Thessalos de Tralles
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Thessalos de Tralles est un médecin et astrologue grec du Ier s. Il était né à Tralles, en Asie mineure. Il s'installa à Rome, à l'époque de Néron. Il écrivait vers 65. Selon Franz Cumont (1918), le médecin et l'astrologue sont une seule et même personne, mais d'autres savants (dont Garth Fowden)[1] distinguent.
Sommaire
1 Le médecin : l'école méthodique
2 L'astrologue : l'astrobotanique
3 Pseudo-Thessalos : Lettre à César Auguste
4 Voir aussi
4.1 Articles connexes
4.2 Liens externes
5 Bibliographie
5.1 Textes
5.2 Études
6 Notes et références
Le médecin : l'école méthodique |
Il fut le chef de ce qu'on appelle "l'école méthodique" (ou méthodiste) de la médecine grecque antique. Cette école cherchait à saisir les "communautés" qui caractérisent l'état de santé et à ramener le corps malade à ces quelques états principaux. Thessalos soutenait qu'on peut apprendre la médecine en six mois, ce qui choquait Galien :
- «Ce Thessalos (à l'époque de Néron) lance des imprécations contre Hippocrate et les autres Asclépiades... Il se donne la couronne, se plaçant au-dessus de tous les anciens, et se proclame lui-même vainqueur... (Selon lui) tous les médecins antérieurs n'ont rien apporté d'utile pour conserver la santé ou pour écarter les maladies. Selon lui, Hippocrate a constitué un corps de doctrines nuisibles; Thessalos osa contredire les Aphorismes d'une façon fort peu civile.» (De methodo medendi. De la méthode de guérison, l, 2).
Thessalos distingue maladies chroniques et maladies aigües.
L'astrologue : l'astrobotanique |
Thessalos de Tralles a développé l'astrobotanique : il lie botanique et astrologie, comme le Pseudo-Néchepso. Selon l'astrobotanique, "comme les régions de la terre et les membres du corps humain, les plantes sont dévolues au patronage soit des décans, soit des signes zodiacaux, soit des planètes" (A.-J. Festugière) ; par exemple, la verveine relève de Vénus, le plantain de Mars.
Pseudo-Thessalos : Lettre à César Auguste |
Une lettre attribuée à Thessalos, adressée à l'empereur Claude Ier (41-54), retrace une autobiographie spirituelle. Elle a pour auteur ce même Thessalos de Tralles (selon Paul Tannery, Franz Cumont)[2] ou un Pseudo-Thessalos, lecteur de Galien (mort vers 200) (selon Alan Scott)[3]. L'auteur raconte ses études en grammaire en Asie Mineure, ses études en linguistique et médecine à Alexandrie, ses visions, ses jeûnes, une évocation, grâce à un prêtre à Thèbes d'Égypte, du dieu Asclépios qui lui parle de Nechepso (en réalité le Pseudo-Néchepso) et de son pouvoir magique. L'épître sert d'introduction au De virtutibus herbarum (De la vertu des herbes) de Thessalos.
- "Beaucoup ont essayé durant leur vie, Auguste César, de livrer le secret de bien des choses merveilleuses, mais aucun d'eux n'a pu encore mener au terme son projet à cause des ténèbres fatales qui vinrent couvrir son esprit : et je suis donc apparemment le seul, de tous ceux qui ont existé depuis le commencement des âges à avoir composé un traité merveilleux... Le prêtre me demanda si je voulais converser avec le fantôme de quelque mort ou avec un dieu. 'Avec Asclépios', lui dis-je... Le dieu me dit [que] Néchepso avait compris les affinités des pierres et des plantes avec les astres, mais pas connu les moments et les lieux où il faut cueillir les plantes."
Voir aussi |
Articles connexes |
- astrologie
Cyranides et Harpocration
- médecine en Grèce antique
Liens externes |
- Thessalos and the pursuit of divine wisdom
- L'astrobotanique
Bibliographie |
Textes |
- textes d'astro-botanique (Sur les plantes soumises aux douze signes du zodiaque et aux sept planètes ; Sur les plantes des sept planètes, etc.): Franz Cumont édi., "Écrits hermétiques", II : "Le médecin Thessalus et les plantes astrales d’Hermes Trismégiste", Revue de philologie, d'histoire et de littérature anciennes, 1918, 42, p. 85-108. Franz Cumont édi., De virtutibus herbarum Claudium vel Neronem, in Catalogus codicum astrologorum graecorum, Bruxelles, Aedibus Mauritii Lamertin, 1921, p. 253-262. Ces traités sont parfois attribués à Hermès Trismégiste et révélés à Asclépios.
- textes de médecine (école méthodique)
- Pseudo-Thalassos ou Thalassos, Lettre à César Auguste, trad. A.-J. Festugière, in La révélation d'Hermès Trismégiste, t. I : L'astrologie et les sciences occultes (1944), Les Belles Lettres (1981), p. 56-59. La lettre est parfois attribuée à Harpocration.
Thessalus of Tralles. Thessalos von Tralles: Griechisch und lateinisch. Thessali philosophi De virtutibus herbarum. Ascribed also to Hermes Trismegistos, Edited by Hans-Veitch Friedrich. Meisenheim am Glan: 1968.
Études |
- Ludwig Edelstein, Ancient Medicine, Baltimore et Londres, The Johns Hopkins University Press, 1967 : The Methodists.
Franz Cumont, "Le médecin Thessalus et les plantes astrales d'Hermès Trismégiste", Revue de philologie, d'histoire et de littérature anciennes", 42, 1918, p. 85-108.
André-Jean Festugière, “L’expérience religieuse du médecin Thessalos,” in Hermétisme et mystique païenne, Paris, Aubier-Montaigne, p. 141-180.- « Thessalos de Tralles » in Dictionnaire des philosophes antiques, sous la direction de R. Goulet, Paris, CNRS-Editions, vol. VI.
- Mirko D. Grmek (ed.), Histoire de la pensée médicale en Occident, t. 1 : Antiquité et Moyen Âge, Paris, Seuil, 1995.
- Pigeaud, Jackie, "L’introduction du Méthodisme à Rome", ANRW (Aufsteig und Niedergang der römischen Welt), 1993, 2.37.1, p. 566-599.
Notes et références |
G. Fowden, Hermès l'Égyptien, 1986, trad., Les Belles Lettres, 2000, p. 239-243.
P. Tannery, "Les cyranides", Revue des études grecques, 17, 1904, p. 335-349. F. Cumont, Klio, 9, 1909, p. 263-273.
Alan Scott, "Ps.-Thessalos of Tralles and Gelen's De methodo medendi", Sudhoffs Archiv, 75, 1991, p. 106-110.
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