Lézard des murailles
.mw-parser-output h1 #sous_titre_h1{display:block;font-size:0.7em;line-height:1.3em;margin:0.2em 0 0.1em 0.5em}Podarcis muralis
Podarcis muralis
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Reptilia |
Sous-classe | Lepidosauria |
Ordre | Squamata |
Sous-ordre | Sauria |
Infra-ordre | Scincomorpha |
Famille | Lacertidae |
Genre | Podarcis |
Nom binominal
Podarcis muralis
(Laurenti, 1768)
Synonymes
Seps muralis Laurenti, 1768
Lacertus terrestris Garsault, 1764
Lacerta brongniardii Daudin, 1802
Lacerta merremia Risso, 1826
Lacerta muralis elegans Eimer, 1874
Lacerta muralis var. breviceps Boulenger, 1905
Lacerta muralis parkeri Mertens, 1926
Lacerta muralis colosii Taddei, 1949
Lacerta muralis appenninica Taddei, 1949
Lacerta muralis var. fusca maculiventris Werner, 1891
Statut de conservation UICN
LC : Préoccupation mineure
Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) est une espèce de sauriens de la famille des Lacertidae[1]. Ce petit lézard originaire d'Europe a été introduit en Amérique du Nord.
Sommaire
1 Répartition
2 Habitat
3 Description
4 Alimentation
5 Reproduction
6 Prédateurs
7 Parasitoses
8 Dénominations en français
8.1 Liste des sous-espèces
9 Le lézard des murailles et l'Homme
9.1 Vulnérabilité et menaces
10 Publications originales
11 Liens externes
12 Notes et références
Répartition |
Cette espèce se rencontre en Europe[1] en Espagne, à Andorre, en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Italie, en Slovénie, en Croatie, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie, en Monténégro, en Albanie, au Kosovo, en Macédoine, en Tchéquie, en Slovaquie, en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie, en Grèce en Turquie et au Maroc.
Il a été introduit au Royaume-Uni, en Colombie-Britannique au Canada et en Ohio et au Kentucky aux États-Unis.
Habitat |
Il habite les vieux murs, les tas de pierres, les rochers, les carrières, les terrils, les souches et apprécie spécialement les rails ou les quais de gares peu fréquentés. Ce lézard est beaucoup plus urbain que les autres espèces.
Description |
C'est un lézard[2],[3] de forme élancée, espèce extrêmement polymorphe, avec une variabilité extraordinaire de l'écaillure, une coloration très variable, brun, gris ou même verdâtre. La face ventrale est claire, jaune, bleu ou rougeâtre. La gorge est mouchetée de noir.
Le mâle mesure 20 cm, exceptionnellement 25 cm, la femelle 18 cm. On ne peut pas déterminer son sexe tant qu'il n'a pas atteint la maturité.
La queue de ce lézard casse facilement (autotomie), lui permettant ainsi d'échapper à des prédateurs. En effet, l'extrémité « perdue » continue à s'agiter ce qui constitue un leurre vis-à-vis de l'attaquant. Une queue de remplacement repousse progressivement mais elle est dépourvue d'écailles, et elle est uniformément gris sombre. Parfois elle peut repousser double.
On peut observer ce lézard toute l'année dans toute la France aussi en Europe.
Alimentation |
Il se nourrit d'araignées, de lépidoptères (papillons, chenilles, teignes), d'orthoptères (criquets, grillons), de vers de terre, de pucerons, de diptères (mouches), coléoptères et même d'hyménoptères[4].
Reproduction |
L'accouplement a lieu au printemps, suivi de la ponte qui, selon les régions, intervient entre avril et juin. La durée de l'incubation est de quatre à onze semaines.
Prédateurs |
Il est principalement la proie des oiseaux et des hérissons ainsi que des chats près des zones habitées.
Parasitoses |
Il peut être parasité par des tiques.
Dénominations en français |
- Nom accepté, recommandé ou typique en français : Lézard des murailles[5],[6],[7],[8]
- Autre nom vulgaire (vulgarisation scientifique) : Lézard gris[6],[8]
Noms vernaculaires (langage courant), pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : la lagremuse est le nom commun (féminin) du lézard des murailles, terme autrefois couramment utilisé en Provence. L'auteur Jean Giono l'utilise dans ses écrits et nouvelles[9]. Marcel Pagnol emploie lui le terme « larmeuse » dans La Gloire de mon père[10]. Plus au nord, dans la région du Gapençais, le lézard des murailles est aussi dénommé « lermuse », il devient « larmuse » dans la région du Trièves et enfin « larmouise » en Savoie[11]. Dans le Dauphiné, on le nomme « larmuze » (nom féminin)[12]. Ce terme ne serait pas seulement un régionalisme patoisant, il trouverait son étymologie dans le nom latin du Ve siècle lacrimusa[13]. Il permet en outre de distinguer deux espèces : le lézard vert et le lézard des murailles. Le lézard des murailles est appelé « rapiette » dans le sud-ouest de la France (de l'occitan rapieta). Il est également appelé « langrotte » en Saintonge (ce mot étant tiré de l'ancien patois saintongeais). Dans l'Allier, il est appelé "lisette".
Liste des sous-espèces |
Selon Reptarium Reptile Database (22 janvier 2016)[14] :
Podarcis muralis albanica (Bolkay, 1919)
Podarcis muralis albiventris Bonaparte, 1838 - statut incertain
Podarcis muralis appenninica (Taddei, 1949) - statut incertain
Podarcis muralis beccarii (Lanza, 1958) - statut incertain
Podarcis muralis breviceps (Boulenger, 1905)
Podarcis muralis brongniardii (Daudin, 1802)
Podarcis muralis colosii (Taddei, 1949)
Podarcis muralis elegans (Eimer, 1874) - statut incertain
Podarcis muralis maculiventris (Werner, 1891)
Podarcis muralis marcuccii (Lanza, 1956) - statut incertain
Podarcis muralis muralis (Laurenti, 1768)
Podarcis muralis nigriventris Bonaparte, 1838
Podarcis muralis parkeri (Mertens, 1926) - statut incertain
Podarcis muralis sammichelii Lanza, 1976
Le lézard des murailles et l'Homme |
Au début du siècle dernier les queues de lézard étaient supposées porter bonheur.
Cette espèce est protégée en France.
Vulnérabilité et menaces |
Comme de nombreuses espèces d'animaux à sang froid, il est sensible outre à la destruction de ses habitats, aux incendies de forêts, à de nombreux pesticides (insecticides neurotoxiques notamment) ; directement (mortalité par toxicité aiguë ou chronique), mais aussi indirectement (à la suite de la régression du nombre de ses proies).
La fragmentation écologique et anthropique de ses habitats est une possible cause de régression. On manque de données concernant, pour cette espèce, les impacts de la fragmentation des continuités écopaysagères dans les paysages continentaux, mais ce lézard a été utilisé en raison de sa faible capacité de dispersion dans l'eau pour l'étude des effets génétiques de l'insularisation naturelle d'une partie d'un ancien isthme qui s'est transformé en archipel en Grèce, et des variations génétiques qu'a subi ce taxon dans ce contexte[15].
Publications originales |
- Bolkay, 1919 : Additions to the Herpetology of the Western Baltic Peninsula. Mus Bosni i Herzegovini, vol. 31, p. 1-38.
- Bonaparte, 1838 : Amphibia Europaea - Ad Systema Nostrum Vertebratorum Ordinata. Memorie della Reale Accademia delle Scienze di Torino, vol. 2, no 2, p. 1-72.
- Boulenger, 1905 : A contribution to the knowledge of the varieties of the Wall-Lizard (Lacerta muralis) in western Europe and North Africa. Transactions of the Zoological Society of London, vol. 17, p. 351-420 (texte intégral).
- Daudin, 1802 : Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Reptiles; ouvrage faisant suit à l'Histoire naturelle générale et particulière, composée par Leclerc de Buffon; et rédigee par C.S. Sonnini, membre de plusieurs sociétés savantes. vol. 3, F. Dufart, Paris, p. 1-452 (texte intégral).
- Eimer, 1874 : Zoologische Studien auf Capri II. Lacerta muralis coerulea - Ein Beitrag zur Darwin’schen Lehre. Leipzig, Wilhelm Engelmann, p. 1-68 (texte intégral).
- Lanza, 1956 : Contributo alla migliore conoscenza di alcune forme italiane di Lacerta muralis (Laurenti) e descrizione di una nuova razza dell Arcipelago Toscano. Monitore zoologico italiano, vol. 63, p. 259-284.
- Lanza, 1958 : Notizie su due popolazioni insulari di Lacerta muralis e sulla Vipera ursinii in Italia. Annali del Museo Civico di Storia Naturale « G. Doria », Genova, vol. 70, p. 305-322.
- Lanza, 1976 : On a new wall-lizard from Corsica, with notes on the Sanguinarie Islands. (Reptilia, Lacertidae). Natura Milano, vol. 67, no 3/4, p. 185-202.
- Laurenti, 1768 : Specimen medicum, exhibens synopsin reptilium emendatam cum experimentis circa venena et antidota reptilium austriacorum Vienna Joan Thomae p. 1-217 (texte intégral).
- Mertens, 1926 : Zwei neue Inselrassen der Gattung Lacerta. Zoologischer Anzeiger, vol. 68, p. 319-323 (texte intégral).
- Taddei, 1949 : Le Lacerte (Podarcis) delle Isole dell' Archipelgo Toscano. Monitore Zoologico Italiano, vol. 57, p. 12-34 (texte intégral).
- Taddei, 1949 : Le Lacerte (Archaeolacerte e Podarcis) dell’Italia peninsulare e delle Isole. Commentationes Pontificia Academia Scientarum, vol. 13, no 4, p. 197-274 (texte intégral).
- Werner, 1891 : Beiträge zur Kenntnis der Reptilien und Amphibien von Istrien und Dalmatien. Verhandlungen der Kaiserlich-Königlichen Zoologisch-Botanischen Gesellschaft in Wien, vol. 41, p. 751-768 (texte intégral).
Liens externes |
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- (en) Référence Animal Diversity Web : Podarcis muralis/pictures (consulté le 22 février 2013)
- (en) Référence Catalogue of Life : Podarcis muralis Laurenti 1768 (consulté le 22 février 2013)
- (en) Référence Fauna Europaea : Podarcis muralis (consulté le 22 février 2013)
- (fr) Référence INPN : Podarcis muralis (Laurenti, 1768) (consulté le 15 juillet 2014)
- (fr+en) Référence ITIS : Podarcis muralis (Laurenti, 1768) ( ) (consulté le 22 février 2013)
- (en) Référence NCBI : Podarcis muralis (consulté le 22 février 2013)
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Podarcis muralis (Laurenti, 1768) (consulté le 22 février 2013)
- (en) Référence uBio : Podarcis muralis Laurenti 1768 (consulté le 22 février 2013)
- (en) Référence UICN : espèce Podarcis muralis (Laurenti, 1768) (consulté le 22 mai 2015)
Notes et références |
Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
Vacher et Geniez, Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse, Paris, Biotope, Mèze & Muséum national dʼHistoire naturelle, 2010, 544 p. (ISBN 978-2-914817-49-3)
Matz & Weber, 2002 : Guide des amphibiens et reptiles d'Europe Les Guides du naturaliste, Delachaux & Niestlé, p. 1-292.
« Office National des Forêts », sur http://www.onf.fr, 15 mai 2015(consulté le 16 mai 2015)
Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
Voir cette espèce sur le site Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Voir cette espèce sur le site idRef
Jean Giono, "La grande barrière" 15e texte du recueil de nouvelles "Solitude de la pitié".
Marcel Pagnol, " La gloire de mon père".
Survivances du patois savoyard de Gaston Tuaillon
Dictionnaire des Patois du Dauphiné
Etymologie Occitane
Reptarium Reptile Database, consulté le 22 janvier 2016
Hurston, Voith, Bonanno, Foufopoulos, Pafilis, Valakos & Anthony, 2009 : Effects of fragmentation on genetic diversity in island populations of the Aegean wall lizard Podarcis erhardii (Lacertidae, Reptilia). Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 52, no 2, p. 395-405 (Résumé).
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