Pompe à feu de Chaillot
La Pompe de Chaillot ou Pompe à feu de Chaillot était, du 8 août 1781 à 1902[1], une pompe à feu — pompe à vapeur alimentée au charbon.
Sommaire
1 Situation
2 Historique
3 Fin de service
4 Voir aussi
4.1 Notes et références
Situation |
Située au pied du village de Chaillot [2], sur le quai de Chaillot, actuelle avenue de New-York, au niveau de l'actuelle rue des Frères-Périer près de la place de l'Alma, elle pompait l'eau de la Seine et la refoulait dans des réservoirs à l'emplacement de l'actuelle place des États-Unis. Ces réservoirs déplacés plus en hauteur sur la colline de Chaillot sous le Second Empire entre les actuelles (rues Lauriston, Copernic et Paul-Valéry alimentaient les quartiers du nord-ouest de la capitale et au-delà jusqu'à la Bastille par une conduite sous le faubourg Saint-Honoré.
Historique |
Elle fut construite par les frères Périer (Jacques-Constantin Périer et Auguste-Charles Périer), qui fonderont plus tard la Compagnie des eaux de Paris pour laquelle ils construisent également la Pompe à feu du Gros-Caillou, inaugurée en 1788, sur le quai d'Orsay[3]. La pompe à feu de Compiègne, dont le bâtiment est préservé, contrairement à celles de Chaillot et du Gros-Caillou, est construite sur le même modèle en 1810 pour alimenter en eau le château.
Ces deux pompes en aval de Paris où se déverse l'ensemble des eaux usées de la capitale, celle de Chaillot étant placée près de la sortie du grand égout, collectent une eau très polluée, la décantation dans les réservoirs ne permettant pas un assainissement suffisant[4]
En raison de sa mauvaise gestion, la Ville de Paris rachète en 1788 la pompe de Chaillot et crée la Compagnie des eaux de Paris en association avec les frères Périer. De plus, La première version comportait deux machines à vapeur (la Constantine et l'Augustine, les prénoms des deux frères féminisés), une seconde version plus puissante la remplaça en 1857, capable, selon ce que l'on disait à cette époque de soulever 1200 litres d'eau d'un seul coup de piston[5].
Le succès de cette pompe à Chaillot, permit également aux deux frères de construire une pompe similaire, à l'Hôpital de la Marine, à Rochefort, en 1783[6].
Fin de service |
Eugène Belgrand, ingénieur général des Ponts et Chaussées, décide de créer deux réseaux distincts pour alimenter le nettoyage des rues et l'eau potable. Il déclare également ces pompes insalubre, Elles seront arrêtées en 1900. Il construit un bassin d'eau non potable au réservoir de Passy, et prévoit la construction du puits artésien de Passy, pompant dans la Nappe de l'Albien, nappe dont la profondeur maximale est de 900 m[7], dont le forage commencera le 15 septembre 1855 et la construction se termine 24 septembre 1861. Ce puits de 647 mètres de profondeur est encore utilisée aujourd'hui pour la fontaine du square Lamartine[4],[8]
Voir aussi |
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Notes et références |
panneau historique de la ville de Paris à son ancien emplacement
Désormais à Paris dans le 16e arrondissement
« La pompe à feu du Gros-Caillou, fonctionnant (65 et 67, quai d'Orsay), actuel 7e arrondissement », Musée Carnavalet (consulté le 30 août 2014)
« La distribution de l’eau et les pompes à feu à Paris », parisparis.in (consulté le 30 août 2014)
« Quartier Chaillot : Le Palais de Roi de Rome », paris-pittoresque.com (consulté le 30 août 2014)
Jacques Payen, « Les frères Périer et la pompe à feu de l'hôpital de la Marine à Rochefort (1783) », sur persee.fr (consulté le 30 août 2014)
« Les fontaines à l’Albien — Sous les pavés de l'eau », Eaux de Paris (consulté le 30 août 2014)
« Puits artésien de Passy – 1855-1861 », Histoire Auteuil-Passy.org
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