Magnésium








































































































































































































Magnésium

Image illustrative de l’article Magnésium
Bloc de magnésium.












Sodium ← Magnésium → Aluminium
Be

























































































































































































 


Structure cristalline hexagonale compacte





 
12
Mg



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



















 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mg
Ca

Tableau complet • Tableau étendu
Position dans le tableau périodique

Symbole
Mg

Nom
Magnésium

Numéro atomique
12

Groupe

2

Période

3e période

Bloc

Bloc s

Famille d'éléments

Métal alcalino-terreux

Configuration électronique
[Ne] 3s2

Électrons par niveau d’énergie
2, 8, 2
Propriétés atomiques de l'élément

Masse atomique

24,3050 ± 0,0006 u[1]

Rayon atomique (calc)

150 pm

Rayon de covalence

141 ± 7 pm[2]

Rayon de van der Waals

173 pm

État(s) d’oxydation
+2

Électronégativité (Pauling)
1,31

Oxyde

base forte

Énergies d’ionisation[3]

1re : 7,646235 eV

2e : 15,03527 eV

3e : 80,1437 eV

4e : 109,2655 eV

5e : 141,27 eV

6e : 186,76 eV

7e : 225,02 eV

8e : 265,96 eV

9e : 328,06 eV

10e : 367,50 eV

11e : 1 761,805 eV

12e : 1 962,6650 eV
Isotopes les plus stables

























Iso
AN
Période
MD
Ed
PD
MeV

24Mg
78,99 %
stable avec 12 neutrons

25Mg
10,00 %
stable avec 13 neutrons

26Mg
11,01 %
stable avec 14 neutrons
Propriétés physiques du corps simple

État ordinaire

solide paramagnétique

Masse volumique

1,738 g·cm-3 (20 °C)[1]

Système cristallin

Hexagonal compact

Dureté
2,5

Couleur
blanc-gris métallique

Point de fusion

650 °C[1]

Point d’ébullition

1 090 °C[1]

Énergie de fusion

8,954 kJ·mol-1

Énergie de vaporisation

127,40 kJ·mol-1

Volume molaire

14,00×10-6 m3·mol-1

Pression de vapeur

361 Pa

Vitesse du son

4 602 m·s-1 à 20 °C

Chaleur massique

1 825 J·kg-1·K-1

Conductivité électrique

22,6×106 S·m-1

Conductivité thermique

156 W·m-1·K-1

Solubilité
sol. dans le CH3OH[4],
les acides dilués,
les solutions de sels d'ammoniac
Divers

No CAS

7439-95-4

No EINECS
231-104-6
Précautions

SGH[5]


SGH02 : Inflammable
Danger

H250, H260, P222, P223, P231, P232, P370, P378, P422,
SIMDUT[6]

B4 : Solide inflammable
B4, B6,

Directive 67/548/EEC[7]


Facilement inflammable
F




Phrases R : 11, 15,



Phrases S : 7/8, 43,


Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le magnésium est l'élément chimique de numéro atomique 12, de symbole Mg.


Le magnésium est un métal alcalino-terreux. Le magnésium est le neuvième élément le plus abondant de l'univers[8]. Il est produit dans de grandes étoiles vieillissantes de l'addition séquentielle de trois noyaux d'hélium à un noyau carboné[9]. Lorsque de telles étoiles explosent en tant que supernovas, une grande partie du magnésium est expulsé dans le milieu interstellaire où il peut se recycler dans de nouveaux systèmes stellaires. Le magnésium est le huitième élément le plus abondant de la croûte terrestre[10] et le quatrième élément le plus commun de la Terre (après le fer, l'oxygène et le silicium), constituant 13 % de la masse de la planète et une grande partie du manteau de la planète. C'est le troisième élément le plus abondant dissous dans l'eau de mer, après le sodium et le chlore[11].


Les atomes de magnésium existent dans la nature uniquement sous forme de combinaisons avec d'autres éléments, où il présente invariablement un état d'oxydation +2. L'élément pur est produit artificiellement par réduction ou électrolyse. Il est hautement réactif en poudre et en copeaux mais, laissé à l'air libre, il se revêt rapidement d'une mince couche d'oxyde étanche réduisant sa réactivité (passivation par oxydation). Le métal pur brûle aisément sous certaines conditions (en produisant une lumière brillante, blanche, éblouissante caractéristique). En mécanique il est utilisé principalement comme composant dans les alliages d'aluminium-magnésium (parfois appelés magnalium). Le magnésium est moins dense que l'aluminium et l'alliage est apprécié pour sa légèreté et sa résistance plus grande (mécanique et chimique).


Le magnésium est le onzième élément le plus abondant en masse dans le corps humain. Il est essentiel à toutes les cellules et à quelque 300 enzymes. Les ions magnésium interagissent avec des composés polyphosphates tels que l'ATP, l'ADN et l'ARN. Les composés de magnésium sont utilisés de manière médicale en tant que laxatifs, antiacides (par exemple, lait de magnésie) et pour stabiliser l'excitation anormale des nerfs ou le spasme des vaisseaux sanguins dans des conditions telles que l'éclampsie[12].




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Isotopes


  • 3 Usages


    • 3.1 Mécanique


    • 3.2 Alliages


    • 3.3 Alimentation


      • 3.3.1 Sources alimentaires de magnésium






  • 4 Médecine


    • 4.1 Compléments alimentaires à base de magnésium


      • 4.1.1 Synergie des complements alimentaires


      • 4.1.2 Assimilation des sels de magnésium[27],[28]


        • 4.1.2.1 Magnésium marin


        • 4.1.2.2 Glycérophosphate de magnésium


        • 4.1.2.3 Lactate de magnésium


        • 4.1.2.4 Chlorure de magnésium


        • 4.1.2.5 Oxyde et hydroxyde de magnésium


        • 4.1.2.6 Magnésium liposomal








  • 5 Rôle biologique


    • 5.1 Rôle du magnésium dans l'organisme


    • 5.2 Signes de carence en magnésium (hypomagnésémie)


    • 5.3 Signes d'hypermagnésémie




  • 6 Végétaux


  • 7 Gisements et production du métal


    • 7.1 Procédés thermiques


    • 7.2 Procédés électrolytiques




  • 8 Notes et références


  • 9 Voir aussi


    • 9.1 Articles connexes


    • 9.2 Liens externes







Histoire |


Le nom magnésium provient du nom grec d'un district de Thessalie appelé Magnesia. Cette région était extrêmement riche en magnésium, et ce sous différentes formes.


En Angleterre, Joseph Black reconnut le magnésium comme un élément en 1755[13], et Sir Humphry Davy isola la forme métallique pure par électrolyse en 1808 à partir d'un mélange de magnésie MgO et d'oxyde de mercure HgO.



Isotopes |


Article détaillé : Isotopes du magnésium.

Le magnésium possède 22 isotopes connus, avec un nombre de masse variant entre 19 et 40. Trois d'entre eux sont stables, 24Mg, 25Mg, et 26Mg, et présents dans la nature dans les proportions 80/10/10, approximativement. On attribue au magnésium une masse atomique standard de 24,3050 u. Parmi les 19 radioisotopes connus du magnésium, 28Mg a la durée de vie la plus longue avec une demi-vie de 20,915 heures, suivi de 27Mg avec une demi-vie de 9,458 min. Tous les autres isotopes ont une demi-vie inférieure à une minute, et la plupart d'entre eux inférieure à une seconde.



Usages |



Le magnésium est principalement utilisé dans le domaine de l’automobile parce qu'il permet de réaliser des économies de carburant supérieures de 75 % à celles que permet l’aluminium, grâce à sa masse volumique (la plus faible des métaux structuraux) mais aussi à ses bonnes propriétés mécaniques (notamment pour la réduction des vibrations).


Sa production et son recyclage sont par contre difficiles, énergivores et polluants (voir Gisement et production du métal)[14]. Il entraînerait également des gains environnementaux importants dans le domaine de l’aviation[15].


C'est un métal utilisé en mécanique pour sa légèreté.


C’est aussi un réactif important en chimie, surtout employé dans les procédés de désulfuration, lors de la fabrication des aciers, la purification des métaux (débismuthage) ou la réaction de Grignard. Il est inflammable et servait comme combustible dans les flashs photographiques. C’est un agent chimique essentiel à la vie, notamment lors de la photosynthèse, dans les os et dans une multitude de processus biologiques. Ses sels ont de multiples applications (lait de magnésie Mg(OH)2, carbonate de magnésium, MgO, MgCl2)



Mécanique |


Il sert également à fabriquer une multitude d’objets autant laminé, usiné, moulé. Dans la grande consommation spécialisée (carrosserie, petites mallettes résistantes, boîtiers d'ordinateurs portables, matériels photographiques haut de gamme, pièces de vélo, etc.) car c’est un des métaux les plus faciles à usiner d’autant que certains alliages sont recyclables par laminage[16].


Le magnésium est aussi employé en alliage, notamment avec l’aluminium (série 3000, 4000, 5000 et 6000) mais aussi avec le zinc, le zirconium, le thorium et plusieurs terres rares (le lanthane et le cérium)[17].


Un autre usage courant est la protection contre la corrosion des autres métaux immergés, principalement du fer, on parle alors d'anode sacrificielle (son utilisation est courante pour la protection de coques des bateaux ou de ballons d'eau chaude).



Alliages |


À résistance égale, les pièces réalisées en alliages de magnésium permettent d'obtenir un important gain de poids.



  • Les alliages magnésium/manganèse contiennent 2 % de manganèse. Ils améliorent la résistance à la corrosion et s'utilise en forgeage, laminage, soudages; terminé par un recuit à 400 °C. En tôles, il fait des carénages ou des réservoirs de carburant (bonne soudabilité).

  • Les alliage magnésium/aluminium/zinc : 3 % à 10 % d'aluminium, 0,5 % à 3 % de zinc, 0,35 % à 0,5 % de manganèse et contiennent au moins 90 % de magnésium pur. On distingue :

    • G-A9 (alliage de fonderie) ;

    • G-A9Z1 (alliage de magnésium comprenant 9 % d'aluminium et 1 % de zinc) employé en fonderie ;

    • G-A7Z1 (alliage de forge), les alliages de forge sont moins utilisés en aéronautique ;

    • G-A9 est utilisé pour les carters moteurs, les stators compresseurs, les roues d'avion, les sièges, les boîtiers d'instruments de bord.



  • Il existe également des alliages magnésium/zinc/métaux spécifiques.

    • Le zirconium et le cérium permettent ainsi d'améliorer les caractéristiques mécaniques et la résistance à chaud :
      • G-TR3 Z2 Zr (2 % de zinc, 0,7 % de zirconium, 2,5 % de cérium), (TR pour métal de la famille des terres rares).


    • Le thorium améliore la résistance au fluage (utilisés comme alliages de fonderie, ils servent à fabriquer les pièces volumineuses des réacteurs : carter central, carter compresseur) :

      • G-Th3 Z2 Zr (3 % de thorium, 2 % de zinc, 0,7 % de zirconium) ;

      • G-Z5 Th Zr (5 % de zinc, 1,8 % de thorium, 0,7 % de zirconium).







Alimentation |


L'apport quotidien recommandé, est estimé à 300 mg de magnésium par jour (le double pour les sportifs ou les femmes enceintes) ou encore 6 mg par kg de masse corporelle[18]. Des études épidémiologiques en Europe et en Amérique du Nord ont montré que le régime alimentaire occidental était de 30 à 50 % plus pauvre en magnésium que l'apport quotidien recommandé. Elles suggèrent que l'apport journalier a diminué au cours des 100 dernières années, passant de 500 à environ 200 mg par jour. Cette évolution est attribuée à l'usage croissant d'engrais et à la consommation croissante de nourriture transformée[19].



Sources alimentaires de magnésium |


La première source alimentaire de magnésium est souvent d'origine céréalière : les produits céréaliers étant présents à tous les repas, ce sont eux qui couvrent la majeure partie des besoins. Cependant, les produits à base de céréales intégrales ou de farine complète apportent de trois à cinq fois plus de magnésium que les produits raffinés (pain blanc, riz blanc poli, etc.) Il est donc recommandé d'aller vers des aliments peu transformés pour couvrir ses besoins journaliers en magnésium[18].


(Les quantités correspondent à une portion de 100 g.)




  • Sel de Nigari, un extrait naturel de sel marin (11 500 mg),

  • les fruits de mer (en particulier les bigorneaux) en contiennent 410 mg, c'est sans aucun doute l'aliment le plus riche en magnésium,

  • ils sont suivis de près par la mélasse (de 197 à 242 mg),

  • le cacao (avec 150 à 400 mg),

  • les céréales complètes (contenant de 100 à 150 mg),

  • les fruits secs comme les amandes (170 mg), les noisettes (163 mg) et les noix (158 mg).

  • la caroube en contient environ 55 mg,

  • les épinards de 50 à 100 mg, mais ils contiennent aussi de l'acide oxalique qui gêne leur assimilation.

  • l'eau est également une source naturelle de magnésium.

  • le poisson, les abats et les céréales blutées contiennent de 25 à 50 mg de magnésium[20].


Quelques autres aliments contenant du magnésium : les légumes verts dont les haricots blancs (180 mg), le sarrasin, les fèves, la banane .



Médecine |


Le corps ne produit pas de magnésium et doit le puiser dans l'alimentation. Le magnésium est mal assimilé par l'organisme, et ne peut être stocké. Il est naturellement relâché dans les selles ou les urines. Un excès de magnésium ou des compléments alimentaires à base de « mauvais magnésium » (oxyde, chlorure, aspartate, etc.) ont des effets secondaires de type diarrhée. Il faut un sel de magnésium liposomal ou liposoluble pour avoir un complément alimentaire optimal.


Le manque de magnésium est la première cause d'anxiété et de stress[21]. D'autres troubles peuvent être consécutifs à un manque de magnésium, notamment dépression, spasmes musculaires, crampes, insomnie et ostéoporose[22]. Les menstruations créent un déficit en magnésium[23].


Le magnésium, sous forme d'hydrate, d'oxyde hydraté, de carbonate (MgCO3), de chlorure (MgCl2), est utilisé en médecine ou médecin nutritionnelle.


L'empoisonnement par excès de magnésium peut exister chez l'enfant et dans le cas de personnes souffrant d'insuffisance rénale.



Compléments alimentaires à base de magnésium |


Suite à la libéralisation du marché des compléments alimentaires et la diffusion de plusieurs campagnes publicitaires, de nombreuses entreprises ont vendu différents types de compléments à base de magnésium. Il existe trois grandes catégories de sels de magnésium :



  • Les sels inorganiques (chlorure, oxyde) : ils sont laxatifs au delà de 50 mg par prise.

  • Les sels organiques (citrate, lactate, pidolate, L-aspartate) : ils sont moins laxatifs mais comportent des composés comme l'acide lactique ou l'acide aspartique.

  • Les sels solubles dans les graisses (glycérophosphate, formes chélatées) : ils ne sont pas laxatifs car entièrement digérés[24].



Synergie des complements alimentaires |


Afin d'être assimilés par l'organisme et d'affiche efficacement, les sels de magnésium doivent être combinés avec de la taurine et de la vitamine B6[25],[26]. L'arginine, à l'instar de la taurine, permet également une meilleur fixation du magnésium.



Assimilation des sels de magnésium[27],[28] |










































































Teneur en magnésium élémentaire
Biodisponibilité
Effets secondaires
Placebo
0
-
7%
Glycérophosphate
12,4%
Elevée
7%
Citrate
16,2
Très élevée
7%
Aspartate
7,5%
Très élevée
?
Chlorure
12%
Elevée
78%
Gluconate
5,4%
Elevée
27%
Lactate
12%
Très élevée
32%
Carbonate
40%
Faible
40%
Hydroxyde
41,5%
Faible
37%
Oxyde
60,3%
Faible
47%


Magnésium marin |

Peu cher à produire, le magnésium marin est un mélange d'oxyde, d'hydroxyde, de sulfate et de chlorure de magnésium. Concept marketing avant tout, c'est le magnésium le moins bien absorbé par l'organisme et avec les effets secondaires les plus importants. Il est en effet très laxatif, et ses composants ont une biodisponibilité très faible[29],[30].



Glycérophosphate de magnésium |

La glycérophosphate de magnésium est une forme chélatée (comme les glycinate, bisglycinate et taurinate) qui est la mieux tolérée mais également la plus chère. Il contient une forte concentration en phosphate et ne doit donc pas être consommé par des personnes qui consomment beaucoup de phosphore alimentaire ou souffrent d'insuffisance rénale[31]. Le plus vendu est le D-Stress.



Lactate de magnésium |

Le lactate est le sel de magnésium le moins cher à produire. Plusieurs études démontrent qu'il peut déclencher de l'anxiété[32]. On le retrouve dans la Vivamag ou le Ionimag.



Chlorure de magnésium |

Particulièrement laxatif, le chlorure est la forme de magnésium la plus consommée, malgré son acidité qui s'ajoute à celle des aliments, et qui pose souvent des problèmes chez les personnes âgées.



Oxyde et hydroxyde de magnésium |

Oxyde et hydroxyde sont les formes de magnésium les moins chères à produire, également celles dont la concentration est la plus élevée. Ils sont cependant dotés d'une biodisponibilité très faible et il est nécessaire de fractionner les doses. Il s'agit aussi d'une forme de magnésium très laxative.



Magnésium liposomal |

Le magnésium liposomal est encapsulé dans des cellules graisseuses, ce qui lui permet d'être totalement assimilé par l'organisme. C'est le magnésium le mieux digéré et donc avec le moins d'effets secondaires, mais c'est également le plus cher. Sa teneur en magnésium est élevée (12,4 %) et sa biodisponibilité aussi.



Rôle biologique |


Le magnésium intervient dans plus de 400 réactions biochimiques. Il est notamment impliqué dans le transport osmotique du glucose, le transport insulinique du glucose et dans toutes les étapes de la production d'énergie. Mécanisme majeur d'activation biochimique, consistant à ajouter un groupe de phosphate à une protéine, le magnésium est cofacteur de la phosphorylation. Il est également acteur de l'homéostasie, mécanisme permettant la conversation d'un équilibre intérieur (cellule, rythme cardiaque, miction, digestion, température corporelle, etc.)


Le corps humain adulte contient environ 24 grammes (1 mol) de magnésium, une moitié se trouvant dans les os et l'autre dans les tissus mous. Le sérum ne contient qu'environ 0,3 % du magnésium corporel, raison pour laquelle les concentrations sériques ne sont pas utilisables pour diagnostiquer la carence en magnésium[33]. Le test de charge en magnésium[34], s'il ne cause pas de troubles intestinaux et si le sujet n'a pas de maladie rénale, est actuellement recommandé, bien qu'il ne soit pas standardisé[35]. Dans certains cas de carence[35], la rétention de magnésium lors de la charge reflète son absorption intestinale et est considérée proportionnelle à la carence osseuse qu'elle vient combler[36]. Les mesures du magnésium cellulaire total et ionisé sont fréquemment contradictoires[35] et les mesures d'excrétion urinaire ne sont pas corrélées avec celles du test de charge, réputé plus fiable. La biopsie du muscle permettrait de connaître les concentrations de cet élément dans l'autre compartiment principal, mais cette procédure est rare en clinique. La recherche se tourne vers les techniques d'imagerie par résonance magnétique[35] et la découverte de marqueurs physiologiques indirects tels que la pompe sodium-potassium (Na/K-ATPase), la thromboxane B2, la protéine C réactive, et l'endothéline-1. Il n'existe pas actuellement de test fiable, rapide, et abordable des concentrations de magnésium dans le corps humain[37].



Rôle du magnésium dans l'organisme |



  • la formation des os et des dents, avec le calcium et le phosphore[18]

  • favorise la fixation du calcium sur l'os

  • action sur la croissance

  • la transmission de l'influx nerveux

  • favorise la plasticité cérébrale et évite le déclin de la mémoire[38]

  • la contraction musculaire, rythme cardiaque

  • contribue aux mécanismes de défense immunitaire

  • lutte contre le stress, effet sédatif (relaxant musculaire)

  • à forte concentration, lutte contre la constipation par action osmotique et stimulation motrice locale

  • lutte contre la lithiase oxalo-calcique

  • anti-allergique

  • anti-inflammatoire

  • anti-agrégant plaquettaire (rôle protecteur contre les thromboses)

  • radioprotecteur

  • régulateur thermique

  • catalyse de nombreuses réactions métaboliques (catalyse enzymatique, synthèses glycogénique et protéique, transfert du phosphate, etc.).

  • lutte contre l'insomnie



Signes de carence en magnésium (hypomagnésémie) |


Le déficit en magnésium, qui concerne une majorité de la population[39] est la première cause de fatigue, et d'anxiété. Mais il est également un facteur important dans les troubles suivants[40] :



  • stress (psychologique, allergique, digestif, respiratoire, oxydatif, toxique, inflammatoire...)

  • hyperexcitabilité neuro-musculaire : crises de tétanie se caractérisant par la contracture des membres supérieurs (mains d'accoucheur) et du visage ;

  • les manifestations chroniques sont le signe de Chvostek (= la percussion de la bouche provoque une contracture de la lèvre supérieure) et le signe de Trousseau (= un garrot au niveau du bras provoque une contracture de la main) ;

  • troubles immunologiques ;

  • atteintes cardio-vasculaires et, dans les cas extrêmes, infarctus ;

  • fatigabilité musculaire ;

  • troubles digestifs : diarrhées, nausées et anorexie ;

  • irritabilité, nervosité, insomnie ;

  • crampes, tremblements ;


  • myoclonies (= contractions musculaires brèves et involontaires, entraînant ou non un mouvement) ;


  • syndrome confusionnel ;

  • crises comitiales (= crises d'épilepsie) le plus souvent convulsives ;

  • problèmes au cours de la gestation, pour la mère et le fœtus ;

  • dérèglement du système thermique du corps (en plein été, on a la sensation qu'il fait terriblement froid).



Signes d'hypermagnésémie |



  • hypotension ;


  • bradycardie ;

  • nausées, vomissements ;

  • fatigabilité musculaire ;

  • hyporéflexie ou aréflexie ;

  • hypotonie musculaire, somnolence ;

  • syndrome confusionnel ;


  • coma, arrêt cardiaque.


Note : l'hypermagnésémie est pratiquement toujours d'origine iatrogène (due à un médicament).



Végétaux |


Le magnésium est l'un des éléments constitutifs de la chlorophylle, qui catalyse la photosynthèse[41] :


6CO2 + 6H2O + lumière → C6H12O6 (glucose) + 6O2,

où il joue un rôle analogue à celui du fer dans l'hémoglobine du sang.



Gisements et production du métal |


Le magnésium constitue 2 % de la masse de la lithosphère et 2 à 3 % de celle de la croûte. Il est distribué assez uniformément, 80 minéraux étant constitués à 20 % ou plus de magnésium (magnésite, dolomite, carnallite, brucite, apatite, olivine). Sa teneur dans l'eau de mer est d'environ 0,13 %.


Historiquement, la Russie, les États-Unis, le Canada et la Finlande étaient les principaux producteurs de magnésium, mais de nos jours (2015) plus de 80 % du magnésium est produit en Chine[42].


Deux grandes familles de procédés sont employées pour produire du magnésium métallique : les procédés électrolytiques et les procédés thermiques. Les procédés thermiques se basent sur la réduction de la dolomite en présence de ferrosilicium à haute température tandis que les procédés électrolytiques peuvent traiter des variétés beaucoup plus grandes de minerais[43].



Procédés thermiques |


La réaction de réduction se fait à 1200 °C et un vide à 0,1 torr. Dans ces conditions, le magnésium se vaporise et est récolté avec une pureté de l’ordre de 99,99 %. Le silicate de calcium est revalorisé dans des enduits et des ciments pour le bâtiment. Plusieurs pays ont fait beaucoup d’effort pour perfectionner le procédé Pidgeon. Mentionnons le procédé Magnétherm de Pechiney et le procédé Bolzano qui sont beaucoup plus efficaces énergétiquement[44].


2(MgO.CaO)+Si⟶SiO2,2CaO+2Mg{displaystyle 2(MgO.CaO)+Silongrightarrow SiO_{2},2CaO+2Mg}{displaystyle 2(MgO.CaO)+Silongrightarrow SiO_{2},2CaO+2Mg}



Procédés électrolytiques |


Le procédé électrolytique est beaucoup moins énergivore, mais rencontre 3 défis technologiques en plus de produire du magnésium à 99,8 %. Tout d’abord, le procédé se base sur la réduction du chlorure de magnésium à 500 °C. À ces températures, le magnésium s’oxyde rapidement ce qui entraîne l’utilisation de gaz de protection très polluant (Hexafluorure de soufre (GWP 23 900 kg de CO2 éq.) ou R134a (GWP 1 430 kg de CO2 éq.)). Ensuite, l’anode la plus employée est en carbone ce qui entraîne la production de BPC, dioxine et furane qu’il faudra éliminer. Finalement, le chlorure de magnésium n’est pas très facile à obtenir et purifier comme le témoignent les 14 technologies en concurrence. Mentionnons le procédé Dow Chemical; US magnesium llt à Great Salt Lake, Utah; Norsk Hydro et Magnola[45],[46].


Réaction principale à l'anode : 2Cl−Cl2+2e−{displaystyle 2Cl^{-}longrightarrow Cl_{2}+2e^{-}}{displaystyle 2Cl^{-}longrightarrow Cl_{2}+2e^{-}}


Réaction principale à la cathode : Mg2++2e−Mg{displaystyle Mg^{2+}+2e^{-}longrightarrow Mg}{displaystyle Mg^{2+}+2e^{-}longrightarrow Mg}


Le magnésium étant envisagé comme un carburant solide, les recherches sur le recyclage de l'oxyde de magnésium par réduction à partir d'énergie solaire se multiplient depuis 2007 (voir moteur au magnésium), au même titre que celles sur la réduction d'autres oxydes métalliques[47].



Notes et références |





  1. a b c et d(en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, 2009, 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)


  2. (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ 2008, p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)


  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, TF-CRC, 2006, 87e éd. (ISBN 0849304873), p. 10-202


  4. (en) Metals handbook, vol. 10 : Materials characterization, ASM International, 1986, 1310 p. (ISBN 0-87170-007-7), p. 346


  5. Numéro index 012-001-00-3 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008)


  6. « Magnésium » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009


  7. SIGMA-ALDRICH


  8. (en) C. E. Housecroft et A. G. Sharpe, Inorganic Chemistry, Prentice Hall, 2008, 3e éd. (ISBN 978-0131755536), p. 305-306.


  9. (en) Russell Ash, The Top 10 of Everything 2006: The Ultimate Book of Lists, Dk Pub, 2005(ISBN 0-7566-1321-3, lire en ligne[archive du 5 octobre 2006]).


  10. (en) Bruce Railsback, « Abundance and form of the most abundant elements in Earth's continental crust » [PDF], 20 octobre 2006(consulté le 31 mars 2018).


  11. (en) Anthoni, J Floor, « The chemical composition of seawater », seafriends.org.nz,‎ 2006(lire en ligne).


  12. "Dietary Supplement Fact Sheet: magnésium" . Bureau des compléments alimentaires, les Instituts nationaux de la santé. 11 février 2016 . Récupéré le 13 octobre 2016 .


  13. Encyclopædia Universalis, « JOSEPH BLACK », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 1er avril 2017).


  14. (en) Alain Dubreuil, Lindita Bushi, Sujit Das, Ambalavanar Tharumarajah et Gong Xianzheng, « A Comparative Life Cycle Assessment of Magnesium Front End Autoparts », SAE Technical Papers,‎ 2010(DOI 10.4271/2010-01-0275).


  15. (en) Simone Ehrenberger, « Life Cycle Assessment of Magnesium Components in Vehicle Construction », German Aerospace Centre e.V.,‎ 2013(lire en ligne).


  16. (en) International Magnesium Association, « Magnesium Extrusions Optimize Lightweight Strength », Mg Showcase,‎ 2010.


  17. J . BERNARD, B. BOUDOURESQUES, L. ALFILLE et R. KLERSY, Magnésium, aluminium et alliages. Emploi comme matériaux de structure, Centre d'étude nucléaire de Saclay, CEA, 1958(lire en ligne).


  18. a b et cR. W. Bielinski, Magnésium et activité physique Revue Médicale Suisse, vol. 2, no 74, 26 juillet 2006.


  19. (en) Gröber U., Schmidt J., Kisters K. Magnesium in Prevention and Therapy. Nutrients. 2015;7:8199–8226. doi: 10.3390/nu7095388


  20. « La diététique en question - Le magnésium »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 27 juillet 2017)


  21. Neil Bernard Boyle, Clare Lawton et Louise Dye, « The Effects of Magnesium Supplementation on Subjective Anxiety and Stress—A Systematic Review », Nutrients, vol. 9, no 5,‎ 26 avril 2017(ISSN 2072-6643, PMID 28445426, PMCID PMC5452159, DOI 10.3390/nu9050429, lire en ligne)


  22. (en) Rebecca B Costello, Ronald J Elin, Andrea Rosanoff, Taylor C Wallace, Fernando Guerrero-Romero, Adela Hruby, Pamela L Lutsey, Forrest H Nielsen, Martha Rodriguez-Moran, Yiqing Song, and Linda V Van Horn, « Perspective: The Case for an Evidence-Based Reference Interval for Serum Magnesium: The Time Has Come. », Adv Nutr, nos 977-93,‎ juillet 2016(DOI 10.3945/an.116.012765).


  23. (en) « Magnesium deficiency in premenstrual tension », Magnesium-Bulletin,‎ 1982, p. 68 (lire en ligne)


  24. Driessens F. C. M. ; Boltong M. G. ; Planell J. A On formulas for daily oral magnesium supplementation and some of their side effects Magnesium-Bulletin 1993, vol. 15, no1, pp. 10-12


  25. Yukio Yamori, Takashi Taguchi, Atsumi Hamada et Kazuhiro Kunimasa, « Taurine in health and diseases: consistent evidence from experimental and epidemiological studies », Journal of Biomedical Science, vol. 17, no Suppl 1,‎ 24 août 2010, S6 (ISSN 1021-7770, PMID 20804626, PMCID PMC2994368, DOI 10.1186/1423-0127-17-S1-S6, lire en ligne)


  26. Elham Ebrahimi, Shiva Khayati Motlagh, Sima Nemati et Zohreh Tavakoli, « Effects of Magnesium and Vitamin B6 on the Severity of Premenstrual Syndrome
    Symptoms
     », Journal of Caring Sciences, vol. 1, no 4,‎ 22 novembre 2012, p. 183–189 (ISSN 2251-9920, PMID 25276694, PMCID PMC4161081, DOI 10.5681/jcs.2012.026, lire en ligne)



  27. « Quel magnésium choisir », sur www.lanutrition.fr (consulté le 20 juin 2018)


  28. (en) C. M. Driessens, M. G. Boltong, J. A. Planell, « On Formulas for Daily Oral Magnesium Supplementation and Some of Their Side Effects - », Magnesium Bulletin,‎ 1983, p. 68 (lire en ligne)


  29. T.H. Ogilvie, D.G. Butler, C.J. Gartley et I.R. Dohoo, « Magnesium Oxide Induced Metabolic Alkalosis in Cattle », Canadian Journal of Comparative Medicine, vol. 47, no 2,‎ avril 1983, p. 108–111 (ISSN 0008-4050, PMID 6883181, PMCID PMC1235901, lire en ligne)


  30. R. G. Brown, « Vitamin and Mineral Supplements », The Canadian Veterinary Journal, vol. 28, no 11,‎ novembre 1987, p. 697–699 (ISSN 0008-5286, PMID 17422920, PMCID PMC1680494, lire en ligne)


  31. https://www.thierrysouccar.com/nutrition/info/5-choses-savoir-sur-le-magnesium-2497


  32. R. A. Womersley, « Metabolic effects of prolonged intravenous administration of magnesium lactate to the normal human », The Journal of Physiology, vol. 143, no 2,‎ 23 septembre 1958, p. 300–306 (ISSN 0022-3751, PMID 13588556, PMCID PMC1356806, lire en ligne)


  33. RJ. Elin, « Assessment of magnesium status. », Clin Chem, vol. 33, no 11,‎ novembre 1987, p. 1965-70 (PMID 3315301).


  34. L. Gullestad, K. Midtvedt, LO. Dolva, J. Norseth et J. Kjekshus, « The magnesium loading test: reference values in healthy subjects. », Scand J Clin Lab Invest, vol. 54, no 1,‎ février 1994, p. 23-31 (PMID 8171268).


  35. a b c et dMJ. Arnaud, « Update on the assessment of magnesium status. », Br J Nutr, vol. 99 Suppl 3,‎ juin 2008, S24-36 (PMID 18598586, DOI 10.1017/S000711450800682X).


  36. W Jahnen-Dechent, M Ketteler, Magnesium basics. Clinical kidney journal, 2012


  37. KB. Franz, « A functional biological marker is needed for diagnosing magnesium deficiency. », J Am Coll Nutr, vol. 23, no 6,‎ décembre 2004, p. 738S-41S (PMID 15637224).


  38. http://www.lefigaro.fr/sante/2010/03/09/01004-20100309ARTFIG00734-du-magnesium-pour-eviter-le-declin-de-la-memoire-.php


  39. Etude Val de Marne, 1992


  40. Magnésium: la fiche complète, www.passeportsante.net, Lire le dossier


  41. Claude K. W. Friedly, Chimie générale pour l'ingénieur, PPUR, 2002, 747 p. (ISBN 2-88074-428-8, lire en ligne), p. 89.


  42. « Magnésium », sur Société chimique de France, 2015(consulté le 15 juillet).


  43. (en) George J. Simandl, « Magnesium - Raw Materials, Metal Extraction and Economics - Global Picture », the Ninth Biennial SGA Meeting,‎ 2007(lire en ligne).


  44. (en) André Ditze, Recycling of Magnesium, Papierflieger Verlag - Clausthal - Zellerfeld (google book).


  45. BAPE, Rapport d'enquète et d'audience publique 124 : Projet d’usine de production de magnésium par Métallurgie Magnola inc., à Asbestos, Québec, Gouvernement du Québec, 1998(lire en ligne).


  46. (en) Duhaime, P., Mercille, P. et Pineau, M., « Electrolytic process technologies for the production of primary magnesium », Mineral Processing and Extractive Metallurgy, vol. 111, no 2,‎ 1er aout 2002(DOI 10.1179/mpm.2002.111.2.53).


  47. Puig Jean et Balat-Pichelin Marianne, « Carbo-réduction d’oxydes métalliques par voie solaire concentrée pour la production de carburant solide », PROMES-CNRS, 27 mai 2015, lire en ligne




Voir aussi |


.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}

Sur les autres projets Wikimedia :





Articles connexes |




  • Chlorure de magnésium

  • Hydroxyde de magnésium

  • Macro-élément

  • Magnésiémie

  • Oxyde de magnésium

  • Partinium

  • Sulfate de magnésium

  • Tableau d'aliments riches en magnésium




Liens externes |




  • (en) « Technical data for Magnesium » (consulté le 23 avril 2016), avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope

  • L'intoxication au magnésium sur Urgences-Online


  • (en) Images de magnésium sous différentes formes


  • Nouveau procédé pour colorer des alliages à base de magnésium (Bulletin ADIT Japon / AIST - 26/08/2009)
































































































































































































































 

1

2
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18



H
 
 

He



Li

Be
 

B

C

N

O

F

Ne



Na

Mg
 

Al

Si

P

S

Cl

Ar



K

Ca
 

Sc

Ti

V

Cr

Mn

Fe

Co

Ni

Cu

Zn

Ga

Ge

As

Se

Br

Kr



Rb

Sr
 

Y

Zr

Nb

Mo

Tc

Ru

Rh

Pd

Ag

Cd

In

Sn

Sb

Te

I

Xe



Cs

Ba
 

La

Ce

Pr

Nd

Pm

Sm

Eu

Gd

Tb

Dy

Ho

Er

Tm

Yb

Lu

Hf

Ta

W

Re

Os

Ir

Pt

Au

Hg

Tl

Pb

Bi

Po

At

Rn



Fr

Ra
 

Ac

Th

Pa

U

Np

Pu

Am

Cm

Bk

Cf

Es

Fm

Md

No

Lr

Rf

Db

Sg

Bh

Hs

Mt

Ds

Rg

Cn

Nh

Fl

Mc

Lv

Ts

Og



119

120
*
 
 
 
*

121

122

123

124

125

126

127

128

129

130

131

132

133

134

135

136

137

138

139

140

141

142
 























Métaux
  Alcalins  

  Alcalino-  
terreux

  Lanthanides  

  Métaux de  
transition

Métaux
  pauvres  

  Métal-  
loïdes

Non-
  métaux  


Halo-
  gènes  

Gaz
  nobles  
Éléments
  non classés  

Actinides
 

  Superactinides  
 



  • Portail de la chimie Portail de la chimie
  • Portail des sciences des matériaux Portail des sciences des matériaux



Popular posts from this blog

What visual should I use to simply compare current year value vs last year in Power BI desktop

How to ignore python UserWarning in pytest?

Alexandru Averescu