Hydrothérapie
L'hydrothérapie est une méthode thérapeutique ancienne, qui consiste à prévenir, traiter voire soigner par l'usage de l'eau.
Sommaire
1 Étymologie
2 Historique
3 Les principes de l'hydrothérapie
4 Les différentes approches
5 Notes et références
6 Annexes
6.1 Bibliographie
Étymologie |
Origine étymologique du mot hydrothérapie: du Grec : Hydro = eau et Therapia = soin.
Historique |
L'hydrothérapie a sûrement vu sa naissance en Égypte aux environs de -3000 avant J.C.
Certains peuples de l'Antiquité d'Europe Occidentale entrevoyaient une certaine influence de l'eau froide et de l'eau chaude sur l'organisme humain, dans le but de fortifier la résistance et la santé. Les thermes romains, entre autres, étaient des lieux de santé, d'étude mais surtout de socialisation.
Il est difficile d'identifier le réel fondateur de l’hydrothérapie moderne. Le plus logique est de prêter cette invention à Vincenz Prießnitz (1799-1851)[1] : il est dit qu’adolescent, regardant un chevreuil ayant une patte cassée venir soigner sa blessure dans un cours d’eau (ou un étang selon les sources), il eut l’idée de plonger son doigt, blessé lors d’une coupe de bois, dans l’eau glaciale, et vécut une étrange guérison. De soins vétérinaires à base d'eau, il élargit sa palette d'offres thérapeutiques, jusqu'à la fondation d'un sanatorium dans sa maison familiale, à Gräfenberg. L’historien de la médecine Roy Porter raconte que dans la seule année 1839, son sanatorium reçut des milliers de personnes[2]. L’histoire de Prießnitz est importée en 1842 en Angleterre par plusieurs médecins, dont James Manbu Gully (1808-1883).
Le nom traditionnellement associé à l’hydrothérapie est celui de l’abbé Kneipp[3],[4]. L’histoire raconte que lycéen, Sebastian Kneipp contracta la tuberculose et fut condamné par son médecin traitant. C’est le livre de Johann Sigmund Hahn en pleine période de renouveau hygiéniste, qui lui redonna l’espoir ainsi que la santé en prenant des bains de rivière en plein hiver. Plus tard le « curé de la thérapie par l'eau » construisit sa méthode dite Kneipp qui repose sur cinq pratiques[4] :
- l’hydrothérapie ;
- la phytothérapie ;
- l’activité physique ;
- la diététique ;
- et un style de vie « sain ».
D’autres prétendants au titre de fondateur de l’hydrothérapie firent ensuite leur apparition, comme Hufeland, Baldou et d’autres encore[5].
Les principes de l'hydrothérapie |
La peau contient d'innombrables terminaisons nerveuses. Celles-ci transmettent entre autres au cerveau les indications du chaud et du froid en associant la différence faite avec nos capteurs, considérant qu'il fait chaud dans l'air au delà de 22°C et dans l'eau au-delà de 32°C (estimation de la neutralité thermique). Le cerveau joue ensuite un rôle de thermorégulateur pour maintenir la température constante du corps à 37 °C (Soit la température optimale nécessaire aux réactions chimiques du corps humain). Sur la peau, l'eau froide ou chaude provoque une irritation en tant que réaction immunitaire.
L'irritation froide rétrécit les vaisseaux périphériques de manière à protéger les organes vitaux et ainsi mieux les irriguer (vasoconstriction). La réaction passée, du sang chaud est alors expédié de l'intérieur et provoque un réchauffement plus intense qui suit le refroidissement passager de la peau traitée et de ses alentours.
On en reconnait 4 effets majeurs : Vasoconstricteur, Effet Antalgique (Élévation du seuil à la douleur), Frisson (Micro-mouvements simulé par l'envoi d'informations aux nerfs), Tonus Musculaire augmenté (Information neurologique stimulant le mouvement pour se réchauffer.)
Lors d'une irritation chaude, les pores, canaux et vaisseaux sanguins de la peau se relâchent (vasodilatation), davantage de sang y circule et excite le système de refroidissement en propulsant le sang vers les extrémités du corps de manière à le refroidir. Provoque aussi la transpiration (autre sujet).
On en reconnait 4 effets majeurs : Vasodilatateur, Effet Antalgique (Élévation du seuil à la douleur), Effet Sédatif (État de relaxation général), Effet Myo-Relaxant (Relâchement musculaire)
Depuis reconnue, l'hydrothérapie d’aujourd’hui ne revendique pas le caractère curatif "divin" de l'eau mais l'influence de ses propriétés physico-chimiques.
Propriétés Physiques : Température, Poussée d'Archimède, Pression Hydrostatique, Résistance Hydrodynamique / Propriétés Chimiques : Composition de l'eau et taux de concentration en Macro-éléments et Oligot-éléments
Elle est une réponse de médecine douce (dite non conventionnelle) à l'allopathie (conventionnelle).
En France, l’hydrothérapie est reconnue pour ses vertus et son existence de toujours mais de nombreux débats existent sur l'usage homéopathique de celle-ci.
Secteur pourtant créateur d'emplois, les métiers qui se développent autour comme celui d'Hydrothérapeute sont reconnus par le RNCP mais ne le sont pas par l'Academie Nationale de Médecine, à contrario de pays comme l'Allemagne.
Les différentes approches |
L'hydrothérapie peut aujourd'hui se décliner en trois techniques thérapeutiques distinctes :
- la balnéothérapie : Terme générique pour l'utilisation des bienfaits et techniques de soins par l'eau ; également employé pour décliner l'utilisation des bienfaits de l'eau à des fins de mécanothérapie en centre de rééducation fonctionnelle (CRF)
- le thermalisme : ou Crénothérapie, concerne l'utilisation des eaux minérales naturelles à des fins préventives ou curatives voir de bien-être ;
- la thalassothérapie : utilisation dans un but préventif ou curatif du milieu marin.
Notes et références |
Monvoisin et Pinsault 2014.
Porter 1997.
Kneipp 1891.
Bossard 1987, p. 13.
Sandoz 2005.
Annexes |
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Bibliographie |
Cours d'Hydrothérapeute.
[Bossard 1987] Eugène Bossard, Les bons usages des remèdes naturels, Zürich, Société suisse de secours mutuels, 1987.
[Kneipp 1891] Sebastian Kneipp, Comment il faut vivre : avertissements et conseils s'adressant aux malades et aux gens bien portants pour vivre d'après une hygiène simple et raisonnable et une thérapeutique conforme à la nature, Koesel, 1891, 385 p. (OCLC 718718181).
[Monvoisin et Pinsault 2014] Richard Monvoisin et Nicolas Pinsault, Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles, Presses universitaires de Grenoble (PUG), février 2014(OCLC 880268020).
[Porter 1997] (en) R. Porter, The Greatest Benefit to Mankind : A Medical History of Humanity, 1997(OCLC 878007897).
[Sandoz 2005] Thomas Sandoz, Histoire parallèle de la médecine : des fleurs de Bach à l'ostéopathie, Éditions du Seuil, 2005, 327 p. (OCLC 300284936).
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