Équipe de France de rugby à XV
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France
Surnom | Les Bleus, les Tricolores |
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Stade | Stade de France (81 338 places) |
Entrée au Board | 1978 |
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Sélectionneur | Jacques Brunel |
Capitaine | Guilhem Guirado |
Record de sélections | Fabien Pelous (118) |
Record de points | Frédéric Michalak (436) |
Record d’essais | Serge Blanco (38) |
Premier match officiel
1er janvier 1906
France 8 – 38 Nouvelle-Zélande
Plus large victoire
16 septembre 2007
France 87 – 10 Namibie [Note 1],[1]
Plus large défaite
9 juin 2007
Nouvelle-Zélande 61 – 10 France
Coupe du monde | |
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· Phases finales | 8/8 |
· Meilleur résultat | Finaliste (1987, 1999, 2011) |
Tournoi des Six Nations | 25 fois vainqueur, dont 9 Grand Chelems |
L'équipe de France de rugby à XV, aussi connue sous les noms de XV de France et des Bleus, est l’équipe qui représente la France dans les compétitions majeures de rugby à XV; d’autres équipes représentent la France dans des compétitions internationales de rugby à XV : l’équipe « A » qui est une équipe réserve de l’équipe fanion, l’équipe des moins de 20 ans, l’équipe féminine, etc.[2]
Elle rassemble les meilleurs joueurs de France sous le patronage de l'U.S.F.S.A. (1906-1919), puis de la Fédération française de rugby (FFR) depuis 1919.
Une sélection de joueurs parisiens, précurseur de l’équipe de France, gagne le titre aux Jeux olympiques de Paris en 1900, puis l’équipe nationale remporte deux médailles d'argent en 1920 et en 1924. En 1910, la France est admise à participer à la compétition opposant l'Irlande, l'Angleterre, l'Écosse, et le pays de Galles, qui prend à cette occasion le nom de Tournoi des Cinq Nations (appelé Tournoi dans la suite de l’article) et fait ainsi son apprentissage du rugby international en se mesurant à ces équipes. Elle atteint leur niveau au milieu des années 1950 et remporte la première de ses 25 victoires dans le Tournoi en 1954. En 1968, le XV de France signe son premier Grand Chelem (huit autres suivront jusqu'en 2010).
Sur un plan mondial, depuis son tout premier match international en 1906, le XV de France connaît une rivalité historique avec l'Équipe de Nouvelle-Zélande, marquée par sa première victoire à l'Eden Park d'Auckland (1979), son « essai du bout du monde » victorieux en 1994 au même endroit (où les All Blacks n'ont plus jamais été battus depuis lors), deux succès en Coupe du monde (demi-finale 1999 et quart de finale 2007) et deux défaites en finale de la compétition planétaire (1987 et 2011), avant de subir un revers historique 62-13 en quarts de finale de la Coupe du monde 2015.
Sur le continent européen, c'est avec l'Angleterre que la rivalité est la plus forte, les oppositions annuelles entre les deux nations ayant gagné l'appellation Le Crunch (le moment crucial).
Le XV de France, trois fois finaliste de la Coupe du monde et comptant, depuis la tournée victorieuse de 1958 en Afrique du Sud, parmi les meilleures équipes de rugby de la planète, a gagné au fil de son histoire la réputation de pratiquer un jeu offensif très apprécié par les amateurs de rugby à XV, en France et à l'étranger, où on l'appelle le Beau jeu ou le French flair. Mais il connait une période difficile dans la deuxième partie des années 2010, avec un fort pourcentage de défaites sanctionnés par une neuvième place au classement des équipes nationales de rugby en novembre 2017[3]. Son meilleur classement a été la deuxième place, notamment en 2007.
Cette équipe a compté de nombreux joueurs talentueux, comme Serge Blanco, Jean-Pierre Rives, Philippe Sella, Jean Prat, Jo Maso et André Boniface qui font partie du Temple international de la renommée du rugby.
Sommaire
1 Historique
1.1 Origines du XV de France
1.2 1906-1914 : l'apprentissage
1.3 1919-1931 : progression du XV de France
1.4 1932-1939 : l'exclusion du Tournoi
1.5 1945-1958 : des victoires partagées dans le Tournoi
1.6 1959-1970 : premières victoires seule dans le Tournoi et Grand Chelem
1.7 1971-1980 : un deuxième Grand Chelem et rivalité avec les Gallois
1.8 1981-1989 : les années Fouroux
1.9 1990-2001 : la rivalité avec les Anglais
1.10 2002-2007 : fin de l'ère Laporte
1.11 2008-2011 : nouveau Chelem et finale de Coupe du monde
1.12 Depuis 2011 : période de crise
1.12.1 Ère Philippe Saint-André
1.12.2 Ère Guy Novès
1.12.3 Ère Jacques Brunel
2 Emblèmes du XV de France
2.1 Le coq comme écusson
2.2 Le maillot
3 Composition et préparation du XV de France
3.1 Composition de l'équipe
3.2 Équipe en 2018
3.2.1 Avants
3.2.2 Arrières
3.3 Préparation de l'équipe
3.4 Entraîneurs
3.5 Équipe technique en 2018
3.6 Capitaines
4 Les matches du XV de France
4.1 Les stades du XV de France
4.2 Palmarès du XV de France
4.3 Parcours en Coupe du monde
4.4 Distinctions
5 Joueurs emblématiques
6 Statistiques
6.1 Statistiques sur les matches
6.1.1 Bilan des matches
6.1.2 Bilan en Coupe du monde
6.2 Statistiques concernant les joueurs
6.2.1 Record de sélections
6.2.2 Record de points
6.2.3 Record d'essais
7 Quelques repères chronologiques
8 Palmarès internationaux des autres équipes de France de rugby à XV
9 Notes et références
9.1 Notes
9.2 Références
10 Annexes
10.1 Articles connexes
10.2 Bibliographie
10.3 Liens externes
Historique |
Origines du XV de France |
Le rugby à XV est introduit en France en 1872 par des marchands anglais qui fondent Le Havre athletic club rugby[4].
Le premier match international a lieu au stade d'Édimbourg entre l'Écosse et l'Angleterre le 27 mars 1871[5],[6], mais la France devra attendre 35 ans pour avoir une équipe qui puisse être confrontée aux équipes nationales britanniques.
La première sélection française de rugby à XV de l'U.S.F.S.A. est formée dès 1893 pour affronter en Angleterre, l'équipe du Civil Service Athletic Club[7]. Cette sélection française est exclusivement composée de joueurs de deux clubs parisiens, le Racing club de France et le Stade français. Le 13 février, la sélection française affronte le Civil Service devant 10 000 spectateurs et s'incline de peu sur le score de 2 à 0. Le lendemain, deuxième match de cette mini-tournée anglaise face à Richmond FC renforcé par deux fameux joueurs d'autres clubs. Les dirigeants de Richmond ont assisté au match du 13, et se méfient, d'autant qu'une semaine plus tôt, le Civil Service s'était imposé 15 à 0 face à leur équipe. Richmond s'impose finalement sur le score de 9 à 3.
Le 6 avril 1896, lendemain de la finale du championnat de France, la sélection française rencontre les Écossais d'Édimbourg avec douze joueurs ayant joué la veille. Les Sports Athlétiques, organe officiel de l'U.S.F.S.A., publie le 21 novembre 1896, un article signé Louis Dedet qui plaide pour la constitution d'une équipe de France.
Une équipe française comprenant des joueurs de trois clubs parisiens (Racing club de France, Stade français et Cosmopolitain) dispute le tournoi olympique de 1900. Cette formation bat le club allemand du FC Francfort (par 27 à 17) le 14 octobre au vélodrome municipal de Vincennes, puis remporte le titre olympique en battant aussi l'équipe anglaise des Moseley Wanderers le 28 octobre sur le score de 27 à 8[8]. Ce match est disputé au même endroit devant 6 000 spectateurs, c'est la plus grosse affluence des Jeux olympiques.
De 1902 à 1905, la sélection française dispute et perd successivement plusieurs matchs contre une sélection canadienne (10-23), l'équipe de Swansea (0-20) et l'équipe irlandaise des Bective Rangers (8-13).
1906-1914 : l'apprentissage |
Le premier match officiel du XV de France U.S.F.S.A. a lieu le 1er janvier 1906, face aux Originals (les futurs All Blacks de Nouvelle-Zélande) alors en tournée européenne. Ce match, arbitré par Louis Dedet, est disputé au Parc des Princes devant 3 000 spectateurs et se termine par une victoire des Néo-Zélandais par 38 à 8[9],[10]. Le capitaine Henri Amand a l'honneur d'être le premier capé du rugby français[11]. Cette équipe comporte aussi un Anglais, William Crichton ainsi qu'un Américain, Allan Muhr.
Le 22 mars, l'équipe de France, qui inaugure sa première tenue tricolore (maillot bleu, culotte blanche et bas rouges), rencontre l'Angleterre au Parc des Princes et perd 8 à 35. Ce résultat honorable conduit les Anglais à jouer un match annuel contre le XV de France, ils sont imités un an plus tard par les Gallois puis par les Irlandais[12].
L'équipe de France est admise pour la première fois à disputer le Tournoi en 1910. Les Français n'étant que quatorze la veille du match au rassemblement des joueurs à la gare Saint-Lazare, le dirigeant Charles Brennus a alors l'idée de récupérer d'urgence un joueur parisien, Joe Anduran, pour compléter l'équipe et permettre ainsi à l'équipe de France de jouer son premier match du Tournoi au complet[13]. Le XV de France fait son apprentissage du rugby international et termine régulièrement dernier du Tournoi jusqu'en 1914 (exception faite de l'année 1911 où il termine quatrième devant l'équipe d'Écosse contre laquelle il remporte sa première victoire internationale).
De 1906 à 1914, l'équipe de France dispute 28 rencontres internationales et remporte une seule victoire, contre l'Écosse le 2 janvier 1911 sur le score de 16-15, c'est sa première victoire internationale[14],[15]. Dans cette équipe conduite par Marcel Communeau, l'ailier Pierre Failliot, surnommé l’Autobus, se met en évidence en marquant deux essais et en évitant un essai écossais à quelques secondes de la fin du match[16].
1919-1931 : progression du XV de France |
Après la Première Guerre mondiale, l'équipe de France rencontre celle de Nouvelle-Zélande, appelée alors les Kiwis, le 11 mai 1919 pour un match non considéré comme international. Les Bleus sont près de réaliser un exploit, ils ne s'inclinent que par 13 à 14. L'équipe de France progresse et parvient à remporter deux matchs sur quatre lors des Tournois des Cinq Nations en 1921, 1930 et 1931. Elle remporte sa première rencontre en déplacement le 3 avril 1920 à l'occasion d'un match contre le XV d'Irlande à Dublin. Sous la conduite de son capitaine, Philippe Struxiano, la France l'emporte nettement par 15 points à 7 en marquant cinq essais contre un à l'Irlande.
Elle dispute l'épreuve de rugby des Jeux olympiques de 1920 à Anvers, les équipes de France et des États-Unis sont les seules participantes, les Français remportent une médaille d'argent après avoir perdu contre les Américains sur le score de 0 à 8[17]. Quelques semaines plus tard, l'équipe de France prend sa revanche en gagnant par 14 à 5 à Paris.
Les deux équipes se retrouvent en finale des Jeux olympiques de 1924 à Paris, l'équipe des États-Unis remporte à nouveau la médaille d'or en battant la France sur le score sans appel de 17 à 3. Cette victoire des Américains marque aussi la fin de la compétition de rugby dans le cadre des Jeux olympiques.
De 1920 à 1930, l'équipe de France dispute cinquante matches internationaux et en remporte treize, elle bat au moins une fois toutes les équipes européennes mais subit une défaite nette contre l'équipe de Nouvelle-Zélande par 6 à 30 en janvier 1925, ce qui montre qu'elle doit encore progresser pour se hisser au niveau des meilleures équipes mondiales[18]. Parmi ces victoires, celle acquise le 2 avril 1927 a une importance particulière car c'est la première obtenue contre l'Angleterre. Jusqu'à cette date la France avait perdu quinze des seize rencontres contre les Anglais et avait fait, au mieux, match nul en 1922. Adolphe Jauréguy est le capitaine du XV de France qui réussit cette performance ; l'année suivante, le 9 avril 1928, il conduit à nouveau son équipe pour une première victoire contre l'équipe du pays de Galles (8-3).
1932-1939 : l'exclusion du Tournoi |
En 1931, la France est exclue pour professionnalisme (paiement des joueurs, recrutement inter-clubs) et en raison du jeu violent lors de certains matchs[19]. Le match France-Galles du Tournoi 1930 est d'une extrême brutalité, aussi bien sur la pelouse — avec de nombreux joueurs blessés — que parmi les spectateurs, car ces derniers étaient pressés les uns contre les autres dans les tribunes ou sur le bord de touche, tandis qu'à l'entrée du stade, près de 20 000 spectateurs potentiels n'avaient pu assister au match[20].
Une majorité de clubs dénoncent aussi le professionnalisme pratiqué par les meilleures équipes et font sécession en décembre 1930 en fondant l'Union française de rugby amateur[21]. Ils refusent que leurs joueurs soient sélectionnés, ce qui abaisse sensiblement le niveau de l'équipe.
Pendant cette période, l'équipe de France rencontre uniquement des équipes d'un niveau inférieur à celui des équipes britanniques: celles d'Italie, de l'Allemagne et de Roumanie[22].
La France est de nouveau admise dans le Tournoi en 1939 après que la Fédération française de rugby a trouvé un accord en 1932 avec les clubs entrés en dissidence. La Seconde Guerre mondiale interrompt le Tournoi pendant plusieurs années. L'équipe de France participe à la reprise du Tournoi à partir de 1947.
1945-1958 : des victoires partagées dans le Tournoi |
- Après la Seconde Guerre mondiale, l'équipe de France (les Bleus), reprend les matchs internationaux le 22 décembre 1945 contre le pays de Galles; au cours de la même année, elle dispute des matches contre l'armée britannique en janvier et contre les Lions britanniques en avril[23].
- Tournoi des Cinq Nations
Les Bleus ou Blancs poursuivent leur progression. De 1945 à 1950, ils disputent vingt-six matches et en remportent quatorze, ils obtiennent ensuite un bilan positif de 1950 à 1958 avec 30 victoires pour 49 matchs disputés[24]. Le 21 février 1948, ils parviennent pour la première fois à battre les Gallois sur leur terrain, à Swansea sur le score de 11 à 3. Cet exploit vaut à Robert Soro d'être surnommé le Lion de Swansea[25] par un journaliste britannique. Le 24 février 1951, les Français, emmenés par leur capitaine Guy Basquet, parviennent pour la première fois à vaincre les Anglais dans leur stade de Twickenham (par 11 à 3). C'est le dernier adversaire du Tournoi qu'il leur restait à battre en déplacement[26].
En 1952, la France est à nouveau menacée d'être exclue du Tournoi, coupable selon les Britanniques de professionnalisme (recrutements, primes de match, intéressements)[27]. Pour éviter la sanction, la FFR promet d'abolir le championnat de France et fournit une liste de joueurs jugés coupables de professionnalisme, dont Jean Dauger, Robert Soro et Maurice Siman. Ainsi, une nouvelle exclusion du Tournoi est évitée, mais le championnat de France 1952-53 est maintenu à la suite de la pression exercée par la grande majorité des clubs français[28].
L'équipe de France obtient des victoires partagées[Note 2] dans le Tournoi en 1954 (avec l'Angleterre et le pays de Galles) et 1955 (avec le pays de Galles). Il est à remarquer que les Bleus pouvaient remporter un Grand Chelem s'ils avaient gagné contre les Gallois et non pas perdu 11 à 16. La France montre ses progrès en perdant au plus deux matches par Tournoi, sauf en 1952 (trois), 1953 (trois également) et 1957 (quatre).
- Les Bleus battent pour la première fois les All Blacks le 27 février 1954[29],[30], c'est Jean Prat qui est à la fois le capitaine et le réalisateur des trois points qui donnent la victoire aux Français. Jean Prat est aussi le capitaine du XV de France qui bat pour la deuxième fois les Anglais à Twickenham en 1955. Cette même année, il est porté en triomphe par les Gallois au terme de sa carrière dans le Tournoi, un journaliste anglais le surnomme alors Mister Rugby[31].
- En tournée en Argentine en août et septembre 1954, la France bat deux fois les Pumas à Buenos Aires.
- La France reçoit et, pour la première fois, bat l'Australie à Colombes en janvier 1948 et en mars 1958.
- Le 16 août 1958, l'équipe de France remporte sa première victoire par 9 à 5 face aux Springboks sud-africains à l'Ellis Park de Johannesburg, sous la conduite de Lucien Mias[32],[33], le Docteur Pack. La tournée en Afrique du Sud de l'équipe de France, pourtant handicapée par plusieurs absences, est un succès complet : en effet, lors du premier test, elle avait fait match nul 3 à 3. C'est même la première tournée chez les Springboks remportée par les visiteurs depuis celles des Lions britanniques en 1891 et en 1896. L'équipe de France démontre alors qu'elle peut rivaliser avec les meilleures équipes au monde, ces bons résultats préfigurent les succès à venir dans le Tournoi.
1959-1970 : premières victoires seule dans le Tournoi et Grand Chelem |
- Tournoi des Cinq Nations
Dans la continuité de son succès en Afrique du Sud en 1958, l'équipe de France remporte seule le Tournoi pour la première fois (victoire non partagée avec une autre équipe) en 1959 sous la conduite de Lucien Mias.
Elle remporte à nouveau le Tournoi en 1960 (avec l'Angleterre, les deux équipes comptent un match nul et trois victoires), 1961 (à nouveau invaincue, avec trois victoires et un match nul) et 1962 (avec trois victoires et une courte défaite 0 à 3 contre les Gallois).
Les équipes qui remportent ces premières victoires dans le Tournoi comprennent de nombreux joueurs de talent comme Alfred Roques, Amédée Domenech, Lucien Mias, François Moncla, Michel Crauste (le Mongol), Michel Celaya, André et Guy Boniface, Christian Darrouy et Pierre Albaladejo.
Les Bleus remportent une autre série de victoires dans le Tournoi en 1967, 1968[34] et 1970 (avec le pays de Galles). Entre les deux séries de victoires françaises, le Tournoi est dominé par les Gallois qui terminent en tête à quatre reprises.
Guy Camberabero, associé à son frère Lilian, est le principal artisan de la victoire de 1967 en réussissant 49 des 67 points marqués par les Bleus.
Au cours de cette période, la France remporte 52 des 93 matchs (56 %) qu'elle dispute[35],[36]. Son principal succès est l'obtention de son premier Grand chelem en 1968 sous le capitanat de Christian Carrère et avec des joueurs renommés tels que Benoît Dauga, Walter Spanghero, Pierre Villepreux et les frères Camberabero[37]. Ce n'est pas une seule équipe de quinze joueurs qui a réalisé cette performance mais pratiquement deux car au total vingt-sept joueurs français ont participé aux quatre matchs du Tournoi de 1968.
- Malgré ses bons résultats d'ensemble, le XV de France ne parvient pas à battre les All Blacks ; les huit rencontres qui opposent les deux équipes de 1961 à 1968, que ce soit au stade de Colombes ou lors de deux tournées (1961 & 1968) effectuées en Nouvelle-Zélande, se terminent par autant de défaites.
- Le bilan des Bleus contre l'équipe d'Afrique du Sud, de 1961 à 1968, est lui aussi négatif avec quatre défaites (dont deux à Colombes), deux victoires et un match nul. Les Français doivent se satisfaire d'avoir battu deux fois les Springboks sur leur terrain, à Springs en 1964 par 8 à 6[38] et en 1967 à l'Ellis Park sur le score de 19 à 14[39].
- Pendant cette période, l'équipe de France ne rencontre que trois fois l'équipe d'Australie, battant deux fois les Wallabies et ne perdant que d'un point lors du troisième match en août 1968 à Sydney.
1971-1980 : un deuxième Grand Chelem et rivalité avec les Gallois |
Le Tournoi 1973 est remarquable car toutes les équipes gagnent leurs deux matchs à domicile, finissant ex æquo avec le même nombre de points. Avec le système de classement en vigueur depuis 1993, le départage se faisant à la différence de points puis au nombre d'essais marqués, le pays de Galles termine premier et la France troisième derrière l'Irlande. Les Bleus gagnent le Tournoi 1977[40], avec un Grand Chelem, mais c'est la décennie du pays de Galles qui gagne cinq fois le Tournoi en huit éditions complètes. Le bilan des confrontations entre les deux équipes est nettement à l'avantage des Gallois qui remportent six victoires, pour trois défaites et un match nul. Les matchs entre les équipes de France et du pays de Galles mettent aux prises de brillantes individualités comme les Gallois Barry John, Gareth Edwards, JPR Williams, John Taylor et Gerald Davies et les Français Jean-Pierre Rives, Claude Dourthe, Jean-Pierre Lux, Jo Maso, Jean Trillo et Jean-Michel Aguirre. Les deux équipes se disputent la victoire dans le Tournoi 1976 (avec un Grand chelem à la clé) à l'Arm's Park de Cardiff, le match est très serré et se termine par une victoire des Gallois par 19 à 13. Malgré cet échec, ce Tournoi a mis en avant le potentiel du XV de France qui possède un pack surpuissant avec notamment Jean-Pierre Bastiat, Jean-François Imbernon, Michel Palmié, Gérard Cholley et Robert Paparemborde. Les deux équipes se disputent aussi la victoire dans le Grand chelem en 1978 lors d'un autre match Galles - France dont les Gallois sont à nouveau vainqueurs.
Jacques Fouroux est le capitaine de l'équipe qui réalise le Grand chelem en 1977, il forme avec Jean-Pierre Romeu une paire de demis exemplaire. Cette année-là, l'équipe de France n'encaisse pas d'essai au cours des quatre rencontres du Tournoi et surtout, c'est la même équipe de quinze joueurs qui dispute et gagne les quatre matchs. Les Bleus prennent tout d'abord leur revanche sur les Gallois (16-9) puis battent les Anglais à Twickenham (5-3) à l'issue d'un match acharné, deux autres victoires contre les Écossais et les Irlandais leur permettent de réaliser le Grand chelem[41].
Pendant cette période, les Bleus gagnent 41 des 77 matchs (53 %) qu'ils disputent. Cette statistique, qui indique une performance d'ensemble plutôt moyenne, masque le fait que l'équipe de France a réalisé plusieurs exploits tels que son Grand chelem de 1977 et un bilan positif face à la meilleure équipe au monde, celles des All Blacks. De 1973 à 1979, les Français ont rencontré cinq fois les Néo-Zélandais, ils ont remporté trois victoires contre deux défaites. La victoire par 24 à 19 obtenue le 14 juillet 1979 à l'Eden Park de Auckland est restée dans les mémoires en raison du panache avec lequel elle a été acquise[42],[43]. Les Bleus marquent quatre essais contre deux aux Blacks et les battent pour la première fois chez eux.
L'équipe de France est dominée par les Springboks qui remportent six des sept confrontations disputées entre 1971 et 1980, la septième se terminant sur un score nul 8 à 8. À l'inverse, elle remporte quatre de ses six matchs disputés contre les Wallabies et ne subit qu'une défaite en 1971 à Toulouse.
1981-1989 : les années Fouroux |
C'est une période faste pour l'équipe de France conduite par son entraîneur emblématique, Jacques Fouroux, avec six Tournois gagnés en 1981[44], 1983 (avec l'Irlande), 1986 (avec l'Écosse), 1987[45], 1988 (avec le pays de Galles) et 1989, avec deux Grands Chelems en 1981 et 1987. À l'exception d'une saison 1982 décevante, les Bleus ont toujours terminé à l'une des deux premières places du Tournoi entre 1981 et 1989.
Le Grand chelem de 1981 est réalisé une fois de plus grâce à une victoire acquise de haute lutte contre les Gallois à Paris, suivie par un succès à Twickenham contre des Anglais qui avaient pourtant réussi un Grand chelem un an plus tôt. Le capitaine des Bleus, Jean-Pierre Rives, gagne alors le surnom de Casque d'or qui souligne la vaillance dont il a fait preuve durant ce Tournoi. Dix-neuf autres joueurs ont contribué à la conquête de ce Grand Chelem, notamment Robert Paparemborde, Roland Bertranne et Guy Laporte.
Pendant cette période, les Français perdent quatre de leurs matchs contre l'équipe d'Écosse qui remporte un Grand chelem dans le Tournoi 1984 et termine à égalité avec la France en 1986. Bien que les Bleus terminent invaincus le Tournoi de 1985 (deux victoires et deux matchs nuls), ils ne le remportent pas car les Irlandais sont aussi invaincus et n'ont concédé qu'un match nul. Jérôme Gallion perd l'occasion de mettre la victoire d'un Tournoi à son palmarès.
Les Bleus remportent un nouveau Grand Chelem en 1987, ils ont alors Daniel Dubroca comme capitaine. Après une victoire contre les Gallois (16-9), un essai de 80 mètres de Philippe Sella permet au XV de France de battre les Anglais à Twickenham, puis quatre essais français dont trois de Éric Bonneval (qui égale le record de Michel Crauste et de Christian Darrouy) permettent de vaincre les Écossais au Parc des Princes, la victoire décisive étant obtenue contre les Irlandais à Lansdowne Road sur le score de 19 à 13, avec deux essais d'Éric Champ.
La décennie se termine par une nouvelle victoire dans le Tournoi en 1989, un sixième succès pour les Bleus pendant les années 1980 et autant de succès pour Serge Blanco et Pierre Berbizier.
Pendant cette période, l'équipe de France a disputé 77 matchs et remporté 47 victoires, soit 61 % de réussite[46]. Huit défaites des Bleus sont infligées par les All Blacks qui ne perdent que deux confrontations entre les deux équipes en 1986 et justifient pleinement le titre de champion du monde qu'ils obtiennent en 1987.
L'équipe de France présente un meilleur bilan contre les Australiens avec trois victoires pour quatre défaites et un match nul, une de ces victoires lui permettant d'éliminer les Wallabies en demi-finale de la première édition de la Coupe du monde en 1987. Les Français sont menés (6-9) à la mi-temps et pendant une bonne partie du match, mais réussissent à gagner par 30 à 24 en marquant au total quatre essais[47]. Les Bleus ne renouvellent pas cet exploit en finale et sont battus par les All Blacks sur le score de 29 à 9[48].
1990-2001 : la rivalité avec les Anglais |
Les Anglais dominent le rugby européen durant les années 1990 avec six Tournois gagnés dont trois Grand Chelems, mais la France se maintient à un haut niveau et rivalise avec les Anglais pour la suprématie en Europe : trois Tournois gagnés en 1993, 1997[49] (avec une victoire chez les rivaux anglais) et 1998 dont deux Grands Chelems en 1997 et 1998[50] sous la conduite respectivement des capitaines Abdelatif Benazzi et Raphaël Ibañez. L'équipe de France comprend alors d'autres individualités marquantes comme Philippe Saint-André (le Goret), Olivier Magne (Charly), Thomas Castaignède (le Petit Boni ou le Petit Prince) et Jean-Luc Sadourny.
Pendant cette période, le XV de France est entraîné successivement par Daniel Dubroca et Jean Trillo (1990-1991), Pierre Berbizier (1991-1995), Jean-Claude Skrela (1995-1999) et Bernard Laporte (1999-2007).
Philippe Saint-André est à la conclusion d'une action d'éclat contre les Anglais lors du Tournoi 1991, il marque un essai au terme d'une action de cent mètres lancée de la ligne d'en-but française par Serge Blanco et Pierre Berbizier, Cet essai est considéré par de nombreux commentateurs comme le plus beau marqué dans un Tournoi des cinq nations[51],[52].
En 1993, la France remporte le titre de Champion d'Europe de rugby à XV qui est décerné pour la première fois au vainqueur du Tournoi, et gagne aussi le premier Trophée des Cinq Nations, ainsi que la série de test face aux Springboks pour son retour dans l'Afrique du Sud post-apartheid.
En 1991, la France connaît son plus mauvais résultat en coupe du monde puisqu'elle est éliminée en quart de finale par les Anglais. Elle prend sa revanche lors de la Coupe du monde 1995 avec une victoire contre ces mêmes Anglais pour la troisième place.
Le Tournoi 1997 est l'occasion pour les Français de réaliser un nouveau Grand Chelem, le premier de l'ère Skrela, une performance qui s'est dessinée par une victoire à Dublin, avec trois essais de David Venditti, une autre à Twickenham où ils gagnent par 23 à 20 (après avoir été menés 6 à 20) grâce à Christophe Lamaison et un final réussi à Paris contre les Écossais qui sont dominés sur le score de 47 à 20.
Les Français réussissent l'exploit de remporter consécutivement un autre Grand Chelem en 1998, une performance permise par une première victoire contre les Anglais au Stade de France, où le XV de France fait ses débuts, et surtout une victoire à domicile contre l'Irlande obtenue difficilement par 18 à 16 ; Christophe Lamaison, Philippe Bernat-Salles et Thomas Castaignède sont les meilleurs marqueurs français.
Le XV de France est finaliste de la Coupe du monde 1999 après avoir battu de manière époustouflante les All Blacks en demi-finale par 43 à 31[53],[54]. Les Bleus sont cependant battus en finale par l'Australie sur le score de 35 à 12[55], ils atteignent le même niveau de performance qu'en 1987.
De 1990 à 2001, les Bleus jouent 133 matchs internationaux et en remportent 83[56], soit un taux de réussite de 62 % qui est au même niveau que celui de la décennie précédente malgré une année 1990 catastrophique (trois victoires en dix matchs).
- Le bilan de l'équipe de France face aux All Blacks est assez équilibré avec quatre victoires pour six défaites, et avant tout, comme on l'a vu, une victoire contre les Néo-Zélandais en demi-finale de la Coupe du monde 1999. Parmi ces victoires, celle acquise le 3 juillet 1994 à l'Eden Park est restée dans les annales car les Français, qui étaient menés 17 à 20 à une minute de la fin du match, réussissent à l'emporter 23 à 20 grâce à un essai marqué en conclusion d'une action démarrée près de leur ligne de but, une série de passes et de renversements d'attaque impliquant de nombreux joueurs (P. Saint-André, J.M. Gonzalez, Deylaud, Benazzi, É. Ntamack, Cabannes, Delaigue, Accoceberry et J.L. Sadourny) aboutit à un essai que les journalistes néo-zélandais qualifient d'essai du siècle et que les Français appellent l'essai du bout du monde[57],[58].
Face aux Springboks leur bilan est également défavorable avec trois victoires pour sept défaites, dont une défaite par 19 à 15 en demi-finale[59] de la Coupe du monde 1995 que les Springboks remportent à domicile. Le XV de France manque de peu une qualification en finale car, sur une pelouse gorgée d'eau, Abdelatif Benazzi percute la défense des Springboks en fin de match et termine en glissant à quelques centimètres seulement de l'en-but sud-africain.
Les Bleus sont largement dominés par les Australiens qui remportent huit des dix matchs qui les opposent, en particulier la finale de la Coupe du monde 1999. Les Wallabies sont redoutables pendant cette période car ils sont champions du monde en 1991 et 1999.
2002-2007 : fin de l'ère Laporte |
L'équipe de France effectue de très bons débuts dans les années 2000 avec quatre Tournois gagnés en 2002[60], 2004, 2006 et 2007, dont 2 Grands Chelems en 2002 et 2004; Fabien Pelous, Fabien Galthié, Olivier Magne et Raphaël Ibañez sont capitaines d'équipe lors des deux Grand Chelems réussis. Ces succès sont à mettre aussi au crédit de Bernard Laporte qui entraîne cette équipe depuis 1999, fonction qu'il occupe jusqu'au terme de la Coupe du monde 2007.
Le Grand Chelem de 2002 est le premier remporté par les Français dans le Tournoi à Six Nations. Après un succès contre les Italiens et une courte victoire au Millennium Stadium obtenue contre les Gallois (37-33), le match décisif est une nouvelle fois disputé contre les Anglais ; les Bleus l'emportent par 20-15 et confirment ensuite leur suprématie en battant les autres nations britanniques.
La France termine 4e de la Coupe du monde 2003, battue par l'équipe d'Angleterre en demi-finale sur le score de 7-24, les 24 points anglais étant marqués par des drops et pénalités de Jonny Wilkinson, l'équipe d'Angleterre remporte cette Coupe du monde 2003 en battant les Wallabies en finale (20-17).
Le Grand chelem de 2004 est le huitième de l'histoire des Bleus, l'équipe emmenée par Fabien Pelous a réussi cette performance essentiellement en allant vaincre les Gallois à Cardiff (29-22) et en battant les Anglais qui détiennent alors le titre de champions du monde, par 24 à 21 lors d'une véritable finale jouée au Stade de France devant 79 900 spectateurs (record d'affluence) et près de 9 millions de téléspectateurs[61].
De 2002 à 2006, les Bleus remportent 38 des 62 matches internationaux qu'ils disputent, soit 61 % de réussite[62].
Le bilan du XV de France contre les All Blacks est à nouveau négatif avec cinq défaites consécutives dont une lors de la petite finale de la Coupe du monde 2003 et un match nul obtenu en 2002. Les Français n'ont pas battu les Néo-Zélandais depuis le 18 novembre 2000 à Marseille où ils gagnèrent 42-33[63].
Depuis 2002, l'équipe de France a disputé quatre matches contre les Springboks, elle compte deux victoires contre une défaite et un match nul, elle reste sur un succès acquis au Cap par 36-26 en juin 2006[64].
Les confrontations entre les Bleus et les Wallabies sont à l'avantage de ces derniers qui comptent trois victoires pour deux défaites et un match nul; les rencontres entre les deux équipes sont peu nombreuses, elles ne se sont pas rencontrées lors de la Coupe du monde 2003.
Le XV de France débute bien le Tournoi des Six Nations 2007 en battant nettement les Italiens à Rome (39-3), les Irlandais à Croke Park (20-17)[65] et les Gallois au Stade de France (32-21), mais il s'incline contre les Anglais à Twickenham (18-26). Une victoire acquise par 46 à 19 contre les Écossais au Stade de France permet aux Bleus de remporter le Tournoi 2007 en devançant les Irlandais à la différence de points.
L'équipe de France déçoit lors de la Coupe du monde 2007 qu'elle organise. Les Bleus terminent quatrièmes après avoir été éliminés successivement par les Anglais en demi-finale et par les Argentins lors de la petite finale. Leur victoire contre les All Blacks en quart de finale avait entretenu l'espoir d'une première victoire en Coupe du monde.
2008-2011 : nouveau Chelem et finale de Coupe du monde |
Après la Coupe du monde, Marc Lièvremont est nommé pour remplacer Bernard Laporte. Il choisit d'être assisté par Émile Ntamack pour les arrières et par Didier Retière pour les avants[66]. Après deux victoires en Écosse et face à l'Irlande, l'équipe perd face à l'Angleterre, au Stade de France, puis à Cardiff et termine à la troisième place du tournoi 2008. Pour la tournée d'été en Australie, les Bleus sont privés des demi-finalistes du Championnat de France[67] et perdent deux fois lourdement (34-13) et (40-10). En novembre, ils battent les Argentins et les Pacific Islanders mais s'inclinent une nouvelle fois contre les Australiens[68].
En 2009, après une nouvelle troisième place dans le Tournoi, l'équipe de France se déplace en Océanie en juin. Elle remporte le premier match face aux Néo-Zélandais à Dunedin sur le score de 27 à 22. C'est sa première victoire en Nouvelle-Zélande depuis 1994. La défaite sur un écart plus restreint la semaine suivante à Wellington (14-10) leur permet de remporter pour la première fois le Trophée Dave Gallaher[69]. Les Bleus perdent ensuite contre l'Australie à Sydney. Lors de la tournée d'automne, ils s'imposent 20 à 13 contre l'équipe d'Afrique du Sud, championne du monde en titre, et les Samoa mais chutent une nouvelle fois face aux All Blacks (39-12).
Lors du Tournoi des Six Nations 2010, l'équipe de France s'impose en réalisant le neuvième Grand Chelem de son histoire. Ce succès est en large partie dû à la supériorité du pack mené par Morgan Parra. Avec 61 points inscrits, il est le meilleur réalisateur du Tournoi à égalité avec le Gallois Stephen Jones[70].
Auteur d'une excellente performance, Morgan Parra est nommé pour le titre de meilleur joueur du Tournoi des Six Nations 2010[71] mais c'est finalement l'Irlandais Tommy Bowe qui est désigné[72].
La tournée qui suit est un échec. Elle se solde par deux humiliations en Afrique du Sud (17-42) et en Argentine (13-41) et finit par faire oublier les espoirs nés pendant le Tournoi.
Battue, le samedi 27 novembre 2010, 59 à 16 (13-13) par l'Australie au Stade de France, elle subit ce jour-là, la plus lourde défaite de son histoire à domicile. Largement dominés en mêlée en première mi-temps, les Wallabies ont, par la suite, portant le ballon à la main, négligeant le jeu au pied, déployé une succession de quinze attaques grand champ, à la manière treiziste.
La France perd son titre de champion du Tournoi des Six Nations lors de l'édition 2011. Elle débute avec une victoire contre l'Écosse et l'Irlande, mais chute en Angleterre, puis en Italie sur le score de 22 à 21 (la première défaite française chez les Italiens dans l'histoire du Tournoi). La France se rattrape en battant le pays de Galles lors du dernier match et termine finalement à la deuxième place, derrière l'Angleterre.
La France gagne ses deux derniers test matches avant la Coupe du monde face à l'Irlande (19-12, puis 26-22).
Les Français commencent la Coupe du monde en battant, non sans se faire accrocher, le Japon (47-21) puis le Canada (46-19). Le match suivant opposant la France au pays hôte, la Nouvelle-Zélande, voit les All Blacks s'imposer facilement 37 à 17. Puis des doutes s'installent vraiment après la défaite surprise face aux Tonga (14-19). L'équipe de France avec deux défaites et deux victoires parvient néanmoins à se hisser en quart-de-finale grâce aux points du bonus offensif. Elle devient la deuxième équipe à se qualifier pour les quarts de finale de la compétition avec deux défaites, après les Fidji en 1987. L'équipe s'impose face à l'Angleterre en quart de finale sur le score de 19 à 12 puis en demi-finale contre le pays de Galles (9-8), et se qualifie pour la finale contre les All Blacks.
Grâce à cette victoire sur les Gallois, la France remonte à la 3e place du classement IRB des meilleurs nations et devient entre-temps la seule nation de l'hémisphère Nord à entrer dans le trio de tête depuis seize mois (le dernier pays était aussi la France en juin 2010). Le XV de France s'incline finalement en finale 7 à 8 face à la Nouvelle-Zélande. Critiqués tout au long de la compétition pour leur jeu et pointés du doigt par la presse mondiale qui criait au hold-up, les hommes de Marc Lièvremont résistent face aux Néo-Zélandais, en ne s'inclinant que par le plus petit écart jamais constaté en finale de Coupe du monde.
Depuis 2011 : période de crise |
Ère Philippe Saint-André |
Le 22 août 2011, Philippe Saint-André est choisi pour remplacer, avec Patrice Lagisquet et Yannick Bru, le trio Lièvremont-Ntamack-Retière à l'issue de la coupe du monde[73].
Lors du Tournoi des Six Nations 2012, l'équipe de France termine quatrième avec un bilan de deux victoires, un nul et deux défaites. Pendant la tournée de juin en Argentine, les Bleus s'inclinent sur le fil 23-20 contre les Pumas, composé essentiellement de jeunes joueurs, l'équipe première se préparant au Rugby Championship, après avoir mené pendant une grande partie du match. Lors du deuxième test, le XV de France gagne sur le score de 49 à 10, synonyme du plus gros écart historique entre ces deux nations et du plus grand nombre de points marqués pour les Bleus. Cette tournée marque aussi le grand retour de Frédéric Michalak au poste d'ouvreur.
Lors des test-matches de novembre 2012, les Bleus arrivent à s'imposer (33-6) face à l'Australie, nation qu'ils n'avaient plus battue depuis 2005, remportent une nouvelle victoire face à l'Argentine une semaine plus tard, par 39 à 22, et s'imposent enfin dans la difficulté contre les Samoa sur le score de 22 à 14. Cette série victorieuse permet à la France d'être dans le premier chapeau lors du tirage au sort des poules pour la Coupe du monde 2015[74].
L'équipe de France termine dernière du Tournoi des Six Nations 2013 : après trois défaites successives, contre l'Italie (23-18), le pays de Galles à domicile (16-6) et l'Angleterre (23-13) — une première depuis le Tournoi des Cinq Nations 1982[75] — et un match nul contre l'Irlande (13-13), la France bat l'Écosse par 23 à 16. Les résultats de la tournée de novembre qui suit, au cours de laquelle la France reçoit trois équipes de l’hémisphère Sud, sont mitigés : le XV de France s'incline 19 à 26 contre la Nouvelle-Zélande, avant de battre les Tonga 38 à 18, pour terminer son année 2013 sur une huitième défaite face à l'Afrique du Sud (10-19).
L'équipe de France réalise une bonne entame dans le Tournoi des Six Nations 2014 avec une victoire contre l'Angleterre (26-24), puis s'impose nettement contre les Italiens (30-10), vainqueurs de la confrontation précédente. Après ces deux victoires à domicile, le XV de France subit une lourde défaite à Cardiff face au pays de Galles (27-6). Les Bleus s'imposent de peu contre l'Écosse (17-19) grâce à une pénalité passée à la 78e minute. Au stade de France, les Bleus perdent contre l'Irlande (20-22), qui remporte le Tournoi ; le XV de France terminant quatrième .
Lors des tests de juin qui ont lieu en Australie, l'équipe de France s'incline (50-23) dans le premier match, avec sept essais encaissés à deux.
Le 31 mai 2015, la Fédération française de rugby à XV annonce que Philippe Saint-André sera remplacé par Guy Novès dès novembre 2015, soit juste après la Coupe du monde en Angleterre[76].
Il sera accompagné de Yannick Bru, déjà en place, et de Jeff Dubois, entraîneur des trois-quarts du Stade français et, comme les deux précédents, ancien joueur du Stade toulousain[77].
Les Français disputent la phase finale de la Coupe du monde de rugby à XV 2015 dans la poule D. Après avoir battu l'Italie (30-12), la Roumanie (38-11) et le Canada (41-18), ils s'inclinent face à l'Irlande (9-24) mais parviennent à se qualifier pour les quarts de finale. Ils y retrouvent la Nouvelle-Zélande contre laquelle ils essuient une large défaite (62-13) qui les sort de la compétition.
Ère Guy Novès |
Début janvier 2016, le nouveau sélectionneur, Guy Novès, convoque pour deux prises de contact 30 joueurs susceptibles d'être retenus pour le premier match du Tournoi des Six Nations 2016 contre l'Italie début février. Il officialise également la nomination de Guilhem Guirado en tant que nouveau capitaine[78].
Pour sa première compétition à la tête de l'équipe de France, Novès n'obtient qu'une cinquième place : après deux victoires lors des deux premières journées, face à l'Italie (23-21) puis à l'Irlande (10-9), la France s'incline au pays de Galles (19-10) puis en Écosse (29-18) avant de s'incliner lors de la dernière journée au Stade de France face à l'Angleterre (21-31), qui réussit le Grand chelem[79].
La tournée de juin en Argentine démarre dans des conditions difficiles pour Guy Novès. En effet, le championnat national n'est pas encore terminé que l'équipe de France doit effectuer ses premiers matches contre l'Argentine. Privé des joueurs jouant les phases finales du Top 14[Note 3], Guy Novès sélectionne pour le premier match sept novices[80],
mais échoue face aux Argentins sur le score de 30 à 19[81].
Le second match est plus satisfaisant car les Bleus l'emportent 27 à 0 face aux Pumas[82].
Ce résultat fait remonter la France au septième rang mondial [83].
Lors de la tournée d'automne 2016, ils battent les Samoa (52-8) et perdent de peu contre l'Australie (23-25) et contre la Nouvelle-Zélande (19-24), puis se classent troisièmes lors des Six Nations 2017, à égalité de points avec les Irlandais, deuxièmes, et les Écossais, quatrièmes : après une très courte défaite (16-19) en Angleterre, futur vainqueur et alors invaincue depuis 14 matches, où ils montrent du beau jeu, les Bleus battent difficilement l’Écosse (22-16), s'inclinent en Irlande (9-19), où le jeu déployé est plus décevant, notamment à cause de nombreux déchets dans le jeu, puis battent largement l'Italie à Rome 40 à 18. Enfin, ils s'imposent au Stade de France face au pays de Galles (20-18) au cours d'un match historique qui dura près de 100 minutes : à la fin du temps réglementaire, alors que le score est de 13 à 18 en faveur des Gallois, les Français poussent et gagnent mêlée après mêlée à 5 mètres de la ligne galloise sans qu'aucun essai de pénalité ne soit accordé ; le pilier gallois Lee prend un carton jaune à la 81e minute, puis revient en jeu à la 91e, et c'est finalement Damien Chouly qui marque l'essai de la victoire à la 100e minute, mettant ainsi fin à une série de cinq défaites face au XV du Poireau. C'est leur premier podium depuis 2011. Ce bon résultat leur permet de figurer dans le deuxième chapeau lors du tirage de la Coupe du monde 2019.
La tournée du XV de France de juin 2017 en Afrique du Sud est cependant mauvaise, avec trois lourdes défaites (14-37, 15-37 et 12-35) contre une équipe d'Afrique du Sud qui sortait pourtant d'une mauvaise année 2016, tout comme les test-matches contre les All Blacks (18-38), l'Afrique du Sud (17-18) et un match nul tristement historique face au Japon (23-23) en novembre.
Le 27 décembre 2017, le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte, annonce que Guy Novès et son staff sont limogés à la suite des mauvais résultats du XV de France. Jacques Brunel est nommé sélectionneur du XV de France.
Ère Jacques Brunel |
Jacques Brunel est secondé par Sébastien Bruno pour les avants, Jean-Baptiste Élissalde pour les arrières et Julien Bonnaire pour la touche.
Pour le premier match du Tournoi des Six Nations 2018, le XV de France s'incline à domicile dans les arrêts de jeu (82e minute) face à l'Irlande (13-15) sur un drop des 45 m de l'ouvreur irlandais Jonathan Sexton, malgré un essai de l'ailier français Teddy Thomas à la 72e minute, seul essai du match. Ce résultat fait plonger la France à la dixième place mondiale au classement du World Rugby derrière les îles Fidji, le plus faible rang jamais occupé par le XV tricolore depuis la première publication de ce classement en septembre 2003. Les Français enchaînent avec une nouvelle défaite à Édimbourg (32-26) après une première mi-temps en leur faveur mais une seconde mi-temps trop entachée d'indiscipline. Le troisième match face aux Italiens (34-17) à domicile marque la fin d'une spirale de huit défaites d'affilée, la dernière victoire remontant au 20 mars 2017. L'avant dernière rencontre de cette édition du Tournoi voit une nouvelle victoire presque miraculeuse du XV de France,face à la deuxième nation mondiale, l'Angleterre. Grâce à un essai de pénalité à la 48e minute et un 100% au pied de Maxime Machenaud, les Coqs l'emportent 22 à 16 ; synonyme de deux victoires d'affilée sous l'ère Brunel. Le dernier match des Français se solde par une défaite du XV de France face au pays de Galles (14-13). La France termine à la quatrième place du Tournoi avec trois points de bonus défensifs. Néanmoins, le pays remonte au classement mondial à la huitième place.
Le XV de France termine l'année 2018 avec 8 défaites au compteur pour seulement trois victoires (Italie, Argentine et Angleterre), après une tournée estivale en Nouvelle-Zelande conclue par trois défaites, et une tournée d'automne avec, certes, une victoire contre les Pumas (28-13), mais deux défaites contre l'Afrique du Sud (26-29), et une historique contre les Fidji (14-21). La France chute pour la première fois à la 9e place du classement World Rugby.
Emblèmes du XV de France |
Le coq comme écusson |
Avant 1912, le premier maillot du XV de France n’est pas bleu et n’est pas encore marqué du coq, mais il est blanc et porte en guise de blason deux anneaux, un rouge et un bleu. Il s'agit de l'emblème de l'USFSA, dont émane l'équipe nationale de rugby (et la plupart des équipes sportives françaises nationales), un emblème qui préfigure les cinq anneaux olympiques (que dessinera Pierre de Coubertin en 1913[84], ce dernier est alors secrétaire général de l'USFA) et qui reprend les couleurs du drapeau national (bleu et rouge sur fond blanc)[85].
Après la première victoire de l'équipe de France obtenue contre l'Écosse en 1911, Marcel Communeau, alors capitaine de l'équipe, impose que les joueurs portent le Coq gaulois comme emblème de la France[86]. L'origine de l'utilisation du coq comme symbole d'une équipe de France est cependant plus ancienne, car Jean Rigal, un ancien joueur de football, portait cet emblème en mai 1910 lors d'un match contre l'Italie et a fait don de son écusson au musée national du Sport[85]. Le coq fut choisi car c'était un symbole de longue date de la France, depuis que les Romains, dans l'Antiquité, avaient remarqué que dans leur langue, coq et Gaulois se disaient avec le même mot, gallus. L'identification a perduré par la suite, sans déplaire aux Français puisque le coq est un animal fier, combatif et parfois agressif. À quelques minutes de la fin d'un match France-Angleterre des années 1960 et alors que le XV de France mène 13 à 12 mais traverse un passage difficile, le pilier Aldo Gruarin fait appel à l'orgueil de ses coéquipiers en leur disant : « Ho ! Sur la poitrine, c'est un coq qu'on porte ! Ce n'est pas une pintade ! Alors chantez[87] ! »
L'écusson est initialement blanc et rouge (toujours selon les principes de l'USFSA, qui n'éclate en plusieurs fédérations qu'en 1919-1920), il est ensuite brodé et multicolore à partir de 1945 puis doré depuis les années 1970[88]. La représentation du coq sur les écussons est initialement réaliste et détaillée (avec l'écusson rouge sur le maillot bleu et l'écusson bleu sur le maillot blanc), par la suite la silhouette du coq s’est profondément simplifiée et est devenue plus abstraite et stylisée (avec l'écusson est rouge sur les maillots bleu et blanc).
Ce symbole de l'équipe de France de rugby connait un vif succès, il est ensuite porté par les membres de la délégation française qui participent aux Jeux olympiques de 1920, le coq est dans ce cas perché sur les cinq anneaux olympiques[89]. Le coq est adopté comme logo du Comité national olympique et sportif français, les règlements du CIO imposant aux comités nationaux d’adopter un emblème qui associe un symbole national, les couleurs du pays et les anneaux olympiques.
Le coq est largement reconnu comme le symbole des équipes de France, les sportifs français sont même surnommés les coqs et certains supporters du XV de France ont l’habitude d'apporter et de lâcher un coq vivant sur l'aire de jeu avant un match.
Le maillot |
L'équipe de France joue depuis le début du XXe siècle avec un maillot bleu roi, une culotte blanche et des bas rouges. Pour cette raison, les joueurs sont aussi surnommés Les Bleus. Initialement, ce choix de couleur a posé un problème aux Écossais ; ces derniers ont dû abandonner leur couleur traditionnelle, le bleu marine, lors des matches disputés en Écosse. Lorsque ceci est nécessaire (matches à domicile contre des équipes elles-mêmes en bleu : Écosse, Italie, Samoa, etc.), les joueurs français portent un maillot blanc.
Saison | Maillot | Short | Bas |
---|---|---|---|
Avant 2003 | bleu roi | blanc | rouge |
2003-2007 | bleu roi | bleu roi | rouge |
2007-2009 | bleu nuit | bleu nuit | bleu nuit |
2009-2011 | bleu nuit | blanc | rouge |
2011-2012 | bleu | bleu nuit | bleu |
2012-2013 | bleu nuit | bleu nuit | rouge |
2013-2014 | bleu nuit | blanc | rouge |
2014-2016 | bleu roi | bleu nuit | bleu roi |
2016-2017 | bleu nuit | bleu nuit | bleu nuit |
Depuis 2018 | bleu roi | bleu roi | bleu roi |
À partir des années 2000, les couleurs du XV de France, jusque-là inchangées, subissent des modifications, d'abord tous les deux ans, puis tous les ans. En cela, la Fédération s'aligne sur les nouvelles pratiques d'image sportive et de commercialisation de celle-ci. Ces pratiques suggèrent de changer régulièrement les couleurs d'une équipe pour entretenir de la nouveauté dans un domaine normalement immuable, et ainsi favoriser la commercialisation des équipements auprès du public.
En février 2015 et en vue de la Coupe du monde qui se tient la même année, un nouveau changement se produit concernant la seconde tenue. Un maillot rouge remplace le traditionnel maillot blanc, et est complété par une culotte bleu foncé et des bas rouges. Le XV de France arbore ce maillot pour la première fois face à l’Écosse, lors du Tournoi des Six Nations. Dans son histoire, les joueurs français n'avaient joué en rouge qu'à deux reprises : face à l'Australie en 1958 et à l’Écosse en 1959. Rompant ainsi avec les traditions, ce changement ne fait pas l'unanimité auprès des supporters[90],[91].
Dans les années 1970-1980, la sélection est habillée par le français Le Coq sportif puis par l'allemand Adidas jusqu'en juin 1998. Elle est ensuite habillée par l'équipementier américain Nike de novembre 1998 à juin 2012, puis à nouveau par Adidas de 2012 à 2018. Elle sera à nouveau habillée par Le Coq sportif à compter de la saison 2018-2019, pour un contrat courant jusqu'à 2024[92].
La nouvelle direction de la fédération, élue en décembre 2016 et menée par Bernard Laporte, souhaite vendre le maillot de l'équipe de France à un sponsor. La FFR annonce le 24 janvier 2017 avoir lancé le processus de commercialisation du maillot. En février, il est décidé dans un premier temps d'afficher la candidature de la France pour accueillir la Coupe du monde de rugby à XV 2023 en affichant #France2023 sur la poitrine[93].
En mars 2017, le groupe Altrad soutient la candidature française à l'organisation de la Coupe du monde et son logo accompagne ainsi #France2023 sur le maillot de l'équipe de France. Le groupe devient alors la première entreprise privée de l'histoire à s'afficher sur le maillot du XV de France[94].
Période | Équipementier | Sponsor maillot |
---|---|---|
1977–1986 | Le Coq Sportif | — |
1986–1998 | Adidas | — |
1998–2012 | Nike | — |
2012–2018 | Adidas | — |
2018–2024 | Le Coq sportif | Groupe Altrad |
Composition et préparation du XV de France |
Composition de l'équipe |
L'équipe de France est composée par le sélectionneur/entraîneur et le manager de l'équipe ; cette fonction est remplie par Jacques Brunel depuis janvier 2018.
Une liste de 30 joueurs est définie habituellement, une à deux semaines avant une rencontre internationale, la composition définitive de l'équipe est définie quelques jours avant le match pour tenir compte des blessures éventuelles de joueurs ou de leur état de forme pendant le stage préparatoire à chaque match.
Dans le cas de la Coupe du monde de rugby, une liste de joueurs est établie plusieurs mois avant la compétition, elle est ensuite réduite à l'approche du premier match mais elle comprend plus de joueurs que pour une seule rencontre internationale pour tenir compte du fait qu'il y a plusieurs matches à disputer, espacés seulement de quelques jours. Lors de la Coupe du monde de 2003, trente joueurs français ont participé à au moins une rencontre et sept joueurs seulement ont disputé les six matches du XV de France.
Pour être sélectionné en équipe de France, un joueur doit être de nationalité française ou avoir disputé le Championnat de France de rugby à XV depuis au moins trois ans et ne doit pas avoir joué pour une sélection nationale étrangère (règle pas toujours suivie par le passé mais qui est rigoureusement appliquée maintenant), il est ainsi possible à un joueur de nationalité étrangère de jouer avec le XV de France ; ce fut le cas de plusieurs joueurs tels que les Sud-Africains Pieter de Villiers, Brian Liebenberg, Bernard Le Roux, Daniel Kotze, Antonie Claassen, Rory Kockott ou les Néo-Zélandais Tony Marsh et Uini Atonio. La toute première équipe de France, qui a rencontré les Néo-Zélandais en 1906, comprend déjà deux joueurs étrangers : l'Anglais William Crichton et l'Américain Allan Muhr qui évoluaient respectivement au Havre AC et avec le Racing Club de France. En 2016, suite à l'élection de Bernard Laporte à la tête de la FFR, le comité directeur de la fédération décide que les joueurs étrangers ne pourront plus intégrer l'équipe de France, même si la réglementation internationale l'autorise toujours.
Au moment de leur sélection, les joueurs du XV de France évoluent le plus souvent dans le championnat de France mais plusieurs joueurs peuvent participer au championnat d'Angleterre, ce fut le cas de Raphaël Ibañez et de Sébastien Chabal. Laurent Cabannes est le premier joueur qui ait joué avec le XV de France alors qu'il évoluait dans un club étranger : la Western Province en Afrique du Sud.
Les joueurs sont requis par la fédération française de rugby pour disputer les matches du XV de France, et ne peuvent pas refuser une sélection, sauf bien sûr s'ils sont arrêtés pour blessure ou maladie. Cette réquisition de joueurs est parfois la source de tensions entre la Fédération française de rugby et les clubs car ces derniers ne peuvent pas disposer de tous leurs joueurs pour disputer certains matches de championnat. Cependant, la programmation du Top 14 est faite de telle sorte que peu ou pas de matches sont disputés lorsque le XV de France dispute de grandes compétitions.
Équipe en 2018 |
(Mis à jour le 23 octobre 2018)
La table ci-dessous présente les joueurs sélectionnés le 17 octobre 2018 pour disputer les trois test-matches en novembre 2018 : contre la Afrique du Sud, contre l'Argentine et contre les Fidji[95].
Le capitaine Guilhem Guirado et Wenceslas Lauret sont de retour en sélection après avoir été laissés au repos en juin 2018. Jefferson Poirot, Sébastien Vahaamahina, Arthur Iturria, Louis Picamoles, Antoine Dupont, Camille Lopez et Damian Penaud retrouvent également le XV de France après avoir manqué la tournée estivale. Le pilier Demba Bamba, champion du monde en juin avec l'équipe de France des moins de 20 ans, et le talonneur Julien Marchand, capitaine du Stade toulousain, sont eux sélectionnés pour la première fois de leur carrière.
Bernard Le Roux et Wesley Fofana, initialement sélectionnés, sont contraints de déclarer forfait pour les matches de novembre. Le 23 octobre 2018, Jacques Brunel appelle Félix Lambey et Yoann Huget pour les remplacer[96].
Rémi Lamerat, Morgan Parra et Uini Atonio doivent également déclarer forfait avant le rassemblement du XV de France le 29 octobre 2018. Ils sont remplacés par Jonathan Danty, Sébastien Bézy et Rabah Slimani[97],[98],[99].
Avants |
Nom | Date de naissance | Sélections (Pts marqués) | Club | Première sélection |
---|---|---|---|---|
Piliers | ||||
Demba Bamba | 17 mars 1998 | 1 (0) | CA Brive | 2018 |
Cedate Gomes Sa | 7 août 1993 | 10(5) | Racing 92 | 2018 |
Jefferson Poirot | 1er novembre 1992 | 22 (0) | Union Bordeaux Bègles | 2016 |
Dany Priso | 2 janvier 1994 | 11 (0) | Stade rochelais | 2018 |
Rabah Slimani | 18 octobre 1989 | 50 (20) | ASM Clermont Auvergne | 2013 |
Talonneurs | ||||
Camille Chat | 18 décembre 1995 | 16 (0) | Racing 92 | 2016 |
Guilhem Guirado | 17 juin 1986 | 63 (40) | RC Toulon | 2008 |
Julien Marchand | 10 mai 1995 | 1 (0) | Stade toulousain | 2018 |
Deuxième ligne | ||||
Paul Gabrillagues | 3 juin 1993 | 11 (5) | Stade français Paris | 2017 |
Félix Lambey | 15 mars 1994 | 1 (0) | Lyon olympique universitaire | 2018 |
Yoann Maestri | 14 janvier 1988 | 65 (5) | Stade français Paris | 2012 |
Sébastien Vahaamahina | 21 octobre 1991 | 36 (0) | ASM Clermont Auvergne | 2012 |
Troisième ligne aile | ||||
Mathieu Babillot | 9 septembre 1993 | 4(0) | Castres olympique | 2018 |
Kélian Galletier | 18 mars 1992 | 7 (0) | Montpellier HR | 2016 |
Arthur Iturria | 13 mai 1994 | 6 (0) | ASM Clermont Auvergne | 2017 |
Wenceslas Lauret | 28 mars 1989 | 20 (0) | Racing 92 | 2010 |
Troisième ligne centre | ||||
Louis Picamoles | 5 février 1986 | 72 (45) | Montpellier HR | 2008 |
Arrières |
Nom | Date de naissance | Sélections (Pts marqués) | Club | Première sélection |
---|---|---|---|---|
Demi de mêlée | ||||
Sébastien Bézy | 22 novembre 1991 | 7 (0) | Stade toulousain | 2016 |
Antoine Dupont | 15 novembre 1996 | 10 (0) | Stade toulousain | 2017 |
Baptiste Serin | 20 juin 1994 | 23 (64) | Union Bordeaux Bègles | 2016 |
Demi d'ouverture | ||||
Anthony Belleau | 8 avril 1996 | 10(24) | RC Toulon | 2017 |
Camille Lopez | 3 avril 1989 | 19 (142) | ASM Clermont Auvergne | 2013 |
Centre | ||||
Mathieu Bastareaud | 17 septembre 1988 | 50 (25) | RC Toulon | 2009 |
Jonathan Danty | 7 octobre 1992 | 4 (0) | Stade français Paris | 2016 |
Geoffrey Doumayrou | 16 septembre 1989 | 11 (0) | Stade rochelais | 2017 |
Gaël Fickou | 26 mars 1994 | 41 (35) | Stade français Paris | 2013 |
Damian Penaud | 25 septembre 1996 | 6 (5) | ASM Clermont Auvergne | 2017 |
Ailier - Arrière | ||||
Benjamin Fall | 3 mars 1989 | 14 (15) | Montpellier HR | 2009 |
Yoann Huget | 2 juin 1987 | 53 (40) | Stade toulousain | 2010 |
Maxime Médard | 16 novembre 1986 | 52 (63) | Stade toulousain | 2008 |
Teddy Thomas | 18 septembre 1993 | 16 (50) | Racing 92 | 2014 |
Préparation de l'équipe |
Chaque rencontre est préparée dans le Centre national du rugby de Linas-Marcoussis qui dispose de tous les moyens nécessaires: terrains d'entraînement (dont un couvert), salle de musculation, amphithéâtre, logement et piscine.
La préparation est dirigée par l'entraîneur national, aidé par l'encadrement de l'équipe qui comprend un préparateur physique, un médecin, un kinésithérapeute, des responsables des lignes avant ou arrière de l'équipe, un arbitre, un spécialiste de la défense et un conseiller des buteurs.
Entraîneurs |
Le tableau ci-contre donne la liste des entraîneurs du XV de France qui se succèdent depuis 1963. Auparavant, l'équipe de France n'a pas d'entraîneur à proprement parler, le capitaine de l'équipe tenant ce rôle.
- De 1976 à 1979, l'équipe est dominée par la forte personnalité de Jacques Fouroux qui est alors capitaine d'équipe, mais qui joue un rôle important dans le choix des joueurs et des options tactiques. On lui doit notamment la constitution d'un pack surpuissant qui va dominer ses adversaires en 1977, année du deuxième Grand chelem des Bleus. Fouroux est alors surnommé le petit caporal, sa petite taille ne l'empêchant pas de diriger la manœuvre de son pack de fer de manière énergique. En 1978 il quitte le XV de France car il est en désaccord avec le président du comité de sélection, Élie Pebeyre, mais il revient deux ans plus tard et devient l'entraîneur de l'équipe de 1981 à 1990. Il est doté de tous les pouvoirs : à la fois entraîneur et sélectionneur, d'où son nouveau surnom de petit Napoléon[100]. C'est alors la période faste du XV de France avec six victoires dans le Tournoi, deux Grands chelems et une place de finaliste de la première Coupe du monde en 1987. Jacques Fouroux devient vice-président de la Fédération française de rugby avec le soutien du président Albert Ferrasse. Mais après une tentative manquée pour prendre la présidence, il tombe en disgrâce.
Entraîneur | Mandat |
---|---|
Jean Prat | 1963-1967 |
Fernand Cazenave | 1968-1972 |
Jean Desclaux | 1973-1980 |
Jacques Fouroux | 1981-1990 |
Daniel Dubroca | 1990-1991 |
Pierre Berbizier | 1991-1995 |
Jean-Claude Skrela | 1995-1999 |
Bernard Laporte | 1999-2007 |
Marc Lièvremont | 2007-2011 |
Philippe Saint-André | 2011-2015 |
Guy Novès | 2015-2017 |
Jacques Brunel | 2018- |
- Après une période d'intérim assurée par l'ancien international Daniel Dubroca, en décembre 1991, un autre international et ancien capitaine devient entraîneur du XV de France. Âgé de trente-trois ans, il est le plus jeune entraîneur d'une équipe de France, tous sports confondus [101]. Il est épaulé par Christian Mombet, ancien entraîneur du Racing Club de France. Bierre Berbizier est contesté dès 1992 mais il est maintenu dans son rôle d'entraîneur alors que Guy Laporte devient patron d'un comité de sélection en novembre 1992.
- Pierre Berbizier démissionne en septembre 1995, il est remplacé par Jean-Claude Skrela qui fut aussi joueur international. Il est aidé dans sa tâche par un autre international toulousain et complice, Pierre Villepreux, qui le rejoint en janvier 1997. Leur mandat est une réussite car le XV de France remporte deux Grands chelems en 1997 et 1998, et hisse l'équipe nationale en finale de la Coupe du monde 1999.
Bernard Laporte devient entraîneur-sélectionneur des Bleus après la Coupe du monde 1999. Avec lui, le XV de France réalise deux fois le Grand chelem dans le Tournoi des Six Nations en 2002 et en 2004, remporte le Tournoi en 2006 et 2007, et emmène la France en demi-finale de la Coupe du monde 2003. Il collabore étroitement avec le manager du XV de France, Jo Maso, leur but commun étant de préparer au mieux l'équipe pour la Coupe du monde 2007 en France. Il est accompagné de deux adjoints : Jacques Brunel (entraîneur des avants) et Bernard Viviès.- Le 24 octobre 2007, Marc Lièvremont est nommé pour remplacer Bernard Laporte. Il choisit d'être assisté par Émile Ntamack pour les arrières et par Didier Retière pour les avants[102]. Les nouveaux entraîneurs, avec l'aval de la DTN, décident de mettre en place un staff réduit dans un premier temps, puis de l'élargir à partir de la tournée en Australie de l'été 2008, en recrutant des spécialistes (technique individuelle, jeu au pied, etc.). Le staff est renouvelé en bonne partie, notamment dans le secteur médical. C'est ainsi Jean-Philippe Hager et Jean-Michel Grand qui deviennent respectivement médecin et kinésithérapeute du XV de France après avoir travaillé pour les moins de 21 ans, alors que Michel Riff est le nouvel ostéopathe. Le rôle de préparateur physique est confié à Jean-Luc Arnaud qui travaille ponctuellement avec le XV de France pour la préparation de la Coupe du monde 2007. Jean Dunyach devient le chef de délégation des Bleus. En mai 2008, le XV de France se dote d'un spécialiste du jeu au pied, en la personne de Gonzalo Quesada, l'ancien demi d'ouverture des Pumas[103]. Les skills (technique individuelle) sont confiés au début d'août 2008 à Thierry Janeczek, l'entraîneur de l'Équipe de France de rugby à 7.
Période | Sélectionneur | Manager | Entraîneur(s) des avants | Entraîneur des arrières |
---|---|---|---|---|
1995-1999 | Jean-Claude Skrela | Jo Maso | Pierre Villepreux | |
1999-2001 | Bernard Laporte | Yves Ajac | ||
2001-2007 | Jacques Brunel | Bernard Viviès | ||
2007-2011 | Marc Lièvremont | Didier Retière | Émile Ntamack | |
2011-2015 | Philippe Saint-André | Yannick Bru | Patrice Lagisquet | |
2015-2017 | Guy Novès | Jean-Frédéric Dubois | ||
2018- | Jacques Brunel | Sébastien Bruno (mêlée) Julien Bonnaire (touche) | Jean-Baptiste Élissalde |
- À partir de 2012, l'encadrement sportif est constitué du sélectionneur Philippe Saint-André, venant du RC Toulon, de l'entraîneur des avants Yannick Bru, du Stade toulousain, et de l'entraîneur des arrières Patrice Lagisquet, du Biarritz olympique. De juin 2014 jusqu'à la Coupe du monde 2015, Romain Teulet intègre le staff et prend en charge l'entraînement des buteurs.
- Lors de son arrivée à la tête de la sélection en décembre 2015, Guy Novès choisit de conserver Yannick Bru (avec qui il travaillait déjà au Stade toulousain) en tant qu'entraîneur des avants. Il s'adjoint aussi un entraîneur des arrières, Jean-Frédéric Dubois, en provenance du Stade français et un entraîneur spécialiste de la défense, Gérald Bastide, jusqu'alors entraîneur des arrières de l'Équipe de France des moins de 20 ans[Note 4]. En juin 2016, Jean-Marc Béderède, ancien troisième ligne d’Auch et entraîneur national au sein la DTN, rejoint le staff en tant qu'entraîneur chargé des skills[105]. À partir de février 2017, Jean-Baptiste Poux rejoint l'encadrement en tant que consultant spécialiste de la mêlée pour épauler l'entraîneur adjoint responsable des avants Yannick Bru, avec qui il a joué cinq saisons au Stade toulousain. Il intervient ainsi une journée par semaine lors des rassemblements du XV de France[106].
- Après une large consultation auprès des entraîneurs de clubs et de la LNR, le nouveau sélectionneur Jacques Brunel, choisi fin décembre 2017, entre en fonctions en janvier 2018 et appelle Jean-Baptiste Élissalde pour le seconder avec les lignes arrières, tandis que sont choisis Julien Bonnaire et Sébastien Bruno pour les avants, respectivement dans le secteur de la touche et celui de la mêlée.
Équipe technique en 2018 |
Le 27 décembre 2017, le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte, annonce que Guy Novès et son staff sont limogés en raison des mauvais résultats du XV de France. Jacques Brunel est nommé nouveau sélectionneur de l'équipe de France[107].
Laporte souhaite que Brunel s’appuie sur un panel de 5 à 6 entraîneurs adjoints issus du Top 14 et qui interviendraient à la pige[108]. Suite au refus de plusieurs techniciens du Top 14[109], ils choisissent de revenir à un fonctionnement plus traditionnel en espérant mettre en place ce système plus tard[110]. Le 3 janvier 2018, le staff est annoncé. Jean-Baptiste Élissalde s'occupera des lignes arrières. Devant les charges seront partagées entre Julien Bonnaire (touche) et Sébastien Bruno (mêlée), entraîneur des avants du Lyon olympique universitaire, libéré par son club durant le Tournoi des Six Nations 2018[110]. Jean-Marc Bédérède, membre de la DTN responsable des skills sous l'ère Novès, s'occupera cette fois de la défense. Philippe Doussy, enfin, s'occupera du jeu au pied[111]. Nicolas Jeanjean, ancien international français, intègre le staff en tant que préparateur physique[112].
À l'issue du tournoi, le LOU libère définitivement Sébastien Bruno pour qu'il intègre à temps plein le staff de l’équipe de France[113].
Bernard Laporte et Jacques Brunel souhaitant rapprocher l'équipe de France des entraîneurs du Top 14, ils proposent aux coachs du championnat de rejoindre le staff lors de ses rassemblements en tant qu'observateurs. Ainsi, lors de la tournée en Nouvelle-Zélande en juin 2018, Laurent Travers et Laurent Labit, managers du Racing 92, accompagnent le XV de France lors des deux premières semaines tandis qu'Adrien Buononato, manager de l'US Oyonnax, rejoint l'équipe pour la préparation du dernier test-match[114].
Capitaines |
Période | Sélectionneur | Capitaine titulaire | Autres capitaines |
---|---|---|---|
1991-1995 | Pierre Berbizier (quatre ans) | Philippe Saint-André (34 fois capitaine) | — |
1996 | Jean-Claude Skrela (quatre ans) | — | |
1996-1997 | Abdelatif Benazzi (11) | Philippe Saint-André, Fabien Pelous | |
1998-1999 | Raphaël Ibañez (41) | Fabien Galthié | |
2000-2001 | Bernard Laporte (huit ans) | Fabien Pelous (42) | Abdelatif Benazzi |
2001-2003 | Fabien Galthié (24) | Fabien Pelous, Raphaël Ibañez, Gérald Merceron, Olivier Magne, Yannick Bru (2) | |
2004-2006 | Fabien Pelous | Jérôme Thion (3), Jean-Baptiste Élissalde (3), Dimitri Yachvili | |
2006-2007 | Raphaël Ibañez | Fabien Pelous, Pascal Papé (14), Jean-Baptiste Elissalde, Serge Betsen | |
2008-2009 | Marc Lièvremont (quatre ans) | Lionel Nallet (16) | — |
2009-2011 | Thierry Dusautoir (56) | Sylvain Marconnet, Lionel Nallet, Imanol Harinordoquy, Aurélien Rougerie | |
2012-2015 | Philippe Saint-André (quatre ans) | Pascal Papé, Nicolas Mas, Dimitri Szarzewski (2) | |
2016-2017 | Guy Novès (deux ans) | Guilhem Guirado (22) | Yoann Maestri, Jules Plisson |
2018- | Jacques Brunel | Mathieu Bastareaud (3), Morgan Parra |
Les matches du XV de France |
Les stades du XV de France |
De 1906 à 1914, l'équipe de France dispute dix matches au Parc des Princes, quatre au Stade olympique Yves-du-Manoir à Colombes et un à Bordeaux (Stade Sainte-Germaine au Bouscat). À partir de 1920 et jusqu'en 1940, elle effectue trente matches à Colombes et seulement six au Parc des Princes. De 1945 à 1972, le XV de France effectue la très grande majorité de ses matches à Colombes (au total 98 matches au stade Yves du Manoir de 1908 à 1972[115]), puis à partir du 13 janvier 1973 il évolue dans un Parc des Princes rénové. Depuis 1998, l'équipe de France joue les matches du Tournoi et la plupart des test matches au Stade de France. Elle dispute aussi des test matches en province : au Stade Gerland à Lyon, au Stade Vélodrome à Marseille, au Stadium de Toulouse, au Grand Stade Lille Métropole de Lille, etc.
La FFR avait le projet, lancé en 2010, de construire un grand stade entièrement dévolu au rugby. En juin 2012, le site retenu est celui d'Évry, au sud de Paris ; la livraison du stade était prévue pour 2017. Il devait être doté d'une capacité de 82 000 places et d'un toit multifonctionnel et accueillir le siège de la FFR[116]. En décembre 2016, le nouveau président de la fédération française de rugby, Bernard Laporte, fait finalement voter l'abandon du projet.
En juin 2017, la FFR annonce que pour la première fois, un match du Tournoi des Six Nations sera disputé en province, en l'occurrence à Marseille pour la rencontre face à l'Italie dans le cadre de l'édition 2018 du Tournoi.
Vue générale du Stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes lors des Jeux olympiques de 1924.
Le Parc des Princes après sa rénovation en 1972.
Vue intérieure du Stade de France.
Palmarès du XV de France |
Compétitions internationales | Tournoi des Cinq et des Six Nations | Trophées divers |
---|---|---|
|
|
|
Parcours en Coupe du monde |
Le tableau suivant récapitule les performances du XV de France en Coupe du monde. Les Français sont arrivés trois fois en finale et se sont classés six fois sur huit dans les quatre premiers. En 1991, ils se font sortir dès les quarts de finale, au Parc des Princes, par l'équipe d'Angleterre, et en 2015, par celle de Nouvelle-Zélande au Millennium Stadium de Cardiff au même stade de la compétition.
Édition | Rang | Dernier match disputé | Bilan |
---|---|---|---|
Finaliste | Nouvelle Zélande 29 – 9 France | 4 v, 1 n, 1 d | |
Quart-de-finaliste | France 10 – 19 Angleterre | 3 v, 0 n, 1 d | |
Troisième | France 19 – 9 Angleterre | 5 v, 0 n, 1 d | |
Finaliste | Australie 35 – 12 France | 5 v, 0 n, 1 d | |
Quatrième | Nouvelle-Zélande 40 – 13 France | 5 v, 0 n, 2 d | |
Quatrième | France 10 – 34 Argentine | 4 v, 0 n, 3 d | |
Finaliste | Nouvelle-Zélande 8 – 7 France | 4 v, 0 n, 3 d | |
Quart-de-finaliste | Nouvelle-Zélande 62 – 13 France | 3 v, 0 n, 2 d | |
Total | 33 v, 1 n, 14 d |
Légende : v victoire, n match nul, d défaite
Distinctions |
En 1967 et 2002, le XV de France obtient le Prix Emmanuel-Rodocanacchi de l'Académie des sports comme Meilleure équipe sportive française pour l'année écoulée[117] (les universitaires ayant obtenu le Prix François-Lafon — de cette même Académie — en 1996, eux comme Meilleurs espoirs sportifs français de l'année).
Joueurs emblématiques |
La liste suivante est limitée aux joueurs qui ont au moins 50 sélections en équipe de France, plus quelques personnalités marquantes (capitaines des Bleus, membres du Temple international de la renommée du rugby, joueurs comptant moins de sélections mais ayant évolué à une époque où il y avait moins de matches internationaux). D'autres joueurs auraient mérité de figurer dans cette liste car le XV de France a connu de très nombreux joueurs de valeur, le lecteur trouvera leur nom dans la liste des sélectionnés en équipe de France de rugby à XV.
Premières et deuxièmes lignes
| Troisièmes lignes
| Demis
| Trois quarts et arrières
|
Parmi ces joueurs emblématiques, le tableau suivant distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès en nombre de sélections et de titres remportés avec l'équipe de France. Par leur activité, ils couvrent la période 1954 à 2011.
Joueur | Période | Poste | Capes | Capitanats | Tournois | Distinctions |
---|---|---|---|---|---|---|
Abdelatif Benazzi[118],[119] | 1990-2001 | Troisième ligne centre | 78 | GC[Note 7]1997 T2[Note 8]1993 | Finaliste CM 1999 | |
Serge Blanco[120],[121] | 1979-1991 | Arrière | 93 | 17 | GC 1981 et 1987 T6[Note 9] + 1983, 1986, 1988, 1989 | Finaliste CM 1987, Temple international de la renommée du rugby |
André Boniface[122],[123] | 1954-1966 | Centre | 48 | — | PC[Note 10]1961 T5[Note 11] + 1954, 1955, 1959, 1962 | Temple international de la renommée du rugby |
Benoît Dauga[124],[125] | 1964-1972 | Deuxième ligne | 63 | 9 | GC 1968 T3[Note 12]1967, 1970 | |
Amédée Domenech[126],[127] | 1954-1963 | Pilier | 52 | — | PC 1960 et 1961 T5 1954, 1955, 1962 | Surnom : Le Duc, a aussi joué no 8, 8 essais marqués, en 1961 il fut positionné à l'aile en remplacement de Jean Dupuy |
Thierry Dusautoir[128],[129] | 2006-2015 | Troisième ligne aile | 80 | 56 | GC 2010 | Participation CM : 2007 (demi-finaliste), 2011 (finaliste) Meilleur joueur du monde IRB 2011 |
Fabien Galthié[130],[131] | 1991-2003 | Demi de mêlée | 64 | 24 | GC 1997, 1998, 2002 | Participation CM 1991, 1995 (troisième), 1999 (finaliste), 2003 (demi-finaliste) Meilleur joueur du monde IRB 2002 |
Olivier Magne[132],[133] | 1997-2006 | Troisième ligne aile | 84 | 1 | GC 1997, 1998, 2002, 2004 T5 + 2006 | Finaliste CM 1999 |
Fabien Pelous[134],[135] | 1997-2007 | Deuxième ligne | 118 | 42 | GC 1997, 1998, 2002, 2004 T5 + 2006 | Finaliste CM 1999 |
Jean Prat[136],[137] | 1945-1955 | Troisième ligne aile | 51 | 16 | T2 1954, 1955 | Temple international de la renommée du rugby |
Jean-Pierre Rives[138],[139] | 1975-1984 | Troisième ligne aile | 59 | 34 | GC 1977 et 1981 T3 + 1983 | Temple international de la renommée du rugby |
Philippe Sella[140],[141] | 1982-1995 | Centre | 111 | 3 | GC 1987 T6 + 1983, 1986, 1988, 1989, 1993 | Finaliste CM 1987 Temple international de la renommée du rugby |
Walter Spanghero[142],[143] | 1964-1973 | Troisième ligne centre | 51 | 11 | GC 1968 T3 + 1967, 1973 |
Statistiques |
Statistiques sur les matches |
Bilan des matches |
Au 17 mars 2018, terme de l'édition 2018 du Tournoi, l'Équipe de France a disputé 748 matches pour un bilan de 408 victoires, 308 défaites et 32 matches nuls[144],[145]. Le tableau suivant dresse le bilan des matches contre tous les adversaires principaux[Note 13] de l'équipe de France[144]. L'équipe de France présente un bilan négatif par rapport à cinq équipes majeures du rugby à XV (Afrique du Sud, Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande et pays de Galles) mais dépasse cependant l'Écosse, l'Irlande et l'Italie, qui disputent aussi le Tournoi des Six Nations. La France n'a disputé qu'un match contre les Lions britanniques et irlandais.
Avant les années 1960, les Français ont accumulé un retard important par rapport à l'équipe d'Angleterre, tout particulièrement avant leur premier succès en avril 1927, mais sur la période 1970-2008, les Bleus dominent les Anglais : 23 victoires, 21 défaites et 3 matches nuls (voir Angleterre-France en rugby à XV). Pour la même période, les Bleus ont un bilan largement positif par rapport aux Gallois avec 27 victoires pour 15 défaites et 1 match nul (voir France-Galles en rugby à XV), aux Écossais (28 victoires, 1 nul, 13 défaites) et surtout aux Irlandais (32 victoires, 3 nuls, 8 défaites). La plus large victoire de la France est obtenue aux dépens de l'équipe de Namibie le 16 septembre 2007 sur le score de 87 à 10[Note 1],[1]. La plus large défaite de la France est subie trois mois plus tôt contre les All Blacks sur le score de 61 à 10, le 9 juin 2007[144]. La plus lourde défaite à domicile a été enregistrée le samedi 27 novembre 2010, contre les Australiens sur le score de 59 à 16.
Adversaire | Matches | Victoires | Nuls | Défaites | Points marqués | Points encaissés | % de victoires |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Afrique du Sud | 44 | 11 | 6 | 27 | 662 | 939 | 25 |
Angleterre | 107 | 40 | 7 | 57 | 1 328 | 1 658 | 38,5 |
Argentine | 51 | 36 | 1 | 14 | 1 243 | 797 | 70,6 |
Australie | 47 | 18 | 2 | 27 | 825 | 1 016 | 38,3 |
Canada | 9 | 8 | 0 | 1 | 315 | 119 | 88,9 |
Écosse | 92 | 53 | 3 | 36 | 1 328 | 1 150 | 57,6 |
États-Unis | 8[Note 14] | 6 | 0 | 2 | 181 | 100 | 75,0 |
Fidji | 10 | 9 | 0 | 1 | 373 | 132 | 90,0 |
Galles | 96 | 44 | 3 | 49 | 1 381 | 1 435 | 45,8 |
Géorgie | 1 | 1 | 0 | 0 | 64 | 7 | 100,0 |
Irlande | 97 | 56 | 7 | 34 | 1 549 | 1 151 | 57,7 |
Italie | 41 | 38 | 0 | 3 | 1 220 | 457 | 92,7 |
Japon | 4 | 3 | 1 | 0 | 151 | 91 | 75 |
Lions | 1 | 0 | 0 | 1 | 16 | 27 | 0,0 |
Nouvelle-Zélande | 61 | 12 | 1 | 48 | 801 | 1 596 | 19,7 |
Pacific Islanders | 1 | 1 | 0 | 0 | 42 | 17 | 100,0 |
Roumanie | 51 | 41 | 2 | 8 | 1 342 | 473 | 80,4 |
Samoa | 4 | 4 | 0 | 0 | 156 | 49 | 100,0 |
Tonga | 5 | 3 | 0 | 2 | 149 | 75 | 60,0 |
Total | 757 | 412 | 33 | 312 | 14 095 | 10 556 | 54,4 % |
Bilan en Coupe du monde |
Adversaires | Nombre de matches | Victoires françaises | Nuls | Défaites françaises | % de victoires françaises |
---|---|---|---|---|---|
Afrique du Sud | 1 | 0 | 0 | 1 | 0,0 |
Angleterre | 5 | 2 | 0 | 3 | 40,0 |
Argentine | 3 | 1 | 0 | 2 | 33,3 |
Australie | 2 | 1 | 0 | 1 | 50,0 |
Canada | 4 | 4 | 0 | 0 | 100,0 |
Côte d’Ivoire | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 |
Écosse | 3 | 2 | 1 | 0 | 66,7 |
États-Unis | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 |
Fidji | 4 | 4 | 0 | 0 | 100,0 |
Galles | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 |
Géorgie | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 |
Irlande | 4 | 3 | 0 | 1 | 75,0 |
Italie | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 |
Japon | 2 | 2 | 0 | 0 | 100,0 |
Namibie | 2 | 2 | 0 | 0 | 100,0 |
Nouvelle-Zélande | 7 | 2 | 0 | 5 | 28,6 |
Roumanie | 3 | 3 | 0 | 0 | 100,0 |
Tonga | 2 | 1 | 0 | 1 | 50,0 |
Zimbabwe | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 |
Total | 48 | 33 | 1 | 14 | 68,75 |
Statistiques concernant les joueurs |
Les noms en gras indiquent les joueurs encore en activité.
Record de sélections |
Le record de sélections dans le XV de France est détenu par Fabien Pelous qui a dépassé Philippe Sella le 18 août 2007.
Rang | Joueur | Activité | Nombre de sélections |
---|---|---|---|
1 | Fabien Pelous | 1995-2007 | 118 |
2 | Philippe Sella | 1982-1995 | 111 |
3 | Raphaël Ibañez | 1996-2007 | 98 |
4 | Serge Blanco | 1980-1991 | 93 |
5 | Olivier Magne | 1997-2007 | 89 |
6 | Damien Traille | 2001-2011 | 86 |
7 | Nicolas Mas | 2003-2015 | 85 |
8 | Sylvain Marconnet | 1998-2011 | 84 |
9 | Dimitri Szarzewski | 2004-2015 | 83 |
10 | Imanol Harinordoquy | 2002-2012 | 82 |
Les capes ne sont accordées que pour des rencontres internationales ; dans le cadre d'une tournée, ainsi seuls les test matches contre la nation hôte de la tournée sont comptabilisées, contrairement aux matches contre des équipes locales de provinces ou de clubs qui sont considérés comme de simples matches d'entraînement.
L'augmentation du nombre de rencontres internationales, accéléré avec la naissance de la Coupe du monde en 1987, la périodicité désormais bisannuelle des tournées et le passage du Tournoi de cinq à six nations font que le classement des sélections est dominé par des joueurs ayant évolué depuis le passage au professionnalisme en 1995.
Aimé Cassayet-Armagnac, 31 sélections entre 1920 et 1927, partage le record de sélections avec Adolphe Jauréguy, international de 1920 à 1931. C'est Eugène Ribère, international de 1924 à 1933, qui leur succède en portant ce record à 33 sélections. Le record est ensuite porté à 51 sélections par Jean Prat, international de 1945 à 1955, Son successeur au nombre de sélection est Michel Crauste qui porte ce record à 62, ou 63 sélections selon les sources, au terme de sa carrière internationale en 1966. Benoît Dauga obtient sa 62e sélection en 1972 face à l'Irlande[146] avant de porter son total à 63 face au pays de Galles deux mois plus tard. Il est rejoint en 1981 par Roland Bertranne lors d'une rencontre face à l'Écosse[147]. Bertranne totalise 69 sélections au terme de sa carrière en novembre de la même année. Serge Blanco porte ce record à 93 sélections lors de la défaite en quart de finale de la Coupe du monde 1991 face aux Anglais. Deux ans plus tard, il est rejoint par Philippe Sella lors d'une victoire face aux Australiens, ces derniers remportant le match suivant où Sella devient également le joueur le plus capé au monde[148]. Il termine sa carrière avec 111 sélections. Fabien Pelous égale ce record lors d'un match de préparation à la Coupe du monde 2007 à Twickenham, avant de le dépasser une semaine plus tard, toujours face aux Anglais, à Marseille[149].
Record de points |
Frédéric Michalak s'empare de la place de meilleur réalisateur de l'histoire de l'équipe de France le 22 août 2015 lors de la 101e confrontation entre la France et l'Angleterre[150].
Rang | Joueur | Activité | Points |
---|---|---|---|
1 | Frédéric Michalak | 2001-2015 | 436[151] |
2 | Christophe Lamaison | 1996-2001 | 380 |
3 | Dimitri Yachvili | 2002-2012 | 373 |
4 | Thierry Lacroix | 1989-1997 | 367 |
Morgan Parra | 2008- | ||
6 | Didier Camberabero | 1982-1993 | 354 |
7 | Gérald Merceron | 1999-2003 | 267 |
8 | Jean-Pierre Romeu | 1972-1977 | 265 |
9 | Thomas Castaignède | 1995-2007 | 252 |
10 | Serge Blanco | 1980-1991 | 233 |
Record d'essais |
Serge Blanco est le joueur qui a marqué le plus grand nombre d'essais avec le XV de France, rejoint en 2013 par Vincent Clerc, qui est le joueur en activité le mieux placé. Les dix meilleurs marqueurs d'essais jouent tous dans les lignes arrières, la plupart étant principalement ailiers à l'exception de Blanco (principalement arrière), de Sella, de Jauzion ainsi que de Rougerie (principalement centres).
Rang | Joueur | Dates d'activité | Essais |
---|---|---|---|
1 | Serge Blanco | 1980-1991 | 38 |
2 | Vincent Clerc | 2002-2013 | 34 |
3 | Philippe Saint-André | 1990-1997 | 32 |
4 | Philippe Sella | 1982-1995 | 31 |
5 | Philippe Bernat-Salles | 1992-2001 | 26 |
6 | Émile Ntamack | 1994-2000 | 25 |
Christophe Dominici | 1998-2007 | ||
8 | Christian Darrouy | 1957-1967 | 23 |
Aurélien Rougerie | 2001-2012 | ||
10 | Patrice Lagisquet | 1983-1991 | 20 |
Yannick Jauzion | 2001-2011 |
En outre, le record de transformations réussies est détenu par Christophe Lamaison (59 transformations), le record de pénalités réussies est détenu par Thierry Lacroix avec 89 pénalités et celui de drops par Jean-Patrick Lescarboura avec 15 drops réussis[152].
Quelques repères chronologiques |
1er janvier 1906 : premier match officiel de l'équipe de France. Au Parc des Princes, la Nouvelle-Zélande s'impose (38-8) face à la France devant 3 000 spectateurs.
1er janvier 1910 : la France est admise à disputer le Tournoi. Elle dispute son premier match dans cette compétition le 22 janvier contre l'Écosse.
2 janvier 1911 : première victoire internationale de l'équipe de France (contre l'Écosse).
1er janvier 1912 : en plus des trois anneaux de l'U.S.F.S.A., les joueurs arborent désormais un coq - représenté de face, ailes ouvertes - sur la poitrine (d'après une idée de Marcel Communeau).
3 avril 1920 : première victoire de la France face à l'Irlande en match du Tournoi.
11 octobre 1920 : naissance de la FFR (fédération française de rugby).
22 janvier 1921 : première victoire de la France en Écosse en match du Tournoi.
1922 : apparition des numéros sur les maillots des joueurs. Les anneaux de l'USFSA disparaissent de l'emblème.
2 avril 1927 : première victoire de la France face à l'Angleterre en match du Tournoi.
9 avril 1928 : première victoire de la France face au pays de Galles en match du Tournoi.
11 janvier 1948 : première victoire de la France face à l'Australie.
21 février 1948 : première victoire de la France sur le terrain du pays de Galles.
27 février 1954 : première victoire de la France face à la Nouvelle-Zélande.
10 avril 1954 : la France remporte pour la première fois le Tournoi (victoire partagée).
16 août 1958 : première victoire de la France face aux Springboks, à Johannesburg.
18 avril 1959 : la France remporte pour la première fois seule le Tournoi.
25 mars 1968 : la France signe pour la première fois un Grand chelem dans le Tournoi.
13 janvier 1973 : premier match du XV de France dans le Parc des Princes rénové.
14 juillet 1979 : première victoire de la France face à la Nouvelle-Zélande en Nouvelle-Zélande.
20 juin 1987 : la France est finaliste de la première édition de la Coupe du monde.
1994 : les All Blacks subissent leur première série perdue face aux Bleus du capitaine Philippe Saint-André.
7 février 1998 : premier match des Bleus au Stade de France.
6 novembre 1999 : la France de nouveau finaliste de la Coupe du monde.
18 novembre 2002 : inauguration du Centre national de Marcoussis.
1er janvier 2010 : centenaire du XV de France dans le Tournoi, cent ans jour pour jour que l'équipe de France évolue dans le Tournoi des Cinq Nations (autrefois Tournoi des quatre nations ou des nations britanniques), devenu en 2000 Tournoi des Six Nations avec l'intégration de l'Italie.
20 mars 2010 : la France remporte le neuvième Grand chelem de son histoire, l'année même de son centenaire dans le Tournoi.
23 octobre 2011 : la France se qualifie pour sa troisième finale de Coupe du monde de rugby et perd 7 à 8 contre la Nouvelle-Zélande, laquelle joue à domicile à l'Eden Park d'Auckland.
Palmarès internationaux des autres équipes de France de rugby à XV |
Selon l'âge:
Championnat d'Europe des moins de 18 ans (8): 2004, 2007, 2008, 2009, 2010, 2015, 2016 et 2017 ;
Tournoi des Six Nations des moins de 20 ans (3): 2009, 2014 (GC) et 2018 ;
Championnat du monde junior (moins de 20 ans) : 2018 ;
Coupe du monde des moins de 21 ans : 2006 ;- Coupe du monde universitaire (4): 1992, 1996 (Olivier Brouzet étant double vainqueur), 1998 et 2000 ;
Championnat européen des nations (France A (en)) (20): 1965-1966, 1966-1967, 1967-1968, 1969-1970, 1970-1971, 1971-1972, 1972-1973, 1973-1974, 1975-1976, 1977-1978, 1981-1982, 1983-1984, 1984-1985, 1985-1986, 1986-1987, 1987-1989, 1989-1991, 1991-1992, 1992-1993 et 1993-1994 ;
Jeux Interalliés militaires : 1919.
Féminin:
Trophée européen FIRA (5): 1988, 1996, 1999, 2000 et 2004 ;
Tournoi des Six Nations (6): 2002 (GC), 2004 (GC), 2005 (GC), 2014 (GC), 2016 et 2018 (GC).
Notes et références |
Notes |
Le match Brésil - France du 1er juin 1974 (7 à 99) est parfois cité comme la plus large victoire de l’équipe de France mais ce match n’est pas toujours cité dans les matchs officiels. Ce match contre le Brésil a été joué lors d’une tournée en Amérique du Sud durant laquelle huit matchs ont été joués, deux contre l’Argentine comptabilisés dans les matchs officiels, un contre le Brésil, quatre contre des clubs argentins et un contre la sélection de joueurs issus des clubs de la province de Buenos Aires.
Victoire partagée indique que plusieurs équipes terminent à égalité de points au classement et se partagent la victoire du Tournoi. La dernière victoire partagée fut celle du pays de Galles et de la France en 1988. En 1994, la victoire fut accordée pour la première fois au bénéfice de la différence de points marqués et encaissés dans la compétition. Le pays de Galles a bénéficié du changement de règlement au détriment de l'Angleterre.
Les deux tests se disputant lors des deux week-end des demi-finales puis finale du championnat de France, les joueurs des équipes finissant aux six premières places du championnat ne sont pas sélectionnables dans la première liste. Celle-ci est ensuite complétée de joueurs figurant dans les équipes battues lors des deux barrages. Cette impossibilité fait suite à un accord entre la ligue de rugby et la fédération de ne pas retenir des joueurs encore en lice malgré la possibilité existante de le faire en vertu du règlement de World Rugby bien qu'il y ait eu certains accords pour pouvoir relâcher des joueurs, comme Trinh-Duc.
Le reste de l'encadrement est également dévoilé : Jean Dunyach (vice-président du haut-niveau); Antoine Marin (responsable opérationnel); Julien Deloire (responsable de la préparation physique); Bruno Dalla Riva (assistant à la préparation physique); Philippe Turblin (médecin); Rémi Biau et Christophe Foucaud (kinésithérapeutes); Nicolas Buffa (responsable analyste-vidéo); Vincent Krischer (assistant analyste-vidéo); Hervé Didelot (intendant) et Lionel Rossigneux (responsable média/presse)[104].
Le CIO crédite la délégation française d’un titre olympique en 1900 mais il ne s’agit pas de l’équipe nationale qui jouera son premier match en 1906 mais d’une sélection de joueurs issus des clubs parisiens.
Six de ces épreuves ont été remportées par le XV de France, les vingt autres par l'équipe de France A (en).
Signifie que le joueur a remporté un(des) Grand(s) Chelem(s).
T2 Signifie que le joueur a remporté deux Tournois des Cinq/Six Nations.
T6 Signifie que le joueur a remporté six Tournois des Cinq/Six Nations.
Signifie que le joueur a remporté un(des) Petit(s) chelem(s).
T5 Signifie que le joueur a remporté cinq Tournois des Cinq/Six nations.
T3 Signifie que le joueur a remporté trois Tournois des Cinq/Six nations.
Seules les équipes des première et deuxième divisions selon le classement de World Rugby sont prises en compte ainsi que les équipes composites des Lions et des Pacific Islanders.
Le match des Jeux olympiques de 1920 est décompté bien qu'il n'ait pas donné une sélection aux Français l'ayant disputé.
Références |
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Records des joueurs du XV de France, sur ffr.fr
Annexes |
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Articles connexes |
- Rugby à XV en France
- Fédération française de rugby
- Liste des sélectionnés en équipe de France de rugby à XV
- Records en équipe de France de rugby à XV masculin
- Tournoi des Six Nations
- Match de rugby à XV Nouvelle-Zélande - France (1999)
- Ligue nationale de rugby
- Liste Élite des joueurs protégés par la convention FFR/LNR
- Lexique du rugby à XV
Bibliographie |
- P.Lafond, J.P.Bodis, Encyclopédie du rugby français, Ed. Dehedin, 1989 (ISBN 2-9073-5603-8)
Richard Escot, J.Rivière, Un siècle de rugby, Ed. Calmann-Lévy, 1997 (ISBN 2-7021-2784-3)
- Vincent Laudet, Caroline Moncel, Sandrine Matichard, Isabelle Calais, Collectif, XV de France : Le tournoi à la une, L’Équipe, 2006, 80 p. (ISBN 2-9155-3524-8)
- Henri Garcia, La légende du tournoi, Minerva, 2005, 254 p. (ISBN 2-8307-0793-1)
- Henri Garcia, La fabuleuse histoire du rugby, Minerva, 2004, 1055 p (ISBN 2-8307-0782-6)
François Duboisset, RugbyGuide : Guide français et international, De Vecchi, 2006, 655 p (ISBN 2-7328-6843-4)
Richard Escot, Le tournoi des cinq nations, 1910-1999, Calmann-Lévy, 1999, (ISBN 2-7021-2972-2)
- Jean Denis, Histoire Du Tournoi Des Cinq Nations Ou Sans Médailles Ni Couronnes, Farnot, 1979, Ref 1596-184
Loys Van Lee, Le Rugby, Histoire Et Petites Histoires Du Tournoi Des Cinq Nations, Dargaud, 1969, ref. 16148-731- Collectif Midi olympique, Cent ans de XV de France, Midi olympique, 2005, (ISBN 2-9524-7310-2)
Daniel Herrero, Dictionnaire amoureux du Rugby, Plon, 2003, (ISBN 2-2591-9877-5)
Liens externes |
- Site officiel
L'histoire de l'équipe de France depuis 1906, sur lnr.fr
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