Robe noire du cheval
Vous lisez un « bon article ».
Pour les articles homonymes, voir Noir (homonymie).
Robe du cheval
Notation | EE aa (homozygote) ou Ee aa (hétérozygote) |
---|---|
Robe de base | Noir (EE aa/ Ee aa) |
Corps | Noir |
---|---|
Crins | Noirs |
Porteur(s) | Tous types de chevaux |
---|---|
Représentant(s) | Cass Ole, Jappeloup, Totilas |
Le noir est une couleur de robe peu fréquente chez le cheval, où la peau et le pelage de l'animal sont complètement noirs. C'est une robe de base chez le cheval, mais différents gènes tels que le pie ou le silver peuvent en modifier l'apparence. Lorsqu'elle est totalement dépourvue de poils blancs, elle est dite zain. Elle peut aussi présenter des marques blanches.
La robe noire est un critère obligatoire dans le standard de plusieurs races de chevaux telles que le Mérens pyrénéen, le Frison hollandais et le Minorquin ; elle est fréquente chez de nombreuses autres telles que le poney Fell et le Shire. La classification des robes noires sur les papiers officiels des chevaux varie en fonction des pays. En France, les chevaux noirs à marques fauves, dits « noir pangaré », sont considérés comme noirs, mais ce n'est pas le cas dans la plupart des autres pays, dont les États-Unis. La robe noire est due génétiquement à la présence d'un allèle dominant du gène Extension (« E ») combinée à l'absence de l'allèle dominant du gène Agouti (« A »). L'eumélanine responsable de la couleur noire s'exprime tandis que la phéomélanine, responsable de la couleur alezan, reste à l'état récessif.
Les chevaux noirs ont de tous temps marqué la culture et l'imaginaire grâce à une symbolique que l'on retrouve dans plusieurs mythes, légendes, ou histoires folkloriques, jusqu'aux superstitions et usages anciens. Cette robe, source d'inspiration pour les écrivains, a également donné son titre à l'une des plus célèbres sagas de littérature jeunesse mettant en scène un cheval : L'étalon noir ; ainsi qu'au tout premier roman animalier : Black Beauty.
Sommaire
1 Identification
1.1 Reconnaissance
1.2 Évolution de la robe
1.3 Décoloration
1.4 Marques blanches
1.5 Confusions
1.5.1 Bai foncé, alezan brûlé
1.5.2 Noir pangaré ou bai-brun
2 Sélection
2.1 Apparition de la robe noire chez le cheval sauvage
2.2 Races présentant la robe noire
2.3 Lignées célèbres
3 Génétique
3.1 Gènes en présence
3.2 Mécanisme
3.3 Détermination de la robe du poulain
3.4 Gènes modificateurs agissant sur la robe noire
3.4.1 Crème, noir réglisse et perlino
3.4.2 Grisonnement
3.4.3 Pie et tacheté
3.4.4 Gène silver
3.4.5 Rouannage
3.4.6 Gène sauvage et robe souris
3.4.7 Gène champagne
4 Évolution des recherches génétiques
5 Chevaux noirs dans la culture
5.1 Symbolisme
5.1.1 Diabolisme et hérésie
5.1.2 Mort et deuil
5.1.3 Symbolismes non-occidentaux
5.2 Mythes et légendes
5.3 Croyances, dictons et superstitions
5.4 Art
5.5 Littérature et cinéma
5.6 Chevaux noirs célèbres
6 Notes
7 Références
8 Voir aussi
8.1 Articles connexes
8.2 Liens externes
8.3 Bibliographie
8.3.1 Génétique
8.3.2 Races de chevaux noirs
8.3.3 Culture, mythes, légendes, superstitions
Identification |
Jusqu'aux découvertes génétiques à la fin du XXe siècle, l'identification de la robe noire dépend de sa seule observation visuelle. Les véritables chevaux noirs sont moins fréquents que les bais et les alezans, deux autres robes de base du cheval[1]. Ils ont des yeux très foncés, la peau noire et des crins noirs qui peuvent éventuellement présenter des nuances de roux à leurs extrémités. Les sabots sont généralement noirs[1],[2]. Les chevaux noirs qui ne présentent aucun poil blanc sont dits zains[3], et ceux qui ont une robe très foncée et luisante sont dits moreaux (fem. morelles)[4]. La robe noire peut, comme toute robe de base, présenter des marques blanches et être affectée par différents gènes qui en modifient l'apparence.
Reconnaissance |
La plupart des pays reconnaissent séparément la robe noire. Notamment aux États-Unis, le nom de « robe noire » est utilisé pour désigner des chevaux qui n'ont aucun poil de couleur brune, noisette ou marron, sauf en cas de décoloration au soleil[1]. En France, la présence éventuelle de marques brun-fauves au bout du nez, autour des yeux, sur le ventre et à l'intérieur des cuisses forme la robe dite « noire pangarée », longtemps nommée « bai-brun foncé » et classée administrativement avec les robes baies, mais désormais rattachée (à tort[5]) à la famille des robes noires[2]. En Espagne, les propriétaires de chevaux confondent les animaux noirs et noirs pangarés sous le même nom, prieto, pouvant être traduit par « sombre »[1].
Évolution de la robe |
La robe noire évolue de la naissance du poulain jusqu'à l'âge adulte. Les poulains noirs naissent généralement recouverts d'une bourre gris foncé, avec une robe plus claire de quelques tons par rapport à celle qu'ils arborent à l'âge adulte, parfois confondue avec la robe souris[2]. Ils présentent alors souvent des marques primitives comme la raie de mulet et des zébrures sur les membres. Leur robe de naissance devient de plus en plus foncée au fil du temps et ces marques primitives se font invisibles.
Décoloration |
La plupart des chevaux noirs qui vivent toute l'année en plein air se « décolorent » sous l'action du soleil et des intempéries. Leur robe perd son aspect velouté pour adopter des reflets marron ou roux persistants, surtout au niveau des crins. En anglais, ils sont nommés raven black (« noir corbeau ») par opposition au jet black (« noir de jais »), et en Autriche, sommer rappe (noir d'été). Cette particularité tend à provoquer des confusions entre la robe noire et d'autres robes foncées, comme le noir pangaré, le bai foncé et l'alezan brûlé[6],[7]. La décoloration n'affecte toutefois que la surface des crins et du pelage : une tonte ou un examen minutieux révèlent facilement la nature d'un cheval noir. Un hippologue du XIXe siècle rapporte le cas d'une jument noire de jais habituellement gardée à l'écurie, qui s'est décolorée après un mois de travail en plein soleil[8].
Marques blanches |
Un cheval noir peut présenter des marques blanches sur la tête (étoiles en tête, liste…) ou le bas des membres (balzane), bien qu'ils soient globalement moins marqués de blanc que les alezans[9]. Ils présentent alors des zones dépigmentées (à la peau rose), et sous leurs balzanes, des pieds à la corne claire ou striée. Si les marques blanches atteignent le niveau des yeux, un œil ou deux yeux bleus sont également possibles[10]. Les marques blanches sont particulièrement fréquentes chez le Shire, mais les standards du Frison et du Mérens[11] les interdisent.
Confusions |
Bai foncé, alezan brûlé |
Les robes alezan brûlé et bai foncé peuvent être confondues avec le noir. Le phénotype des chevaux bai foncé et alezan brûlé peut paraître noir, mais il est en réalité de couleur brun foncé sur toute sa profondeur. C'est une raison pour laquelle le nom de robe « noir » est longtemps resté absent des papiers d'identification des chevaux en France, remplacé par « bai brun foncé » ou « alezan brulé ». Un test ADN a été développé pour détecter la présence des génotypes Extension et Agouti. Il permet de déterminer si un cheval qui paraît noir à l’œil est en réalité alezan ou bai[12]. Une autre source de confusion est l'utilisation du nom de robe « chocolat » en français, et en anglais de « brown », lorsque l'observateur du cheval ne peut pas déterminer s'il est alezan brûlé, bai foncé ou noir[13].
Noir pangaré ou bai-brun |
Le « noir pangaré », longtemps nommé bai-brun, est une robe visuellement noire, avec une décoloration brun-roux du bout du nez, du contour de l'œil et du ventre, remontant légèrement sur les flancs[2]. La réalité génétique quant au statut de cette robe, nommée seal brown en anglais, a fait l'objet de longs débats parmi les communautés scientifiques. La plupart des propriétaires de chevaux pensent que la robe noire pangarée se rattache au groupe des robes baies[1]. Une façon de différencier un cheval noir décoloré sous l'action du soleil d'un cheval noir pangaré est de regarder le contour de ses yeux : chez le cheval noir, il est parfaitement noir. À l'inverse, les chevaux noir pangaré ont le contour de l'œil marron. Le noir pangaré était nommé bai-brun en français jusqu'en 1999, et désigné en anglais comme seal brown (soit « brun phoque »). Considérée jusqu'en 2001 comme le résultat de l'action du gène Mealy, responsable de toutes les robes « pangarées », sur la robe noire[7] (d'où le nom de noir « pangaré »), cette robe n'est désormais plus reconnue comme telle, bien qu'elle appartienne effectivement à la même famille que les robes noires[14].
Sélection |
La fréquence de la robe noire est relativement peu élevée chez la plupart des races de chevaux, mais elle est présente parmi la grande majorité de ces races, à l'exception de celles qui sont sélectionnées sur une autre couleur de robe spécifique, comme le Fjord, le Cleveland Bay, l'Haflinger et le Suffolk Punch. Cette fréquence a varié au cours de l'histoire, suivant les courants de mode et l'élevage sélectif[1],[15].
Apparition de la robe noire chez le cheval sauvage |
La domestication du cheval a énormément accru la variété de ses robes, mais le noir est l'une des trois qui soient présentes chez les premières populations d'animaux sauvages, avec le bai et l'alezan[16], ces trois robes formant par ailleurs la base de toutes les autres. Les robes sombres ont peut-être été privilégiées par la sélection naturelle à l'état sauvage car elles fournissaient un camouflage contre les prédateurs[17]. Parmi ces robes de base, le bai est dominant sur le noir et les deux sont épistatiques avec l'alezan[16].
La robe noire est très répandue chez le cheval 5 700 ans av. J.C., comme le bai. Une étude effectuée sur des ossements montre qu'elle n'apparaît ni en Sibérie ni en Europe centrale et de l'Est à la fin du Pléistocène, par contre, elle est présente au début de l'Holocène, probablement à la suite de migrations de populations chevalines après la période glaciaire, à moins qu'il s'agisse d'une adaptation due à l'augmentation de la couverture forestière[18].
Races présentant la robe noire |
Les robes noires sont habituellement plus fréquentes chez les chevaux issus de lignées espagnoles, nordiques, et chez les traits que chez les chevaux à sang chaud comme le Pur-sang et l'Arabe[1]. La robe est rare chez le Pur-sang, bien que des chevaux de cette couleur se soient fait un nom dans le turf anglais au milieu du XIXe siècle[8]. Il existe des élevages spécialisés dans l'Arabe de robe noire, notamment aux États-Unis[19].
Les standards du Frison[20], du Mérens[21],[15] et du Minorquin[22] n'acceptent que des individus noirs, ces trois races étant réputées pour leur sélection sur la couleur de robe. C'était aussi le cas du cheval de trait Nivernais, sélectionné exclusivement sur la couleur noire avant sa fusion dans le stud-book du Percheron[23].
D'autres races portent fréquemment une robe noire, bien que leur standard en accepte d'autres, comme le Murgese italien[24], les Nonius hongrois, les poneys Fell[25] et Dales anglais[26], l'Ostfriesen allemand, le Shire anglais[1], le Kladruber et le Groningen. Le Old English Black était fréquemment noir, mais pas forcément sélectionné sur cette couleur à l'origine. En France, les chevaux Percherons (et Boulonnais) sont majoritairement gris mais aux États-Unis, la robe noire est plus fréquente[27],[28].
Poney Fell en liberté en Angleterre.
Murgese italien en représentation.
Kladruber.
Pur-sang noir.
Minorquin en spectacle.
Lignées célèbres |
Au cours de l'histoire, des lignées de chevaux noirs ou des utilisations exclusives de chevaux portant cette robe se sont illustrées. Traditionnellement, les compagnies de mousquetaires et les régiments de grosse cavalerie de la garde royale n'acceptaient que des chevaux noirs. Les grands black cart horses du Lincoln, qui transportaient le charbon à Londres au XIXe siècle, étaient eux aussi tous noirs, avec toutefois beaucoup de marques blanches[8].
La gendarmerie royale du Canada, plus connue sous le nom de « police montée », élève sa propre lignée de chevaux noirs spécialement pour son célèbre carrousel[29].
Génétique |
L'apparence du cheval, peau, yeux et couleur du pelage et des crins, est déterminée par des pigments nommés mélanines. Deux types de mélanines sont sécrétées par les mammifères : l'eumélanine, qui est visuellement dans les tons noirs à bruns, et la phéomélanine, dans les tons rouges à jaunes. Des cellules spécialisées dans la peau et les yeux, nommées mélanocytes ou cellules pigmentaires, produisent des mélanines et les déposent dans la peau et les cheveux en utilisant des réactions chimiques complexes. Les instructions relatives à ces réactions chimiques sont génétiquement codés dans l'ADN, et sont donc héritées.
Gènes en présence |
La reconnaissance génétique du noir est assez simple (bien que les interactions entre les différents gènes soient plus complexes[30]) car elle dépend de deux gènes : Extension (MC1R) et Agouti (ASIP)[Note 1]. Le premier compte deux allèles ; le second, qui détermine la répartition des parties noires et « marron » du pelage, en compte trois, bay, black, et black to tan, moins documenté. L'allèle dominant d'Extension est noté « E » et donne au cheval un pelage et des crins complètement noirs. Sans E (cas d'un homozygote récessif « ee », allèle dit chestnut), la robe du cheval est dépourvue de tout poil noir et possède une teinte dans les nuances du roux au marron foncé, que l'on appelle l'alezan[31],[32].
L'allèle dominant d'Agouti, bay, est noté « A » et restreint la pigmentation noire à certaines parties du corps du cheval, les crins et le bas des membres, alors que le reste de la robe est de couleur rousse à marron foncé : c'est la robe baie[33]. Lorsque l'allèle dominant du gène Agouti (« A ») est absent (homozygote récessif « aa », allèle dit black), le cheval est complètement noir[31],[34]. Un cheval noir n'a donc besoin que d'une copie de l'allèle E du gène Extension pour présenter la robe noire, et n'est pas porteur d'autres gènes dominants tel que celui du bai (Agouti) ou du gris. Les chevaux bais peuvent porter un allèle black récessif qui ne s'exprime pas, mais est transmissible à leur descendance[30],[35].
Mécanisme |
Le gène Extension code la protéine MC1R, récepteur transmembranaire de la mélanocortine impliqué dans la synthèse de l'eumélanine. Une simple copie d'un allèle « normal » (E) suffit à colorer les poils de noir. Le gène agouti intervient en amont, et produit la protéine ASIP, qui est un antagoniste de MC1R. Une simple copie de l'allèle « normal » (A) suffit à bloquer la synthèse d'eumélanine. Les chevaux à robe noire peuvent donc être porteurs de deux types de mutations : des mutants « gain de fonction » de MC1R, avec leur récepteur à mélanocortine actif de manière constitutive, c'est-à-dire quels que soient les allèles « agouti » ; des doubles mutants « perte de fonction » du gène agouti, dont le produit (ASIP) serait inactif, et incapable de bloquer MC1R[36].
Détermination de la robe du poulain |
Les recherches en génétique sont surtout appliquées par les éleveurs pour déterminer la robe d'un poulain à naître.
Robe des parents[37] | Robe du poulain[37] |
---|---|
Noir × noir | Très généralement noire, rarement alezane ou baie |
Noir × alezan | Généralement baie, occasionnellement noire |
Noir × bai | Baie ou alezane, mais jamais noire |
Bai × alezan | Très généralement baie, plus rarement alezane, occasionnellement noire |
Bai × bai | Très généralement baie, occasionnellement alezane ou noire |
Un cheval noir homozygote ne peut en aucun cas produire de poulain alezan, mais le croisement d'un cheval alezan avec un noir, même homozygote, donne rarement naissance à un poulain noir, puisqu'un cheval alezan est souvent porteur du gène Agouti, qui n'affecte que les parties noires du pelage. Le génotype du gène agouti existe donc chez l'alezan bien que son phénotype ne s'exprime pas, alors qu'il s'exprime sur le noir, sur lequel il est dominant. Le croisement d'un cheval noir homozygote avec un alezan donne plus fréquemment naissance à un poulain bai[34],[38] qu'à un poulain noir. Par conséquent, le croisement d'un bai et d'un alezan peut, dans de rare cas, donner un poulain noir. Le croisement d'un cheval bai et d'un noir, à moins qu'il s'agisse d'un cheval noir porteur du gène dominant, ne donne jamais naissance à un poulain noir, mais presque toujours a un bai et, plus rarement, à un alezan[37].
Gènes modificateurs agissant sur la robe noire |
La robe noire étant une couleur de base chez le cheval, plusieurs gènes sont susceptibles d'en modifier l'apparence. D'autres peuvent être présents bien que leur action reste invisible, c'est le cas du gène sooty à l'origine du louvet, dont l'action ajoute une couleur noire à l'extrémité du pelage[7].
Crème, noir réglisse et perlino |
Il existe aussi des chevaux dits « noir réglisse », dont la robe de base noire est affectée par un unique gène crème. Ils naissent noirs et s'éclaircissent légèrement en vieillissant, ce qui les rend très difficiles à distinguer d'un cheval noir décoloré, d'un bai foncé ou d'un noir pangaré. Selon une étude indienne datée de 2008, le gène crème seul n'aurait toutefois aucun effet sur la robe noire, tandis qu'une double dilution avec le gène crème donne un cheval perlino[39].
Grisonnement |
Le gène dominant du grisonnement peut affecter de nombreux poulains qui naissent d'apparence noire. Il bloque peu à peu la migration des pigments dans le pelage, des poils blancs commencent alors à apparaître sur la tête de l'animal, jusqu'à gagner le corps entier[40].
Pie et tacheté |
Les différentes variantes du pie (tobiano, overo…), du sabino et du tacheté (blanket, léopard…) peuvent agir sur le noir. Elles donnent à cette robe des taches blanches de plus ou moins grande taille sur tout le corps, ou inversement le cheval semble porter de petites taches noires sur un fond de robe blanc. Les chevaux pie-noir ou noir-pie sont nommés Piebald par les anglo-saxons[41].
Gène silver |
Le gène silver (silver dapple en anglais) peut agir sur les pigments noirs, en donnant à la robe noire une couleur « chocolat », des pommelures plus claires et des crins de couleur gris-argent[39]. Il n'existe qu'un faible nombre de chevaux noirs silver recensés dans le monde, surtout chez les races du Rocky Mountain Horse et de l'Islandais[42].
Rouannage |
Le rouan est un gène qui dissémine des poils blancs sur une robe plus foncée, à hauteur d'environ 50 % de poils blancs en moyenne. Les chevaux noirs affectés du gène rouan présentent des poils blancs sur les flancs et l'arrière-main, mais qui n'atteignent jamais la tête, et dont la répartition ne change pas au cours de leur vie[40]. Les chevaux noirs porteurs du gène rouan, blue roan en anglais[40], sont généralement nommés « gris fer » en France.
Gène sauvage et robe souris |
Un cheval noir affecté par le gène dun devient souris (en anglais grullo ou grulla) : la dilution de la robe de base noire rend chaque poil du pelage individuellement gris, à l'exception des crins, du bas des membres et de la tête[39].
Gène champagne |
Le gène champagne, très rare et surtout présent chez la race du Tennessee Walker, peut agir sur la robe noire en lui donnant une couleur marron pâle et une crinière dans les tons plus foncés. Cette robe est nommée « champagne classique »[40].
Évolution des recherches génétiques |
Les premières études génétiques pour connaître la transmission de la robe noire datent du début du XXe siècle, et sont effectuées sur le Pur-sang[43]. Dans les années 1940, le noir est reconnu comme l'une des trois robes de base du cheval, avec le bai et l'alezan[15]. Une forme précoce de la théorie actuellement acceptée pour le gène agouti a été présentée pour la première fois en 1951 par Miguel Odriozola dans A los colores del caballo, revue ensuite par William Ernest Castle dans Genetics[44].
L'allure de la robe noire pure du cheval attire les éleveurs depuis des siècles, ce qui entraîne la présence de plusieurs races à la robe noire. L'élevage des chevaux noirs rencontre deux problèmes : quelques robes noires s'estompent avec l'exposition à la lumière et la transpiration, et la reproduction entre deux chevaux « noirs » produit parfois des non-noirs (typiquement, des alezans). Dans certains cas, les véritables chevaux noirs décolorés au soleil ont des robes plus sombres que les chevaux quasi-noirs[45]. Plusieurs études effectuées en 1966 et 1997 ont supposé l'existence d'une mutation du gène Extension[15]. Pour tenir compte de cela, W.E. Castle a postulé l'existence d'un troisième allèle du locus Extension : ED ou « noir dominant ». Sur la base de l'existence de telles conditions chez les autres animaux, Castle a suggéré que le gène dominant noir (ED) l'emporterait sur le modèle dominant de la robe Agouti (A) afin de produire des chevaux noirs ou presque noirs, qui pourraient avoir ensuite une descendance baie. L'implication est que la couleur de robe noire pangarée, qui est souvent presque noire, pourrait être produite par cet allèle.
De la même manière, D.P. Sponenberg a suggéré en 1997 l'existence d'un allèle Extension-brown (EB), dominant sur le type sauvage E pour exprimer la robe noire, après l'étude d'un étalon qui a donné naissance à une majorité de poulains noirs après croisement avec des juments baies et alezanes. Il a décrit un allèle responsable du gène sooty, ce qui permettrait de distinguer toutes les nuances de bai-brun de toutes les nuances de bai[46]. Il suppose que la sélection de lignées équines sur la robe noire a augmenté la fréquence de ce gène[47]. Cette théorie est oubliée après le séquençage de MC1R et de Extension, qui n'a pas montré l'existence de tels allèles[36].
Chevaux noirs dans la culture |
Bien qu'assez peu fréquente, la robe noire du cheval a toujours inspiré les mythologies, les superstitions, les contes, les écrivains et les croyances populaires. Cette fascination pour le cheval noir se ressent particulièrement dans les ouvrages jeunesse mettant cet animal en scène, comme la saga de L'Étalon noir écrite par Walter Farley[30]. Le cheval noir cabré (il cavallino rampante) est l'emblème du constructeur automobile Ferrari.
Symbolisme |
Apocalypse, 6,1-17 | |
Quand l'Agneau ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant dire : « Viens ». Je regardai et je vis apparaître un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main. Et j'entendis une voix dire, au milieu des quatre êtres vivants : « Une mesure de blé pour une pièce d'argent et trois mesures d'orge pour une pièce d'argent, mais ne touche pas à l'huile et au vin. [...] Ils reçurent le pouvoir, sur le quart de la terre, de faire mourir les hommes par l'épée, par la famine, par la peste et par les bêtes sauvages de la terre. |
Le symbolisme de la robe noire chez le cheval varie énormément selon les régions du monde. D'après Amélie Tsaag Valren, le changement du rapport avec la mort induit par le christianisme au Moyen Âge entraîne une modification de la symbolique des animaux noirs, le chat ou le corbeau comme le cheval. Elle note également un fort rapport entre la robe noire du cheval et la femme, « aucune autre robe équine n'étant davantage associée aux femmes que celle-ci ». De manière générale, le cheval noir représente la sauvagerie, le mal et l'anarchisme[48]. En Europe de l'Ouest, cette couleur est surtout associée au Diable, aux enfers chtoniens, aux cauchemars, à la mort et au deuil[49] depuis le Moyen Âge.
Diabolisme et hérésie |
La jument noire est diabolique suivant cette croyance médiévale voulant que toute femme ayant commis pêché de chair avec un clerc soit ainsi métamorphosée[50]. Le cheval noir est de plus un symbole d'hérésie, à travers notamment le roman de Fauvel qui met en scène un tel animal (d'autres versions le présentent comme un âne), subversif envers l’Église[51]. Le cheval, surtout le noir qui apparaît seul au milieu de la nuit, est considéré comme un animal du Diable en Alsace. Il renverserait dans sa course le voyageur solitaire ou attardé, ou bien le forcerait à monter sur lui, franchissant avec ce malheureux les haies et les fossés afin de le jeter dans un endroit entièrement inconnu. On lui attribue aussi le pouvoir de changer les femmes sorcières en chevaux, car en 1839, l'histoire suivante est consignée à Bouxwiller :
« Un paysan fut réveillé pendant la nuit par un bruit étrange, extraordinaire, qui partait de son écurie. Il se leva et quel fut son étonnement de voir entre ses deux chevaux tremblants et s'agitant avec inquiétude, un autre cheval tout noir, noir comme du charbon et la crinière hérissée. Le paysan voulut prendre par la tête cet étrange animal pour le faire sortir, mais il se mit à ruer si bien et si fort, qu'il fut obligé de se retirer sans avoir réussi. Quelques jours après il entendit le même bruit et trouva le même cheval noir entre les siens. C'est alors qu'il remarqua qu'il n'avait pas de fers aux pieds ; il réveilla en toute hâte le maréchal qui logeait à côté de lui, et qui ferra incontinent l'animal. Le lendemain matin on entendit dans une maison voisine, une voix de femme poussant des cris lamentables; quand on vint chez elle, on la trouva couchée au lit ; elle avait aux mains et aux pieds des fers-à-cheval. »
— Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1851, Revue d'Alsace[52]
Un autre exemple est le cheval noir situé dans l'impasse de l'Enfer à Sélestat[53].
Mort et deuil |
Le cheval noir revêt le même sens de maladie et de mort dans les interprétations des rêves au Moyen Âge[54]. L'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse, représentant la famine et le manque, monte un tel animal. Les corbillards occidentaux, peints en noir, sont fréquemment attelés de chevaux de la même couleur[48] :
« [...] et bientôt, ils aperçurent un char drapé de noir, traîné par quatre chevaux noirs, couverts de housses noires qui leur enveloppaient la tête et qui descendaient jusqu'à leurs pieds; derrière, deux domestiques en noir; à la suite deux autres vêtus de noir, chacun sur un cheval noir, caparaçonné de noir; sur le siège du char un cocher noir, le chapeau rabattu et entouré d'un long crêpe qui pendait le long de son épaule gauche; ce cocher avait la tête penchée, laissait flotter ses guides et conduisait moins ses chevaux qu'ils ne le conduisaient. Voilà nos deux voyageurs arrivés au côté de cette voiture funèbre. »
— Denis Diderot, Jacques le fataliste et son maître[55]
Alphonse de Lamartine résume ainsi le symbolisme des chevaux de son temps : « Là, un cheval blanc, signe de souveraineté, et un cheval noir, signe de deuil, attendaient l'empereur »[56].
Symbolismes non-occidentaux |
Chanson populaire slave | |
Ah ! Mes serviteurs, mes jeunes serviteurs ! |
Dans les pays slaves, notamment en Russie, le cheval noir symbolise la vivacité et la jeunesse fougueuse. Il est attelé au char des mariés[49]. L'animal est consacré au dieu slave du sud Triglav[58].
En Orient, la robe noire symbolise le pouvoir et la puissance. Offrir un cheval noir à un ami est une marque de grand respect revêtant aussi une fonction apotropaïque contre le mal et les maladies[59]. Dans le Japon ancien, notamment à l’époque de Heian, on offrait un cheval noir aux temples de Nibu et de Kibune pour obtenir de la pluie, alors qu'un cheval blanc était censé faire venir le beau temps[60].
En Afrique, notamment en Guinée, le cheval noir est un symbole de beauté[61].
Mythes et légendes |
En raison de la symbolique de la couleur noire comme celle de la mort et du Diable dans les traditions occidentales, le cheval noir est souvent considéré comme mauvais dans les mythes et légendes[48]. Il existe plusieurs personnages nommés Mélanippe (jument noire) vues comme « celles des chevaux noirs », c'est-à-dire « des chevaux de la mort »[62] dans la mythologie grecque. Mélanippe fille de Chiron est transformée en jument noire après avoir trop usé de son don de prophétie[48].
Le cheval noir forcé à bâtir une église dans plusieurs histoires du folklore québécois est en fait le Diable déguisé. Un autre cheval noir québécois emmène les fêtards sur son dos puis tente de les noyer dans le fleuve Saint-Laurent[63]. Le cheval Mallet, incarnation du Diable tel que Claude Seignolle le décrit, est noir et tente les voyageurs fatigués de le monter pour ensuite les tuer. Le drac, créature légendaire liée encore une fois au Diable et à l'eau, prend la forme d'un cheval noir pour tenter un marquis de la Basse Auvergne de le chevaucher, et manque le noyer dans un étang selon une autre légende locale[64]. Une ballade populaire provençale parle d'un lutin qui, sous la forme d'un cheval-fée noir, précipite trente cavaliers à l'eau : « En effet, plus le cheval avançait dans la mer, plus l'eau les gagnait ; elle monta enfin jusque par-dessus leurs têtes, et ils furent tous noyés. »[65]. En Écosse, un attelage rouge et noir enlève les enfants :
« Les Lamies écossaises [...] enlèvent surtout des enfants [...]. Il y en avait qui envoyaient de toutes parts des esprits inférieurs conduisant des voitures peintes en rouge, couvertes de toile rouge, attelées d'un cheval noir »
— Collin de Plancy, Dictionnaire infernal[66]
Le cheval noir est également un personnage de contes. Dans le légendaire breton, Morvac'h (le cheval de la mer), qui est capable de courir sur les flots, n'est pas décrit comme maléfique bien que les conteurs racontent qu'il expire des flammes par les naseaux lorsqu'il galope[48]. Le cheval noir est aussi une monture magique capable de parler dans un conte des More Celtic Fairy Tales[67], et un jeune homme ayant appris à se métamorphoser dans un conte populaire russe d'Alexandre Nikolaiévitch Afanassiév[68]. Ce même auteur rapporte le conte Vassilissa-la-très-belle, où le cavalier noir sur son cheval noir symbolise « la sombre nuit », le cavalier blanc l'aube et le cavalier rouge le soleil du plein jour. Tous trois sont aux ordres de la sorcière Baba Yaga[69].
Le lutin Puck prend parfois l'apparence d'un cheval noir pour effrayer la population dans le folklore britannique[70]. Dans un conte irlandais, Morty Sullivan monte un cheval noir qui est en fait le Phooka (Puck) déguisé, et le fait chuter[71].
La figure du chevalier noir (sur un animal de la même couleur) est bien connue des traditions populaires et des écrivains[72].
Dans la légende arthurienne, Perceval vainc un chevalier noir et emporte sa monture[73], cet épisode possède peut-être une symbolique alchimique en relation avec la couleur de l'animal[74].
La jument noire est aussi l'animal du cauchemar dans le folklore anglophone, en raison du jeu de mot entre night mare, soit « jument de la nuit », et nightmare désignant le cauchemar[75]. La Nightmare, jument noire maléfique aux crins de flammes, est une créature du jeu de rôle popularisée par Donjons et Dragons en 1977, dont la figure est issue de ce folklore plus ancien.
Croyances, dictons et superstitions |
L'idée selon laquelle la robe d'un cheval influe sur ses qualités et son tempérament a existé durant des siècles, et fait l'objet d'écrits ou de chansons.
Le cheval noir est globalement réputé pour être plus « mélancolique et endormi » que les autres[1]. Au milieu du XIXe siècle, plusieurs auteurs affirment qu'il est peu à priser[8] : « de même que la couleur des cheveux chez les hommes, celle des poils chez les animaux est souvent aussi un indice du tempérament. Ainsi [...] j'ai rencontré, sous la robe noire, beaucoup de chevaux froids et paresseux. Les Espagnols font grand cas du cheval noir zain : Beaucoup, disent-ils, désirent un cheval noir zain, et peu ont le bonheur de l'avoir[76] ». À la même époque, un dicton français dit « Cheval noir, tout bon ou tout mauvais »[8].
Ces auteurs reprochent aux chevaux noirs d'avoir des vices de constitution, des maladies, d'être sujets à la cécité ou d'avoir une mauvaise vue à cause de leur globe oculaire bleuâtre[8]. En 1883, Honoré Pinel ajoute que le cheval noir est considéré comme un porte-bonheur en Allemagne, où il est nommé « rapp »[77], un nom issu du mot allemand pour désigner le corbeau[78].
La sélection des chevaux sur une couleur de robe est étroitement liée à un certain eugénisme et même au racisme qui montait à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ainsi, E. Lavalard n'hésitait pas à mettre en relation les qualités des chevaux avec la couleur de leur robe dans un ouvrage paru en 1905 : le noir y est vu comme une couleur orgueilleuse, perverse, issue de croisements avec des chevaux étrangers défectueux, tandis que la couleur grise, donc claire, est présentée comme la preuve d'une race pure et de qualité[23].
Art |
Le cheval noir est représenté dans l'art, notamment dans l'héraldique, et en peinture.
Portrait de Giovannina et Amacilia Pacini, les Enfants de la comtesse Yu Foster, Karl Pavlovitch Brioullov.
Portrait équestre du prince Alexandre Nikolaïevitch par Franz Krüger.
Parchemin chinois sous la dynastie Qing.
Africain tenant un cheval au bord d'une mer, par Alfred de Dreux.
Littérature et cinéma |
Extrait du poème Les chevaux de vin par Abû Nuwâs | |
La nuit je monte un cheval noir, |
Les chevaux noirs sont particulièrement représentés dans la littérature et au cinéma, cette présence importante d'étalons fougueux à la robe noire est colportée par la littérature d'enfance et de jeunesse, mais aussi par les westerns où le cow-boy capture l'étalon le plus farouche d'un troupeau sauvage, très généralement de robe noire[80]. Il en résulte un symbolisme global d'animal sauvage et indomptable[48].
L'un des plus célèbres est Black, l'étalon arabe de course créé par Walter Farley, auquel il fait explicitement référence à travers le titre de sa saga, L'étalon noir[Note 2]. Ces livres ont offert une vitrine internationale au cheval noir, grâce également aux films et à la série qui en sont tirés[Note 3]. Black Beauty, écrit par Anna Sewell à la fin du XIXe siècle, est un autre roman jeunesse à succès, qui fait explicitement référence à la robe noire d'un cheval racontant son autobiographie, et qui a donné naissance à des films ainsi qu'une série télévisée[Note 4].
Tornado, le cheval de Zorro, porte lui aussi toujours cette robe. Fury est l'étalon noir sauvage héros de la série télévisée western américaine du même nom, qui ne peut être monté que par le jeune Joey et dont les aventures ont été traduites, en livre, de l'anglais au français et à l'allemand[81]. Mon beau cheval noir est un roman issu d'une ballade mongole dont le héros est un tel animal[82].
Chevaux noirs célèbres |
Certains chevaux sont devenus célèbres en partie grâce à leur robe noire, notamment dans le domaine du spectacle. C'est le cas de Hans le Malin, « cheval intelligent » qui défraie la chronique au début du XXe siècle, et de Zingaro, le Frison de Bartabas, qui a donné son nom à la troupe. Remarquable par sa présence, son charisme et sa puissance, il a laissé une empreinte indélébile sur les spectacles de la troupe de Bartabas[83]. Cass Ole, un cheval arabe noir connu pour avoir joué le rôle de Black dans les films L'Étalon noir et Le Retour de l'étalon noir, a fait carrière dans le show et obtenu plusieurs prix. Burmese est une jument noire de la Gendarmerie royale du Canada, donnée à la reine Elizabeth II, et montée par la reine en parade pendant dix-huit années consécutives, de 1969 à 1986.
Jappeloup, petit cheval français de saut d'obstacles, est bien connu à travers ses duels contre le cheval anglais Milton, dont la robe gris clair d'apparence blanche tranche avec la sienne. Le public et les journalistes en ont retenu la lutte entre le cheval noir français et le cheval blanc anglais[84],[85]. Totilas, étalon de dressage hollandais qui a fait sensation en 2009 et 2010, est lui aussi de robe noire. Shabdiz, la monture favorite de Khosro Parviz, est réputé pour être de couleur noire[86].
Notes |
Le gène Extension est présent chez quelques autres espèces animales domestiques, comme le chien, le bétail, le lapin et le porc guinéen. Le gène Agouti est présent chez la majorité des autres animaux domestiques. Voir Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 122
Succès de littérature jeunesse publié aux États-Unis dans les années 1940, et traduit dans de nombreuses langues dont l'allemand et le français
Voir L'Étalon noir (« The Black Stallion ») en 1979, Le Retour de l'étalon noir (« The Black Stallion Returns » en 1983, La Légende de l'étalon noir « The Young Black Stallion » en 2003 et L'Étalon noir (« The Black Stallion »), série télévisée franco-canadienne.
Voir Prince noir (film, 1971), Prince noir (série télévisée) en 1972 et Prince Noir (film, 1994)
Références |
Sponenberg 2003, p. 16
[PDF] F. Grosbois et V. Morin, « Famille de robes de base : noir », Fiches techniques identification, sur http://www.haras-nationaux.fr/, Les haras nationaux français, avril 2006(consulté le 18 mai 2010)
Définitions lexicographiques et étymologiques de « zain » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
Définitions lexicographiques et étymologiques de « Moreau » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
Amélie Tsaag Valren et Dr. Virginie Népoux, « Les robes du cheval : le « noir pangaré » », Cheval Savoir, décembre 2012(lire en ligne)Virginie Népoux est docteur en biologie génétique à l’Université de Lausanne
Sponenberg 2003, p. 24
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 117
Curnieu (Baron de.) 1855, p. 174-175
P. Dreux, Introduction statistique a la génétique des marques blanches limitées chez le cheval domestique. Ann. Genet. 9, 1966a., p. 66–72. Cité dans Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 121
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 121
Laetitia Bataille, Races équines de France, France Agricole Éditions, 2008, (ISBN 9782855571546), p. 85
(en) « Test ADN de la robe noire », sur UC Davis, 2009(consulté le 1er aout 2011)
Sponenberg 2003, p. 26
(en) Stefan Rieder, Sead Taourit, Denis Mariat, Bertrand Langlois et Gerard Guerin, « Mutations in the agouti (ASIP), the extension (MC1R), and the brown (TYRP1) loci and their association to coat color phenotypes in horses (Equus caballus) » dans Mammalian Genome (Springer-Verlag) 12 (6), 2001: 450–455. doi:10.1007/s003350020017. .
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 116
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 109
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 111
Ludwig et al. 2009, p. 485
« Le "noir" mystique », sur http://www.agoca.com/ (consulté le 2 aout 2011)
Bainaud 2007
Vidal Saint-André 1997
« Historique/Standard », sur Syndicat national des éleveurs et propriétaires de chevaux de pure race minorquine (consulté le 2 août 2011)
Lizet 1989, p. 195
United Nations Environment Programme 1993, p. 162
Richardson 2000
Hartley Edwards 2006, p. 226-227
Service des Études Techniques 1906
Lizet 1989, p. 106
(en) « Ask the Rider », sur Royal Canadian Mounted Police
Sponenberg 2003, p. 17
Sponenberg et Weise 1997
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 124
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 114
(en) « Agouti », sur Horse testing (consulté le 31 juillet 2011)
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 123
(en) Stefan Rieder, Sead Taourit, Denis Mariat, Bertrand Langlois et Gérard Guérin, « Mutations in the agouti (ASIP), the extension (MC1R), and the brown (TYRP1) loci and their association to coat color phenotypes in horses (Equus caballus) », Mammalian Genome, vol. 12, 2001, p. 450–455 (DOI 10.1007/s003350020017)
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 122
Sponenberg 2003, p. 19
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 118
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 119
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 120-121
Sponenberg 2003, p. 50-51
Thiruvenkadan, Kandasamya et Panneerselvama 2008, p. 115
(en) WE Castle, « Coat color inheritance in horses and in other mammals », Genetics, vol. 39, no 1, 1954, p. 35 (PMID 17247465, PMCID 1209634, lire en ligne [PDF])
(en) James Warren Evans et Anthony Borton, The Horse, Macmillan, 1990, 2e éd.
Sponenberg 2003, p. 21
Sponenberg 2003, p. 22
Tsaag Valren 2012
Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, « Cheval », dans Dictionnaire des symboles, Paris, Robert Laffont et Jupiter, 1969 (ISBN 2-221-08716-X), p. 229
Prévot et Ribémont 1994, p. 188
Jean-Claude Mühlethaler, Fauvel au pouvoir, volume 26 de Nouvelle bibliothèque du Moyen Âge, H. Champion, 1994, (ISBN 2852032201 et 9782852032200), p. 74-77
Notariat de M. Halm, Registre des maléfices d'Ensisheim de 1551-1632 dans Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, Revue d'Alsace, vol. 111, 1851, p. 554
Fonctions de la couleur en Eurasie, volume 9 de Eurasie, Paris, L'Harmattan, 2000, (ISBN 2738494374 et 9782738494375), p. 82
Valérie Bach, Les clefs des songes médiévales: XIIIe-XVe siècles, Sciences de l'histoire, Presses universitaires de Strasbourg, 2008, (ISBN 2868202748 et 9782868202741), 336 p.
Denis Diderot, Jacques le fataliste et son maître, Chez Buisson, 1796, p. 72 [lire en ligne]
Alphonse de Lamartine, Histoire de la Turquie, Volume 24 de Œuvres, 1862, p. 8, [lire en ligne]
La Revue slave, volume 2, 1906. [lire en ligne]
Sanja Boskovic, « Une figure de l’exclusion : la mémoire mythique dans la topographie des Balkans », sur Cahiers du MIMMOC, 2006(consulté le 2 aout 2011)
Catherine Ancelet, Les fondamentaux de l'équitation: galops 1 à 4, Éditions Amphora, 2006, (ISBN 2851807072 et 9782851807076) p. 54
Francine Hérail, La cour et l'administration du Japon à l'époque de Heian, 2006(ISBN 2600011110 et 9782600011112), p. 454
Ousmane Kaba, Le bestiaire dans le roman guinéen, L'Harmattan, 2006, (ISBN 2296012523 et 9782296012523), p. 135; 188
Walter 1977
Dionne et Beauchemin 1984, p. 328
Bessière 2004, p. 39
Marie Aycard, Ballades et chants populaires de la Provence, s.n., 1826, p. 161-162 [lire en ligne]
Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, Slatkine, 1993, (ISBN 2051012776 et 9782051012775), p. 398 [lire en ligne]
Jacobs 2009, p. 57
Afanassiév 1992, p. 17-19
William Ralston Shedden Ralston et Loys Brueyre, Contes populaires de la Russie, Hachette, 1874, 334 p.
Thoms 2008, p. 56
Crofton Croker 1834, p. 129-133
Par exemple dans les Ballades et chants populaires (anciens et modernes) de l'Allemagne, Charles Gosselin, 1841(lire en ligne), p. 12 ou encore dans De Balzac, Clotilde de Lusignan, Méline, Cans & C°, 1837(lire en ligne), p. 56
de Troyes et de Denain 1968, p. 37
Sansonetti 1982, p. 152
Sophie Bridier, « Le cheval », dans Le cauchemar, Presses Paris Sorbonne, coll. « Traditions et croyances », 2002 (ISBN 9782840502029), p. 74-82
Barral 1852, p. 280
Pinel 1883, p. 137
(de) Grünter Dodrowski et Paul Grebe u.a.: Duden. Etymologie. Herkunftswörterbuch der deutschen Sprache. Bibliographisches Institut Mannheim, Wien Zürich. Dudenverlag, 1963 (ISBN 3-411-00907-1)
Mary Bonnaud, La poésie bachique d'Abû Nuwâs: Signifiance et symbolique initiatique, Collection Monde arabe et monde musulman, Presses Univ de Bordeaux, 2008, (ISBN 2867814979 et 9782867814976), p. 257, [lire en ligne]
Jacques Liegard, Paroles de cheval !, Publibook (ISBN 9782748333534, lire en ligne), p. 18
Édition française Albert G. Miller (trad. traduit de l'anglais par Anne de Cambiasy), Les Aventures de Fury, la Table ronde (Mayenne, impr. Floch), 1959, 224 p. et édition allemande : (de) Albert G. Miller, Fury, Arena, 2003, 219 p. (ISBN 9783401055497)
Chengzhi Zhang (trad. Dong Qiang, Mon beau cheval noir, Philippe Picquier, 2010, (ISBN 280970239X et 9782809702392), 122 p.
Jean-Marc Lachaud et Olivier Lussac, Arts et nouvelles technologies, L'Harmattan, coll. « L'ouverture philosophique », 2007, 254 p. (ISBN 2296031609 et 9782296031609), p. 214-215
Karine Devilder, Crin noir: Pierre Durand et Jappeloup De Luze, Denoël, 1988, (ISBN 2207235173 et 9782207235171), 197 p.
John Whitaker et Poudret, Jappeloup, Milton: Deux chevaux de légende, Robert Laffont, 1996, (ISBN 222108389X et 9782221083895), 125 p.
Jean-Pierre Digard, Chevaux et cavaliers arabes, Gallimard, 2002, p. 207
Voir aussi |
.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}
Articles connexes |
- Robe (cheval)
Liens externes |
(en) Introduction à la génétique de la couleur des robes du laboratoire de génétique vétérinaire, École de médecine vétérinaire, Université de Californie, Davis.
[PDF] F. Grosbois et V. Morin, « Famille de robes de base : noir », Fiches techniques identification, sur http://www.haras-nationaux.fr/, Les haras nationaux français, avril 2006(consulté le 18 mai 2010)
Bibliographie |
Génétique |
[PDF](en) D.P Sponenberg et M.C. Weise, « Dominant black in horses », Genetics Selection Evolution, Department of Biosciences and Pathobiology, Virginia-Maryland Regional College of Veterinary Medicine, no 29, mars 1997, p. 403-408 (lire en ligne)
- (en) J Henner, PA Poncet, L Aebi, C Hagger, G Stranzinger et S Rieder, « Horse breeding: genetic tests for the coat colors chestnut, bay and black. Results from a preliminary study in the Swiss Freiberger horse breed », Schweiz Arch Tierheilkd, Institut für Nutztierwissenschaften der ETH Zürich, no 29, aout 2002, p. 144(8):405-12 (présentation en ligne, lire en ligne)
- (en) Dan Phillip Sponenberg, Equine color genetics, Wiley-Blackwell, 2003, 215 p. (ISBN 081380759X et 9780813807591)
- (en) A.K. Thiruvenkadan, N. Kandasamya et S. Panneerselvama, « Coat colour inheritance in horses », Livestock Science, vol. 117, septembre 2008, p. 109-129 (DOI 10.1016/j.livsci.2008.05.008)
- (en) Arne Ludwig, Melanie Pruvost, Monika Reissmann, Norbert Benecke, Gudrun A. Brockmann, Pedro Castaños, Michael Cieslak, Sebastian Lippold, Laura Llorente, Anna-Sapfo Malaspinas, Montgomery Slatkin et Michael Hofreiter, « Coat Color Variation at the Beginning of Horse Domestication », Science, vol. 324, no 5926, 24 avril 2009, p. 485 (DOI 10.1126)
Races de chevaux noirs |
- Service des Études Techniques, Notice sur le commerce des produits agricoles, vol. 1-2, France. Impr. Nationale, 1906
- Bernadette Lizet, La bête noire: à la recherche du cheval parfait : France Mission du patrimoine ethnologique, Éditions MSH, 1989, 341 p. (ISBN 978-2-7351-0317-1, lire en ligne)
- (en) United Nations Environment Programme, World watch list for domestic animal diversity, Food and Agriculture Organization of the United Nations, 1993(ISBN 9789251033975, présentation en ligne)
- Michel Vidal Saint-André, Le Mérens, Prince noir d'Ariège, Toulouse, Loubatières, 1997, 157 p. (ISBN 9782862662695, présentation en ligne)
- (en) Clive Richardson, The Fell Pony, vol. 4 de Allen Guides to Horse and Pony Breeds, J. A. Allen, 2000, 24 p. (ISBN 9780851318011, présentation en ligne)
- Elwyn Hartley Edwards, Les chevaux, Éditions de Borée, 2006, 272 p. (ISBN 9782844944498, lire en ligne)
- Marc Bainaud (ill. Jean-Pierre Lenfant), Frison: L'or noir, Larivière, 2007, 173 p. (ISBN 9782848901251, présentation en ligne)
Culture, mythes, légendes, superstitions |
- René Dionne et Normand Beauchemin, Le Québécois et sa littérature, vol. 7 de Collection "Littératures", Naaman ; Agence de coopération culturelle et technique, 1984, 462 p. (ISBN 9782890402997, présentation en ligne)
- (en) William John Thoms, Three Notelets on Shakespeare, BiblioBazaar, 2008, 148 p. (ISBN 9780554895031, lire en ligne)
- (en) Thomas Crofton Croker, Fairy legends and traditions of the south of Ireland, vol. 47 de Family library, BiblioBazaar, 1834(lire en ligne)
- Chrétien de Troyes et Wauchier de Denain (trad. Simone Hannedouche), Perceval et le Graal, vol. 27 de Triades. Supplément, Triades, 1968, 256 p.
- Jean-Jacques Walter, Psychanalyse des rites: la face cachée de l'histoire des hommes, vol. 29 de Grand format médiations, Denoël : Gonthier, 1977, 472 p. (présentation en ligne)
- Paul-Georges Sansonetti, Graal et alchimie, vol. 9 de L'Île verte, Berg International éditeurs, 1982, 2e éd., 213 p. (ISBN 9782900269268, présentation en ligne)
- (en) Joseph Jacobs, More Celtic Fairy Tales, BiblioBazaar, 2009, 200 p. (ISBN 9780559116810, lire en ligne)
- Barral, Journal d'agriculture pratique et de jardinage : F, vol. 4-16, À la librairie de la Maison rustique, 1852(lire en ligne)
- Charles Curnieu (Baron de.), Leçons de sciencie hippique générale ou Traité complet de l'art de connaitre, de gouverner et d'élever le cheval : F, vol. 1, J. Dumaine, 1855, 447 p. (lire en ligne)
- Honoré Pinel, Hippognosie; ou, Connaissance complète du cheval : F, L. Baudoin, 1883, 447 p. (présentation en ligne)
- Brigitte Prévot et Bernard Ribémont, Le cheval en France au Moyen Age: sa place dans le monde médiéval ; sa médecine, l'exemple d'un traité vétérinaire du XIVe siècle, la Cirurgie des chevaux, vol. 10 de Medievalia, Caen, Paradigme, 1994, 522 p. (ISBN 9782868780720, présentation en ligne)
- Richard Bessière, Traditions, légendes et sorcellerie de la Méditerranée aux Cévennes, Éditions de Borée, 2004, 278 p. (ISBN 9782844942203, lire en ligne)
- Amélie Tsaag Valren, « Une histoire symbolique et culturelle du cheval noir (I) », Cheval Savoir, no 30, mars 2012(lire en ligne)
- Amélie Tsaag Valren, « Une histoire symbolique et culturelle du cheval noir (II) », Cheval Savoir, no 31, avril 2012(lire en ligne)
- Alexandre Nikolaiévitch Afanassiév (trad. Lise Gruel-Apert), Contes populaires russes, Maisonneuve et Larose, 1992
- Portail équestre
- Portail des couleurs