Sophie Scholl





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Sophie Scholl


Sophie scholl bust.JPG

Buste représentant Sophie Scholl.










































Biographie
Naissance

9 mai 1921Voir et modifier les données sur Wikidata
ForchtenbergVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès

22 février 1943Voir et modifier les données sur Wikidata (à 21 ans)
Prison de StadelheimVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture

Friedhof am Perlacher Forst (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance

Sophia Magdalena SchollVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités

AllemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation

Université Louis-et-Maximilien de MunichVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Étudiante, résistanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Père

Robert SchollVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Farid Zizi (en)
Werner Scholl (d)
Inge Aicher Scholl
Hans SchollVoir et modifier les données sur Wikidata


















Autres informations
Religion

LuthéranismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de

La Rose blancheVoir et modifier les données sur Wikidata
Condamnée pour

Désorganisation de l'armée (en)Voir et modifier les données sur Wikidata


Grab Sophie und Hans Scholl Christoph Probst-1.jpg

Vue de la sépulture.




Sophie Magdalena Scholl, née le 9 mai 1921 à Forchtenberg (Allemagne) et exécutée le 22 février 1943 à Munich, est une résistante allemande au nazisme et l'un des piliers du réseau « La Rose blanche » (Die Weiße Rose) avec son frère Hans.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Postérité


    • 2.1 Pendant la période nazie


    • 2.2 Héroïne emblématique de la RFA


    • 2.3 Reconnaissance


    • 2.4 Documents d'archives




  • 3 Filmographie


  • 4 Musique


  • 5 Bibliographie


  • 6 Notes et références


  • 7 Annexes


    • 7.1 Articles connexes


    • 7.2 Lien externe







Biographie |


Comme le reste des jeunes Allemands, elle est embrigadée dans les jeunesses hitlériennes. Elle y ressent très tôt la restriction des libertés, en particulier de pensée et de religion. Chrétienne, elle est comme son frère profondément croyante[1]. Après le bac en 1940, elle devient garde d’enfants. Dans les « services du travail » et « service auxiliaire » qu'elle effectue en 1940-41 à Krauchenwies, elle parvient à garder, malgré l'interdiction de posséder des livres, les Confessions de saint Augustin ; elle garde en mémoire cette phrase : « Tu nous as créés pour que nous allions à Toi, et notre cœur est inquiet, jusqu'à ce qu'il repose en Toi[2]. » Elle entame ensuite des études de biologie et de philosophie en mai 1942 à Munich.
Influencée par son éducation protestante, par l'opposition déclarée de son père Robert Scholl au nazisme, et par l’expérience vécue par son frère, militaire étudiant en médecine à Munich, puis infirmier dans les hôpitaux du front de l’Est, qui est témoin de la barbarie de l'armée à l'encontre des juifs et des populations russes, elle prend conscience de la vraie nature du régime nazi. À partir de juin 1942, elle tient des réunions avec son frère Hans et Carl Muth. Elle les aide à imprimer et à diffuser les tracts hostiles au régime nazi et à la guerre. Sophie Scholl distribue également des tracts dans la rue, glissant des feuillets sur les voitures en stationnement et elle effectue quelques voyages à travers le pays pour promouvoir les idées de la Rose blanche auprès d'étudiants sympathisants.


Le 18 février 1943, après avoir lancé avec son frère Hans des tracts dans la cour intérieure de l'université de Munich, elle est repérée par le concierge de l'université, Jakob Schmid. Ils sont remis au rectorat où, après plusieurs heures d'interrogatoire par l'inspecteur Robert Mohr, le doyen et le président de l'université, ils sont remis à la Gestapo. Conduite devant le « Volksgerichtshof » (« Tribunal du peuple »), elle est condamnée à mort après un procès mené en trois heures seulement. C'est Roland Freisler lui-même, le chef du Tribunal du peuple, venu spécialement de Berlin, qui annonce la sentence pour faits de « haute trahison, propagande subversive, complicité avec l'ennemi et démoralisation des forces militaires ». Elle sera guillotinée[3] le jour même le 22 février 1943 à Munich à la prison de Stadelheim par le bourreau Johann Reichhart[4], et cela malgré la législation allemande qui imposait un délai de 99 jours avant l'exécution d'un condamné. Selon le témoignage des gardiens de la prison, elle fait preuve de beaucoup de courage lors de son exécution[4].


Elle est ensuite enterrée dans le cimetière proche de la forêt de Perlach, aux côtés de son frère Hans et de Christoph Probst, exécutés le même jour.



Postérité |



Pendant la période nazie |


Le 27 juin 1943, Thomas Mann leur rend hommage sur les ondes de la BBC : « Courageux, magnifiques jeunes gens ! Vous ne serez pas morts en vain, vous ne serez pas oubliés »[5].



Héroïne emblématique de la RFA |




Photos des membres de la Rose blanche et reproduction des tracts incrustés sur les pavés devant l'université de Munich.


C'est durant la guerre froide que, face à la RDA, qui se présentait comme l'héritière de la résistance de milliers de communistes allemands, la RFA conservatrice et alliée des États-Unis chercha à revendiquer une filiation avec la résistance antinazie. Hans et Sophie Scholl présentaient à cet égard l'avantage d'être passés par les Jeunesses hitlériennes[6], d'être chrétiens et de ne pas avoir usé de violence. Ils possédaient donc toutes les qualités pour devenir les héros emblématiques de la RFA naissante[7].



Reconnaissance |


En Allemagne, de nombreuses écoles portent le nom de Sophie et Hans Scholl. Un prix littéraire, le prix frère et sœur Scholl, a été créé en 1980.


Un buste de Sophie Scholl est ajouté le 22 février 2003 au Walhalla (mémorial allemand à Ratisbonne).



Documents d'archives |


La chute du mur en 1989 et l'accès aux archives de l'ex-RDA ont permis de découvrir les procès-verbaux des interrogatoires des deux étudiants par la Gestapo.
Inge Aicher-Scholl a légué à sa mort ses archives à l'Institut d'histoire de Munich.




Filmographie |




  • La Rose blanche (Weisse Rose), Michael Verhoeven, Allemagne, 1982


  • Les Cinq Derniers Jours (Fünf letzte Tage), Percy Adlon, Allemagne, 1982


  • Sophie Scholl : Les Derniers Jours, par Marc Rothemund (Allemagne 2005, France 2006).


  • Ces femmes qui ont fait l'histoire - Sophie Scholl, documentaire de Christian Twente et Michael Löseke (Allemagne 2013, ZDF, 51 minutes)



Musique |



  • Dernière Volonté, La Rose blanche (album Obéir et mourir)

  • Les Joyaux de la Princesse et Regard Extrême, Die Weiße Rose (album, 1997, label : Les Joyaux de la Princesse)

  • Louis Philippe, Ballad of Sophie Scholl (album Appointment with Venus, 1986, El Records)


  • Mickey 3D, chanson « La rose blanche », novembre 2015.



Bibliographie |


  • (en) Earl R. Beck, Under the Bombs : The German Home Front, 1942-1945, University Press of Kentucky, 1999, 252 p. (ISBN 9780813109770, lire en ligne), « Stalingrad and All-Out Warfare »



  • Didier Chauvet, Sophie Scholl, une résistante allemande face au nazisme, L'Harmattan, décembre 2004, 204 p. (ISBN 2-7475-7507-1).

  • Carole Bitoune (préf. Beate Klarsfeld), La révolte au féminin : Portraits de femmes exemplaires, Hugo et Cie, coll. « Hugo doc », 13 avril 2007, 189 p. (ISBN 978-2755601541)



  • Hans Scholl, Sophie Scholl et Inge Jens (directeur) (trad. de l'allemand, préf. Pierre-Emmanuel Dauzat), Lettres et carnets, Paris, 28 août 2008, 368 p. (ISBN 978-2-84734-436-3)

  • Inge Scholl (trad. de l'allemand par Jacques Delpeyrou), La Rose Blanche, six allemands contre le nazisme, coll. « double Minuit », 2008, 160 p.


  • (de) Barbara Beuys, Sophie Scholl : Biographie, Munich, Carl Hanser Verlag, 8 février 2010, 496 p. (ISBN 978-3446235052).




  • Didier Chauvet, « La Rose blanche », Histoire du Christianisme magazine,‎ janvier 2013.

  • Marc Veber, Régis Hautière, Francis Laboutique, Emmanuel Polack, Femmes en résistance. Numéro 2 Sophie Scholl, Éditions Casterman, 2014, 63 p.


Jeunesse

  • Paule du Bouchet, Mon amie, Sophie Scholl, Gallimard, coll. « Scripto », 2009, 138 p. (ISBN 9782070625031, lire en ligne)


  • Magali Wiéner, Sophie Scholl : la rose de la liberté, Oskar jeunesse, coll. « Histoire et Société », 22 janvier 2009, 88 p. (ISBN 978-2350003764)


  • Jean-Claude Mourlevat, Sophie Scholl : « Non à la lâcheté », Actes Sud Junior, coll. « Ceux qui ont dit non », 2013, 96 p. (ISBN 9782330015015)
    Prix Historia du livre jeunesse 2013




Notes et références |




  1. Pierre Bayard, Aurais-je été résistant ou bourreau ?, Les Éditions de Minuit, 2013, page 89.


  2. Inge Scholl, La Rose blanche, Éditions de Minuit, p.  48.


  3. Beck 1999, p. 51


  4. a et b(en) « The execution of women by the Nazis during World War II – Sophie Scholl – guillotined in Munich », sur le site capitalpunishmentuk.org, consulté le 9 septembre 2008 et le 4 janvier 2009.


  5. (de) Dr. Dirk Heißerer, « Discours pour l'inauguration de la Thomas-Mann-Halle de l'université Louis-et-Maximilien de Munich », sur Thomas-Mann-Forum, 26 septembre 2002(consulté le 22 mai 2015)


  6. « Leur trajectoire, de la Jeunesse hitlérienne à la guillotine, prouvait que de jeunes Allemands soumis à l'endoctrinement du régime pouvaient être restés rebelles à son idéologie et étrangers à ses crimes. » selon François Roux, « Des résistants modèles », dans la revue d'histoire populaire Gavroche, no 157, janvier-mars 2009, p. 44.


  7. François Roux, « Des résistants modèles », dans la revue d'histoire populaire Gavroche, no 157, janvier-mars 2009



Annexes |



Articles connexes |




  • Sophie Scholl : Les Derniers Jours, film de Marc Rothemund avec Julia Jentsch

  • Hans Scholl

  • Traute Lafrenz



Lien externe |


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  • Sophie Scholl, Traudl Junge et Hitler - Site de François Delpla, 26 février 2006


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