Groenland











































































































Groenland
Kalaallit Nunaat (kl)
Grønland (dk)
.mw-parser-output .entete.map{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/Picto_infobox_map.png")}

Blason de Groenland
Armoiries du Groenland


Drapeau de Groenland
Drapeau du Groenland


Image illustrative de l’article Groenland
Carte de localisation du Groenland.
Administration

Pays

Drapeau du Danemark Danemark
Statut politique

Pays constitutif du Royaume de Danemark

Capitale

Nuuk

Gouvernement

Démocratie parlementaire avec une monarchie constitutionnelle


Chef d'État

Margrethe II

Haute-commissaire

Mikaela Engell

Premier ministre

Kim Kielsen

Président du Parlement

Lars Emil Johansen
Démographie

Gentilé

Groenlandais

Population
55 877 hab.[2](2018)
Densité 0,03 hab./km2
Langue(s)

Groenlandais[1]

PIB (2012)
 · PIB/hab.
11,3 milliards DKK
200 774 DKK
Géographie

Coordonnées

72° nord, 40° ouest

Superficie
2 166 086 km2
Divers

Monnaie

Couronne danoise (DKK​)

Fuseau horaire

UTC +0, -1, -3 et -4[a]

Domaine internet

.gl

Indicatif téléphonique
+299

Hymne

Nunarput utoqqarsuanngoravit
Toi notre Terre ancestrale
Nuna asiilasooq
Le pays de la grande longueur

Code ISO 3166-1
GRL, GL


Le Groenland[b], en groenlandais Kalaallit Nunaat, est un pays constitutif du royaume de Danemark et un territoire d'outre-mer associé à l'Union européenne[3], situé entre les océans Arctique et Atlantique, à l'est de l'archipel arctique canadien, au nord-est de l'Amérique du Nord. Bien qu'appartenant physiographiquement au continent nord-américain, le Groenland a été politiquement et culturellement associé à l'Europe — en particulier à la Norvège et au Danemark, les puissances coloniales, ainsi qu'à l'île voisine d'Islande — pendant plus d'un millénaire[4]. Le Groenland est la deuxième plus grande île du monde. Plus des trois quarts de son territoire sont couverts par la seule calotte glaciaire contemporaine en dehors de l'Antarctique. Avec une population de 55 847 habitants au 1er janvier 2016[5], il est le pays le moins densément peuplé au monde[6].


Le Groenland a été habité pendant au moins les 4 500 dernières années par des peuples de l'Arctique dont les ancêtres ont migré depuis ce qui est aujourd'hui le Canada[7],[8].


Les Vikings se sont installés dans la partie sud (alors inhabitée) du Groenland, à partir du Xe siècle, y fondant des colonies médiévales qui n'auraient pas dépassé 2 000 habitants (et non 3 000 comme évoqué par Bandi en 1952[9]) (Thomas McGovern, spécialiste américain des Vikings, parle de 6 000[10]), puis ils ont disparu aux environs de l'an 1500 après J.C.[11],[12], les colonies nordiques ont disparu à la fin du XVe siècle et les peuples inuits actuels sont arrivés au XIIIe siècle. Au début du XVIIIe siècle, la Scandinavie et le Groenland ont repris contact l'un avec l'autre, et le Danemark-Norvège a établi sa souveraineté sur l'île.


Le royaume de Danemark et de Norvège a revendiqué le Groenland pendant des siècles. Le Groenland a été colonisé il y a plus de mille ans par les Norvégiens, qui avaient déjà colonisé l'Islande pour échapper aux persécutions du roi de Norvège et de son gouvernement central. C'est depuis le Groenland et l'Islande que les Norvégiens auraient pris la mer pour découvrir l'Amérique — près de 500 ans avant Christophe Colomb — et tenter de coloniser la terre. Bien que sous l'influence continue de la Norvège et des Norvégiens, le Groenland n'était pas formellement sous la couronne norvégienne avant 1262. Le royaume de Norvège s'est étendu et devient une puissance militaire jusqu'au milieu du XIVe siècle. Mais la Norvège fut considérablement frappée par la peste noire, avec un nombre de morts supérieur à celui du Danemark, l'obligeant à accepter une union avec ce dernier dans laquelle le gouvernement central, l'université et d'autres institutions fondamentales étaient situés à Copenhague. Ainsi, les ressources des deux royaumes ont fusionné, la Norvège devenant ainsi la partie la plus faible et perdant également sa souveraineté sur le Groenland en 1814 lors de la dissolution de l'union. Le Groenland devint alors une colonie danoise, puis une partie de la Communauté du royaume de Danemark en 1953 en vertu de la Constitution du Danemark.


En 1973, le Groenland rejoint la Communauté économique européenne (CEE) avec le Danemark. Cependant, lors d'un référendum en 1982, une majorité de la population a voté en faveur d'un retrait du Groenland de la CEE, retrait qui sera par la suite étendu à l'Union européenne. En 1984, le Danemark a signé un traité modificatif avec la Communauté européenne pour préciser la situation du Groenland. Ce territoire a été retiré des accords sur le charbon et l'acier (CECA)[13] et des accords sur l'énergie atomique (Euratom)[14]. Des dispositions particulières ont été convenues pour protéger la pêche[15]. Le Groenland bénéficie néanmoins de la libre circulation des Européens au sens de la convention de Schengen. En 1979, le Danemark a accordé une autonomie interne au Groenland, et le 25 novembre 2008, les Groenlandais se sont prononcés par référendum consultatif sur la perspective d'une autonomie renforcée, la proposition étant approuvée par 75 % des suffrages exprimés. Le Parlement danois a ensuite voté la loi sur l'autonomie renforcée du Groenland, promulguée le 19 mai 2009[16] et entrée en application le 21 juin 2009. Le Danemark cède à son ancienne colonie 32 domaines de compétences, dont ceux de la police et de la justice. La politique monétaire, la défense et la politique étrangère restent toutefois sous contrôle danois.




Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Localisation et frontières


    • 1.2 Géologie, topographie et hydrographie


    • 1.3 Climat


    • 1.4 Paysages et environnement


      • 1.4.1 Faune et flore


      • 1.4.2 Santé environnementale




    • 1.5 Répartitions spatiale des hommes et des activités


    • 1.6 Axes de communication et transports




  • 2 Étymologie


  • 3 Histoire


  • 4 Politique et administration


    • 4.1 Organisation des pouvoirs


    • 4.2 Découpage territorial


    • 4.3 Tendances politiques, partis et élections


    • 4.4 Institutions


    • 4.5 Importance stratégique et militaire


    • 4.6 Appartenance à des organisations internationales




  • 5 Population et société


    • 5.1 Démographie


    • 5.2 Religions


    • 5.3 Langues


    • 5.4 Éducation


    • 5.5 Médias


    • 5.6 Sport




  • 6 Économie


  • 7 Culture


  • 8 Codes


  • 9 Notes et références


    • 9.1 Notes


    • 9.2 Références




  • 10 Voir aussi


    • 10.1 Bibliographie


    • 10.2 Liens externes







Géographie |


Article détaillé : Géographie du Groenland.



Carte politique du Groenland.



Localisation et frontières |


Le Groenland est situé au nord-est de l'Amérique du Nord, entre les latitudes 59° et 83° N et les longitudes 11° et 74° W. Il est bordé au sud-est par l'océan Atlantique, à l'est par la mer du Groenland, au nord par l'océan Arctique et à l'ouest par la mer de Baffin. Il est frontalier du Canada à l'ouest, de l'autre côté de la mer de Baffin, et de l'Islande à l'est, dans l'océan Atlantique.


La superficie totale du Groenland est de 2 166 086 km2 (y compris d'autres îles côtières mineures), dont la calotte glaciaire couvre 1 755 637 km2 (soit 81 % du territoire) et a un volume d'environ 2,85 millions de kilomètres cubes[17].


Le Groenland est la plus grande île non-continentale du monde[18], le troisième plus grand pays d'Amérique du Nord[19] ainsi que le plus grand territoire dépendant dans le monde. Il possède également le plus grand parc national au monde.



Géologie, topographie et hydrographie |


Article détaillé : Inlandsis du Groenland.



Image satellitaire.


L'île est recouverte à 80 % par un inlandsis de 1 710 000 km2 de superficie et d'une épaisseur atteignant près de trois kilomètres de glace au centre, correspondant à l'altitude la plus élevée. Cet inlandsis est bordé de reliefs montagneux modérés entre lesquels s'écoule la glace par des glaciers. De certains d’entre eux se détachent des icebergs qui sont entraînés au large par les courants. C'est le cas à Ilulissat où les plus gros icebergs de l'hémisphère nord sont produits. En 1912, c'est l'un d'eux que le Titanic heurta.


Sous cet inlandsis se trouve un grand canyon. Découvert en 2013 grâce à des observations satellitaires, ce canyon, qui traverse toute la partie nord-ouest de l'île, mesure au moins 750 kilomètres de long et 800 mètres de profondeur par endroits, ce qui en fait le plus grand au monde[20].




Diagramme de répartition des altitudes du Groenland[21].


Les glaciers et la couche de glace présentent une certaine élasticité, mais les avancées différenciées et périodiques (rythme saisonnier marqué) de coulées de glace provoquent des cassures dont les ondes élastiques génèrent des tremblements de terre, enregistrés par des sismographes loin du pôle à travers le monde. Ces « tremblements de terre glaciaires » du Groenland sont caractérisés par une forte saisonnalité. Une étude publiée en 2006 a conclu que le nombre de ces séismes avait doublé de 2000 à 2005, tendance temporelle suggérant un lien avec une modification du cycle hydrologique et une réponse glaciaire à l'évolution des conditions climatiques[22].


Les sommets les plus hauts du pays sont situés sur la côte est. Le point culminant est le mont Gunnbjørn, haut de 3 733 mètres. Le plus connu est le mont Forel (3 360 mètres). Il porte le nom du professeur suisse François-Alphonse Forel qui, en 1912, organisa une souscription pour financer une expédition suisse au Groenland. On signalera qu'un autre mont proche porte le nom de Paul-Émile Victor, explorateur et ethnologue français. Deux autres Français ont contribué à la connaissance de ce pays : Jean-Baptiste Charcot et Jean Malaurie.



Climat |


Article détaillé : Climat du Groenland.
























































Tableau comparatif des données climatiques de différentes localités du Groenland[23]
Localité
Coordonnées
Températures
(° C)
Précipitations
(mm/an)
Maximale
Minimale
Moyenne
Nuuk 64° 10′ N, 51° 45′ O 6,5 -8,0 -1,4 756
Thulé 76° 31′ N, 68° 50′ O 4,6 -24,6 -11,2 124
Ilulissat 69° 13′ N, 51° 03′ O 8,0 -15,2 -4,4 257
Nord Ads 81° 36′ N, 16° 40′ O 3,3 -30,1 -16,8 200
Passage du prince Christian 60° 03′ N, 43° 10′ O 6,5 -4,1 0,6 2504

La calotte s'est formée il y a 4,1 millions d'années, durant le Pliocène, par la fermeture de l'isthme de Panama. Les précipitations neigeuses qui s'accumulent au centre de l'île, se transforment progressivement en glace et assurent théoriquement la pérennité de cette calotte. Les scientifiques s'intéressent de près à l'évolution de l'épaisseur de la glace et aux apports d'eaux douces générés par la fonte (impact sur la circulation thermohaline) dans le cadre du réchauffement climatique. Ce désert de glace représentant 80 % de la surface de l'île, est très inhospitalier. On y trouve des températures extrêmes été comme hiver, des vents violents dits catabatiques et un sol fait de glace, impropre au développement d'une vie animale (à l'exception des tardigradas).


En hiver, dans le Nord du Groenland, le soleil disparaît presque totalement pendant plus de trois mois. La température moyenne avoisine −30 °C et il souffle un vent violent. Tandis que l'intérieur du Groenland connait un climat d'inlandsis, les températures moyennes en bord de mer varient de −15 °C dans le Nord à °C dans le Sud. La côte sud-ouest bénéficie d'étés assez longs et assez doux. Les maximales y avoisinent les 10 °C en été, avec un record de chaleur de 28 °C. Alors que le Nord connaît un climat très sec, le Sud bénéficie d'un climat beaucoup plus humide. Les précipitations tombent majoritairement sous forme de neige en hiver sur la côte orientale alors que sur la côte occidentale elles tombent majoritairement en été sous forme de pluie. Narsarsuaq, dans le Sud-Ouest du Groenland, a un climat non polaire puisqu'en juillet on y mesure une température moyenne supérieure à 10 °C.




Les côtes sud-est du Groenland.


−66,7 °C est le record de froid absolu, mesuré à Northgrip à environ 2 900 mètres, le 8 janvier 2007[24]. −66,1 °C est le record mesuré à Northice à 2 341 mètres,78° 04′ N, 38° 29′ O, le 9 janvier 1954[25]. Pendant l'été 2012, la calotte glaciaire a fondu sur 97 % de sa surface, pourcentage le plus important enregistré depuis qu'on mesure le dégel[26]. De nombreux sites d'information francophones[27],[28] indiquent faussement que 97 % de l'inlandsis a disparu.


En hiver, la bande côtière montagneuse est cernée par la banquise à l'exception du Sud-Ouest de l'île (environ jusqu’à la capitale Nuuk). En effet une branche du courant du Gulf Stream y empêche la mer de geler. La côte est n'en bénéficiant pas, elle possède un climat plus hostile et un dégel de la banquise plus court. Ceci explique que seuls deux villages y existent : Ammassalik et Illoqortormiut. Ce dégel, qui se déroule de la fin mars jusqu'en juillet, s'appelle la débâcle. La reformation progressive de la banquise a lieu vers le mois de novembre.


On sait qu’une partie du Groenland aujourd'hui couverte de glace a perdu ses glaces, probablement à plusieurs reprises dans les 2 à 10 millions d'années précédentes, mais dans quelle proportion et à quelle vitesse, ceci fait encore l'objet d'études. Depuis la fin du XXe siècle, les carottages profonds commencent à éclairer l’histoire paléoclimatique de cette région[29].


En 2007, Mark Meier de l'université du Colorado à Boulder (États-Unis) a évalué que la fonte partielle prévue des glaces du Groenland et de l'Antarctique ne contribuerait qu'à hauteurs respectives de 28 % et 12 % à l'élévation du niveau des mers durant le XXIe siècle. Ce serait donc dans un premier temps les petits glaciers du monde qui, fondant désormais à une vitesse accélérée, contribueraient à des apports excédentaires de 417 milliards de mètres cubes en eau par an. Ils devraient rester les plus gros contributeurs jusqu'à la fin du siècle, avec 10 à 25 cm de surélévation du niveau marin actuel, à laquelle il faudrait rajouter l'expansion du volume d'eau des mers due à leur réchauffement (l'eau chaude est moins dense que l'eau froide).


En 2013, des chercheurs montrent que la glace du Groenland a très bien résisté à un long épisode chaud entre -130 000 et -115 000 (à la fin de l’Eémien)[30].


En 2016, Joerg Schaefer (paléoclimatologue à l’Observatoire de la Terre de Lamont-Doherty à New York et co-auteur d’une étude publiée le 7 décembre 2016 dans la revue Nature[31]) a classé le Groenland « sur la carte des glaces en voie de disparition », ce qui n’est pas anodin car si toute la glace de cette région devait entièrement fondre (ce qui pourrait se produire dans 2 500 ans environ au vu des taux atmosphériques de gaz à effet de serre[32]), le niveau marin monterait de 7 mètres (et bien plus si l’Antarctique fondait aussi)[29].


Cet article montre qu’il y a environ 2,6 millions d’années, à l’emplacement du forage GISP2, la glace avait disparu à l’occasion d’un épisode chaud dont les traces sont conservées par le socle rocheux. Cependant, dans un autre article du même numéro de la revue, Paul Bierman (géomorphologue de l'université du Vermont à Burlington) et ses collègues montrent que plus à l’est, le Groenland est resté couvert de glace depuis 7,5 millions d'années[29].


Dans ces deux cas, les isotopes radioactifs du béryllium et de l'aluminium ont permis d’estimer la durée d’exposition directe du socle rocheux à l'atmosphère et aux rayons cosmiques (ces derniers génèrent des radionucléides comme le béryllium 10 et l'aluminium 26, sauf là où la glace est épaisse). Ainsi, la roche remontée en 1993 du forage GISP2 (centre du Groenland) contient des isotopes montrant qu'elle a déjà été libre de glace, semble-t-il durant une période de 280 000 ans, il y a plus de 1,1 million d'années. Mais la datation des séquelles érosives des glaciers, montre qu’ils ont toujours été actifs sur une majeure partie de l’île durant les derniers 7,5 millions d'années (au moins à l’est du Groenland)[29].


Les simulations laissent penser que si l’étendue de la glace diminuait d'environ 5 à 10 % de son étendue actuelle, la zone du forage GISP2 serait effectivement nue alors que l'Est du Groenland serait encore englacé[29].



Paysages et environnement |



Faune et flore |





Chamerion latifolium.




Spécimen d'épicéa à l'Arboretum Groenlandicum de Narsarsuaq.


La végétation du Groenland est constituée en très grande majorité de toundra, une végétation basse et pauvre composée de mousses et herbes poussant dans les zones polaires qui occupent une grande partie du Groenland hors inlandsis. Le retrait de l'inlandsis a mis au jour de très nombreuses cuvettes lacustres se colonisant progressivement par une végétation de type tourbière, à l'exception des cas où l'évaporation l'emportant, la concentration en sels permet l'implantation d'une flore halophile en périphérie. La grande végétation ne peut en général pas y pousser car le sol est trop gelé en profondeur. Il ne pousse que quelques arbustes, tels les bouleaux rampants, qui sont une adaptation de la végétation aux conditions très rudes du milieu, en particulier des vents desséchants. Il n'existe que deux petites zones à l'abri des vents qui sont pourvues d'arbres, toutes situées dans le Sud de l'île. La première, la vallée de la Qinngua (en), est la seule forêt naturelle groenlandaise et abrite principalement des espèces de bouleau pubescent (Betula pubescens) et de saule à feuilles grises (Salix glauca) poussant jusqu'à une hauteur de sept à huit mètres[33]. La seconde est l'Arboretum Groenlandicum, un arboretum à Narsarsuaq abritant sur quinze hectares des arbres de taïga arctique tels que le mélèze de Sibérie, le pin tordu, l'épinette blanche et l'épinette de Sitka[34],[35].


Au-delà de 66° de latitude nord (figurant le cercle arctique), la végétation de la côte ouest se réduit progressivement et fortement jusqu'à devenir une pelouse rase et clairsemée (par exemple à Thulé/Qaanaaq) et le sol est soit recouvert par les glaciers, soit constitué de roche nue. Seuls quelques animaux vivent dans de tels milieux, comme l'ours blanc (au nord et à l'est surtout)], le phoque du Groenland, le bœuf musqué, le renard polaire, le lièvre arctique et le renne. C'est une des zones du monde les plus exposées au réchauffement climatique et les effets de ces changements climatiques sur la biosphère semblent y être plus rapides qu'ailleurs. Au sud de 66° de latitude nord se trouve la « zone verte » où poussent des arbres et dont le sol peut être cultivé sous certaines conditions, qui est en permanence dépourvue de glace : cette zone, tout au sud, couvre environ 5 000 km2 et son climat ressemble à celui de l'Islande et du nord de la Suède ou de la Norvège : on peut y trouver des ours bruns, des sangliers, des lapins, des oies sauvages ou des canards et différentes variétés de lézards.[réf. nécessaire]



Santé environnementale |


Malgré l'éloignement des grands centres urbains et industriels, le Groenland reçoit paradoxalement des polluants aéroportés de tout l'hémisphère nord, et via l'alimentation (produits de la mer en particulier) les Groenlandais sont exposés à certains contaminants, plus que la moyenne des humains et souvent excessivement par rapport aux recommandations de l'OMS ou de la Commission européenne. C'est le cas pour les polluants organochlorés (dioxines, furanes, PCB…) et pour des métaux toxiques tels que le plomb, le cadmium, le mercure et le sélénium par exemple[36].



Répartitions spatiale des hommes et des activités |


Article connexe : Liste des localités du Groenland.

C'est sur la bande de terre montagneuse périphérique que l'on retrouve exclusivement les habitants. Le tableau ci-dessous liste les principales villes du pays en 2012 classées en fonction de leur population.





































































Axes de communication et transports |


Article détaillé : Transport au Groenland.



Un cairn sur le chemin de Sisimiut, à quelques kilomètres de Kangerlussuaq.


Aucun réseau routier n'existe entre les différents villages, les glaciers et la ligne côtière fortement découpée par les fjords empêchant de construire des routes entre les localités. Seuls des ferrys, et plus rarement des avions, relient les villages entre eux en été. En hiver, des hélicoptères permettent d'assurer certains ravitaillements de villages pour la plupart isolés par la banquise.


Il existe néanmoins quelques rares itinéraires à travers la toundra, comme les deux cents kilomètres qui séparent Kangerlussuaq et Sisimiut, balisés par les Inuits grâce à des cairns (ou inuksuit). Ceux-ci étaient et sont encore parcourus en été par des marcheurs et parfois même des coureurs, et de plus en plus empruntés par les touristes en quête de treks (grandes randonnées) originaux.



Étymologie |


Ce sont les anciens colons scandinaves qui ont donné au pays le nom de Groenland. Dans les sagas islandaises, il est dit que l'Islandais d'origine norvégienne Erik le Rouge fut chassé d'Islande pour meurtre. Avec sa famille élargie et ses esclaves (thrall), il partit à bord de navires pour explorer la terre glacée connue pour se situer au nord-ouest. Après avoir trouvé une zone habitable et s'y être installé, il l'a nommée Grœnland, littéralement « terre verte », soi-disant dans l'espoir que le nom serait agréable pour attirer des colons[38],[39],[40]. Le nom du pays en groenlandais est Kalaallit Nunaat (« terre des Groenlandais »).



Histoire |


Article détaillé : Histoire du Groenland.



Carte de Skálholt (1570).


L'histoire du Groenland est celle de la survie et de l'adaptation des hommes dans les conditions climatiques extrêmes de l'Arctique. La couverture de glace recouvrant environ 95 % du territoire, l'activité humaine est cantonnée aux seules régions côtières. Le Groenland était inconnu des Européens jusqu’au milieu du Xe siècle[41], époque à laquelle il a été aperçu par un certain Gunnbjörn, puis colonisé par Erik le Rouge en 984 ou en 985 (« quinze hivers avant que le christianisme fût légalement adopté en Islande », dit la Saga des Groenlandais[42]) ; il avait été cependant habité auparavant pendant près de quatre millénaires par des peuples de l'Arctique (cultures du Dorset et de Saqqaq notamment). Lors de l'arrivée des Vikings qui y subsistèrent pendant plus de quatre siècles, il pourrait avoir été inhabité, les premiers arrivants ayant disparu lors de la période froide précédente et les peuples inuits vivant actuellement au Groenland ne s’y étant été établis qu'au début du XIIIe siècle[réf. nécessaire] (les données génétique disponibles sont en accord avec l'opinion selon laquelle les Esquimaux actuellement présents au Groenland descendent essentiellement des « Neo-Esquimaux » d'Alaska[43]). Jean Malaurie, considéré comme expert du Groenland, estime quant à lui, que les Vikings y ont rencontré les Inuits[44].


Ivar Baardson, émissaire épiscopal, signale l'abandon du Vesterbygden dès l'an 1350[45].


En 1491-1492, l’île est visitée par le navigateur portugais João Fernandes Lavrador.


Alors que les établissements vikings de la côte sud-ouest disparaissaient finalement au cours du XVe siècle ; probablement vers 1450[46], au moins en partie du fait du refroidissement de plusieurs siècles dit « petit Âge glaciaire »[47], les Inuits y ont, quant à eux, survécu jusqu'à nos jours. Ils ont développé une société capable de vivre sous un climat très rude. Ainsi, ils demeurèrent pendant plusieurs siècles le seul peuple à habiter l'île. Au XVIIIe siècle, le royaume de Danemark et Norvège fit cependant valoir ses droits sur le territoire, alors que l'on était sans nouvelle des Vikings partis coloniser l’île depuis plusieurs siècles. Craignant qu'ils ne fussent retombés dans le paganisme, les autorités danoises organisèrent une expédition missionnaire en 1721. Ne trouvant aucun descendant des Vikings groenlandais, les membres de l'expédition se consacrèrent à la conversion des Inuits et à l'établissement de colonies commerciales le long de la côte. L’île repassa donc sous domination scandinave et conserva son statut de colonie jusqu'en 1953.


Entre 1793 et 1810, le Groenland manque à plusieurs reprises de passer dans le domaine colonial britannique. Ce qui sauve la colonie danoise, est son isolement. De plus, l'état-major britannique considère qu'une île isolée et recouverte de glace, n'était nullement d'un intérêt stratégique. Aussi, une invasion aurait un coût exorbitant, d'autant plus que rien n'était prévu pour ravitailler les soldats. Les Britanniques, désintéressés, maintiennent alors le Danemark comme puissance coloniale.


Durant la Seconde Guerre mondiale, le Groenland se détache socialement et économiquement du Danemark, alors occupé par les Allemands. Dans les faits, la flotte de guerre britannique surveille les côtes de l'île, depuis mai 1940. En 1941, les Américains aident les Britanniques. En 1940, l'Islande danoise est occupée par les Britanniques. En revanche, de nombreux liens se créent avec les États-Unis et le Canada. Après la guerre, le Danemark reprend le contrôle du Groenland, mais doit transformer son statut en 1953 : de colonie, il passa à celui de comté d'outre-mer, avant d'acquérir l'autonomie interne en 1979. Enfin, en 1982, les habitants décident de demander leur retrait de la CEE, à laquelle le Danemark avait adhéré en 1973[48]. Le retrait s'est effectué le 1er février 1985[48].



Politique et administration |


Article détaillé : Politique au Groenland.

Le royaume du Danemark est une monarchie constitutionnelle, dont la reine Margrethe II est l'actuelle cheffe d'État. Le monarque conserve officiellement le pouvoir exécutif et préside le Conseil d'État (en) (conseil privé)[49],[50]. Cependant, à la suite de l'introduction d'un système de gouvernement parlementaire, les devoirs du monarque sont devenus strictement représentatifs et cérémonieux[51], comme la nomination formelle et la révocation du Premier ministre et d'autres ministres dans le gouvernement exécutif. Le monarque n'a pas à répondre de ses actes et sa personne est sacrosainte[52].



Organisation des pouvoirs |


Le 25 novembre 2008, le référendum consultatif portant sur l'autonomie de l'île a très majoritairement approuvé un plan d'autonomie vis-à-vis du Danemark. Selon les résultats officiels définitifs, 75,5 % des suffrages exprimés se sont prononcés en faveur d'un régime d'autonomie élargie. Le nouveau statut, soutenu par Copenhague, prévoit entre autres d'accorder au Groenland le pouvoir sur sa police, ses tribunaux et ses garde-côtes, de faire du groenlandais, qui est une langue inuite, la langue officielle. Il accorde également aux Groenlandais le droit de contrôle sur leurs ressources (pétrole, gaz, or, diamant, uranium, zinc, plomb). Le texte soumis à la population proposait, au total, des transferts de compétence dans trente domaines. Il est entré en vigueur le 21 juin 2009, jour de la fête nationale du Groenland. Néanmoins, seules les dispositions relevant des compétences transférées par le statut d'autonomie de 1978 s'appliquent. En particulier, la politique étrangère, la défense nationale et la politique monétaire constituent un domaine réservé du pouvoir central danois[53]. Les Groenlandais peuvent ainsi participer à des négociations internationales sur les sujets qui les concernent exclusivement, sauf sur les questions de défense et de sécurité. Cet accord ne limite pas les pouvoirs constitutionnels du Danemark et il est réaffirmé que les affaires internationales, la défense et la politique de sécurité sont affaires du royaume de Danemark. Néanmoins, le gouvernement du Groenland peut envoyer des représentants au sein des missions diplomatiques danoises à l'étranger pour faire valoir les intérêts groenlandais. Enfin, tout projet de loi concernant le Groenland doit faire l'objet d'observations de la part du Parlement groenlandais avant que le Folketing (le Parlement danois) adopte (ou refuse) le texte. Ce procédé concerne aussi les projets d'ordonnance administrative, auquel cas c'est le gouvernement groenlandais qui se charge de l'observation.


En cas de doute dans la dévolution des pouvoirs, une cour constituée de deux représentants du gouvernement danois, deux représentants du gouvernement groenlandais et trois membres de la Cour suprême danoise nommés par le président de celui-ci doivent trancher. Si aucun accord n'est trouvé, les membres de la Cour suprême ont le dernier mot[54].



Découpage territorial |




Découpage administratif du Groenland depuis le 1er janvier 2018, avec les cinq municipalités (en gris) et le parc national du Nord-Est du Groenland (en orange).


Article détaillé : Administration territoriale du Groenland.

À la suite d'une réforme territoriale entrée en vigueur le 1er janvier 2009, le Groenland est divisé en seulement quatre municipalités[55] : Kujalleq, Qaasuitsup, Qeqqata et Sermersooq. En 2018 une cinquième municipalité est créée, la municipalité de Qaasuitsup étant divisée entre Avannaata et Qeqertalik. À ces cinq municipalités s'ajoutent les zones non incorporées du parc national du Nord-Est du Groenland et de la base aérienne de Thulé, enclave de la municipalité de Avannaata.


Des élections municipales sont organisées tous les quatre ans au système proportionnel pour élire les membres des conseils municipaux[55]. Les maires sont ensuite élus, de manière indirecte, par les conseils[55]. Les municipalités étant extrêmement étendues, les conseils municipaux peuvent décider d’établir des conseils villageois dans certaines parties de leur territoire[56]. Comptant peu de membres — généralement entre trois et cinq — ils sont élus pour une période de quatre ans au suffrage universel[56].



Tendances politiques, partis et élections |




Institutions |









Le 28 novembre 2014 ont eu lieu des élections législatives, moins de deux ans après les précédentes. Ce scrutin anticipé est une conséquence de la suspension de la Première ministre Aleqa Hammond, qui a quitté le pouvoir en raison d'un scandale financier[57]. Le parti du gouvernement sortant, Siumut, remporte la majorité des suffrages avec 34,3 % des voix mais perd trois députés, ce qui le place à égalité avec le principal parti d'opposition, Inuit Ataqatigiit, qui remporte 33,2 % des voix[58]. Siumut ayant cependant remporté un pourcentage légèrement supérieur des suffrages, son chef Kim Kielsen est autorisé à former un gouvernement de coalition avec Les Démocrates et Atassut[59].


Lars Emil Johansen est président du Parlement depuis 2013[60].



Importance stratégique et militaire |





Base aérienne de Thulé.


Une importante base militaire américaine intégrée à l'OTAN se situe à Thulé. Créée en 1941, elle est intégrée à l'OTAN en 1951. En 1961, l'effectif atteint 10 000 personnes. C'est à cette époque qu'est construit un radar du Ballistic Missile Early Warning System (BMEWS), un élément stratégique de la défense antimissiles des États-Unis (12th Space Warning Squadron, 22d Space Operations Squadron).


La base de Thulé a été très active pendant la guerre froide. Un vol de bombardier armé d'armes nucléaires, non déclaré au Danemark, s'est écrasé au Groenland en janvier 1968 (accident de Thulé). Il dissémine quatre bombes, dont l'une semble n'avoir jamais été retrouvée[61]. En 2004, le gouvernement danois a signé un accord avec les États-Unis autorisant le renforcement de la base pour la modernisation du système antimissiles. Il existe aux États-Unis une conscience aiguë de l'importance du Groenland. Le journaliste John J. Miller déclare : « C’est une honte qu’un pays aussi insignifiant que le Danemark puisse tenir une telle place à propos d’un aspect aussi essentiel pour la sécurité des États-Unis[62]. »


De 1958 à 1966, les États-Unis ont tenté de déployer au Groenland, à 200 km de la base de Thulé, un projet nommé Iceworm[63] qui consistait à créer un réseau de centaines de kilomètres de tunnels sous-glaciers pour y déployer des dizaines de missiles nucléaires mobiles. L’implantation a commencé à Camp Century avec une logistique alimentée en énergie par un réacteur nucléaire mobile. Le projet a été abandonné à cause des problèmes de stabilité des tunnels. L’ensemble avait été présenté à l’époque, notamment par le gouvernement danois, comme un projet scientifique de recherches polaires[64].



Appartenance à des organisations internationales |


Article connexe : Relations entre le Groenland et l'Union européenne.

En tant que territoire autonome, le Groenland est membre du Conseil nordique. Cependant le Danemark le représente auprès du Conseil de l'Arctique. À l'occasion du référendum consultatif du 23 février 1982, le Groenland a souhaité modifier ses relations avec l’Union européenne. Il s'agissait de ne pas être soumis à certaines contraintes de la CEE, en particulier pour protéger son industrie de pêche. Ce souhait a donné lieu à une demande du Danemark présentée à la Communauté européenne. À la suite de l'acceptation de celle-ci en 1984, un traité modifiant les traités instituant les communautés européennes en ce qui concerne le Groenland a été signé. Le Groenland a été retiré des accords sur le charbon et l'acier, ainsi que des accords sur l'énergie atomique. Il a été placé sur la liste des territoires d'outre-mer associés à la Communauté européenne (devenue Union européenne). En 2006, le Conseil européen se prononce sur les relations entre l'Union européenne, d'une part, et le Groenland et le royaume de Danemark, d'autre part. Il a notamment été déclaré : « La Communauté européenne a un intérêt durable, sur un plan géostratégique, à tisser des relations privilégiées avec son voisin groenlandais, qui est partie intégrante de l’un de ses États membres, et à participer au bien-être et au développement économique de ce territoire[65]. »



Population et société |




Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005 en millier d'habitants).



Démographie |


En 2018, la population comprenait 55 877 habitants[37]. Le Groenland possède l'un des taux de suicide les plus élevés du monde[66].










































Population du Groenland, par pays de naissance et pays constitutifs du royaume de Danemark[67]
Pays de naissance
2016

Population totale

55 847

Drapeau du Groenland Groenland*
49 924

Drapeau du Danemark Danemark*
4 521

Drapeau des Îles Féroé Îles Féroé*
292

Drapeau de l'Islande Islande
187

Drapeau de la Thaïlande Thaïlande
165

Drapeau des Philippines Philippines
135

Drapeau de la Suède Suède
105


Religions |




La plupart des villages du Groenland, y compris Nanortalik, ont leur propre église.


Les Inuits nomades étaient traditionnellement chamanistes, avec une mythologie bien développée. Ils s'inquiétaient principalement d'apaiser le courroux de la déesse de la mer sans doigts qui contrôlait le succès de la chasse aux phoques et à la baleine.


Les premiers colons scandinaves étaient païens, mais le fils d'Erik le Rouge, Leif, a été converti au christianisme catholique par le roi Olaf Trygvesson lors d'un voyage en Norvège en 999 et le monarque a envoyé des missionnaires au Groenland. L'arrivée de ceux-ci a eu pour conséquence l'établissement de seize paroisses, de monastères et d'un évêché à Gardhar.


La redécouverte de cette colonie et la diffusion de la Réforme protestante figurent parmi les principales raisons de la recolonisation danoise au XVIIIe siècle. Sous le patronage de la Mission Collège royal à Copenhague, des luthériens norvégiens et danois ainsi que des missionnaires moraves allemands ont cherché les établissements scandinaves manquants. En l'absence de survivants des colonies scandinaves, les religieux ont commencé à prêcher aux Inuits. Hans et Poul Egede, ainsi que Matthias Stach, sont les principales figures de la christianisation du Groenland. Le Nouveau Testament a été traduit de manière fragmentaire dès l'époque de la première colonie sur l'île Kangeq, mais la première traduction de la Bible ne fut achevée qu'en 1900. Une traduction améliorée en utilisant l'orthographe moderne a été achevée en 2000.


Aujourd'hui, la principale religion est le christianisme protestant et la plupart des croyants appartiennent à l'Église luthérienne du Danemark. Bien qu'il n'y ait pas de données officielles du recensement sur la religion au Groenland, l'évêque luthérien du Groenland Sofie Petersen estime que 85 % de la population groenlandaise sont membres de sa congrégation.



Langues |


Articles détaillés : Groenlandais et Langues au Groenland.

Le groenlandais et le danois ont tous les deux été utilisés dans les affaires publiques depuis la mise en place de l'autonomie interne en 1979 ; la majorité de la population est bilingue. Le groenlandais est devenu la seule langue officielle en juin 2009[1]. L'orthographe du groenlandais a été établie en 1851[68] et révisée en 1973, et le pays a un taux d'alphabétisation de 100 %[69].


Dans la pratique, le danois est encore largement utilisé dans l'administration et dans l'enseignement supérieur et reste également la première ou la seule langue pour certains immigrants danois à Nuuk et dans d'autres villes. Il y a un débat constant sur le rôle du groenlandais et du danois dans la société future. Environ 12 % de la population a le danois comme langue maternelle, en particulier les immigrants danois au Groenland, dont beaucoup occupent des postes tels qu'administrateurs, professionnels, universitaires ou ouvriers qualifiés. Alors que le groenlandais est dominant dans tous les villages, une partie de la population inuite ou d'ascendance mixte, en particulier dans les villes, parle le danois. La plupart de la population inuite a le danois comme langue seconde. Dans les grandes villes, en particulier à Nuuk, et dans les classes sociales plus élevées, les danophones constituent encore un grand groupe. Tandis qu'une stratégie vise à promouvoir le groenlandais dans la vie publique et dans l'éducation, en développant son vocabulaire et sa pertinence pour tous les contextes complexes, cette approche est étiquetée de « groenlandisation » par ses opposants qui ne souhaitent pas que le groenlandais devienne l'unique langue nationale.


L'anglais est une langue importante pour le Groenland, enseignée dans les écoles dès la première année scolaire[70].



Éducation |


Le système d'éducation est calqué sur le système danois. L'école publique du Groenland est, comme au Danemark, sous la juridiction des municipalités : ce sont donc des écoles municipales. L'assemblée législative précise les normes autorisées pour les contenus dans les écoles, mais les administrations municipales décident des modalités du fonctionnement des écoles placées sous leur responsabilité. L'éducation est gratuite et obligatoire pour les enfants âgés de sept à seize ans. L'effort financier consacré à l'éducation est aujourd'hui très important (11,3 % du PIB). L'article 1 de l'Ordonnance du gouvernement relative aux écoles publiques (modifiée au 6 juin 1997) impose le groenlandais comme langue d'enseignement. L'éducation est régie par le règlement no 10, du 25 octobre 1990, concernant l'enseignement primaire et secondaire du premier cycle. Ce règlement a été modifié par le règlement no 8 du 13 mai 1993 et le règlement no 1 du 1er mars 1994. En vertu du règlement no 10 du 25 octobre 1990, l'intégration linguistique dans les écoles primaires et secondaires du premier cycle est devenue obligatoire pour tous les élèves. L'objectif est de placer les élèves de langue groenlandaise et ceux de langue danoise dans les mêmes classes, alors que, auparavant, ils étaient répartis dans des classes séparées en fonction de leur langue maternelle. En même temps, le gouvernement garantit aux danophones de pouvoir apprendre le groenlandais. Le gouvernement groenlandais désire ainsi donner la même formation linguistique, culturelle et sociale à tous les élèves, tant ceux d'origine groenlandaise que danoise. Une étude, qui a été réalisée au cours d'une période d'essai de trois ans, est arrivée à la conclusion que cette politique avait obtenu des résultats positifs. C'est cette politique de bilinguisme qui est en vigueur depuis 1994.


Une centaine d'établissements scolaires ont été créés. Le groenlandais et le danois y sont enseignés. Normalement, le groenlandais est enseigné de la maternelle à la fin du secondaire, mais le danois est obligatoire dès le premier cycle du primaire comme langue seconde. Comme au Danemark avec le danois, le système scolaire prévoit des cours de « Groenlandais 1 » et des cours de « Groenlandais 2 ». Des tests linguistiques autorisent les élèves à passer d'un niveau à l'autre. Selon l'évaluation des enseignants à l'égard de leurs élèves, un troisième niveau de cours a été ajouté : le « Groenlandais 3 ». Au Groenland, l'enseignement secondaire correspond généralement à une formation professionnelle et un enseignement technique. Le système est régi par le règlement no 16 du 28 octobre 1993 relatif à la formation professionnelle et l'enseignement technique, les bourses d'études et l'orientation professionnelle. Le danois reste la principale langue d'enseignement. La capitale, Nuuk, abrite un collège (bilingue) de formation des maitres et une université (bilingue). À la fin de leurs études, tous les étudiants doivent passer avec succès un test en langue groenlandaise.


Un enseignement supérieur est offert au Groenland : « formation universitaire » (règlement no 3 du 9 mai 1989) ; formation des journalistes, la formation des enseignants de l'école primaire et secondaire du premier cycle, la formation des travailleurs sociaux, la formation des éducateurs sociaux (règlement no 1 du 16 mai 1989) ; et formation d'aides-soignants et d'infirmiers (règlement no 9 du 13 mai 1990). Les élèves groenlandais peuvent poursuivre leur scolarité au Danemark, s'ils le désirent et en ont les moyens financiers. Pour être admis dans les établissements d'enseignement danois, les candidats groenlandais sont placés sur un pied d'égalité avec les candidats danois. Des bourses d'études sont accordées aux élèves groenlandais admis dans les établissements d'enseignement du Danemark. Pour avoir droit à ces bourses, le candidat ou la candidate doit avoir la citoyenneté danoise et avoir une résidence permanente au Groenland depuis au moins cinq ans. La durée totale des séjours effectués hors du Groenland ne peut pas être supérieure à trois années.



Médias |




Le Teletårnet à Nuuk.


Kalaallit Nunaata Radioa (KNR) est l'entreprise de radiotélévision publique du Groenland. Elle est membre-associée de l'Eurovision et membre-associée du réseau Nordvision. Près d'une centaine de personnes sont directement employées par cette entreprise qui compte parmi les plus importantes du territoire[71]. La ville de Nuuk dispose également d'une chaîne de télévision locale, Nanoq Media, créée le 1er août 2002. Il s'agit de la plus grande station de télévision locale au Groenland, pouvant toucher plus de 4 000 ménages en tant que membres réceptionnaires, ce qui correspond à environ 75 % de tous les ménages dans la capitale[72].


Aujourd'hui seuls deux journaux sont publiés au Groenland, tous deux sont distribués nationalement. L'hebdomadaire groenlandophone Sermitsiaq est publié tous les vendredis, tandis que la version en ligne est mise à jour plusieurs fois dans la journée. Il était distribué uniquement à Nuuk jusque vers les années 1980. Son nom vient de la montagne Sermitsiaq, située à environ 15 kilomètres au nord-est de Nuuk. Le bihebdomadaire Atuagagdliutit/Grønlandsposten (AG) est l'autre journal du Groenland, publié tous les mardis et tous les jeudis en groenlandais sous le nom de Atuagagdliutit et en danois sous le nom du Grønlandsposten. Les articles sont tous publiés dans les deux langues.



Sport |




Le footballeur Jesper Grønkjær évolue en tant qu'ailier ou milieu droit.


Article détaillé : Sport au Groenland.

Le sport est une partie importante de la culture groenlandaise, la population étant généralement assez active[73]. Les principaux sports traditionnels au Groenland sont les sports de l'Arctique, une forme de lutte probablement originaire de l'époque médiévale.


Les sports les plus populaires sont le football, l'athlétisme, le handball et le ski. Le handball est souvent désigné comme le sport national[74], et l'équipe du Groenland de handball masculin a été classée parmi les 20 premières dans le monde en 2001. Les Groenlandaises excellent au football par rapport aux autres danoises.


Le Groenland présente d'excellentes conditions pour le ski, la pêche, le snowboard, l'escalade glaciaire et l'escalade, mais l'alpinisme et la randonnée sont préférés par le public en général. Bien que l'environnement du pays soit généralement mal adapté pour le golf, il existe néanmoins des terrains de golf sur l'île. Le Groenland accueille le plus grand multisports d'une biennale internationale du monde et événement culturel pour les jeunes de l'Arctique pour la deuxième fois en 2016[75].


Le football est le sport national du Groenland. L'organe directeur, la Fédération du Groenland de football (Kalaallit Nunaanni Arsaattartut Kattuffiat), n'est pas encore membre de la FIFA en raison de désaccords en cours avec Sepp Blatter. Cependant, il est le 17e membre de la NF-Board.


La plus ancienne association sportive au Groenland est la Fédération de ski du Groenland, fondée en 1969. Ce qui est arrivé quand le Président de la commutation GIF Daniel a obtenu réformé connecté et pris l'initiative de fédérations trouvés.[Quoi ?] La fédération de ski du Groenland est plus tard divisée en ski alpin et le ski de comité de sélection. La fédération n'est pas membre de la Fédération internationale de ski (FIS), mais les skieurs groenlandais ont participé aux Jeux olympiques et aux championnats du monde sous le drapeau danois en 1968, 1994, 1998 et en 2014[76].


En janvier 2007, le Groenland a pris part au championnat du monde de handball masculin en Allemagne, terminant 22e sur un total de 24 équipes nationales.


Le Groenland participe à la biennale des Jeux des îles, ainsi qu'à la biennale des Jeux d'hiver de l'Arctique. En 2002, Nuuk a accueilli les Jeux d'hiver de l'Arctique en liaison avec Iqaluit, au Nunavut[77]. De plus en 2002 et auparavant en 1994, ils ont remporté le trophée Hodgson pour l'esprit sportif[78].



Économie |


Article détaillé : Économie du Groenland.



1 couronne du Groenland, 1913.


La pêche représente 95 % des exportations. Il existe un accord de partenariat en matière de pêche entre la Communauté européenne, d’une part, et le gouvernement du Danemark et le gouvernement local du Groenland. Le Groenland présente un fort potentiel minier et pétrolier. Ses eaux côtières recèleraient des réserves de pétrole équivalentes à la moitié de celles de la mer du Nord. Le réchauffement climatique va faciliter l'accès à ces ressources. L'US Geological Survey estime les réserves pétrolières à la moitié de celle de l'Arabie saoudite[79]. Cela représenterait environ 10 % des réserves mondiales connues. Les réserves de gaz sont importantes, mais elles n'ont pas été évaluées précisément. Le groupe américain Alcoa envisage l'implantation d'une grande usine d'aluminium sur la côte ouest (Maniitsoq)[80]. Elle pourrait occuper 5 000 personnes à la construction[81], et créer environ 700 emplois. L'investissement prévu est de l'ordre de trois milliards d'euros[82]. La date prévue de mise en service était 2014. Ce projet suscite d'ores et déjà un conflit avec le Danemark. Le gouvernement groenlandais souhaite que les droits d'émission de gaz à effet de serre soient ceux d'un pays en voie de développement. Actuellement, ce sont les règles danoises qui s'appliquent. Elles impliquent une pénalisation de la production de gaz à effet de serre[83].


À la pointe sud de l'île, dans le sous-sol du plateau surplombant la ville de Narsaq, la compagnie australienne Greenland Minerals and Energy Ltd a découvert ce qui pourrait être le plus grand gisement mondial de métaux rares. L'exploitation des richesses du sous-sol est une perspective à double tranchant : elle ouvre la possibilité de s'affranchir de la tutelle danoise, mais, ce faisant, menace l'environnement et les traditions[84].



Culture |


Article détaillé : Culture du Groenland.

La lecture des œuvres de Jørn Riel, un Danois qui a vécu lui-même au Groenland pendant de nombreuses années, offre une excellente représentation des modes de vie des Groenlandais et des Inuits. Une grande partie de la population, surtout urbaine, parle ou comprend l'anglais, qui est la seule langue étrangère enseignée et parlée, avec le danois, qui était langue officielle[1]. En première ou seconde langue, vu le statut international de l'anglais, au niveau du tourisme, de la proximité avec le Canada ou les États-Unis, les échanges avec les autres Inuits qui vivent au Canada, le nombre de locuteurs anglophones dépasse sans doute les locuteurs danophones. L'anglais est enseigné dès l'école primaire.


La littérature groenlandaise écrite commence dès la fin du XIXe siècle, alors que le taux d'alphabétisation atteint presque 100 %. Au début du XXe siècle, les premiers romans (Le rêve groenlandais de Mathias Storch (da) et Trois cents ans après d'Augo Lynge (en)) sont des utopies sociales dont l'action se situe dans le futur. Aujourd'hui, le poète Aqqaluk Lynge (en) (Des veines du cœur au sommet de la pensée) et les romanciers Kelly Berthelsen (sv) (Je ferme les yeux pour couvrir l'obscurité) et Niviaq Korneliussen (sv) (HOMO sapienne) témoignent plutôt de la révolte politique et du désarroi des Groenlandais face aux difficultés sociales et à l'incertitude de leur identité. La plupart des œuvres groenlandaises sont traduites en danois, mais peu le sont dans d'autres langues. Depuis quelques années, certains auteurs ont été publiés en français, tels Aqqaluk Lynge, Augo Lynge, Mathias Storch et Kelly Berthelsen.


Thulé est la ville la plus anglophone du Groenland, car une base militaire américaine est située juste à côté de la ville. Généralement, les personnalités politiques et les élites maitrisent parfaitement l'anglais.



Codes |


Le Groenland a pour codes :



  • OY, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;

  • .gl, selon la liste des Internet TLD (top level domain).



Notes et références |



Notes |





  1. Le Groenland s'étend sur les fuseaux horaires UTC -1 à UTC -4, mais UTC -2 n'est pas utilisé, et la région de Danmarkshavn est à UTC+0. Seule la région d'Illoqortormiut (UTC -1) observe l'heure d'été européenne.


  2. Prononcé [ɡʁɔɛnlɑ̃ːd], parfois orthographié « Groënland » (Cf. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, 1994(lire en ligne), p. 107).




Références |





  1. a b et cDepuis 2009, le groenlandais est la langue officielle : Débat linguistique Québec-Groenland, 13 août 2012.


  2. (en) « Grønlands Statistik », sur www.stat.gl (consulté le 23 octobre 2018).


  3. « Article 3 : Traité modifiant les traités instituant les communautés européennes en ce qui concerne le Groenland, signé le 13 mars 1984 » [archive du 16 avril 2014], sur Journal officiel des Communautés européennes, 1er février 1985(consulté le 20 décembre 2013).


  4. Dale Mackenzie Brown, « The Fate of Greenland's Vikings », Archaeological Institute of America, 28 February 2000.


  5. (kl) « Inuit amerliartornerilu 1901-2016 kingorna piffissaq, art aamma inunngorfik », sur www.stat.gl, Naatsorsueqqissaartarfik (consulté le 14 mai 2016).


  6. (en) « Population density (people per sq. km of land area) », The World Bank (consulté le 3 novembre 2012).


  7. (en) « Saqqaq-kulturen kronologi », National Museum of Denmark (consulté le 2 août 2013).


  8. (en) Saillard J, Forster P, Lynnerup N, Bandelt HJ, Nørby S, « mtDNA variation among Greenland Eskimos: the edge of the Beringian expansion », American Journal of Human Genetics, vol. 67, no 3,‎ 2000, p. 718–726 (PMID 10924403, PMCID 1287530, DOI 10.1086/303038).


  9. H. G. Bandi, « Le peuplement du Groenland, des origines à la colonisation danoise », Le Globe. Revue genevoise de géographie, 91(1), 12-13, 1952.


  10. « Le déclin des Vikings : récit d'une fin annoncée », National Geographic,‎ 9 novembre 2017(lire en ligne).


  11. (en) Kleivan (1984) History of Norse Greenland ; D Damas (Ed.), Handbook of North American Indians, vol. 5, Smithsonian Institute, Washington (1984), p. 549-55.


  12. Lynnerup (1998), The Greenland Norse, Meddelelser om Grønland, Man & Society, vol. 24, The Commission for Scientific Research in Greenland, Copenhagen (1998).


  13. Article 1 du traité modifiant les traités instituant les Communautés européennes en ce qui concerne le Groenland, signé le 13 mars 1984, publié le 1er février 1985 dans le Journal officiel de la Communauté européenne.


  14. Article 5 du traité modifiant les traités instituant les Communautés européennes en ce qui concerne le Groenland, signé le 13 mars 1984, publié le 1er février 1985 dans le Journal officiel des Communautés européennes.


  15. Protocole sur le régime particulier applicable au Groenland. Annexe du Traité modifiant les traités instituant les communautés européennes en ce qui concerne le Groenland, signé le 13 mars 1984, publié le 1er février 1985 dans le journal officiel de la communauté européenne.


  16. « Loi numéro 473 du 12 juin 2009 » (consulté le 27 février 2014).


  17. (en) « IPCC Third Assessment Report - Climate Change 2001 - Complete online … », sur grida.no, 3 juillet 2013(consulté le 2 août 2018).


  18. (en) « The Island of Greenland » [archive du 14 juillet 2014], sur Hidden Journeys – explore the world from the air (consulté le 8 juillet 2014).


  19. (en) « Demographic Yearbook – Table 3: Population by sex, rate of population increase, surface area, and density », United Nations Statistics Division, United Nations,‎ 2008(lire en ligne [PDF]).


  20. « Un canyon géant sous la calotte glaciaire du Groenland », sur Le Figaro, 4 septembre 2009(consulté le 30 août 2013).


  21. MNT GTOPO30 - traitement ImageJ.


  22. (en) Göran Ekström, Meredith Nettles et Victor C. Tsai, « Seasonality and Increasing Frequency of Greenland Glacial Earthquakes », Science,‎ 24 mars 2006, p. 1756-1758 (lire en ligne).


  23. (en) « Greenland Climate Charts Index », sur climate-charts.com (consulté le 8 juillet 2014).


  24. « Record de froid frôlé au Groenland ! », sur lachainemeteo.com, 3 mars 2013(consulté le 12 mars 2013).


  25. (en) « Western Hemisphere: Lowest Temperature », sur wmo.asu.edu, 10 décembre 2012(consulté le 3 août 2018).


  26. (en) « Satellites See Unprecedented Greenland Ice Sheet Surface Melt », sur nasa.gov (consulté le 8 juillet 2014).


  27. « Sa calotte glaciaire a presque entièrement fondu », sur Le Figaro, 25 juillet 2012(consulté le 12 mars 201).


  28. « La quasi-totalité de la calotte glaciaire a fondu », sur Le Point, 25 juillet 2012(consulté le 12 mars 201).


  29. a b c d et esource : Alexandra Witze, « Greenland once lost nearly all its ice — and could again Two studies illuminate how the northern ice sheet waxed and waned over millions of years », Nature, 7 décembre 2016, consulté le 2016-12-11.


  30. Quirin Schiermeier, Greenland defied ancient warming, But Antarctic glaciers may be more vulnerable than thought, 23 January 2013.


  31. J. M. Schaefer et al., Nature, 2016 [lire en ligne].


  32. P. U. Clark et al., Nature Clim. Change no 6, 2016, p. 360–369.


  33. (en) « Qinngua Valley », Wondermondo (consulté le 20 décembre 2013).


  34. Documentation de l'Arboretum Groenlandicum, Narsarsuaq.


  35. (en) JERRY W. LEVERENZ et KNUD IB CHRISTENSEN, « INAUGURATION OF ARBORETUM GROENLANDICUM (KALAALLIT NUNAATA ORPIUTEQARFIA) ON AUGUST 2, 2004 » [PDF] (consulté le 7 juillet 2016).


  36. (en) P. Johansen, T. Pars et P. Bjerregaard, « Lead, cadmium, mercury and selenium intake by Greenlanders from local marine food », Science of The Total Environment, vol. 245, nos 1–3,‎ 17 janvier 2000, p. 187-194.


  37. a et b(fr) Naatsorsueqqissaartarfik, « Population dans les communes au 1er janvier par commune, âge, sexe et lieu de naissance 1977-2012 » (consulté le 5 février 2013).


  38. (en) « Eirik the Red's Saga », sur gutenberg.org, 8 mars 2006(consulté le 26 février 2014).


  39. (en) « How Greenland got its name », sur The Ancient Standard (consulté le 2 janvier 2012).


  40. (en) Grove, Jonathan, « Norse Greenland: Selected Papers of the Hvalsey Conference 2008 », Journal of the North Atlantic Special Volume 2,‎ 2009, p. 30 (lire en ligne).


  41. (en) « The Fate of Greenland's Vikings » (consulté le 8 juin 2013).


  42. Sagas islandaises, traduction de Régis Boyer, La Pleïade.


  43. (en) Saillard J, Forster P, Lynnerup N, Bandelt HJ, Nørby S, « mtDNA variation among Greenland Eskimos: the edge of the Beringian expansion », American Journal of Human Genetics, vol. 67, no 3,‎ 2000, p. 718–726 (PMID 10924403, DOI 10.1086/303038, lire en ligne).


  44. Malaurie, Ultima Thulé : de la découverte à l'invasion, Chêne, 2000(ISBN 2842772954 et 9782842772956, OCLC 406676658, lire en ligne).


  45. C. Massa (2010). L’implantation médiévale scandinave de la côte sud-ouest du Groenland comme la limite du modèle agro-pastoral importé d’Europe du Nord: Implications paléoenvironnementales.


  46. E. Gauthier, H. Richard, C. Massa, B.B. Perren, V. Bichet & L. Millet, Retro-observation des interactions hommes-milieux et de leurs conséquences sur l'environnement : le cas de l'agriculture au Groenland ; Les interactions hommes-milieux. Questions et pratiques de la recherche en environnement, Éditions Quae, Paris, 2014, Collections Indisciplines (ISBN 978-2-7592-2187-5), p. 65-76 <hal-01015373>(résumé).


  47. Épisode évoqué dans le roman de Bernard du Boucheron, Court Serpent, Paris, éditions Gallimard, coll. « Folio », 2004, 160 p. (ISBN 978-2070321032).


  48. a et b(en) « What is Greenland’s relationship with the EU? » [archive du 4 novembre 2016], sur english.eu.dk (consulté le 8 juillet 2016).


  49. "The executive power is vested in the King." The Constitution of Denmark – Section 3.


  50. "The body of Ministers shall form the Council of State, in which the Successor to the Throne shall have a seat when he is of age. The Council of State shall be presided over by the King..." The Constitution of Denmark – Section 17.


  51. The Monarchy today – The Danish Monarchy (kongehuset.dk). Access date: 16 June 2012.


  52. "The King shall not be answerable for his actions; his person shall be sacrosanct." The Constitution of Denmark – Section 13.


  53. « DANEMARK », sur Sénat français (consulté le 8 juillet 2014).


  54. « Lov om Grønlands Selvstyre. Texte de la Loi sur l'autonomie du Groenland » (consulté le 8 juillet 2014).


  55. a b et c« Élections au Groenland », sur elections-en-europe.net (consulté le 12 juillet 2015).


  56. a et b« Élections au Danemark », sur elections-en-europe.net (consulté le 12 juillet 2015).


  57. « Élections législatives au Groenland », sur Le Figaro, 28 novembre 2014(consulté le 13 juillet 2015).


  58. (en) « Greenland's ruling party to seek coalition after narrow election win », sur reuters.com, 29 novembre 2014(consulté le 29 novembre 2014).


  59. (kl) « Naalakkersuisoqarfiit », sur Naalakkersuisut (consulté le 13 juillet 2015).


  60. (kl) « CV Lars-Emil Johansen » [archive du 13 juillet 2015], sur Inatsisartut (consulté le 13 juillet 2015).


  61. Selon un reportage de la télévision BBC news le 10 novembre 2008 par Gordon Corera.[réf. insuffisante].


  62. (en) John J. Miller, dans NRO (national review onLine), 2001.


  63. Erik D. Weiss, « Cold War Under the Ice: The Army's Bid for a Long-Range Nuclear Role, 1959-1963 », Journal of Cold War Studies, vol. 3, no 3,‎ 2001, p. 31-58.


  64. Il est révélé ultérieurement que le gouvernement danois n’avait pas été mis au courant de la nature du projet Iceworm (Grønland under den kolde krig. Dansk og amerikansk sikkerhedspolitik 1945-68, København, Dansk Udenrigspolitisk Institut, 1997, p. 319-325).


  65. (en) « Décision du Conseil européen », 17 juillet 2006(consulté le 8 juillet 2014).


  66. (en) Al Jazeera, « Rising suicide rate baffles Greenland », 23 septembre 2010(consulté le 20 décembre 2012).


  67. (en) « Statistics Greenland » (consulté le 29 octobre 2017).


  68. Samuel Kleinschmidt, Grammatik der grønlændischen Sprache : mit teilweisem Einschluss des Labradordialekts, Hildesheim, Olms, 1968 (1851).


  69. (en) « Greenland », CIA World Factbook, 28 octobre 2009(consulté le 5 novembre 2009).


  70. (en) « Travelling in Greenland » [archive du 16 mai 2014], Greenland Representation to the EU, Greenland Home Rule Government.


  71. « Informations sur KNR ».


  72. « Site de Nuuk TV ».


  73. Wilcox and Latif, p. 109.


  74. Wilcox and Latif, p. 110.


  75. Wilcox and Latif, p. 111.


  76. (da) « Ski forbundet » [archive du 11 février 2015], gif.gl.


  77. (en) « Arctic Winter Games », gif.gl (consulté le 6 août 2011).


  78. (en) « Hodgson Trophy Winners », arcticwintergames.org (consulté le 6 août 2011).


  79. (en) US Geological Survey de 2001.


  80. (en) Omar R. Valdimarsson, « Greenland Courting Alcoa to Build Smelter, Finance Minister Says », sur Bloomberg, 15 janvier 2014(consulté le 8 juillet 2014).


  81. Protocole d'accord entre Alcoa et le gouvernement autonome du Danemark, signé le 26 mai 2007.


  82. (en) « Greenland postpones decision on Alcoa plant-paper », sur Reuters, 15 juillet 2009(consulté le 20 décembre 2013).


  83. Berlingske Tidende, 28 août 2009, (Premier ministre groenlandais Kuupik Kleist) : le Groenland se réserve le droit de ne pas participer à l'accord sur le climat, si les conditions de l'accord se traduisent par des sanctions sur des pays comme le Groenland, qui essayent de se développer et de renforcer leur peuple et leur société.


  84. Marine Duc, « L'extractivisme sans extraction ? Au Groenland, des politiques de développement territorial entre volontarisme minier et dépossessions », Géoconfluences,‎ novembre 2017(lire en ligne).




Voir aussi |


.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}

Sur les autres projets Wikimedia :






Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Groenland.




Bibliographie |




  • Valérie Masson-Delmotte, Jean-Michel Huctin, Émilie Gauthier, David Gremillet, Didier Swingedouw, Le Groenland. Climat, écologie, société, CNRS Éditions, 2016.


  • (de) David Cranz, Historie von Grönland, enthaltend die Beschreibung des Landes und der Einwohner etc., insbesondere die Geschichte der dortigen Mission der Evangelischen Brüder zu Neu-Herrnhut und Lichtenfels. 2. Auflage. Ebers, Barby 1770.


  • Le Groenland, Colonie du Danemark : notes géographiques, historiques et sociales, édité par le Commissariat général de Danemark pour l'Exposition coloniale internationale de Paris en 1931, Imprimerie Gauthier-Villars & Cie, 14 p. & 1 carte.

  • Damien Degeorges, « Le Groenland : enjeux et nouveaux défis », Nordiques, no 14, Institut Choiseul, 2007.

  • Georges Bayard, Moi, Eric Le Rouge, Casterman, Moi, Mémoires, 1988.


  • (de) Michael Harbsmeier, Stimmen aus dem äußersten Norden: wie die Grönländer Europa für sich entdeckten. Thorbecke, Stuttgart, 2001 (ISBN 3-7995-0610-1) (Sammlung alter Berichte aus dem 18. Jahrhundert).


  • (de) Harald Steinert, Tausend Jahre Neue Welt - Auf den Spuren der Wikinger in Grönland und Amerika. Deutsche Verlags-Anstalt, Stuttgart 1982 (ISBN 3-421-06113-0).



Liens externes |




  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d’autorité international virtuel • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • Bibliothèque nationale tchèque • WorldCat

  • Ressources relatives à la géographie : archINFORM • GeoNames • Marine Gazetteer • OpenStreetMap • Thesaurus of Geographic NamesVoir et modifier les données sur Wikidata

  • (da + en + kl) Site officiel


  • (da)/(en) Site officiel du tourisme au Groenland


  • (da)/(kl) Naatsorsueqqissaartarfik


  • [vidéo] Vers un Groenland américain ? sur YouTube, Le Dessous des cartes




  • Portail du Groenland Portail du Groenland
  • Portail de l’Amérique Portail de l’Amérique
  • Portail du monde insulaire Portail du monde insulaire
  • Portail de l’Arctique Portail de l’Arctique



Popular posts from this blog

What visual should I use to simply compare current year value vs last year in Power BI desktop

How to ignore python UserWarning in pytest?

Alexandru Averescu