Montferrand (quartier)





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Blason de Montferrand
Héraldique


Montferrand (quartier)
En haut : Montferrand dans l'Armorial d'Auvergne de Guillaume Revel, 1450.
En bas : Croisement des rues centrales de Montferrand : rue Jules-Guesde, rue de la Rodade, rue du Séminaire et rue des Cordeliers.
Administration

Pays

Drapeau de la France France

Région

Auvergne-Rhône-Alpes

Ville

Clermont-Ferrand
Géographie

Coordonnées

45° 47′ 35″ nord, 3° 06′ 49″ est
Localisation


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Montferrand





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Montferrand







Montferrand était du XIIe siècle à 1630 une ville comtale et une ville autonome jusqu'à 1731, moment où l'édit de Troyes est appliqué fusionnant ainsi les deux villes de Clermont et Montferrand, longtemps rivales. Montferrand est aujourd'hui un quartier de la ville de Clermont-Ferrand.


La ville de Montferrand a été créée par le comte Guillaume VI d'Auvergne vers 1120 dans le contexte de conflits avec la ville voisine de Clermont, cité de l'évêque et son allié le roi de France[1].


Aujourd'hui, Montferrand est un quartier de la ville-unie de Clermont-Ferrand mais qui conserve une certaine autonomie par son éloignement géographique du centre-ville que forme l'ancien Clermont et par le droit de conserver une mairie annexe.




Sommaire






  • 1 La ville de Montferrand


    • 1.1 Toponymie


    • 1.2 Héraldique


    • 1.3 Histoire


      • 1.3.1 La création et l'essor, XIIe – XIVe siècles


      • 1.3.2 La ville royale, XVe – XVIIe siècles


      • 1.3.3 Urbanisme






  • 2 Le Quartier de Montferrand


    • 2.1 Histoire


      • 2.1.1 De l'union avec Clermont (1630-1731) jusqu'au XXe siècle


      • 2.1.2 Des évolutions urbanistiques récentes






  • 3 Administration


  • 4 Sport


  • 5 Personnalités


  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Bibliographie


    • 6.2 Articles connexes


    • 6.3 Liens externes




  • 7 Notes et références


    • 7.1 Notes


    • 7.2 Références







La ville de Montferrand |




La porte des centaures, Hôtel d'Albiat.


La ville de Montferrand, ancienne bastide[2], était une ville comtale d'Auvergne, rivale pendant plusieurs siècles de la ville de Clermont[3], cité des évêques, et unie à cette dernière le 15 avril 1630 par l'édit de Troyes (premier édit d'Union). Cette union fut confirmée et rendue effective en 1731 par Louis XV avec le deuxième édit d'union. Désireuse de garder son indépendance, la ville de Montferrand fit quatre demandes d'indépendance en 1789, 1848, 1863 et 1911[4].


Les habitants du quartier de Montferrand sont appelés les Montferrandais et se surnomment les Mulets Blancs.



Toponymie |


Montferrand est mentionnée dans les écrits anciens sous les formes Mons Ferax (1186), Mons Ferrandus (1286) mais aussi Monsferox, Monferrat et Mons Ferrandus[5].



Héraldique |


Le blason de la ville de Montferrand : D'azur au lion d'or. Souvent mis en parallèle avec le blason de la ville de Clermont au sein de l'actuelle commune de Clermont-Ferrand, le blason de Montferrand se voit parfois être son pendant comme en témoigne l'iconographie. Ainsi le blason de Montferrand accompagne celui de la ville de Clermont au sein d'édifices clermontois tel que l'hôtel de préfecture du Puy-de-Dôme ou se voit être présent sur les vitraux de l'hôtel Fontfreyde.



Les couleurs principales du blason sont notamment à l'origine de celles du club sportif de l'ASM.




D'azur au lion d'or.



Histoire |




La Comtesse G.



La création et l'essor, XIIe – XIVe siècles |


Créée au XIIe siècle par les comtes d'Auvergne, face au pouvoir de Clermont, ville de l'évêque, Montferrand connaît un quadruple essor :


  • Ville Franche, avec la charte des libertés donnée par la Comtesse G. vers 1195, qui lui permet de s'administrer elle-même par des consuls élus chaque année ;



Le clocher de l'église Notre-Dame de Montferrand.




Maison de l'apothicaire.




Fenêtre à meneaux de la commanderie hospitalière de Montferrand, XVe siècle.



  • Place forte militaire avec des remparts du XIIIe[6]. lui permettant de se défendre face à Clermont, à l'insécurité engendrée par les "routiers" ou par les guerres civiles ou religieuses (la Ligue, Fronde, etc.) ;

  • Pôle commercial avec le commerce, les foires et marchés, l'activité agricole et viticole ;

  • Haut-lieu religieux, avec la création du Moutier Saint-Robert en 1121 et l'érection de la chapelle du château en église collégiale avec son chapitre de chanoines, et en corrélation avec les Croisades, l'implantation des Ordres militaires : Templiers, Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, ainsi que des Antonins et des Cordeliers.



La ville royale, XVe – XVIIe siècles |


La constante fidélité au Roi permet à Montferrand d'exercer des pouvoirs royaux (Bailliage) ou fiscaux (Cour des Aides). Cette activité attire de nombreux hommes de loi qui font construire les magnifiques demeures que l'on peut encore admirer aujourd'hui.


Autour d'eux, on voit se développer les écoles et les congrégations religieuses : Récollets, Jésuites, Ursulines, Visitandines, Cordeliers…


Montferrand est considérée l'égale de Clermont, la ville de l'évêque ou de Riom, la ville du duc.



Urbanisme |


Le schéma urbain montferrandais repose sur deux plans, l'un hippodamien avec un axe nord/sud (ou cardo maximus) : rues des Cordeliers et Jules Guesde et un axe est/ouest (ou decumanus) : rues de la Rodade et du Séminaire; l'autre circulaire autour de la place Marcel Sembat à la façon des circulades du Languedoc-Roussillon, ce qui en fait un exemple rare de plan d'urbanisme mixte.


Article détaillé : Liste des monuments historiques du quartier de Montferrand à Clermont-Ferrand.


Le Quartier de Montferrand |



Histoire |



De l'union avec Clermont (1630-1731) jusqu'au XXe siècle |




Édit d'union des villes de Clermont et de Montferrand.


Le Roi est sollicité pour regrouper à Clermont les institutions de prestige dont bénéficiait Montferrand. Par deux édits en 1630 et 1731, l'« union » entre les deux villes est décidée :


La Cour des Aides est transférée à Clermont, les Jésuites suivent.


Montferrand se replie sur ses activités économiques traditionnelles qu'elle remet en valeur : agriculture et productions agroalimentaires (fruits confits), viticulture (les caves et les cuvages sont remis à l'honneur). Elle obtient toutefois, à partir de 1750, l'hébergement de deux régiments de cavalerie, ce qui lui procure des chantiers et des ressources dont Clermont tentera de la déposséder.


L'industrie s'implante (Pâtes alimentaires Capitan, usines Michelin) et le quartier devient un centre important de logements ouvriers.



Des évolutions urbanistiques récentes |


Après avoir longtemps oublié Montferrand, la ville de Clermont-Ferrand repense aujourd'hui son urbanisme autour d'un nouveau centre : l'avenue de la République et l'entre deux villes.


En décidant un Plan de sauvegarde et de mise en valeur ainsi qu'une Opération programmée d'amélioration de l'habitat, elle tend à redonner à Montferrand, avec un nouveau lustre, une mission de pôle historique, culturel, touristique et économique. Outre la présence restaurée des prestigieux témoins du passé que nous avons évoqués, elle va mettre en valeur les atouts que constituent le Musée d'art Roger-Quilliot, l'église Notre-Dame, ce joyau gothique méridional recherché pour son acoustique remarquable, les remparts, plus longs que ceux de Carcassonne, que l'on s'attache à mettre en valeur[Note 1].


L'avenue de la République fait l'objet d'un ambitieux programme d'urbanisme qui, avec le tramway et l'implantation dans le secteur d'Estaing d'un Hôpital de la mère et de l'enfant, entouré de logements et d'écoles paramédicales, va promouvoir un nouveau centre de gravité de l'agglomération clermontoise.



Administration |


Le quartier de Montferrand a conservé une identité forte et différente du reste de la ville. Les autorités politiques ont ainsi créé, dans le courant des années 1970, un canton : le canton de Montferrand qui se distingue de tous les autres qui sont nommés en fonction de leur localisation (canton de Clermont-Ferrand-Sud-Ouest, etc.).




Atrium du musée des Beaux-Arts Roger Quilliot.


Jusqu'au cours du XXe siècle, les habitants du quartier disposaient d'une section électorale pour élire leurs propres conseillers municipaux. À présent, ce quartier dispose d'une mairie décentralisée et d'un adjoint au maire spécifique de la commune de Clermont-Ferrand, qui est actuellement Pascal Genet.



Sport |




Tribune Phliponeau du stade Marcel-Michelin.


Les dirigeants des usines Michelin, dont une grande partie des installations se trouvent dans le quartier de Montferrand, ont indirectement favorisé le maintien d'une identité montferrandaise, par la création, en 1911, de l'association sportive Michelin, devenue en 1922 l'Association sportive montferrandaise (ASM), qui s'est notamment illustrée depuis lors dans le domaine du rugby à XV.
En 2002, l'ASM Rugby devient une société anonyme sportive professionnelle. En juillet 2004, elle prend le nom d’ASM Clermont Auvergne.



Personnalités |




  • Bertrand du Guesclin, dont les chairs du squelette sont inhumées au couvent des Cordeliers en 1380.


  • Jean de Boyssières, poète né à Montferrand en 1555


  • Gabriel Girard né à Montferrand en 1677, mort en 1748, chapelain de la duchesse de Berry, académicien de 1744 à sa mort.


  • Pierre Giraud né à Montferrand en 1791, mort en 1850, évêque de Rodez (1830), archevêque de Cambrai (1842), cardinal (1847).


  • Auguste Ricard de Montferrand (1786-1858), né à Paris d'une famille montferrandaise implantée à Montferrand depuis la fin du XVIIe siècle. Architecte des tsars à Saint-Pétersbourg pendant quarante ans.


  • Arletty (Léonie Bathiat) (née à Courbevoie en 1898, morte en 1992), a fait ses études à Montferrand chez les sœurs du Bon Pasteur, actuel groupe scolaire Sainte-Thérèse les Cordeliers.

  • Francisque Fabre, né à Montferrand en 1899, mort en 1988, directeur général du journal La Montagne de 1947 à 1981. Héros de la Résistance dans le réseau Phalanx.


  • Gérard Mourgue, né à Montferrand en 1921, mort en 1995, écrivain, homme de lettres, éditorialiste sur France Culture.



Voir aussi |



Bibliographie |




  • Henry du Ranquet et Emmanuel du Ranquet, Les Vieilles Pierres de Montferrand, Clermont-Ferrand, 1936. Réédition 1971.


  • André-Georges Manry, Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Éditions des Volcans, 1975.


  • Yves Morvan, « La Maison de l'Éléphant », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, vol. 92, no 683,‎ 1984.


  • Michel Proslier, Vieux Montferrand, Colmar-Ingelsheim, Édition S.A.E.P, 1974.


  • Emmanuel Teilhard de Chardin, Inventaire sommaire des archives communales antérieures à 1790 : ville de Clermont-Ferrand, Fonds de Montferrand, Clermont-Ferrand, 1902 et 1922. 2 volumes.


  • Marcel Tichit, Montferrand, Nonette, Éditions Créer, octobre 2005.


  • Grandes étapes de l'histoire de Montferrand, Fiche historique no 9, éditée par Montferrand Renaissance, 2e trimestre 2005.



Articles connexes |



  • Clermont-Ferrand

  • Liste des monuments historiques de Clermont-Ferrand

  • Musée d'art Roger-Quilliot

  • Fortifications de Montferrand

  • ASM Clermont Auvergne

  • Stade Marcel-Michelin



Liens externes |


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Sur les autres projets Wikimedia :





  • Montferrand sur le site de la mairie de Clermont-Ferrand

  • Montferrand médiéval



Notes et références |



Notes |




  1. Les remparts font l'objet d'un programme de restauration et de sauvegarde mené par la commune de Clermont-Ferrand pour mettre en valeur ce patrimoine[7].



Références |




  1. Johan Picot et Josiane Teyssot, « Les villes d'Auvergne et le roi : Montferrand au XIIIe siècle », dans Maïté Billoré et Johan Picot, Dans le secret des archives. Textes, documents et études d’histoire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014(lire en ligne), p. 221-250.


  2. « Montferrand, à la reconquête de la bastide médiévale », sur L'Express, 26 février 2009.


  3. Michel Proslier, Montferrand et le siège du Consulat, son histoire, Le Gonfanon n°1, Argha


  4. Serge Soupel, « Violences auvergnates (1910-1911) », Bïzà Neirà, no 160,‎ mars 2016, p. 40-42 (ISSN 0398-9453).


  5. Ambroise Tardieu, Grand dictionnaire historique du département du Puy-de-dôme, Moulins, Imprimerie C. Desrosiers, 1877, p. 227.


  6. Ambroise Tardieu, op. cit., p. 229.


  7. « Montferrand Rempart, déclaration de projet », Demain Clermont-Ferrand, no 236,‎ novembre 2007, p. 7.



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