Saprophyte
Un saprophyte (du grec ancien σαπρός, sapros, « putride », et φυτόν, phyton, « végétal ») est un organisme végétal, fongique ou bactérien capable de se nourrir de matière organique non vivante[1]. Il peut provoquer la décomposition de cette matière en libérant des enzymes digestives.
Les êtres vivants qui se nourrissent activement, par ingestion plutôt que par absorption, de matières organiques mortes ne sont pas dits saprophytes mais détritivores. Certaines plantes autrefois considérées comme saprophytes sont maintenant connues comme mycohétérotrophe. Ces plantes parasitent des champignons saprophytes en leur substituant du carbone. De nombreuses espèces de la famille des Orchidaceae sont mycohétérotrophes[2].
Sommaire
1 Écologie
2 Voir aussi
2.1 Articles connexes
2.2 Notes et références
Écologie |
Les organismes saprophytes vivent dans l'eau, dans l'air ou le sol sans dépendre directement d'un autre être vivant. Ils se nourrissent de matières organiques en décomposition, qu'ils transforment en matière minérale. De nombreux champignons se développent selon un mode de nutrition saprophyte et croissent sur des arbres ou des feuilles mortes. Ils participent ainsi à la formation de l'humus. Ils contribuent ainsi à différents cycles biogéochimiques, comme les cycles du carbone et de l'azote.
La plupart des micro-organismes saprophytes sont inoffensifs pour l'humain. Certains sont cependant pathogènes, par exemple Clostridium tetani, responsable du tétanos. Autre exemple, les champignons filamenteux du genre Aspergillus, dont les spores peuvent être inhalés et se développer dans les poumons, voire diffuser dans d'autres tissus de l'organisme, pour donner la maladie appelée aspergillose.
Cette indépendance alimentaire ne les empêche pas de participer à de nombreux types d'associations symbiotiques (mutualistes, commensales ou parasitiques) notamment au niveau des mycorhizosphères. La phytoremédiation a commencé ces dernières années à approfondir l'étude de ces fungi, qui influent grandement sur les différentes capacités des plantes à absorber les divers éléments contenus dans le sol. La mycorhizosphère est la rhizosphère des racines mycorhizées. Les champignons saprophytes mycorhiziens, en formant des mycorhizes où ils se nourrissent des cellules et autres déchets rejetés par les racines de la plante colonisée, induisent également un certain nombre de changements dans la physiologie des plantes, la disponibilité des nutriments, la composition des communautés microbiennes. Au-delà de la rhizosphère, les hyphes de champignons mycorhiziens agissent comme les racines des plantes, et prolongent ainsi l'étendue de la rhizosphère, en créant une nouvelle interface entre la plante et le sol : l'hyphosphère.
Voir aussi |
Articles connexes |
- Nécromasse
- Matière organique
- Mycota
- Cycle du carbone
- Cycle de l'azote
- Saprotrophe
Notes et références |
« Saprophyte », sur Dictionnaire Larousse (consulté le 25 janvier 2017).
(en) Jonathan R. Leake, « Plants parasitic on fungi: unearthing the fungi in myco-heterotrophs and debunking the "saprophytic" plant myth », Mycologist, vol. 19, no 3, août 2005, p. 113-122 (lire en ligne)
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