Nantes





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De haut en bas, de gauche à droite : le Marité amarré au quai Ernest-Renaud ; statue d'Anne de Bretagne à l'entrée du Château des ducs de Bretagne ; tramway ; Les Machines de l'île ; bords de l'Erdre ; passage Pommeraye ; tour du Lieu unique ; l'île de Nantes entre deux bras de la Loire.

Marité.jpg

Château des Ducs de Bretagne à Nantes - Anne.jpg

Flickr - IngolfBLN - Nantes - Tramway - Centre-ville (9).jpg

La galerie des machines (île de Nantes) (7162972497).jpg

Nantes - Erdre.jpg

Nantes (44) Passage Pommeraye 66.jpg

La tour LU (Nantes) (7339067996).jpg

Ile de Nantes.JPG


Blason de Nantes
Blason


Nantes
Logo

Administration

Pays

Drapeau de la France France

Région

Pays de la Loire (préfecture)

Département

Loire-Atlantique (préfecture)

Arrondissement

Nantes (chef-lieu)

Canton

Bureau centralisateur de sept cantons :
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7

Intercommunalité

Nantes Métropole

Maire
Mandat

Johanna Rolland (PS)
2014-2020

Code postal
44000, 44100, 44200, 44300

Code commune
44109
Démographie

Gentilé
Nantais

Population
municipale
303 382 hab. (2015 en augmentation de 6,46 % par rapport à 2010)
Densité 4 654 hab./km2
Population
aire urbaine
949 316 hab. (2015)
Géographie

Coordonnées

47° 13′ 05″ nord, 1° 33′ 10″ ouest

Altitude
Min. 2 m
Max. 52 m

Superficie
65,19 km2
Localisation


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Liens

Site web

nantes.fr


Nantes (prononcer [nɑ̃t] .mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter) est une commune de l'ouest de la France, située au sud du Massif armoricain, qui s'étend sur les rives de la Loire, à 50 km de l'océan Atlantique.
Chef-lieu du département de la Loire-Atlantique et préfecture de la région Pays de la Loire, elle est, en 2015, la sixième commune la plus peuplée de France avec ses 303 382 habitants, et la première de l'Ouest en nombre d'habitants. Nantes est également l'élément central de Nantes Métropole, peuplée de 619 240 habitants en 2014, au sein de la sixième unité urbaine (622 693 habitants) et de la huitième aire urbaine de France, comptant 934 165 habitants au 1er janvier 2014 (+ 7,15 % depuis 2009).


Associée à l'agglomération de Saint-Nazaire, avec un avant-port sur l'estuaire de la Loire, Nantes constitue aujourd'hui la métropole du Grand Ouest français.


La ville doit son évolution à sa situation en bord de Loire. Après avoir été un site portuaire important de l'âge des métaux, elle devient la capitale de la cité gallo-romaine des Namnètes, le siège d’un évêché au Ve siècle, puis le chef-lieu d’un comté franc, illustré par la personnalité semi-légendaire de Roland. Point d’appui du royaume franc face à la poussée des Bretons, elle est conquise en 851 par Nominoë. Dès lors, l'histoire de la ville est en grande partie liée à celle de la Bretagne, dont elle devient la capitale ducale au XVe siècle, époque où commence la construction de sa cathédrale. La cité perd cependant sa prééminence politique en Bretagne au profit de Rennes, après l'intégration du duché dans le royaume de France au XVIe siècle.


Les trois siècles suivants sont marqués par son importance dans le commerce international — entre autres, dans la traite négrière, qui connaît son apogée au XVIIIe siècle.


Pendant la Révolution, la défense de Nantes est un enjeu essentiel de la guerre de Vendée. Après cette période difficile, la ville ne connaît pas de retour à la prospérité antérieure ; mais, au cours du XIXe et au début du XXe siècle, son développement industriel est remarquable dans la France de l'Ouest.


Au XXe siècle, le paysage urbain est marqué par le comblement de nombreux cours d'eau qui divisaient la ville, puis par des bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale.


Dans les années 1950-1960, la classe ouvrière nantaise joue un rôle notable dans le mouvement social français (1955, 1968). Elle est une ville universitaire depuis 1962. À la fin du XXe siècle, elle subit la désindustrialisation, et devint un pôle du secteur tertiaire. Toutefois, les infrastructures portuaires restent un élément important du grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, un des grands ports français.


Son riche patrimoine architectural, en grande partie hérité des XVIIIe et XIXe siècles, a permis l'attribution du label ville d'art et d'histoire, malgré la réalisation d'importants travaux d'urbanisme, notamment sur l'île de Nantes.


L'image de la ville est la combinaison de ces différentes époques, symbolisées par le château des ducs de Bretagne, l'île Feydeau, le passage Pommeraye, la tour LU, les exploits sportifs du FC Nantes, ou plus récemment les spectacles du Royal de luxe.





Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Localisation


    • 1.2 Communes limitrophes


    • 1.3 Géologie


    • 1.4 Hydrographie et hydrologie


      • 1.4.1 L'ancien réseau hydrographique nantais


      • 1.4.2 Le réseau hydrographique actuel


      • 1.4.3 Le régime hydrologique de la Loire à Nantes




    • 1.5 Topographie


      • 1.5.1 Vallée de l'Erdre


      • 1.5.2 Nantes Nord-Ouest


      • 1.5.3 Nantes Nord-Est


      • 1.5.4 Île de Nantes


      • 1.5.5 Nantes Sud




    • 1.6 Climat


    • 1.7 Voies de communication et transports


      • 1.7.1 Transports automobiles


      • 1.7.2 Transports en commun


      • 1.7.3 Transports ferroviaires


        • 1.7.3.1 À l'échelon national


        • 1.7.3.2 En zone urbaine et périurbaine




      • 1.7.4 Déplacements doux


        • 1.7.4.1 Cyclistes


        • 1.7.4.2 Piétons




      • 1.7.5 Transports aériens






  • 2 Urbanisme


    • 2.1 Morphologie urbaine


      • 2.1.1 La partie médiévale


      • 2.1.2 La ville classique du XVIIIe siècle


      • 2.1.3 Du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale


      • 2.1.4 La ville de la reconstruction


      • 2.1.5 La ville actuelle




    • 2.2 Projets urbains


      • 2.2.1 L'île de Nantes


      • 2.2.2 Malakoff - Pré Gauchet




    • 2.3 Logement


    • 2.4 La métropole




  • 3 Toponymie


    • 3.1 Le nom de Condevincum


    • 3.2 Le nom de Nantes




  • 4 Histoire


    • 4.1 Préhistoire


    • 4.2 Antiquité


    • 4.3 Moyen Âge


      • 4.3.1 Domination franque


      • 4.3.2 Nantes bretonne


      • 4.3.3 Les guerres de succession




    • 4.4 Période moderne


      • 4.4.1 Union de la Bretagne à la France


      • 4.4.2 Guerres de religion


      • 4.4.3 Le commerce triangulaire, la traite des Noirs




    • 4.5 Révolution française


    • 4.6 Après la Révolution


      • 4.6.1 La révolution industrielle


      • 4.6.2 Inondations et comblements


      • 4.6.3 Années 1930


      • 4.6.4 Seconde Guerre mondiale


      • 4.6.5 Période d'après-guerre


      • 4.6.6 Le renouveau nantais






  • 5 Politique et administration


    • 5.1 Administration territoriale


      • 5.1.1 Quartiers


      • 5.1.2 Intercommunalités


      • 5.1.3 Cantons


      • 5.1.4 Anciens arrondissements municipaux


      • 5.1.5 Région et département


      • 5.1.6 Nantes et la Bretagne


      • 5.1.7 Administration municipale




    • 5.2 Élus municipaux


      • 5.2.1 Maires de Nantes


      • 5.2.2 Conseil municipal




    • 5.3 Tendances politiques et résultats


    • 5.4 Instances judiciaires et administratives


      • 5.4.1 Sécurité


      • 5.4.2 Justice




    • 5.5 Politique de développement durable


    • 5.6 Prise en compte des handicaps


    • 5.7 Jumelages




  • 6 Population et société


    • 6.1 Démographie


    • 6.2 Enseignement


    • 6.3 Santé


    • 6.4 Sports


    • 6.5 Médias


      • 6.5.1 Presse écrite locale


      • 6.5.2 Télévisions locales


      • 6.5.3 Radios locales


        • 6.5.3.1 Les radios locales publiques


        • 6.5.3.2 Les radios locales associatives de catégorie A


        • 6.5.3.3 Les radios locales commerciales de catégorie B


        • 6.5.3.4 Les réseaux nationaux proposant des décrochages locaux (catégorie C)






    • 6.6 Cultes


      • 6.6.1 Christianisme


      • 6.6.2 Islam


      • 6.6.3 Autres religions




    • 6.7 Garnison


    • 6.8 Langue bretonne


      • 6.8.1 Histoire de la langue bretonne à Nantes


      • 6.8.2 Ya d'ar brezhoneg


      • 6.8.3 Enseignement






  • 7 Économie


    • 7.1 Secteurs clés


    • 7.2 Entreprises


    • 7.3 Attractivité


    • 7.4 Revenus de la population et fiscalité




  • 8 Culture locale et patrimoine


    • 8.1 Patrimoine architectural


      • 8.1.1 Château des ducs de Bretagne


      • 8.1.2 Quartiers historiques


      • 8.1.3 Patrimoine religieux


      • 8.1.4 Patrimoine industriel


      • 8.1.5 Bâtiments commerciaux




    • 8.2 Principaux parcs et jardins


    • 8.3 Ports de plaisance et accueil des paquebots


    • 8.4 Cimetières


    • 8.5 Patrimoine culturel


      • 8.5.1 Musées


      • 8.5.2 Équipements et salles de spectacles


      • 8.5.3 Bibliothèque municipale


      • 8.5.4 Musique


      • 8.5.5 Nantes et la littérature


      • 8.5.6 Nantes et le cinéma




    • 8.6 Manifestations culturelles et festivités


    • 8.7 Produits typiques


      • 8.7.1 Spécialités culinaires


      • 8.7.2 Le muguet




    • 8.8 Personnalités liées à la commune


    • 8.9 Héraldique, logotype et devise


      • 8.9.1 Blason actuel


      • 8.9.2 Blason stylé avec ornements extérieurs


      • 8.9.3 Logotype


      • 8.9.4 Devise




    • 8.10 Méridiennes et Cadrans Solaires




  • 9 Compléments


    • 9.1 Bibliographie


      • 9.1.1 Architecture, patrimoine et urbanisme


      • 9.1.2 Toponymie


      • 9.1.3 Histoire


      • 9.1.4 Culture


      • 9.1.5 Tourisme, gastronomie




    • 9.2 Articles connexes


    • 9.3 Liens externes




  • 10 Notes et références


    • 10.1 Notes


    • 10.2 Références







Géographie |



Localisation |



Photo sur laquelle on voit l'agglomération nantaise ; on distingue nettement les cours d'eau.

Nantes vue par le satellite Spot


Nantes est située à proximité de l'océan Atlantique, au début de l'estuaire de la Loire et au point de confluence de l'Erdre et de la Loire.


À l'échelle planétaire, la localisation de Nantes coïncide presque exactement avec celle du pôle de l'hémisphère continental, situé en 1945 selon le géographe américain Samuel W. Boggs, à proximité du centre-ville, dans le quartier de la gare (vers 47° 13′ N, 1° 32′ O). Cependant ces mesures étaient évaluée seulement à la minute d'arc, la localisation approximative du centre de l'hémisphère continental peut donc varier de quelques kilomètres autour de ce point[1].


À l'échelle nationale, Nantes se trouve à 342 km au sud-ouest de Paris, 340 km au nord de Bordeaux, 100 km au sud de Rennes, 255 km au sud-est de Brest (distance orthodromique)[2].


À l'échelle régionale, Nantes se trouve à 157 km au sud-ouest du Mans, 111 km au sud-ouest de Laval, 80 km à l'ouest d'Angers, 61 km au nord de La Roche-sur-Yon[2].


À l'échelle départementale, Nantes se trouve à 51 km à l'est de Saint-Nazaire, 33 km à l'ouest d'Ancenis, 57 km au sud de Châteaubriant[2].


Selon les classements établis par l'Insee[3], sur des critères géographiques et économiques, Nantes est la commune centre de l’unité urbaine de Nantes (couramment : agglomération nantaise) dont la banlieue inclut 23 communes ; elle est aussi le centre de l'aire urbaine de Nantes (82 communes). Elle fait également partie du pôle métropolitain Nantes - Saint-Nazaire (61 communes).


Nantes Métropole comprend 24 communes pour un territoire de 523 km2 (52 336 hectares)[4].



Vue panoramique à 360° de Nantes du haut de la tour Bretagne





Communes limitrophes |


Les communes limitrophes de Nantes sont : Basse-Goulaine, Bouguenais, Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre, Orvault, Rezé, Saint-Herblain, Saint-Sébastien-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, Treillières et Vertou. De toutes ces communes, Treillières est la seule commune rurale et la seule à ne pas faire partie de la Nantes Métropole.




Situation de la commune de Nantes dans le département de la Loire-Atlantique.






















Communes limitrophes de Nantes

Orvault
Treillières

La Chapelle-sur-Erdre

Carquefou

Saint-Herblain
Nantes
Sainte-Luce-sur-Loire

Bouguenais

Rezé

Basse-Goulaine
Saint-Sébastien-sur-Loire
Vertou



Géologie |




Immeuble du centre ville s'affaissant, phénomène dû à des fondations mal assurées sur un sol sableux. Ici, il s'agit d'une construction située à l'extrémité nord de l'allée d'Erdre sur le cours des 50-Otages (ancien lit de l'Erdre) à l'angle de la place du Port-Communeau.


Nantes est située au point de convergence de l'Erdre, de la Sèvre et de la Loire en un endroit où la vallée de cette dernière se resserre en raison de l'affleurement du sillon de Bretagne, axe granitique s'étendant sur une grande partie du Massif armoricain. La ville a donc pour assise un socle cristallin dont les fractures hercyniennes (330 à 240 millions d’années avant l’époque actuelle) favorisent l'écoulement de rivières dont le lit est fortement incisé au niveau des confluences[U 1].


Les cours d'eau partagent le plateau au nord de la commune en trois secteurs qui convergent vers le centre historique. Le fond des vallées est marécageux et cache un remblaiement de vase raccordé à la plaine flandrienne de la Loire en masquant une couche de 25 m à 27 m d'épaisseur composée de sables fins, vases et tourbes. Les interfluves sont plats, la granulométrie de leur sol est très fine. Le sol plus aéré des versants des cours d'eau favorise la variété de la végétation[U 1].


Le sous-sol du centre historique a pour caractéristique des parties remblayées afin de créer des fosses protégeant les murailles, de gagner des terres sur les lits des cours d'eau ou de détourner les rivières. À titre d'exemple, le sous-sol de la place du Commerce est composé de 10 m d'épaisseur de terres déplacées au XIVe siècle dans le cadre de la création des quais du port[U 1].



Hydrographie et hydrologie |



L'ancien réseau hydrographique nantais |


Le réseau hydrographique nantais a subi des transformations spectaculaires au XIXe et surtout au XXe siècles. Du fait de sa position de confluent et des nombreuses îles et canaux qu'on y trouvait (île Beaulieu, île Sainte-Anne, île Feydeau, île Gloriette, etc.), Nantes a d'ailleurs longtemps été surnommée « la Venise de l'Ouest »[O 1]. La plupart des canaux et rivières de la rive nord ont été comblés ou recouverts au début du XXe siècle, les opérations les plus importantes étant, à partir de 1929, le comblement des bras nord de la Loire[U 2] :



  • le bras de la Bourse qui donne place à l’actuel cours Franklin-Roosevelt ;

  • une partie du bras de l'Hôpital, recouvert par les actuels cours John-Kennedy et cours Commandant-d'Estienne-d'Orves ;

  • la zone confluence de l'Erdre est comblée (c’est l’actuel cours des 50-Otages) et son cours est dévié par un canal souterrain navigable vers la portion subsistante du bras de l'Hôpital, appelée canal Saint-Félix.



Le réseau hydrographique actuel |




Réseau hydrographique nantais.


La Loire traverse désormais l'agglomération nantaise par les deux bras qui enserrent l'île de Nantes : le bras de « la Madeleine » (au nord) et celui de « Pirmil » (au sud).


La ville est également arrosée par deux rivières importantes : l'Erdre au nord et la Sèvre Nantaise au sud, et par trois petites rivières : la Chézine, le Cens et le Gesvres, toutes trois au nord. On trouve aussi plusieurs ruisseaux, généralement canalisés et souterrains, mais dont certains sont remis en valeur dans le cadre de l'aménagement de nombreux parcs, tels que le ruisseau des Gohards dans le quartier de la Bottière-Chénaie.



Le régime hydrologique de la Loire à Nantes |



Vue de l'ouest du centre-ville de Nantes depuis la Loire : à droite une grue jaune, au centre un immeuble se détache, la tour Bretagne.

Nantes vue de la Loire.


Le contrôle du fleuve en amont rend les inondations rares. Les hautes eaux d'hiver peuvent recouvrir les îles situées juste en amont de Nantes, à Saint-Sébastien-sur-Loire, qui sont inondables et non constructibles, ainsi que l'extrémité est de l'île de Nantes. La dernière inondation plus conséquente date de janvier 1995[5].


La Loire subit l'influence des marées dans tout l'estuaire et même au-delà, jusque vers Oudon, non loin d'Ancenis. Le phénomène de la marée est donc encore très sensible à Nantes, les courants de jusant faisant apparaître des estrans boueux notables à certains endroits (au confluent Loire-Sèvre par exemple).


La Sèvre Nantaise et l'Erdre sont chacune protégées des marées par un barrage et une écluse.




Topographie |


Nantes se trouve au sud du Massif armoricain, et s'étend sur les deux rives de la Loire, principalement sur la rive droite (au nord) ainsi que sur l'île de Nantes. Les principaux accès routiers sont radiaux (liaisons vers les autres grandes villes) et concentriques (ceinture de boulevards, périphérique) vers et autour du centre historique de Nantes[6],[7].



Vallée de l'Erdre |



L'Erdre au premier plan, des bateaux sont à quai, les rives sont plantées d'arbres.

L'Erdre et le quai Henri-Barbusse, au fond la tour Bretagne.


L'Erdre traverse la ville du nord au sud pour se jeter dans la Loire par un canal souterrain (le tunnel Saint-Félix), substitué depuis les années 1930 au parcours naturel (l'actuel cours des 50-Otages). Le cœur historique s'est développé au point de confluence de l'Erdre et de la Loire, d'abord sur la rive gauche de l'Erdre (quartier du Bouffay, colline de la cathédrale) puis sur la rive droite (place Royale, au niveau du fleuve et colline de la place Graslin). Il subsiste une île sur le cours de l'Erdre : l'île de Versailles. La largeur de l'Erdre est de 300 m au nord du pont de la Beaujoire (ce plan d'eau est utilisé pour les activités nautiques) et encore de 125 m au niveau de la Houssinière.



Nantes Nord-Ouest |



Un bateau sur la Loire, au second plan, sur une colline, un bâtiment blanc longé par un escalier.

La butte Saint-Anne et le Navibus.


Le sillon de Bretagne, une ligne de fracture orientée nord-ouest/sud-est[M 1], se trouve à l'ouest de l'Erdre. La vallée de la Loire le coupe au niveau de la « butte Sainte-Anne », à l'abrupt très marqué (altitude 38 m contre 16 m place Général-Mellinet), à une distance de 2 km de l'ancien confluent de l'Erdre. L'altitude du sillon s'élève vers le nord-ouest : 55 m aux Hauts Moulins, à 3,5 km de la butte Sainte-Anne.


La Chézine, petit affluent de la Loire venant de Saint-Herblain, coule au nord et en contrebas du sillon de Bretagne, à l'air libre jusqu'à la rue de Gigant, puis en souterrain, se jetant dans la Loire à l'extrémité ouest du quai de la Fosse. Sa vallée est marquée par une coulée verte, notamment avec le parc de Procé.


Le Cens, affluent de rive droite (ouest) de l'Erdre venant d'Orvault, coule parallèlement 2,5 km plus au nord. Sa vallée est parfois très profonde, notamment au niveau de la route de Rennes (quartier du Pont du Cens, à la limite d'Orvault). Il passe ensuite au sud de l'hippodrome du Petit Port et se jette dans l'Erdre entre les collines du Tertre (facultés de lettres et de droit) et de la Houssinière (rectorat), face au Port-Boyer. La vallée du Cens constitue aussi une coulée verte (avec ici le parc de la Gaudinière).


À 1,5 km au nord du Cens, le Gesvres, autre affluent de la rive droite de l'Erdre, marque en gros la limite avec La Chapelle-sur-Erdre. Le confluent se trouve au nord du quartier de la Jonelière, légèrement en aval du pont de la Jonelière.


Ce vaste ensemble présente donc des ondulations liées à la présence conjointe du sillon de Bretagne et des cours d'eau l'ayant creusé, c'est la partie de Nantes la plus vallonnée[8].




Nantes Nord-Est |


À l'est de l'Erdre (routes de Sainte-Luce, de Paris, de Saint-Joseph), le relief est moins vallonné qu'à l'ouest[8]. Le seul cours d'eau est le ruisseau de l'Aubinière, affluent de la Loire venant de Sainte-Luce-sur-Loire, débouchant à 6 km à l'est du confluent de l'Erdre (un peu en aval des ponts de Bellevue).



Île de Nantes |


L'île de Nantes, d'une superficie de 337 hectares[9], est reliée aux rives nord et sud par dix ponts routiers (six côté nord et quatre côté sud). On compte aussi une passerelle piétonne (au nord) et deux lignes ferroviaires enjambant l'île. Il est envisagé de construire un pont supplémentaire à l'ouest de l'île de Nantes à l'horizon 2025 ou un tunnel[10],[11].


L'île de Nantes résulte de l'unification progressive de plusieurs îles antérieurement séparées par des bras de la Loire[9] : île Beaulieu, îles de la Prairie au Duc, de Grande Biesse, de Petite Biesse et Vertais (qui portait, autrefois, la Prairie d'amont et la Prairie d'aval). Le relief est plan. Plusieurs des anciennes îles ont été rattachées à la rive nord lors des comblements : près du centre, l'île Feydeau, l'île de la Madeleine et l'île Gloriette ; un peu à l'est, la prairie de Mauves (quartiers gare d'Orléans et Malakoff).



Nantes Sud |



Pont sur la Loire, aux armatures métalliques vert pâle.


Pont de Pirmil, reliant le quartier Saint-Jacques avec le reste de la ville


Au sud de la Loire, le territoire communal de Nantes est grossièrement délimité à l’ouest par la Sèvre Nantaise. Entre la Sèvre et la Loire, se trouve le quartier Nantes-Sud, composé de quatre quartiers anciens de Nantes : Dos-d’Âne (ou Pirmil), Saint-Jacques, Grèneraie et Sèvres.


Le quartier Dos-d’Âne correspond à la confluence Sèvre-Loire et le relief est plan.


Les quartiers Saint-Jacques (avec le Clos-Toreau) et Grèneraie, en revanche, se trouvent sur l'extrémité du plateau du vignoble nantais, d'une altitude un peu plus élevée. La dénivellation est sensible rue Saint-Jacques, route de Saint-Sébastien et rue de la Fonderie, les trois rues qui aboutissent à la Loire. Le coteau est plus marqué au-delà du pont Georges-Clemenceau, le long de la côte Saint-Sébastien.


Ces deux quartiers sont séparés par le ruisseau du Douet, qui prend sa source à Saint-Sébastien. Il coule dans un vallonnement assez marqué en canalisation souterraine. Il n'est visible qu'à Saint-Sébastien, dans une tranchée maçonnée, de l'extrémité de la rue de Bonne-Garde jusqu'à la rue de la Grèneraie ; il continue ensuite sous l'hôpital Saint-Jacques.


Le quartier Sèvres (avec ceux de la Gilarderie et des Bourdonnières) se trouve un peu au sud près de la Sèvre (pont de la Morinière).



Climat |


Article détaillé : climat de Nantes et de son agglomération.

Proche de l'océan Atlantique, le climat nantais, et plus généralement de la Loire-Atlantique, est de type tempéré océanique. L'influence de ce climat est largement facilitée par l'estuaire de la Loire et l'absence de relief notable[M 2]. Les hivers sont doux (5 °C en moyenne) et pluvieux. Quoique relativement beaux et doux également (min 17 °C / max 35 °C), les étés connaissent chaque année au moins un épisode caniculaire de quelques jours accompagné de sécheresse[M 2]. Sur l'ensemble de l'année, les pluies sont fréquentes mais peu intenses. Les précipitations annuelles sont d'environ 820 mm[12] et peuvent fortement varier d'une année à l'autre. Comme l'essentiel de la bordure atlantique française, Nantes connaît de nombreux épisodes venteux, sans que ceux-ci soient particulièrement violents. Les chutes de neige y sont rares[M 2].


Ce climat est très favorable à la végétation comme en témoignent les nombreux parcs et jardins nantais. Nantes est sous les vents de dominante ouest liés aux dépressions cyclonales de l'Atlantique. Leur direction est généralement de nord, nord-ouest et d'ouest. Les vents de sud-ouest et nord-est sont plutôt rares. Par ailleurs, on note la présence de brumes matinales dans le fond des vallées[M 2].






















































Nantes 1981 - 2010
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,1 2,9 4,8 6,4 9,9 12,6 14,4 14,2 11,9 9,4 5,7 3,4 8,3
Température maximale moyenne (°C) 9 9,9 13 15,5 19,2 22,7 24,8 25 22,1 17,5 12,4 9,3 16,7

Source : données climatiques météo France[13]



Moyennes et records par mois[14] :






















































































































































































































































































































































































































































































































































Nantes (France), (Période 1971/2000 si possible), records depuis 1776 si possible
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,8 3 4,4 6 9,5 12 14,2 14 11,8 8,9 5,2 3,7 8
Température minimale moyenne la plus basse (°C)
année du record
−3,6
1/1963
−5,8
2/1956
−0,1
3/1887
2,5
4/1917
6,3
5/1902,5/1941
8,9
6/1916
10,8
7/1919
10,8
8/1920,8/1956
8,4
9/1912
3
10/1888
2,1
11/1993
−4,5
12/1890

5,2
1887
Température minimale moyenne la plus haute (°C)
année du record
6,5
1/1936
7,6
2/1990
7,7
3/1981
9
4/2007
12,5
5/1989
15,1
6/2010
17,9
7/1983
17,2
8/2003
14,8
9/1949
12,2
10/2005
9,4
11/2015
7,4
12/1934

9,1
1990 1994
Température moyenne (°C) 5,8 6,5 8,6 10,4 14,1 17 19,4 19,4 16,8 13 8,7 6,6 12,2
Température maximale moyenne (°C) 8,7 9,9 12,7 14,9 18,7 21,9 24,7 24,8 21,8 17 12,2 9,5 16,4
Température maximale moyenne la plus basse (°C)
année du record
2
1/1987
1,5
2/1895
8,8
3/1888,3/1900
12
4/1986
14,9
5/1984
17,8
6/1916
20,2
7/1936
18,7
8/1912
17
9/1931
12,9
10/1905
7,7
11/1915
1,2
12/1890

14,4
1963
Température maximale moyenne la plus haute (°C)
année du record
11,5
1/2014
13,8
2/1990
17,3
3/1948
21,9
4/1893
23,5
5/1989
28,6
6/1976
29,3
7/1911
30,1
8/2003
27,7
9/1895
22,5
10/1921
15,9
11/2011
13,4
12/2015

18,3
1989
Record de froid (°C)
date du record
−13,1
21/1940
−15,6
15/1956
−9,6
1/2005
−2,9
6/1911
−1,5
1/1945
2,5
10/1881
5,7
13/1888
3,9
19/1888
−0,3
17/1889
−5,3
27/1887
−7,8
12/1921,27/1897
−12,2
18/1890

−15,6
15/2/1956
Température maximale la plus basse (°C)
date du record
−7,8
19/1963
−6,3
13/1929
−0,6
9/1935
1,9
6/1911
9
4/1991
11,5
14/1922
15,2
2/1981
12,2
31/1956
9,2
28/1919
6,2
31/1956
−1,6
27/1904
−7,2
20/1938

−7,8
19/1/1963
Température minimale la plus haute (°C)
date du record
12,7
18/2007
12,6
19/1989
13
11/1981
15,8
27/1893
20
31/1947
23,8
30/1976,29/1976
22,9
13/1983,12/1983
23,8
9/2003
20
16/1961
17,7
2/1929
15,2
1/1924
13,8
21/1989,17/1987

23,8
9/8/2003 30/6/1976 29/6/1976
Record de chaleur (°C)
date du record
18,2
27/2003
21,4
28/1960
23,8
20/2005
29
16/1945
32,8
26/2017
37,1
30/2015
40,3
12/1949
39,2
10/2003
36,7
8/1898
31
5/1921
21,8
1/2015
18,4
4/1953
40,3
Nombre de jours avec température minimale ≤ −10 °C 0,37 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,47
Nombre de jours avec température minimale ≤ –5 °C 1,23 0,73 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0,2 0,37 2,63
Nombre de jours avec gel 8,5 7,26 3,97 1,07 0,03 0 0 0 0 0,23 4,2 6,93 32,2
Nombre de jours avec température maximale ≥ 25 °C 0 0 0 0,2 3,33 6,8 12,83 12,9 5,43 0,5 0 0 42
Nombre de jours avec température maximale ≥ 30 °C 0 0 0 0 0,03 1,4 3,7 3,3 0,93 0 0 0 9,37
Nombre de jours avec température maximale ≥ 35 °C 0 0 0 0 0 0,2 0,2 0,27 0 0 0 0 0,67
Ensoleillement (h) 72,9 97,3 145,4 176,9 198 220,6 244,7 240,1 190,8 128,4 91,7 67,9 1 874,5
Record d'ensoleillement en 24 h (h)
date du record
9
27/2008,26/2008,23/1954,30/1949
10,3
28/2005,29/2012
12,2
31/1965,30/1965
14,2
30/1954
15
24/1953,23/1953
15,8
29/1949,28/1949,21/1949,19/1949,17/1949
15,4
2/1964
14,3
4/2007
12,8
1/2010
11,3
2/1954
9,7
1/2015
8,3
1/1953

15,8
29/6/1949 28/6/1949 21/6/1949 19/6/1949 17/6/1949
Nombre de jours sans ensoleillement 10,8 6,33 3,8 3 2,5 1,27 0,67 0,53 1,53 3,9 6,63 11,23 52,2
Nombre de jours avec ensoleillement ≥ 1 h 16,17 18,42 23,53 24,63 26,13 26,7 28,6 28,97 26,33 23,33 18,77 15,47 277,05
Nombre de jours avec ensoleillement ≥ 5 h 6,63 9,06 14,7 16,53 18,1 19,63 21,6 22,23 18,9 12,5 8,93 6,17 174,99
Pression atmosphérique au niveau de la mer (hPa) 1 019 1 017,7 1 018,1 1 014,8 1 015,3 1 017,6 1 018,2 1 017,7 1 017,9 1 016,7 1 017,4 1 018 1 017,3
Record de la pression la plus basse (hPa)
date du record
986,8
24/2009
987,7
6/2009,5/2009
988,3
4/2009
991,5
25/2012
999,6
16/2013
998,6
10/2010
1 006,3
18/2011
1 003,2
24/2015
989,2
16/2015
993,1
24/2011
971,1
9/2010
984,5
24/2009

971,1
9/11/2010
Record de la pression la plus haute (hPa)
date du record
1 040,5
4/2013
1 038,6
18/2015
1 040,9
5/2015
1 031,8
7/2015
1 033
12/2012
1 030,5
1/2011
1 028,6
16/2012
1 029,2
31/2012,6/2016
1 029,5
13/2010
1 033,6
28/2016
1 036,6
26/2013
1 041,7
29/2014

1 041,7
29/12/2014
Précipitations (mm) 85,6 74,5 59,5 58,1 62,9 41,3 46,6 40,8 68,2 82,8 84,9 91,9 797,2
Précipitations les plus basses (mm)
année du record
6
1/1858,1/1880
0,5
2/1965
0
3/1840
1
4/1870
7
5/1842
0,1
6/1976
2
7/1898
0
8/1836
1,8
9/1997
6,3
10/1978
1
11/1879
6,8
12/1926

409,7
1921 1921
Précipitations les plus hautes (mm)
année du record
215,7
1/1988
186,1
2/1957
157,5
3/1919
168
4/1879
206,5
5/1981
176
6/1848
166,7
7/1977
181
8/1931
217
9/1835
266
10/1865
240
11/1930
255,1
12/1914

1 166
1852 12/1852
Nombre de jours avec précipitations 17,5 15,59 15 14,17 15,83 11,53 11,03 10,8 13,03 16,37 16,7 17,23 174,79
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 12,4 11,19 10,47 9,67 11,17 7,7 6,77 6,43 8,53 11,33 11,47 12,77 119,89
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 5,8 5,33 4,17 4,2 4,53 2,83 2,73 2,7 4,23 5,33 6,07 6,8 54,73
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 2,67 2,23 1,47 1,7 1,5 0,87 1,33 1,13 2,3 2,57 2,83 3,03 23,63

Source : « Données Climatiques », sur Météo Climat Stats



Le tableau suivant permet de comparer la fréquence de phénomènes climatiques régnant à Nantes avec celles de quelques grandes villes françaises aux climats distincts et caractéristiques[15].














































































Tableau comparatif
Ville

Weather-clear.svg Ensoleillement

Weather-overcast-rare-showers.svg Pluie

Weather-snow.svg Neige

Weather-violent-storm.svg Orage

Weather-day-more-fog.svg Brouillard

Biarritz

+2 000, h/an

+1 483, mm/an

+03, j/an

+34, j/an

+30, j/an

Brest

+1 749, h/an

+1 109, mm/an

+09, j/an

+11, j/an

+74, j/an

Lille

+1 617, h/an

+0687, mm/an

+19, j/an

+19, j/an

+69, j/an
Nantes

+1 954, h/an

+0788, mm/an

+05, j/an

+14, j/an

+58, j/an

Nice

+2 694, h/an

+0767, mm/an

+01, j/an

+31, j/an

+01, j/an

Paris

+1 797, h/an

+0642, mm/an

+15, j/an

+19, j/an

+13, j/an

Strasbourg

+1 637, h/an

+0610, mm/an

+30, j/an

+29, j/an

+65, j/an
Moyenne nationale

+1 973, h/an

+0770, mm/an

+14, j/an

+22, j/an

+40, j/an


Voies de communication et transports |


Article détaillé : transport à Nantes.


Transports automobiles |




Réseau routier.


Nantes se trouve sur l'Autoroute des Estuaires (des Flandres au Pays basque).


La présence de l'estuaire de la Loire oblige les flux routiers à transiter par le boulevard périphérique de Nantes, via le pont de Cheviré où transitent 90 000 véhicules chaque jour[16].


Cette ceinture périphérique joue une fonction importante dans la fluidification des trafics routiers urbains et périurbains. Sa réalisation est achevée par la construction du pont de Cheviré au-dessus de la Loire. Avec 43 km, elle est la deuxième plus grande de France après celle de Bordeaux[17]. Elle permet ainsi de contourner la ville par le nord et par le sud, tout en étant jalonnée par 23 portes (échangeurs). Elle est désignée par deux noms : au nord, c'est l'autoroute A844, pour le reste, la RN844[18].


La pénétrante, constituée de l'autoroute A811, permet de relier l'échangeur numéro 22 de l'A11 à l'échangeur numéro 42 du périphérique (« porte d'Anjou »). Plusieurs autoroutes permettent d'accéder au périphérique nantais : l'A11 vers Angers et Paris, l'A83 vers Niort, Bordeaux, Poitiers et Limoges, la RN165 (A82 à Sautron) vers Quimper et Brest et la RN137 (future A84) vers Rennes et Caen.


Par ailleurs, Nantes a été dotée, en 2008, d'un système d'autopartage baptisé Marguerite en partenariat de la ville de Nantes, des réseaux de transport en commun et de vélo partage.



Transports en commun |


Articles détaillés : histoire des transports en commun de Nantes, tramway de Nantes, busway de Nantes et liste des lignes de bus de Nantes.



Réseau de tramway en 2015.




Tramway à la station Moutonnerie.




Tramway de Nantes (3e génération) sur la ligne 1 près de la station Beaujoire.


L'agglomération nantaise possède un important réseau de transports en commun organisé et financé par la communauté urbaine Nantes Métropole, et dont l'exploitation est déléguée en grande partie à la Semitan. Celui-ci est constitué notamment par le réseau nantais de tramway (3 lignes) qui en 2010, avec ses 43,5 km, est le plus fréquenté de France (266 300 usagers en moyenne par jour sur l'année)[O 2].


Ce réseau est réputé pour avoir été le premier à réintroduire en France le tramway, avec la création de la Ligne 1 le 7 janvier 1985, au-delà des trois villes qui ne l'avaient jamais abandonné (Lille, Marseille et Saint-Étienne).


Au 26 août 2013, le réseau est constitué de[19] :



  • trois lignes de tramway (42 km) ;

  • une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) de la ligne 4 du Busway de 9 kilomètres, inaugurée en 2006[O 3] ;

  • une soixantaine de lignes de bus, dont sept lignes de chronobus (les lignes C1 à C7) et quatre lignes de bus « express » (vers Carquefou, Couëron, Le Pellerin et Vertou) qui sillonnent également Nantes et son agglomération, et bénéficient de 32 km de site propre[O 4] ;

  • un service de bateau-bus transport en commun fluvial[O 5], avec deux lignes fluviales appelées Navibus (Loire et Passeur) et gérées par Nantes Métropole ;

  • une ligne de bus spécifique pour la liaison ville-aéroport ;

  • un service spécifique de transport pour les personnes à mobilité réduite (PMR) et à la demande.


La Semitan a assuré en 2009 114,5 millions de voyages (dont 60 % en tramway)[19]. Son réseau de transports en commun a valu à Nantes Métropole de se voir décerner le prix Civitas award 2009[20].



Transports ferroviaires |



À l'échelon national |

Article détaillé : gare de Nantes.

Nantes est reliée par le réseau de la SNCF au reste de la France. La gare de Nantes est une destination des TGV Atlantique en provenance de Paris, mais aussi de Lyon, Marseille, Lille ou Strasbourg. La gare dispose de deux accès. Le plus ancien est l'accès nord, l'accès sud a quant à lui été inauguré en 1989, lors de l'arrivée du TGV dans la cité des Ducs. Les deux sont reliés par deux passages souterrains, par lesquels on accède aux 15 voies qui composent la gare.




La gare de Nantes de nuit.


Le trajet Paris-Montparnasse-Nantes est l'une des lignes ferroviaires les plus fréquentées de France avec plus de trente millions de voyageurs depuis l'inauguration en 1989 du service du TGV sur cette ligne, qui dessert également les villes du Mans et d'Angers. Les deux autres lignes principales conduisent vers le sud (Vendée, Bordeaux, etc.) et vers l'ouest (Saint-Nazaire, La Baule et la Bretagne). Cette dernière passe sous le centre-ville, en tranchée couverte. Par cette section de 3 094 mètres transitent 800 000 tonnes d'hydrocarbures par an, ce qui présente une dangerosité importante accentuée par les difficultés d'intervention éventuelle ; ce tunnel était classé en 1999 parmi les trente-et-un tunnels les plus dangereux de France[21].


Le trafic de fret ferroviaire est concentré essentiellement sur l'ancienne gare de l'État.



En zone urbaine et périurbaine |

Articles détaillés : TER Pays de la Loire et tram-train de Nantes.

Les seize gares SNCF de l'agglomération nantaise[O 4] sont desservies par les TER Pays de la Loire et sont accessibles avec la tarification des transports urbains TAN.


Les dessertes tram-train concernent deux lignes :



  • l'électrification d'une partie de la ligne Nantes - Saintes (vers La Roche-sur-Yon et Les Sables-d'Olonne) a permis la mise en service dès juin 2011 d'une liaison entre Nantes et Clisson, attendue depuis des années[22] (voir Ligne de tram-train de Nantes à Clisson) ;

  • la ligne SNCF en direction de Ligne Nantes - Châteaubriant a été également rouverte au trafic voyageur sous la forme d'un tram-train le 28 février 2014. Cette liaison dessert une nouvelle gare à Nantes (Haluchère-Batignolles)[23]. La construction d'un tronçon vers le futur aéroport international de Nantes situé à Notre-Dame-des-Landes et qui serait ainsi greffé à la ligne au niveau de La Chapelle-sur-Erdre, est aussi à l'étude.


L'atelier de maintenance des trams-trains est implanté à Doulon[24].


De nombreuses autres dessertes périurbaines (dont certaines en tram-train) sont à l'étude[25] dont :




  • Nantes - Pornic[26] ;


  • Nantes - Carquefou[26] ;

  • Nantes - Savenay[26] ;

  • Nantes - Ancenis[26].



Déplacements doux |





Bicloo à la station de tram « Duchesse Anne - Château des Ducs de Bretagne».



Cyclistes |

L'agglomération nantaise possède un réseau cyclable de 376 km[O 4] dont l'expansion est l'un des objectifs du plan de déplacements urbains 2000-2010 de Nantes Métropole. La ville est reliée à l'itinéraire inter-régional de la Loire à vélo, qui constitue une portion de l'EuroVelo 6 (ou EV6).
Cette dernière, également connue sous le nom d'« Eurovéloroute des Fleuves », est une véloroute de type EuroVelo qui relie Nantes à Bucarest et, par extension, Saint-Nazaire à Constanţa[27]. C'est la plus célèbre des véloroutes européennes. Longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'ouest en est, de l'océan Atlantique à la mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube.


Article détaillé : EuroVelo 6.

Par ailleurs, Nantes a été dotée, en mai 2008, d'un système de vélopartage baptisé Bicloo et géré par JCDecaux pour le compte de la communauté urbaine Nantes Métropole, comprenant plus de 790 vélos répartis en 103 stations[O 6].


Nantes continue sur sa lignée du « Plan vélo » en étant choisie par la Fédération cycliste européenne pour l'organisation de « Velo-city 2015 »[28].



Piétons |

Le réaménagement de nombreux espaces publics du centre-ville, qu'il s'agisse des abords de l'île Feydeau, du cours des 50-Otages ou de la place Royale, accroît la taille des zones piétonnes.



Transports aériens |


Article détaillé : aéroport de Nantes-Atlantique.



Vue aérienne de l'Aéroport Nantes Atlantique au fond, avec au premier plan la zone industrielle voisine, abritant le site d'Airbus industrie.


L'aéroport de Nantes-Atlantique est situé au sud-ouest de l'agglomération, à cheval sur le territoire des communes de Bouguenais et Saint-Aignan-Grandlieu. En 2016, le trafic était de 4,778 millions de passagers[29]. Pour comparaison, en 2009, le trafic s'était établi à 2,651 millions de passagers[29], soit une augmentation de 58,8 % en seulement cinq ans. La capacité de traitement du site était estimée en 2010 à 3,5 millions de passagers par an[30].


À la suite de l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en janvier 2018, le gouvernement envisage la modernisation de l'aéroport de Nantes-Atlantique[31].



Urbanisme |


Article détaillé : urbanisme à Nantes.

La commune s'étend sur 66 km2 (16e commune du département pour la superficie), soit 6 519 hectares, dont 1 050 hectares d'espaces verts et jardins publics[M 3].


Nantes a été présentée en 2004 comme « la ville la plus agréable d'Europe » par le magazine Time, pour ses espaces verts et les nombreux cours d’eau traversant la ville[32]. Selon le magazine, elle a su attirer de nouveaux habitants par son dynamisme, sa culture et sa créativité. Nantes a également obtenu le Prix de la Capitale verte de l’Europe pour 2013[33].



Morphologie urbaine |


Un arc formé par de grands boulevards a longtemps défini les limites des zones les plus urbanisées de la ville, avant que certaines communes alentour (comme Chantenay et Doulon en 1903) y soient rattachées. Sur le plan des strates historiques, on distingue quelques ensembles typiques[34].



La partie médiévale |


Les premiers aménagements urbains encore visibles de nos jours remontent à l'époque médiévale, les constructions datant du Haut Empire romain ayant été recouvertes par des aménagements postérieurs[35]. La ville médiévale fortifiée d'autrefois correspond au quartier du Bouffay. Il subsiste également la porte Saint-Pierre, le château des ducs de Bretagne, ainsi que quelques maisons à colombage et hôtels particuliers datant pour l'essentiel du XVe siècle.


Cette partie a souffert des bouleversements du XVIIIe siècle à nos jours mais aussi des bombardements de 1943 qui ont particulièrement affecté la ville. Les rues de la Juiverie, Sainte-Croix, de la Bâclerie sont parmi les exemples les mieux conservés et on retrouve également quelques modèles d'architecture à colombages apparents rue de Verdun, rue Bossuet ou encore place du Change[36]. Le château des ducs de Bretagne ainsi que son périmètre immédiat forment l'ensemble le plus caractéristique de cette époque.




La ville classique du XVIIIe siècle |


La première grande expansion de la ville a eu lieu au XVIIIe siècle. C'est à cette époque qu'est lotie l'île Feydeau, puis que les architectes Jean-Baptiste Ceineray puis Mathurin Crucy tracent les quais (Brancas, Flesselles, Tremperie, Port-Maillard, les cours Saint-Pierre et Saint-André (ensemble résidentiel caractéristique de l'époque), les places Royale, Graslin et le cours Cambronne, que sont édifiés le théâtre et la Bourse. Le centre actuel s'articule autour d'une colonne vertébrale qui est l'axe est-ouest : partant de la cathédrale, traversant rues de Verdun, de la Marne, d'Orléans, Crébillon et finissant place Graslin[37]. Le XVIIIe siècle marque le triomphe du style néoclassique dans la ville.




Du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale |


De grands boulevards rectilignes et bordés d'immeubles apparaissent avec notamment la rue de Strasbourg : percée « haussmannienne ». Ce cas mis à part, le centre s'est étendu concentriquement, au XIXe siècle. Autour du Jardin des plantes et du musée des beaux-arts à l'est se forme l'ensemble Saint-Clément/Dalby/Saint-Donatien, autour de l'ancien palais de justice au nord se développent les quartiers Hauts-pavés/Viarme/Saint-Félix, pour le secteur du musée Dobrée et de l'église Notre-Dame-de-Bon-Port à l'ouest ce sont les quartiers Canclaux et Mellinet notamment, quant au quai de la Fosse, il s'étire vers la butte Saint-Anne et le village de Chantenay. Le quartier de la Madeleine, enclavé jusqu'aux comblements de la Loire dans les années 1930, a gardé son aspect de « faubourg ».



La ville de la reconstruction |


Le centre historique est parsemé d'immeubles modernes qui ont pris la place de constructions démolies par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. La rue du Calvaire a été élargie et reconstruite selon les canons modernes de l'après-guerre : avec la place des Volontaires-de-la-Défense-Passive, elle constitue un exemple intéressant d'urbanisme des années 1950 en centre-ville. Au nord de cette rue l'ancien faubourg du Marchix a été rasé pour laisser place au quartier Bretagne, œuvre de l'architecte Michel Roux-Spitz.


À Nantes il n'est donc pas rare de voir des bâtiments très anciens en côtoyer à l'architecture typique de l'époque de la reconstruction : par exemple l'Hôtel-Dieu, un imposant édifice en béton, fait face à l'île Feydeau.



La ville actuelle |



Les tours d'habitation dépassant les arbres plantés sur la rive de l'Erdre.

Port-Boyer sur les bords de l'Erdre un quartier type des années 1970 avec ses tours d'habitations


Au-delà des grands boulevards ceinturant le centre se trouvent les quartiers populaires et historiquement ouvriers comme Chantenay ou Doulon et d'autres plus huppés tels que les bords de l'Erdre, Canclaux ou Mellinet.


En se rapprochant du périphérique on retrouve entre autres les quartiers HLM des années 1960-70. Des zones urbaines sensibles ont été définies dans la commune de Nantes : le grand ensemble de collectifs de Bellevue (partagé avec Saint-Herblain) et des Dervallières à l'ouest ; la Boissière, le Chêne des Anglais au nord ; et enfin, Malakoff en bord de Loire.


Le Nantes bourgeois lui, s'étend en éventail à partir du centre-ville entre l'Erdre et la Chézine (mis à part la zone sensible nord) tandis que les quartiers populaires sont surtout au sud de la Loire et à l'ouest.



Une foule observe, sur la rive opposée de la Loire, un bâtiment d'une quinzaine d'étages s'effondrant.

Le Tripode au moment de sa démolition en 2005.


L'étalement urbain de Nantes est assez important, et se caractérise comme ailleurs par le développement en périphérie de quartiers résidentiels avec des constructions relativement basses mais aussi beaucoup de centres commerciaux, de quartiers tertiaires et d'espaces verts. Malgré une faible densité, la ville est dominée par quelques immeubles de grande hauteur tels que la tour Bretagne, en centre-ville, haute de 144 m, qui est la troisième plus haute tour de bureaux de province[M 4].


L'un des plus grands projets d’urbanisme que la ville ait connu est la création du quartier Beaulieu dans les années 1970. Une partie seulement du projet initial a été réalisée, faisant du quartier une zone principalement résidentielle. Le Tripode, l'un des grands immeubles de bureaux du quartier, a été détruit le 27 février 2005, notamment à cause du fort taux d'amiante présent dans sa structure[38].



Projets urbains |


Dans les années 2000, les projets de grands ensembles et les promoteurs immobiliers se sont multipliés à Nantes, soutenus par les délocalisations de grandes entreprises parisiennes (Bouygues Telecom, SNCF DSIV, La Poste), l’épannelage décidé par Nantes Métropole sur les grands boulevards et les dispositifs fiscaux avantageux (Besson, puis Robien, Robien recentré, Borloo populaire et Scellier). De 2004 à 2009, 11 000 logements sont mis en chantier, avec à la clef un doublement du prix du mètre carré neuf de 1999 à 2007 et de gros stocks d’invendus en 2009. Malgré le taux de 25 % de logements sociaux exigés par les pouvoirs publics, les effets sur les locataires modestes et démunis comme sur l’étalement urbain sont imperceptibles[39].



L'île de Nantes |


Article détaillé : île de Nantes.



Vue aérienne de l'île de Nantes.


L'île de Nantes fait actuellement l’objet d’une vaste opération de rénovation urbaine qui doit s'étaler jusqu’en 2023, avec un objectif de 3 100 logements construits en 2012 et 7 500 en 2023[39]. La maîtrise d'ouvrage est assurée par la Société d'aménagement de la métropole Ouest Atlantique (SAMOA), société publique locale, et la maîtrise d'œuvre est gérée par l’association de l'urbaniste belge Marcel Smets et du bureau Uaps[40]. La disparition progressive des friches industrielles (entrepôts, usines) permet de rendre ces quartiers attractifs et d’étendre le centre-ville[39].


Auprès des récents palais de justice et école d'architecture, sont aménagés des espaces de loisirs. Les Machines de l'île occupent les anciennes nefs des ex-chantiers navals et à la pointe ouest de l'île le Hangar à bananes, longé par les Anneaux de Buren, héberge des restaurants, bars de nuits et discothèques. Un pôle des arts graphiques[41] et La Fabrique, un espace consacré notamment aux musiques contemporaines[42] ont été réalisées.


L’emplacement de l'ancien Tripode connaît des transformations notables. Sur ce secteur naît un quartier mixte comprenant logements, commerces et hôtels de luxe avec des immeubles de bureaux, le tout érigé autour d'une succession de bassins[O 7].



Malakoff - Pré Gauchet |




Chantier du quartier Euronantes.


Le quartier de la gare est également en rénovation : c’est le Grand projet de ville (GPV) appelé Malakoff-Pré Gauchet (pour le côté logements) ou Euronantes (pour le côté quartier d’affaires), conduit Nantes métropole en convention avec l’ANRU. Les zones construites s'étendent sur 400 000 m2 en incluant l'emplacement du Tripode sur l'île de Nantes[43].


La partie logements du programme se répartit entre le Vieux Malakoff et le Pré Gauchet (300 et 1 300 logements), classés en zone urbaine sensible. Sont intégrés au quartier un centre socio-culturel, un collège, gymnase et piscine, l'ensemble devant respecter le label Qualitel. Dans l'opération 140 logements sociaux sont supprimés[43].


Le quartier Euronantes, quartier d'affaires européen, s’implante dans les quartiers de la gare et l’île de Nantes (emplacement du Tripode). Huit mille nouveaux emplois sont attendus[43]. Y sont prévus un hôtel de grand luxe, des bureaux, des équipements sportifs et de loisirs. Ils s’ajoutent à la future gare TGV, au siège social de la banque CIO, à la Cité des congrès et au siège de la Communauté urbaine de Nantes Métropole déjà existants[44].



Logement |


En 1999 l'Insee dénombrait 142 445 logements sur Nantes dont 964 résidences secondaires, 1 843 logements occasionnels et 9 056 logements vacants. Le nombre de résidences principales s'élevait donc à 130 582 logements[45].


Les logements individuels représentaient 22,9 % du parc immobilier tandis que la proportion de logements collectifs évoluait à la hausse entre 1990 et 1999 (de 76 500 à 96 658 soit une progression de 20,9 %) avec une part de 74,9 %. Par ailleurs, conformément à la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) qui fixe un objectif de 20 % dans les villes des agglomérations de plus de 50 000 habitants[46], on dénombrait environ 22,7 % de logements sociaux[45].


En 1999 les Nantais étaient majoritairement locataires de leur logement, la répartition du statut d'occupation des résidences principales étant la suivante : propriétaires 36,5 % ; locataires 61,1 % ; logés gratuitement 2,4 %. Nantes était alors parmi les cinq villes françaises ayant entre 200 000 et 300 000 habitants celle qui présentait la plus forte proportion de propriétaires. La part de logements HLM était au-dessus de la moyenne, de même que la part des maisons individuelles[45].


Nantes comptabilisait, en 1999, 2 personnes par logement, 3,21 pièces par logement et 0,62 personne par pièce. Il y avait 23,38 % d'immeubles comptant 1 logement, 5,57 % de 2 à 4 logements, 18,62 % de 5 à 9 logements, 29,16 % de 10 à 19 logements et 23,26 % plus de 20 logements[45].



La métropole |


Nantes est désignée comme une métropole d’équilibre (1963-1982). Son rôle de métropole est de plus en plus pensé en lui ajoutant Saint-Nazaire : les politiques d’aménagement sont ainsi souvent pensées non à l’échelle communale ou de l’agglomération, mais à l’échelle de cet espace urbain par l’État, le département et les divers aménageurs. Le SDAAM est ainsi doublé par un Schéma de cohérence territoriale (SCOT) plus réduit. Les orientations définies sont la maîtrise de l’étalement urbain et la requalification de friches urbaines (voir plus haut)[47]. La coopération se développe également au-delà de la métropole, avec les agglomérations voisines d’Angers, Rennes et Brest (aéroport Notre-Dame-des-Landes, Angers Nantes Opéra, barreau sud-Essonne du TGV)[47].



Toponymie |



Le nom de Condevincum |


Dans l'Antiquité, entre la fin du IIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle av. J.-C., le peuple gaulois des Namnètes s'installe sur la rive nord de la Loire, au confluent avec la rivière Erdre et crée une agglomération dont le nom initial n'est connu que par la Géographie de Claude Ptolémée : Κονδηούινϰον / Kondēoúinkon, variante Κονδιούινϰον / Kondioúinkon[48], qu'il faut peut-être lire Κονδηούιϰον / Kondēoúikon[49]. À l'époque gallo-romaine, ce nom fut adapté et latinisé sous différentes formes : Condevincum (la forme la plus courante), Condevicnum[50], Condivicnum[51], Condivincum[52], etc. Plusieurs auteurs tardifs citent également les formes apparemment évoluées (et partiellement altérées ?) Cantigvine, Cantivic, Cantwic, Cantguicetc.[53].


Ce nom semble en rapport (un dérivé ou un composé)[54] avec le mot gaulois condate, désignant un confluent. Cet appellatif est à l'origine du fréquent toponyme français Condé, variantes Condat, Candé, etc. ; on sait par ailleurs qu'il a existé de nombreux autres lieux appelés Condate en gaulois, qui ont changé d'appellation par la suite : ainsi, Rennes est un ancien Condate[54].



Le nom de Nantes |




Nantes (en haut de la carte) sur la Tabula Rogeriana du géographe arabe Al Idrissi (1154, ici dans une copie de 1929) sous la forme translittérée de l'arabe, nānițas.


À la fin de l’Empire romain, la ville est couramment appelée Portus Namnetum « le port des Namnètes », d'après le nom du peuple dont sont issus ses premiers habitants[M 5], ou encore civitas Namnetum « cité des Namnètes » au IVe siècle[54]. Ce phénomène (l'abandon de l'ancien nom gaulois et l'adoption d'une nouvelle appellation évoquant le nom des habitants) affecte vers le IVe siècle la plupart des anciennes cités gauloises de la moitié nord de la France : ainsi, Paris, ancien Lutetia, vient du nom des Parisii ; Vannes, ancien Darioritum, de celui des Veneti[55], etc. Le nom actuel, qui semble bien reposer sur *Namnetas[Note 1], la forme latinisée (à l'accusatif) d'une variante de l'ethnonyme gaulois[54], est transcrit Nametis en latin médiéval à l'époque mérovingienne[56]. À la Renaissance, à l'époque de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts, Nantes prend son nom définitif.


En gallo, la forme de ce toponyme est Naunnt[57], Nantt (MOGA)[58], Nauntt (MOGA)[58] ou Nante[59], et son nom breton est Naoned ou An Naoned (La Nantes). L'orthographe Nantes est conservée dans la majorité des langues utilisant les caractères latins, mais les langues celtiques comme le gallois ou le gaélique privilégient la forme bretonne Naoned, tandis que l’espéranto la nomme Nanto.


Contrairement aux apparences, Nantes ne se rattache pas directement à l'élément gaulois *nant- (« vallée » et « rivière », « ruisseau », « torrent » ou « cours d’eau ») que François Falc'hun étudie dans un chapitre de son livre Les Noms de lieux celtiques[60]. L'emploi du radical *nant- est très fréquent en toponymie française[Note 2], parfois de façon peu évidente : Château-Landon, par exemple. Mais Nantes n'est pas cité par François Falc'hun parmi les mots dérivant de *nant-. Un lien serait envisageable si le nom des Namnetes reposait sur *nant-, comme le propose dubitativement Xavier Delamarre[61], mais c'est une hypothèse sur laquelle tous les linguistes et, ou toponymistes ne s'accordent pas. Un autre linguiste, Éric Vial, estime probable que la racine *nanto « vallée » soit antérieure aux Celtes[62]. Enfin, selon Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, le nom même des « Namnètes » viendrait de celui des « Amnites », tribu habitant la rive droite de la Loire (connus également sous le nom d'« Apinites ») dont l'étymologie signifierait approximativement « les hommes du fleuve »[63].


Le terme nautes, qui présente une ressemblance avec Nantes ou Naunnt, désignait dans l’Antiquité et au Moyen Âge les membres des riches confréries de transporteurs naviguant sur les fleuves et rivières de la Gaule. Mais cette ressemblance est fortuite : naute représente un emprunt savant au latin nauta « marin, matelot », formé sur le même radical que navis[Note 3] « nef, navire ».



Histoire |


Article détaillé : histoire de Nantes.


Préhistoire |


L'époque préhistorique a laissé peu de traces dans le Pays nantais : quelques bifaces et des haches polies ont été découverts (à Grillaud et la Trémissinière), mais on ne trouve pas ici de monuments du néolithique (mégalithes), alors qu'ils sont nombreux sur la côte sud de la Bretagne.


Le peuplement est sans doute lié à l'activité métallurgique et à la présence de métaux (cassitérite, fer) sur le site de la ville actuelle et plus au nord (Abbaretz, Nozay) ; on note l'installation d'hommes venus de la péninsule Ibérique vers 2000 av. J.-C. Plusieurs ateliers métallurgiques datant des VIIIe et VIIe siècles av. J.-C. ont été découverts sur les sites des actuels Chantenay, Jardin des plantes et de la Prairie de Mauves[P 1].



Antiquité |


À l'époque gauloise, le site de Nantes appartient au territoire des Namnètes, vaincus par César en 56 av. J.-C. Les Romains latinisent son nom gaulois en Condevincum ou Condevicnum et en font le chef-lieu de la cité des Namnètes. Elle est alors moins importante que la cité implantée sur l'autre rive de la Loire, Ratiatum (actuelle Rezé), qui appartient aux Pictons. Ce n'est qu'au IIe siècle que Nantes supplante sa voisine[P 2].


Au IIIe siècle, l’agglomération prend le nom de Portus Namnetum. Aux IIIe et IVe siècles, confrontée aux troubles des invasions, la ville, limitée par l'actuel quartier Bouffay, se fortifie par une enceinte gallo-romaine ; c'est aussi l'époque où elle se christianise (c'est le temps du martyr de saint Donatien et saint Rogatien). Les premiers évêques de Nantes apparaissent après la conversion de l'empereur Constantin Ier[P 3].



Moyen Âge |



Domination franque |


Après la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, la cité de Nantes passe rapidement sous le contrôle du royaume franc de Clovis malgré la résistance des Armoricains et des soldats bretons installés par l'Empire romain depuis 280 environ. Durant la période franque, la ville joue un rôle essentiel dans la défense contre l'expansion bretonne dans la péninsule armoricaine. Elle devient la capitale de la marche de Bretagne à l'époque de Charlemagne, au départ dirigée par le comte Roland avec le titre de préfet de la marche de Bretagne[64].



Nantes bretonne |




Le duché de Bretagne et ses 9 pays vers le XIVe siècle.


Après la mort de Charlemagne, l'expansion bretonne reprend. En 850, la région est conquise par le breton Nominoë. Celui-ci envahit notamment les villes de Nantes et de Rennes[65]. L'année suivante, après la bataille de Jengland, la marche de Bretagne dont Nantes est la capitale est intégrée à la Bretagne par le traité d'Angers. Cependant, les quatre-vingts années suivantes sont extrêmement pénibles en raison des luttes incessantes entre chefs bretons[P 4], qui favorisèrent les incursions Vikings, la plus spectaculaire ayant lieu le 24 juin 843, jour où l'évêque Gohard et de nombreux habitants sont tués [66].


Un acte du 31 mars 914 atteste que le nantais est dirigé à cette époque par le comte Foulque le Roux[67].


En 919 la ville est de nouveau prise par les Vikings, qui y restent et l'administrent, en dépit de deux offensives franques, en 921 et 927 (Sources : Flodoard), les combats se terminant les deux fois par la livraison d'otages "nordmen" en gage de soumission.
Alain Barbetorte leur reprend cependant la cité en 937[68],[Note 4].



Les guerres de succession |


Dans la période suivante les ducs de Bretagne doivent lutter contre les comtes de Nantes. Ces querelles de succession font passer par moments la ville sous le giron de la maison d'Anjou. La plus longue de ces périodes s'ouvre en 1156, et dure 45 années qui sont une période de stabilité. En 1203 la Bretagne se place sous domination des Capétiens (époque de la Maison capétienne de Dreux, XIIIe – XIVe siècle). Pierre Mauclerc provoque l'essor de Nantes lorsque celle-ci devient sa résidence principale[P 5].


La deuxième guerre de Succession de Bretagne met aux prises les partisans du demi-frère du défunt duc Jean III, Jean de Montfort qui s'appuie sur les États de Bretagne convoqués à Nantes, et ceux de Charles de Blois, soutenu par le roi de France Philippe VI et reconnu duc de Bretagne par les pairs du royaume. La dynastie de Montfort (XIVe – XVIe siècle) sort victorieuse du conflit. Elle fait de Nantes une véritable capitale ducale. Par ailleurs, au XVe siècle, la ville se développe, notamment grâce au commerce maritime et fluvial[P 6].


À la fin du XVe siècle, Nantes est un enjeu essentiel dans la guerre entre le roi de France et le duc de Bretagne, François II. Nantes est conquise en 1488 et la Bretagne est dès lors administrée par les rois de France. L'héritière, la duchesse Anne épouse Charles VIII en 1491, puis Louis XII en 1498, devenant reine de France. Claude de France, fille aînée d'Anne de Bretagne, fait donation du duché à son mari François Ier, tandis que les États de Bretagne demandent eux-mêmes l'union de la Bretagne à la France en échange du maintien de leurs privilèges, ouvrant la période suivante[P 6].



Période moderne |





Édit de Nantes.



Union de la Bretagne à la France |


En 1532, le duché de Bretagne est uni aux possessions de la couronne de France par l'acte d'union de la Bretagne à la France, édit d'« union perpétuelle et indissoluble », promulgué le 13 août à Nantes[69]. Une réorganisation administrative en résulte un peu plus tard, qui accroît le rôle de Rennes, siège du Parlement de Bretagne (1560), Nantes conserve cependant la chambre des comptes de Bretagne.


Le port connait un essor relatif après l'union avec le royaume de France. La ville passe de 15 000 habitants à la fin du XVe siècle à 25 000 à la fin du XVIe siècle. Les 2 000 bateaux qui fréquentent le port exportent du vin, importent du sel et de la morue.



Guerres de religion |


Pendant les guerres de religion, Nantes est une ville ligueuse qui soutient le gouverneur, le duc de Mercœur, dans sa lutte contre les protestants (présents à Blain, et dans d'autres villes plus petites). Elle est une des dernières grandes villes à reconnaître l'autorité d'Henri IV. La promulgation de l'édit de Nantes en 1598 ne correspond pas à l'opinion des habitants[70].


En 1685, deux événements sont à retenir. Par l'édit de Fontainebleau signé par Louis XIV, l'édit de Nantes est révoqué, tandis que le Code noir est promulgué par ce même roi[71]. Grâce à cette dernière loi, le port de Nantes prospère en devenant une plaque tournante du commerce de sucre, tabac, et des esclaves, avec les colonies[M 6].



Le commerce triangulaire, la traite des Noirs |


Nantes se développe grâce à ses circuits commerciaux hérités du Moyen Âge ; puis, vient l'époque des colons et des « engagés blancs » qui vont développer l'économie coloniale aux Antilles[P 7]. Mais l'enrichissement de Nantes va venir avec le développement du commerce d'esclaves entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, dit commerce triangulaire. Si Nantes n'est pas le seul port français à avoir pratiqué la traite négrière (des expéditions sont parties de Bordeaux, Rouen, La Rochelle, mais aussi de Brest, Lorient, Vannes, etc.), elle en est la pionnière : entre 1707 et 1711, 75 % des navires négriers en partent. Les principaux armateurs nantais sont Michel, René et Jean Montaudoin, Luc O'Shiell, Mathurin Joubert, Jean Terrien et Sarrebouse d'Audeville. Dans la période de 1722 à 1744, la part nantaise du trafic est de 50 %, puis cette part croît de nouveau jusqu'en 1762, avant de décliner pour atteindre 32 % entre 1782 et 1792. Au total, au cours du XVIIIe siècle le port de Nantes a affrété des navires qui ont embarqué 450 000 Noirs, soit 42 % de la traite française. Enrichissant considérablement certains armateurs, ce commerce est à l'origine de constructions qui ornent aujourd'hui encore la ville (théâtre, bourse, places, hôtels particuliers, « folies »)[P 8]. Nantes sera la dernière place forte de la traite, celle-ci n'y prenant fin qu'en 1831 : entre 1814 et 1831, au moins 50 000 Noirs sont transportés par des bateaux nantais ou commandités depuis Nantes, malgré les interdictions successives[P 9].



Révolution française |



Gravure d'époque, un groupe d'hommes armés devant les remparts de la ville.


Siège de Nantes, en 1793.


Pendant la Révolution française, la ville tenue par les Républicains est en première ligne face à la révolte vendéenne et sa résistance est une des clefs du succès républicain : elle fournit une base arrière aux armées « bleues », et prive les Vendéens d'un port où recevoir de l'aide de l'Angleterre. En effet, le 29 juin 1793, a lieu la bataille de Nantes ; la ville est attaquée par l'Armée catholique et royale forte de 30 000 hommes. Devant la résistance des 12 000 soldats républicains et volontaires nantais menés par le maire René Gaston Baco de La Chapelle, les insurgés doivent battre en retraite. Le général des armées vendéennes, Jacques Cathelineau est mortellement touché, place Viarme[M 6]. En 1796, un autre chef vendéen est exécuté sur cette même place : le lieutenant général de Charette[M 6].


D'octobre 1793 à février 1794, Jean-Baptiste Carrier, missionné par la Convention, instaure une politique de terreur impitoyable : 12 000 à 13 000 personnes, hommes, femmes et enfants, sont enfermées dans les prisons de Nantes[72], parmi celles-ci 8 000 à 11 000 meurent[73] par la guillotine, les fusillades dans les carrières de Gigant, les épidémies de typhus et les noyades en Loire[74],[M 6].


Le 20 octobre 1799, 2 000 Chouans commandés par Pierre Louis Godet de Châtillon et Louis d'Andigné réussissent un raid sur Nantes qui est occupée pendant quelques heures.



Après la Révolution |




Le pont transbordeur de Nantes, avant 1914.



La révolution industrielle |


Préfecture de la Loire-Inférieure, Nantes continue son développement au XIXe siècle, s’industrialise. Grâce à l'activité de son port, la production agricole régionale et sa forte réactivité commerciale, Nantes se positionne notamment dans l'industrie alimentaire : les biscuiteries avec Lefèvre-Utile (LU) et les conserveries avec Saupiquet. Mais aussi le textile, le raffinage du sucre (Beghin Say), les engrais phosphatés (AZF) et l'armement[75].


Dans les années 1860, la ville voit se développer le journal L'Union bretonne, principal organe bonapartiste de province, qui tire à une moyenne de 339 000 exemplaires[76] et s'est heurté au clergé qui a prêché le désabonnement[77]. À la même époque, deux autres quotidiens sortent des imprimeries à Nantes : Le Phare de la Loire (républicain) et L'Espérance du peuple (monarchiste).


Une image symbolique reste de cette époque, avec le pont transbordeur (à nacelle) qui fut ouvert en 1903[78], et opérationnel jusqu'en 1958, pour faciliter la traversée du bras nord de la Loire, « la Madeleine », par le public et les entreprises du secteur, notamment les chantiers Dubigeon et la Fonderie Voruz. Puis ce fut un déclin dans un contexte de crise.


En 1879, autre signe de symbole de la vitalité de Nantes à cette époque : elle est la première ville française à se doter d'un réseau de tramway fonctionnant à l'air comprimé, une invention de l'ingénieur Louis Mékarski. Tardivement électrifié à partir de 1911, ce premier réseau sera en fonctionnement jusqu'en 1958 pour être remplacé par service d'autobus.


En 1908, Nantes annexe les communes voisines de Chantenay-sur-Loire et Doulon.



Inondations et comblements |




Nantes dans les années 1890. Confluence de l'Erdre et de la Loire, avant le détournement de cette section du cours de l'Erdre remplacée par le cours des 50 Otages, et du comblement de ce bras de la Loire.


Article détaillé : Comblements de Nantes.

La première moitié du XXe siècle est ponctuée par de nombreuses crues. La plus marquante est sans doute celle de 1904. Outre les dégâts matériels, ces inondations ont des conséquences économiques avec la fermeture d'usines (Lefèvre-Utile, Manufacture des Tabacs, etc.) De 1911 à 1931, elles sont quasi-annuelles[A 1]. Dans les années 1930 des comblements sont entrepris, notamment ceux des bras dits « de la Bourse » et « de l'Hôpital » autour de l'île Feydeau, ainsi que celui de la portion de l'Erdre entre son embouchure sur la Loire et la Préfecture (cette partie est dénommée depuis 1944 « cours des 50-Otages »)[79]. Ces travaux sont réalisés d'une part pour désenclaver les usines telles Lefèvre-Utile et d'autre part pour maîtriser les inondations[A 1].



Années 1930 |


Le 14 juin 1931, le Saint-Philibert, un vapeur affrété par la société Les Loisirs, quitte Nantes pour Noirmoutier. Il fait naufrage au retour, devant la bouée du Chatelier. À son bord, près de 500 passagers pour la plupart issus des mouvement ouvriers et libres penseurs, disparaissent dans les flots. Huit personnes seulement seront sauvées. La plupart des corps ne seront jamais retrouvés. Le deuil impossible donne lieu à de multiples rumeurs, à des conflits politiques sur fond d'opposition entre cléricaux et anticléricaux. Charles Maurras interpelle Aristide Briand dans L'Action française, organe extrémiste des Camelots du Roi. Les pêcheurs de l'île d'Hœdic évoqueront les conséquences désastreuses des rumeurs sur la pêche. Un procès tenu en 1933 qui sauvegarde les intérêts des armateurs, déboute les familles des naufragés. Il décide de la conservation et de la fermeture des archives jusqu'en 2033[80].


Le 24 octobre 1934, le secrétaire général du PCF, Maurice Thorez, lance à Nantes l'appel pour la « création d’un large front populaire », qui sera accepté par la SFIO[81]



Seconde Guerre mondiale |


Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nantes est occupée par l'armée allemande à partir de 1940.


Le 20 octobre 1941, le Feldkommandant Karl Hotz est abattu, rue du Roi-Albert, à proximité de la cathédrale, par un jeune Résistant parisien, Gilbert Brustlein, accompagné de Spartaco Guisco et Marcel Bourdarias. Les représailles sont immédiates. Le 21 octobre 1941, les nazis annoncent l'exécution de cinquante otages. Vingt-sept sont exécutés le 22 octobre au camp de Choisel de Châteaubriant, à 70 km de Nantes. Parmi eux, il y a Guy Môquet[82]. Seize autre seront fusillés le même jour à Nantes au champ de tir du Bèle, dans le quartier de la Beaujoire. Le monument des cinquante otages de Nantes, à proximité de la préfecture, évoque la mémoire des quarante-huit victimes, tandis qu'une stèle devant le no 1 de la rue du Roi-Albert rend hommage aux résistants ayant abattu l'officier allemand.


L'année 1943 est marquée par deux bombardements par les forces Alliées particulièrement destructeurs et meurtriers. Les 16 et 23 septembre, les bombardiers lâchent entre 1 000 et 1 500 bombes sur la ville avec pour principal objectif la destruction des infrastructures portuaires et industrielles[83]. Cependant les civils sont fortement touchés avec 1 463 morts et 2 500 blessés. De plus, 700 habitations sont détruites et près de 3 000 sont inhabitables[M 7]. Les Allemands quittent la ville le 12 août 1944, avant l'arrivée d'un détachement de la 3e armée américaine du général George Patton, commandé par général John Shirley Wood[M 6].


Le rôle de Nantes dans la Résistance est honoré par la croix de la Libération[A 2], décernée depuis Londres par Charles de Gaulle à l'annonce de l'action contre Karl Hotz en 1941. Il s'agit de l'une des cinq villes françaises ayant obtenu cette distinction.



Période d'après-guerre |


La reconstruction de la ville est confiée à partir de 1945 à l'architecte Michel Roux-Spitz[A 3]. Détruite partiellement, l'industrie nantaise souffrait également de vétusté pour les parties intactes. Ce n'est qu'en 1962 que l'activité maritime de la région nantaise a retrouvé son niveau de 1937. Le moteur de la reconstruction économique dans les années 1950 est la construction navale. Depuis 1881 ce secteur d'activité bénéficiait d'aides étatiques, sous une forme ou une autre. Entre 1953 et 1959, un tiers des rentrées d'argent des chantiers venaient de l'État[P 10]. En 1955, en période de plein-emploi, les chantiers navals nantais connaissent de violentes et importantes grèves[M 6]. Les ouvriers de la métallurgie et du bâtiment revendiquent des augmentations de salaire. Le 19 août, cours des 50-otages, un ouvrier maçon de vingt-quatre ans, Jean Rigollet, est tué d'une balle par un CRS[Note 5].


En 1958, le Pont transbordeur est démonté, alors que l'époque est marquée par une forme de rejet du passé breton par les acteurs économiques et politiques. Par exemple Abel Durand, porte-parole des milieux économiques nantais, appréciait en 1922 cette « race […] endurante […]. Elle sait se contenter de salaires modestes ». Mais en 1956, le même rejette cette « région pauvre et sous-développée ». Principalement en raison d'intérêts économiques, Nantes devient capitale de la région nouvellement constituée des Pays de la Loire[P 11].


En 1960, la part des chantiers navals nantais est de 8 % contre 50 % (pour la basse-Loire) vingt ans plus tôt. L’État modifiant sa politique de subvention et face à la concurrence internationale, les chantiers commencent leur déclin[P 12]. En 1968, Sud-Aviation à Bouguenais est le point de départ de la grève générale qui paralyse la France, sans doute un symptôme du malaise social qui frappe Nantes[P 13]. Après la crise des années 1970, au milieu de restructurations qui voient les principales industries locales rachetées par de grands groupes internationaux, la ville subit ce que personne ne pouvait imaginer vingt ans auparavant, la fin de la construction navale à Nantes, en 1987[P 14].



Le renouveau nantais |


En 1985, Nantes est la première ville française à se doter d'un réseau de tramway moderne. Le TGV arrive lui en 1989. Le pont de Cheviré franchit la Loire en 1991. Entre 1990 et 1999, Nantes est la métropole française qui a connu la plus forte croissance. Elle est devenue la troisième place financière de France, après Paris et Lyon. Le MIN de Nantes est le second après Rungis, tandis que le port Nantes-Saint-Nazaire est le cinquième port autonome français après ceux de Marseille, Le Havre, Dunkerque et Calais[P 15]. Parallèlement, renouvelé depuis la fin des années 1960, le mouvement revendiquant la « bretonnité » de Nantes s'installe : en 1994 l'Agence culturelle bretonne est créée par la mairie, en 2001 le conseil municipal reconnaît l'appartenance historique et culturelle de Nantes à la Bretagne, sans remettre en cause l'administration régionale existante[P 15]. Cette acceptation du passé a permis également de faire reculer le refoulement existant sur la mémoire de la traite négrière[P 16]. L'image de Nantes est véhiculée par son dynamisme culturel, avec la Mi-Carême, désormais baptisée « carnaval de Nantes » (incluant deux grands défilés en centre-ville), le Royal de luxe, le festival des Allumées, La Folle Journée, le Festival des 3 Continents, ainsi qu'une politique d'urbanisme alliant la rénovation et la mise en valeur du patrimoine à la création de quartiers modernes[P 17].



Politique et administration |




L'hôtel de Derval constitue l'un des bâtiments historiques de l'hôtel de ville de Nantes.



Administration territoriale |



Quartiers |


Article détaillé : liste des quartiers de Nantes.

Depuis 1995, la municipalité nantaise a divisé la ville en onze quartiers administratifs, partagés à leur tour en « micro-quartiers », possédant chacun un « comité consultatif » et des élus référents, ainsi qu'une équipe de techniciens municipaux[M 8]. Ces quartiers sont :














































































Quartier
Numéro[84]
Superficie
(en km²)
Population
Carte

Centre-ville
1
2,42
27 199

Quartiers de Nantes.png

Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne
2
7,29
25 162

Dervallières - Zola
3
4,39
33 852

Hauts-Pavés - Saint-Félix
4
4,67
35 811

Malakoff - Saint-Donatien
5
5
32 411

Île de Nantes
6
4,6
15 818

Breil - Barberie
7
3,56
24 217

Nantes Nord
8
7,56
24 834

Nantes Erdre
9
11,9
26 737

Doulon - Bottière
10
11,67
31 203

Nantes-Sud
11
2,8
10 601

Sources des données : Auran[85] 2011, pour une population totale de 287 845 habitants



Intercommunalités |


Nantes forme, avec 23 communes voisines, la métropole dénommée Nantes Métropole.


Le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, dont le siège est à Nantes, remplace le syndicat mixte du SCOT[86] depuis le 9 juillet 2012. Il est constitué de six intercommunalités : Nantes Métropole, la Communauté d'agglomération de la Région Nazairienne et de l'Estuaire (CARENE), la communauté de communes Loire et Sillon, la communauté de communes Cœur d'Estuaire, la communauté de communes d'Erdre et Gesvres et la communauté de communes de la région de Blain, totalisant 61 communes et 809 407 habitants en 2010. Il est présidé par Gilles Retière, également président de Nantes Métropole[87]. À l'intérieur de ce pôle métropolitain, la communauté urbaine de Nantes désigne 49 des 113 représentants administrant l'institution[O 8]. Ces élus ont élaboré un schéma de cohérence territoriale (SCOT), document d'urbanisme qui orientera le développement de la métropole à l'horizon 2020[88].



Cantons |




Carte des cantons de Nantes.


Voir les articles détaillés sur les cantons de : Nantes-1, Nantes-2, Nantes-3, Nantes-4, Nantes-5, Nantes-6 et Nantes-7.

Article connexe : liste des cantons de la Loire-Atlantique.

Depuis le redécoupage cantonal de 2014, Nantes est divisée en sept cantons[89] dont les limites ne coïncident pas avec celles des onze quartiers administratifs de la ville[M 8]. Chacun de ces cantons est représenté par deux conseillers (un homme et une femme) au sein du conseil départemental de la Loire-Atlantique, soit 14 sièges sur les 62 que compte cette assemblée.


Avant ce redécoupage, le territoire communal de Nantes était réparti sur onze cantons (le 10e canton incluait également la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire).



Anciens arrondissements municipaux |


Article détaillé : Anciens arrondissements de Nantes.

De 1790 à 1958, Nantes était découpée en arrondissements qui, contrairement à Paris, Marseille et Lyon, n'étaient pas des arrondissements municipaux détenant un rôle administratif. D'abord de 6, le nombre est porté à 8 en 1908 lorsque les communes de Chantenay et Doulon furent annexées[90],[91].


L'ordonnance de police du 4 septembre 1809 imposa que la mention du numéro d'arrondissement soit portée sur les plaques de rue[92]. Celle-ci figure toujours sur certaines d'entre elles.


Les arrondissements municipaux nantais ont été supprimés à la suite de l'adoption de la réforme judiciaire de décembre 1958, qui remplace les justices de paix par des tribunaux d'instance[92].



Région et département |




L'hôtel de préfecture de la Loire-Atlantique.


Nantes est la préfecture à la fois du département de la Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire. L'hôtel de préfecture occupe notamment l'ancien édifice de la chambre des comptes de Bretagne, situé place Roger-Salengro.


La ville abrite le siège du conseil départemental de la Loire-Atlantique (contigu à l'hôtel de préfecture) et celui du conseil régional des Pays de la Loire (l'hôtel de région est situé sur l'île de Nantes).



Nantes et la Bretagne |


Article détaillé : question du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne.

Article connexe : Histoire de la Bretagne.

La question de l'appartenance administrative de Nantes — et plus généralement de la Loire-Atlantique — à la région Bretagne est régulièrement l'objet de débats, correspondant avec un renouveau marqué de la « bretonnité[93] » depuis la fin des années 1960[94].


Nantes est la plus grande ville de ce qui fut jadis le royaume, le duché, puis la province de Bretagne, appartenance qui est toujours un élément constitutif de son identité. Historiquement, les liens du pays nantais (Paeï de Nàntt en gallo, Bro Naoned en breton) et de la Bretagne sont nombreux : les ducs de Bretagne ont souvent fait de Nantes leur lieu de résidence principale (jusqu'au XVe siècle, comme en témoigne aujourd'hui encore la présence du château des ducs de Bretagne au cœur de la ville et le souvenir du château du Bouffay).


En 1790, la suppression des anciennes provinces et la création des départements découpe la Bretagne en cinq départements ; la Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique) est l'un de ces derniers. En 1848, la Bretagne est brièvement recomposée par le mandat de commissaire général de la Bretagne qu'obtient le Nantais Michel Rocher, avec autorité sur les commissaires généraux (appellation qui venait de remplacer celle de préfet) des quatre autres départements bretons[95].


Au XXe siècle, les regroupements départementaux successifs (régions économiques « Clémentel » et régions touristiques créées en 1919, régions économiques créées en 1941 par le régime de Vichy, régions de programme de 1955 transformées ultérieurement en régions administratives) séparèrent à chaque fois la Loire-Atlantique des autres départements bretons. Nantes est à l'heure actuelle administrativement en région Pays de la Loire mais le débat persiste.


Certains découpages correspondent à la Bretagne historique et culturelle à cinq départements comme celui judiciaire, Nantes dépendant de la cour d'appel de Rennes, et religieux, le diocèse de Nantes suffragant de l'archevêché de Rennes ; et bien d'autres, administratifs ou commerciaux.


La question linguistique est également complexe. Didier Guyvarc'h[94] affirme que la ville « n'a jamais été bretonnante. » Dans l'Est de la Bretagne, appelé Bretagne Gallèse ou Haute-Bretagne, les langues d'oïl, le gallo et le français, furent largement majoritaires. Le gallo était surtout utilisé dans les campagnes, le français dans les grandes villes.


Dans celles-ci, et particulièrement à Nantes et à Rennes, la langue bretonne était très peu présente et essentiellement parlée par les immigrants venus de Basse-Bretagne comme l'attestent des voyageurs du Moyen Âge ou bien Jules Verne (de père parisien et de mère bretonne comme il l'écrivit dans un descriptif du département de la Loire-Atlantique). Dans le quartier de Chantenay, où l'immigration bretonnante fut importante, il y avait une procession où l'on chantait des cantiques en breton jusque dans les années 1950.


Aujourd'hui, la langue bretonne reste implantée à Nantes via, notamment, l'école Diwan qui propose depuis 1978 un enseignement entièrement en breton, une école publique (les Marsauderies) et une école privée (Sainte-Madeleine) accueillent depuis 1998 les enfants dans un cadre bilingue. Le gallo est menacé de disparition.



Administration municipale |


Les premières traces liées à l'administration de Nantes se trouvent dans des archives remontant à l'an 1333 avec l'organisation de réunions du conseil des bourgeois de la ville. Le conseil comprend cinq ou six bourgeois, il a pour but d'arrêter, avec le capitaine de ville, plusieurs mesures relatives à la cité. En 1411, le duc de Bretagne Jean V donne aux Nantais le pouvoir d'élire un procureur des bourgeois et, en 1420, étend les libertés communales[A 4]. En 1559, le roi de France François II crée par lettres patentes la mairie de Nantes[P 18]. Mais les Nantais n'auront une véritable mairie, avec maire et échevins, qu'en 1564[A 4], le nombre initial d'échevins passe de dix en 1559 à six en 1582[P 18]. L'hôtel de ville central existe depuis 1574. Il se situe entre les rues de l'Hôtel-de-ville, Saint-Léonard, Garde-Dieu et de Strasbourg[A 4].


Depuis le 1er avril 2014, le conseil municipal est composé de 65 membres (y compris le maire), 25 adjoints et 39 conseillers municipaux[M 9].



Élus municipaux |


Article connexe : élections municipales de 2014 à Nantes.


Maires de Nantes |





Johanna Rolland maire de Nantes depuis 2014





Jean-Marc Ayrault est à ce jour celui qui détient le record de longévité à la tête de la municipalité nantaise : 23 ans, de 1989 à 2012.


L'article histoire des maires de France retrace l'évolution des modalités d'élection ou de nomination des maires de la commune.

Article détaillé : liste des maires de Nantes.

Le 135e et actuel maire de Nantes est la socialiste Johanna Rolland, première femme à diriger la municipalité.


Depuis 1945, huit maires se sont succédé à Nantes :






































































Liste des maires successifs depuis 1945
Période
Identité
Étiquette
Qualité

Les données manquantes sont à compléter.
1945
1947

Jean Philippot

Front national (Résistance)
professeur d'histoire
proche du PCF, il n'en est pas membre durant cette période
1947
1965

Henry Orrion

CNI

droguiste
député de Loire-Atlantique
1965
1977

André Morice

CR
entrepreneur de travaux publics
sénateur de Loire-Atlantique
1977
1983

Alain Chénard

PS
Ingénieur
député de la Loire-Atlantique
1983
1989

Michel Chauty

RPR

représentant de commerce
sénateur de Loire-Atlantique
1989
2012

Jean-Marc Ayrault[Note 6]

PS

professeur d'allemand
député de la 3e circonscription de la Loire-Atlantique (depuis 1986)
président du groupe Socialiste à l'Assemblée nationale française (1997-2007)
président de Nantes Métropole (2001-2012)
président du groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche à l'Assemblée nationale française (2007-2012)
2012
2014

Patrick Rimbert

PS
professeur d'économie
par intérim du 21 au 29 juin 2012, date de son élection par le conseil municipal
2014
en cours

Johanna Rolland

PS

cadre territorial
présidente de Nantes Métropole (depuis 2014)



Conseil municipal |


Composition du conseil municipal de Nantes par groupes politiques au 4 avril 2014[96] :
















































Groupe Président Effectif Statut
PS Élisabeth Lefranc 27
majorité
51 sièges
EELV Pascale Chiron 15
PCF Marie-Annick Benâtre 6
UDB Pierre-Emmanuel Marais 2
PRG Jeanne Sotter 1

LR-UDI
Laurence Garnier 14
opposition
14 sièges

Parmi les 51 membres de la majorité municipale se trouve le Maire et ses 25 adjoints[97].



Tendances politiques et résultats |


Depuis 1989, la municipalité se situe politiquement à gauche.


Au référendum sur le traité constitutionnel pour l'Europe du 29 mai 2005, les Nantais ont majoritairement voté pour la Constitution européenne, avec 59,02 % de « Oui » contre 40,98 % de « Non » avec un taux d'abstention de 32,48 %[98] (France entière : « Non » à 54,67 % - « Oui » à 45,33 %[99]).


En 2009, selon le décompte des voix obtenues lors des élections européennes sur la commune de Nantes, c'est Christophe Béchu, représentant ce qui était alors la majorité de droite au niveau national, qui arrive en tête avec 25,78 % des voix, juste devant Yannick Jadot d'Europe Écologie Les Verts 25,54 %, tous deux devançant la liste du Parti socialiste conduite par Bernadette Vergnaud avec 17,95 %, et celle du MoDem rassemblée derrière Sylvie Goulard avec 8,18 %, aucune autre liste ne dépassant 5 %[100].


Lors des élections cantonales de 2008 et 2011, parmi les 11 sièges de conseiller général attribués sur le territoire de la commune de Nantes, le Parti socialiste en a obtenu 9 (respectivement 4 en 2008 et 5 en 2011), l'UMP 1 (en 2008) et les Divers droite 1 (en 2008)[101].


Lors de l'élection présidentielle française de 2012[102], le premier tour a vu arriver en tête François Hollande avec 36,16 % soit 52 105 voix, suivi de Nicolas Sarkozy avec 25,33 % soit 36 497 voix, puis de Jean-Luc Mélenchon avec 12.38 % soit 17 838 voix, François Bayrou avec 10,92 % soit 15 733 voix et enfin de Marine Le Pen avec 7,78 % soit 11 213 voix, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 61,53 % soit 86 280 voix pour François Hollande contre 38,47 % soit 62 566 voix pour Nicolas Sarkozy, résultat très marqué à gauche par rapport à celui de la France entière[103] qui fut, au second tour, de 51,63 % pour François Hollande et 48,37 % pour Nicolas Sarkozy.


Lors des élections législatives qui suivent, la gauche obtient les cinq sièges de député concernant la commune (quatre pour le Parti socialiste, dont celui de Jean-Marc Ayrault fraîchement nommé Premier ministre, et un pour Europe Écologie Les Verts)[104].


Les élections municipales de 2014 à Nantes ont vu la victoire au second tour de la liste d'Union de la gauche conduite par Johanna Rolland avec 56,21 %, devant la liste UMP de Laurence Garnier avec 43,78 %, soit le meilleur score d'un candidat de gauche dans une ville de plus de 100 000 habitants[105]. C'est la première fois depuis 1977 qu'il y a un second tour pour les municipales dans la commune.


À la suite du redécoupage des cantons, leur nombre à Nantes diminue, passant de 11 à 7. Lors des élections départementales de 2015, le PS remporte la totalité des cantons avec des scores allant de 52,64 % à Nantes-1 à 76,27 % à Nantes-7. Ces résultats sont donc à contre courant de la tendance nationale et départementale, Nantes restant un bastion du PS.


Les élections régionales de 2015 voient le candidat socialiste Christophe Clergeau arriver en tête au premier tour avec 36,22 % des voix, contre 27,77 % à son adversaire de droite, Bruno Retailleau suivis de l'écologiste Sophie Bringuy avec 12,68 % des suffrages, puis du candidat du Front national Pascal Gannat avec 11,09 % des suffrages. Au second tour, Christophe Clergeau (dont la liste a fusionnée avec les écologistes et d'autres partis de gauche) obtient 54,68 %, suivi de Bruno Retailleau avec 36,38 %, puis Pascal Gannat avec 8,94 %. La gauche reste donc majoritaire en voix sur la ville[106].



Instances judiciaires et administratives |



Sécurité |


Nantes dispose d'un commissariat central de la police nationale, place Waldeck-Rousseau. Quatre commissariats subdivisionnaires complètent le dispositif (cours Olivier-de-Clisson, boulevard de Stalingrad, boulevard de la Liberté et rue du Champ-de-Tir). La ville dispose également d'une police municipale[M 10].


Les dernières unités de la gendarmerie nationale ont, elles, quitté Nantes en 2011[107],[108].


Concernant les chiffres de la délinquance en 2008, selon l'Insee, la circonscription de sécurité publique de Nantes affiche un taux de criminalité de 90,16 actes pour 1 000 habitants[109]. Ce taux largement supérieur à la moyenne nationale (57,51 ) positionne Nantes au sixième rang des circonscriptions de plus de 250 000 habitants derrière Lyon (93,13 ) et devant Bordeaux (89,02 ).


Depuis le mois d'avril 2018, Nantes s'est dotée d'un réseau de vidéoprotection faisant appel à 97 caméras vidéo couvrant plusieurs espaces publics de la ville, tel que l’axe allant du Miroir d’eau devant le château à la place du Commerce, incluant le cœur du Bouffay, mais aussi autour du théâtre Graslin, les pôles commerciaux de Bellevue, de Malakoff, des Dervallières, du Breil, de Nantes Nord, le parcours menant au Hangar à Bananes via le parc des Chantiers sur l'île de Nantes, des stations de transport en commun importantes ou encore le centre de gros Nant’Est (quartier Doulon - Bottière). Elles sont pilotées depuis un centre de supervision métropolitain par 15 opérateurs de vidéo protection, salariés de Nantes Métropole, qui mutualise les moyens identiques également mis en place à Saint-Herblain, Rezé et Vertou (totalisant en tout 119 caméras). Afin d'apporter toutes les garanties déontologiques, la Ville s’est dotée d’un comité éthique[110],[111].



Justice |


Dépendant judiciairement de la cour d'appel de Rennes pour l'ordre judiciaire, le ressort des tribunaux d'instance et de grande instance nantais correspond à l'est de la Loire-Atlantique[112]. Ceux-ci siègent dans un nouveau palais de justice construit en 2000 par Jean Nouvel, se trouvant quai François-Mitterrand sur l'île de Nantes, alors que le tribunal de commerce est localisé dans l'immeuble Rhuys[113] situé sur le même quai, tandis que le Conseil de prud'hommes se trouve boulevard Vincent-Gâche situé également sur l'île de Nantes[114].


La ville est aussi le siège d'une cour administrative d'appel se trouvant place de l'Édit-de-Nantes[115], dont dépend un tribunal administratif siégeant sur l'île Gloriette[116].


Le centre pénitentiaire de Nantes est organisé en quatre établissements répartis sur trois sites[117] :



  • la maison d'arrêt, pour hommes et femmes, comptant 510 places (dont 40 réservées aux femmes), située rue de la Mainguais, au nord-est de la ville, à la limite de la commune de Carquefou[118]. Son inauguration, le 3 juin 2012[119], intervient six mois après sa livraison (fin 2011[120]) laquelle clôturait plus d'un an de travaux. Elle remplace la vétuste prison, construite en 1865, qui se trouve en centre ville, près de l'ancien palais de justice, rue Descartes, désaffectée, et qui fait l'objet d'un projet urbain[121] ;

  • un centre de détention pour hommes, construit en 1981, comptant 448 places, est situé à la périphérie nord de la ville, boulevard Albert-Einstein ;

  • un quartier de semi-liberté est situé avenue de la Close, non loin du parc de la Gaudinière.


Depuis 1966, la gestion du Casier judiciaire national (direction des affaires criminelles et des grâces) est centralisée à Nantes, rue du Landreau[122]. On trouve également au même endroit le centre d'exploitation statistique du ministère de la Justice (CES)[123].



Politique de développement durable |


La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21. L'agenda 21 local est reconnu par le Ministère de l'environnement, et la ville est membre du Comité 21[124].


En 2006, un sixième de la surface de Nantes est géré par le service espaces verts et environnement (SEVE) de la commune. La ville dispose de cent parcs et jardins qui couvrent au total 215 hectares. Les jardins familiaux s'ajoutent au patrimoine végétal nantais : 850 parcelles sont actives, réparties sur 15 sites. Au total, en 2006, en ajoutant les jardins privés, 5 % du territoire est constitué d'espaces verts. En 1993 le plan d'occupation des sols avait initié une action de préservation des arbres. En 2006, 100 000 arbres ont été recensés sur le territoire de la commune, dont 20 000 d'alignement sur les voies publiques et 72 labellisés arbres remarquables[M 11].


Nantes reçoit en 2013 le prix de la Capitale verte de l’Europe, décerné par la Commission européenne[125].



Prise en compte des handicaps |


En la classant numéro un en matière d'accessibilité, l’Association des paralysés de France a considéré en 2010 que Nantes est la ville française qui présente la meilleure prise en compte du handicap. Prenant la succession d’une commission extra-municipale, le Conseil nantais des personnes handicapées (CNPH) œuvre depuis 2009. Il rassemble élus, techniciens, citoyens et responsables d'association. Réalisation emblématique, le château des ducs de Bretagne, datant dans sa forme actuelle du XVe siècle, a été doté de trois ascenseurs, l'un d'eux menant jusqu'aux remparts. De plus le musée interactif que le château héberge est doté d'équipements sensoriels. Ces avancées ne peuvent masquer les difficultés qui subsistent : les salles de concerts restant inaccessibles, le commerce de proximité n'est pas adapté, les stations ne sont pas annoncées pour les mal-voyants dans les bus, etc. Un des chantiers en développement en 2010 est l'accueil des enfants handicapés dans les crèches[126].



Jumelages |


En 2015, Nantes est jumelée ou entretien des liens de partenariat avec une dizaine de villes[127],[128] :




  • Drapeau du Royaume-Uni Cardiff (Royaume-Uni) depuis 1964[127],[Note 7] ;


  • Drapeau de l'Allemagne Sarrebruck (Allemagne) depuis le 27 avril 1965[127],[Note 8] ;


  • Drapeau de la Géorgie Tbilissi (Géorgie) depuis 1979[127] ;


  • Drapeau des États-Unis Seattle (États-Unis) depuis 1980[127] ;


  • Drapeau des États-Unis Jacksonville (États-Unis) depuis 1985[127] ;


  • Drapeau de la République populaire de Chine Qingdao (Chine) depuis 2005[127] ;


  • Drapeau du Japon Niigata (Japon) depuis le 31 janvier 2009[127] ;


  • Drapeau de la Roumanie Cluj-Napoca (Roumanie)[127] ;


  • Drapeau de la Corée du Sud Suncheon (Corée du Sud)[127] ;


  • Drapeau d'Afrique du Sud Durban (Afrique du Sud)[127].


Elle entretient également des relations thématiques régulières avec plusieurs autres villes et régions comme : Turin, Liverpool, Hambourg, les Asturies ou le Québec[129],[128].


Par ailleurs, la ville de Nantes réalise des projets en association avec plusieurs pays : Rufisque (Sénégal), Recife (Brésil), eThekwini (Afrique du Sud), Dschang (Cameroun), Agadir (Maroc), Cotonou (Bénin) et Abricots (Haïti)[130].



Population et société |



Démographie |


Article détaillé : démographie de Nantes.

Nantes est la première commune de l'Ouest en nombre d'habitants[131].


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par
sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un
recensement réel tous les cinq ans[132],[Note 9].



En 2015, la commune comptait 303 382 habitants[Note 10], en augmentation de 6,46 % par rapport à 2010 (Loire-Atlantique : +6,49 %, France hors Mayotte : +2,44 %).





























Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
80 000 77 162 77 226 68 427 77 992 83 389 94 310 96 362 108 530



























1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
113 625 111 956 118 517 122 247 124 319 127 482 122 750 123 902 132 990



























1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
133 247 170 535 183 704 184 509 187 343 195 185 200 265 222 790 240 028



























1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2015 -
260 244 256 693 240 539 244 995 270 343 282 853 287 845 303 382 -

De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[133] puis Insee à partir de 2006[134].)



Histogramme de l'évolution démographique




Selon le recensement de 2009, la population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,9 %) est en effet inférieur au taux national (22,7 %) et au taux départemental (20,8 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %)[135]




Étendue de la communauté urbaine de Nantes.


Nantes est la principale commune de la métropole Nantes Métropole, peuplée de 619 240 habitants en 2014 selon le recensement effectué par Insee[136],[137]. Le pôle urbain formé autour de Nantes (ou unité urbaine, c'est-à-dire l'agglomération au sens de l'Insee) compte 622 693 habitants en 2014[138]. L'aire urbaine, compte 934 165 habitants (+ 7,15 % depuis 2009)[139]. Il s'agit de la huitième de France par sa population. Cette aire urbaine compte 114 communes en 2010[140], alors qu'elle était constituée de 44 communes en 1982. Le pôle métropolitain Nantes - Saint-Nazaire comptait 839 763 habitants en 2013[141].



Enseignement |


Articles détaillés : enseignement à Nantes et enseignement supérieur et recherche à Nantes.

Les établissements d'enseignement de la commune relèvent de l'académie de Nantes, dont elle abrite le rectorat. La ville compte plus de 200 établissements d'enseignement, dont 141 écoles primaires, 32 collèges, 26 lycées d'enseignement général, 16 lycées d'enseignement professionnel, une université, ainsi que des établissements publics d'enseignements supérieurs et des organismes de recherche. Le nombre d'écoles publiques est nettement supérieur dans le primaire, tandis que les établissements privés sont quantitativement majoritaires dans l'enseignement secondaire et supérieur (ceci ne prend pas en compte le nombre d'élèves).


Parmi les lycées les plus célèbres de Nantes, on compte le lycée Georges-Clemenceau, ouvert en 1808, où furent créées les premières classes préparatoires en 1824[142]. De nombreuses personnalités ont effectué une partie de leur scolarité dans cet établissement : Jules Verne, Julien Gracq, René Guy Cadou, Georges Clemenceau, Aristide Briand, Édouard Herriot ou encore Robert Badinter[143].



Santé |


Le Centre hospitalier universitaire de Nantes est le principal établissement médical de la ville, il est réparti sur plusieurs sites, cinq d'entre eux se trouvent sur le territoire de la commune[144] :



  • l'Hôtel-Dieu qui abrite la direction générale en est le plus important, il se situe dans le centre ville et est accolée à la faculté de médecine et de pharmacie ainsi qu'à la faculté de chirurgie dentaire ;

  • l'hôpital mère-enfant (sur le même site que l'Hôtel-Dieu) ;

  • la maison Beauséjour ;

  • l'hôpital Bellier (spécialisé en gérontologie) ;

  • l'hôpital Saint-Jacques (Nantes-Sud).


Deux sites se trouvent dans d'autres communes :



  • l'hôpital Nord-Laënnec à Saint-Herblain ;

  • l'hôpital Seilleraye à Carquefou.


Un projet d'implantation sur l'île de Nantes est actuellement à l'étude, pour un transfert prévu en 2025[145].


Dans le domaine privé on recense des cliniques dont la clinique Jules-Verne dans les quartiers est, la clinique Bretéché, la clinique Saint-Augustin, la clinique Jeanne d'Arc, la clinique Sourdille situées dans le centre-ville, ainsi que les Nouvelles cliniques nantaises à la limite de Nantes et de Rezé[réf. nécessaire].



Sports |


Article détaillé : sport à Nantes.


Le stade, tribunes emplies de spectateurs, lors d'un match de football.

Le FC Nantes utilise depuis 1984 le stade de la Beaujoire.


Le sport à Nantes est notamment représenté par 384 associations sportives subventionnées et 108 associations scolaires et universitaires, couvrant 115 disciplines pratiquées par 60 000 licenciés. Ils peuvent accéder à 157 installations sportives[M 12].
Par ailleurs, Nantes, avec six équipes professionnelles en sports collectifs évoluant dans l'élite de leurs disciplines respectives, est considérée comme étant la ville de France la mieux dotée en la matière devant Montpellier[146].


Ainsi, le football est le sport collectif qui a eu le plus de succès à Nantes, avec le club du Football Club de Nantes (FCN), qui compte huit titres de championnat de France et trois coupes de France, l'un des plus beaux palmarès du football français[147]. Ont évolué dans ce club Philippe Gondet, Henri Michel, Maxime Bossis, Didier Deschamps, Marcel Desailly, Claude Makelele, Mickaël Landreau ou encore Fabien Barthez et Christian Karembeu.


Le hockey sur glace est principalement représenté par l'équipe des Corsaires de Nantes, qui évolue en Division 1, qui équivaut au 2e échelon national. Les entrainements et les matchs à domicile ont lieu à la patinoire du Petit-Port. De grands joueurs ont évolué au sein des Corsaires tels qu'Antoine Roussel en catégorie jeune ou encore Florian Hardy, désormais tous les deux internationaux français.


Le basket-ball est présent dans le sport professionnel avec l'équipe féminine du Nantes Rezé Basket, qui évolue en Ligue féminine de basket ; l'équipe masculine de l'Nantes Basket Hermine dispute la Pro B.


Depuis 2008, le handball nantais est également dans l'élite avec le Handball Club de Nantes en Division 1. À partir de la saison 2013-2014, le NLAH, club féminin de Nantes, évolue également en Division 1 de la LFH.


Le volley-ball est représenté dans les deux divisions professionnelles masculines et féminines à la suite des montées conjointes après la saison 2009-2010 de l'Nantes Rezé Métropole Volley (hommes) et de le Volley-Ball Nantes (femmes).


Le football américain est aussi représenté avec les Dockers de Nantes fondé en 1986 et évoluant en championnat de France de 3e division. le club a, par ailleurs, remporté le Casque d'Argent en 2003.


Dans d'autres disciplines, des sportifs nantais, d'origine ou d'adoption, brille ou ont brillé. Le cyclisme nantais a été représenté par Jean-Cyril Robin, Patrice Halgand et Jérôme Pineau. En voile, la ville a donné quelques skippers de renom avec notamment Éric Tabarly et Loïck Peyron.


La ville accueille régulièrement des manifestations internationales : des matchs du Championnat d'Europe de football 1984, de la Coupe du monde de football de 1998, du Championnat du monde de handball masculin 2001, du Championnat du monde de handball féminin 2007 ou de la Coupe du monde de rugby à XV 2007, la Coupe EHF de handball masculin en 2013 et 2016, le Championnat du monde de handball masculin 2017, et a accueilli le Championnat d'Europe de Cécifoot en 2009. Nantes a été plusieurs fois ville-étape du Tour de France[148]. Elle fait partie des cinq villes hôtes du Championnat d'Europe de handball féminin 2018 et organisera 15 matchs de la compétition. La ville accueillera prochainement des matchs de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et du tournois de football des JO 2024, dans le nouveau stade de la Beaujoire, le YelloPark actuellement en projet.



Médias |



Presse écrite locale |


La presse écrite locale est principalement dominée par le groupe Ouest-France et ses éditions Ouest-France et Presse-Océan. Des journaux locaux dont la diffusion est plus modeste sont également publiés. On peut citer le magazine bimestriel idîle, l'hebdomadaire gratuit Wik, Pulsomatic (agenda des sorties), La Lettre à Lulu (satirique nantais) et le magazine mensuel Terra Eco diffusé dans toute la France, qui est édité à Nantes. Il existe aussi un hebdomadaire gratuit de cinéma, Kinorama, qui propose chaque semaine des critiques de films diffusés dans les cinémas nantais. Metro et 20 minutes diffusent également leurs éditions locales.



Télévisions locales |


Nantes possède une chaîne TV locale : Télénantes qui à l'origine partageaient un même canal de diffusion avec Nantes 7. À la suite de la faillite de cette dernière en 2009, leur fusion en septembre 2011 a créé une chaîne unique.


Pour les informations locales, la chaîne France 3 émet un décrochage local avec France 3 Pays de la Loire, qui propose des émissions régionales France 3 Pays de la Loire (journaux télévisés 12/13 et 19/20, émissions telles La Voix est libre, etc.) et une édition Estuaire.


On capte ces deux chaînes dans Nantes grâce à l'émetteur de Haute-Goulaine. Elle émet également TV Vendée et la chaîne choletaise TLC.



Radios locales |


Il existe plusieurs radios locales basées à Nantes et dans sa région[149] :



Les radios locales publiques |

Elles sont représentées par les filiales de Radio France :




  • France Bleu Loire Océan (101.8 FM) : radio locale publique de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire.


  • FIP Nantes (95.7 FM) : déclinaison nantaise de la radio. Elle possède 12h de programmes locaux avec de la musique et des sorties dans Nantes. Elle émet aussi à Saint-Nazaire sur 97.2 FM.



Les radios locales associatives de catégorie A |



  • Jet FM (91.2 FM) : radio associative du quartier Bellevue spécialisée dans la découverte musicale.


  • Prun' (92.0 FM) : « Prun » pour Première Radio Universitaire Nantaise. Il s'agit donc de la radio étudiante de Nantes. Elle émettait à l'origine en temporaire, le CSA lui accorda une fréquence définitive en 2007.


  • SUN FM (93.0 FM) : Radio associative nantaises sur les musiques inédites ailleurs. En 2016, elle arrive sur 87.7 FM à Cholet.


  • AlterNantes FM (98.1 FM) : Radio associative émettant également sur 91.0 FM à Saint-Nazaire.


  • Eur@dioNantes (101.3 FM) : Radio associative orientée sur l'Europe. Elle souhaite se développer en RNT un peu partout en France.


  • NTI (93.4 FM) : Radio associative basée à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu axée sur les musiques électroniques.


  • Fidélité (103.8 FM) : Radio locale chrétienne des Pays de la Loire. Elle émet dans la Loire-Atlantique et dans la Mayenne où se trouve une antenne locale, Fidélité Mayenne.



Les radios locales commerciales de catégorie B |



  • Alouette (89.5 FM) : Grande radio régionale des Pays de la Loire, du Poitou-Charentes, du Limousin et d'une partie du Centre et de la Bretagne. Ses studios se trouvent en Vendée, aux Herbiers.


  • RCA (99.5 FM) : Radio commerciale provenant de Saint-Nazaire (100.1 FM). Elle émet aussi aux Sables d'Olonne (106.3 FM) (ex-fréquence de Oüi FM La Radio de la Mer).


  • Hit West (ex-Radio Nantes, 100.9 FM) : Radio régionale du Grand Ouest. Elle appartient au groupe Précom qui détient aussi Radio Cristal en Haute-Normandie et les régies pubs de Virgin Radio dans les Pays de la Loire et la Bretagne. Son siège est à Nantes, dans les bureaux de Ouest France, qui détient Précom.



Les réseaux nationaux proposant des décrochages locaux (catégorie C) |



  • Virgin Radio Nantes (94.7 FM) : antenne locale nantaise de Virgin Radio. Sa régie publicitaire est détenue par Précom.


  • Nostalgie Nantes (96.8 FM) : antenne locale nantaise de Nostalgie. Son programme local est aussi proposée sur la même fréquence à Redon.


  • RTL2 Nantes (97.7 FM) : antenne locale nantaise d'RTL2.


  • NRJ Nantes (102.4 FM) : antenne locale nantaise d'NRJ.


  • Fun Radio Atlantique (103.4 FM) : antenne locale nantaise de Fun Radio. Elle émet aussi son programme local à Saint-Nazaire (103.6 FM).


  • Chérie FM Nantes (106.2 FM) : antenne locale de Chérie FM.


À noter qu'elles diffusent toutes des infos locales le matin et un programme local l'après-midi.



Cultes |


Article détaillé : Liste des lieux de culte à Nantes.

Les Nantais disposent de lieux de culte des principales religions : christianisme, islam, judaïsme, bouddhisme.



Christianisme |




L'ancien évêché de Nantes.


  • Catholique

En ce qui concerne le catholicisme, le diocèse de Nantes fait partie de la province ecclésiastique de Rennes. Le territoire de la commune de Nantes est divisé en dix-neuf paroisses réparties au sein de cinq zones pastorales[150]. Cette religion est présente dans la ville depuis très longtemps, son premier évêque, Saint Clair ayant officié dès les années 290[151]. Les églises érigées avant la séparation de l’Église et de l’État (1905), appartiennent à la ville de Nantes. Celles postérieures à cette date appartiennent au diocèse, à l’exception des églises Saint-Médard de Doulon et Sainte-Madeleine, reconstruites à la suite de sinistres ayant détruit les édifices datant d’avant 1905[M 13].

Pour les catholiques traditionalistes, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X et la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre sont établies à Nantes, cette dernière notamment dans le cadre de la paroisse Saint-Clément. Une communauté sédévacantiste est installée rue d'Allonville depuis 1980.

  • Mormon

L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est présente à Nantes avec une paroisse.

  • Orthodoxe

Le culte orthodoxe se pratique à l'église Saint-Basile-et-Saint-Alexis construite en bois dans le style des édifices religieux que l’on trouve en Russie[152].

  • Protestant

Le culte protestant se pratique à Nantes dans plusieurs lieux où se retrouvent les communautés liées à l'Église réformée de France (temple de Nantes[153]), à de nombreuses autres églises protestantes[154] telles que l'Église adventiste du septième jour, l'Église chrétienne évangélique, l'Église baptiste, l'Église luthérienne malgache, etc.


Islam |


La ville de Nantes et les différentes communautés musulmanes ont engagé en 2009 une politique de construction de mosquées. La mairie facilite cette construction par des baux emphytéotiques aux loyers modérés[M 14]. Deux grandes mosquées ont ainsi été construites : la mosquée Arrahma[155] et la mosquée dite « des Turcs », à l'architecture traditionnelle avec un minaret haut de 18 mètres. Une troisième, la mosquée Assalam[156] est inaugurée en 2012[157]. D'une surface d'environ 3 100 m2, ce qui en fait le plus grand édifice affecté au culte musulman dans l'Ouest de la France, elle adopte un style moderne, avec un minaret éclairé.



Autres religions |



  • Depuis 1870, la communauté juive célèbre le culte israélite dans la synagogue de Nantes située rue Copernic[158].

  • La communauté bouddhique nantaise se retrouve au centre d'étude et de méditation du bouddhisme tibétain[159].

  • Un temple du culte antoiniste, dédicacé le 10 novembre 1929, est situé 11 rue de la Constitution, dans le quartier Chantenay[160],[161].



Garnison |


Jusqu'en juin 2010, les unités militaires stationnées à Nantes étaient la 9e brigade légère blindée de marine et le 22e bataillon d’infanterie de marine, depuis le 1er juillet 1999. À cette date a été créé l'État-major force 2 (EMF2) basé au quartier Richemont[162]. À la suite d'une réorganisation de l'armée française, le 22e bataillon d’infanterie de marine est dissous le 30 juin 2010[163], tandis que la 9e brigade légère blindée de marine est déplacée à Poitiers en juillet 2010[164]. Il reste une centaine de militaires basés à Nantes, logés dans la caserne Richemont (quartier Mitrie). Les bâtiments rendus libres à cette date sont mis en vente ou susceptibles de l'être, par exemple l'hôtel du 11e corps d'armée (place Maréchal-Foch). La mairie de Nantes projette l'acquisition de la caserne Lamoricière (rue du Général-Buat) pour la création d'un écoquartier[163]. L'ancien couvent de la visitation (rue Gambetta), qui abritait jusqu'ici le cercle de garnison, est destiné à devenir une résidence de standing pour personnes âgées.


La gendarmerie est répartie dans la légion départementale des Pays de la Loire, le groupement de gendarmerie départemental de la Loire-Atlantique (le commandement du groupement de gendarmerie est à Saint-Herblain, la compagnie de gendarmerie de Nantes était basée à la caserne Lafayette), et la légion de gendarmerie départementale des Pays de la Loire (qui relève de la région de gendarmerie ouest de Rennes) dénommée groupement III/3 de gendarmerie en Loire-Atlantique (avant la récente réorganisation de l'armée le commandement était basé caserne Lamoricière où se trouvait l'escadron de gendarmerie mobile 31/3, l'escadron 31/5 se trouvant quartier général Bourgeois)[162]. Après le départ de la compagnie de gendarmerie en 2011, la caserne Lafayette située place Aristide-Briand, sera réaménagée, afin d'héberger des commerces, des logements et un spa-balnéo[165].


La marine nationale est présente indirectement avec l'École Nationale de Sécurité et d'Administration de la Mer (ENSAM), qui est hébergée dans les locaux de l'école de Marine Marchande. Même s'il ne s'agit pas d'une unité militaire stricto sensu, puisqu'elle dépend des affaires maritimes, elle forme cependant chaque année une trentaine d'officiers de la marine, administrateurs et OCTAAM, et est elle-même dirigée par des militaires.


À ceci s'ajoutent la délégation militaire départementale de la Loire-Atlantique, et les services spécialisés : Centre de télécommunication et de l'informatique no 2, le Bureau postal des armées, le Service médical, le Centre du Service national, le Centre de ravitaillement des essences et la Direction générale pour l'armement[162].



Langue bretonne |



Histoire de la langue bretonne à Nantes |


Si la langue bretonne n'a effectivement sans doute jamais été la langue de tous les nantais, on retrouve toutefois des traces de sa pratique à Nantes et dans l'actuelle agglomération dès le Haut Moyen Âge. Par exemple, quelques toponymes bretons existent dans la ville de Nantes comme le montrent les travaux de Jean-Yves Le Moing[166],[167] et ceux de Bertrand Luçon[168]. On trouve entre autres Carcouët (Quarquoet en 1269, Kercouet en 1545, la « fortification du bois»)[169], Le Croisic (noté le Croysic en 1596, « la petite croix »)[170], Le Loquidy (noté le Losquidic dès le XIe siècle, « brûlis »)[171], Le Grezou[172] (Grezo en 1456 «les grées»).


Entre le IXe siècle et le début du XIIe siècle des comtes de Nantes parlaient breton, c'était le cas de Lambert II de Nantes[173] au IXe siècle et le dernier comte nantais bretonnant fut Alain IV de Bretagne (1060-1119)[174].


Une autre indication ancienne de la pratique de la langue bretonne est le glossaire du chevalier allemand Arnold von Harff qui parcourant l'Europe médiévale notait dans son glossaire des mots et expressions qu'il entendait durant ses voyages[175]. À Nantes (en 1499) il note une quarantaine de termes et phrases en breton dialectal entendus sur place[175].


Avec l'industrialisation et l'arrivée en masse de populations rurales, la présence de la langue bretonne connu un nouvel essor au XIXe siècle à Nantes, dans les quartiers de Chantenay et Barbin. Selon Paul Sébillot il y avait 10 000 bretonnants à Nantes en 1886 sur les 127 000 habitants que comptait la ville[176]. Aujourd'hui, selon l'Office public de la langue bretonne il y aurait environ 3 000 bretonnants à Nantes[177].



Ya d'ar brezhoneg |


L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 27 janvier 2012.



Enseignement |


À la rentrée 2016, 543 élèves étaient scolarisés dans les écoles Diwan et dans les filières bilingues publiques et catholiques (soit 1,8 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[178].



Économie |


Article détaillé : économie de Nantes.


Secteurs clés |


L'économie nantaise a d'abord été liée à la Loire, puis à l'océan Atlantique. Après son essor économique lié au trafic maritime — principalement la traite des esclaves — au XVIIe siècle, Nantes a connu une forte industrialisation au XIXe siècle. L'expansion des zones d'habitation et la désindustrialisation générale sur le territoire de la France ont conduit à la prédominance du secteur tertiaire dans l'économie de la commune, même si le secteur industriel n'est pas pour autant délaissé puisque l'agglomération se situe au 1er rang français pour l’agroalimentaire[179], le 2e pôle aéronautique national[180], ainsi que la 2e place financière en région[181]. Par ailleurs elle constitue un lieu stratégique pour la filière bois et les matériaux[182].


Quatre pôles de compétitivité impliquant directement la métropole Nantes Saint-Nazaire ont été labellisés par l'État, mettant en synergie industriels, laboratoires et écoles :



  • EMC2 Ensembles métalliques et composites complexes ;

  • Atlantic Biothérapies ;

  • Génie civil ;

  • Images et réseaux.


L'objectif est de développer leur compétitivité et leur visibilité internationale en valorisant leurs atouts respectifs, notamment en matière d'innovation et de recherche.


Le 12 novembre 2014, Nantes devient l'une des neuf métropoles françaises labellisées « French Tech »[183] par le Ministère de l'Économie, du Redressement Productif et du Numérique


Le tourisme est une activité importante de Nantes, septième ville touristique française avec deux millions de visiteurs qui y passent au moins une journée chaque année[184].


Les terminaux nantais de Cheviré (produits forestiers, sucre, engrais, ferraille, sable) et de Roche-Maurice (céréales, engrais, fonte), représentent 10 % du total du trafic du Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire[185].



Entreprises |


L'Insee dénombre 19 340 établissements actifs sur le territoire de la commune de Nantes au 1er janvier 2011[186].



Établissements actifs par secteur d'activité au 1er janvier 2011[186],[187].




























Secteur d'activité

Nantes

France

Administration, enseignement, santé, social
15,2 %
12,9 %

Commerce, transports, services
74,4 %
66,6 %

Industrie
4,6 %
6,9 %

Construction
5,8 %
13,9 %



Attractivité |


En 2012, Nantes a été classée 1re au niveau Gamma- par le classement GaWC des villes mondiales établi par l'Université de Loughborough en Angleterre. Nantes est la quatrième ville française classée au GaWC, derrière Paris, Lyon et Marseille. Le niveau Gamma- regroupe des villes comme Alger, Göteborg, Orlando, Porto, Séville, Turin, Malmö ou Leipzig. Nantes devance ainsi des villes françaises comme Strasbourg, Lille, Toulouse, Bordeaux, Montpellier ou Nice, ainsi que d'autres cités comme Florence, La Nouvelle-Orléans, Hanovre, Gênes ou encore Las Vegas[188]. La ville ne figure plus dans le classement 2016[189], mais est reclassée au niveau Gamma- dans le classement 2018[190].



Revenus de la population et fiscalité |


En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 774 , ce qui plaçait Nantes au 25 123e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[191].


En 2015, la ville de Nantes comptait 2 084 assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), ceux-ci possédaient un patrimoine moyen de 2 669 573  et se sont acquittés en moyenne de 9 709  d'impôt[192].



Culture locale et patrimoine |



Patrimoine architectural |




Les cours Saint-Pierre et Saint-André.


Article détaillé : patrimoine architectural de Nantes.

Nantes appartient au réseau des Villes et pays d'art et d'histoire, animé par le ministère de la Culture et les collectivités territoriales, et qui rassemblent les villes soucieuses de préserver et de promouvoir leur patrimoine.
Ainsi, en 1972, la ville a délimité un secteur sauvegardé compris entre le quai de la Fosse et les cours Saint-Pierre et Saint-André et incluant notamment le château, la cathédrale, le quartier du Bouffay, l'île Feydeau, la place Royale et le quartier Graslin[193]. Avec 126 hectares, il est l'un des secteurs sauvegardés les plus importants de France[M 15].
Par ailleurs, Nantes est riche d'un patrimoine statuaire important disséminé dans la ville ainsi que de quatre fontaines Wallace[194].
Le maire, Jean-Marc Ayrault, souhaitait faire inscrire la ville et l'estuaire de la Loire au patrimoine mondial de l'UNESCO[195].




Château des ducs de Bretagne |




Entrée du Château entre les tours du Pied-de-Biche et de la Boulangerie.


Article détaillé : château des ducs de Bretagne.

Le château des ducs de Bretagne est situé sur la rive droite de la Loire dans le centre-ville de Nantes. Il était la résidence principale des ducs de Bretagne du XIIIe au XVe siècle. C'est une forteresse constituée de sept tours reliées par des courtines. La cour possède plusieurs bâtiments datant des XVe, XVIe et XVIIIe siècles dont la résidence ducale construite en pierre de tuffeau[196].



Quartiers historiques |


Le quartier médiéval du Bouffay, proche du château et de la cathédrale, à l'intérieur des limites de l'ancienne enceinte, date du XVe siècle. Il abrite un ensemble de maisons aux façades à pans de bois, à colombages et à encorbellements, ou reconstruites en pierre au XVIIIe siècle dans le parcellaire médiéval[A 5].



La fontaine, de nuit, éclairée en bleu sur fond d'immeubles éclairés en blanc.

La fontaine de la place Royale.


Les bâtiments datant du XVIIIe siècle, dont les architectes les plus notoires sont Jean-Baptiste Ceineray et Mathurin Crucy, se situent dans les quartiers du cœur de la ville. On y retrouve plusieurs places comme la place Graslin avec le théâtre ; la place Royale, dont la fontaine représentant la Loire et ses affluents, les sols, les façades et les éclairages ont été rénovés en 2007 ; la place du Commerce, la plus animée du centre-ville et la place Maréchal-Foch avec sa colonne servant de piédestal à l'une des rares statues de Louis XVI existant en France. Ces places sont reliées par de larges perspectives comme le cours Cambronne (place Graslin), ou les cours Saint-Pierre et Saint-André (place Maréchal-Foch). Ces quartiers regroupent aussi l'ancien palais de Justice, situé place Aristide-Briand et dessiné par Chenantais, l'hôtel de préfecture de la Loire-Atlantique (ancien siège de la chambre des comptes de Bretagne), le palais de la Bourse, et enfin l'île Feydeau (rue Kervégan, Temple du Goût, Cour ovale), urbanisée en un seul ensemble, comparable à l'île Saint-Louis à Paris. Le quai de la Fosse et les rues qui y descendent, où se trouvaient les maisons de filles à matelots, constituent l'ancien port de Nantes.


Inaugurée en 1976, la tour Bretagne domine la ville du haut de ses 144 mètres. La maison des Compagnons du Devoir au sud de la gare, est pourvue d'un clocher tors. L'immeuble CGA date des années 1930, et a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle », tandis que le Blockhaus DY10 témoigne de la période d'occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Jean Nouvel est l'architecte du palais de justice de Nantes sur l'île de Nantes.


Le comblement à partir de 1929 des bras nord de la Loire et de l'Erdre canalisée (devenue le cours des 50-Otages) a grandement transformé le caractère de la ville ancienne. Le château des Ducs, la place du Commerce, les façades de l'île Feydeau et du quai de la Fosse se trouvaient à l'origine le long des quais, au bord de l'eau. Une figuration de quais a été reconstruite le long de la face sud de l'île Feydeau (conçu par l'urbaniste Bruno Fortier).



Patrimoine religieux |


Article détaillé : liste des lieux de culte à Nantes.


Façade : deux tours carrées encadrent la nef, bâtiment de style gothique en tuffeau blanc


Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.


La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, de style gothique, est située sur la place Saint-Pierre. L'édifice voit le jour sous l'impulsion du duc de Bretagne Jean V et de l'évêque Jean de Malestroit en 1434. Sa construction s'est déroulée jusqu'en 1891 (457 ans)[197].
Cette cathédrale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862[198].


La basilique Saint-Nicolas est l'un des premiers projets néogothiques de France datant du XIXe siècle. L'édifice se situe dans le centre-ville de Nantes. Cette église est construite par Jean-Baptiste-Antoine Lassus. Érigée en basilique le 28 octobre 1882, elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862[199].


L'église Notre-Dame-de-Bon-Port est construite en 1852 par les architectes Saint-Félix Seheult et Joseph-Fleury Chenantais. Elle est coiffée d'un dôme faisant référence à celui des Invalides de Paris. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1975[200].



Bâtiment aux murs blancs, le minaret cylindrique présente trois segments

La mosquée des Turcs.


Deux grandes mosquées ont été construites en 2009. La mosquée Arrahma de Nantes[155] est située dans le nord de la ville. La mosquée dite mosquée des Turcs est située boulevard du Bâtonnier-Cholet[156].


Le temple de Nantes, lieu de culte protestant bâti place Édouard-Normand, inauguré en 1958, est conçu par l'architecte Victoire Durand-Gasselin. Il remplace un bâtiment plus ancien, construit en 1855 par Henri Driollet, et détruit par un bombardement lors de la Seconde Guerre mondiale[201].


L'église orthodoxe qui se situe boulevard de la Beaujoire porte le nom de Saint-Basile-et-Saint-Alexis.



Patrimoine industriel |




L'ancienne Manufacture des tabacs.


Le passé industriel de la ville lui a légué un patrimoine important, notamment la biscuiterie LU devenue Le Lieu unique[202].


L'ancienne Manufacture des tabacs, dessinée par Chenantais en 1861 d'après un prototype strasbourgeois et composée de cinq bâtiments, avec deux cours intérieures[203], fut réhabilitée dans les années 1980 afin d'accueillir services municipaux et logements et ainsi donner forme à un petit quartier proche du centre-ville[203].


La raffinerie de sucre Béghin-Say sur l'île Sainte-Anne, construite en 1936, a bénéficié en 1993 d'une rénovation la laissant apparaître en bleu et blanc[203].


L'usine des Batignolles a été fondée en 1919 par une entreprise spécialisée dans la mécanique pour chemin de fer[204].


Les anciens bureaux des Ateliers et chantiers de Nantes sont des vestiges des établissements de la construction navale à Nantes. Non loin de là se dressent deux grues Titan. La première mesure 34 mètres de haut, et a été montée par les ateliers Joseph Paris en 1954[205]. La seconde grue monumentale, classée monument historique, est un modèle Titan 01. Cette grue a été mise en service en 1966-1967 et a fonctionné jusqu'en 2002[206].



Bâtiments commerciaux |




Le passage Pommeraye.


Le passage Pommeraye est une galerie marchande du centre ville. Construit de 1841 à 1843, ce passage mixte constitué de commerces et d'habitats est construit sur trois niveaux. Il s’organise autour d’un escalier central monumental et est orné de médaillons et statues, œuvres de Guillaume Grootaërs et Jean Debay[207]. Le passage a été classé monument historique en 1976[208].


Créé par Jules-César Decré vers la fin des années 1860, le bazar qui porte son nom est la première étape de ce qui deviendra plus tard l'empire Decré[209]. Touché par les bombardements de 1943, l'établissement est reconstruit[209].


La brasserie La Cigale a ouvert ses portes le 1er avril 1895. C'est une brasserie Belle Époque d'inspiration Art nouveau[210]. Elle a été classée monument historique en 1964[211].



Principaux parcs et jardins |


Article détaillé : liste des parcs et jardins de Nantes.



Le Jardin des plantes.


Nantes a obtenu quatre fleurs avec distinction Grand Prix aux palmarès 2006 et 2007 du concours des villes et villages fleuris[212]. Le Service des espaces verts et de l'environnement de la ville de Nantes (SEVE) recense 95 parcs, jardins, cours, places et squares sous sa responsabilité[U 3].


Créé en 1807 et ouvert au public en 1865[213], le Jardin des plantes de Nantes est conçu selon les critères en vogue au XIXe siècle. La tradition de la mosaïculture y est maintenue, la décoration florale est agrémentée d'un grand nombre de cascades et pièces d'eau. On trouve dans ce parc de 73 280 m2, appelé officiellement jardin botanique, une collection d'épiphytes, une autre de cactées et succulentes, une présentation de la flore du Massif armoricain, une collection de camélias, et enfin le plus vieil arbre du jardin, le magnolia d'Hectot, planté en 1807 à l'âge de seize ans[M 16].




Aperçu du jardin japonais de l'Île de Versailles.


Le jardin japonais de l'île de Versailles offre un paysage de rocailles, de cascades, de plans d'eau, entourés de bambous, cerisiers du Japon, rhododendrons, camélias et cyprès chauves[M 17].


Plus classique, le parc de Procé était à l'origine le domaine entourant un manoir bâti en 1789. Le patrimoine végétal du parc s'est peu à peu enrichi avec des rhododendrons, magnolias, fuchsias, dahlias et bruyères. Le parc héberge un des plus vieux tulipiers de Virginie (Liriodendron tulipifera) de France[M 18].


Le parc floral de la Beaujoire, créé à l'occasion des Floralies de 1971, contient une des plus grandes fontaines monumentales d'Europe. La partie nord est consacrée à l'horticulture, principalement axée sur la rose, à laquelle trente-et-un sites sont consacrés et permettent l'exposition de 25 000 rosiers de 1 500 espèces différentes[M 19].


La Petite Amazonie, seul site classé Natura 2000 en milieu urbain, est un marécage sauvage situé au nord du quartier Malakoff et au sud de la gare. Le site est interdit au public mais des visites guidées sont organisées par la Ligue pour la protection des oiseaux[O 9].



Ports de plaisance et accueil des paquebots |




Le paquebot britannique Black Prince en escale à Nantes le 30 avril 2009.


Actuellement, la société d'économie mixte Nantes-métropole gestion équipements, sous l'enseigne Les 3 ports, gère trois zones principales d'accueil des bateaux de plaisance, dont une est à Nantes. Cette zone comprend deux sites en centre-ville : l'Erdre (bassin Ceineray et bassin Malakoff) et la Loire (ponton Belem et ponton des chantiers).


Le ponton Belem, installé en 2012 le long du quai de la Fosse (au pied du pont Anne-de-Bretagne), pour le trois-mâts barque Belem, est attenant au « ponton Anne-de-Bretagne » installé en 2009[214].


Le ponton des chantiers, installé en 2007 sur l'île de Nantes, au pied de la grue Titan jaune à l'extrémité ouest du parc des Chantiers[215].


Au sud-ouest de l'île de Nantes, le quai Président-Wilson est réservé en priorité aux navires à passagers. Il peut accueillir des paquebots ayant un tirant d'eau inférieur à 8 mètres et n'excédant pas 180 mètres. Toutefois, des « dérogations » sont obtenues jusqu'à 200 mètres. Cependant, ce quai n'est plus guère utilisé[216].


Depuis avril 2015, la société CroisiEurope fait naviguer sur la Loire en période estivale, un paquebot fluvial de croisière 90 mètres de long, le Loire Princesse, mue par une roue à aubes et comptant 48 cabines sur 3 ponts, construit aux Chantiers de l'Atlantique STX de Saint-Nazaire[217]. Durant les 6 à 8 jours de navigation, il dessert successivement Nantes, Saint-Nazaire, Ancenis, Bouchemaine, Angers, avant de revenir sur Nantes[218].




Cimetières |



L'implantation des cimetières dans Nantes

Plan donnant la position des cimetières dans la ville.


Article détaillé : Cimetières de Nantes.

La ville dispose de quinze cimetières ouverts tous les jours, et ont pour noms : Bouteillerie, Chauvinière, Cimetière parc paysager, Miséricorde, Pont-du-Cens, Sainte-Anne ancien, Sainte-Anne nouveau, Saint-Clair, Saint-Donatien, Saint-Jacques, Saint-Joseph de Porterie, Saint-Martin nouveau, Saint-Martin ancien, Toutes-Aides et Vieux-Doulon[M 20].


Le plus ancien d'entre eux est le cimetière Saint-Donatien, qui jouxte la façade est de l'église du même nom. Il abrite la chapelle Saint-Étienne (anciennement chapelle Saint-Georges ou Saint-Agapit), le plus ancien édifice religieux du diocèse de Nantes[M 21].


Le cimetière Miséricorde est surnommé « le Père-Lachaise nantais ». Le long d'une allée bordée de cyprès et de tilleuls sont alignés une soixantaine de mausolées de style néogothique, qui abritent les défunts des « grandes familles » nantaises. La partie la plus ancienne accueille les cimetières juif et protestant[M 22]. Jusque dans les années 1870, le carré juif était enclavé dans la partie réservée aux protestants[219].



Patrimoine culturel |



Musées |


Article détaillé : liste des musées de Nantes.



Aperçu du musée Dobrée.


Plusieurs musées consacrés à des domaines très variés sont implantés à Nantes. Parmi eux le Musée d'histoire, à l'intérieur du château des ducs de Bretagne, offre au public une rétrospective des activités nantaises au fil des siècles ainsi qu'une vaste ouverture au monde contemporain. Le musée des beaux-arts de Nantes dispose d'une importante réserve artistique composée essentiellement de peintures, ce qui lui permet de proposer un panorama complet de la peinture occidentale du XIIIe siècle à nos jours[M 23]. Le musée Dobrée abrite une riche collection d'œuvres du Moyen Âge jusqu'au XXe siècle. Il rassemble aussi un très large éventail d’objets archéologiques allant de l'ère glaciaire jusqu'à la période carolingienne. Il abrite également l'écrin du cœur d'Anne de Bretagne[220].


Le musée Jules-Verne est entièrement consacré à la vie et l'œuvre de l'écrivain né à Nantes en 1828[M 24]. Dans un tout autre registre, le muséum d'histoire naturelle de Nantes présente des collections de sciences naturelles et abrite différentes collections de zoologie générale, de faune régionale, de minéralogie ainsi qu'un vivarium présentant reptiles et batraciens de toutes origines[221]. Dans le domaine de l’astronomie, le planétarium de Nantes propose sous un dôme de 8 mètres de diamètre, des projections représentant le système solaire et les différentes constellations. Il est également équipé d'un planétaire numérique[M 25].


Enfin, le premier Mémorial de l'abolition de l'esclavage d’Europe a ouvert ses portes le 25 mars 2012, le long du quai de la Fosse, entre le pont Anne-de-Bretagne et la passerelle Victor-Schœlcher[O 10].



Équipements et salles de spectacles |


Nantes dispose de plusieurs équipements consacrés à la culture et aux loisirs. La cité des congrès, centre d'affaires, de conférences, de congrès et de spectacles, fut édifiée de 1986 à 1992 d'après les plans de l'architecte Yves Lion. Consacré aux foires-expositions et salons événementiels, le Parc des expositions de la Beaujoire est un complexe situé sur les bords de l'Erdre. Il accueille notamment les Floralies internationales de Nantes. Le théâtre Graslin est une salle d'opéra. Il a été conçu par l'architecte Mathurin Crucy en 1788 et est situé sur la place du même nom. Le Lieu unique est un ancien bâtiment de la biscuiterie LU situé quai Baco, dû à l'architecte Auguste Bluysen. Une partie fut transformée par l'architecte Patrick Bouchain en un centre culturel.
Les autres lieux culturels importants sont le Pannonica, la salle Paul-Fort (animée par la Bouche d'air), Stereolux à La Fabrique pour la musique, la salle de L'Olympic étant fermée depuis le mois de juin 2011 ; le Grand T (anciennement Espace 44-Maison de la culture de la Loire-Atlantique), le TU (Théâtre universitaire), la compagnie du Café-Théâtre, le théâtre du Sphinx, le TNT (Terrain neutre théâtre), le théâtre Beaulieu-Sémaphore, le théâtre de Poche Graslin, le théâtre du Cyclope et la salle Vasse (dont la direction artistique a été confiée à la compagnie Science 89) pour la comédie et l'art dramatique[222].



Pour les équipements consacrés au cinéma, quatre salles sont classées cinéma d'art et essai à Nantes : le Bonne Garde (quartier Saint-Jacques), Le Cinématographe près du château des ducs de Bretagne, le Concorde dans le quartier Zola et le Katorza près du théâtre Graslin[223],[224]. Nantes dispose aussi de complexes cinématographiques. Un seul se trouve dans la ville même, le Gaumont de la place du Commerce.



Bibliothèque municipale |


La bibliothèque municipale de Nantes est constituée de huit médiathèques et bibliothèques réparties sur le territoire : les médiathèques Jacques-Demy (centre-ville), Luce-Courville (nord), Floresca-Guépin (est) et Lisa-Bresner (ouest), ainsi que les bibliothèques du Breil (nord-ouest), de La Halvêque (nord est), de la Manufacture (sud-est) et de Chantenay (sud-ouest). La médiathèque principale, Jacques-Demy, est le siège de plusieurs fonds : patrimonial et fonds particuliers (Jules Verne, Pierre-Antoine Labouchère, Paul Louis Rossi, Bermond-Boquié, René Guy Cadou…). Pour l'ensemble des sites, la bibliothèque revendique 1 500 000 documents empruntés par an, et 46 000 abonnés[225].


Le musée Jules-Verne est un établissement culturel également géré par le réseau de la Bibliothèque municipale. Riche d'un très important fonds de manuscrits et d'ouvrages originaux liés à l'écrivain[226], il présente au public une exposition permanente, des évènements temporaires, l'accueil de groupes et des classes patrimoine[227].



Musique |




Le groupe nantais de musique bretonne Tri Yann.


À Nantes, la musique classique est représentée par différents orchestres. Il y a notamment l'Orchestre national des Pays de la Loire, dirigé par John Axelrod[228] qui propose une saison symphonique à Nantes et Angers (siège social et logistique depuis sa création en 1971). Les musiciens sont répartis équitablement entre les deux villes. Angers-Nantes Opéra officie à Nantes au Théâtre Graslin et à Angers au Grand Théâtre.


La Philhar, orchestre d'harmonie de Nantes, est composée de musiciens amateurs (70 %) et professionnels (30 %) sous la direction musicale de Frédéric Oster[229].


Le Bagad de Nantes[230] représente la musique traditionnelle bretonne.


Le rock nantais tient aussi une place importante. Celui-ci connaît un essor dans les années 1980 avec notamment Elmer Food Beat puis c'est en 1990 qu'une seconde vague rock arrive avec tout d'abord Dominique A puis plusieurs groupes comme Dolly. Le groupe le plus emblématique de la ville reste cependant Tri Yann, toujours en activité plus de 40 ans après sa fondation.


Plusieurs chansons ont pour thème ou cadre la ville de Nantes. Dans les chansons traditionnelles se détache le célèbre Dans les prisons de Nantes remise au goût du jour par les Tri Yann dans les années 1970. La chanson de marins Jean-François de Nantes est également connue. La chanteuse Barbara écrit et interprète Nantes, l'une de ses plus grandes chansons[M 26].



Nantes et la littérature |



Nantes apparaît dans plusieurs œuvres littéraires. On cite souvent la phrase très favorable d'André Breton dans Nadja où il écrit :



« Nantes : peut-être avec Paris, la seule ville de France où j'ai l'impression que peut m'arriver quelque chose qui en vaut la peine, où certains regards brûlent par eux-mêmes de trop de feux [...], où pour moi la cadence de la vie n'est pas la même qu'ailleurs, où un esprit d'aventure au-delà de toutes les aventures habite encore certains êtres, Nantes, d'où peuvent encore me venir des amis[231]. »




En revanche, Jules Verne, qui a passé son enfance et son adolescence à Nantes, n'en a pas gardé un bon souvenir, comme le montre un poème qu'il a écrit par la suite, La Sixième ville de France. Il s'agit d'un sonnet qui débute ainsi :




Un quartier neuf et présentable

Entre bon nombre de hideux

Des sots bâtissant sur le sable

En affaires peu scrupuleux[232]...




Dans Antoine Bloyé (1933), Paul Nizan situe à Nantes les dernières années du personnage central : son installation après la retraite en 1924, sa mort en 1927 et ses funérailles au cimetière de Miséricorde. Il parle de Nantes dans une tonalité beaucoup plus terne qu'André Breton :



« Nantes est une ville où le commerce de mer, les banques, les usines, les faces blanches des femmes dévotes, la mort et l'inquiétude sont les éléments mystérieux d'une vie que nulle autre ville française n'impose à ses habitants. [...] Cette ville était peut-être celle où Antoine pouvait le moins facilement trouver le repos qu'il cherchait [...] Nantes ne pouvait être pour lui que la ville où l'on s'installe pour attendre la mort, la ville d'où l'on ne déménagera plus[233]. »



Nantes est aussi évoquée par Paul Nizan dans son roman La Conspiration (1938) à travers le personnage d'André Simon, chartiste, fils d'un commerçant en soieries de la rue Crébillon[234].


Paul Guimard situe une bonne partie de son roman L'Ironie du sort (1961) à Nantes :



« Il pleuvait lorsque le camion freina rue Mercœur, devant la porte d'Antoine, un de ces grains venus du golfe de Gascogne, qui remontent comme par erreur l'estuaire de la Loire mais qui, loin dans les terres, restent encore marins et crèvent sur la ville ainsi que sur un navire[235]. »



Julien Gracq quant à lui personnifie Nantes dans La Forme d'une ville (1985) :



« Ville du vin, et non du cidre, presque autant vendéenne que bretonne, mais solidement accrochée et retenue aux dernières pentes du sillon de Bretagne, n'aventurant qu'un pied peureux vers les grèves déjà méridionales de la rive gauche, elle semble regarder les rivages de Saint-Sébastien et de Trentemoult comme les lisières d'un pays de Cocagne, pays où elle puise sa sève populaire, pays qui la séduit et qui l'attire, mais dont un fleuve difficile lui a mesuré chichement les accès[236]. »



Michel Chaillou, né à Nantes, évoque sa ville natale dans plusieurs de ses romans à caractère biographique : La Croyance des voleurs (1989), Mémoires de Melle (1995), 1945 (2004) et La Fuite en Egypte (2011) : « Nantes bat comme un cœur, le cœur de ma mémoire. Systole, diastole. Un souvenir s'en va, un autre s'éloigne »[237] (1945). Les manuscrits de La Croyance des voleurs et de La Fuite en Egypte ont été donnés par Michel Chaillou à la ville de Nantes et sont conservés à la Médiathèque Jacques Demy.



Nantes et le cinéma |


Un certain nombre de films ont pour cadre la ville de Nantes. En 1926 Luitz-Morat tourne Jean Chouan au château des ducs[238]. En 1946, Maurice Gleize y tourne en partie Le Bateau à soupe dans lequel un trois-mâts, le Duchesse Anne, sert de toile de fond à l'intrigue[238]. En 1961, c'est Jacques Demy, nantais d'origine, qui réalise Lola, l'histoire d'une danseuse de cabaret qui retrouve un ami d'enfance dans le passage Pommeraye[239]. Un autre Nantais, Denys de La Patellière, prend la ville pour cadre en 1965 avec son film Le Tonnerre de Dieu[238].


Si Nantes est la ville dans laquelle les personnages des Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau évoluent au début du film sorti en 1971, aucune scène n'y est tournée. En revanche, un autre film, sorti en 1974, a pour cadre Nantes, et certaines scènes y sont tournées[238] : L'Ironie du sort, d'Édouard Molinaro, inspiré du roman éponyme, basé lui-même sur l'histoire de l'action de résistants français ayant conduit à la mort Karl Hotz en 1941.


Au début des années 1980, Michel Léviant tourne à Nantes La Gueule du loup, mettant en scène la ville portuaire[238]. C'est aussi le cas de Jacques Demy qui revient dans sa ville d'origine pour réaliser Une chambre en ville en 1982[240]. Il dépeint les grèves des chantiers navals de 1955. En 1991 et 1993, le réalisateur Jean-Loup Hubert sort les films La Reine blanche[241] et À cause d'elle[242], qui ont la ville en toile de fond. C'est en 1991 qu'Agnès Varda, compagne de Jacques Demy, réalise le film qui retrace l'enfance nantaise de Demy, Jacquot de Nantes[243].


En 2001, Pascal Thomas y tourne Mercredi, folle journée ![244]. Une partie de l'action d'Un baiser, s'il vous plaît !, film d'Emmanuel Mouret, se déroule et est tournée à Nantes en 2007. La Mer à l'aube est un téléfilm, réalisé par Volker Schlöndorff en 2011, qui traite des exécutions d'otages à Nantes et Châteaubriant en 1941.


Voir la catégorie : Film tourné à Nantes.


Manifestations culturelles et festivités |


La Loire et son estuaire sont au cœur d'événements nautiques et culturels d'envergure.


En 2006 a été lancée la première édition des Rencontres du Fleuve. Cette manifestation a pour but de rassembler toutes sortes de navires fluviaux ou maritimes typiques d'hier ou d'aujourd'hui. « Ambulantes », ces Rencontres du Fleuve parcourent l'estuaire de la Loire d'Ancenis à Saint-Nazaire en faisant escale dans les diverses communes bordant le fleuve[M 27]. Proposée en juin, cette manifestation a lieu tous les deux ans durant deux semaines[245].



En 2007 est lancée la biennale d'art contemporain Estuaire. Conçue en trois opus, cet événement a pour but de présenter diverses œuvres artistiques prenant pour la plupart place dans la nature ou le tissu urbain le long de l'estuaire de la Loire de Nantes à Saint-Nazaire.


Chaque été depuis 2012, l'événement devient Le Voyage à Nantes, un parcours d’œuvres et d'expositions disposés dans l'espace public et dans les espaces des partenaires culturels. Un trait coloré peint sur le sol de la ville déroule le parcours du visiteur.


En 2009, le skipper Damien Grimont, fondateur du Record SNSM, crée une nouvelle course transatlantique en double baptisée Solidaire du Chocolat. Cette course est unique en son genre puisqu'elle est entièrement consacrée aux monocoques Class40 et a pour but de financer des associations soutenant une œuvre d'intérêt général grâce à des mécènes[O 11],[246].


Article détaillé : Royal de luxe.

Née en 1979, une compagnie de théâtre de rue, le Royal de luxe s'installe à Nantes dix ans plus tard. Le Royal y a notamment présenté La véritable histoire de France, Cargo 92, Les embouteillages, le Géant tombé du ciel, Le péplum, La maison dans les arbres, Retour d'Afrique, Petits contes nègres titre provisoire, La visite du sultan des Indes, La révolte des mannequins et, en 2010, La petite géante et le scaphandrier[M 28]. Par ailleurs, l'idée de l'éléphant de La visite du sultan des Indes est reprise et développée avec succès par Les Machines de l'île.


En mai 2011, la ville accueille le spectacle El Xolo de Royal De Luxe, contenant 3 géants : La petite géante, El campesino (son oncle), et El Xolo, le chien, qui dans la tradition aztèque accompagnait les morts dans l'au-delà (en référence à Xolotl). Mais la surprise était aussi dans le mystérieux mur qui est « tombé » du ciel, une fresque qui représente les évènements de l'histoire de Nantes.


Les autres événements majeurs concernent tous les domaines artistiques[M 29]. En musique, La Folle Journée[247] s'adresse aux amateurs de musique classique, tout comme le Printemps des arts, tandis que Tissé Métisse, HIP OPsession, Soy, Scopitone, Aux heures d'été et les Rendez-vous de l'Erdre[248] sont consacrés aux musiques actuelles et au jazz. Le cinéma est à l'honneur avec le festival des 3 Continents, les festivals des cinémas allemand, espagnol, britannique et italien, le festival La Semaine tout courts. Les évènements festifs traditionnels sont la fête foraine de Nantes[249] et le carnaval de Nantes. D’autres domaines ont leur manifestation spécifique, la science-fiction avec les Utopiales, le festival Handiclap visant à favoriser l'accès à la culture et l'insertion des personnes handicapées dans la cité, l'art floral avec les Floralies internationales, enfin, les arts numériques durant le festival Scopitone. Pluridisciplinaire, le festival Voisinages rassemble des artistes de l'ensemble des Pays de la Loire. Le festival Juste pour rire a quitté Nantes en 2010.




Produits typiques |



Spécialités culinaires |




La Mâche, légume-feuille typique de la région nantaise.


La gastronomie nantaise se compose de plusieurs produits typiques. La position de la région nantaise le long de la vallée de la Loire a favorisé le maraîchage. La région assure près de 85 % de la production nationale de mâche[250], salade cultivée depuis la Renaissance dans des sols sablonneux. Les maraîchers nantais du bassin de l’estuaire de la Loire la récoltent surtout en hiver.


Une des spécialités proposées au menu de quelques restaurants locaux est le lard nantais ; une préparation composée de couenne, de foie, de poumon et de côtelettes de porc dégustée de préférence avec du Muscadet, se consomme aussi aux alentours de Nozay et Savenay[251].


Autre spécialité, le canard de Challans au muscadet, dit « canard nantais » ; une préparation à base de canard élevé dans le marais breton et cuisiné avec une sauce au muscadet et des pommes cuites au beurre salé[252].


Le beurre blanc également appelé « beurre nantais » est une sauce typique de la région inventée par Clémence Lefeuvre[253], cuisinière du marquis de Goulaine, au début du XXe siècle. Il s'agit d'une réduction d'échalotes grises ciselées dans du vinaigre et du muscadet ensuite montée au beurre[254], qui accompagne les poissons de rivière (la sandre ou le brochet), comme les poissons marins (le lieu noir ou l'alose).


La région nantaise a son fromage traditionnel, le curé nantais, qui peut être affiné au muscadet. À base de lait de vache cru et entier, à pâte molle à croûte lavée, il est de forme carrée avec les bords arrondis. Créé en 1880 à Saint-Julien-de-Concelles, il est désormais produit à Pornic[255].


Du côté des desserts et confiseries, le berlingot nantais a été créé par des confiseurs locaux au XIXe siècle[256], profitant des arrivages de sucre des Antilles dans le port de commerce. Plus tendre que le berlingot, la rigolette, inventée en 1902, est une coque de sucre cuit renfermant de la pulpe de fruit[197]. Le gâteau nantais est un quatre-quarts fabriqué à base de poudre d'amandes et relevé de rhum[254]. Une autre pâtisserie du cru est la fouace nantaise[257] à l'origine fabriquée à La Haie-Fouassière ; elle accompagnait la dégustation de muscadet à l'automne. Il s'agit d'un pain enrichi en sucre et en beurre, aplati et façonné en forme d'étoile à six branches.
On compte également des biscuiteries de renom ; LU et BN produisent respectivement le Petit Beurre[258] et les biscuits fourrés[254].


Le vignoble nantais produit notamment deux vins blancs secs réputés. Le premier, le muscadet, est issu d'un cépage unique, le melon, dont l'aire de production se situe sur les coteaux de l'Est du département entre le lac de Grand-Lieu et la vallée de la Loire. Il est divisé en quatre sous-appellations labellisées AOC. Le second, le gros plant nantais, issu du cépage folle-blanche, est labellisé VDQS. Ce sont des vins très appréciés en accompagnement de fruits de mers et de coquillages.


Le Nantillais, autre boisson typiquement nantaise, est un sirop créé au XVIe siècle, composé de gingembre, de zestes d'orange douce, de citron jaune, de cassis ou de fleur d'hibiscus. Il est souvent servi avec du muscadet lors de l'apéritif.




Le muguet |


En 2014, la région nantaise, leader européen du marché, concentre 80 % de la production nationale de muguet de mai. Ce sont ainsi 60 millions de brins qui sont produits dans le pays nantais, pour un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros, et 7 000 contrats saisonniers générés au moment de la récolte, qui se déroule principalement fin avril afin de fournir la demande massive du 1er mai[259].



Personnalités liées à la commune |


Article détaillé : Liste de personnalités liées à Nantes.


Héraldique, logotype et devise |



Blason actuel |


Article détaillé : armorial des communes de la Loire-Atlantique.






Blason de Nantes


De gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine, voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe et ondée d'argent, au chef aussi d'hermine.


La nef d'or, symbole du commerce portuaire, vogue sur une mer de sinople, couleur symbolisant le fleuve qui se jette dans l'Océan Atlantique. L'hermine et sa moucheture typique évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance de la ville à l'ancien duché de Bretagne, dont Nantes a été l'une des capitales.






Blason stylé avec ornements extérieurs |







Blason de Nantes avec ornements extérieurs


De gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine, voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe et ondée d'argent, au chef aussi d'hermine ; l'écu timbré d'une couronne murale et entouré d'une cordelière.


La couronne murale est un symbole de l'autonomie de la cité (sous l'Ancien Régime). Ce symbole ne remplace la couronne comtale (des comtes de Nantes) qu'en 1754[A 2]. La cordelière est la représentation de l'ordre de la Cordelière fondé par la duchesse Anne de Bretagne en l'honneur de son père, le duc François II de Bretagne, dont le saint patron était François d'Assise, fondateur des franciscains, appelés Cordeliers en France. Nantes est faite Compagnon de la Libération le 11 novembre 1941[260] et reçoit la Croix de Guerre le 11 novembre 1948. Les deux décorations sont alors rajoutées et positionnées à la base du blason[A 2].





À l'origine, ces armoiries sont le sceau du conseil des bourgeois de Nantes en 1350. Confirmé par le roi de France Henri II en 1564, le blason conserva son chef d'hermine et la devise : Oculi Omnium In Te Sperant Domine (« Les yeux de tous se tournent vers toi et espèrent, Seigneur »). La mer était alors d'azur (bleue). En 1808, Napoléon Ier chargea le chef de Bretagne d'un comble de gueules à trois abeilles d'or et la mer devint de sinople. En 1815, le chef redevint d’hermine plain et la devise changea en : Favet Neptunus Eunti.




Logotype |


En 1986, la municipalité se dote d'un logo officiel pour représenter la ville. Des barres grises verticales formant un hexagone sur lequel est superposée une vague bleue rappelant « les tradition et position fluviales et maritimes de la ville et de l'estuaire ». Depuis 2005, Nantes dispose d'un nouveau logo[A 2].



Devise |



Écu sur fond de ciel bleu, sur un support de fer forgé aux formes courbes.

L'écu de la cité avec la devise latine Favet Neptunus Eunti au sommet du portail principal de l'hôtel de ville.


Depuis le XIVe siècle, la devise de la ville était Oculi Omnium In Te Sperant Domine (« Les yeux de tous se tournent vers toi et espèrent, Seigneur »)[262]. En 1814, Prosper de Barante, préfet de Loire-Inférieure, proposa une nouvelle devise[263] : Favet Neptunus Eunti, ce qui se traduit par « Neptune favorise ceux qui osent », « Neptune favorise sa marche », ou encore par « Que Neptune favorise le voyageur[262] ». Cette devise, positionnée au-dessus de l'écu, contrairement à l'usage, fut approuvée par lettres patentes du roi de France Louis XVIII, le 3 février 1816. Celle-ci est toujours la devise en vigueur[A 2].




Méridiennes et Cadrans Solaires |


Quatorze méridiennes ou cadrans solaires sont présents[réf. nécessaire], dont la méridienne de la place de la Bourse.



Compléments |



Bibliographie |


Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..



Architecture, patrimoine et urbanisme |




  • Éric Cabanas, Nantes, photographie originales de 1867 à nos jours, Victor Stanne, 1997(ISBN 2911330013).


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  • Isabelle Garat, Thierry Guineberteau, Valérie Jousseaume, François Madoré, Patrick Pottier et Denise Pumain (dir.), Nantes : de la belle endormie au nouvel Eden de l'Ouest, Paris, Economica - Anthropos, coll. « Villes », 2005, 179 p. (ISBN 2-7178-5045-7). Document utilisé pour la rédaction de l’article


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  • Stéphane Pajot, Nantes Retrouvée, Éditions d'Orbestier, 2009(ISBN 978-2-84238-117-2).


  • Stéphane Pajot, Nantes. Histoires de rues, Éditions d'Orbestier, novembre 2010.


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Toponymie |




  • Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Les usuels Robert, 1992(ISBN 978-2-85036195-1). Document utilisé pour la rédaction de l’article


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  • Éric Vial, Les noms de villes et de villages, Paris, Belin, 1983(ISBN 978-2701104768). Document utilisé pour la rédaction de l’article



Histoire |




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  • Alfred Lescadieu et Auguste Laurant, Histoire de la ville de Nantes, vol. 1, Péronnas, Les Éditions de la Tour Gile, 1996 (1re éd. 1836), 407 p. (ISBN 2-87802-251-3). 


  • Alfred Lescadieu et Auguste Laurant, Histoire de la ville de Nantes : Suivi de Guerres de la Vendée, vol. 2, Péronnas, Les Éditions de la Tour Gile, 1996 (1re éd. 1836), 415 p. (ISBN 2-87802-251-3).


  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Nantes, histoire et géographie contemporaine, Plomelin, Éditions Palantines, 2008, 2e éd., 299 p. (ISBN 978-2-35678-000-3). 


  • Cécile Souchon, L'Édit de Nantes, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1998(ISBN 978-2-87747379-8).


  • Jean-Jacques Treuttel, Nantes, un destin contrasté, Nantes, Hartmann éditions, mai 1997, 120 p. (ISBN 2-91234-400-X). 


  • Armel de Wismes, Nantes et le temps des négriers, Éditions France-Empire, 1983.

  • Alain Croix, Thierry Guidet, Gwenaël Guillaume, Didier Guyvarc’h, Histoire populaire de Nantes, Presses universitaires de Rennes, 2017, (ISBN 978-2-7535-5923-3)



Culture |




  • (fr + br) Pierre-Emmanuel Marais, Nantes Naoned Guide historique et culturel, Yoran Embanner, 2006(ISBN 2-9521446-9-9).

  • Cécile Compère, Jules Verne de Nantes, Revue Jules Verne 4, 1997, p. 11-23.



Tourisme, gastronomie |



  • Collectif, Nantes : La Grande Brière - Presqu'île de Guérande - Le Puy-du-Fou - Ile de Noirmoutier, Michelin, coll. « Guide de tourisme - Le guide vert », 2008(ISBN 9782067134935). Document utilisé pour la rédaction de l’article


Articles connexes |




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  • Nantes Métropole

  • Loire-Atlantique

  • Pays de la Loire

  • Histoire de la Bretagne











Articles détaillés sur Nantes

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Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Nantes.





Notes et références |



Notes |




  1. Les Namnetes sont en effet parfois désignés sous le nom de Namnetæ par certains auteurs tardifs. En outre, il est nécessaire de supposer l'existence d'un [a] atone en dernière syllabe pour expliquer le -e(s) final.


  2. Nancy (Meurthe-et-Moselle), Nantiat (Haute-Vienne), Nanthiat (Dordogne), Nandy (Seine-et-Marne), Nançay (homonyme de Nancy, Nanciacum 1239) (Cher), Nangy (Haute-Savoie), Nance (Jura), Nances (Savoie), Nangis (Seine-et-Marne) ou Nançois (Meuse).


  3. Il n'existe pas en latin de différence graphique entre le u et le v, mais une seule lettre V prononcée, selon le contexte phonétique, comme la voyelle [u] ou la semi-consonne [w].


  4. Chronique de Flodoard AD 937 : « Les Bretons revinrent après de longs voyages dans leur pays dévasté […] ils eurent de fréquents combats avec les Normands […] il restèrent vainqueurs et reprirent le pays dévasté ».


  5. Une plaque commémorative est érigée sur le mur de l'école Léon-Blum (délibération du conseil Municipal du 13 octobre 2006).


  6. Réélu en 1995, 2001 et 2008.


  7. La mairie de Cardiff se situe d'ailleurs sur le « boulevard de Nantes ».


  8. Une place de Sarrebruck a été baptisée « place de Nantes ».


  9. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau
    des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999,
    que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les
    communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc.
    pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée
    par l’Insee pour l'ensemble des communes.



  10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.



Références |


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  • Autres références




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