Lampaul-Ploudalmézeau
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L'église paroissiale Saint-Paul-Aurélien. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Brest | ||||
Canton | Plabennec | ||||
Intercommunalité | Pays d'Iroise | ||||
Maire Mandat | Anne Apprioual 2014-2020 | ||||
Code postal | 29830 | ||||
Code commune | 29099 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lampaulais | ||||
Population municipale | 847 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 133 hab./km2 | ||||
Population aire urbaine | 43 267 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 33′ 40″ nord, 4° 39′ 14″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 62 m | ||||
Superficie | 6,35 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Finistère
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Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Site de la commune | ||||
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Lampaul-Ploudalmézeau [lɑ̃pɔl pludalmezo] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
1 Géographie
2 Histoire
2.1 Toponymie et origines
2.2 Moyen Âge
2.3 Époque moderne
2.4 Le XIXe siècle
2.4.1 Lampaul-Ploudalmézeau vers le milieu du XIXe siècle
2.4.2 Les écoles de Lampaul-Ploudalmézeau
2.5 Le XXe siècle
2.5.1 La Première Guerre mondiale
2.5.2 La Seconde Guerre mondiale
2.5.3 La première école Diwan
3 Politique et administration
4 Culture et patrimoine
4.1 Lieux et monuments
4.2 Personnalités liées à la commune
4.3 Divers
5 Démographie
6 Notes et références
7 Voir aussi
7.1 Articles connexes
7.2 Liens externes
Géographie |
Le bourg de Lampaul-Ploudalmézeau est situé à 27 km au nord-ouest de Brest et à 3 km au nord-nord-est de Ploudalmézeau.
Histoire |
Toponymie et origines |
Le nom de Lampaul-Ploudalmézeau (Lambaol-Gwitalmeze en breton) provient du mot breton lann (monastère), et de Paol (Pol ou Paul), donc le monastère de Paul[1], auquel on a ajouté le suffixe « Ploudalmézeau », du nom de la commune voisine, pour différencier la commune d'autres ayant pour nom Lampaul », entre autres Lampaul-Plouarzel ou Lampaul-Guimiliau.
Lampaul-Ploudalmézeau doit en effet son origine à la création d’un ermitage par saint Pol Aurélien au VIe siècle, à l’emplacement de l’église actuelle[1]. Selon la légende, Saint Pol Aurélien aurait été appelé à Lampaul par un de ses compagnons, dont l'ermitage avait été plusieurs fois détruit par un buffle, incarnation du Malin. « Le Saint ayant délivré le pays de cet hôte terrible, y fixa sa demeure pour un peu de temps, tandis que ses disciples continuaient à vivre dispersés çà et là. Il bénit ce lieu, il bénit en particulier la fontaine, et se construisit, comme dans ses établissements antérieurs, un oratoire et une petite cellule. »[2]
Saint Pol Aurélien est un des sept saints fondateurs de la Bretagne (avec saint Brieuc, saint Tugdual, saint Patern, saint Corentin, saint Samson et saint Malo). Originaire de Glamorgan au Pays de Galles, saint Pol Aurélien est le fondateur de l'évêché du Léon. Né en l'an 492 (ou en 480), Pol Aurélien aurait appartenu à la famille britto-romaine des « Aurelianus » (Ve-VIe siècles) ; il est présenté comme un disciple de saint Ildut. Le roi franc Childebert Ier (511-588) le fit ordonner évêque et le plaça à la tête de l’évêché de Léon à Kastell-Paol (Saint-Pol-de-Léon). À la suite de son retrait, vers l'an 553, sur l’île de Batz, trois évêques lui succédèrent de son vivant : Jaoua, Ternvael (ou Tiernomallus) et Keveren (ou Cetomerinus). Il meurt semble-t-il vers 580 (ou 594).
Moyen Âge |
Lampaul était une ancienne trève de Ploudalmézeau. Elle a été érigée en paroisse entre 1330 et 1427. La paroisse de Lampaul-Ploudalmézeau dépendait autrefois de l'archidiaconé d'Ac'h faisant partie de l'évêché de Léon.
On rencontre les appellations suivantes : Monasterium sive vulgato nomine Lanna Pauli in Plebe Telmedovia (en 884), Landapauli Ploedalmezeu (en 1467), Lambaol Guitalmezeau (en 1787).
Époque moderne |
Au XVIe siècle, Lampaul-Ploudalmézeau faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan[3].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Lambol-Guital-Mezeau [Lampaul-Ploudalmézeau] de fournir 9 hommes et de payer 59 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[4].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Lampaul-Ploudalmézeau en 1778 :
« Lampaul ; près Ploudalmézeau, sur la côte, à 11 lieues un quart à l'ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 49 lieues de Rennes et à 5 lieues de Brest, sa subdélégation et son ressort. On y compte 1 000 communiants[5]. La cure est présentée par l'Évêque. Il y a dans cette paroisse trois hautes-justices, une moyenne et six basses, qui ressortissent au siège royal de Brest. Son territoire, borné à l'ouest et au nord par la mer, est fertile en toutes sortes de grains. Les terres sont bonnes et cultivées avec le plus grand soin. (...). Lesguen et le Carpont [le manoir du Carpont fut édifié au XVe siècle par la famille Le Maucazre], maisons nobles[6]. »
Le XIXe siècle |
Lampaul-Ploudalmézeau vers le milieu du XIXe siècle |
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Lampaul-Ploudalmézeau en 1843 :
« Lampaul-Ploudalmézeau (sous l'invocation de saint Pol) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) La récolte du goémon favorise beaucoup l'agriculture de cette commune : les terres sont bien cultivées, et le blé qu'elles produisent suffit, et au-delà, à la consommation locale. Le bois de charpente manque, mais l'orme et le frêne réussissent assez bien. Géologie : constitution granitique. On parle le breton[7]. »
Les écoles de Lampaul-Ploudalmézeau |
Une école avait ouvert en 1834 à Lampaul-Ploudalmézeau sous la pression du préfet, mais son premier instituteur sombra dans l'ivrognerie et le second, qui ne peut obtenir son brevet de capacité, est révoqué en 1842. Une école congréganiste ouvre à Lampaul-Ploudalmézeau en 1867. Une école laïque de garçons est construite en 1893, à la suite d'une mise en demeure du préfet, malgré les protestations du Conseil municipal qui juge qu'elle « est non seulement inutile, mais préjudiciable aux intérêts de la commune ». Une école laïque de filles ouvre le 1er octobre 1908, à la suite d'une nouvelle mise en demeure du préfet, mais la plupart des parents préfèrent envoyer leurs enfants à l'école chrétienne de Ploudalmézeau. En 1924, l'ouverture d'une école privée catholique de filles dans la commune entraîne la fermeture de l'école publique des filles[8].
Le XXe siècle |
La Première Guerre mondiale |
Le monument aux morts de Lampaul-Ploudalmézeau porte les noms de 36 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Deux d'entre eux au moins (Jean Gouzien[9], Jean Le Roux[10]) sont des marins disparus en mer ; la plupart des autres sont des soldats décédés sur le sol français[11].
La Seconde Guerre mondiale |
Jean Le Roux[12], Jean Milon[13], Robert Alaterre[14] et Daniel Lomenech[15] débarquèrent le 18 mars 1941 à Lampaul-Ploudalmézeau avec deux postes émetteurs pour créer le réseau Johnny, chargé principalement de surveiller les mouvements de la Kriegsmarine autour du port de Brest.
La première école Diwan |
La première Skol Diwan (école maternelle bretonnante) ouvrit le lundi 23 mai 1977[16], comptant sept élèves[16], l'instituteur étant Denez Abernot), dans une salle municipale jouxtant la Mairie[16], en l’occurrence une ancienne école fermée depuis 5 ans, à Lampaul-Ploudalmézeau, à l'initiative de René L'Hostis, syndicaliste et militant breton[17].
Mairie et emplacement de la première école diwan
Plaque apposée sur la mairie
Politique et administration |
Culture et patrimoine |
Lieux et monuments |
- L'allée couverte de Pont-ar-Bleiz, ou allée couverte du Ribl, classée monument historique en 1940[21].
- L'église Saint-Paul-Aurélien (XVIIe siècle) Article détaillé : Église Saint-Paul-Aurélien de Lampaul-Ploudalmézeau.
Clocher côté est
Porche côté est
Fontaine
- La commune possède sur son territoire beaucoup de croix et calvaires bretons dont certaines ont plus de mille ans : la croix Croaz-an-Aber (1917), les trois croix de Kergounan (haut Moyen Âge), la croix de Kersquivit (haut Moyen Âge), la croix de Kervidoret ou Croas-Ambich (haut Moyen Âge), la croix du cimetière, la croix Croas-Paul (XIVe siècle), la croix de Ty-Nevez (XIXe siècle).
Croix de Kergounan
- Le manoir de Rocervo (ou Rosservo), classé monument historique en 1984. « Cet édifice a été détruit fin 1982. Il représentait l'exemple type du manoir fortifié du haut Léon. Demeurent les murs des trois enclos, les communs avec le double portail et le pigeonnier couvert de gradins. En 1925, le premier étage du logis a été rasé et une salle aux sablières coupées de corbels sculptés a été supprimée. Le pignon de droite soutenait deux cheminées monumentales armoriées. Le manoir a été bâti en 1617 (date inscrite sur la façade). Il se trouvait au centre d'un enclos. L'entrée dans la cour se faisait par un portail défendu à l'extérieur par deux tourelles percées de meurtrières. »[22]
Manoir de Rocervo au début du XXe siècle
Rocervo - mur d'enceinte et pigeonnier
Rocervo - chapelle
- Elle possède une grande plage de sable blanc d'où on peut admirer de nombreux véliplanchistes. On peut aussi y pratiquer le kitesurf et le char à voile.
- L'île du Bec et l'île de Rosservo sont situées au large de Lampaul-Ploudalmézeau.
Personnalités liées à la commune |
Gabriel Éliès, ou Biel Elies, écrivain en breton sous le nom de Mab an Dig, est né à Portsall en 1910 et a grandi dans une petite ferme de Lampaul-Ploudalmézeau.
Divers |
Le film Le peuple migrateur a été tourné en partie à Lampaul-Ploudalmézeau[23].
Démographie |
Notes et références |
Le manuscrit "Vita Pauli Aureliani" - La vie de Saint Paul-Aurélien, signale la création d'un "Lanna Pauli in plebe Telmedovia" - le Monastère de Paul dans la paroisse de Ploudalmézeau.
Abbé Alexandre Thomas, Saint Pol Aurélien et ses premiers successeurs, 1889(lire en ligne), p. 58
Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
Personnes en âge de communier
Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og
A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjlpOXwhafaAhUSPVAKHbwqAY8Q6AEIMjAC#v=onepage&q=Lampaul&f=false
Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0)
Jean Gouzien, né le 12 décembre 1880 à Ploudalmézeau, quartier-maître chauffeur à bord du cuirassé Bouvet, coulé victime d'une mine dans les Dardanelles le 18 mars 1915
Jean Le Roux, né le 16 juin 1892 à Lampaul-Ploudalmézeau, quartier-maître électricien, mort le 29 avril 1918 lors du naufrage du sous-marin Prairial, victime d'un abordage avec un vapeur anglais près du port du Havre
Memorialgenweb.org - Lampaul-Ploudalmézeau : monument aux morts
Jean Le Roux, né à Lanmeur le 15 décembre 1919, s'engagea dans la France libre dès décembre 1940 (il partit clandestinement de Camaret le 15 décembre 1940, embarquant sur l'Émigrant ; il est décédé en octobre 2009, voir http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=81105
Jean Milon, né le 2 juillet 1922 à Rennes ; il réussit en mars 1941 à s'introduire clandestinement dans la base de sous-marins de Saint-Nazaire alors en construction ; arrêté par les Allemands, il parvint à s'enfuir et embarque clandestinement dans la nuit du 13 au 14 avril 1941 sur le sloop La Madelon pour gagner l'Angleterre, mais le bateau disparut en mer, voir « http://auxmarins.net//fiche_marin/6652/Milon »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Robert Alaterre, surnommé Johnny, né le 26 avril 1907 à Nantes, embarque le 20 octobre 1940 à Douarnenez pour l'Angleterre à bord de la Petite Anna, débarque dans la nuit du 18 mars 1941 à Lampaul-Ploudalmézeau et fut le chef du réseau Johnny jusqu'au 28 novembre 1941n date à laquelle il dût s'enfuir depuis Concarneau pour l'Angleterre, voir http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=50766&page=1
Daniel Lomenech, né le 14 juin 1921 à Pont-Aven, participa à de nombreuses actions de renseignements en Bretagne jusqu'en août 1943, date à laquelle il reste en Grande-Bretagne car les Allemands , l'ayant identifié, le recherchent il servit pendant le reste de la guerre à bord de sous-marins anglais, voir http://www.pontaven.com/Daniel-Lomenech
Pierre-Marie Mallégol, ...et les Bretons créèrent... DIWAN, Yoran embanner (ISBN 9782367850139)
Claude Geslin, Patrick Gourlay, Jean-Jacques Monnier, Ronan Le Coadic et Michel Denis, "Histoire d'un siècle : Bretagne 1901-2000", Skol Vreiz, 2010, (ISBN 978-2-915623-62-8)
« Liste des maires de Lampaul-Ploudalmézeau », sur Archives du Finistère, 30 septembre 2017
[1],Journal officiel de la République française.
Lampaul-Ploudalmézeau. Le maire Patrice Cottebrune est décédé, Ouest-France, 21 septembre 2013.
« Allée couverte de Pont-ar-Bleiz », sur Base Mérimée : Immeubles protégés au titre des Monuments Historiques - fiche N° PA00090021
« Manoir de Roscervo », sur Base Mérimée : Immeubles protégés au titre des Monuments Historiques - fiche N° PA00090023
« Le peuple migrateur : les lieux de tournage », sur Tourisme en France
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Liste des communes du Finistère
Liens externes |
- Site officiel
Notices d'autorité :
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