en) « Little Creatures Review », sur AllMusic (consulté le 24 janvier 2018).


  25. (en) « True Stories - Review », sur AllMusic (consulté le 24 janvier 2018).


  26. (en) Alex Ross, « The Searchers. Radiohead’s unquiet revolution. », The New Yorker, 20 août 2001.


  27. (en) « THE LAST EMPEROR – Ryuichi Sakamoto, David Byrne, and Cong Su », sur moviemusicuk.us (consulté le 24 janvier 2018).


  28. Ira Robbins, « 20 Years Later, CBGB Ain't No Disco : Clubs: A look back as the Bowery bar concludes a monthlong celebration of its commitment to underground rock's trends », Los Angeles Times (consulté le 25 avril 2014).




Voir aussi |



Articles connexes |



  • Post-punk

  • New wave



Liens externes |


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